Catégorie : Théâtre

« Frivolités », vous avez dit frivolités?

— Par Madinin’Art —

Dans un monde où l’injustice règne en maître, Christiane Taubira fait surgir un genre théâtral novateur avec sa pièce « Frivolités » que le metteur en scène Eric Delor, de la compagnie RéZiLYaNS, a tenté de mettre en forme lors d’une lecture théatrale a L’habitation La Favorite, au Lamentin ce lundi 13 novembre 2023, en s’appuyant sur les talents de Laura Grandfils, Rita Ravier, Aïda Sabino, et Miya Venance. Lecture théâtrale qui n’est peut-être que les prémisses d’une mise-en scène future. C’est à souhaiter.

Il existe des formes de théâtre qui se basent principalement sur des déclarations, des discours ou des monologues, et qui peuvent être dépourvus d’une intrigue linéaire traditionnelle. Ces formes théâtrales mettent souvent l’accent sur la communication directe avec le public et sur l’exploration de thèmes, idées ou questions philosophiques plutôt que sur le développement d’une histoire narrative.

Un exemple de ce type de théâtre est le « théâtre épique » ou « théâtre de déclaration ». Cette approche théâtrale, développée par le metteur en scène allemand Bertolt Brecht, vise à créer une distance critique entre le public et l’action sur scène.

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« De ce côté » de et avec Dieudonné Niangouna

—- Par Selim Lander – —

Au dernier verre de Dido

C’est le nom du bar de Dido, le prête-nom de Dieudonné Niangouna dans ce seul en scène qui décrit les états d’âme d’un comédien congolais exilé en France. Pas si enthousiasmant a priori : on fait rarement du bon théâtre avec des états d’âme ! Il y a heureusement des exceptions et cette pièce est remarquable tant par la manière dont le sujet est traité que par l’interprétation du comédien-auteur.

Parlons de celle-ci d’abord. Le comédien Niangouna reste pendant la quasi totalité de la pièce les deux pieds campés de part et d’autre du petit point jaune qui marque l’emplacement sur lequel sont réglées très précisément les lumières qui participent ici pleinement au spectacle. Pendant une bonne partie de la représentation il restera à peu près immobile, ne jouant que de son bras droit, l’index pointé sur les spectateurs. Par la suite il variera (un peu) son jeu, sans bouger les pieds, faisant mouvoir ses deux bras ou se tournant à jardin pour incarner ou répondre à un interlocuteur imaginaire.

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Prodige des marionnettes : « Monsieur Lapousyè »

— Par Selim Lander —

Bien que Madinin’Art ait déjà dit brièvement, sous la plume de Roland Sabra, tout le bien qu’il fallait penser de Monsieur Lapousyè, on nous pardonnera de revenir sur ce spectacle étonnant, véritable OTNI dans le paysage théâtral martiniquais. Rien d’original pourtant à considérer le résumé, le « pitch » comme il ne convient pas de dire. On peut même dire que le thème est rebattu en nos contrées puisqu’il s’agit d’un vieux Martiniquais parti en France par l’intermédiaire du BUMIDOM et qui se souvient avec quelques fantasmes en prime. Un peu court peut-être ? Oui, mais le théâtre contemporain nous a habitués à des pièces où l’intrigue se réduit à peu de choses et où la forme importe davantage que le fond.

Si l’on doit parler d’objet théâtral non identifié à propos de cette pièce, c’est que les compagnies martiniquaises ne nous ont jamais présenté quelque chose de semblable. Certes, on a déjà vu quelques bons spectacles de marionnettes mais jamais de ce niveau là et celui-ci peut rivaliser aisément avec toutes les pièces de marionnettes importées auxquelles on a pu assister.

