Catégorie : Arts de la scène

« Kalakuta Republik » : tout ce qui brille (Fela Kuti), n’est pas d’or !

— Par Roland Sabra —

Comme une épiphanie « All that glitters is not gold » est la dernière phrase qui s’affiche en fond de scène à la fin de «  Kalakuta Republik » la superbe chorégraphie de la  Cie Serge Aimé Coulibaly. Sur le plateau un désordre de chaises renversées dans la dévastation figurée d’un naufrage pluridimensionnel. Il y a ce blanchiment de l’espace et des objets qui transpirent par ce fait leur origine, il y a ce chef de troupe, la moitié du visage couverte d’un masque de pierrot lunaire, seul, désespérément seul, il y a des corps désarticulés et épars se défaisant de leurs oripeaux, à jamais perdus comme une illustration à la Durkheim de l’anomie. Le chorégraphe et danseur le criait et le répétait lancinant il y a peu sur le plateau :« Nous avons peur, peur de nous battre pour la justice, pour la liberté, pour le bonheur ». Et pourtant tout avait commencé dans un ordonnancement régi par un maître de cérémonie reconnu et adulé, objet vingt ans après sa mort d’une vénération sans bornes.

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« Dernier rivage » de Daniel Keene, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté

Mardi 15 janvier 19h – Chapiteau- Tropiques-Atrium

Création
Le monologue d’un exilé aux poches trouées, qui se cherche une identité. Comment trouver sa place dans un monde où ce qu’on possède nous définit ? Les souvenirs de guerre se mêlent aux bruits de la rue et à l’imagination.  Les paroles de musique comme un refrain bien connu ponctuent cette pièce qui questionne notre humanité.
Mise en scène & Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Interprétation : Nathalie Vairac
Costumes : Anuncia Blas
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale & Cie Deux Temps Trois Mouvements
Cie de la Lune Nouvelle
Création

Lire un extrait :

« Nul au monde n’est inintéressant.
Un destin, c’est l’histoire d’un monde.
Chaque monde a son goût, sa spécificité,
et aucun autre ne lui ressemble.
Et l’homme qui a vécu dans l’ombre,
avec cette ombre nouant amitié,
celui-là, son peu d’intérêt même
parmi les hommes a fait son intérêt.

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Race[s] de François Bourcier

17, 18, & 19 janvier 2019 à 19 h 30 au T.A.C.

Un spectacle conçu par François Bourcier d’après des textes et documents authentiques

Mise en scène, Scénographie et Interprétation François Bourcier assisté de Pauline Corvellec
Poèmes Anne de Commines
Lumière Romain Grenier
Son Philippe Latron
Costumes Jacqueline Boaz
Vidéos THP
Photos Émilie GÉNAÉDIG

Un spectacle conférence
La scénographie reproduit les conditions d’une conférence, ce qui permet d’adapter et de rendre le spectacle accessible à des lieux peu équipés ou autres que des salles de spectacles (amphithéâtres universitaires, salles polyvalentes…). Alors qu’aujourd’hui ces théories racistes ressurgissent dans l’économie et la politique, il nous semble urgent de sortir ce spectacle de son espace habituel et d’aller à la rencontre de tous les publics.
L’adresse directe aux spectateurs, l’incarnation des personnages historiques et l’utilisation d’images et de vidéos donnent vie à des explications théoriques habituellement réservées aux spécialistes et apportent des éléments de compréhension.
Autour du spectacle Depuis dix ans, la Compagnie Théorème de Planck propose des spectacles qui développent des périodes historiques ou liées à l’histoire, aussi bien en tout public qu’en public scolaire.

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« La Saveur des ramen » : un film côté cuisine et côté cœur

— par Janine Bailly — 

D’un pays à l’autre, d’une famille à l’autre, d’une cuisine à l’autre. De la mélancolie au sourire retrouvé. Ainsi se tisse le chemin de Masato, jeune chef de Ramen auprès d’un père veuf et dépressif, et qui à la mort de ce dernier quitte le Japon. Mettant ainsi ses pas dans ceux de ce père parti autrefois à Singapour, où l’attendait celle qui deviendrait son épouse ; accomplissant ce voyage de retour vers le pays natal que jamais sa mère, exilée par amour au Japon après son mariage, la naissance de l’enfant, et le rejet par sa propre mère, n’eut l’heur de réaliser. 

