Catégorie : Théâtre

Conte Colibri de Lafcadio Hearn

Lundi 3 juin 2019 à 19h Maison de la Culture de Trinité

Par la troupe  de l’atelier théâtre du service municipal de la culture de La Trinité.

— Bo-bonne fois…
— Trois fois bel conte!

Il était une fois… Il y a longtemps, longtemps. En ce temps-là, le Diable n’était encore qu’un tout petit, petit bonhomme.

Or donc, le Bon Dieu voulait faire une route et les nègres prétendaient ne savoir travailler qu’au son du tambour. Un seul tambour il y avait sur la terre: le tambour de Colibri.

Dieu manda le Cheval.

— Chouval, mon fils, va-t-en chez Coulibri lui demander son grand tambour. S’il refuse de me le prêter… frappe!!!

Chouval s’en va: Placata, Placata, Placata.

Il arrive chez Colibri

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« La ballade des planches », de Jean-Paul Alègre, par la troupe Les Comédiens de Julie Mauduech .

Jeudi 6 juin 2019 à 19h 30, Maison de la culture de Trinité

La Ballade des planches visite l’univers du théâtre. Au rythme des saisons théâtrales s’enchaînent les scènes de répétitions des comédiens, les derniers préparatifs avant de monter sur les planches, les ultimes raccords d’un metteur en scène capricieux mais aussi la complainte d’un tube de fond de teint égaré, la danse d’un vieux rideau affolé, d’un costume ensorcelé et de bien d’autres accessoires encore…

Les jeux de mots s’enchaînent, l’absurde côtoie le comique des quiproquos, les sentences qui tuent s’entrecroisent, le tout ponctué de poésies, de notes de piano et de danses.
Quand le projecteur chante, la planche craque, le costume se dévoile, la première réplique cède le pas devant le mot de la fin. Des explorateurs découvrent un théâtre figé dans l’éternité, un homme met en scène le suicide d’un désespéré, tandis qu’une comédienne attend vainement que son partenaire lui donne la réplique.

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Festival de théâtre amateur de La Trinité

Du 03 Juin au 08 Juin 2019 à 19h

Du lundi 3 au samedi 8 juin 2019, la vitalité et le dynamisme des compagnies de théâtre non-professionnel illumineront, la scène de la Maison de la Culture de la Trinité.

Le Festival est ouvert aux compagnies de théâtre amateur implantées en Martinique et proposant une pièce en langue créole ou en langue française.

D’une durée maximale d’une heure trente minutes, une pièce est jouée au minimum par deux comédiens dialoguant sur scène.
Programmation

Au programme :

=>Vendredi 7 juin à 19h : « Le Coucou une pièce » de Jean-Pierre Martinez, par la troupe  » Pa Vini Kon Sa »

=>Samedi 8 juin à 19h : « La veste noire », adaptation de « Le costume » de Can Themba par la troupe Le Théâtre du Bon Bout

=>Lundi 11 juin à 19h : « Fout sa bon », une comédie de Rose Séjean & « Le combat de Léona Bataille », une comédie de Nadine Narèce. Dans le cadre des Rencontres Intergénérationnelles

*****

Pour ouvrir ce festival, la troupe de l’atelier théâtre du service municipal de la culture proposera, ce lundi, l’adaptation du conte « Colibri » de Lafcadio Hearn.

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« Un ennemi du peuple », de Henrik Ibsen, m.e.s. de Jean-François Sivadier

— Par Jeanne Ferney —

Qu’il est beau, le décor imaginé par Christian Tirole et Jean-François Sivadier au Théâtre de l’Odéon. De grands rideaux transparents fendent la scène, reflétant la lumière qui ondule comme à la surface d’un lac. Ou sur l’eau qui alimente les thermes, « cœur battant » du bourg de province où se déroule Un ennemi du peuple (1).

