Catégorie : Théâtre

« Suzane Cézaire, Fontaine solaire » : les 11 & 12 décembre 2015 au Tropiques-Atrium à 20 h

— Dossier de presse —

s_cesaire_fontaine_solaireScolaire le 10 à 9H30

Adaptation théâtrale : Daniel Maximin
Mise en scène – Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Assistante à la mise en scène : Astrid Mercier
Avec Astrid Bayiha, Nicole Dogué & Martine Maximin
Création lumière : Cyril Mulon
Univers sonore : Serge Béraud
Costumes : Anuncia Blas
Décor : William Vahala

Les écrits de Dissidence de Suzanne Césaire
Tropiques (1941-1945)
2015 est l’année du centenaire de Suzanne Césaire, intellectuelle et écrivain martiniquaise, une des grandes figures de sa génération avec son époux, Aimé Césaire et ses amis proches : René Ménil, Georges Gratiant, Aristide Maugée, Lucie Thésée, avec qui elle anima, dans les dures années de la dissidence en Martinique de 1941 à 1945, la revue Tropiques qui joua un rôle majeur dans l’émergence des Antilles contemporaines.
L’oeuvre de Suzanne Césaire, réduite en quantité, est importante dans son contenu, car s’y trouvent traitées et éclairées les grandes questions qui traversent l’histoire contemporaine des Antilles, du point de vue littéraire, culturel, politique et identitaire.
Suzanne Césaire symbolise une écriture féminine qui aura une place majeure aux Antilles.

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Les Fables de La Fontaine : les 10, 11 & 12 décembre 2015 au TAC à 19h 30

— Dossier de presse —

les_fables_de_la_fontaineMISE EN SCÈNE : William Mesguich
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE : Charlotte Escamez
COSTUMES : Alice Touvet
SCÉNOGRAPHIE : William Mesguich et Mathieu Courtaillier
LUMIÈRES : Mathieu Courtaillier
SON : Julien Ménard
VIDÉO : Mathieu Courtaillier et Arnaud Maillard

SPECTACLE FAMILIAL, à partir de 6 ans
Tout commence lorsque Louis XIV demande à Jean de La Fontaine d’écrire un spectacle en vers. Les animaux prennent vie et Les Fables de La Fontaine se construisent devant nous.
Une cigale chantante, un lièvre italien, un coq texan, l’amour et la folie qui jouent une dernière partie de tennis…
Les univers se mélangent pour laisser place au jeu, au rire, à la poésie, et faire entendre, encore, et toujours, les plus belles morales du monde.
Les petits comme les grands découvrent une mise en scène vivante, drôle et qui s’offre avec grâce à la fantaisie théâtrale d’aujourd’hui…

Se passionner pour les Fables de La Fontaine
C’est vouloir explorer les méandres de l’âme et du coeur humain. C’est jouer à se faire peur. C’est aussi avoir vraiment peur.

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Les belles images de Lucette Salibur

— Par Selim Lander —

la_traversee_selimLucette Salibur a créé Traversée il y a vingt ans, un texte de Xavier Orville écrit spécialement pour elle. Autant dire qu’elle habite ce texte autant qu’elle est habitée par lui et qu’elle s’investit totalement dans ce monologue assez bref (45 minutes) mais qui fait intervenir plusieurs personnages de tous les âges. Cela se passe quelque part en Guyane, dans une région assez reculée, en tout cas pas urbaine. Au commencement, une vieille femme qui a trouvé refuge au sein d’un arbre creux. Les autres personnages interviendront ensuite, chacun ou plutôt chacune marquée par une douleur, une souffrance, un traumatisme ancien dont elle ne peut se défaire. Vision de la femme maltraitée, de la femme souffre-douleurs, de la femme impuissante à échapper à une fatalité atavique.

Rappelons-nous les trois ingrédients de la réussite au théâtre énumérés dans notre chronique précédente : un bon texte, une bonne mise en scène, de bons comédiens. Pour ce qui nous concerne, c’est le texte de Traversée qui a fait problème, non pas tant que le sujet manque d’originalité – chose plutôt habituelle, au théâtre – mais par la manière dont il est traité, enchaînant des situations certes tragiques mais convenues et assez facilement prévisibles, sans réelle construction dramatique.

