— Par Siegfried Forster —
C’est un spectacle unique à l’épreuve du feu. Le forgeron-conteur burkinabè KPG réunit au théâtre la force de la forge et la puissance de la parole forgée. « Je forge des histoires dans ce monde contemporain, pour que les gens puissent utiliser ces histoires pour cultiver la vie. » Lors des Zébrures d’automne du festival des Francophonies en Limousin, Kientega Pingdéwindé Gérard (dit KPG) a présenté au Sirque de Nexon « Supiim » (« aiguille » en moré), un conte contemporain alliant la sagesse de la tradition, le chant, la poésie, le rap et la danse. Entretien.
RFI : Pour cette pièce, vous avez installé une vraie forge pour réduire les minerais de fer devant nos yeux. Sur la scène du théâtre, vous transformez la sagesse du forgeron en paroles du conteur. Et pendant cette performance, vous vous adressez à nous en disant : « Allons à l’école de la forge ». Qu’est-ce qu’on y apprend ?
KPG : L’école de la forge, c’est un espace qui permet de nous connecter avec nous-mêmes. L’école de la forge nous permet de nous identifier et de nous assumer pour faire face aux flots et à la turbulence que le monde vit aujourd’hui.