Jean-François Sivadier : « La mise en scène est d’abord inscrite dans la partition »

Les curistes viennent de loin pour y soulager leurs articulations rouillées. De quoi garantir la popularité du préfet Peter Stockmann, même si c’est son frère, le docteur Tomas Stockmann, qui en a eu l’idée. Autrefois dans la gêne, désormais chargé de cet établissement florissant, le médecin mène une vie paisible auprès de son épouse et de ses trois enfants. Mais quelque chose le chiffonne. Après vérification auprès d’un laboratoire, ses soupçons sont confirmés : les eaux de la station sont contaminées. Certes, les clients repartent les jambes légères, mais avec une maladie infectieuse…

Arrêt de mort sociale

Fier de contribuer à l’intérêt général en révélant ce scandale sanitaire, le docteur remet sans tarder un rapport étayé à son frère.

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Violentes tempêtes guerrières et charnelles autour de Troie

— Par Gérald Rossi —

S’emparant avec gourmandise de l’Iliade et de l’Odyssée, Pauline Bayle, avec ses cinq comédiens, fait briller les récits d’Homère avec un minimum d’artifices, rendant à l’aventure toute sa chair humaine, passionnée et passionnante.

Le voyage, l’aventure, le récit, la guerre, l’amour, commencent avant le début. A leur insu, les spectateurs massés devant les portes d’entrée de la grande salle de la Scala Paris, serrés dans une chaleur de plus en plus moite à chaque minute supplémentaire, comprennent subitement que pour l’instant ils sont des rois, des marins, des guerriers.

Venus à la tête d’une armada de navires lourdement armés. Les héros mythologiques Achille, Agamemnon… surgis d’entre ces témoins, s’apostrophent, interpellent les souverains présents, souvent interloqués, qui finalement jouent le jeu. En tout cas au delà de simple voyeurs de cette vibrante fresque.

Pour Iliade + Odyssée, Pauline Bayle, qui adapte les textes d’Homère et les met en scène, n’a pas cherché l’enflure, la démesure ou le cliquant. Aucun cheval de Troie sur la scène, ni récifs, ni proue de navire, et pas davantage de lance, d’épée ou de poignard.

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« Hors la loi » : ces femmes qui ont ébranlé le carcan machiste

— Par Jack Dion —
Au Théâtre du Vieux-Colombier, Pauline Bureau met en scène « Hors la loi », centrée sur le procès de Bobigny qui débouchera sur la loi autorisant l’IVG. Où l’on (re)découvre un grand moment de la lutte féministe.

Sans le procès de Bobigny de 1974, il n’y aurait peut-être jamais eu, deux ans après, la loi Veil autorisant l’IVG. De cette épique époque, on a retenu les noms des femmes célèbres qui osèrent monter au front de la contestation, envers et contre les dogmes d’une pensée claquemurée, en publiant le « Manifeste des 343 », une liste de 343 femmes qui s’accusaient du délit d’avortement. Mais il ne faudrait pas oublier le courage de toutes ces femmes anonymes qui firent éclater le scandale de leur condition, qui osèrent témoigner à rebours des conventions dominantes et des mœurs ancestrales. Avec la pièce intitulée Hors la loi, Pauline Bureau leur rend un hommage amplement mérité.

Le personnage central s’appelle Marie-Claire Chevalier (Martine Chevallier). On la découvre d’abord telle qu’elle est aujourd’hui, âgée de 60 ans, mais marquée à jamais par ce qui lui est arrivé en 1971.

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Festival « off » d’Avignon : « Oui, il y a trop de spectacles »

— Propos recueillis par Sandrine Blanchard —
Pierre Beffeyte, président de l’association Avignon Festival & Compagnies (AF & C), explique l’équation compliquée de la manifestation pour les compagnies.
Le Festival « off » d’Avignon n’en finit pas de grossir. Cette manifestation parallèle au Festival officiel (le « in »), qui se déroulera du 5 au 28 juillet, attire un nombre sans cesse plus important de compagnies. Ainsi, l’édition 2019 accueillera 1 592 spectacles (contre 1 538 en 2018) dans 139 lieux (contre 133 en 2018). Président de l’association Avignon Festival & Compagnies (AF & C), qui assure la coordination et l’organisation de ce rendez-vous théâtral hors norme, Pierre Beffeyte se félicite d’avoir, pour la première fois depuis la création du « off », obtenu un soutien du ministère de la culture.
 