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« La traversée », de Xavier Orville, avec Lucette Salibur

— Par Roland Sabra —
affiche_traverseeC’est un conte réaliste entre lumières vives et ombres noires au moment où le jour le dispute encore à la nuit. Elle est seule dans le creux du tronc d’un arbre de vie, desséché dont les branches portent les portraits des figures de sa vie. Elle nous dit la solitude et la misère d’existences qui peinent à être au monde sous le poids de dominations qui durent et qui perdurent de si loin qu’on en connaît plus le pourquoi mais dont on souffre encore et en corps le comment. Sans fin. Jusqu’à présent. Elle ira vers les autres, ses sœurs de douleurs. Ces vies en souffrances ce sont celles de six femmes d’un ici repérable à un lieu que l’on pourrait croire précis et localisable mais qui par ce qu’elles disent outrepassent nos petites frontières, qu’elles soient géographiques ou sociales. Elles disent haut et fort ce qui a été tu pendant tant de siècles. Elles disent la pauvreté et l’oppression. Elles appellent à la solidarité. Et c’est une enfant, Chloé, la verdoyante, l’herbe naissante, la déesse des moissons à venir en grec ancien, qui les invite à une traversée vers un monde où elles pourront être non seulement écoutées mais entendues, un monde dans lequel les chants du malheur ignoré se métamorphoseront en espérances et assurances d’accomplissement.

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Carnation et incarnation au théâtre vues par Patrick Chamoiseau

patrick_chamoiseauCet article a été initialement publié sur africultures.com, que nous vous invitons à visiter.

Patrick Chamoiseau, célèbre écrivain martiniquais, prix Goncourt pour Texaco en 1992, l’un des représentants de la Créolité avec Raphaël Confiant et Jean Bernabé, disciple inconditionnel d’Édouard Glissant, est indéniablement plus connu pour son œuvre romanesque que pour son œuvre théâtrale. Beaucoup ignorent en effet que l’auteur de Solibo le magnifique et Biblique des derniers gestes est aussi dramaturge. Ses pièces témoignent de l’intérêt de l’écrivain pour le conte, la langue créole ainsi que de son engagement politique contre le colonialisme et le néo-colonialisme : il s’inspire du théâtre grec antique avec sa première pièce écrite en 1975, une adaptation d’Antigone de Sophocle transposée dans le contexte indépendantiste martiniquais des années 70 ; il oppose les représentantes de la tradition orale antillaise et occidentale avec Manman dlo contre la fée Carabosse publiée en 1982; il confronte les croyances populaires antillaises au rationalisme cartésien dans Un dimanche avec un dorlis, pièce jouée en 2004 au festival d’Avignon dans une mise en scène de Greg Germain. Son théâtre offre aussi des réflexions sociologiques et politiques sur le monde du théâtre aujourd’hui, comme en atteste sa dernière pièce Audition sur l’esclavage, écrite en 2005 et encore inédite, où Chamoiseau s’interroge sur la couleur de peau au théâtre, sur le lien problématique entre carnation de l’acteur et incarnation du personnage.

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« Traversée » de Xavier Orville

Au Tropiques-Atrium Vendredi 04 décembre à 2015 20 h

affiche_traverseeIl y a vingt ans Xavier Orville répondait à une commande de Lucette Salibur. Elle propose aujourd’hui une nouvelle version de ce texte où elle se place sous l’angle d’approche d’une conteuse pour nous présenter un conte musical aux accents poétiques.

Les personnages de ce conte dramatique disent leur angoisse face à la solitude. Ils constituent autant d’îlots de mal vivre, depuis que l’indifférence en grand a fait son nid dans le coeur des hommes.
Alors la vieille -celle qui vit avec les guêpes dans le creux de l’arbre foudroyé- fait le pari d’aller frapper à tous les coeurs pour réparer la panne d’amour et rouvrir les portes de la solidarité. Les femmes écoutent incrédules, la rumeur de cet avènement… Il n’est pas sans signification que ce soit une enfant qui les invite à entreprendre la Traversée…

Traversée a été jouée par le théâtre du Flamboyant de la Martinique en octobre 1995 et présentée au Festival des francophonies à Limoges.

Xavier Orville : 1932 -2001

Xavier Orville est né le 3 janvier 1932 à Case-Pilote, en Martinique.