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Les rencontre théâtrales d’ETC_Caraibe du 5 au 11 novembre 2023

Amphithéâtre Louis / Campus de Schoelcher

Lundi 06 novembre
De 9h –12h à 13h-16h @univantilles à l’UA Faculté de lettres – salle 12
Konsit « Lanng-Transbòdaj-Téyat »
Séminaire de rencherche en art : Les enjeux de la traduction en créole
Autour de la traduction de « Les îles de Raphaël » de Alexandra DEGLISE . Animé par David Khatile, Daniel Bardury et Alexandra Déglise
Séminè alantou larel transbòdaj sòti nan lanng fransé rivé nan lanng kréyol matinitjé : an pawol matjé téyat lanng fransé Alexandra Déglise adapté nan lanng kréyol matinitjé dapré Daniel Bardury.
Épi kolaborasion UA Matinik ek sé étidjan LLCER létid kréyol la.
Moman tan wouchach tala ka antré nan chimen fòmasion sé étidjan-an.
Sé ké an lespérians nan fondok larel transbòdaj-la oben adaptasion-an épi tout lo doukwé a sa ka lévé anlè a.

Mardi 07 Novembre 9h
« La petite fille que le soleil avait brûlée » de Andrise Pierre @drizouth
Après sept années passées à l’étranger, la nièce de Yole revient dans son pays natal pour lui faire une demande très spéciale : porter sa robe de mariée le jour de son propre mariage.

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 » De ce côté », de Dieudonné Niangouna

Vendredi 10 novembre / 19h30 / Tropiques-Atrium

— Présentation par M’A —

« De ce côté » est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Dieudonné Niangouna, un artiste congolais exilé. Cette pièce est un seul en scène où Niangouna incarne le personnage de Dido, qui est en quelque sorte un double exacerbé de lui-même. Dido est un ancien auteur, metteur en scène et comédien qui a dû fuir son pays en raison de ses prises de positions politiques. Depuis l’exil, il tient un bar où il commente la vie, son ancien métier et ses propres fantômes.

Lire sur Madinin’Art la critique de Michèle Bigot lors de la création de la pièce

La pièce explore la question de la place du théâtre dans un monde marqué par le chaos et l’exil. Dido partage son histoire, depuis sa fuite de son pays natal jusqu’à sa vie actuelle en exil. Il évoque les doutes, les peurs, les blessures et les culpabilités qui le hantent, ainsi que les ombres du passé qui le poursuivent. Tout au long du monologue de Dido, l’auteur congolais exilé utilise une langue poétique, teintée d’ironie et de rage, pour exprimer sa vision du monde et du théâtre.

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Les critiques de théâtre décernent  le Prix Thalie 2023 à Erika Fisher-Lichte

Erika Fischer-Lichte recevra la distinction en 2024 lors du congrès mondial de Brno, en République tchèque

Le 2 novembre 2023

L’Association internationale des critiques de théâtre (AICT/IATC) a annoncé aujourd’hui que la professeure Erika Fischer-Lichte, célèbre théoricienne allemande du théâtre et de la représentation, recevra le prix Thalie 2024 lors de son prochain congrès mondial à Brno, en Tchéquie, en mai prochain.

Le prix Thalie est la prestigieuse récompense de l’AICT/IATC pour une contribution exceptionnelle au domaine de la critique théâtrale. Il est décerné à des critiques, des théoriciens et des praticiens qui ont joué un rôle important dans l’élaboration d’une compréhension globale du théâtre couvrant différents contextes culturels, politiques et esthétiques. Le comité Thalie 2024 était composé d’Ivan Medenica, président (Serbie), d’Irina Gogoberidze (Géorgie) et de Pawit Mahasarinand (Thaïlande). Le comité exécutif

de l’AICT/IATC a voté à l’unanimité la remise du prix à la professeure Fischer-Lichte lors d’une réunion qui s’est tenue plus tôt cette année.

Jeffrey Eric Jenkins (États-Unis), président de l’association, a déclaré : « Il est difficile d’imaginer le paysage de la pensée sur le théâtre mondial et la représentation au cours des dernières décennies sans les perspectives brillantes d’Erika Fischer-Lichte.

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« Monsieur Lapousyè » : jeudi 9 novembre à 19h 30 au T.A.C.

La caravane de “Monsieur Lapousyè” explique hier pour mieux comprendre aujourd’hui.

