Catégorie : Théâtre

Molières : une cérémonie réussie

— Annie Chénieux —

les_molieresNicolas Bedos a été le brillant présentateur d’une soirée des Molières joyeuse et enlevée.

La soirée des Molières, retransmise lundi soir [02/06/14] en léger différé sur France 2, a réuni 1,1 million de téléspectateurs, soit 8,2% de part de marché. Pour une seconde partie de soirée, le score est honorable, auquel il faut ajouter les nombreux internautes heureux de visionner la soirée. Dès son texte d’introduction concocté avec une joyeuse dose d’humour second degré, et après avoir chanté sa peur devant la tâche qui lui incombait, Nicolas Bedos, présentateur d’un soir, a désamorcé les clivages d’un claquant « Bonsoir le théâtre privé, bonsoir le théâtre public », saluant d’un côté la photo de Sacha Guitry, de l’autre, celle de Jean Vilar.

Brillant, drôle, l’animateur avait remisé sa casquette de provocateur irrévérencieux et adopté un ton allègre, menaçant non seulement d’introduire une musique tonitruante si les remerciements étaient trop longs, mais d’égorger un, voire deux adorables chatons exhibés au public. Il avait promis la venue « de stars, mais aussi d’acteurs de théâtre », et il y en eut… jusqu’à Jean Dujardin, débarquant sur scène à côté d’Emmanuelle Devos, « parce qu’il aime bien les cérémonies », mais renvoyé aussitôt par le présentateur.

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« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

— Par William ROLLE Sociologue, Professeur de Lettres au Lycée Lumina Sophie —
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Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

On ne dira jamais assez que le théâtre doit être consommé vif, comme les huîtres .Ce vif s’entend cependant de plusieurs sortes : la lecture à voix haute, l’exercice d’une mise en scène pour mettre en situation et surtout la représentation théâtrale, dans un lieu, qui a toute son importance.

Être dans le métro dans un petit théâtre à l’italienne foyalais, et en perspective de la mise en scène de José Alpha les stations, les quais du métro parisien qui défilent sur un écran ; arrêt, marche, monter descendre, apparaissent les anonymes voyageurs aussitôt qu’ils disparaissent des regards, d’une fenêtre à l’autre, la rame reprenant son immuable déplacement. Juste parfois le fugace sentiment qu’une brève rencontre aurait pu avoir lieu.

C’est ce qui se joue sur la scène entre deux personnages, Lula, une femme métis, et Clay, un homme noir ; mais là, dans cette violence des gestes et des paroles lors d’une étrange parade funèbre on croit saisir que chaque station, où il serait possible de descendre , n’est qu’illusoire.

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À la Comédie Française : Lucrèce Borgia, somptueuse et perdue

Lucrèce Borgia3Par Selim Lander – La Comédie Française, comme on sait, a comme première mission de faire vivre les textes du répertoire qui font l’histoire et la grandeur de notre théâtre. Cela ne l’empêche pas, bien sûr, d’excursionner à l’occasion vers des horizons plus modernes, ni de montrer de l’audace dans la manière de montrer les classiques. En montant Lucrèce Borgia (1), Denis Podalydès n’a cherché pourtant qu’à faire de la belle ouvrage et nous lui sommes reconnaissant de nous reposer de tant de tentatives ratées de la part de ceux qui veulent se montrer originaux à tout prix.

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Hugo, mélo, travelos

Guillaume Gallienne joue la Lucrèce Borgia de Victor Hugo au Français, dans une mise en scène de Denis Podalydès. Un travestissement convaincant.

— Par Gilles Costaz —

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Dans l’œuvre de Victor Hugo, y a-t-il mélo plus mélodramatique que Lucrèce Borgia ? Peut-être pas, tant les personnages y sont spectaculairement criminels. Mais sans être tout à fait odieux. C’est l’un des génies de l’auteur que d’avancer sans gêne sur la ligne vertigineuse des antithèses et d’accoler sans artifice le blanc et le noir, le pur et l’impur, le ciel et l’enfer.

