Catégorie : Théâtre

« Kap O Mond ! », texte Alice Carré et Carlo Handy Charles, m.e.s. Olivier Coulon-Jablonka

Vendredi 19 Janvier – 19h30 Tropiques-Atrium

Alice Carré et Carlo Handy Charles / Olivier Coulon-Jablonka
Avec : Roberto Jean et Charles Zevaco
Création sonore : Samuel Mazzotti
Collaboration artistique et dispositif scénique : Anne Vaglio
Construction : Théo Jouffroy

Un dialogue entre la Révolution française et la Révolution haïtienne

Mathieu rêve d’ailleurs, il n’en peut plus de cette banlieue et de son père, un prof d’histoire au collège qui continue de lui rabâcher les grands épisodes de la révolution française.
Il rencontre Kendy, un jeune Haïtien venu étudier en France, réalisant ainsi le rêve d’ascension sociale de sa famille, déçue par la politique haïtienne depuis l’indépendance.
Alors que tout les oppose et qu’ils sont en désaccord sur presque tout, au gré des préjugés qu’ils se renvoient, un étrange désir les attire.
Bientôt, les fantômes du passé se réveillent…
A travers cette pièce, qui raconte l’initiation de deux jeunes adultes, se croisent deux visages contemporains de France et d’Haïti, dans un perpétuel jeu d’échos avec le passé colonial de la France révolutionnaire.

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« Conte et Théâtre au jardin » de la Cie Car’Avan

Samedi 20 janvier à 19h au Théâtre BoiKaré – 60, impasse des Lauriers – Bois Carré – Le Lamentin

1ère partie :

Conte sous le manguier avec Jean l’Océan

2ème partie :

Titre du spectacle: MÉ KI SA NOU LÉ

Théâtre musical

Tout public à partir de 15 ans

Mise en scène: HERVÉ DELUGE

Comédienne & Chanteuse: SARAH-CORINE EMMANUEL
Instruments : DON SHORTY

En français et créole (compréhensible par tous)

Synopsis:

Entre chant et théâtre, entre humour et colère, entre plaisir et tristesse, entre désir et douleur, entre partage et solitude, entre mère et femme, Sarah-Corine Emmanuel nous prend par la main et nous convie à une promenade réfléchie et enjouée sur la condition des femmes, d’ici ou d’ailleurs.

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18-21 janvier. Quand les arts se rencontrent !

— Par Marie Alba —

L’art Gonds Tout présente l’exposition « Le Corps » à Saint-Pierre et des lectures théâtralisées sur le thème du corps à Fort-de-France et Saint-Pierre.

L’association L’art Gonds Tout présente du 18 au 21 janvier 2024 l’exposition « Le Corps », à la Guinguette de Saint-Pierre, en association avec les Nuits de la lecture 2024 dont la thématique, proposée par le Centre National du Livre, fait très certainement écho aux jeux olympiques qui se tiennent cette année en France.

Le corps, sujet que l’on retrouve dans toute représentation de l’art, de la peinture à la sculpture en passant par le théâtre et la poésie, devient support de l’expression aussi bien que matière à façonner pour les comédiens et les artistes de L’Art Gonds Tout .

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L’exposition installée dans la salle de la Guinguette, face à la mer des Caraïbes et au volcan, regroupe une quarantaine de créations, peintures et sculptures.

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La Ribotte des petits – édition 2023

— Par Selim Lander — 

Ribote », en français de France : joyeux excès de table et de boisson. Dans la campagne martiniquaise d’antan, pendant la période de l’Avent, on passait de maison en maison pour chanter les cantiques de Noël et l’on était reçu avec du schrub ou du punch coco plus des gâteaux pour les enfants : c’était la « ribotte » (avec un ou deux t). Sous ce terme heureusement repris par Tropiques-Atrium, on désigne ici une série de spectacles au mois de décembre à destination des enfants. Deux pièces de théâtre « jeune public » étaient au programme.