Le nombre de spectacles présentés dans le « off » augmente encore cette année. Comment l’expliquez-vous ?
Cela ne s’arrêtera jamais d’augmenter. L’immobilier est tellement intéressant à Avignon ! Y ouvrir un théâtre est une opération financièrement valable. Et on va bientôt assister à davantage d’ouvertures de salles en dehors des remparts.

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« Cette punition », texte & m.e.s. Valer’Egouy avec Jacques-Olivier Ensfelder

Vendredi 31 mai 2019 à 19h à Saint-Esprit, salle Fitte-Duval

20 €uros sur place

Pièce de théâtre constituée d’extraits de textes, contes, musiques, mouvements dansés.
Un homme passe une nuit en prison en garde à vue pour une affaire dont il n’est pas réellement responsable. La jalousie des autres lui saute dessus alors il entre en réflexion et défilent devant ses yeux plusieurs moments de sa vie depuis l’enfance. Il voyage aussi hors de sa terre natale et remonte le temps à aujourd’hui pour parler d’autres punitions. La thématique de la punition n’a pas été souvent abordée au théâtre dans les pièces présentées en Martinique ces dernières années. Il est question de réveiller des sentiments par quelques émotions – partir de l’enfance et faire le chemin ensemble en passant de l’adolescence à l’âge adulte, jusqu’aux cheveux blancs.

Présentation
La thématique de la punition n’a pas été souvent abordée au Théâtre. En tout cas, il y a peu de pièce de Théâtre où c’est le thème principal. Nous entendons par là celles qui sont représentées en Martinique ces dernières années.
Il est question de réveiller des sentiments par quelques émotions – partir de l’enfance et faire du chemin ensemble en passant par l’adolescence, garçon fille, femme homme, conteur narrateur, l’envahisseur, l’adulte jusqu’aux cheveux blancs.

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Les langagières au TNP : une ode à la langue.

— Par Dominique Daeschler —

Au Théâtre National Populaire de Villeurbanne, Christian Schiaretti directeur conduit avec Jean Pierre Siméon (longtemps à la tête du Printemps des poètes) une aventure commencée au CDN de Reims : quinze jours consacrés à la langue et à son usage. Réinventer la langue, l’entendre avec des comédiens, des poètes, des passants, des écoliers, des habitués… : sacré pari ! Il y a des spectacles en sales, des cartes blanches, des lectures, les mots de minuit, les « vignettes », les grands cours, les consultations poétiques, des concerts, des rencontres et tout un programme hors les murs qui fait la part belle au jeune public A vos alphabets et à vos imaginaires ! Des gens connus comme Jane Birkin, Thibaud de Montalembert, François Morel, al Malik mais pas seulement : la parole vive est aussi semée par les brigades d’intervention poétique dans les écoles, les brigades d’action culturelle dans la rue. Si le souffle est donné avec « les poèmes dramatiques » de Sophocle, la gouaille, l’épique, le raffiné traversent les siècles avec entre autres Marot, Hugo, De Pisan. Les chemins de terre et de béton d’aujourd’hui s’appellent Demey, Azam, Joubert, Juliet, Siméon, Gatti.