Cette pièce est dans l’air et les goûts de notre temps, en témoigne le nombre de mises en scène de Lucrèce Borgia. Il y eut celles de Lucie Berelowitsch (avec Marina Hands) et de Jean-Louis Benoit (avec Nathalie Richard) ; il y aura celle de David Bobée (avec Béatrice Dalle) qui sera donnée aux Fêtes nocturnes de Grignan dès la fin juin. Et il y a celle de Denis Podalydès pour la Comédie-Française. Salle Richelieu, on a choisi la difficulté et le paradoxe : le rôle de Lucrèce est tenu par un acteur de sexe masculin, Guillaume Gallienne, et le rôle de Gennaro (un amant, un fils de Lucrèce ?

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Etat de siège : une re-création

camusPar Selim Lander – Lors de sa création, en 1948, par Jean-Louis Barrault, avec vingt-cinq comédiens, L’Etat de siège (avec l’article défini) ne remporta pas le succès escompté. La version de Charlotte Rondelez (sans l’article défini), raccourcie et condensée sur treize personnages et six comédiens, rencontre pour sa part un durable succès. Si 2013, l’année du centenaire de la naissance d’Albert Camus, n’a pas permis de revisiter son théâtre comme on eût pu l’espérer (1),
il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il est donc encore temps de saisir l’occasion de ce qui sera, pour la plupart des spectateurs, une découverte de Camus auteur de théâtre.

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« Le métro fantôme » dans le sombre tunnel de la dépendance / contre-dépendance

Le Métro fantôme les 30 et 31 mai 2014 à 19h 30 au Théâtre A.Césaire de Foyal

— Par Roland Sabra —

A la lecture de Leroi Jones on peut penser, sans se tromper que la binarité est sœur de la gémellité. L’auteur ne s’embarrasse pas de nuances. Il y a les bons et les mauvais, les noirs et les blancs. Comme le genre est aussi binaire il compose quatre catégories, quatre stéréotypes. Le « mâle » noir est bon s’il est militant, nationaliste culturel, musulman, fier d’être noir, black conscious,. C’est un modèle à suivre. La « femelle » du bon noir est une noire, bien sûr, qui représente la terre nourricière africaine dont elle porte les symboles vestimentaires, la coiffure. Mère avant toute chose elle accepte la domination de son homme devant lequel elle va jusqu’à se prosterner ( Madheart, Leroi Jones). Le « mâle » blanc est mauvais, fondamentalement pervers, c’est souvent un impuissant. La « femelle blanche » est souvent une garce, une putain castratrice ( Lula dans le Métro fantôme) qui n’hésite pas à tuer l’homme noir quand celui-ci ( Clay dans Le Métro fantôme) tente de s’évader de son rôle d’objet sexuel.

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« Feu Tante Amélie » une comédie de Dominique Eulalie au Vert-Pré

par la Troupe PVKS ( Pa Vini Kon Sa) de Trinité le 29 mai 2014 à 17h 30

pkvs_feu_tante_amelieFeu Tante Amélie une comédie en quatre actes de Dominique Eulalie à la Salle Miroir du Vert-Pré
avec Joëlle Agricole, Rose Séjean, Iris Ramathon, Marlène Martot, Hervé Poilvé, Justin Amar.

La compagnie amateure « Pa Vini Kon Sa » (PKVS) reprend « Feu Tante Amélie » qu’elle avait présentée l’an dernier au Festival de Trinité et qui avait reçu deux « Sucre »  d’interprétation celui d’or et d’argent. Rappelons que ce festival est le seul en Martinique à faire concourir les troupes qui participent et à décerner des prix avec le concours de l’usine du Galion, les fameux « Sucre » d’or, d’argent, de bronze et d’orge. La compagnie PKVS fête cette année ses dix ans d’existence. Créée au moment ou Bérard Bourdon s’éloignait de Trinité, elle a depuis initié et développé un travail de quartier avec une exigence de qualité. Chaque mois de janvier elle offre une représentation de son travail de l’année précédente aux malades hospitalisés pour une longue durée à Trinité.