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Luc Bondy à cheval sur deux cultures prégnantes

luc_bondyLe directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe s’est éteint à l’âge de soixante-sept ans, 
après avoir servi avec cœur et talent le meilleur du répertoire du Vieux Continent.

On apprenait samedi la mort à soixante-sept ans du metteur en scène Luc Bondy, à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis mars 2012. On le savait malade. En juillet, il avait dû se rendre en Suisse pour des soins intensifs. Son état de santé ne l’empêcha pas, à force de volonté, de conduire jusque sous perfusion les répétitions d’Othello, spectacle prévu pour janvier. Né à Zurich, cet artiste brillant, issu d’une famille de haute culture (son grand-père avait dirigé le Théâtre de Prague, son père, journaliste, avait gagné la Suisse pour fuir le nazisme), accomplit une brillante carrière tant en Allemagne, où il participa, de 1985 à 1987, aux côtés de Peter Stein et Klaus-Michael Grüber, à la renommée de la Schaubühne de Berlin, qu’en Autriche, où il eut la charge du Festival de Vienne dix ans durant (de 2003 à 2013). Il excellait en effet aussi bien dans le registre dramatique proprement dit que dans l’art lyrique, pour lequel il était relativement moins connu en France, où il avait passé son enfance et sa première jeunesse, suivant les enseignements de Jacques Lecoq, chez qui il apprit à signifier par la souplesse du corps et la mobilité expressive du visage, puis en passant par l’université du Théâtre des Nations à Paris.

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Présentation des Grandes Marionnettes de Saint Pierre

Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin de Saint Pierre

grdes_marionnettes_st-pierrFin de stage des Grandes Personnes
Fin de stage de la Résidence partagée à la création des Marionnettes géantes
L’Association des Amis du Parc Naturel Régional de la Martinique, le Pôle Emploi de Saint Pierre, la DAC Martinique, le Lycée polyvalent Saint James et le Grand Saint Pierre présentent les créations des stagiaires de l’Atelier, Samedi 28 novembre 2015 à 10h sur la place Bertin.
L’Atelier de création et de pratique des marionnettes géantes animé par Les Grandes Personnes d’Aubervilliers (93), a formé à la conception et à la pratique des marionnettes géantes articulées, 12 personnes en parcours d’insertion, 25 lycéens de la section MANAA (Mise à niveau en Arts appliqués) et 4 représentants associatifs de Saint Pierre.
La formation qui s’est déroulée dans les locaux du Lycée Saint James, présente samedi 28 novembre sur la place de Saint Pierre, une adaptation du conte traditionnel « Nanie Rosette ». Les stagiaires constitueront un groupe d’exploitation des créations qu’ils proposent déjà aux communes de la Martinique pour les prochains rendez-vous culturels de la Martinique et de la Guadeloupe.

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Comme de grands oiseaux querelleurs : La Nuit des assassins

— Par Selim Lander —

la nuit des assassinsQue faut-il pour faire du bon théâtre ? On l’a peut-être déjà écrit dans l’une ou l’autre de ces chroniques, mais cela vaut la peine de le répéter tant les compagnies d’aujourd’hui ont tendance à l’oublier. Rappelons donc la recette : un bon texte, une bonne mise en scène et de bons comédiens. Ces trois éléments étant présentés ici dans un ordre qui n’est pas hiérarchique (ils sont tout aussi nécessaires) mais simplement chronologiques : le texte existe avant que le metteur en scène ne s’en saisisse et qu’il le travaille d’abord seul puis avec les comédiens. Cela n’implique pas que ces derniers ne puissent avoir leur part dans la compréhension du texte, que des aller-retour ne soient possibles entre le metteur en scène et eux, de même que, si l’auteur est encore vivant, d’autres aller-retour ne soient possibles entre lui et ses interprètes, mais le schéma est grosso modo celui-là.