Représentation unique au Théâtre Aimé Césaire le 09/11/23 à 19h30

Théâtre explicatif ➽ Durée 1h : 10 € ADULTE – 5 E ENFANT
L’histoire de Monsieur Lapousyè parle de Monsieur Lapousyè Avec tendresse et humour, deux jeunes femmes racontent une histoire surréaliste portant sur la fin de vie d’un vieil homme : Monsieur Lapousyè !
Il est Martiniquais. Il a émigré en « Métropole » convaincu par le BUMIDOM (mais qu’est-ce que c’est le BUMIDOM ?) . Par chance il trouve un emploi à la poste et se marie à une Alsacienne. On pourrait dire qu’il y a vécu une vie tranquille, jusqu’au décès de sa femme,
conjugué à son âge avancé.
Il devient alors solitaire et nostalgique de son pays, de l’autre côté de la mer où il n’a plus de place. Il y retourne pourtant par une entourloupe du destin que personne n’aurait pu imaginer.

➽ Pièce présentée par l’association La Servante
Scénario : D Guesdon / JC Leportier
Avec M. Bedot / E.Butin / R. Ravier / J.P.

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« Moun isi », un vrai succès populaire

Prolongation exceptionnelle le 28 ocotbre à 16h et 20h au Grand Carbet

— Par Roland Sabra —

« On peut être extrêmement vulgaire sans dire un seul gros mot », disait un critique après la sortie d’« Un air de famille », le film de Cédric Klapisch adapté de la pièce de théâtre éponyme d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, au cours de laquelle on assiste à un règlement de comptes lors d’un dîner familial, où tout le monde parle sans vraiment s’écouter, rongé par des rancœurs jamais tout à fait dépassées. On fête l’anniversaire d’une pièce rapportée à la famille et l’on attend l’épouse d’un hôte… qui se fait attendre !

Sur un plateau dont le décor a été réalisé par l’ESAT de Bellefontaine, il y a la Reine Mère, Mme Mounisi, (Jocelyne Béroard), acariâtre, emmerdailleuse dans l’âme, elle affiche sans aucune gêne sa préférence pour l’un de ses fils, méprise l’autre, bataille avec sa fille Léonie (Jann Beaudry), figure plus émancipée, un peu paumée parfois, célibataire qui entretient une relation cachée, plus ou moins satisfaisante avec Désiré, le tenancier du bar (Jean-Claude Duverger), assujetti à cette famille dont il n’est pas membre et qui se retrouve contraint au milieu d’affrontements familiaux qu’il cherche à fuir.

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« Le Processus », texte de Catherine Verlaguet, m.e.s. Johanny Bert, jeu Juliette Alain

►Vendredi 20 octobre.19H
Ancienne école Zozo de Séguiran / Ducos
► Samedi 21 octobre. 19H
Espace Korzémo de Champigny / Ducos

Texte inédit de Catherine Verlaguet
Mise en scène Johanny Bert
Avec Juliette Allain

« Le PROCESSUS » débarque en Martinique à destination des scolaires et uniquement dans les lycées. Du théâtre comme on en voit peu et une thématique sensible.
Cette pièce qui a fait le tour des lycées de l’Hexagone a la particularité d’avoir été conçue à l’intention des adolescents à partir de 15 ans.
Le texte de Catherine Verlaguet autrice, a d’abord été lu dans les classes puis la création théâtrale mise en scène par Johanny Bert a été pensée et élaborée pour permettre à chaque jeune d’être témoin d’une histoire intime et personnelle.
En effet, grâce à un jeu au casque, c’est au creux de l’oreille de chaque spectateur que la comédienne vient déposer son texte.
Cette proximité permet de toucher émotionnellement chaque spectateur de façon très personnelle, jeunes adultes comme parents. L’interprétation extrêmement juste de la comédienne Juliette ALLAIN en est renforcé tout au long de la pièce qui aborde la question avec finesse et humour, sans escamoter les doutes déchirants, le poids des conditionnements et du regard de l’autre.