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« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

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Amiri Baraka, Miami Book Fair International, 2007 – ©Wikimedia common

Mise en scène par Jose ALPHA avec Elisabeth LAMEYNARDIE et Eric BONNEGRACE
Le poète et essayiste Amiri Baraka (alias Le Roi Jones, New Jersay, 7 octobre 1934) est mort le 9 janvier 2014 à Newark. On lui doit entre autres The Blues People. Negro music in white America (trad. fr. Le Peuple du blues, disponible en Folio-Gallimard ) et la pièce “Dutchman (fr. Le Métro fantôme).
Le Métro fantôme (Dutchman) est une pièce de théâtre écrite sous le nom de plume de LeRoi Jones. Elle a obtenu en 1964, à New York, l’Obie Award, récompense décernée à la meilleure pièce de l’année et a rallié à Paris la quasi-unanimité de la critique. Voici l’argument : c’est, dans l’obscurité « ferraillante » d’un tunnel de métro new-yorkais, une nouvelle traversée du Vaisseau fantôme de Richard Wagner. Clay, le noir, en est le nocher (celui qui conduit une embarcation), condamné lui aussi à errer jusqu’au jour où il sera délivré par l’amour : la Senta de ce Daland noir est blanche et de leur rencontre dépendra, un instant, la rédemption du jeune homme.

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La famille du théâtre « range les couteaux » pour Les Molières, le 2 juin

les_molieresLa cérémonie des Molières va renaître le 2 juin sur France 2 grâce aux efforts fédérateurs de Jean-Marc Dumontet, directeur de quatre théâtres parisiens, afin que « la famille du théâtre laisse les couteaux au vestiaire ».

Les Molières, qui récompensaient les meilleurs spectacles du théâtre public et privé, n’ont pu se tenir depuis trois ans, à la suite de la défection de 29 directeurs de théâtres privés, en avril 2011, qui reprochaient aux prix de ne pas refléter les grands succès de la saison. Un « palmarès du théâtre » s’est tenu l’an dernier en direct sur France 2 à l’initiative de ces dissidents, mais n’a pas convaincu.

« Soit Les Molières mouraient, soit ils renaissaient avec une équipe totalement renouvelée », explique à l’AFP M. Dumontet, directeur de quatre salles parisiennes (Bobino, Point Virgule, Grand Point Virgule et Théâtre Antoine).

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Les Zamakoeurs dans « La Soupière » de Robert Lamoureux

SoupièrePar Selim Lander – Les Zamakoeurs, des « zamateurs » comme on l’aura compris, se sont plongés dans La Soupière de Robert Lamoureux (1920-2011). On a pu craindre, un moment, qu’ils n’aillent s’y noyer, mais non, à force de nager, ils sont arrivés au port, c’est-à-dire au bout de la pièce et Daniel Namrit a pu jeter la dernière réplique : enfin la soupière est cassée ! La pièce réunit neuf personnages dont six parfaits imbéciles et donc, par soustraction, seulement trois individus doués d’un sens un tant soit peu rassis, à savoir la tante (ou tantine, Brunette Belfan), sa bonne qui répond au doux prénom de Germaine (Myriam Vigilant) et sa petite nièce, Brigitte. Nous sommes dans le vignoble bordelais, la tante est riche à millions, ce qui attire la convoitise du neveu, Paul Dubard (Daniel Namrit), lequel est le propriétaire d’un fabrique de robinets structurellement déficitaire.

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A partir du « Faust » de Goethe

Un Faust façon vaudou, santeria et candomblé!

— Par Roland Sabra —

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Mise en scène de Jandira Bauer les 23 et 24 mai 2014 à 20h Salle de théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher
Jandira Bauer est une diablesse. Pour qui en doute encore il lui suffit d’avoir vu son travail à propos de « Faust » pour en être convaincu. Définitivement. Que revienne le temps béni où l’on excommuniait les gens de théâtre, les comédiens en tout premier lieu et qu’on en juge. Oh! Jésus, Marie, Joseph, Jandira Bauer sera de la première charrette. Qui aujourd’hui peut affronter une pièce de 4615 vers écrite en allemand au XVIIIème siècle et traduite par Gérard de Nerval en 1828 ? Qui peut avoir maintes fois et maintes fois plongé ses yeux dans ce texte et ne l’avoir lu qu’à la lueur instable et troublante d’une bougie du vaudou, de la santeria et plus précisément du candomblé ? Pour la metteure en scène martiniquaise d’origine brésilienne, le fil narratif du Faust originel n’a d’autre fonction que de détourner le regard de ce que le lecteur européanisé ne veut pas lire. 