Mon grand-père ce robot

Sur un texte de Sabine Revillet m.e.s. par Jérôme Wacquiez, avec François Raffenaud dans les rôles titre du grand-père et du robot se déroule une belle pièce pour adolescents qui agite plusieurs sujets, depuis la perte d’un être cher jusqu’au futur proche où nous serons confrontés à des robots intelligents et douées d’affectivité, en passant par les rapports à l’intérieur d’une famille (parents-enfants, parents-parents, enfants-enfants), la place de l’animal domestique et celle des réseaux sociaux.

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« Le Petit Chaperon rouge », texte de Jacob et Wilhelm Grimm, m.e.s. de Céleste Germe

20, 21 & 22 décembre à 19h / Tropiques-Atrium
Synopsis :
Le Petit Chaperon rouge est l’un des premiers contes qu’on lit aux enfants, l’un des plus connus. Un conte au charme si envoûtant que des générations d’enfants ont grandi avec lui. C’est celui-là que nous voulons faire entendre à nouveau. Pour la complexité et l’ambivalence des sujets qu’il traverse, aussi denses et noueux que les arbres centenaires, pour l’épaisseur poétique de l’histoire dont la trace perdure en de longs sillons dans nos imaginaires, pour l’imagerie : la forêt, la tâche rouge, le soleil qui éclate dans les canopées sombres.

Mais nous voulons aussi montrer une nouvelle fois Le Petit Chaperon rouge dans la version, puissante, positive et féministe des Frères Grimm, pour faire voir à quel point cette petite fille qui se promène joyeusement dans la forêt n’est pas imprudente ou naïve mais au contraire vaillante et courageuse, traversant les dangers et retournant le sort. Pour faire entendre ce récit initiatique, qui, par-delà les temps et les générations, magnifie la solidarité féminine et raille les affreux loups méchants. Pour faire redécouvrir ce conte émancipateur, beaucoup plus subversif qu’on ne le pense, qui affirme le droit au mystère, au plaisir, à la liberté et à la peur.

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« Amore », texte et m.e.s. de Pippo Delbono

— Par Michèle Bigot —

Le point de départ, pour l’écriture de ce spectacle, c’est le Portugal, c’est le Fado et une tentative de traduire la « saudade » qu’il exprime en mariant chant, lumière, couleur et danse. Incarner la poésie du fado, la faire vivre sur scène en usant de tous les moyens de l’art dramatique. La tension entre le manque et l’espoir est matière dramaturgique.

Evitare l’amore, abbracciare l’amore
« éviter l’amour, embrasser l’amour »

clame le poète, après son homologue brésilien Carlos Drummond De Andrade. Amore fait ce voyage sentimental qui partant d’Italie, nous conduit vers le Portugal en passant par le Brésil, l’Angola et le Cap-vert. Les langues romanes se combinent dans cette ode à l’amour, psalmodiée au micro par Pippo Delbonno, qui fait répondre la musique de la langue italienne aux accents mélancoliques du fado. La poésie lyrique qu’il scande mêle poèmes brésiliens, portugais, allemands, français. Tous chantent cette aspiration désespérée à l’amour, qui nous fait le rechercher tout en le craignant et souvent en le fuyant.

Pour intense et vibrante qu’elle soit, portée comme une mélopée par la voix du dramaturge, la poésie ne suffirait pas à occuper l’espace, n’était la scénographie qui l’accompagne.

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« Mon grand-père ce robot », de Sabine Revillet, m.e.s. Jérôme Wacquiez

Vendredi 15 décembre 19h / Tropiques-Atrium

Jacques vient de mourir et Angie, sa petite fille, est désemparée. Elle imagine qu’il s’est réincarné. Garance, sa mère, s’inquiète pour elle et se réfugie sur Facebook. Si l’on pouvait enrayer la mort, quel soulagement ce serait…
Une publicité de l’entreprise Illusion Robotic lui donne une idée. Et si l’on remplaçait Jacques par un clone robotique ? Damien son mari n’est pas d’accord, mais le robot arrive dans la famille et bouleverse les pensées et la routine de chacun. Cette “chose” s’ingère dans leurs habitudes alimentaires et s’immisce dans leurs intimités…
Et si les objets animés possédaient un cœur comme nous ? Et si la réincarnation existait ? Et si les robots captaient les présences invisibles ?