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« Les deux moches du fond », texte & jeu Marie Salanon-Louisa, m.e.s. Pierre-Luc Scotto

19 & 20 ocotobre à 19h au TOM Croix-Mission

Sensibiliser au cancer du sein avec humour, et oui, c’est possible ! C’est ce que fait Marie Salanon-Louisa, ancienne patiente du Montpellier Institut du Sein (MIS), dans son One-Woman-Show Les deux moches du fond. À la fin de son traitement, la comédienne de la Compagnie « Les Quintessents » décide de retracer son parcours contre le cancer du sein, qu’elle aborde d’une manière simple et sans rancoeur.
« Monsieur Cancer, un naufragé qui s’est perdu dans mon corps et que je voulais aider à partir »

Synopsis :
Nutricula Turritopsis mène une vie trépidante. Prise dans le tourbillon de ses journées minutées, elle met à la corbeille depuis des années les invitations au dépistage du Cancer. Pourtant, elle avait déjà dû affronter cette maladie chez sa propre fille alors âgée de 9 ans… Est-ce la guérison de l’enfant qui a teinté d’un rose définitif la vie de sa mère? Peut-être. Longtemps après, et devant l’insistance de son entourage lors d’un repas de famille, Nutricula va finalement passer l’examen. Le résultat est positif.

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Ouverture de la saison au TNB : « Les Paravents », de Jean Genet

— Par Janine Bailly —

Représentée pour la première fois en France¹ en avril 1966 au théâtre de l’Odéon, par la compagnie Renaud-Barrault, dans une mise en scène de Roger Blin, la pièce intitulée Les Paravents, de Jean Genet – ce grand écrivain de la marginalité –, fit en raison de son sujet, scandale auprès des défenseurs de l’Armée, commandos de parachutistes ou anciens combattants nostalgiques d’Afrique du Nord et d’Indochine : si la guerre d’Algérie, terminée depuis quatre ans, n’est pas explicitement nommée, elle infuse bien dans toute la pièce… Le scandale fut tel qu’André Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles, intervint dans une Assemblée houleuse afin de calmer cette agitation de mauvais aloi ! En 1983, la reprise de la pièce par Patrice Chéreau, au théâtre des Amandiers de Nanterre², provoquait encore des remous, et certains soirs, relate la comédienne Dominique Blanc, il fallait d’urgence quitter les lieux, en raison d’alertes à la bombe.

Aujourd’hui, au Théâtre National de Bretagne, c’est Arthur Nauzyciel qui relève le défi : le spectacle garderait-il cette odeur de soufre que d’aucuns lui ont attachée ?

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« Une Tempête » d’Aimé Césaire, m.e.s. William Mesguich

Première le jeudi 12  octobre à 19h 30 au T.A.C.

Les 12, 13, 14, 17,18, 19, 20, 21 octobre 2023

Une tempête est une pièce de théâtre écrite par Aimé Césaire, publiée et jouée pour la première fois en 1969. C’est une réécriture post-coloniale et anticolonialiste de La Tempête de William Shakespeare. La pièce a été jouée pour la première fois au Festival d’Hammamet en Tunisie sous la direction de Jean-Marie Serreau. Elle a été jouée plus tard à Avignon et à Paris. La pièce est une réflexion sur le concept de race, sur le pouvoir, et sur la décolonisation.

Personnages
Césaire se sert de tous les personnages de la version de Shakespeare, mais il précise qu’Ariel est un esclave « ethniquement mulâtre », que Caliban, l’esclave de Prospero, est un « esclave nègre » et que Prospéro est un maître blanc. Il ajoute le personnage d’Eshu, un « dieu-diable nègre ».

Ariel
Présentation du personnage
Parcours dans l’œuvre
À l’arrivée de Prospero dans l’île, Ariel est retenu prisonnier dans un arbre par la sorcière Sycorax, alors maîtresse des lieux. La condition de sa libération est qu’il se mette au service de son nouveau maître, dont il va devoir exécuter les nombreuses demandes : de ce fait, tout au long de l’intrigue, il utilise ses pouvoirs pour répondre aux requêtes de Prospero.

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« Moun Isi », une comédie d’Hervé Deluge

Les 5, 6, 7 & 8 octobre Salle Marcé à Saint-Joseph

Inspirée librement du film « Un air de famille » de Cédric Klapisch, lui-même, inspiré de la pièce de théâtre « Un air de famille » de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui, 
Mise en scène Hervé Deluge
Assistant Marc Julien Louka
Création lumières Bertand Caruge
Construction décor ESAT de Bellefontaine
Arrangements texte créole  Eric Pezo
Avec :
Jocelyne Bérouard, Hervé Deluge, Emile, Pelty, Jean-Claude Duverger, Caroline Savard, Jann Beaudry
le 5 octobre à 9h30 et 15h30
le 6 & le 7 octobre à 19h30
Le 8 octobre à 16h
Tarif : 20€
Infoline :0696 93 14 34

Synopsis de la pièce de théâtre « Un air de famille » dont sont inspirés le film de Cédric Klapisch et plus tard la pièce « Moun Isi »

Chaque vendredi soir, la famille Ménard se réunit au bar-restaurant de banlieue « Au père tranquille », tenu par l’un des fils, Henri. Ce soir-là est particulier : Philippe, le second fils de la famille vient de passer à la télévision régionale et son épouse Yolande fête son anniversaire.

