Catégorie : Arts de la scène

Avignon 2019. « Tous mes rêves partent de Gare d’Austerlitz », texte de Mohamed Kacimi, m.e.s. de Marjorie Nakache

— Par Michèle Bigot —
Voici l’exemple d’une réussite totale : un spectacle à la fois actuel et intemporel, drôle et dramatique, émouvant et esthétique, tout y est. C’est l’histoire de six femmes en prison, qui se retrouvent dans la bibliothèque le soir de Noël et tentent de conjurer la tristesse par le jeu et la solidarité. Histoire éminemment théâtrale où l’individu conquiert sa liberté par le jeu, le rôle, le mime et le texte. Drôlerie suprême, les filles choisissent d’investir un drame de Musset, et pas n’importe lequel : On ne badine pas avec l’amour. Mohamed Kacimi nous a déjà habitués à ses performances dramatiques : on a vu à Avignon en 2017 Moi, la mort, je l’aime, comme vous aimez la vie. Il réussit comme personne à s’emparer des thèmes les plus tragiques et les plus actuels sans sombrer dans le pathos. Son écriture se signale par une finesse et une justesse d’analyse hors pair. Elle nous fait vibrer en mêlant brillamment le comique et le grave. Ses personnages sont alternativement touchants et drôles. Barbara, Rosa, Marylou, Zélie, Lily et Frida sont des femmes ordinaires : leur crime est d’avoir trop aimé ou d’avoir été trop pauvres pour élever un enfant.

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Avignon 2019. » Quarante degrés sous zéro Ou la difficulté de s’exprimer + Les quatre jumelles » Texte de Copi m.e.s. Louis Arene

— Par Michèle Bigot —
« Vous voulez que je vous raconte comment j’ai changé de sexe ? » demande Copi. Et voici un texte (du moins le premier,  degrés sous zéro) qui réactualise cette question mise à l’honneur lors du précédent festival d’Avignon. Le second texte (Les quatre jumelles) évoque les questions de la drogue et de l’omnipotence de l’argent. Le premier a pour cadre la Sibérie, le second les States.
Ces deux textes qui datent des années 70, ont été mis en scène à l’origine par Jorge Lavelli. Copi, son compatriote, figure de proue du mouvement gay, s’intéresse ici aux corps en souffrance, celui des trans comme celui des addicts à la cocaïne. Le texte se ressent de ces déchirures, il éructe, il vomit les mots dans des hurlements qui déchirent. Chez Copi, on s’insulte, on se baise, on se tue, et c’est souvent un seul et même geste. Le monde se désarticule, on marche sur la tête, on ne sait plus où on en est. Le tragique voisine avec le burlesque dans un univers qui tient de Jarry et de Kantor.

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Avignon 2019. « After the end » : un huis clos classique et réussi

— Par Roland Sabra —

Louise reprend conscience dans un abris anti-nucléaire sousterrain. La jeune femme a été sauvée par Mark, un copain qui a pu, dit-il, l’emmner évanouie, dans ce bunker avant que n’arrive le nuage radio-actif généré par une explosion nucleaire d’origine terroriste. After the end , la pièce écrite en 2005 par l’auteru britannique, de renommée internationale, Dennis Kelly est donc un huis clos classique dans sa facture, entre un homme et une femme, coupés de toute communication avec le reste du monde, dans un ailleurs insituable au cours duquel vont se dérouler, se déployer, se dévider, toutes les attitudes, sentiments et passions les plus basiques pour ne pas dire les plus archaiques.

On retrouve là, sous l’évocation d’une menace réelle ou imaginaire le déploiement des mécanismes psychiques défensifs et d’attaque, clivages, projctions, identifications projectives, dénégations, dénis, qui participent à la construiction du huis clos. Le périmètre délimité est un véritable dispositif de contrôle, de contrainte et d’emprise afin de maintenir ou m^me détablir un lien fusionnel. Durablement fermé, conçu dans le but de suspendre le temps et l’espace, de réduire ou d’annuler la parole et la singularité de l’autre, le huis clos est énigmatique et donc en tnt que tel un objet de théâtralisation.