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Théâtre dans le noir : une expérience saisissante avec « Moi, fardeau inhérent »

— Par Roland Sabra —

Théâtre noir, l’expression est polysémique. Elle renvoie d’une part au Théâtre noir de Prague dans lequel des acteurs entièrement vêtus de noir jouent devant un fond noir leur permettant de choisir ce qu’ils veulent montrer aux spectateurs, comme des objets lumineux, phosphorescents, voire des personnages qui flottent dans l’espace. (Regardez un extrait de théâtre noir) D’autre part c’est aussi le nom d’une compagnie de théâtre , Le Théâtre Noir de Paris, créée par le Martiniquais Benjamin Jules-Rosette, qui anima un espace de création éponyme de 1975 à 1989. En 2003 sous la direction de Nadine Fidji poétesse, écrivaine originaire de la Réunion, elle change de nom et devient Le Carbet-Théâtre Noir. Benjamin Jules-Rosette dont Césaire disait  » |Sa] vie est un combat pour la culture, pour les Antilles, pour l’Afrique et pour l’homme. » en conserve la direction artistique.

Le théâtre dans le noir est autre chose. La pratique est assez rare. On se souvient de la pièce de Maurice Maeterlinck, « Les aveugles », un échange entre cinq personnages égarés, qui se jouait dans le noir absolu, les spectateurs étant privés de tout repère visuel.

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« Cendrillon » , version Pommerat adoptée/adaptée par Widad Amra 

— par Janine Bailly —

Sous l’égide de Widad Amra, organisatrice de l’Atelier théâtre, et de sa complice de cette année, Rita Ravier comédienne et danseuse, les élèves du Couvent de Cluny ont donné sur la scène de leur établissement une bien plaisante adaptation de la pièce écrite par Joël Pommerat, Cendrillon, palimpseste de ce conte traditionnel qui a bercé nos enfances. Après s’être « attaqué » au Petit Chaperon Rouge, puis à Pinocchio, c’est cette histoire populaire tellement connue, venue du fond des temps et récrite par Charles Perrault ou par les frères Grimm, que le dramaturge a déconstruite, mettant l’accent sur la question du deuil. Comment accepter de vivre après la perte d’un être cher, et plus encore si l’on est un enfant et que la personne disparue est votre mère ? On se souvient au cinéma de la Ponette de Jacques Doillon. Recentré sur cette idée essentielle, mais aussi sur les rapports au sein de la famille recomposée, le texte permet aux adolescents d’interpréter avec justesse une histoire qui ne leur est pas tout à fait étrangère. Et la structure du conte, si on la conserve,  permet de donner une version qui ne soit pas à priori tragique, mais qui dise les choses graves en les habillant d’un humour savamment distillé.

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Sankara : seul contre tous ?

À propos de « Sank, ou la patience des morts » d’Aristide Tarnagda

— Par Roland Sabra —

Il va mourir, assassiné probablement, et il le sait. Mais la mort ne lui fait pas peur. C’est par elle qu’il vivra, ou plus exactement c’est l’idée de la révolution dont il est porteur qui vivra. Du moins le croit-il. A tort. Comme après toute mort d’un personnage porteur d’espoir, fauché à la fleur de l’âge se construit un mythe. La révélation n’ayant pu s’accomplir totalement, un vide est à remplir. La littérature, le cinéma, les arts en général mais aussi la politique foisonnent de ces vies trop vite abrégées et qui donnent matière à imaginer, à rêver. La mort prématurée du héros est la condition de construction du mythe et c’est même une des caractéristiques essentielles du héros que de manifester un courage qui s’exprime par le mépris pour la mort. Le Christ est mort à 33 ans. Thomas Sankara a été emporté à 37 ans par le coup d’État organisé par Blaise Caompaoré. « Iconographié » à l’égal d’un Patrice Lumumba ou d’un Che Guévara africain son souvenir demeure vivace dans la mémoire d’une jeunesse en mal de vivre au cœur un continent surexploité par les puissances coloniales d’hier et d’aujourd’hui.

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Du théâtre dans le noir… : une expérience inédite en Martinique!