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M’appelle Mohamed Ali

m_appelle_mohamed_aliÉtienne Minoungou ressemble à Mohamed Ali ; Dieudonné Niangouna et Jean Hamado Tiemtoré aussi. Si les deux premiers partagent des traits et une allure physiques, les quatre hommes ont en commun la combativité quotidienne que réclament l’affirmation de soi et le dépassement des frontières. Souple, agile et précis comme celui qui gagna des médailles sur le ring et la liberté depuis les tribunes, Étienne Minoungou entrecroise la parole de la figure mythique qu’est devenu Cassius Clay avec celle des créateurs africains d’aujourd’hui que sont, comme lui, l’auteur et le metteur en scène du spectacle. À « mi-vie », le Congolais Dieudonné Niangouna et le Burkinabé Étienne Minoungou entendent visiter l’engagement du boxeur et leur propre démarche.

Victorieux puis déchu, Mohamed Ali reconquiert son titre grâce à la ferveur collective qu’il a insufflée. Qu’en est-il des artistes africains qui, parcourant le monde, sont eux aussi les ambassadeurs d’un continent toujours mis au défi ? La pratique des hommes de culture, comme celle du boxeur, ne peut se départir d’une lutte politique. Le choix d’être africain et la décision d’en porter la fierté demandent de croire en soi et d’initier des actes de résistance.

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« La nuit des assassins » de José Triana, mise en scène Ricardo Miranda

Au T.A.C. les 19, 20 & 21 novembre 2015 – 19h30

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Une mise en scène de Ricardo Miranda d’un texte de José Triana.
Avec :
Caroline Savard: Beba
Astrid Mercier: Cuca
Guillaume MaIasné: LaIo

Compagnie L’Autre bord

Résumé

Dans la cave de La maison familiale, Cuca, Lalo et Beba jouent à mettre en scène le meurtre de leurs parents. Victimes d’une éducation castratrice et répressive, ils utilisent le jeu symbolique pour soigner leurs plaies toujours béantes.
Ils créent un artefact théâtral dans lequel ils interprètent leur propre rôle, ceux des parents et aussi des personnages liés au présumé parricide de la rue Apodaca. Emprunter l’identité des autres personnages devient alors un moyen d’exorciser leurs démons et de révéler la nature et la genèse du conflit.

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Les inédits de Frantz Fanon

— Par Michel Herland —

Fanon Inédits« Nous sommes les uns et les autres trop éloignés de soi-même, trop à la dérive dans les choses… c’est au sein des choses, de l’objet que nous nous retrouverons. »[1]

Frantz Fanon, Écrits sur l’aliénation et la liberté. Textes inédits réunis, introduits et présentés par Jean Khalfa et Robert Young, Paris, La Découverte, 2015, 678 p., 26 €.

Tous les Fanoniens, et au-delà tous ceux qui souhaitent mieux connaître le militant exemplaire de la lutte anticoloniale, le « guerrier-silex » de Césaire[2], vont devoir se précipiter sur un ouvrage désormais indispensable. Ce gros recueil présente les diverses facettes de l’œuvre de Fanon, à l’exclusion de l’homme intime : la médecine psychiatrique, la politique et – plus inattendue – la littérature, puisque il fut aussi, pendant ses années d’étudiant, l’auteur de deux pièces de théâtre (L’œil se noie et Les Mains parallèles). Les textes rassemblés dans ces Écrits ne constituent pas toujours des « inédits » au sens strict : une thèse de médecine est « publiée » et a fortiori les actes d’un congrès médical ou des articles d’El Moudjahid.

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« Crime et Châtiment » et quelques considérations sur le spectateur de théâtre

— Par Selim Lander —

crime et châtimentAdapter Crime et Châtiment de Dostoïevski au théâtre : pas facile. Virgil Tanase, cet écrivain d’origine roumaine que l’on connaît par ailleurs pour ses romans, l’a fait et bien fait. Son adaptation qu’il a lui-même mise en scène enchaîne les principales scènes du livre sans aucun temps mort, les protagonistes de la scène suivante étant déjà présents sur le plateau lorsqu’une scène s’achève. Les costumes ont leur importance, s’agissant d’un texte de la fin du XIXème siècle. V. Tanase a demandé à sa costumière habituelle – il n’en est pas en effet à sa première expérience théâtrale – Doïna Levintza, roumaine comme lui, des « costumes d’époque simplifiés », comme cela est de plus en plus fréquent. Idem pour le décor. Le théâtre est fait de conventions et l’expérience prouve que celles-là sont facilement acceptées par le spectateur. Il serait d’ailleurs intéressant d’expliquer précisément pourquoi car cela touche à la nature même du théâtre, ce en quoi il se distingue essentiellement du cinéma (on n’imaginerait pas en effet un « film d’époque » avec des costumes et un décor approximatifs).