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La 14è édition de CARIFESTA

Du 16 au 25 août 2019 à Trinidad et Tobago

— Par Yv-Mari Séraline —

Trinidad et Tobago accueillera du 16 au 25 août, la 14è édition de CARIFESTA, le plus grand festival de la Caraibe en août prochain. 20 délégations de pays membres de la CARICOM et territoires associés non indépendants seront présents, rejoints par des invités, la Colombie, ainsi que des participants de Martinique, Guadeloupe, Guyane.

Depuis 2000 la direction de l’évènement accrédite l’OMDAC structure reconnue pour sa dimension caribéenne, son implication dans la culture,et Club Unesco accrédité. L’association a assuré 6 fois ce rôle sur invitation officielle des autorités de la CARICOM. Néanmoins, aucune prise en charge ni versement de cachet n’étant prévue pour les délégations de territoires nonmembres, cette participation relève du volontariat. Néanmoins, à l’évidence être présent durant 10 jours à CARIFESTA permet d’approcher un concentré des pratiques et valeurs culturelles de la Caraïbe, de rencontrer les promoteurs et opérateurs culturels nationaux intéressés par des artistes et intervenants. Depuis quelques éditions, c’est aussi l’occasion d’être en contact avec les médias caribéens et internationaux, toujours à la recherche de nouveaux contenus.

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Bruncher au T.A.C. avec Manmzèl Julie

Dimanche 7 juillet 2019 le matin à 9h

La compagnie Ile Aimée présente :

Jann Beaudry , Hervé Deluge et Rita Ravier dans Dans un coin de la Caraïbe, c’est la nuit de la Saint-Jean, la fête des innocents, qui correspond sans doute à une autre fête. La cuisine de la propriété du Vénérable Maître Auguste se transforme, au cours de cette nuit, en une scène où se déroulent de multiples jeux de manipulation avec un trio infernal: Julie, jeune mulâtresse, la fille du Maître, qui s’encanaille avec ses domestiques, notamment Jean, le major d’homme nègre, très ambitieux, plus aristocrate que sa jeune maîtresse qui cherche à le séduire; Christine, la cuisinière, la négresse, fiancée de Jean, qui se débat dans les mailles du mysticisme et du bovarysme ambiants, et des intrigues amoureuses entre son fiancé et Manmzèl Julie. L’alcool, la musique, la danse, des “mauvais airs”, des esprits vaudous et des maladresses réunis semblent créer une atmosphère propice à une tragédie qu’aucun des protagonistes ne voient venir…

Lire la critique de Madinin’Art :« Manmzèl Julie » de Durosier Desrivières, m.e.s.

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« Douleur et gloire »

Mardi 2 juillet 2019 à 19h V.O. Madiana

De Pedro Almodóvar
Avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia
Genre Drame
Nationalité Espagnol

Synopsis :
Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra
Entre auto-portatrait et auto-fiction Almodóvar dans son éternel hymne au désir traversé par le temps qui passe est égal à lui-même : ce que l’on aime dans l’autre ne serait-il simplement que ce qu’on y retrouve de soi?

20 Minutes par Caroline Vié
Ce film passionnant, l’un des meilleurs Almodóvar (comme l’appelle Antonio Banderas) depuis longtemps suit la lente réconciliation du héros avec un passé tumultueux après ses retrouvailles avec un comédien avec lequel il s’était brouillé depuis plus de vingt ans.

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 » Les femmes savantes »

Le 28 juin 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Comédie de Molière
Association les Comédiens
Mise en Scène : Julie Mauduech
Lire les comptes rendus de Janine Bailly et Roland Sabra sur Madinin’Art

Philaminte, Bélise (sa belle-sœur) et Armande (fille aînée de Philaminte) sont sous l’emprise d’un faux savant, Trissotin, qui les subjugue de ses poèmes et savoirs pédants mais s’intéresse plus à l’argent de la famille qu’à l’érudition des trois femmes.