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De Johann Wolgang Goethe à Robert Lamoureux ou de « Faust » à « La Soupière »

— Par Roland Sabra —

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Ce week-end les amateurs de théâtre foyalais et d’ailleurs auront le choix entre deux spectacles qui se situent chacun aux extrémités de l’arc théâtral. Johann Wolfgang von Goethe d’un côté et Robert Lamoureux de l’autre ! N’hésitez pas allez voir les deux. Pratiquez l’art du grand écart. Leur point commun? Elles se jouent toutes les deux dans une salle qui porte le nom d’Aimé Césaire à Fort-de France. Forcément à Fort-de-France!
Brève présentation

A partir du « Faust » de Goethe

Mise en scène de Jandira Bauer les 23 et 24 mai 2014 à 20h Salle de théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

Vaclav Havel, écrit dans ses Lettres à Olga que les trois œuvres principales de la culture européenne sont Don Juan, le Golem et Faust. C’est à un de ces trois monuments que Jandira Bauer s’est attaquée.

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Courtelignes a donné « Potins d’enfer » de Jean-Noël Fenwick : Au-revoir et à bientôt !

Potin d'enferPar Selim Lander – Pour une fois, l’enfer c’est pas les autres. Enfin, quand J.-N. Fenwick dit « l’enfer », il s’agit plutôt d’autre chose, d’un lieu provisoire où séjournent les âmes des défunts avant de partir vers… un autre ailleurs. Dans la pièce, elles sont trois de ces âmes qui habitent un corps sans vie mais néanmoins capable de parler et de se mouvoir : celles d’un politicien qui ne se prend pas pour rien, d’une journaliste qui ne se prend pas pour rien et d’un coiffeur qui ne se prend pas pour rien non plus. On peut ironiser sur le théâtre du boulevard ! Et il est vrai qu’il ne fait pas dans la dentelle. Au moins a-t-il le mérite de porter sur nous autres, pauvres humains, un regard sans complaisance. Qui mieux que lui sait montrer les petites (?) mesquineries dont sont tissées nos existences, toutes ces bassesses, ces trahisons (j’excepte, cela va de soi, les héros et les saints). Et tout ça pourquoi ? Pour un enjeu habituellement si dérisoire qu’on hésite entre en rire ou en pleurer.

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Autour de Faust de Goethe

Par Jandira Bauer, metteure en scène

faust_jandira-2L’Allemagne a eu son grand poète et la magie son épopée: cette épopée, c’est le drame gigantesque de Faut. Goethe était initié à tous les mystères de la magie philosophique, il avait même pratiqué dans sa jeunesse la magie cérémonielle. De ces tentatives audacieuse, il écrivit Faust. Faust est le magnifique commentaire d’une des plus belles pages de l’Évangile. Le génie humain représenté par Faust, prend pour valet l’esprit du mal, qui aspire à devenir son maître, il épuise vite tout ce que l’imagination met en joie dans les amours illégitimes, il traverse les orgies de la folie et du charme souverain de la beauté. La nouvelle Eve a lavé avec le sang d’Abel la tache du front de Caïn et elle pleure de joie…

L’ENFER, DÉSORMAIS INUTILE, EST FERME POUR CAUSE D’AGRANDISSEMENT DU CIEL.

Tant qu’il il y aura une lumière visible, il y aura une ombre proportionnelle à cette lumière.

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« Kouta » au Tarmac

Splendeurs et misères d'un petit lieutenant mandingue, narrées par un diabaté, contées par un kouyaté.

koutaMassa Makan Diabaté… un auteur majeur d’aujurd’hui au Mali
De retour au Mali, dans sa bonne ville de Kouta, après avoir « baroudé partout où la présence française était menacée », le lieutenant Siriman Keita jouit d’un immense prestige auprès de ses concitoyens, tout auréolé d’une gloire acquise dans les rangs de l’armée coloniale. Mais son crédit va être peu à peu terni par son comportement. Retiré dans sa maison, l’ancien combattant va se livrer à de multiples frasques et errements qui lui valent rapidement l’hostilité de ses concitoyens. Il va de déconvenues amoureuses en déconvenues politiques, pense trouver le salut dans la religion, mais d’autres mésaventures viendront encore ternir une auréole contestée et contestable…
Il y a du Clochemerle, du Jules Romains, du Pagnol dans cette chronique de la vie d’une petite ville malienne mais il y a surtout la tradition et la parole, l’enracinement dans le verbe et le quotidien mandingues. La satire est grinçante, le propos affable, le proverbe sage et moqueur…

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« Potins d’enfer » : bon et après?

