Catégorie : Théâtre

Le théâtre de Victor Hugo à La Comédie Française

Ce Samedi 30 janvier 2021 : « Le roi s’amuse », d’après Victor Hugo. Par la promotion 2019-2020 de l’Académie de la Comédie-Française

► direct à 20h30 sur Facebook
► replay sur Facebook, YouTube, et podcast sur Soundcloud

Le roi s’amuse est un drame romantique en cinq actes et en vers de Victor Hugo, représenté pour la première fois à Paris, le 22 novembre 1832 à la Comédie-Française.

Le héros principal en est le bouffon Triboulet, personnage historique sous le règne de Louis XII et François Ier. À travers la bouche de Triboulet, Hugo dénonce la société de l’époque.

Sur l’adaptation  et la mise en scène :  entretien avec Aurélien Hamard-Padis

Laurent Muhleisen : Le roi s’amuse est une pièce assez peu montée de Victor Hugo. Quel regard portes-tu sur ce texte et d’où est venu le projet de le mettre en scène ?

Aurélien Hamard-Padis : C’est une pièce assez peu montée mais, je crois, fondamentale dans les ambitions dramatiques de Victor Hugo. Le personnage du bouffon est une racine très profonde de son imaginaire de la scène, et c’était pour lui l’occasion de pousser la radicalité de son projet théâtral très loin avec Le roi s’amuse, en témoigne l’accueil plutôt froid que lui ont réservé ses contemporains bourgeois, même libéraux.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook » : un théâtre social, pédagogique et nécessaire.

— par Janine Bailly —

« J’ai rencontré Dieu sur Facebook », de Ahmed Madani, sur la scène Frantz Fanon de Tropiques-Atrium… Pourquoi me direz-vous revenir aujourd’hui sur le spectacle, qui fut donné le 19 janvier devant un public scolaire, le 20 janvier en une unique séance publique, et dont le souvenir déjà s’éloigne ? À tort, je m’étais dit que la pièce, imaginée d’ailleurs dès 2014, venait un peu tard, pour les élèves, puisque dans les médias on ne parlait plus guère d’État islamique, ni de ces jeunes gens « recrutés » pour aller grossir les rangs des combattants en Syrie, ni du djihadisme, « défait sur terrain militaire mais qui a construit une base de repli jusqu’ici imprenable sur la toile, un entrelacs de sites internet et de forums et d’administrateurs dissimulés… Ils préservent et magnifient Daesh, au-delà de la réalité matérielle, ils la rendent omniprésente, ils suscitent des vocations macabres… » (Claude Askolovitch).

Il fut un temps pas si reculé où cette tragédie occupait la une des journaux, qu’ils soient de papier ou télévisés. Où des films, lanceurs d’alerte, étaient portés à l’écran. Où Donia Bouzar, fondatrice du Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’Islam, contactée par de nombreuses familles dont les enfants étaient embrigadés pour partir en Syrie, intervenait dans des émissions destinées à alerter l’opinion.

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Hugo, l’exil, la rage, le rêve : hier et aujourd’hui !

— par Janine Bailly —

Pour évoquer un géant de la littérature française, sur la scène du théâtre Aimé Césaire un petit homme, sobre costume sombre et pilosité poivre et sel à la Hugo des derniers portraits… C’est Paul Fructus, venu nous parler de l’écrivain mais aussi, et peut-être surtout, de l’homme. Non pour graver une figure dans le marbre, mais pour nous émouvoir, nous interpeller, et faire émerger de la mémoire des souvenirs d’école, réminiscences de ces séances de récitation obligée, aujourd’hui quelque peu tombées en désuétude, et qui inscrivaient à jamais en nous les vers du poème Demain dès l’aube — que l’on entendra en dernière partie de spectacle, dit vers nous debout droit en devant de scène, comme en confidence, avec simplicité, une simplicité touchante d’être libre du moindre excès mélodramatique, alors que s’efface l’accompagnement musical qui par ailleurs souligne, soutient, ou lie intelligemment les envolées de mots, en sons doux ou riants ou coléreux, accordés aux textes entendus.

