Catégorie : Théâtre

« Le sac de Litha » : Bal(l)lade enchantée du côté de Corée-en-Caraïbes

Vendredi 26 avril 2019 à 20 h. Tropiques-Atrium 

Partie sur les chemins de l’errance pour échapper à son rôle de femme « Potomitan » – sorte de mère courage caribéenne – Litha ne s’attend pas à l’étrange rencontre qu’elle va faire. Bazil, représentant de la mort dans la culture caribéenne, apparaît sous les traits d’un jeune homme séduisant qui l’invite à danser avec lui la dernière danse.

Lire la critique (Avignon 2018) de Roland Sabra sur Madinin’Art

A ce pressant appel, elle répond avec des armes poétiques pour repousser sans cesse l’heure fatidique. Litha fait appel à Édouard Glissant et Aimé Césaire, représentants respectifs du Chaos-Monde et de la Négritude, pour démontrer que la mort n’est pas finitude mais ouvre un cycle nouveau.

Cette pièce fait se rencontrer la Guadeloupe et la Corée du Sud autour du conte, du chant et des musiques traditionnelles dans une proposition esthétique contemporaine qui célèbre la diversité linguistique, culturelle
et artistique.

« Le sac de Litha »

Voir la captation vidéo de FranceTV

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« Mea culpa », texte Deluge & Desrivières, m.e.s. Deluge

Samedi 27 avril 2019 à 20h Maison de la Culture Le Lorrain

Le metteur en scène et comédien Hervé Deluge, nous propose avec Mea Culpa, un spectacle en partie autobiographique qui met en lumière les désarrois d’un artiste et ses difficultés à survivre dans notre société martiniquaise en ce qui concerne l’expression culturelle.

Lire :

«Mea culpa»: l’exorcisme des passions tristes — — Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

«Mea culpa» ou plaidoyer pro domo? — Par Selim Lander —

«Mea Culpa», de la vraie vie à la scène— par Janine Bailly —

Si le dérapage de l’Atrium et la solidarité de nombreux artistes sont révélateurs du mal-être artistique, et social du pays, deux ans après jour pour jour il est bon de faire jouer la catharsis, d’évacuer et de purger les passions et il est aussi nécessaire de parler au public.

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Enquête sur la communication du Théâtre Aimé Césaire (T.A.C.)

Cher(e) Adhérent(e), Cher(e) Spectateur(trice),

Pour mieux vous informer du contenu du programme de notre saison théâtrale, nous vous proposons une enquête portant sur les supports de communication utilisés par le Théâtre Aimé CESAIRE afin de mieux cibler ceux qui vous conviennent le mieux.
En répondant à notre questionnaire, vous acceptez de participer à un tirage au sort qui vous permettra de gagner :
Ø        Une inscription gratuite à l’Atelier théâtre du SERMAC
Ø        Deux places gratuites pour la pièce de votre choix programmée dans la nouvelle saison.
Une fois votre questionnaire rempli, déposez-le dans l’urne prévu à cet effet.
L’équipe du Théâtre Aimé CESAIRE vous remercie de votre parti

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Au théâtre, « Poussière(s) » : laissez-nous rêver encore !

— par Janine Bailly —

Il nous est dit que pour écrire « Poussière(s) », Caroline Stella s’est inspirée des contes populaires de Grimm, qu’il y a donc dans son texte citations, reprises ou détournements. Quand bien même nous pensons avoir gardé un peu de notre âme d’enfant, la vie est passée sur nous, et les adultes que nous sommes devenus ne peuvent s’empêcher de les traquer, ces références littéraires. Alors qu’il suffirait de se laisser porter par l’énergie débordante de ce court spectacle d’à peine une heure, rythmé par un musicien hors pair, qui joue de son corps aussi bien que d’un tambour, d’un harmonica et d’une guitare. Avec en point de repères liés à l’univers enchanté et cruel du conte : le moulin, la haute tour à enfermer des princesses ordinairement aux longs cheveux blonds, le voyage initiatique en découverte et de soi-même et du monde, le fruit que l’on croque, des bottes de sept lieues, une blanche robe de noce, une fille jeune et belle qu’un père autoritaire prétend marier selon ses propres désirs,… En début de spectacle cependant, un petit film projeté évoque sans ambiguïté « Les Musiciens de Brême », faisant défiler âne, chien, chat et coq en chemin vers la maison des voleurs, tout petit film en taille et en durée, annonciateur de l’odyssée de Poussière.