À Singapour, Masato retrouve  un oncle maternel, qui l’accueille et le guide vers une grand-mère acariâtre, confite dans ses rancœurs, et qui n’a pas pardonné la “mésalliance” de sa fille avec un Japonais, parce qu’en lui elle voyait l’occupant sanguinaire d’une époque révolue. Là, Masato apprend l’art de confectionner le bak kut teh, “un consommé de côtes de porc cuit à feu doux avec un mélange d’herbes chinoises et d’épices”. Et retrouve enfin la saveur de ces plats maternels, qu’en vain il essayait de reconstituer, saveur de bouche et réminiscence de l’enfance perdue.

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Délices d’Asie : « La Saveur des ramen »

— Par Selim Lander —

On parle de la gastronomie à la française qui serait même un patrimoine de l’humanité. Force est de reconnaître que – quoi que nous en pensions – notre cuisine tient bien moins de place dans notre imaginaire que chez les Asiatiques, particulièrement les Japonais qui lui consacrent romans (e.g. Le Restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa), mangas (e.g. Le Gourmet solitaire de Jiro Taniguchi et Masayuki Kusumi) et films (e.g. Les Délices de Tokyo de Naomi Kawase). Voici maintenant La Saveur des ramen du Singapourien Eric Khoo. Il faut peut-être préciser ici que les Asiatiques en général ont une tradition de la « gargote » (« petit cabaret où l’on donne à manger à bas prix » suivant mon Littré) bien plus développée que chez nous qui sommes encore marqués par la tradition de la « gamelle » pour les ouvriers, ou du déjeuner à la maison pour les petits bourgeois. Rien de tel en Asie où il est habituel de prendre son repas de midi (voire du soir pour les célibataires) dans la rue ou dans un modeste restaurant.

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« Diamantino », de Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt

Jeudi 10 janvier 2019 à 19h 30. V.O. Madiana

Avec Carloto Cotta, Cleo Tavares, Anabela Moreira
Genre Comédie
Nationalités Portugais, Français, Brésilien

Synopsis :
Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre.
La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale (ses deux soeurs n’en veulent qu’à sa fortune), manipulations génétiques
délirantes, crise des réfugiés, complotisme de l’extrême-droite… Et, au beau milieu de cette tragédie, où son chat semble être son dernier supporter, pourtant, surgit l’Amour. Le vrai. C’était écrit.

La presse en parle :

Madinin’Art par Janine Bailly

Certains y voient un opus ennuyeux […] D’autres portent au pinacle un film-ovni, novateur, différent de tout ce qu’on a déjà pu voir, qui entrelace volontairement les genres et les traitements de l’image […] Je resterai donc dans un juste entre-deux…

Les Inrockuptibles par Bruno Deruisseau
Taillé dans le maelström du monde contemporain, « Diamantino » est un pur film pop, c’est-à-dire une oeuvre dont la sophistication est mise au service de la préhension du réel pour tous.

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Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2019

Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2018
Pass 50 € : 3 spectacles en Salle Frantz Fanon = 1 invitation Chapiteau

Télécharger le programme en pdf

« Dernier rivage » de Daniel Keene, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté
Mardi 15 janvier 2019 -19h –
Chapiteau Ex Espace Osenat à Schœlcher

Création
Le monologue d’un exilé aux poches trouées, qui se cherche une identité. Comment trouver sa place dans un monde où ce qu’on possède nous définit ? Les souvenirs de guerre se mêlent aux bruits de la rue et à l’imagination.  Les paroles de musique comme un refrain bien connu ponctuent cette pièce qui questionne notre humanité.
Mise en scène & Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Interprétation : Nathalie Vairac
Costumes : Anuncia Blas
Création lumière & Régie générale : Jean-Pierre Népost
Construction décors : Tony Raynaud & William Vahala
Production : Cie de La Lune Nouvelle
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale & Cie Deux Temps Trois Mouvements Avec le soutien de l’Institut français de Daka

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L’Empire de la Perfection

Mercredi 09  janvier 2019 à 19h30 Madiana V.O.