Tout au long de la soirée, nous oscillons, avec le comédien, et non sans bonheur, entre sourire et larmes, tendresse et colère, humour et gravité.

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« Hugo. L’exil, la rage, le rêve », les rêveries d’un promeneur « hugolâtre »

— Par Julie Monrapha —

Paul Fructus est revenu en Martinique sept ans après l’adaptation dramaturgique des « Travailleurs de la mer » de Victor Hugo.2 Cette nouvelle création confirme que l’auteur et interprète est un « hugomaniaque, hugolâtre(1), si vous préférez. »3 La scène est offerte à nos yeux de spectateur avant que la pièce ne commence. Nous apercevons un piano, un xylophone, quelques tambours, une mappemonde suspendue à ce qui ressemble à une penderie, et une chaise en première ligne, côté cour. Nous espérions assister à une pièce de théâtre, et voilà que notre vue présage un orchestre.

Mais les sens peuvent être trompeurs. Paul Fructus surgit sur scène à 19h30, alors que la salle n’est pas encore plongée dans le noir. A la manière de la commedia dell’arte, il affirme être atteint d’un symptôme : la hugomania.

Dès lors, nous suivons les déambulations littéraires de l’interprète, entre le Paris de Napoléon III et l’exil à Guernesey, le tout savamment construit sur les écrits épistolaires, poétiques et romanesques de Victor Hugo. Le public est alors endoctriné par Paul Fructus, qui nous livre sa passion pour le poète romantique.

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« HUGO. L’exil, la rage, le rêve », adaptation & interprétation Paul Fructus

21, 22, 23 janvier à 19h30 au T.A.C.

Adaptation, interprétation Paul FRUCTUS
Composition musicale, accompagnement Marie-Claire DUPUY
Lumières, régie générale Pierre VIGNA
Assistanat et direction d’acteur Isabelle HERVÉ
Lumières et vidéo Romain GRENIER
ProductionLe Temps de Dire / Sea Art

La pièce

Une nouvelle traversée de l’océan Hugo se prépare. La météo s’annonce capricieuse et c’est bien cela qui est tentant…..Victor Hugo à tous les temps, à tous les vents de l’esprit. Cap sur les orages de l’écrivain, exilé tonnant sa révolte depuis les îles anglo-saxonnes. Victor Hugo, au fil de sa vie, aura affronté : la mort brutale de son fils Charles, de sa fille Léopoldine, l’internement d’un frère et la folie de sa seconde fille, Adèle… Sans oublier le passage clandestin de frontières, la sauvagerie d’une horde caillassant les fenêtres de sa maison bruxelloise, la police de Napoléon III lancée à ses trousses et dix-neuf années d’exil dans les îles anglo-normandes. De quoi laisser un homme sans voix. Et pourtant cette voix ne cessera, jusqu’à son dernier souffle de chanter la révolte, la foi dans l’homme et dans un bonheur à portée d’humain.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook », une déception amoureuse

Le patriarcat vs la fonction paternelle

— Par Roland Sabra —

Ahmed Madani était attendu. Avec impatience. «Illumination(s) », « F(l)ammes »  avaient enthousiasmé les publics d’ici et d’ailleurs. Des traces en témoignent sur Madinin’Art . Et il y a des déceptions amoureuses que l’on cache, que l’on refoule. Je croyais avoir oublié «  J’ai rencontré Dieu sur Facebook » vu dans le tourbillon avignonnais il y a aura bientôt trois ans. Bizarre !

De quoi s’agit-il ? Une mère, Salima (Mounira Barbouch), est allée, après plus de quinze ans d’absence, au bled pour y enterrer sa mère, non pas aux cotés du père mais près de sa grand-mère maternelle. Elle y a mis la main à la pâte, en participant au creusement de la tombe. De retour à Sevran, en banlieue parisienne, elle retrouve sa fille âgée de quinze ans, Nina ( Louise Legendre) qui, elle aussi frappée par un deuil, vient de perdre Kim sa meilleure amie, sa « presque jumelle ». Salima et Nina vivent seules. Le père de Nina, un « français de France », lui a donné son patronyme, Breton, est resté quelques temps, s’est déchiré avec sa femme, puis est parti pour une autre vie.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook… », texte et m.e.s. d’Ahmed Madani