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Nelson-Rafaell Madel, ou Seulaumonde, à la vie à la mort !

— par Janine Bailly —

Il est assis tout au bord, tout au coin côté cour de la scène, immobile, comme une sombre statue qui dans la pénombre  attendrait de prendre vie. Ou de mourir. Il est là déjà, alors que nous nous installons, qu’avec les amis retrouvés nous échangeons quelques derniers potins… un sas qui nous fera passer du monde extérieur à l’autre univers, magique, celui de la représentation théâtrale. Et puis les voix s’apaisent, laissant la sienne seule envahir les airs, puisque seul en scène il sera ; de son corps agile, tendre ou courroucé s’appropriant peu à peu tout l’espace du plateau. 

Le voici qui se lève et marche jusqu’à cette chaise, sur le devant de la scène seule elle aussi, unique accessoire, unique compagne qu’il déplacera au gré de ses confidences, de ses colères, de ses réminiscences. D’abord il nous fait face et narre en un langage simple et familier une histoire plutôt banale, celle d’un voyage low cost qui aurait pu mal se terminer, histoire de turbulences aériennes autant qu’intimes, incident qui lui aura permis d’appréhender la mort, la certitude que face à elle et à la peur qu’elle inspire on se retrouve toujours seul — encore que cette dernière ne survienne brutalement pour lui qu’un an après ce premier épisode.

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Poussière(s) : à voir à tout âge

— Par Roland Sabra —

Caroline Stella est allée puiser dans ses souvenirs d’enfance les restes des contes des frères Grimm qu’on lui racontait ou qu’elle lisait pour en faire un migan savoureux dans la mise en scène de Nelson-Rafell Madel. Il semble bien pourtant que l’élément essentiel autour du quel s’organise le plat soit le « Peau d’âne. », longtemps oublié parce que sa thématique, l’inceste père-fille, semblait trop sulfureuse. Qu’en est-il de ses réminiscences dans Poussière(s) ?

Une jeune fille vit, dans un moulin, à l’ombre de son père qui la chérit et de Simon un jeune apprenti meunier qui n’est pas insensible à ses charmes. Poussière s’ennuie. Comme les ailes du moulin elle tourne en rond, observant la porte close qui la conduirait vers le monde si elle avait le courage de l’ouvrir et lui permettrait d’échapper au mariage avec l’élu de son père, un double de lui-même en plus jeune et et qui possède tout un champ de poiriers. Un pas de côté de la pomme défendue à la poire pour la soif, ou plutôt pour évoquer l’émancipation implicite contenue dans le proverbe français « Quand la poire est mûre, il faut qu’elle tombe ».

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« Seulaumonde » de Damien Dutrait avec N.-R. Madel

— Par Selim Lander —

Dans un récent billet[i], nous nous interrogions sur le paradoxe du comédien tenu de « jouer vrai ». On exige de lui qu’il s’accapare son personnage de telle sorte que les spectateurs puissent y croire, tout en restant constamment conscient qu’il ne fait que jouer. Evidemment, les spectateurs, qu’ils adhèrent ou non au personnage – du moins les spectateurs aguerris, ceux qui forment le public habituel des théâtres – ne peuvent eux-mêmes pas ignorer que ce qui se déroule sur le plateau n’est qu’un jeu : l’illusion n’est pas complète. Sauf que, n’en déplaise à Diderot, il n’est pas rare qu’un comédien, même un bon, se laisse par moments envahir par son personnage au point de s’oublier lui-même. Les mots sortent de sa bouche comme les siens, il oublie qu’il récite le texte d’un autre qu’il a appris par cœur. Et dans ce cas, il n’est pas rare que les spectateurs – même aguerris – oublient par moments, eux aussi, où ils se trouvent et identifient le comédien à son personnage, voire s’identifient eux-mêmes au personnage.