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« Des doutes et des errances»… de la théâtralité ?

— Par Roland Sabra —

des_doutes_&_des_errances-3« La théâtralité, c’est le théâtre moins le texte ». On connaît la formule, approximative et qui dans ce raccourci déforme la pensée de son auteur plus attaché qu’il n’y paraît à l’équilibre entre scène, texte et présence du spectateur. Qu’un de ces trois pôles disparaisse, s’effondre ou simplement faiblisse et il n’y a plus de représentation théâtrale. C’est qui est arrivé à « Des doutes et des errances » la pièce de Gerty Dambury, mise en scène par Jalil Leclaire et présentée au public martiniquais le 07/11/2015.
Peu après la grande grève de 2009 en Guadeloupe Gerty Dambury écrit une pièce de théâtre «  Les Atlantiques amers » dans laquelle sept personnages  échangent, s’interrogent s’affrontent, de part et d’autre de l’océan, à propos de ce mouvement qui dans son antienne «  « La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo, yo péké fè sa yo vlé an péyi an nou » pose clairement faute de pouvoir y répondre la question de l’identité. Qui est ce « nou » ? et par conséquence qui est ce « yo » Quelles en sont les composantes ?

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« Crime et châtiment », mise en scène Virgil Tanase

Au T.A.C. de Fort-de-France les mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 novembre 2015 – 19h30 crime_&_chatiment

Compagnie TADA avec :

Serge Le Lay, Thibaut Wacksmann, Arthur Toullet, Morgan Perez, Laurence Guillermaz , Liana Fulga, Noémie Daliès, Laurent Le Doyen, Barbara Grau
Résumé
Un meurtre odieux a été commis. Porphyre Petrovitchi, juge d’instruction, soupçonne un jeune étudiant en droit, Raskolnikov, qui, dans ses articles, exalte le crime au bénéfice d’une cause supérieure. Plutôt que de le confondre sur le terrain du droit, vulgaire et insignifiant, qui transforme l’enquête en un jeu où gagne le plus habile dans la manipulation des arguments, par un processus aussi palpitant qu’une intrigue policière, il conduit le suspect vers ces zones de la conscience où le meurtre est insupportable car il détruit la raison d’être de l’homme en tant qu’homme. Autour de ce noyau, gravitent plusieurs personnages dont chacun offre une image édifiante de la difficulté de vivre, et dont le destin particulier parlicipe au cheminement qui conduit Raskolnilkov aux aveux. De la mort d’un ivrogne qui rêve du pardon de Dieu à la folie de sa femme, de la passion amoureuse de Svidrigaïlov, qui finit par se tuer, à la détresse de Sonia, obligée de se vendre pour secourir ses parents, et de l’exaltation de Raskolnikov à celle de sa sæur qui tire deux balles de revolver sur l’homme qu’elle aime justement parce qu’elle l’aime, il est rare de trouver en littérature – et sur scène également – un tel tableau d’une
condition humaine d’autant plus tragique qu’elle est l’expression de I’impuissance des individus de vivre selon le grain de lumière qui est en eLlx et qu’ils considèrent cornme leur bien le plus précieux.

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« Des doutes et des errances » de Gerty Dambury.

Topiques-Atrium le 07 novembre 2015  à 20 h

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Représentation du 06/11 annulée en raison des intempéries!

Poète, dramaturge et metteuse en scène, elle est née à Pointe-à-Pitre. Son écriture, marquée par son pays, décrit un pays qui oscille entre colère, violence, folie et indulgence, sourires devant l’adversité. Directrice artistique de la La Fabrique insomniaque, elle a publié une dizaine d’ouvrages.
Suzanne, Lucie et Jo – trois amis de longue date, comédiens et auteurs/metteurs en scène, vivant à Paris – se retrouvent pour répéter une nouvelle pièce, Les Atlantiques amers, qui traite essentiellement d’un grand mouvement social ayant eu lieu dans leur pays d’origine, la Guadeloupe.
C’est l’occasion de se redire leur affection mais aussi de laisser éclater les tensions qui règnent entre eux, les jalousies, leur colère, leur frustration de ne pas voir émerger ce dont ils rêvent tant dans le monde clos du théâtre que sur la scène politique et sociale de ce pays aimé à distance.
La crise a pour point de départ cette « vérité » qui, pour Suzanne, divise le monde en deux parts irréconciliables : « eux » et « nous ».