Mercredi 20 Janvier 19h30 – Salle Frantz Fanon

Par Scarlett Jesus
Après F(l)ammes, programmé à l’Artchipel en 2018, J’ai rencontré Dieu sur Facebook vient de permettre au public guadeloupéen de retrouver l’univers d’Ahmed Madani. L’univers de cet auteur, d’origine algérienne et né en 1952, reste le même et concerne à nouveau les jeunes femmes, immigrées et d’origine musulmanes, installées en France. Mais aussi les filles de celles-ci entrant en conflit avec leurs mères.

La mise en scène de cette relation mère/fille va constituer près de la moitié de la pièce. La mère, Salima, élève seule Nina, sa fille de 15 ans. La tendre complicité mère-fille se trouve perturbée par un double deuil, Salima perdant sa mère et Nina sa meilleure amie. A partir de là rien n’est plus comme avant et Nina va s’opposer à sa mère, refusant de poursuivre ses cours de violon, dans un premier temps, puis revendiquant un prénom musulman… Que s’est-il passé ?

C’est la deuxième partie de la pièce qui va nous éclairer et en donner les causes. Des causes dont l’auteur cherchera à comprendre et expliciter les origines psychologiques.

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« La stratégie d’une écriture rebelle »

Samedi 16 Janvier 19h30 – Salle Frantz Fanon

Mise en espace théâtrale

De Jean Erns Marie-Louise

A partir de 14 ans

Variations autour de l’œuvre de Frankétienne :

Lecture sur une variation autour des œuvres de Frankétienne, immense auteur haïtien internationalement reconnu, créateur aux multiples casquettes,

L’auteur « schizophone », mégalomaniaque et génial nous invite à une décolonisation de la langue et des formes.

Cette lecture est une manière de transmettre sa vision créatrice, empreinte de liberté et de résistance à toutes les formes de pensées uniques.

« Utopies, chimères, obsession névrotique, de vouloir créer, un monde nouveau avec de la pâte ancienne dans un espace d’usure » Frankétienne

Mise en scène : Jean Erns Marie-Louise

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Masques et subversion. La Commedia dell’Arte, entre l’Italie et la France.

Jeudi 7 janvier 2021, à 19h00, 14:00 UTC-04. Évènement gratuit. En ligne sur : zoom.us. Pour tout public, avec ou sans compte Facebook. 

L’évènement : de Maschere Summa – La Maschera è Libertà, Institut français Centre Saint Louis et Héléna Greco, en langue française et italienne. Modération : Héléna Chouraki, chargée de mission culturelle à l’Institut français – Centre Saint-Louis à Rome.

Il s’agit d’un dialogue entre Carlo Boso, metteur en scène, dramaturge, comédien, fondateur de l’Académie Internationale Des Arts du Spectacle (AIDAS), et Robin Summa, auteur, comédien et créateur de masques : ils nous parleront de l’origine des masques de la Commedia dell’arte, de leur rapport au pouvoir, et de ce qu’il reste aujourd’hui de cette culture populaire. Le public aura la possibilité de réagir et de poser des questions, en français ou en italien, sur le chat.

« Si les masques d’aujourd’hui nous donnent la sensation d’être invisibles, les masques d’alors s’exprimaient, dénonçaient et portaient des idées. De quelle manière ce théâtre populaire qu’est la Commedia dell’Arte parle-t-il de pouvoir ? Dans quelle mesure a-t-il été l’objet de persécutions ? 

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Robert Hossein, homme de théâtre et de cinéma, est mort

Le réalisateur, acteur, scénariste et metteur en scène français, Robert Hossein est décédé ce matin. L’acteur, qui partage sa vie depuis de très longues années entre Vittel et Paris est mort des suites du Coronavirus dans une clinique à Essey-lès-Nancy. Il venait de fêter ce 30 décembre 2020 ses 93 ans.

Biographie
Robert Hossein est né le 30 décembre 1927 à Paris 12e (Seine).