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Balade poétique de Colette Césaire autour du « Cahier d’un retour au pays natal »

Mercredi 17 avril 2019 à 19h Espace A’zwel à Terreville Schoelcher

À l’occasion de la commémoration des dix ans de la disparition d’Aimé Césaire, la comédienne Colette Césaire nous invite dans une « balade poétique ».

Décryptage d’une oeuvre d’Aimé Césaire

Une soirée artistique, littéraire et culturelle pour comprendre et ressentir un des textes les plus célèbres d’Aimé Césaire.

C’est en faisant des études de lettres modernes à Paris, que Colette Césaire découvre « Cahier d’un retour au pays natal ». En lisant le livre à haute voix, elle a entendu un rythme, mais aussi Aimé Césaire.

« Un moment d’émotion pour entendre le rythme du texte, et recréer les conditions de la poésie », c’est le nouveau concept que développe Colette Césaire.
Par sa voix tout à fait originale et personnelle, tantôt douce et sensuelle, tantôt puissante et vibrante, Colette Césaire interprète Cahier d’un retour au pays natal et donne à ressentir toute la dimension émotionnelle, voire mystique et spirituelle, de l’écriture poétique césairienne.

Chant magique. Chant nègre. Colette Césaire révèle la force des mots et donne à comprendre la profondeur des maux du poète martiniquais, disparu le 17 avril 2008.

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Le déparleur / Michel Herland

Mardi 16 avril 2019 à 17h BU du campus de Schœlcher

(entrée libre)

« Tu sais quelquefois on se demande à quoi que ça sert, tout ça, tout ce mal qu’on se donne. Et les matins qui se répètent. Putain de Dieu. Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou. D’ailleurs j’ai jamais été bien que dans des trous… ». Ainsi débute Le Déparleur. Un personnage se raconte, il est au bout du rouleau, il se remémore les principales étapes d’une vie de misères plus que de bonheurs qui l’ont conduit là où il est enfin parvenu, sur un bout de trottoir d’où il harangue les passants.

Lire sur Madinin’Art les critiques de Janine Bailly et Roland Sabra

Ce « seul en scène » est un monologue adressé au public, divisé en dix brèves parties, chacune traitant d’un thème particulier, récit d’un épisode vécu ou considérations plus générales (l’alcool, les trafics de drogue, la démocratie, la révolution, la médecine, etc.), tous sujets à propos desquels le personnage « déparle », nourri par son expérience et ses lectures.

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To to to! Ki moun ki la?

Mardi 16 avril 2019 à 19h Le Robert

Théâtre musical d’objets sonores

Association Lanbéli (Quartier Monnerot)

Muriel Morelle de la Compagnie Vent de Sable ( France) nous revient avec To to to! Ki moun ki la?

Chansons des îles, chansons françaises, bilinguisme franco-créole, une histoire où se mêlent des personnages issus des fables de la Fontaine à certaines entités emblématiques de la Martinique

Une mise en scène dynamique et amusante où les instruments de musique deviennent des personnages et s’invitent successivement pour partager un délicieux gâteau coco…

Un spectacle jeune public de 3 à 10 ans

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« Seulaumonde »: puissance et incandescence d’un texte et d’un comédien