De Julien Faraut
Avec John McEnroe, Yvan Lendl, Mathieu Amalric
Genre Documentaire
Nationalité Français
Synopsis :

Le cinéma ment, pas le sport… Au début des années 80, le tennisman John McEnroe est copié dans toutes les écoles, étudié sous toutes les coutures, filmé sous tous les angles. Roland Garros 84 : il a tutoyé la perfection, et pourtant…

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Stéphane Delorme
Cette fascinante étude de caractère nous fait entrer dans l’esprit du génie : à savoir une sublimation incompréhensible de contradictions.

Critikat.com par Thomas Choury
Le film garde une étonnante limpidité, digressant avec aisance le long de sa forme spiralée partie de John McEnroe pour revenir vers lui en ayant, entre temps, décomposé les mouvements, diffracté le temps et exploré la psyché.

Culturopoing.com par Xanaé Bove
Plus encore qu’un film sur les courts de tennis, le brillant documentaire de Julien Faraut est un cours magistral de cinéma.

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Exhumant des images oubliées, Julien Faraut réalise un film prodigieux sur la science fulgurante et le comportement erratique de ce tennisman d’exception.

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Miraï, ma petite sœur – Diamantino : des films pour renaître

— par Janine Bailly —

Quand tu vas au cinéma, tu peux te laisser bercer par le défilement des images, te satisfaire de l’histoire qui au premier degré t’est racontée. Tu peux aussi, spectateur actif, chercher ce qui se cache derrière ces images, et que le réalisateur n’a pas choisi de te délivrer trop crûment. Pas à pas tu construis toi-même le sens. Petit Poucet des salles obscures, tu suis les cailloux semés sur le chemin, et qui te mènent au cœur même du propos. Le film alors te délivre sa « substantifique moelle » ! Il en va ainsi de deux productions récentes, vues en séance VO, l’une proposée par Madiana, l’autre par Tropiques-Atrium, l’une japonaise, l’autre luso-américaine, l’une traitée en dessin animé, l’autre sous la forme habituelle. Toutes deux présentes à Cannes 2018, lune à La Quinzaine des Réalisateurs, l’autre à La Semaine de la Critique.

« Miraï, ma petite sœur », du Japonais Mamoru Hosoda, est ciselé comme un petit bijou, chaque dessin si minutieusement réalisé que les personnages acquièrent sur l’écran une véritable profondeur, et qu’on se laisse attendrir par l’histoire de Kun, ce petit garçon dont la vie est troublée par la venue au sein de la famille d’un bébé, la petite sœur, nouvel objet de l’affection et de l’attention parentales.

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La saveur des Ramen

Dimanche 13 et mardi 15 janvier 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

De Eric Khoo
Avec Takumi Saitoh, Jeanette Aw Ee-Ping, Mark Lee (III)
Genre Drame
Nationalités Japonais, Singapourien, Français

Synopsis :

Masato, jeune chef de Ramen au Japon, a toujours rêvé de partir à Singapour pour retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère quand il était enfant. Alors qu’il entreprend le voyage culinaire d’une vie, il découvre des secrets familiaux profondément enfouis. Trouvera-t-il la recette pour réconcilier les souvenirs du passé ?

La presse en parle :

 Ouest France par Gilles Kerdreux
(…) un très joli film sur l’héritage, la résilience de la guerre, les secrets de famille mais aussi le goût comme vecteur essentiel de la mémoire.

Télé Loisirs par Gwénola Trouillard
Dans « La Saveur des Ramen » d’Eric Khoo, la cuisine c’est la vie ! Et ce plat de nouilles japonais traditionnel devient la recette, sinon du bonheur, du moins de la réconciliation avec le passé. Joyau de délicatesse qui met les papilles en émoi, ce film s’attache au pas de Masato, interprété par Takumi Saito, célèbre acteur et chanteur pop japonais.