Autrice : Sabine Revillet
Mise en scène : Jérôme Wacquiez

Comment aider nos ainés ? Est ce qu’il est nécessaire que le robot puisse remplacer l’humain et va t il y arriver ? La question est d’actualité. De plus en plus de centenaires et de moins en moins de soignants dans nos sociétés occidentales. Le robot est il la solution ?

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 » La ribotte des petits » édition 2023 : le programme

Du 7 au 22 décembre / Tropiques-Atrium

Nom commun 2 – français
ribotte \ʁi.bɔt\ féminin
Variante de ribote.
La baratte à piston est appelée baratte à ribot ou ribotte.
La ribotte est une grande poterie en grès dans laquelle on agite verticalement une galette de bois fixée à l’extrémité d’un bâton, lequel est guidé par un trou aménagé dans le couvercle de bois
— (Topictopos, Le patrimoine, l’identité des territoires)
Nom commun 1 – français
ribotte \ʁi.bɔt\ féminin

Débauche, excès de table ou de boisson.
« Moi-même j’étais au milieu d’eux, appuyé contre Morny, en train de fumer ma pipe. En entendant venir les bombes, je n’eus que le temps de me jeter par terre. D’abord nos canonniers crurent que c’était une erreur de tir, ou quelque collègue en ribotte… Mais va te promener !
— (Alphonse Daudet, La bataille du Père-Lachaise, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 135.)
Sans paffs, sans lime, plein de crotte,
Aussi rupin qu’un plongeur,
Un soir, un gouêpeur en ribotte
Tombe en frime avec un voleur.
— (François-Vincent Raspail, Le gouêpeur et le voleur)
Wiktionnaire – licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

La vie est diverse.

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Festival TNB 2023 : Les Forteresses, de Gurshad Shaheman

Où il sera parlé d’oppression, de résistance, de femmes debout et de liberté conquise  !

–– Par Janine Bailly ––

Comme chaque année, le Festival TNB – théâtre, danse, cinéma, musique, performance – est venu illuminer, sur une période de dix jours, un mois de novembre breton partagé entre tempêtes intrusives et surgissements brefs de soleil. Difficile de faire ses choix, difficile de ne pas ressentir quelque frustration tant le programme s’est une fois encore avéré riche, divers, souvent surprenant, et réparti dans la ville, en des lieux autres que les trois salles du Théâtre National de Bretagne. Par bonheur, il est des médias qui vont s’aventurant hors du territoire parisien. Ainsi du magazine Les Inrockuptibles, dont le Cahier complémentaire fut fort utile à guider le spectateur dans ce labyrinthe de spectacles, de textes connus ou à connaître, de comédiennes / comédiens et metteurs / metteuses en scène célèbres ou à découvrir. Un éventail large ouvert, de la proposition la plus ésotérique – dans Grand Palais, de Julien Gaillard et Frédéric Vossier, l’improbable rencontre du peintre Francis Bacon et de son amant George Dyer – au spectacle le plus intimiste, le plus simple en apparence, celui que donne, seule en scène, Yasmine Yahiathène dans La Fracture.

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« Vaincre à Rome » : après le Pour, le Contre.

-Par Selim Lander —

Adaptée par Sylvain Coher de son roman biopic qui raconte l’histoire assez passionnante de Abebe Bikila, premier Africain médaillé d’or aux jeux olympiques (épreuve du marathon, Rome 1960), labellisée « Olympiades culturelles Paris 2024 », présentée à la Manufacture (hors les murs) lors du dernier festival d’Avignon, Vaincre à Rome avait tout pour convaincre le public martiniquais. Programmée trois soirs de suite la pièce ne parvient pourtant pas à faire salle comble, contrairement à beaucoup d’autres (le programme proposé aux amateurs de théâtre, que ce soit au TAC ou à l’Atrium, n’est pas si abondant, loin de là, pour empêcher les amateurs de tout voir, s’ils le désirent). Madinin’art – dont on ne dira jamais assez quel rôle il joue pour réveiller les acteurs et les spectateurs martiniquais – a déjà publié sous une « plume » anonyme mais que l’on devine être celle de son directeur un article sur ce « superbe spectacle ». La critique, néanmoins, est un art très éloigné de toute science. J’ai souvenir – ou souvenance – d’un stage animé par un des meilleurs critiques métros à l’intention des critiques martiniquais (amateurs, car qui serait disposé à les professionnaliser, soit, en un mot, à les payer ?),