— Par Roland Sabra —

Entre père-trop-peu et mère-trop un inventaire pour l’au-delà. À père défaillant, mère envahissante. L’ordre de cet énoncé ne vaut pas causalité univoque… «Seulaumonde» est né d’une rencontre entre l’auteur Damien Dutrait et le comédien, metteur en scène Nelson-Rafaell Madel. Une écriture issue de l’enfance de l’un dans laquelle l’autre se connaît. Au féminin elle s’appelle Izanami au Japon, Hel dans la mythologie nordique. Au masculin il se nomme Yama pour les hindouistes, Yanluowang en Chine bouddhiste, Mictlantecuhtli chez les Aztèques. Plus communément, plus prosaïquement on dira «La Faucheuse». Le souffle de sa lame a balayé «Seulaumonde» dans les turbulences d’un vol à trois sous de Paris à Barcelone. Il a eu peur. Il ne voulait pas mourir: il venait juste d’apprendre à nager! Il le dit à cet Autre aux trois visages le père, la mère et cet amour de derrière la porte. Il survivra à ce voyage. Mais la faucheuse est une conne, elle reviendra subrepticement, délestant la une des journaux d’un accident d’avion, pour une précoce rupture d’anévrisme. Plus conne tu meurs! «Seulaumonde» colle à son signifiant.

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Découvrir Robert Lepage

Robert Lepage est aujourd’hui l’une des grandes figures de la mise en scène internationale. Né en 1957 à Québec, il entre au Conservatoire d’art dramatique de la ville avant un séjour à Paris, où il suivra un atelier dirigé par Alain Knapp et découvrira les spectacles du Théâtre du Soleil. Très vite, il développe un théâtre visuel, inspiré à la fois par le théâtre d’objets, l’univers des marionnettes et la culture orientale. Ses “rêveries”, comme Robert Lepage aime à nommer son théâtre, sont reconnaissables par des explorations technologiques (citant le cinéma, le multimédia, les arts visuels) qui proposent une écriture scénique singulière et collective, avec sa compagnie Ex Machina. Par le biais d’entretiens avec Ludovic Fouquet, Robert Lepage retrace dans ce livre son parcours (du théâtre à l’opéra, en passant par le cirque, la danse, les concerts, etc.) et permet au lecteur d’approcher au plus près de son esthétique et du processus de création.

“J’étais très intéressé par le théâtre, par l’idée que le théâtre, c’était « the Great Mother art » comme diraient les Américains, une forme d’art qui invite les autres disciplines.

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Poussière(s) : de l’autre côté du miroir

Vendredi 12 & samedi 13 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

« Sous les affabulations les plus invraisemblables perce toujours un fait bien réel : la nécessité pour l’individu de passer d’un état à un autre, d’un âge à un autre et de se former à travers des métamorphoses douloureuses, qui ne prennent fin qu’avec son accession à une vraie maturité »

La jeune Poussière, accablée par un quotidien routinier et étriqué, veut fuir et s’émanciper de la toute puissance d’un père meunier qui souhaite la marier pour éponger ses dettes. Elle possède alors l’élan d’une manifestation spontanée de sa volonté muselée. Mais entre le confort manifeste de sa vie actuelle et ses aspirations de liberté son cœur balance. C’est tout l’enjeu de cette pièce qui se joue sur le courage que mettra l’héroïne à se dégager des contraintes, mais aussi de la relative sécurité que lui offre le respect des traditions. On constate une mise en scène imagée et inventive, où les analogies sont fortes entre le pastel des vêtements de Poussière qui symbolise sa jeunesse et le transat qui reflète le confort dont elle doit s’extraire telle une Cendrillon des temps modernes .

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«  Seulaumonde » : l’urgence de vivre

Mercredi 10 &  jeudi 11 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C

— Par Christian Antourel —

C’est donc à travers trois personnages conçus comme autant d’extensions de lui-même, que Nelson-Rafaell Madel dans ce seul en scène, réussit ce défi de ne parler que d’une voix. Ainsi « Seulaumonde » est l’illustration parfaite de cette poétique d’une esthétique de l’impossible où traquer le vivant pour parler de la mort à moins que ce ne soit l’inverse est une performance qui nous saisit à bras le corps et à l’esprit.