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Golden Globes 2019 : «Bohemian Rhapsody», «Roma» et «Green book» récompensés

«Roma» faisait partie des favoris. «A star is born», attendu parmi les primés ne repart qu’avec un titre.

Trois films sortent du lot parmi les gagnants des Golden Globes 2019. Lors de la cérémonie qui s’est tenue dimanche soir (dans la nuit de dimanche à ce lundi, heure de Paris), à Beverly Hills (Etats-Unis), «Bohemian Rhapsody», «Roma» et «Green Book» se sont particulièrement distingués.

«Bohemian Rhapsody», film biographique sur le chanteur Freddie Mercury du groupe Queen, décroche le titre le plus prisé, celui de meilleur film dramatique. L’oeuvre de Bryan Singer est également récompensée pour son interprétation : Rami Malek est sacré meilleur acteur dramatique pour son interprétation du chanteur du groupe anglais.

A l’occasion de cette cérémonie de la presse étrangère, et qui sert en quelque sorte de répétition aux prestigieux Oscars, «Bohemian Rhapsody» s’impose notamment devant «A Star is born», de Bradley Cooper, qui retrace l’ascension d’une chanteuse, jouée par Lady Gaga.

Le Golden Globe de la meilleure actrice revient, lui, à Glenn Close. Dans «The Wife» de «Björn Runge», elle incarne l’épouse d’un prix Nobel de littérature qui s’aperçoit qu’elle n’a plus envie de vivre avec lui.

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« Kalakuta Republik » de la Cie Serge Aimé Coulibaly

Samedi 12 janvier 2019 -20h – Tropiques-Atrium

Inspiré par Fela Kuti, l’inventeur nigérian de l’afrobeat, compositeur, saxophoniste, chef d’orchestre et homme politique contestataire, le chorégraphe originaire du Burkina Faso, crée un spectacle dans lequel la politique n’est pas seulement un accent dramaturgique vague. Sept danseurs sur scène, pour des variations infinies de figures et de mouvements comme des métaphores rageuses d’une urgence de vivre… Une réflexion politique qui passe par les corps. Un langage de mouvements marqué par le répertoire traditionnel, par les déhanchés de boîtes de nuit et par le jazz, mais surtout une toute nouvelle danse dont on ne connaît pas d’où elle vient.
La scène fait référence à la fois à notre monde politique et social, au Shrine, lieu mythique et hybride, à la fois temple et boîte de nuit, où Fela Kuti chantait l’espoir et la révolte après avoir prié avec ses spectateurs. Kalakuta Republic était le nom de sa résidence située dans la banlieue de Lagos. Un lieu qu’il considérait comme une république indépendante… Une source d’inspiration pour beaucoup de gens. Serge Aimé Coulibaly marie de manière enivrante musique,
danse et révolution africaine – La Libre Belgique

Serge Aimé Coulibaly
Danseur, chorégraphe belgo-burkinabè, né au Burkina Faso, il mène une carrière internationale dès la création de sa compagnie le Faso Danse Théâtre en 2002.

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« L’emprunt russe » : un don sans retour

— Par Roland Sabra —
Je le confesse . Le jeudi est mon jour de sortie préféré pour le théâtre. Après la relâche du dimanche soir et du lundi, la reprise du mardi et la toujours difficile deuxième, qu’elle soit de la série ou hebdomadaire, le meilleur du travail proposé est souvent là au mitan de la semaine. J’évite le week-end, surtout le samedi, par crainte de croiser un public, en sortie peu habituelle et aux réactions décalées. Et pourtant!
Ce samedi 5 janvier 2019 la Troupe Coméd’île, créée en 2008 par Guillemette Gallet de Saint Aurin et qui fête ses 10 ans cette année m’a fait découvrir, avec bonheur, tout un aspect du théâtre martiniquais que je connaissais peu. Au temps pour moi!