Samedi 25 mai 2019 à 19h Tropiques Atrium

La compagnie TRACK aime convier le public à vivre des expériences originales avec le théâtre –théâtre au pitt, chez les particuliers ou hors les murs –des moments singuliers pour réinventer la rencontre du public avec l’acte théâtral et resserrer les liens entre artistes et spectateurs.
Cette fois, TRACK invite le public à une expérience inédite en Martinique : du théâtre dans le noir. Dans une salle sombre, le public découvre la pièce « par les oreilles » et se laisse emporter dans un voyage auditif et sensoriel donnant libre cours à son imagination.
Dans une mise en scène repensée, musiques et ambiances sonores planteront le décor et la voix du personnage déroulera l’histoire.
La pièce jouée a été présentée en janvier dernier au festival des Petites Formes de Tropiques Atrium. « Moi, fardeau inhérent », un texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy Régis Jr qui nous invite à écouter la libération de la parole d’une femme, interprétée par Daniely Francisque.
Cette représentation est organisée dans le cadre du crowdfunding « En route pour Avignon !

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« Cendrillon » de Joël Pommerat, m.e.s. de Widad Amra

le 24 Mai, à 19 heures. Couvent de Cluny. Fort-de-France

Avec et par les élèves de l’option Théâtre du Couvent de Cluny

Cendrillon est une pièce écrite et mise en scène par Joël Pommerat, créée en octobre 2011 au Théâtre national de la Communauté française, en coproduction avec La Monnaie.

Après Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio, Joël Pommerat a réécrit et mis en scène un nouveau conte qui aborde les questions douloureuses notamment du deuil et de l’émancipation. Ainsi, Cendrillon devient une pièce « sur la mort, la vie, le temps ».

Sandra est une jeune fille qui a beaucoup d’imagination, et à qui il arrive un grand malheur : sa mère tombe très malade. Tellement malade qu’elle parle « d’une voix faible, tellement faible qu’il faut sans arrêt la faire répéter. » Alors qu’elle va bientôt mourir, elle fait venir sa fille à son chevet pour lui parler une dernière fois. Sandra essaye donc d’être très attentive, et entend qu’elle ne doit jamais cesser de penser à sa mère plus de cinq minutes, sans quoi elle mourrait « en vrai ».

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« Et pendant ce temps, Simone veille ! » : un spectacle désopilant sur l’histoire des droits de la femme

Samedi 25 mai  à 19H00 Centre culturel Aliker au quartier Sainte -Thérèse à FDF

Auteures : TrinidadCorinne BerronBonbonHélène SerresVanina Sicurani

Un spectacle qui raconte avec humour l’évolution de la condition féminine en France, des années 50 à nos jours, au travers de trois lignées de femmes sous le regard historico-comique de Simone qui veille. 

 De scènes de la vie quotidienne en parodies de chansons, une autre façon de parler des femmes. 

Mi revue, mi comédie, le spectacle est amusant, son grand mérite étant de ne se prendre jamais au sérieux.

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« Frères volcans », lecture et mise en espace de José Exélis

Mercredi 22 mai 2019 à 17h. Tropiques-Atrium

Sous la direction artistique de José Exelis, les comédiens et musiciens Jeanne Beaudry, Virgile Venance, Guillaume Malasné, Kali, Willy Léger présenteront une lecture mise en espace et en musique de « Frères volcans. Chronique de l’abolition de l’esclavage », édité en 1983.

Cette histoire prend la forme singulière d’un journal intime tenu par un Béké de Saint-Pierre souffreteux entre janvier et mai 1848. Au fil d’une plume portée par le sens de l’histoire et une conscience tiraillée entre les devoirs de son état et les idéaux humanistes de l’époque, le personnage déroule le récit des évènements personnels et politiques ayant accompagné les premières apparitions de la liberté conquise par les esclaves puis la proclamation de l’abolition décrétée. Édifiant tableau d’atmosphère de l’an 1848 conjuguant scènes de vie, réflexions philosophiques et interrogations sur l’avenir ainsi ouvert, Frères volcans est, chronologiquement, la quatrième des sept œuvres littéraires publiées par V. Placoly.