La peur de la mort le perturbe lui qui déjà mort cherche l’inaccessible dialogue avec la Veuve incontournable, afin qu’elle lui permette de manifester ses émotions, ses questionnements, ses besoins, ses craintes et ses anxiétés. Comme si déjouant systématiquement les sortilèges de la mort, il ne se laissait pas capturer vivant, feintait son adversaire, imposait des masques changeants et des expressions passagères d’un portraitiste . Or les trois autoportraits du comédien révèlent la même faculté de ne pas se ressembler, de se montrer tour à tour méditatifs, fiers et révoltés, désespérés sans jamais donner le dernier mot «  mourir n’est rien » chantait Brel, mais partir ?

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« L’artiste et le dire vrai » : osé et captivant

— Par Roland Sabra —

Est-ce le sous titre «  D’après « Le gouvernement de soi et des autres. Le courage de la vérité » de Michel Foucault » qui dissuadé le public de venir goûter et apprécier le cadeau qu’offrait vendredi soir Michel Richard avec son spectacle « L’artiste et le dire vrais » ? Était-ce d’autres programmations, de danse, de cinéma ? Toujours est-il que le public était peu nombreux dans la petite et sympathique salle de l’A’zwell, le théâtre que dirige Lucette Salibur aux Terrevilles de Schoelcher. Tant pis pour les absents. Le montage de texte retenus par Michel Richard est issu dans sa très grande partie des toutes dernières leçons de Michel Foucault entre janvier et mars 1984 avant sa mort, victime du Sida le 25 juin de la même année. Il avait 58 ans. On peut avoir une première idée de la perte en songeant que c’est à cet âge là que Lacan commence à tenir son séminaire.

Beaucoup repèrent deux périodes dans l’œuvre du philosophe, et vont jusqu’à évoquer deux Foucault. Le premier est celui de « L’histoire de la folie », «  Surveiller et punir, » «  les Mots et les choses »etc.

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« Poussières[s] », de Caroline Stella, m.e.s. Nelson Rafaell Madel

12 & 13 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Mise en scène et scénographie Nelson-Rafaell Madel
Avec Damien Dutrait, Paul Nguyen, Caroline Stella, et Nicolas Cloche en alternance avec Brice Perda
Lumières Pierre-Emile Soulié
Musique Nicolas Cloche
Ingénieur son Pierre Tanguy
Collaboration aux costumes et accessoires Celia Canning
Dessin animé Marielle Guyot
Collaboration artistique Sarah Tick

Il était une fois…
Les contes sont un genre merveilleux. Pas uniquement au sens magique du terme. En effet, ils permettent de prendre un personnage, prince vaillant orphelin, fille désargentée mais valeureuse, animal maltraité et rusé ; de le mettre dans des situations périlleuses, rendre visite à sa grand-mère en passant par une sombre forêt, partir en quête d’un lointain trésor oublié ; de placer sur sa route tout un tas d’embûches, si possibles insurmontables, dormir chez un ogre mal luné, être coincé en haut d’une tour sans escalier ; de lui adjoindre un ou deux compagnons de route, chasseur assassin repenti, bonne fée aux pouvoirs limités ; d’éventuellement saupoudrer l’action d’une histoire d’amour, sans que celle-ci soit d’emblée gagnée ; et enfin de mélanger le tout pour voir comment notre héros réagit et s’il passe les épreuves pour arriver à poursuivre sereinement sa route.

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Victor Hugo et Marie Tudor en version punk se préparent pour le Off d’Avignon

« Marie Tudor, God save the Queen », un « drame comique historique romantique punk », revisite un classique au son des Sex Pistols.

  • Comme le mouvement punk, Victor Hugo était un homme engagé et rebelle, qui a cassé les codes du théâtre.
  • La Compagnie du Rubis reprend sa pièce « Marie Tudor », avec une mise en scène déjantée et la musique des Sex Pistols.
  • Elle se produira au festival Off d’Avignon en juillet.