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Le jeu de l’amour et du hasard », de Marivaux, m.e.s. Stéphane Lafaille, par la troupe de l’ATAMAC

Vendredi 22, samedi 23 septembre 2023 à 19h 30 au T.A.C.

En 2022, Stéphane Lafaille fonde l’ATAMAC, l’Atelier Théâtre Adultes en collaboration avec un petit groupe au sein de l’AMAC (Association de la Météo et de l’Aviation Civile) en Martinique. L’objectif de cette initiative est de stimuler la créativité et d’unir les esprits parmi les membres actifs et retraités de l’AMAC. Chaque mardi après-midi, les apprentis comédiens de l’ATAMAC se rassemblent pour travailler ensemble, embrassant pleinement l’esprit de vie associative qui promeut le dévouement, la générosité et le travail d’équipe.

Au cœur des activités de cette année, la mise en scène, l’étude et l’approfondissement des rôles occupent une place centrale dans une des pièces les plus jouées de par le monde : « Le jeu de l’amour et du hasard ». L’objectif est de donner vie aux personnages de manière éclatante, suscitant les rires du public pour une pièce comique à la fois divertissante et profondément contemporaine.

Dans sa comédie en trois actes Marivaux propose une exploration captivante des dynamiques amoureuses, des quiproquos comiques et des défis sociaux de l’époque. À travers l’échange d’identités entre deux aristocrates et leurs prétendants, la pièce plonge dans une série d’événements aussi hilarants que profonds.

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Prix ETC Caraïbe 2023 _ Texte francophone

— Communiqué de presse de ETC Caraïbe —

Melissa Mambo Bangala, lauréate du prix d’écriture théâtrale ETC Caraïbe du meilleur texte francophone, édition 2023

Le prix d’écriture théâtrale ETC Caraïbe du meilleur texte francophone, édition 2023, a été décerné, à l’unanimité du jury, à Melissa Mambo Bangala pour son texte Dictionnaire de la rouille.

Le jury, qui s’est réuni le samedi 16 septembre 2023 en visioconférence, a « récompensé un texte aux accents beckettiens, qui ne raconte rien pour mieux conter l’essentiel, le vivre ensemble. Recoudre le vivre ensemble, encore et encore, malgré l’apocalypse. Chaque personnage est avant tout un son, une musique, faisant de la pièce une belle orchestration de la parole. Une variété des personnages, des musiques et des énergies qui dynamisent le plateau. Un frottement de musiques. Une certaine maturité littéraire. Un beau texte pour le théâtre. »
Le prix sera officiellement remis lors des “Théâtrales de Novembre _ Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre », prévue du 06 au 11 novembre 2023 en Martinique.
Le jury a également accordé une mention spéciale au texte classé deuxième «L’Alphabet des gâchettes » de Frantz Kerby Mathieu.

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« Et que mon règne arrive », texte Léonora Miano, m.e.s. Odile Sankara

Vendredi 22 septembre 19h30 – Salle Frantz Fanon – Tropiques- Atrium

Communiqué de presse

Démenti

Un faux communiqué de presse, relatif au report de la pièce

« Et que mon règne arrive », circule sur les réseaux sociaux,

faussement attribué à Tropiques Atrium.

Le report de la pièce « Et que mon règne arrive » n’est point une déprogrammation. Trois membres de l’équipe, résidant au Burkina Faso n’ayant pu avoir leur visa en temps et en heure, n’ont pu voyager. Notre programmation est dédiée à la création artistique martiniquaise et également aux cultures du monde dont celles du continent africain. Par ailleurs, la culture ne devrait jamais être sacrifiée sur l’autel des enjeux politiques ou encore instrumentalisée par les stratégies géopolitiques. Nous sommes pleinement solidaires des artistes impactés par cette crise actuelle et nous restons déterminés à recevoir ce magnifique et percutant texte de Léonora Miano, mis en scène par Odile Sankara, à un autre moment de notre saison culturelle. »

Le Directeur, Manuel Césaire

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Congédier le stigmate, se réinventer, faire valoir ses droits sur le futur et contribuer à façonner les lendemains du monde.