—Par Roland Sabra —
potins_d_enfer_courtes-lignSi le théâtre est l’art de prendre de la distance avec les choses il est aussi celui de les regarder en face, sans détours. La mort, et l’au-delà s’il existe, sont des thèmes rarement abordés de front. Jean-Noël Fenwick dans » Potins d’enfer », la pièce présentée par la Compagnie Courtes-Lignes, bien connue des martiniquais s’y colle avec humour. Deux hommes et une femme qui ne s’étaient jamais rencontrés se retrouvent dans une sorte de sas. Il y a parmi eux une journaliste de radio, un homme politique, un coiffeur homosexuel. Voilà ce qu’ils étaient en partie dans le monde des vivants, car la plus futée des trois va vite comprendre et expliquer à ses compagnons de voyage qu’ils sont morts et qu’ils sont en transit vers une destination qui pour l’heure leur est inconnue. Faire rire à propos d’un homme politique, d’une journaliste et d’un homosexuel est une facilité de l’air du temps. Facilité dans laquelle Fenwick plonge avec délectations en faisant du coiffeur un extraverti féminisé à outrance, une folle en un mot. On a bien compris que dans l’association coiffeur et homosexuel c’est le deuxième terme qui est mis en avant avec tous les clichés les plus éculés qui soient.

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« Miscellanées » de Molière,Tchekhov, Ionesco et Dubillard par l’Adapacs

— Vu par José Alpha —
miscellanees-325-bAu sortir de la pièce de Michel Dural placée, selon l’auteur, au service de Molière, Tchekhov, Ionesco et Dubillard, j’ai trouvé sur le web la définition du mot Miscellanées qui titre la pièce : « un genre littéraire composé de textes divers, « mélangés » avec une unité plus ou moins manifeste. C’est une technique de fragments, une sorte de mosaïque littéraire… »
C’est alors que j’acceptai mieux mes interrogations sur le sens qu’a voulu donner le metteur en scène d’une comédie interprétée sous sa direction par les élèves, tout de noir vêtus, de l’atelier théâtre de l’Association pour le Développement des Activités et des Pratiques Artistiques et Culturelles Scolaires (ADAPACS), et dont le prénom de chacun, sur le programme, commence curieusement par la lettre R.
Le spectacle commencerait-il par une devinette ?

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Potins d’enfer

Comédie de Jean-Noël FENWICK dans une mise en scène de Claude-Georges GRIMONPREZ

— Dossier de presse —
potiens_d_enferTHÉÂTRE AIMÉ CÉSAIRE DE FORT-DE-FRANCE
Le 14, 15 et 16 mai 2014 à 19h30
17 mai 2014 à 15h30 et 20h0

Trois personnes qui ne se connaissent pas, se retrouvent dans un lieu étrange, mi-antichambre, mi-vestibule : une vedette de la politique, une autre de la radio nationale et un coiffeur homosexuel. Une constatation s’impose : ils sont morts et tout les oppose. Peut-on en rire ? OUI !!
Est-ce que, comme tentait à le démontrer Jean-Paul SARTRE, « L’Enfer, c’est les autres »; ou bien les autres peuvent-ils au contraire, nous éviter l’Enfer ? Très vite l’émotion et le rire se mêleront à la réflexion.
Jean-Noël FENWICK – auteur français contemporain – fustige avec bonheur les rapports superficiels, la course à l’argent et au pouvoir. L’humour apporté à chaque réplique de cette comédie, sa modernité, sa franchise et son impertinence devant les problèmes posés par notre société, donnent une telle saveur à cette pièce, qu’elle peut être considérée avec les PALMES DE M.

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8ème Rencontre du Théâtre Amateur

theat_festiv_amat-325«L’amateur» est au sens propre celui qui aime et sa passion mérite d’être encouragée et soutenue.
L’ histoire du théâtre nous a plusieurs fois révélé que certains parmi ceux que l’on nomme ainsi, se sont avérés par la suite aussi talentueux que d’éminents professionnels tel le Théâtre du soleil, Le Bread and Puppet et bien d’autres » ‘
Des auteurs, des metteurs en scènes et des comédiens se mettront au service de leurs troupes pour s’exprimer et apporter à ce terme ses lettres de noblesses.