Victor Hugo, punk avant l’heure ? S’il ne portait pas de crête sur la tête ni de rat sur l’épaule, c’est bien l’avis d’Ema Zampa, metteure en scène et comédienne. « Il l’écrit dans la préface de Cromwell : « Je n’ai ni règles, ni modèles ». » Car le chef de file du romantisme avait soif de liberté et d’absolu.

« Comme dans le mouvement punk, on trouve chez le poète romantique une volonté d’éclatement des codes et des formes traditionnelles, le mépris de la bienséance et des conventions sociales. C’est cet esprit subversif et contestataire, cette liberté de tons, que je veux garder et mettre en avant dans mon adaptation de la pièce. 

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« Seulaumonde » de Damien Dutrait, m.e.s. de Nelson-Rafaell Madel

10 & 11 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Théâtre des 2 saisons et Collectif La Palmera
Avec Nelson-Rafaell Madel
Remerciements à Emmanuelle Ramu, Nicolas Delarbre, Nicolas Cloche, Pascale Renard, Selin Dündar, Jean-Michel Unger, Alvie Bitémo

La pièce
Un comédien, 3 personnages
Seulaumonde est seul, et en plus, il est mort… Il attend, puis, se met à parler. À la mort d’abord, qui rode tout autour de lui ; à son père et à sa mère ensuite… Et, enfin, à son amour, resté « derrière la porte ».
Seulaumonde ne veut pas partir, il a 20 ans, il s’accroche à ses souvenirs, à sa courte vie, à ses projets avortés. Le bras de fer s’engage entre lui et la faucheuse…
Seulaumonde est un monologue pour un comédien et trois personnages. C’est un monologue en forme de dialogue. Il attend, se souvient, raconte, regrette, pleure, rit, s’emporte, se tait.
Seulaumonde est un cri de vie, de résistance à la fatalité et à l’absurde de l’existence.
Au début le texte se déroule sans but, comme si l’éternité s’ouvrait devant lui. Mais l’urgence du départ imminent et les émotions prennent le dessus.

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« L’artiste et le dire vrai » de et avec Michel Richard

D’après Le Courage de la vérité. Le Gouvernement de soi et des autres de Michel Foucault

«  Il n’y a pas d’instauration de la vérité sans une position essentielle de l’altérité. La vérité, ce n’est jamais le même. Il ne peut y avoir de vérité que dans la forme de l’autre monde et de la vie autre. « 

Le cours intitulé  » Le courage de la vérité  » est le dernier que Michel Foucault aura prononcé au Collège de France, de février à mars 1984. Il meurt quelques mois plus tard, le 25 juin. Ce contexte invite à entendre dans ces leçons un testament philosophique, d’autant plus que le thème de la mort est très présent, notamment à travers une relecture des dernières paroles de Socrate ( » Criton, nous devons un coq à Esculape ! « ), que Foucault, avec G. Dumézil, comprend comme l’expression d’une profonde gratitude envers la philosophie, qui guérit de la seule maladie grave : celle des opinions fausses et des préjugés. Ce cours poursuit et radicalise des analyses menées l’année précédente. Il s’agissait alors d’interroger la fonction du  » dire-vrai  » en politique, afin d’établir, pour la démocratie, un certain nombre de conditions éthiques irréductibles aux règles formelles du consensus : courage et conviction.

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« Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort ». Reprise.

9 avril 2019 19h  & 10 avril 9h. Salle mobile Tropiques-Atrium / Esplanade des fêtes / Sainte-Luce