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« Les mangeurs de cuivre », texte, m.e.s., scénographie de Bibatanko

Spectacle présenté le 09/09/2023 à l’Institut Français de Lubumbashi (RDC.)

— Rapport critique de  Trésor Mbikavu(*)

J’ai décidé de me tenir particulièrement ce soir devant mon ordinateur pour vous partager les impressions relatives à ma participation à la première représentation de Les mangeurs de cuivre, l’œuvre de Bibatanko ce samedi 09/09/2023 à l’Institut Français de Lubumbashi (Halle de l’Etoile).

Bibatanko, pour ceux qui ne le savent pas, est, avec Djo Kazadi Ngeleka, les deux dramaturges du Congo-Kinshasa à figurer parmi les 10 finalistes du prix RFI théâtre 2022 avec cette même œuvre dont l’institut Français de Lubumbashi a eu le privilège d’accueillir la première représentation.

Figure émergente dans l’écriture, surtout non-dramatique, elle a publié en 2019 Eveil, son premier recueil de poème et en 2021, elle apparaît dans une œuvre collective pour la jeunesse : Contes et fables pour enfants. Depuis sa sortie de la résidence d’écriture à la maison des auteurs des Francophonies des écritures à la scène, elle s’exerce au théâtre, tant par l’écriture que par la mise en scène. Si pour l’écriture Les mangeurs de cuivre est sa première pièce, du côté de la mise en scène, elle commence l’aventure en proposant au public, une adaptation de Les Audiences de Saint Pierre, une œuvre de l’auteur congolais Alexis Takizala.

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Au Théâtre du Peuple de Bussang : de Edmond Rostand à Yann Andréa (2)

« Je voudrais parler de Duras », à découvrir jusqu’au 2 septembre, les jeudi vendredi et samedi, à vingt heures.

— Par Janine Bailly —

Qui a pour habitude de fréquenter la saison estivale du Théâtre du Peuple de Bussang aurait pu s’étonner à la découverte de la proposition vespérale : « Je voudrais parler de Duras », une pièce courte, dont la durée limitée à une heure lui vaudrait bien de participer à ce que l’on nomme, sur l’île de la Martinique, Festival des petites formes. On aurait pu craindre que cette heure-là ne fasse pas le poids, face aux presque trois heures exubérantes de ce Cyrano de Bergerac donné en matinée, ne fasse pas le poids et ne suffise pas à nous “parler” de ce monument de la littérature qu’est devenue, au fil du temps, Marguerite Duras, ordinairement désignée par son seul patronyme – qui d’ailleurs n’est que d’emprunt ! Or il n’en est rien, tant cette heure, qui me parut trop brève, s’avéra être comme une bulle magique hors de la réalité, un moment de haute densité, un moment plein, mais aussi plain au sens ancien de plain chant puisqu’une voix, celle de Yann parlant de Duras, sera porteuse presque exclusivement du spectacle.

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Au Théâtre du Peuple de Bussang : de Edmond Rostand à Yann Andréa (1)

« Cyrano de Bergerac » : ou comment donner un nouveau visage à un personnage de théâtre devenu mythique

— Par Janine Bailly —

Si, par bonheur, en cette presque fin de saison, vos pas aventureux vous menaient au cœur du Massif vosgien, n’hésitez pas… à l’heure où les grands festivals d’été prennent fin, n’hésitez pas à faire, avant ce 2 septembre, un petit détour par le Théâtre du Peuple de Bussang. Niché sous les hauts sapins, altiers ou débonnaires c’est selon, l’insubmersible vaisseau de bois abrite cette année deux textes fort différents mais, chacun à sa façon, essentiels. Et qui, contre toute attente vous transportant d’Edmond Rostand à Yann Andréa et Marguerite Duras, ne vous sembleront à la réflexion pas si éloignés l’un de l’autre, puisque parlant tous deux d’amour fou, de déraisonnable passion, d’irrépressible besoin d’aimer. Histoire éternelle des hommes et des femmes, en somme !