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 » Vaincre à Rome » : Un voyage temporel au cœur de la légende d’Abebe Bikila

Un superbe spectacle à ne pas manquer au T.A.C. les24 & 25 novembre 2023

— Par Madinin’Art —

Dans une pièce de théâtre captivante, « Vaincre à Rome, » l’auteur Sylvain Coher tisse une trame narrative qui transcende les frontières temporelles et géographiques, plongeant le public simultanément en Italie et en Éthiopie, en 1960, 2023, voire même en 1935. Le récit s’articule autour de la légendaire victoire d’Abebe Bikila, le premier Africain médaillé d’or au marathon olympique de Rome en 1960, une victoire qui marqua également les relations entre l’Éthiopie et l’Italie après des années de conflit.

Le corps athlétique, une danse évanescente

Sur scène, le dispositif scénique dépouillé permet au public de voyager entre les époques et les lieux, le corps de l’athlète devenant le protagoniste central, à la fois athlétique et évanescent. La musique live pulse comme un battement de cœur, tandis que les mots des personnages principaux dessinent le contexte historique de cette course mémorable. L’histoire d’Abebe Bikila devient ainsi la revanche du sport contre la guerre, celle d’un jeune soldat courant contre les ombres oubliées d’une armée entière.

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« VAINCRE À ROME, la légende de l’homme-panthère capable de courir du coucher au lever du soleil » de Sylvain Coher, m.e.s. Thierry Falvisaner

Les 23, 24 & 25 novembre à 19h 30 au T.A.C.

Avec Adrien Chennebault, Timothé Ballo,, Thomas Cerisola, Ganne Raymond & Thierry Falvisaner

Écriture dramatique, interprétation et musique originale, danse & vidéo
Nous sommes simultanément en Italie et en Éthiopie ; simultanément en 1960 et en 2020, et parfois même en 1935, lorsque le grondement sourd de la guerre se fait entendre. À Rome près du Forum où se déroule le marathon olympique et dans l’appartement familial d’Addis-Abeba, nous sommes en compagnie du souvenir d’Abebe Bikila, double champion olympique, et de sa femme Yewebdar qui l’attend au pays. L’entraîneur suédois Onni Niskanen et le commentateur radio Loys Van Lee nous aident à reconstruire mentalement cette course mythique du 10 septembre 1960, durant laquelle le jeune soldat éthiopien devient le premier Africain médaillé d’or, en courant pieds nus sur les routes italiennes…

Le dispositif scénique est dépouillé, permettant ainsi de passer d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre, dans un étrange continuum. Le corps de l’athlète est celui du danseur.

Central. Évanescent. C’est un corps fragile soumis à la tension et à l’effort d’endurance.

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« Le Bonheur », texte & m.e.s. de Tatiana Frolova/ KnAm Théâtre

— Par Michèle Bigot —

L’affiche est alléchante, Le Bonheur, spectacle monté par Tatianan Frolova et sa troupe du KnAm, théâtre de Komsomolsk-sur-Amour, on croit rêver! À moins que ce rapprochement de termes ne fasse oxymore pour beaucoup! Le nom est formidablement exotique, pourtant il vient tout droit de l’enfer, cet Orient soviétique qui se recommande surtout pour son Goulag. Le paradoxe s’installe d’autant mieux dans l’esprit que « knam » est un vocable russe qui pourrait se traduire approximativement en français par: « Venez chez nous »!

Mais faisons confiance à Tatiana Frolova. En 1985, pendant la période de la Perestroïka, elle fonde dans sa ville natale de Komsomolsk-sur-Amour le théâtre KnAm, un des premiers théâtres indépendants de Russie. Dans l’ambiance de l’époque, le public lui est plutôt hostile, mais rien ne l’arrête. Après avoir pratiqué les classiques, elle éprouve la necessité de renouveler la forme théâtrale, de trouver une esthétique et une matière propres à toucher les spectateurs contemporains, mue par l’urgence de la situation politique de son pays. Elle se tourne alors vers le théâtre documentaire non sans faire penser au travail de Svetlana Alexievitch.