Carrière au théâtre
Robert Hossein est le fils du compositeur azéri natif de Samarcande5,6,7 ou de Achgabat André Hossein, et d’Anna Mincovschi, comédienne juive native de Soroca

Il suit très tôt des cours de théâtre, auprès notamment de René Simon et de Tania Balachova et obtient son premier succès d’estime à 19 ans, grâce un rôle dans la pièce Les voyous. Il se dirige un temps vers la mise en scène et fait briller le Théâtre du Grand-Guignol de ses derniers feux, en association avec Frédéric Dard, avec notamment Docteur Jekyll et Mister Hyde, La Chair de l’orchidée d’après James Hadley Chase, ou encore L’Homme traqué, d’après Francis Carco.

Il prend en charge en 1970 le théâtre populaire de Reims, expérimentant un théâtre traité comme un véritable spectacle cinématographique.

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À La Martinique, le Théâtre  à l’école, ou « le blé en herbe » !

–– par Janine Bailly ––

Depuis de trop longues semaines déjà, le théâtre nous manque cruellement, et l’on se languit de reprendre le chemin interdit des salles de spectacle, où seule veille encore « la Servante », cette petite lampe qui la nuit reste allumée sur les plateaux quand le théâtre est fermé… fidèle éclaireuse dans l’ombre, pour que perdure et nous revienne bientôt la magie du rideau qui s’ouvre, ou plus simplement aujourd’hui la magie de l’obscurité qui se fait, laissant place à l’éblouissement des feux de la scène, à l’enchantement des mots, des textes, des voix et des corps. « Pour que la lumière jamais ne s’éteigne », dit Emmanuel Demarcy-Mota, qui sans faillir a maintenu le lien avec son public par des spectacles originaux, transmis en direct depuis le Théâtre de la Ville, précisant aussi que rien jamais ne remplacera le spectacle vivant, l’émotion partagée d’une salle frémissante, complice et, dans l’ombre, conquise.

Certes, ainsi que le dit le proverbe, “faute de grives on mange des merles”, et nous fûmes tenus de nous contenter, pour tromper notre impatiente attente, de captations et visioconférences offertes sur nos écrans… mais ici, à la Martinique, la vie culturelle lentement mais sûrement a repris son cours, puisqu’aussi bien, en raison d’une évolution épidémique différente, nous ne sommes plus soumis aux règles drastiques que la France se voit encore imposer.

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 » Le Dorlis de ces dames » pour la réouverture du T.A.C. samedi 19 décembre 2020 à 19h 30

Reprise d’un article écrit le 16 juillet 2017.

« Le dorlis de ces dames » : un quart de siècle et pas une ride

— par Roland Sabra —

Deux couples, deux maisons, deux modes de vie, des anciens et des jeunes, des gens du cru et des acculturés. Entre les deux dans une grotte, un ababa qui la nuit venue, fait perdre la tête aux dames du coin, un dorlis en un mot comme en cent. Personnage typiquement martiniquais, il n’existe pas en dehors de l’île aux fleurs, il se glisse la nuit dans le lit des femmes et leur impose des rapports sexuels à faire pâlir d’envie tous les DSK, Rocco Siffredi, et autres queutards de grands chemins. Il fait jouir les femmes et à l’occasion s’autorise quelques extras avec leurs maris. Rêve ou fantasme il a la réalité d’un désir, né sous l’esclavage quand le corps des femmes était nié, ravalé au statut d’objet.

« Le dorlis de ces dames » de Jocelyn Régina, écrit il y a 25 ans, ne s’appesantit pas sur le pourquoi et le comment de l’incube, ni sur les différentes figures qu’il a pris de la Mésopotamie à Rome en passant par la Grèce, ni sur son versant magico-religieux, médical ou psychiatrique.