La “grande pièce” se donne, en respect de la tradition, chaque après-midi du jeudi au dimanche, à quinze heures – il fallait que, déversés par le chemin de fer, les spectateurs parisiens puissent être présents dès le début de la représentation.

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Avignon 2023 vu par Michèle Bigot et Dominique Daeschler pour Madinin’Art

Le Festival d’Avignon est la plus importante manifestation de théâtre et de spectacle vivant du monde, par le nombre de créations et de spectateurs réunis.

Fondé en septembre 1947 par Jean Vilar avec l’aide de Jean Rouvet, sur la suggestion des marchands de tableaux Yvonne et Christian Zervos, ce festival des arts du spectacle est considéré comme le plus ancien et le plus célèbre de France. À l’origine simple Semaine d’art dramatique offrant alors trois créations dans trois lieux scéniques différents, cet événement devient en juillet 1948 le Festival d’Avignon.

La Cour d’honneur du Palais des papes est le berceau du festival, qui investit plus de 30 lieux de la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, et sa région, dans des ouvrages d’art mais aussi des gymnases, cloîtres, chapelles, jardins, carrières, églises.

Le 5 juillet 2021, le metteur en scène et dramaturge portugais Tiago Rodrigues (alors directeur artistique du théâtre national Dona Maria II de Lisbonne) est nommé directeur du Festival d’Avignon pour succéder — à partir de 2023 — à Olivier Py à l’issue de la 76e édition du Festival qui se déroule du 7 au 26 juillet 2022.

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Première mise en scène de l’album « Mon Général Soleil » de Kebert Bastien

— Par Renel Exentus —

Le Centre des Arts de la Maison d’Haïti, laquelle vient de célébrer son cinquantième anniversaire de naissance, est un véritable lieu de créations artistiques à Montréal. Dans cet espace, plusieurs artistes conçoivent et présentent leurs œuvres dont la plupart sont de grande valeur. Après la performance, au début de l’année, des artistes en résidence Cindy Belotte et Mithra Rabel en danse, Alix Noel Gerry (Ali-X) en musique1, la soirée du 22 juillet 2023 a été l’occasion pour le talentueux musicien Kebert Bastien (Keb) de se produire. Après avoir été le coup de cœur du jury-musique l’année dernière, Keb a présenté au public montréalais la première mise en scène de son dernier album « Mon General Soleil, Mon Kammoken». Comme dans le cas de la pièce de Jesika de Faubert Bolivar et de l’Opéra de David Bontemps2, le public a accueilli avec enthousiasme la première adaptation au théâtre de l’album de Kebert Bastien.

Keb n’est pas à ses débuts en musique puisqu’il a déjà à son actif cinq (5) album en moins neuf (9) ans3.

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Voir la captation de « Je ne suis pas d’ici je suis ici », texte, m.e.s. & jeu Véronique Kanor

Disponible jusqu’au 15 septembre 2023 France Télévisions

Je ne suis pas d’ici, je suis ici est une mise en scène par Véronique Kanor de son ouvrage Éclaboussure (Présence africaine, 2020). Recueil de poésies engagées dénonçant la politique coloniale, Éclaboussure met en exergue la résistance du peuple noir. On y retrouve les grands axes du travail de la poétesse, écrivaine et dramaturge : elle y aborde les questions de l’identité, de l’exil et des problématiques liées aux sociétés afro-descendantes et décoloniales. Interprétée par la compagnie La Noiraude au Théâtre d’Outre-mer en Avignon, Je ne suis pas d’ici, je suis ici surprend autant par sa mise en scène proche de la performance, mêlant images projetées et chorégraphies, que par la puissance de son texte.

Voir la retransmission

Philippe du Vignal sur le Théâtre du Blog:

Véronique Kanor d’origine martiniquaise, dramaturge et poétesse éditée à Présence africaine, performeuse et réalisatrice de films documentaires a grandi à Orléans, vit à Fort-de-France mais aussi en Guyane et à Bordeaux. Elle a été animatrice sur des radios libres et journaliste à la télévision, avant de se consacrer à la réalisation de films sur les sociétés afro-descendante.