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« Frivolités », vous avez dit frivolités?

— Par Madinin’Art —

Dans un monde où l’injustice règne en maître, Christiane Taubira fait surgir un genre théâtral novateur avec sa pièce « Frivolités » que le metteur en scène Eric Delor, de la compagnie RéZiLYaNS, a tenté de mettre en forme lors d’une lecture théatrale a L’habitation La Favorite, au Lamentin ce lundi 13 novembre 2023, en s’appuyant sur les talents de Laura Grandfils, Rita Ravier, Aïda Sabino, et Miya Venance. Lecture théâtrale qui n’est peut-être que les prémisses d’une mise-en scène future. C’est à souhaiter.

Il existe des formes de théâtre qui se basent principalement sur des déclarations, des discours ou des monologues, et qui peuvent être dépourvus d’une intrigue linéaire traditionnelle. Ces formes théâtrales mettent souvent l’accent sur la communication directe avec le public et sur l’exploration de thèmes, idées ou questions philosophiques plutôt que sur le développement d’une histoire narrative.

Un exemple de ce type de théâtre est le « théâtre épique » ou « théâtre de déclaration ». Cette approche théâtrale, développée par le metteur en scène allemand Bertolt Brecht, vise à créer une distance critique entre le public et l’action sur scène.

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« De ce côté » de et avec Dieudonné Niangouna

—- Par Selim Lander – —

Au dernier verre de Dido

C’est le nom du bar de Dido, le prête-nom de Dieudonné Niangouna dans ce seul en scène qui décrit les états d’âme d’un comédien congolais exilé en France. Pas si enthousiasmant a priori : on fait rarement du bon théâtre avec des états d’âme ! Il y a heureusement des exceptions et cette pièce est remarquable tant par la manière dont le sujet est traité que par l’interprétation du comédien-auteur.

Parlons de celle-ci d’abord. Le comédien Niangouna reste pendant la quasi totalité de la pièce les deux pieds campés de part et d’autre du petit point jaune qui marque l’emplacement sur lequel sont réglées très précisément les lumières qui participent ici pleinement au spectacle. Pendant une bonne partie de la représentation il restera à peu près immobile, ne jouant que de son bras droit, l’index pointé sur les spectateurs. Par la suite il variera (un peu) son jeu, sans bouger les pieds, faisant mouvoir ses deux bras ou se tournant à jardin pour incarner ou répondre à un interlocuteur imaginaire.

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Prodige des marionnettes : « Monsieur Lapousyè »

— Par Selim Lander —

Bien que Madinin’Art ait déjà dit brièvement, sous la plume de Roland Sabra, tout le bien qu’il fallait penser de Monsieur Lapousyè, on nous pardonnera de revenir sur ce spectacle étonnant, véritable OTNI dans le paysage théâtral martiniquais. Rien d’original pourtant à considérer le résumé, le « pitch » comme il ne convient pas de dire. On peut même dire que le thème est rebattu en nos contrées puisqu’il s’agit d’un vieux Martiniquais parti en France par l’intermédiaire du BUMIDOM et qui se souvient avec quelques fantasmes en prime. Un peu court peut-être ? Oui, mais le théâtre contemporain nous a habitués à des pièces où l’intrigue se réduit à peu de choses et où la forme importe davantage que le fond.

Si l’on doit parler d’objet théâtral non identifié à propos de cette pièce, c’est que les compagnies martiniquaises ne nous ont jamais présenté quelque chose de semblable. Certes, on a déjà vu quelques bons spectacles de marionnettes mais jamais de ce niveau là et celui-ci peut rivaliser aisément avec toutes les pièces de marionnettes importées auxquelles on a pu assister.