andromaque

Résumé d’Andromaque

Lire les critiques de Madinin’Art

Oreste, le fils d’Agamemnon, est envoyé par les Grecs à Buthrote pour demander à Pyrrhus, roi d’Épire, qu’il lui livre Astyanax, le fils de sa captive troyenne Andromaque. Or Pyrrhus aime Andromaque et délaisse sa fiancée Hermione, fille d’Hélène. Pour Oreste, qui n’a cessé d’aimer en vain Hermione, l’espoir renaît. Pyrrhus s’est opposé à la demande d’Oreste, mais exige d’Andromaque, pour prix de la sécurité de son fils, qu’elle l’épouse (Acte I). Hermione, à qui Oreste est venu déclarer la constance de son amour, le repousse, et, piquée du refus de Pyrrhus, demande à Oreste de renouveler sa requête. Pyrrhus a réfléchi et accepte de livrer Astyanax (Acte II). Oreste, voyant son espoir s’évanouir avec cette décision qui semble éloigner Pyrrhus d’Andromaque, projette d’enlever Hermione. Son ami Pylade l’y aidera. Hermione triomphe et éconduit Andromaque venue lui demander de sauver son fils. Celle-ci supplie alors Pyrrhus, qui renouvelle son ultimatum. Elle va se recueillir sur le tombeau de son époux Hector (Acte III).

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« Non mais je rêve! » & « De bouches à oreilles »

2, 3, 4, 5 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C. Entrée gratuite

Les jeunes comédiens des Ateliers Théâtre & Écriture du Lycée de Bellevue seront sur les planches du 

Théâtre Aimé Césaire
Mardi 2 et Mercredi 3 avril 2019 à 19h30 
pour présenter leur création

  « Non mais … je rêve ! »

 Cette représentation théâtrale entremêle des écrits des étudiants et des extraits de pièces oniriques.

Tout public. Pas de réservation. Billetterie sur place – entrée libre. 

Durée approximative : 1 heure.

Les étudiants des Ateliers artistiques de l’internat de la Réussite ont le plaisir de vous inviter à leurs représentations théâtrales

« De bouches à oreilles »

Jeudi 4 et Vendredi 5 avril 2019 à 19h30

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« Lettres indiennes », quelle île en elle?

— Par Roland Sabra —

C’est Alfred Alexandre le président d’Etc Caraibe qui a demandé à Lucette Salibur du Théâtre de l’A’zwel de diriger la mise en lecture de la pièce de Gerty Dambury qu’il avait choisie Lettres indiennes. C’était pour moi une découverte. La pièce écrite en 1992, a fait l’objet d’une création à Avignon en 1996 par Alain Timar (Théâtre des Halles) et à New York en 1997 par Françoise Kourilsky (Théâtre Ubu Rep) sous le titre Crosscurrents. Ils sont six sur scène, à parité, assis sur des chaises, dos face au public. De l’île de  la Réunion une jeune femme, guadeloupéenne, on l’apprendra détour d’une réplique, Fructueuse, c’est son nom, lit à voix haute la lettre qu’elle écrit à son ami de cœur resté près de Paris, loin d’elle. Elle est partie, sans autre raison que se trouver elle-même dans la rencontre avec l’autre. Tout au long du texte va se déployer cette dialectique de Soi et autrui, de l’Identité et de la différence. Dialectique et non juxtaposition, superposition, dans un « en-même-temps » stérile et appauvrissant.

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« Demain, je pars pour Tlemcen » : vers une relève théâtrale !

— par Janine Bailly —

Chaque année, les Crous organisent un concours national de théâtre étudiant, en partenariat avec l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, le Crous d’Aix-Marseille et le Théâtre Universitaire de Nancy. C’est dans ce cadre que Karine Bénac et sa troupe « d’étudiants-acteurs » au Campus de Schœlcher nous ont présenté ce jeudi leur création « Demain, je pars pour Tlemcen », sujet en même temps d’une captation vidéo exigée par le règlement dudit concours.