La pièce jouée ce soir-là est la dernière création de Coméd’ile, après Treize à table, J’y suis j’y reste, Pique-nique en ville, Le Noir te va si bien. Cinq pièces en dix ans, voilà déjà une indication sur travail de la troupe, qui se donne donc quinze mois  de répétition avant de se produire. Le délai de gestation ne s’explique pas seulement par le fait qu’il s’agisse d’une troupe exclusivement composée d’amateurs, engagés professionnellement dans d’autres activités parfois fort éloignées de la scène.

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« L’emprunt russe » : succès complet

5 janvier 2019. Foyer de l’Espérance à Foyal

La Compagnie Comed’île a choisi de présenter pour la saison 2018 une pièce originale créée en 1997 par deux auteurs passionnés de théâtre : Dominique Ghesquière et Pascal Chivet.
« L’Emprunt russe  » est en effet une comédie-vaudeville écrite à la fin du vingtième siècle mais on y retrouve tous les ingrédients du vaudeville classique.
Dans la pure tradition des pièces de Labiche, avec ses couplets au lever de rideau et au final, cet « Emprunt Russe » se révèle être l’ «Emprunt Ruse ».

Nous sommes à Paris, en janvier 1910. Belle-Epoque, sans doute, mais bien mauvais temps ! La Seine est en crue, la capitale est inondée, la circulation est difficile ! Un banal ou presque accident de fiacre fait soudain culbuter tout un passé de bourgeois… irréprochables. Si la redingote, la soutane, la robe ou… les chapeaux, dissimulent les apparences, ils n’en intensifient pas moins la caricature de ces personnages. Leurs travers ou leurs faiblesses ont l’âge de l’humanité.

Tout n’est alors qu’apparence et chacun reflète ce qu’il n’est pas.

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À la Cartoucherie, un Canada malade de son passé colonial

Dans « Kanata », spectacle inabouti mais prometteur, le metteur en scène québécois entrecroise les temporalités et les récits.

— Par Joëlle Gayot —
Sur les sièges du Théâtre du Soleil, samedi 15 décembre, les spectateurs de la première représentation de Kanata – Episode I – La Controverse, mis en scène par Robert Lepage, ont trouvé un avertissement les inclinant à la bienveillance : « Ceci est une répétition ! », titrait la feuille imprimée. Répétition ovationnée par le public, même si ce qu’on a vu à la Cartoucherie de Vincennes (et qui sera présenté au Printemps des comédiens, à Montpellier) en était encore, au jour J, au stade des (bonnes) intentions, sans avoir décollé de ce qui ressemblait à une suite de séquences mises bout à bout. Et ce, malgré une certitude : tout est en place dans ce projet pour qu’opère la magie.

Lire l’entretien avec Robert Lepage : « Artistes, qu’avons-nous le droit de faire ? »

Lire la critique de Michèle Bigot :« Kanata » : le résultat n’est pas à la hauteur

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Conversation avec Patrick Chamoiseau et Hassane Kouyaté

Le festival des francophonies en Limousin est un festival de théâtre, danse, musique et autres arts sur le thème de la francophonie dans le monde, qui a lieu chaque automne en Limousin et principalement à Limoges (Haute-Vienne).

C’est sous la dénomination « Festival international de la francophonie » que Pierre Debauche, alors directeur du Centre Dramatique National du Limousin, a créé en 1984, le Festival, et en donne la direction à Monique Blin, son ancienne collaboratrice du Théâtre des Amandiers à Nanterre. En compagnie de Jean-Marie Serreau, ils avaient maintes fois rêvé d’un espace qui pourrait réunir différents artistes exerçant leur pratique théâtrale dans les pays francophones ; un espace qui verrait le jour dans une région de France et non pas à Paris, dans le droit fil de la décentralisation.

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Ven, le Human Beatbox Martiniquais

— Par Djamila Farah —

Vous ne le connaissez pas encore… Mais tendez l’oreille et surtout restez branchés ! Vous ne tarderez pas à entendre parler de lui.