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Les rencontre théâtrales d’ETC_Caraibe du 5 au 11 novembre 2023

Amphithéâtre Louis / Campus de Schoelcher

Lundi 06 novembre
De 9h –12h à 13h-16h @univantilles à l’UA Faculté de lettres – salle 12
Konsit « Lanng-Transbòdaj-Téyat »
Séminaire de rencherche en art : Les enjeux de la traduction en créole
Autour de la traduction de « Les îles de Raphaël » de Alexandra DEGLISE . Animé par David Khatile, Daniel Bardury et Alexandra Déglise
Séminè alantou larel transbòdaj sòti nan lanng fransé rivé nan lanng kréyol matinitjé : an pawol matjé téyat lanng fransé Alexandra Déglise adapté nan lanng kréyol matinitjé dapré Daniel Bardury.
Épi kolaborasion UA Matinik ek sé étidjan LLCER létid kréyol la.
Moman tan wouchach tala ka antré nan chimen fòmasion sé étidjan-an.
Sé ké an lespérians nan fondok larel transbòdaj-la oben adaptasion-an épi tout lo doukwé a sa ka lévé anlè a.

Mardi 07 Novembre 9h
« La petite fille que le soleil avait brûlée » de Andrise Pierre @drizouth
Après sept années passées à l’étranger, la nièce de Yole revient dans son pays natal pour lui faire une demande très spéciale : porter sa robe de mariée le jour de son propre mariage.

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 » De ce côté », de Dieudonné Niangouna

Vendredi 10 novembre / 19h30 / Tropiques-Atrium

— Présentation par M’A —

« De ce côté » est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Dieudonné Niangouna, un artiste congolais exilé. Cette pièce est un seul en scène où Niangouna incarne le personnage de Dido, qui est en quelque sorte un double exacerbé de lui-même. Dido est un ancien auteur, metteur en scène et comédien qui a dû fuir son pays en raison de ses prises de positions politiques. Depuis l’exil, il tient un bar où il commente la vie, son ancien métier et ses propres fantômes.

Lire sur Madinin’Art la critique de Michèle Bigot lors de la création de la pièce

La pièce explore la question de la place du théâtre dans un monde marqué par le chaos et l’exil. Dido partage son histoire, depuis sa fuite de son pays natal jusqu’à sa vie actuelle en exil. Il évoque les doutes, les peurs, les blessures et les culpabilités qui le hantent, ainsi que les ombres du passé qui le poursuivent. Tout au long du monologue de Dido, l’auteur congolais exilé utilise une langue poétique, teintée d’ironie et de rage, pour exprimer sa vision du monde et du théâtre.

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Les critiques de théâtre décernent  le Prix Thalie 2023 à Erika Fisher-Lichte

Erika Fischer-Lichte recevra la distinction en 2024 lors du congrès mondial de Brno, en République tchèque

Le 2 novembre 2023

L’Association internationale des critiques de théâtre (AICT/IATC) a annoncé aujourd’hui que la professeure Erika Fischer-Lichte, célèbre théoricienne allemande du théâtre et de la représentation, recevra le prix Thalie 2024 lors de son prochain congrès mondial à Brno, en Tchéquie, en mai prochain.

Le prix Thalie est la prestigieuse récompense de l’AICT/IATC pour une contribution exceptionnelle au domaine de la critique théâtrale. Il est décerné à des critiques, des théoriciens et des praticiens qui ont joué un rôle important dans l’élaboration d’une compréhension globale du théâtre couvrant différents contextes culturels, politiques et esthétiques. Le comité Thalie 2024 était composé d’Ivan Medenica, président (Serbie), d’Irina Gogoberidze (Géorgie) et de Pawit Mahasarinand (Thaïlande). Le comité exécutif

de l’AICT/IATC a voté à l’unanimité la remise du prix à la professeure Fischer-Lichte lors d’une réunion qui s’est tenue plus tôt cette année.

Jeffrey Eric Jenkins (États-Unis), président de l’association, a déclaré : « Il est difficile d’imaginer le paysage de la pensée sur le théâtre mondial et la représentation au cours des dernières décennies sans les perspectives brillantes d’Erika Fischer-Lichte.

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« Monsieur Lapousyè » : jeudi 9 novembre à 19h 30 au T.A.C.