Sur la scène improvisée de l’amphithéâtre Michel Louis, délimitée simplement par deux paravents dépliés, occupée en son centre par un vieux canapé qui sera le point d’appui et le repère des déplacements, quatre filles et deux garçons, que l’on a sentis profondément investis dans ce travail, ont interprété la pièce avec un bel enthousiasme, une énergie communicative, et leurs mots ont su garder ce parfum d’authenticité nécessaire à la vraisemblance du propos, cette spontanéité des débutants un peu débridée mais propre à entraîner l’adhésion du public. Le texte, écrit par Karine elle-même, et publié chez Epiderme (Théâtre), s’avère riche de sens dans sa complexité ; comme ambiguë et complexe s’avère aussi la recherche de sa propre identité pour celle-ci ou celui-là qui, en raison de son histoire familiale, se voit partagé entre deux pays, deux langues, deux cultures à assumer ou à aimer, en tout cas difficiles à faire cohabiter !

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Désarmer les solitudes

Télécharger l’avant-programme de 2019

— Par Olivier Py —

Si l’on me demandait aujourd’hui en quoi le théâtre est irremplaçable, je dirais qu’il est le plus court chemin de l’esthétique à l’éthique. Et aussitôt il conviendrait d’ajouter qu’il est le plus court chemin de l’éthique à l’esthétique, ce qui n’est pas le même parcours. Pour faire acte de conscience politique, le théâtre n’a qu’à ouvrir ses portes. Même le plus apolitique des théâtres reste encore plus politique que la plupart des déclarations du monde consumériste. Qui n’a pas vu que l’individualisme est devenu une valeur marchande et que le capitalisme n’en finit pas, non seulement de le susciter, mais aussi de le proposer comme voix unique de l’intelligence et de l’accomplissement de soi ? Et quelle aventure humaine dans ce grand supermarché technologique nous apprend encore la joie d’être ensemble ? Être ensemble ce n’est pas faire foule ou vibrer d’affects refoulés, c’est accepter une inquiétude commune et espérer le retour de mythes fondateurs. L’esthétique et l’éthique sont si proches lors d’une représentation de théâtre qu’on peine parfois à les distinguer, notre émerveillement croise notre soif de société meilleure, notre conscience collective est renforcée par la célébration de la scène.

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« Autres nouvelles du 21e siècle », texte Arthur Briand, m.e.s. atelier du Sermac

28, 29 & 30 mars 2019 à 19h. Espace culturel Camille Darsières

9 histoires, entre notes d’humour, clins d’œil aux expressions créoles, … qui entrainent dans des milieux naturels, patrimoniaux, festifs, sociaux,.. A lire aux enfants pour renouer avec la culture des contes.

Auteur : Arthur Briand est originaire de la Martinique où il vit. Il est enseignant. Son île est pour lui une source d’inspiration inépuisable. Il est très impliqué dans la vie associative et sportive depuis de longues années.

Nombre de pages : 124
Format : 145 x 200
Prix : 18,00 euros
ISBN : 978-2-36597-237-6
Rubrique : Roman

Résumé de Xénie Sorel-Pancaldi  ( quatrième de couverture)
« De l’univers de Trigo aux péripéties de Ti Kribich ou encore de Zékal Bleu, l’on est transporté dans un monde de bananeraies et de rivières, de bois, de mangroves, un monde qui traduit l’exceptionnel rapport de l’auteur à la nature, celui de l’enfant, joueur, observateur et espiègle un peu aussi, qu’il a sans doute été !
Plus urbains, Bradjak et Kòn-Lanbi nous font vivre la liesse carnavalesque sans manquer de nous interpeller sur les dérives festives d’une société en perte de repères et sans véritables perspectives… Une belle contribution à la préservation d’un patrimoine fait de mots, de pratiques ancestrales, celles des pêcheurs d’écrevisses à la nasse, des « kòn-lanbiyeur » des jours gras, ou encore des chasseurs de crabes de Pâques…
Traits d’humours piquants, jeux avec les mots, avec la langue créole, expressions parfois crues, insolentes, mais cocasses et toujours bien dosées, sobriquets savoureux des personnages hauts en couleur tels Astiké Lapo ou Bouden Lapia, c’est tout cela qui nous est proposé dans ce recueil qui séduit dès les premières notes par l’authentique simplicité de ce monde qui oscille entre tradition et modernité.

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