Vous pourrez le chercher sur la toile. Pas une photo de lui n’est encore visible. Si vous voulez le croiser, il vous suffit de vous rendre à Tropiques-Atrium. Ce sont eux qui l’ont détecté et lui ont proposé une résidence d’artiste depuis cette saison 2018/2019.

Ce jeune artiste martiniquais aussi discret, réservé que sensible est tout simplement talentueux. Voilà un jeune qui mérite amplement d’être soutenu et d’être encouragé. Porteur d’un art nouveau sous les Tropiques, il faut être fort pour oser déranger les codes et affronter seul un public novice en la matière.

Ven, nous avons eu la chance de le découvrir samedi 22 décembre à l’Habitation Gradis, à Basse-Pointe, dans le cadre du dispositif Territoires en Culture de Tropiques Atrium. Face à un public nombreux, bavard, non encore habitué aux spectacles en salle, commentant en live and direct ce qui se passe sur la scène, Ven surprend les spectateurs par le vrombissement de sa voix qui imite à la perfection celui d’un moteur.

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« Biosphère » : quand le hip hop s’empare de la théorie de l’évolution de Charles Darwing

—Par Djamila Farah —

José Bertogal, issu de la scène Hip Hop des années 80 à Paris, après avoir fait des tournées à travers le monde, a posé ses valises sur le plateau de Tropiques Atrium – Scène Nationale, le jeudi 06 décembre dernier. Juste pour un jour avec sa Compagnie Mounka, composé de quatre jeunes danseurs dont un popper martiniquais. Le résultat est éblouissant.

Biosphère, un spectacle pour quatre danseurs. Une virtuosité des corps, une précision et une élégance du geste.

Cette création parcourt l’infiniment petit à l’immensité du monde. Le temps est omniprésent. Chaque rythme, chaque geste est là pour nous rappeler ce temps qui passe très lentement et nous signifier les milliers voire millions d’années du processus de l’évolution des espèces.

Le projet Biosphère est un triptyque portant chacun un titre : « L’alpha », « Sapiens », « l’Omega ». La première partie, « L’alpha », a été créée le samedi 25 novembre 2017 au Centre culturel de Sonis. Ce triptyque traite d’abord du big bang puis de l’apparition de la vie sur terre, des premières cellules, les premières formes de vie terrestre avec les dinosaures et les oiseaux jusqu’à l’homo sapiens.

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Clôture de la Ribotte des petits : « Terre, fleur d’amitié »

— par Selim Lander —

Organisée pour la première fois par Tropiques Atrium, la Ribotte des petits est déjà un succès. Après le conteur Jean L’Océan de L’Îlet aux sorcières et Yeung Faï, le marionnettiste virtuose du Puppet Show, c’est Terre, fleur d’amitié, un autre spectacle de marionnettes, conçu par Estelle Butin, interprété par elle-même et Virgil Venance, qui a clôturé ce mini festival.

Comme dans Soleil couchant d’Alain Moreau[i] présenté également lors de ce premier trimestre de la saison 2018-2019, les marionnettes sont tenues par une main derrière la tête, ce qui permet de la faire bouger, tandis que l’autre main, rentrée dans une manche de la poupée, est capable de saisir divers objets. Cependant, à la différence de Soleil couchant, les marionnettes sont ici de taille réduite et se produisent derrière un castelet.

Comme c’est désormais, semble-t-il, la norme pour les spectacles « jeune public », il y a une intention pédagogique derrière Terre, fleur d’amitié. Il s’agit en l’occurrence de sensibiliser les enfants aux ravages des pesticides qui détruisent la nature sous prétexte de favoriser les rendements des plantes « utiles ».