La caravane de “Monsieur Lapousyè” explique hier pour mieux comprendre aujourd’hui.

Représentation unique au Théâtre Aimé Césaire le 09/11/23 à 19h30

Théâtre explicatif ➽ Durée 1h : 10 € ADULTE – 5 E ENFANT
L’histoire de Monsieur Lapousyè parle de Monsieur Lapousyè Avec tendresse et humour, deux jeunes femmes racontent une histoire surréaliste portant sur la fin de vie d’un vieil homme : Monsieur Lapousyè !
Il est Martiniquais. Il a émigré en « Métropole » convaincu par le BUMIDOM (mais qu’est-ce que c’est le BUMIDOM ?) . Par chance il trouve un emploi à la poste et se marie à une Alsacienne. On pourrait dire qu’il y a vécu une vie tranquille, jusqu’au décès de sa femme,
conjugué à son âge avancé.
Il devient alors solitaire et nostalgique de son pays, de l’autre côté de la mer où il n’a plus de place. Il y retourne pourtant par une entourloupe du destin que personne n’aurait pu imaginer.

➽ Pièce présentée par l’association La Servante
Scénario : D Guesdon / JC Leportier
Avec M. Bedot / E.Butin / R. Ravier / J.P.

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« Moun isi », un vrai succès populaire

Prolongation exceptionnelle le 28 ocotbre à 16h et 20h au Grand Carbet

— Par Roland Sabra —

« On peut être extrêmement vulgaire sans dire un seul gros mot », disait un critique après la sortie d’« Un air de famille », le film de Cédric Klapisch adapté de la pièce de théâtre éponyme d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, au cours de laquelle on assiste à un règlement de comptes lors d’un dîner familial, où tout le monde parle sans vraiment s’écouter, rongé par des rancœurs jamais tout à fait dépassées. On fête l’anniversaire d’une pièce rapportée à la famille et l’on attend l’épouse d’un hôte… qui se fait attendre !

Sur un plateau dont le décor a été réalisé par l’ESAT de Bellefontaine, il y a la Reine Mère, Mme Mounisi, (Jocelyne Béroard), acariâtre, emmerdailleuse dans l’âme, elle affiche sans aucune gêne sa préférence pour l’un de ses fils, méprise l’autre, bataille avec sa fille Léonie (Jann Beaudry), figure plus émancipée, un peu paumée parfois, célibataire qui entretient une relation cachée, plus ou moins satisfaisante avec Désiré, le tenancier du bar (Jean-Claude Duverger), assujetti à cette famille dont il n’est pas membre et qui se retrouve contraint au milieu d’affrontements familiaux qu’il cherche à fuir.

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« Le Processus », texte de Catherine Verlaguet, m.e.s. Johanny Bert, jeu Juliette Alain

►Vendredi 20 octobre.19H
Ancienne école Zozo de Séguiran / Ducos
► Samedi 21 octobre. 19H
Espace Korzémo de Champigny / Ducos

Texte inédit de Catherine Verlaguet
Mise en scène Johanny Bert
Avec Juliette Allain

« Le PROCESSUS » débarque en Martinique à destination des scolaires et uniquement dans les lycées. Du théâtre comme on en voit peu et une thématique sensible.
Cette pièce qui a fait le tour des lycées de l’Hexagone a la particularité d’avoir été conçue à l’intention des adolescents à partir de 15 ans.
Le texte de Catherine Verlaguet autrice, a d’abord été lu dans les classes puis la création théâtrale mise en scène par Johanny Bert a été pensée et élaborée pour permettre à chaque jeune d’être témoin d’une histoire intime et personnelle.
En effet, grâce à un jeu au casque, c’est au creux de l’oreille de chaque spectateur que la comédienne vient déposer son texte.
Cette proximité permet de toucher émotionnellement chaque spectateur de façon très personnelle, jeunes adultes comme parents. L’interprétation extrêmement juste de la comédienne Juliette ALLAIN en est renforcé tout au long de la pièce qui aborde la question avec finesse et humour, sans escamoter les doutes déchirants, le poids des conditionnements et du regard de l’autre.