Comme en attestent les écrits et le parcours de vie de Placoly, il n’y avait pas loin de l’homme de plume à l’ homme d’engagements et de convictions, ainsi que le rappelle ce portrait tiré du site Planetantilles.com.

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Mon week-end caribéen

— par Janine Bailly —

Les îles ne sont pas ce qu’on pourrait être tenté de croire en regardant déferler aux débarcadères les touristes que vomissent par milliers les ventres de gigantesques paquebots. S’il est vrai qu’il y a comme le dit la chanson, « le ciel, le soleil et la mer », que la luxuriance de la nature, la beauté des plages et des jardins tropicaux, la chaleur du rhum sur les habitations ont des attraits incontestables, il est loisible à chacun de trouver à la Martinique d’autres occupations conformes à d’autres goûts. Ce week-end, outre qu’il était celui de « La nuit européenne des Musées », s’est montré si riche en propositions singulières qu’il fallut bien faire un choix.

« Manmzèl Julie » :

Vendredi soir, au Centre culturel de Basse-Gondeau, séance de rattrapage pour ceux qui n’avaient pu voir « Manmzèl Julie » en juin dernier. La pièce est une « variation caribéenne » à partir de l’œuvre de Strindberg, variation imaginée par Jean-Durosier Desrivières et mise en scène par Hervé Deluge, qui y tient aussi le rôle de Monsieur Jean. Trois personnages dans le huis-clos nocturne d’une cuisine, sur l’habitation du « Vénérable », Monsieur Auguste, qu’on ne verra pas mais qui est là, présence en creux qui conditionne, qu’ils en soient ou non conscients, les comportements de Jean son majordome, de Kristin sa cuisinière, et de celle qui croyant être la maîtresse du jeu se piègera à ses propres filets, sa fille Manmzèl Julie.

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Pour sa 7ème édition, Cap Excellence en Théâtre a pris son envol.

— Par Scarlett Jesus —

Sans se départir véritablement des orientations qui furent celles, il y a près de vingt ans, de Téyat Zabym, il semble bien que cette 7ème édition de Cap excellence en Théâtre affiche son ambition. Celle de se positionner sur le plan international, tout en maintenant le cap d’une thématique inchangée : creuser, afficher et défendre « nos identités théâtrales ». Un « envol » que suggère l’oiseau multicolore choisi pour figurer sur l’affiche, et qui déploie ses ailes.

Mais quelles sont-elles ces « identités théâtrales » ? Une lecture attentive du programme permet-elle d’en saisir la spécificité ?

Deux spectacles, respectivement à l’ouverture et à la clôture du festival, donnés tous deux gratuitement dans ce tout nouveau complexe socio-culturel Félix Proto des Abymes (pas encore inauguré officiellement), en dessinent les contours. D’un côté, un « Chaltouné a lespwa », que propose Textes en Paroles, avec le concours d’Esther Myrtil (deux figures majeures du théâtre en Guadeloupe), mêle la poésie des mots à la gestuelle des corps. De l’autre, un panel de cinq humoristes est proposé aux familles et à un public populaire, moins familiarisé avec le « théâtre d’auteur ».

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« Sank ou la patience des morts », d’Aristide Tarnagda

23 & 24 mai 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Mise en scène : Aristide Tarnagda & Pierre Lambotte

Lire : Sankara seul contre tous? par Roland Sabra

Quand l’Homme est venu, son pays était une « synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité ». L’Homme voulut faire de son pays une terre de dignité et de liberté. Alors courageusement, il sut redéfinir la somme du possible et du pensable par laquelle le développement d’un pays comptant parmi les plus démunis du monde pouvait être envisagé. L’Homme s’engagea dans un processus de transformation sociale progressiste et progressif, en se préoccupant des besoins prioritaires de son pays. En quelques années, l’Homme fit faire à son pays un bond qualitatif. Mais il restait conscient que les questions essentielles de son peuple étaient celles de tout un continent et de tous les peuples exploités et opprimés. Panafricaniste et antimondialiste, il a su devenir la voix des sans voix.
Par un après- midi, l’Homme fut fauché par des balles assassines. L’Homme est tombé, trahi par celui qu’il considérait comme son frère, mais il avait eu le temps de semer la graine et de l’arroser de son sang.

