— par Siegfried Forster —
Fipadoc: Joséphine Baker, la banane de la première icône noire
« Joséphine Baker, première icône noire », documentaire d’Ilana Navaro, en compétition au Festival international du documentaire Fipadoc, à Biarritz, France. Fipadoc 2019
« J’ai deux amours… » De Joséphine Baker, on a surtout retenu les images de sa danse de bananes et sa famille arc-en-ciel. Et pourtant, derrière sa frivolité insensée se cachait une enfance très difficile, marquée par le racisme et la ségrégation qu’elle a combattu toute sa vie. Une lutte aujourd’hui presque oubliée. D’où l’urgence du film réalisé par Ilana Navaro, « Joséphine Baker, première icône noire ». Un documentaire passionnant, truffé de surprises et de découvertes, grâce aux images rassemblées, souvent rares et parfois inédites. Un petit bijou, en compétition au Festival international du documentaire (Fipadoc), à Biarritz.
Sur scène, sa rage de s’en sortir et de réussir passait par la nudité et des poses extrêmement osées. Adulée par les uns, elle était redoutée par les autres. Lors de sa tournée européenne, l’Eglise faisait sonner les cloches pour avertir les fidèles de l’arrivée du « danger » Josephine Baker, pour eux l’incarnation de la décadence.