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« Armine, sister » dans une mise en scène de Jaroslaw Fret

— Par Michèle Bigot —

Le spectacle est précédé d’une rencontre avec Ludwig Flaszen, animée par Georges Banu, avec Thomas Richard et Jaroslaw Fret. La rencontre est suivie de la projection de la captation cinématographique d’Akropolis, mis en scène par Jerzy Grotowski, à Wroclaw en 1962.

Grotowski aujourd’hui encore
La rencontre organisée par Ph. Adrien autour de Ludwig FLashen est un hommage à Grotowski, dont l’occasion était offerte par la publication du livre de L. Flaszen intitulé Grotowski et l’invitation au Théâtre de la Tempête de la « performance theâtrale » de Jaroslaw Fret. L. Flashen, critique dramatique et écrivain, est une des personnes les plus autorisées à témoigner de l’histoire et des pratiques théâtrales de Grotowski, puisque, dans les années 1950, il fut avec lui à l’origine de la création du Theâtre des 13 rangs à Opole, qui deviendra le Teatr Laboratorium. C’est donc un grand moment d’émotion pour les spectateurs parisiens d’assister à cette rencontre et d’entendre de vive voix ses souvenirs et son témoignage. C’est aussi l’occasion de constater que la voie ouverte par Grotowski est poursuivie par ses disciples non moins en Pologne (ce dont témoigne le travail de Jaroslaw Flet autant que ses propos) que dans l’ensemble de l’univers du théâtre occidental.

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Festival de Théâtre de La Havane

festival_theatre_la_havaneChaque édition du Festival de Théâtre de La Havane organise des moments dédiés aux conférences magistrales, aux espaces théoriques et aux ateliers. Cette année, l’art de la mise en scène est le point de départ pour repenser les manières de faire du théâtre dans notre pays ainsi que les nouvelles tendances et les reconfigurations de l’art des planches dans l’actualité.

Diverses scènes sont les sièges de ces débats théoriques qui ont commencé hier avec la projection du documentaire Tell me lies, de Peter Brook, à qui l’évènement est dédié, dans le cinéma Charlie Chaplin.

Aujourd’hui, la salle Villena de l’Union des Écrivains et des Artistes de Cuba (UNEAC), accueillera une réflexion sur les 30 ans de travail de la compagnie théâtrale Buendía, une compagnie à qui l’on rend aussi hommage dans l’évènement. Avec la question : « Comment continuer de faire un théâtre d’aujourd’hui ? » plusieurs artistes, metteurs en scène et théoriciens dialogueront sur le savoir-faire théâtrale de l’Île.

Des thèmes tels que le théâtre latin aux États-Unis, le théâtre mexicain contemporain, la performance et les politiques culturelles dans le théâtre cubain seront des motifs et des points de rencontres pour les participants durant tout le Festival.

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Karavan’Karaïb : « Autour d’Écritures Féminines », les enjeux de pouvoir.

karavan_karaib-lecturesBelle soirée de lecture théâtrale et littéraire le 29/10/2015 à Tropiques-Atrium.
Les intempéries et les travaux en cours sur la terrasse du bâtiment avaient déplacé la lecture dans la «  Case à vent » pleine à craquer d’un public de tout âge, plutôt féminin, attentif et passioné, « professionnels » et amateurs confondus.

Énigme du théâtre ? Magie de la mise en scène ? Miracle de l’interprétation ? le texte de Laura Clerc déjà mis en scène avec réussite dans « Embouteillages » au lycée Schoelcher et présenté cette fois dans une lecture en demi-teinte ouvrait la soirée.
« Je me souviens des chèvres »de Marie-Thérèse Picard, un superbe texte qui « parle des guerres, comme des situations de crise où héros et bourreaux se confondent, partageant la bravoure et la violence. » nous a fait toucher du doigt ce que pourrait être le théâtre radiophonique en Martinique. Texte poignant, bouleversant, poétique refusant tout manichéisme l’auteure l’a construit à partir d’un événement familial : sa grand-mère à la veille de sa mort lui raconte que pendant la Seconde Guerre mondiale, elle avait été dénoncée par son propre mari, bien plus âgé qu’elle pour avoir nourri des résistants.