Planning des représentations

Représentation : «  Miscellanées« 
Comédie de Michel Dural ( au service de Molère, Thékhov, Ionesco, et Dubillard)
Mise en scène : Michel Dural et les comédiens de l’ADAPACS
Dates : 9 et 10 mai 2014 à 19 h 30

Lire la critique de R.Sabra

Représentation : «  Potins d’Enfer« 
Comédie de Jean-Noël Fenwick
Mise en scène : Claude-Georges Grimonprez
Compagnie Courtes Lignes
Dates : 14, 15 et 16 mai 2014 à 19h 30. Le 17 mai à 15h30 et 20h.

Représentation : « La soupière« 
Comédie de Robert Lamoureux
Mise en scène : Association Symphonie « Les Amateurs
Dates : 23 et 24 mai 2014 à 19h 30

Représentation : « Le métro fantôme«   (Lire aussi la critique de Serge Mourouvin)
Tragi-comédie de Leroi Jones (Amiri Baraka)
Mise en scène : José Alpha
Téat Lari
Dates : 28, 30 et 31 mai 2014 à 19h 30

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Le Théâtre de la démesure, une compagnie qui dépasse les bornes

—Par J.-P. Thibaudat —
theat_demesureDescendue de son tableau avec son fichu, sa robe et son pot, la laitière de Vermeer verse son lait dans une jatte. Tableau vivant ? Oui, car l’effet est saisissant. Mais non.

L’actrice (elle donne son nom) qui dit être « déguisée en laitière » nous explique que le spectacle que l’on va voir – « Temps de pose » – va nous parler de peinture. En réalité, il parle tout autant de nous, spectateurs, quand on regarde un tableau ou un spectacle, et de ce qui se passe entre elle (la laitière, l’actrice) et nous. Bref :

« […] c’est un spectacle qui parle du problème – très contemporain en fait– de la médiation culturelle ».

Retour d’expédition : le Christ et des lardons

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« Miscellanées » : Comédie de Michel Dural ( au service de Molière, Tchékhov, Ionesco et Dubillard)

Le 9 et le 10 mai 2014 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire

miscellanees-325b— Rencontre de Selim Lander avec Michel Dural —
Selim Lander : Michel Dural, auteur, acteur, metteur en scène…C’est beaucoup pour un seul homme, non ?
Michel Dural. Ce ne sont que des mots, des étiquettes pour désigner des moments, des aspects différents du travail d’une même personne. Au théâtre c’était assez fréquent dans le passé, aujourd’hui aussi.
S.L. Pas tellement! Vous en avez beaucoup d’exemples de ces artistes protéiformes ?
M.D. Mais oui, ici comme ailleurs. Voyez, tout récemment en Martinique, Hervé Deluge, ou bien, c’est plus ancien, Henri Melon. Et puis pensez aux illustres devanciers du répertoire classique, voyez Shakespeare, voyez Molière ! Pour eux, la création théâtrale était un acte global. Ils étaient auteurs, ils étaient acteurs, c’était pareil.

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« Potins d’Enfer », comédie de Jean-Noël Fenwick

–Dossier de presse —

potins_enfer-325Mise en scène de Claude-Georges GRIMONPREZ

Trois personnes qui ne se connaissent pas, se retrouvent dans un lieu étrange, mi-antichambre, mi-vestibule : une vedette de la politique, une autre de ta radio nationale et un coiffeur homosexuel. Une constatation s’impose : ils sont morts et tout les oppose. Peut-on en rire ? OUI !!

Est-ce que, comme tentait à le démontrer Jean-Paul SARTRE,  » L’Enfer, c’est les autres »; ou bien les autres peuvent-ils au contraire, nous éviter l,Enfer ? Très vite l’émotion et le rire se mêleront à la réflexion.

Jean-Noël FENWICK – auteur français contemporain – fustige avec bonheur les rapports superficiels, la course à l’argent et au pouvoir.

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« En marge du cahier » d’après « Chemin d’école » de Patrick Chamoiseau

Un moment jubilatoire. Le 10 mai à 19h 30 à Fonds St-Jacques.