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« Kanata » : le résultat n’est pas à la hauteur

— Par Michèle Bigot —
Épisode I, La Controverse
Théâtre du Soleil, Paris, 15/12 2018> 17/02/2019
Tout le monde se souvient de la controverse qui a secoué le monde du théâtre au mois de Juillet. Robert Lepage préparait avec la troupe du Théâtre du Soleil une pièce de théâtre sur le thème des peuples premiers du Canada, et le tout serait réalisé sans qu’apparaisse un seul acteur appartenant à ce peuple autochtone. Mauvaise querelle, car c’était faire fi de la nature du théâtre pour lequel n’importe quel acteur est censé pouvoir jouer le rôle d’Hamlet. C’était en outre méconnaître la tradition et l’engagement du Théâtre du Soleil qui, depuis toujours, brasse les origines ethniques des comédiens pour notre plus grand plaisir. Bref, la controverse semblait déplacée et artificielle.
Néanmoins, puisque controverse il y a et qu’après tout le théâtre se doit de relever le défi démocratique du débat, Robert Lepage intègre au scénario les termes du débat, et c’est là que le bat blesse, car il le fait en des termes maladroits et très discutables. Il n’est pas judicieux, et à la limite, contre-productif d’assimiler la question ethnique à la condition des drogués.

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Marius Cultier : il y a 33 ans déjà…

Marius Cultier
23 Avril 1942-23 Décembre 2018
33 ans déjà !

Ce 23 décembre 2018, voila 33 ans que nous a quitté ce talentueux pianiste qu’était Marius CULTIER, héritier de Thelonius MONK et inspirateur d’Alain JEAN-MARIE entre autres.
Dans le souvenir de ceux qui l’ont connu ou ont « joué avec Lui », des lieux :  « L’impératrice » « Le Blénac » « La Bananeraie » « La Moïna »« La Grange » « La Bohème » ,des rues Marius CULTIER aux Terres Sainville , à Rivière salée , aux Abymes(Guadeloupe), des radios  « L’ORTF » « Radio CANADA » ,une fresque sur le mur du collège Petit Manoir au Lamentin, et, plus récemment un Lycée Professionnel Marius CULTIER à Dillon, des pays : Porto RICO,Ste LUCIE, BARBADE, TRINIDAD, CANADA,AMERIQUE du NORD ,FRANCE«( L’Olympia » « La salle GAVEAU ») .
Sans oublier ses rencontres avec de grandes vedettes internationales, Dionne WARWICK, Miles DAVIS,Robert CHARLEBOIS, Mac Coy TYNER,Steevy WONDER, Chick CORREA Mongo SANTAMARIA entre autres, sa musique, ses compositions , ses interprétations :Diamant ,Ni telman lontan, ,Ki koulè mamnman ou, Sylvie, Zouk,Easy, Zandoli, Mazouk souvenir, sans oublier le bijou musical « Concerto pour la fleur et l’oiseau » et le terrrrible « Dachin lan ka bouyi »..
Ses amis Canadiens lui ont offert comme cadeau une inscription à la prestigieuse N.A.M.M.

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Des marionnettes. De la Chine et l’Occident

— Par Selim Lander —

Il y a des artistes que l’on a plaisir à revoir, tel Yeung Faï qui nous a déjà rendu visite en Martinique, il y a trois ans, et qui est revenu vers nous à l’occasion de la Ribotte des petits, le festival des enfants organisé par Tropiques Atrium en ce mois de décembre. Yeung Faï est sympathique, les jeux de son visage très expressif font aussi partie du spectacle mais celui-ci vaut avant tout pour la virtuosité du marionnettiste né à Hong-Kong. S’il nous est difficile d’en juger exactement – les marionnettistes qui se produisent en Europe utilisant d’autres techniques – nous croyons volontiers le programme qui le présente comme un « virtuose » de son art.

Si nous osions, nous hasarderions une comparaison entre l’Extrême-Orient et l’Occident. Chacun a désormais conscience que le centre de gravité du monde est en train de se déplacer à toute vitesse vers la Chine, laquelle fait ce qu’elle veut dans ce qu’elle estime son pré carré (voir ses implantations en mer de Chine du Sud, la « route de la soie », etc.),

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« Asako I & II » : ce qu’on retrouve n’est pas ce qu’on a perdu