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« Le vol des oies sauvages » par L’autre bord Compagnie

23-24-25 mai 19h30 au T.A.C. 

Après les succès de Jeux de Massacre (2018), Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant (2017) et La Réunification des deux Corées (2016), les ateliers amateurs de l’Autre Bord se confrontent pour la première fois à l’écriture de plateau.
Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 19 comédiens amateurs et les deux professionnels qui les encadrent.
Cette création est fondée sur un travail mêlant recherches documentaires, improvisation et écriture.
23-24-25 mai 19h30 : Théâtre A. Césaire
● 8-9 juin Centre André Aliker (Sainte Thérèse) à confirmer

Deux premières scènes racontent le choc provoqué par la rencontre inattendue et violente de deux mondes que tout sépare. En quoi l’arrivée de ceux qui ont quitté leur pays interroge ce que nous sommes ou ce que nous croyons être ?
La dernière histoire raconte le déracinement d’un jeune garçon forcé de suivre ses parents et de quitter son pays natal.

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« Abeilles » : de la désaffiliation

Si le centre est stable, alors la famille est soudée.

Ngugi wa Thiong`o

— Par Roland Sabra —

Père et fils au bord de la falaise. Ils y sont depuis longtemps. Bien avant que la pièce commence. Il y a du Dédale, Icare et Thalos dans cette histoire de rivalité qui rappelle que le père règle avec son fils ce qu’il n’a pu résoudre avec son propre père. La haine vis à vis du fils peut se manifester par l’indifférence ou la jalousie. Car le père est jaloux de celui qui aura le courage, le talent, ou simplement l’occasion de prendre sa place, dans l’ordre structural des choses. Le père en l’occurrence, est d’un ailleurs indéfini mais qui se devine, d’un pays où domine la structure familiale patriarcale. Il est arrivé en France, pays dans lequel celle-ci est remise en cause. Il est au chômage. En voie de désaffiliation, comme le théorise Robert Castel, c’est-à-dire «écarté des réseaux producteur de la richesse et de la reconnaissance sociales.». Quand le père, pilier de la maisonnée, ne se lève plus le matin, traîne au lit, que reste-t-il de son autorité ?

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« Abeilles », de l’intime à l’universel

— par Janine Bailly —

Représentée une seule fois hélas à Tropiques-Atrium, la pièce « Abeilles » semblerait ressortir d’un théâtre de l’intime, et pourtant elle prend une résonance universelle tant elle touche à ce qui en nous reste primordial et constitutif de notre être au monde, je veux dire la famille, qu’on y soit fidèle ou qu’on s’en éloigne, ou que la vie contre notre gré nous en sépare.

Dans un décor minimaliste, ils seront quatre, quatre à se débattre, avec leurs sentiments, leur amours et leurs haines si proches, avec leurs fantômes et leurs rêves, avec les contingences matérielles aussi, auxquelles nul n’échappe, moins encore si l’on est d’un milieu modeste, que le père de famille, venu d’ailleurs, se retrouve désormais sans emploi — jamais on ne nous précisera le nom d’un pays d’origine, ce qui compte étant la notion d’exil —, que la mère doit se lever aux aurores pour un métier que l’on pressent humble et difficile, et que le fils, dans l’espoir d’échapper à la prédestination sociale, a choisi d’exercer une profession rémunératrice parce que dangereuse.

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Le Jardin d’Alphonse,  ou la vertu des règlements de comptes !