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« Les deux moches du fond », texte & jeu Marie Salanon-Louisa, m.e.s. Pierre-Luc Scotto

19 & 20 ocotobre à 19h au TOM Croix-Mission

Sensibiliser au cancer du sein avec humour, et oui, c’est possible ! C’est ce que fait Marie Salanon-Louisa, ancienne patiente du Montpellier Institut du Sein (MIS), dans son One-Woman-Show Les deux moches du fond. À la fin de son traitement, la comédienne de la Compagnie « Les Quintessents » décide de retracer son parcours contre le cancer du sein, qu’elle aborde d’une manière simple et sans rancoeur.
« Monsieur Cancer, un naufragé qui s’est perdu dans mon corps et que je voulais aider à partir »

Synopsis :
Nutricula Turritopsis mène une vie trépidante. Prise dans le tourbillon de ses journées minutées, elle met à la corbeille depuis des années les invitations au dépistage du Cancer. Pourtant, elle avait déjà dû affronter cette maladie chez sa propre fille alors âgée de 9 ans… Est-ce la guérison de l’enfant qui a teinté d’un rose définitif la vie de sa mère? Peut-être. Longtemps après, et devant l’insistance de son entourage lors d’un repas de famille, Nutricula va finalement passer l’examen. Le résultat est positif.

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Ouverture de la saison au TNB : « Les Paravents », de Jean Genet

— Par Janine Bailly —

Représentée pour la première fois en France¹ en avril 1966 au théâtre de l’Odéon, par la compagnie Renaud-Barrault, dans une mise en scène de Roger Blin, la pièce intitulée Les Paravents, de Jean Genet – ce grand écrivain de la marginalité –, fit en raison de son sujet, scandale auprès des défenseurs de l’Armée, commandos de parachutistes ou anciens combattants nostalgiques d’Afrique du Nord et d’Indochine : si la guerre d’Algérie, terminée depuis quatre ans, n’est pas explicitement nommée, elle infuse bien dans toute la pièce… Le scandale fut tel qu’André Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles, intervint dans une Assemblée houleuse afin de calmer cette agitation de mauvais aloi ! En 1983, la reprise de la pièce par Patrice Chéreau, au théâtre des Amandiers de Nanterre², provoquait encore des remous, et certains soirs, relate la comédienne Dominique Blanc, il fallait d’urgence quitter les lieux, en raison d’alertes à la bombe.

Aujourd’hui, au Théâtre National de Bretagne, c’est Arthur Nauzyciel qui relève le défi : le spectacle garderait-il cette odeur de soufre que d’aucuns lui ont attachée ?

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« Une Tempête » d’Aimé Césaire, m.e.s. William Mesguich

Première le jeudi 12  octobre à 19h 30 au T.A.C.

Les 12, 13, 14, 17,18, 19, 20, 21 octobre 2023

Une tempête est une pièce de théâtre écrite par Aimé Césaire, publiée et jouée pour la première fois en 1969. C’est une réécriture post-coloniale et anticolonialiste de La Tempête de William Shakespeare. La pièce a été jouée pour la première fois au Festival d’Hammamet en Tunisie sous la direction de Jean-Marie Serreau. Elle a été jouée plus tard à Avignon et à Paris. La pièce est une réflexion sur le concept de race, sur le pouvoir, et sur la décolonisation.

Personnages
Césaire se sert de tous les personnages de la version de Shakespeare, mais il précise qu’Ariel est un esclave « ethniquement mulâtre », que Caliban, l’esclave de Prospero, est un « esclave nègre » et que Prospéro est un maître blanc. Il ajoute le personnage d’Eshu, un « dieu-diable nègre ».

Ariel
Présentation du personnage
Parcours dans l’œuvre
À l’arrivée de Prospero dans l’île, Ariel est retenu prisonnier dans un arbre par la sorcière Sycorax, alors maîtresse des lieux. La condition de sa libération est qu’il se mette au service de son nouveau maître, dont il va devoir exécuter les nombreuses demandes : de ce fait, tout au long de l’intrigue, il utilise ses pouvoirs pour répondre aux requêtes de Prospero.

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