Un moment jubilatoire.

en_marge_du_cahier-2—Par Roland Sabra —

Dans l’adaptation «  En marge du cahier » du deuxième tome d' »Une enfance créole' »de Patrick Chamoiseau on retrouve Man Ninotte ,la maman du petit « négrillon » «  experte en tous ses vices qui soupirait à haute voix :  Mais qu’est-ce qu ce petit bonhomme là a dû faire comme couillonnade, han doux Jésus », la première maîtresse Man Salinière, une « mulâtresse bien en chair, aux cheveux peut-être gris, à beaux-airs, très douce. », Le Maître qui n’a pas la douceur de celle-là et qui « fait plutôt gardien de troupeaux-boeufs. ». Ce maître rouleur de r à n’en plus finir qui initiant le jour de la rentrée les élèves aux techniques des pleins et des déliés déclare : ‘ Obserrvez bien, messieurs, ce qu je viens d’écirre. Ne distinguez-vous pas une élégance de parrties larrge et de parrties qui se font plus étrroites ? N’est-il pas… » On retrouve aussi les copains de classe comme Gros-Lombric, le surdoué en calcul que le système scolaire finira par éteindre.

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« La soupière » de Robert Lamoureux

8ème Rencontre du Théâtre Amateur

la_soupiereVendredi 23et Samedi 24 Mai -19h30

Association Symphonie Les Zamakeurs / Comédie
Troupe : Les Zamakoeurs

Atelier théâtre adultes de l’Association Symphonie

Mise en scène : Marie-Pierre LOISEAU
Distribution :
– Germaine LAPUY : Myriam VIGILANT
– Clément DOUVRE :Serge BRAFINE
-La Tante Violette : Brunette BELFAN t
-Hélène DUBARD : Julia SECQ ALATI
– Brigitte DUBARD :Yvone OCTAVE
-Paul DUBAFID:Daniel NAMRIT
– L’inspecteur BERGER : Bruno BRAFINE
-Jean-François LOUY : Pierre André BORDELAIS
– Monsieur LOUIS : Bruno BRAFINE

Synopsis
A Bordeaux, Paul Dubard possède une usine de robinets qui prend I’eau de toutes parts. Accompagné de sa femme Hélène et de sa fille Brigitte, il rend visite à sa vieille tante, madame Violette Dubard, et lui demande de vendre ses soixante hectares de vignoble, qui ne produit qu’un rouge médiocre, afin de l’aider à renflouer son affaire. Alors qu’une entreprise internationale, la Generale Motors, est prête à acquérir le terrain à prix d’or, la propriétaire refuse net. Germaine, la gouvernante, n’a pas perdu un mot de la conversation. Une idée diabolique germe alors dans son imagination…

Auteur
Robert Lamoureux, né Robert Marcel Adolphe Lamoureux le 4 janvier 1920 à Saint-Mandé (alors département de la Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) et mort le 29 octobre 2011 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)1 , est un acteur, humoriste, auteur dramatique, réalisateur, poète, parolier et scénariste français.

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Le Théâtre de l’Histoire pour le peuple martiniquais

Billet à Mme Joachim Arnaud de la CGTM et à M. José Alpha du Théatlari

— Par Gontran Dumaison —theatre_de_lutte-5

D’abord il faut que je vous dise, Mme Joachim Arnaud et M. José Alpha, que je suis ému et satisfait de l’initiative que vous avez prise de raconter l’histoire du syndicalisme en Martinique à l’occasion du 1er mai 2014. Parce que pour la première fois, les syndicats montrent combien il est important d’associer l’histoire des luttes ouvrières à l’action culturelle. L’enceinte de la Maison des syndicats a été excellent parce que notre « Maison du peuple » est bien le lieu symbolique des rassemblements des combattants autour du théâtre… des opérations. Çà, je l’ai bien apprécié comme beaucoup d’autres personnes présentes.
Votre choix a été bon de créer pendant trois jours la réflexion avec la jeunesse martiniquaise, les seniors que je suis et tous les Martiniquais, sur les luttes, les victimes et les victoires qui ont jalonné ce siècle de revendications sociales et politiques. Pour la première fois, Il fallait raconter ces affrontements permanents entre les ouvriers, les travailleurs, les chômeurs, avec « les possédants ».

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