— par Janine Bailly —

Le théâtre semble fertile en œuvres qui prennent pour lieu de confrontation la famille, qui plus est si elle se voit réunie autour de la table d’un repas. Que l’occasion en soit noces, retrouvailles ou funérailles. La troupe Courtes Lignes a judicieusement choisi, dans ce vivier, une pièce où elle peut donner libre cours à tout son savoir-faire, hérité du théâtre de boulevard. Loin de l’adaptation pour la scène du film Festen de Vinterberg, loin des arcanes subtiles d’un Jean-Luc Lagarce ou d’une Yasmina Reza, plus proche du Dîner de famille visible en ce moment au Café de la Gare, la troupe nous revient cette année de Guadeloupe avec Le Jardin d’Alphonse, comédie écrite, montée et jouée initialement à Paris par Didier Caron lui-même ; un dramaturge contemporain qui selon l’expression populaire, ne fait pas toujours dans la dentelle, encore que son opus Fausse note, vu dans l’interprétation de Tom Novembre et Christophe Malavoy, m’ait paru beaucoup plus subtil que ce Jardin d’Alphonse… jardin fleuri d’hortensias bretons, avec ou sans parfum (sic) et de surcroît représentés sans relief sur leur support…

Courtes Lignes, riche de ses neuf interprètes, les uns bien connus du public martiniquais et fort aguerris, les autres plus novices dans leur approche de la scène mais compensant cela par une belle fougue, a donc porté avec allégresse sur la scène du Théâtre Aimé Césaire cette comédie de mœurs contemporaine.

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« Le Déparleur » au Saint-Esprit le 17 mai à 19h

« Tu sais quelquefois on se demande à quoi que ça sert, tout ça, tout ce mal qu’on se donne. Et les matins qui se répètent. Putain de Dieu. Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou. D’ailleurs j’ai jamais été bien que dans des trous… ». Ainsi débute Le Déparleur. Un personnage se raconte, il est au bout du rouleau, il se remémore les principales étapes d’une vie de misères plus que de bonheurs qui l’ont conduit là où il est enfin parvenu, sur un bout de trottoir d’où il harangue les passants.

Ce « seul en scène » est un monologue adressé au public, divisé en dix brèves parties, chacune traitant d’un thème particulier, récit d’un épisode vécu ou considérations plus générales (l’alcool, les trafics de drogue, la démocratie, la révolution, la médecine, etc.), tous sujets à propos desquels le personnage « déparle », nourri par son expérience et ses lectures. Une chanson enregistrée ouvre la pièce et quelques poèmes en voix off sont insérés au fil du spectacle. Durée : une heure.

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Le Jardin d’Alphonse ou Les Vérités vraies?

— Par Roland Sabra —

La première à Fort-de-France du Jardin d’Alphonse s’est jouée le 15 mai, journée internationale de la famille. Cela ne pouvait mieux tomber. Courtes Lignes connaît bien Didier Caron dont elle a déjà monté « La monnaie de la pièce », « Un vrai bonheur ». Cette comédie, un succès populaire sur le mariage et le remariage  il l’adapte lui-même au cinéma en 2005. Un filon qu’il exploite depuis avec succès puisqu’en 2007 il  propose la suite avec Un vrai bonheur 2. Pourquoi renoncer à une affaire qui marche ? L’auteur se spécialise dans la comédie de mœurs autour des relations de voisinage ( Un pavé dans la cour) ou de travail dans une troupe de théâtre ringarde à souhait (Les Nombrils). A court d’idées il n’hésite pas à refourguer une ancienne pièce sous un nouveau titre. C’est ainsi que Le Jardin d’Alphonse, présentée ici et là comme une création de 2017 n’est en réalité que la reprise d’une pièce créée en 2005 sous l’appellation «  Les Vérités vraies ». Stratégie de marketing qui consiste à présenter sous un nouveau nom un ancien produit.

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