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À Saint Pierre, du 17 au 20 décembre 2020, deuxième édition du Festival Filao

Fabrice di Falco, chanteur lyrique martiniquais, est amoureux de la ville de Saint-Pierre depuis sa tendre enfance. Il organise depuis 2017 des évènements culturels dans l’Hexagone pour faire connaître cette ville d’art et d’histoire à son public, comme  à ses amis musiciens, comédiens ou journalistes. Il a créé le spectacle « Begin the Beguine » qui retrace l’histoire de Saint-Pierre, entre  musique classique et  musique traditionnelle. Grâce à des films comme Une voix lyrique au delà des mers (Production AxeSud), le chanteur d’opéra met l’accent sur Saint-Pierre car il souhaite rendre hommage à cette ville de culture, anciennement appelée « la Venise tropicale ». C’est pourquoi il a eu la volonté que le concours « Voix des Outre-mer » s’y installe, dès sa création. Depuis deux ans, le chanteur s’implique aussi dans le festival « le Mai de Saint Pierre ». Pour rappel, la ville a obtenu le label « Ville d’art et d’histoire » en 1990.

En ce mois de décembre 2020, Fabrice di Falco présente donc un festival d’art et d’histoire : le festival Filao, organisé par l’Association « Les Contre Courants », que préside Julien Leleu et dont Fabrice est le directeur artistique.

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Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!

Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!, une pièce de théâtre du Nouveau Théâtre expérimental (NTE), sera en diffusion sur le web à temps pour le congé des Fêtes. L’œuvre sera disponible en visionnement gratuit à partir du 18 décembre 2020 sur koute.net. Lancé et créé par plusieurs auteur(e)s, concepteurs, conceptrices et interprètes du Québec et de la Martinique, la pièce « met en scène ceux et celles que l’on a coutume de qualifier de râleurs, râleuses… ou comme on les désigne ici, chialeurs et chialeuses ».

Parce qu’une parole proférée, même pour soi, cherche encore quelqu’un pour l’entendre.

 

La pièce, l’histoire

« Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak! convoque des paroles lancées à la volée sur la place publique qui s’adressent à tout le monde et à personne en particulier; ce sont des cris en quête d’oreilles attentives. Dans toute société, il y a une parole déchaînée, atypique, qui s’élève parfois dans les lieux publics – dont les médias et les tribunes du web — et qui nous déconcerte par son aspect extravagant, transgressif, violent ou pathétique.

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Belle rencontre avec les textes d’Andrise Pierre, à Tivoli

— Par Roland Sabra —

Leurs plaintes sont des plaintes portées contre, selon le vieux sens du mot allemand (Anklage).

Sigmund Freud, « Deuil et mélancolie ».

Quel bonheur d’avoir pu retrouver une parole vivante ce samedi dans le Parc Naturel de Tivoli, où nous invitait ETC_Caraïbe pour la mise en espace de quelques extraits de trois textes écrits par Andrise Pierre, cette autrice haïtienne, plusieurs fois récompensée pour une écriture qui  se veut celle d’une dramaturge féministe.

Alexandra Déglise, Rita Ravier et Virgil Venance, d’une voix claire et posée, ont modulé les textes en leur donnant une âme, loin des captations vidéos de travaux de très grande qualité, dont nous sommes abreuvés en ces temps de confinement, mais qui manquent cruellement de vie, figés sur les écrans qui les supportent et parfois nous insupportent.

Trois textes donc, très récents dans leurs factures. Les deux premiers sont Vidé mon ventre du sang de mon fils, Que Dieu ne noircisse pas nos matrices, et dont Janine Bailly fait une belle présentation dans Madinin’Art. Le troisième, « Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus« , vient d’obtenir le prix SACD de la Dramaturgie Francophone 2020.

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Au Parc de Tivoli : Andrise Pierre, écrivaine et femme engagée

Venez découvrir Andrise Pierre ce samedi 12 décembre à 18h, dans le Parc naturel de Tivoli à Fort-de-France, à l’invitation de ETC-Caraïbe, en partenariat avec L’Institut Français et Terre d’Arts

Qui est Andrise Pierre ?  Faisons sa connaissance sur le site D’île en île !

À l’occasion de l’ouverture à Limoges du Festival « Les Francophonies – des écritures à la scène », la SACD a désigné l’écrivaine haïtienne Andrise Pierre lauréate 2020 du “Prix de la Dramaturgie Francophone”, pour son texte Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus !

Partenaire des Francophonies en Limousin, devenues en 2019, sous l’impulsion de leur directeur Hassane Kassi Kouyaté, Les Francophonies – Des écritures à la scène, la SACD¹ défend la francophonie dans le spectacle vivant. Durant Les Zébrures d’automne qui se tiennent à Limoges du 23 septembre au 3 octobre 2020, à l’occasion de la remise de son Prix la SACD met à l’honneur la vitalité des écritures francophones venues du monde entier. Elle réaffirme son soutien sans faille à la défense de la culture et de la diversité, enjeu devenu encore plus fondamental avec cette crise sanitaire qui traverse le monde et qui n’a pas de frontières.

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Lecture exceptionnelle en ligne de « La Peste » d’Albert Camus

Samedi 12 décembre à partir 16h en ligne et disponible jusqu’au dimanche 13 à 23h.

Sur le site web, YouTube et la page Facebook de la Compagnie Oléa.Avec les comédiens
Soundos MOSBAH
Stéphane OLIVIE BISSON
Richard SAMMEL

Mise en scène Clément VIEU 
Adaptation Stéphane OLIVIE BISSON

Durée 30′
 Quand ? Samedi 12 décembre à partir 16h en ligne et disponible jusqu’au dimanche 13 à 23h. Heure de l’hexagone)

Où ? Sur le site web, YouTube et la page Facebook de la Compagnie Oléa.
L’histoire se déroule dans les années 1940.
Elle a pour théâtre Oran durant la période de l’Algérie française.
Le roman raconte sous forme de chronique la vie quotidienne des habitants pendant une épidémie de peste qui frappe la ville et la coupe du monde extérieur.
 
>>> Lecture théâtralisée en français, anglais et arabe / sous-titrée en français. <<<
Captation réalisée en partenariat avec la Région SUD, dans le cadre de l’Acte IV du Forum Méditerranée du Futur.
 
Face à l’impossibilité de présenter ce travail sur scène lors du Forum prévu à Marseille le mardi 1er décembre 2020, une captation a été réalisée ; nous sommes très heureux de pouvoir la mettre à disposition du public le temps d’un week-end !

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Animations en temps de Covid

À la Martinique, quelques initiatives heureuses, qui montrent comment la vie culturelle est tenace, comment la vie continue en dépit des obstacles sur le chemin… 

Mardi premier décembre, à 17 heures : Orgue et Kora à la Cathédrale de Fort-de-France

Dans le cadre des « Mardis de l’orgue » à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, l’Association pour le rayonnement des orgues en Martinique reçoit Lisette Biron. La musicienne donnera une conférence-concert, de 17 à 19 heures, autour de la kora. L’entrée est gratuite. Toutefois, une libre participation sera la bienvenue.

La kora est un instrument à cordes originaire de l’Afrique de l’Ouest. C’est aussi l’instrument qui accompagne les liturgies à l’abbaye de Keur Moussa au Sénagal. Lisette Biron représente cette abbaye en Europe.

 

Mardi premier décembre, à 20 heures : Film : Les Orphelins de Sankara, à la télévision

Martinique la 1ère : Ce mardi dans l’émission Mémoire Vive, découvrez une histoire incroyable et méconnue, celle des orphelins de Sankara !

Un communiqué  envoyé par « Les Révoltés de l’Histoire-Association Protéa », organisatrice du  Festival International du film Documentaire de Martinique, nous avertit également ce jour :

« Nous vous informons que le film Les Orphelins de Sankara, écrit et réalisé par Géraldine Berger (Les Films d’un Jour et Vosges-Télévision) sera diffusé ce soir à 20 heures, sur Martinique la 1ère.

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Isabelle Huppert, deuxième meilleure actrice du XXIe siècle selon le « New York Times »

Le célèbre quotidien new-yorkais a établi un classement des 25 acteurs et actrices ayant crevé l’écran ces vingt dernières années. Deux Françaises figurent sur cette liste : Isabelle Huppert et Catherine Deneuve.