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« Bélie et Zélie au fil de l’eau » : spectacle de marionnettes de Jala

jala_30-10-15Vendredi 30 et samedi 31 octobre 2015 à 18h 30

Salle Azwel – Cent com. Lafontaine – Terreville – Schoelcher

Tout public dès 2 ans – 45 mn – Réservation : 0596 66 25 81 / 0696 28 57 58
8 histoires autour de l’eau, tirées des titim, devinettes créoles, telle : dlo ka dòmi ? An ma !
Nous vivons avec l’eau, indispensable à la vie ! Mais la protégeons-nous ? Les humains font des dégâts avec leurs détritus, dans la rivière, la mer, partout ! Et le tri sélectif ? Et le recyclage ? 2 personnages principaux évoluent tout au long des histoires, 2 cousines : Zélie, une demoiselle imprudente, et Bélie, une libellule. Cette dernière possède un mot magique qui lui donne des pouvoirs afin de sauver sa cousine. Elles croisent, à chaque histoire, un ou plusieurs personnages comme Pipiri, Zanndoli, Choucoune, konpè Lapin, moustique et bien d’autres.
Spectacle inter actif. Plusieurs techniques se côtoient : marionnettes sur table, marionnettes à fils, etc.
Langue panachée : Français-créole
Création, mise en scène, fabrication des marionnettes : La Case aux Bwabwa
Avec le soutien de l’A’zwel : centre de recherche, de création, de diffusion théâtrale pour l’enfance, la petite enfance et la jeunesse, et l’aide de Ruddy Sylaire, metteur en scène, pour l’optimisation de ma mise en scène, lors de ma résidence de création.

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Karavan’Karaib en Martinique autour des écritures féminines

Jeudi 29 octobre 2015 19h au Tropiques-Atrium

karavan_karaibA l’occasion de la « Karavan’Karaib », Tropiques-Atrium offrira à ETC CARAIBE une tribune pour faire découvrir ou redécouvrir au public martiniquais, des œuvres riches et singulières d’auteures dramatiques au féminin.

A cette occasion, les lectures d’extraits seront suivies de rencontres conviviales avec les auteures animées par Danielle Vendé directrice d’Etc caraïbe.

PROGRAMME :

19H00 : lecture de l’auteure martiniquaise Laura LECLERC : « Parce que… »

Écrit en 2008, publié en 2009 puis créé en Guadeloupe

Un homme. Une femme. Coincé dans une auto. L’un pose les questions, l’autre y répond. D’un ton affirmatif, exclamatif… Tous les sujets du quotidien sont bons pour discuter et se disputer. Pourquoi ? Parce que… « Parce que » parle avec humour de la communication dans le couple et comment chacun s’enferme dans une représentation de l’autre jusqu’à la crise…ou pas.

19H20 : lecture de l’auteure guadeloupéenne : Marie Thérèse PICARD «Je me souviens des chèvres »
Ce texte parle des guerres,comme des situations de crise où héros et bourreaux se confondent, partageant la bravoure et la violence.

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Godard, le féminin, le masculin, encore et toujours

variations_pellyDe Jean-Pierre Léaud à aujourd’hui, les mêmes questions taraudent les générations : l’amour, la mort, le pouvoir, sa place dans la société, les déflagrations qui agitent le monde.
Laurent Pelly met en scène avec les élèves de l’Atelier du TNT Masculin-Féminin, « Variations », d’après le film de Jean-Luc Godard. Revigorant.

Toulouse (Haute-Garonne), envoyée spéciale. Il y a d’abord le son. La bande-son. Raclements de chaises sur le lino, boule de flipper tintinnabulante, grondement du métro aérien, klaxons énervés, percolateurs enroués, mélodies qui s’échappent de juke-box… Des bruissements de la ville qui viennent rythmer les échanges entre Paul et Madeleine, Paul et Robert, Madeleine et Élisabeth. Chassé-croisé amoureux dans un Paris souvent pluvieux entre jeunes gens tiraillés par la conscience du monde et l’insouciance, la guerre du Vietnam et la société de consommation, qui pointe son nez et leur tend ses bras. Enfants de Marx et de Coca-Cola, dit-on à propos des personnages incarnés par Jean-Pierre Léaud, Chantal Goya, Marlène Jobert et Michel Debord. « D’après toi, le socialisme a-t-il de l’avenir ? » demande Paul à une jeune fille de dix-neuf ans.