— Par Roland Sabra —

Je n’a pas pu voir l’ensemble des films du cycle du cycle « Un air de Japon » proposé par Steve Zébina dans le cadre des séances V.O. déportées à Madiana. Le voyage à Tokyo m’ a touché beaucoup plus que Le goût du saké tous deux de  Yasujirô Ozu. Ce dernier film, pourtant présenté par la critique comme le chef d’œuvre absolu du réalisateur, la quintessence de son art, avait un goût de resucée n’en déplaise à celles et ceux qui pensent que c’est le propre même du travail du maître japonnais que de revenir sans cesse, avec les mêmes acteurs, les mêmes techniques de cadrages sur la même thématique, que c’est là son style, sa grandeur, son génie. Peut-être suis-je plus sensible au noir et blanc qu’à la couleur… Fidèle lecteur, tu sais ce que je pense de Voyage à Yoshino.

Peut-être un jour  finirons-nous par voir Invasion de Kyoshi Kurosawa? En attendant « Un air de japon » s’est  brillamment terminé par la projection d’Asako I & II.

Asako (Erika Karata) vit à Osaka.

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« Terre, fleur d’amitié », texte et m.e.s. d’Estelle Butin

Samedi 22 décembre 2018 à 16h & 18h. Tropiques-Atrium

Ciné Goûter à 15h30 & 17h30

Texte et mise en scène : Estelle Butin
Assistant à la mise en scène & Direction d’acteurs : Guillaume Malasné
Manipulation : Estelle Butin & Virgil Venance
Artiste plasticien : Jéremie Priam
Création, fabrication marionnettes & Accessoires : Estelle Butin
Création lumière : Viviane Vermignon
Décors : Dominique Guesdon
© crédit photo : Claude Michaud

C ‘est l’ histoire de Souricette qui invite tous ses amis pour le goûter mais il lui manque un ingrédient : les fleurs de l’amitié pour faire son gâteau. Elle va les chercher dans le potager de Verterre, mais celles-ci ont disparu. Elles sont inexistantes !
Par contre, elle est impressionnée par les plantes et les légumes qui sont devenus géants. Que s’est-il passé ? Le chimiste Tosenmot est-il passé par là ? Pour résoudre cette énigme Souricette et Verterre seront aidés par leur amis Taupinette et Zoizelle.
La création Terre, fleur d’amitié explore des formes poétiques, simples, pour défendre un propos engagé sur la relation qu’entretient l’homme avec la nature.

Avec le soutien de : DAC Martinique & de la Collectivité Territoriale de Martinique
Remerciements : Arielle Bloesch de Etc_Caraïbe pour sa relecture bienveillante et avisée
Pour la mise à disposition de leur espace de travail et leur accueil : Le Petit Théâtre de Redoute, L’Espace Korzemo, la ville de Fort-de-France

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« Asako I & II » de Ryûsuke Hamaguchi

Mercredi 19 décembre 2018 à 19h30. Madiana V.O.

Attention séances en avant-première (sortie Paris le 2 Janvier 2019 ) !

De Ryûsuke Hamaguchi
Avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto
Genres Romance, Drame
Nationalités Français, Japonais – Japon – 1h59 – 2018
Date de sortie 2 janvier 2019 (1h 59min)

Synopsis :
Asako, une jeune femme de 21 ans qui vit à Osaka, tombe follement amoureuse de Baku. Mais un jour, Baku disparaît. Deux ans plus tard, désormais installée à Tokyo, Asako rencontre Ryohei, qui est le sosie parfait de son amour disparu. Elle va alors se laisser séduire par ce jeune homme qui possède une personnalité totalement différente de celle de Baku.

Réception critique :

Madinin’Art par Selim Lander

Le film tient grâce à la personnalité énigmatique d’Asako, à sa fragilité…. Lire la suite=>

Sur le site Web agrégateur Rotten Tomatoes , le film a obtenu un taux d’approbation de 71%, basé sur 21 commentaires, et une note moyenne de 7.5 / 10. Le consensus critique du site Web se lit comme suit: « Les prémisses conceptuelles d’ Asako I & II sont ancrées dans des thèmes stimulants et un travail convaincant du réalisateur Ryusuke Hamaguchi ».Sur

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