« Il n’y a pas de formule pour choisir le meilleur (juste se chamailler) et cette liste est à la fois nécessairement subjective et probablement scandaleuse dans ses omissions ». Le New York Times a publié le 25 novembre sa liste des 25 meilleurs acteurs et actrices du XXIe siècle, c’est-à-dire des vingt dernières années. On y retrouve des acteurs hollywoodiens, comme Keanu Reeves, Nicole Kidman ou Viola Davis, quelques noms moins connus du grand public, mais surtout deux actrices françaises : Catherine Deneuve et Isabelle Huppert, respectivement à la 21e et deuxième places. La sélection a été composée par des journalistes mais aussi des artistes comme le peintre Julian Schnabel ou la réalisatrice Marjane Satrapi.

Cette dernière commente la présence de l’actrice Catherine Deneuve à la 21e place du classement. « Si vous vivez en France, Catherine Deneuve en est le symbole. Quand j’étais jeune, elle était le rêve », raconte Marjane Satrapi.

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« Les mille et une nuits » par la Compagnie Tabasco

Les 1001 nuitsS’inspirant d’un des contes des Mille et une Nuits, la Compagnie Tabasco nous raconte avec humour l’histoire d’une famille sur trois générations.
Dans ce spectacle éminemment visuel, les personnages sont incarnés tour à tour par les trois comédiens, des marionnettes ou des ombres.
La magie du conte réenchante notre vision de l’Orient et y rapporte imaginaire et merveilleux.
Au rythme de sonorités orientales interprétées à l’accordéon, le réel se mêle au fantastique pour créer un univers à la fois burlesque et poétique.
 » Drôle, absurde et poétique, cette adaptation est une véritable réussite !  »
– Eklektike –
+ Bande annonce : https://vimeo.com/273194899
+ Site de la compagnie : https://www.compagnietabasco.com

La presse en parle :

EKLEKTIKE :  » Drôle, absurde et poétique, cette adaptation est une véritable réussite !  »
LA CRITIQUERIE :  » Une création raffinée qui fait vivre le Moyen-Orient d’antan. »
ARTISTIKREZO :  » Le réel se mêle au fantastique pour créer un univers à la fois burlesque et poétique. »
LA GALERIE DU SPECTACLE :  » Les comédiens filent la légende, sans oublier jamais de nous dire qu’elle nous touche, nous qui sommes de l’ici et du maintenant. 

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Mort du dramaturge américain Israël Horovitz, auteur le plus adapté du théâtre français

Ses pièces ont fait les riches heures des théâtres français. Israël Horovitz, dramaturge auteur de Très chère Mathilde et L’indien cherche le Bronx, vient de mourir à l’âge de 81 ans.

Le dramaturge américain Israël Horovitz, auteur de dizaines de pièces de théâtres au succès international, est décédé lundi à l’âge de 81 ans, a-t-on appris mercredi auprès de son agent à Paris.

Figure du « off Broadway », il est décédé des suites d’un cancer, chez lui, à New York, a-t-il encore indiqué.

Né dans le Massachusetts, il était l’auteur de théâtre américain le plus adapté de l’histoire du théâtre français, où il a joué dans les théâtres les plus importants du pays, avec des pièces interprétées par Gérard Depardieu, Pierre Arditi ou Line Renaud, comme le succès Très chère Mathilde, joué à guichets fermés à Marigny en 2009.

Au total, il aura écrit plus de 70 pièces, dont certaines ont été traduites en une trentaine de langues, comme Le premier, L’indien cherche le Bronx ou encore Quelque part dans cette vie.

Il était connu pour son style allant du réalisme à la parabole, de la fable au mythe.

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Le Théâtre de la Ville à Paris : comment garder ouvert le lien avec le public 

Pendant ce deuxième confinement, une invitation à suivre en direct les spectacles filmés sans public, depuis l’Espace Cardin, à Paris 

Pour garder le lien avec le public, lors du premier confinement, le Théâtre de la Colline proposait l’opération Au creux de l’oreille, et le théâtre de la Ville des Consultations poétiques et musicalespar le truchement du téléphone. Cette fois, le Théâtre de la Ville, à l’instar de la Comédie Française, offre des captations de pièces qui étaient à l’affiche, les artistes ayant été autorisés à répéter dans le respect des règles sanitaires.