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OCCE: Stage théâtre ouvert aux enseignants les 26, 27, 28 octobre 2015

occe-theaL’Office Central de la Coopération à l’Ecole (OCCE)a été créé en 1928, sous l’impulsion de membres de l’enseignement et de militants de la coopération, adultes convaincus de la nécessité d’enseigner, dès l’école, les principes et les vertus de la coopération que l’on retrouve dans le fonctionnement de l’économie sociale et solidaire.
En Martinique l’association OCCDE réside à l’Ecole mixte Sainte-Thérèse B – 10 rue du Dr Girard DESIRE 97200 FORT-DE-FRANCE Tel : 05 96 70 43 69 /Fax : 05 96 57 30 05
Permanent : Katia HALMEL

L’OCCE relance pour la dixième année son projet « THÉ » (favoriser la rencontre entre les écritures théâtrales jeunesse d’auteurs vivants et les enfants et adolescents : lire, voir, mettre en voix, mettre en jeu…).
THÉA s’adresse à toutes les classes adhérentes à l’OCCE, de la GS à la 3ème, ASH compris, qui souhaitent conduire un projet partenarial théâtre / arts de la scène au cœur d’une dynamique nationale.
Il s’agit de favoriser la rencontre entre les écritures théâtrales jeunesse d’auteurs vivants et les enfants et adolescents: lire, voir, mettre en voix, danser, mettre en jeu…
THÉA, c’est aussi :
– découvrir l’univers littéraire d’auteurs de théâtre contemporain, cette année : Dominique RICHARD

– travailler en réseau pour les classes inscrites, leurs artistes associés et les associations départementales engagées.

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Festival Ouvè joua : Pierre à Pierre

—Dossier de presse —

pierre_a_pierreMercredi 21 et jeudi 22 octobre 2015 à 18h 30  Espace A’zwel (Terreville à Shoelcher)
Tout public (dès 2 ans ).

Spectacle de la célèbre compagnie espagnole El Teatre de l’Home Dibuixat, Pierre à Pierre est plus qu’une pièce de théâtre, plus qu’un instant de mystère. Cette pièce nous narre l’une des histoires les plus envoûtantes entendues depuis bien longtemps. Un appel direct à l‘intelligence et à l’émotion des spectateurs de 2 à 102 ans.

«L’imagination est plus importante que la connaissance. La connaissance est limitée. L’imagination enveloppe le monde.» Albert Einstein.

Ils font partie de la mémoire collective de tout un chacun, ces agréables souvenirs de promenades sur la plage, ces moments où les galets s’empilent. Et ce sont bien eux qui ressurgissent dans notre mémoire lorsque nous voyons Pierre à pierre, un petit bijou à

déguster en famille interprété au singulier par Tian Gombau et pour lequel il a fait appel à la direction toute en sensibilité de Rosa Díaz. Tian Gombau, acteur et manipulateur habile, ​installe délicatement sous nos yeux une petite plage constituée de galets, de coquillages, de boîtes de conserves rouillées, de troncs d’arbres pour nous raconter une tendre histoire : celle de l’Homme en Fer-blanc rejeté par les siens parce qu’il est différent.

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Impressions d’automne : Apollinaire, Molière, Saccomano

— Par Selim Lander —

Tiresias Catherine GermainL’automne est la saison des rentrées scolaire et littéraire. C’est aussi, pour les amateurs, le début d’une nouvelle saison théâtrale. Contrairement à Paris où les nombreux théâtres jouent tous les soirs (sauf le lundi), en province les salles ne fonctionnent pas en continu, on va voir des spectacles pour lesquels on s’est généralement abonné. À Paris, on peut attendre d’avoir lu les critiques pour faire son choix. Rien de tel en province, on y aime le théâtre à l’aveugle en quelque sorte, comme les spectateurs du IN d’Avignon qui louent leur place à l’avance sans savoir si la soupe qu’on leur servira au mois de juillet sera digeste ou pas.

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