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« Carte noire nommé désir », texte & m.e.s. de Rébecca Chaillon, au gymnase du lycée Aubanel

— Par Michèle Bigot —

Ce n’est pas le tramway, mais le café que l’on nomme désir, slogan publicitaire oblige. Le titre annonce la couleur, littéralement. A la fois ironique, satirique et corrosif. L’ensemble du spectacle est à l’avenant, mordant, caustique, agressif, dérangeant. Le festival n’est pas dans sa zone de confort!

Dès l’entrée, vous êtes prévenus. Les femmes « noires et métisses afro-descendantes, trans ou non binaires ayant un vécu de femme » sont invitées à s’asseoir à l’arrière du plateau, sur des sofas moelleux, où elles seront servies en rafraîchissements. Le reste c’est le tout-venant du public, bonne bête à bétaillère, qui va se faire houspiller, provoquer, agresser. L’homme cis-genre noir égale l’homme blanc, même combat! Dans les gradins, bien serrés, pas de cadeau! Même faute, même punition.

Première scène, ou plutôt premier tableau de cette performance: une femme noire alourdie d’un corps énorme lave le sol (blanc, le sol), elle récure, elle frotte, elle s’échine, elle s’épuise et peu à peu se défait de ses vêtements (blancs) qu’elle transforme en serpillières . Elle souffre, et nous avec, mais ce n’est que le début.

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Née à Montreuil de parents martiniquais, elle fait scandale à Avignon : qui est Rébecca Chaillon?

Sa pièce « Carte noire, nommée désir » est l’évènement théâtral de l’année!

♦ Polémique au Festival d’Avignon : une pièce où « des bébés blancs sont embrochés par des acteurs noirs » accusée d’incitation à la haine

Le Festival de théâtre d’Avignon dénonce des attaques « racistes » contre des artistes

Bébés blancs embrochés, violences et racisme… ce que l’on sait de la pièce polémique au Festival In d’Avignon

Festival d’Avignon: Carte noire nommée désir, cette pièce qui fait polémique

Rébecca Chaillon, née le 25 octobre 1985 à Montreuil (Seine-Saint-Denis), est une autrice, metteuse en scène, performeuse et comédienne française.

Elle est également afro-féministe et militante queer, sujets principaux de son travail performatif.

Biographie
Jeunesse et formation
Rébecca Chaillon naît en 1985 à Montreuil de parents martiniquais. Son père est technicien en appareils de voies à la SNCF et sa mère est conseillère en assurance maladie à la sécurité sociale. Elle grandit à Beauvais et Creil en Picardie et passe un bac littéraire option théâtre. Parallèlement elle participe à une troupe amateur Le Goupil et à des petites compagnies comme la ligue d’improvisation théâtrale de l’Oise (ImproThéO), et à théâtre Tiroir.

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« Carte noire nommée désir », texte et mise en scène Rébecca Chaillon

Sur le plateau, huit femmes. Elles sont artistes et noires. Elles nous regardent avant de prendre la parole et, avec la plus grande des sincérités, déposent devant nous leurs trajets de vie en enchaînant des numéros sortis d’un conte afro-futuriste Leur sujet ? La figure de la femme noire comme objet de fantasmes. Une image bien lointaine de leur quotidien au creux d’une société française qui ne les autorise à être qu’au service des autres. Ensemble, dans un joyeux chaos, elles construisent un spectacle vérité qui fait magistralement voler en éclat l’imaginaire colonial et son cortège de clichés. Des clichés tenaces, racistes, sexistes… Rien de lénifiant ni de moralisateur pourtant. Ces huit guerrières de la performance irradient de leurs incroyables présences ce brillant et féroce brûlot qui dynamite nos repères dominants. D’une danse endiablée à une acrobatie aérienne ou à une session de twerk frénétique, Rébecca Chaillon, metteuse en scène, autrice et performeuse afro-militante noire née à Montreuil, a choisi ici un tout autre registre pour bouleverser nos repères : l’humour baroque, le détournement carnavalesque et surtout faire sororité.

Boudin Biguine Best of Banane de Rébecca Chaillon est publié aux éditions L’Arche (juin 2023).

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