Le succès a été immédiat, dépassant même les espérances des organisateurs. Ainsi, le spectacle Le Tambour de soie de Kaori Ito et Yoshi Oïda, qui a fait le bonheur de la Semaine d’art en Avignon, a été diffusé le 30 octobre, rassemblant  2300 spectateurs, plus que le Théâtre de la Ville et l’Espace Cardin réunis — en 2016, la Ville de Paris a mis le Théâtre des Ambassadeurs, à l’Espace Cardin, à disposition du Théâtre de la Ville pendant la rénovation du site, situé Place du Châtelet au cœur de Paris.

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La mort du metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Jean-Pierre Vincent, l’un des plus grands noms du théâtre français s’est éteint cette nuit à l’âge de 78 ans, fragilisé par le Covid-19 contracté au printemps. Le metteur en scène a commencé sa carrière avec Patrice Chéreau et Jérôme Deschamps et dirigé de grandes scènes nationales.

Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore, en 1959, puis s’intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d’Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois de B. Brecht au Théâtre de Bourgogne (1968), Tambours et trompettes de Bertolt Brecht, au Théâtre de la Ville (1969), Le Marquis de Montefosco d’après Le Feudataire de Carlo Goldoni au Grenier de Toulouse (1970), Les Acteurs de bonne foi d’après Marivaux (1970), La Cagnotte d’après Eugène Labiche au Théâtre national de Strasbourg (1971), Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire (1971).

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« Ponce Pilate, l’histoire qui bifurque », adaptation & m.e.s. de Xavier Marchand

Les 29, 30 & 31 octobre 2020 à 19h 30 au T.A.C.

« Un spectacle en résonance avec la question contemporaine de la relation du politique au religieux. » d’après le récit éponyme de Roger Caillois.

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Le Livre : 

Imaginons que Ponce Pilate ait décidé de faire libérer Jésus. Ainsi le sauveur est sauvé par le courage inattendu d’un fonctionnaire romain, connu pourtant pour sa prudence, sinon pour sa faiblesse. De sorte que Jésus vit jusqu’à un âge avancé, qu’il n’y a pas de christianisme et que presque aucun des événements des deux derniers millénaires ne se produit. Pilate n’a d’estime que pour la sagesse. Il se méfie des religions. Mais est-il sage de compter sur la sagesse pour transformer le monde ? C’est un des multiples problèmes que pose un ouvrage dont l’intérêt touche à la psychologie, à la philosophie de l’histoire et surtout à la théologie, entendue d’ailleurs en un sens très laïc, comme une branche spécialisée des mathématiques.

La Pièce

Faut-il condamner à mort celui qui se prétend le Messie ?

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Une lecture de Gaël Octavia, proposée par Hervé Deluge

Vendredi 30 octobre 2020, à 19 heures, Terre d’Arts vous invite au Domaine de Tivoli, pour une présentation en plein air du travail dirigé par Hervé Deluge, sur le texte de l’écrivaine Gaël Octavia, Cette guerre que nous n’avons pas faite. L’entrée y sera gratuite, avec masque obligatoire.

Au Parc de Tivoli, à Fort de France, le Collectif Terre d’Arts organise divers ateliers de pratique artistique. Son objet : « Fédérer et promouvoir les activités artistiques de ses membres, réunis au sein d’un collectif d’associations culturelles existantes et d’artistes indépendants, chacun pouvant agir de façon autonome ou collectivement, en fonction des accords pris en amont et des objectifs à atteindre (…) Organiser des évènements et des manifestations artistiques et culturelles, mettant en avant l’art, sous toutes ses formes, la danse, les arts plastiques, l’audio-visuel, le cinéma, l’écriture, la musique, le théâtre, etc ; créer des actions de médiation culturelle par la mise en place et la gestion d’ateliers d’initiation et de découverte artistique dans les domaines listés ci-dessus, mais aussi d’ateliers professionnels réservés aux artistes confirmés… »

Gaël Octavia

– Extraits de la biographie : Née le 29 décembre 1977 à Fort-de-France, elle vit et travaille actuellement à Paris.

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