Cette situation désole le reste de la famille, à savoir le père (Chrysale), son frère (Ariste) et la cadette des filles (Henriette) ; mais ces derniers ne s’opposent pas frontalement aux chimères des autres femmes de la famille.

Pendant longtemps, Clitandre a courtisé Armande, sœur d’Henriette, mais elle s’est toujours refusée à lui, lui préférant « les beaux feux de la philosophie ». Clitandre est alors tombé amoureux d’Henriette, et tous deux envisagent de se marier.

Dans ce but, ils vont devoir obtenir le soutien de la famille. Chrysale et Ariste sont favorables au mariage, mais les trois « femmes savantes », s’y opposent. Philaminte veut qu’Henriette épouse Trissotin, pour asseoir son alliance avec la science et la philosophie.

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Festival International du Zouk en Martinique

Le 40 ans du Zouk : du 19 au 30 juin 2019

— Présentation par Roselyne Astasie —

Le FIZ (Festival International du Zouk) est un événement d’échange culturels avec une ambition touristique mais c’est avant tout un tremplin pour les amateurs de musique pour la rencontre des arts du zouk afin de créer un échange international autours de sa culture.
Le FIZ, rendez-vous annuel aux Antilles, lieu de rencontre de tous les Arts.

Télécharger le programme complet

Professionnels et amateurs du spectacle, des arts plastiques, de l’artisanat et des autres modes d’expression se réunissent autour de cet évènement… Visiteurs, résidents, amateurs avertis ou initiés ont ensemble, l’opportunité de participer à une manifestation leur
permettant de découvrir les diverses facettes de la culture et du patrimoine de la Martinique.
Le festival se déroule du 19 au 30 juin, nous ferons cette année une place particulière à notre poète disparu il y aura 20 ans Gilles FLORO.
La marraine de l’édition 2019 sera Jocelyne BEROARD et son parrain Frédéric CARACAS.

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«Chimamanda» ou Hamlet revisité côté femmes!

— Par Roland Sabra —

Au fil de sa plume Francine Narèce, revisite les épisodes tragiques de l’histoire de nos îles. Dans «Pour deux francs…», ( voir le compte-rendu de J. Baily) elle interroge: «Que reste-t-il de tous ces sacrifices, Lumina et Ignace, de tant d’autres héros, de tous ces anonymes qui ont donné leur vie pour ceux qui aujourd’hui attendent.». Ce questionnement, tel qu’il est restitué dans les travaux que présentent les Ateliers Théâtre du Sermac, est à mille lieues de tout dolorisme, de toute exaltation de la douleur qui lui attribuerait une haute valeur morale, un rôle transformateur et générateur d’activité créatrice. L’exigence morale de Francine Narèce est autre. Il s’agit d’inscrire l’histoire dans un théâtre de combat jamais terminé, toujours en cours pour l’émancipation. Dans « L ‘habitation Mérida » elle décrit un pays où « où tous les hommes sont Homme », dans l’union, la fraternité et la solidarité et ce sont les femmes qui l’ont inventé, porté en leur sein, mis au monde et qui le font vivre. L’auteure ne verse pas pour autant dans un angélisme béat, elle sait que le fiel de la jalousie et de l’envie ronge la chair de Mérida.

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« Chimamanda » de Francine Narèce , m.e.s. d’Élie Pennont

Samedi 15 juin 2019 à 19h au T.A.C.

Le théâtre est un genre littéraire peu prisé à ce jour par les auteurs sous nos latitudes. Très peu ont osé le « théâtre de combat », le marronnage dans l’écriture.
Francine Narèce relève ce défi. Cette ambition la pousse à planter sa plume dans l’encre sombre de notre histoire. Elle veut sublimer nos héros oubliés, ces combattants morts pour rien qui ont marqué notre histoire en lettres de sang. Notre histoire regorge de tragédies : que reste-t-il de tous ces sacrifices, celui de Lumina, celui d’Ignace et de tant d’autres encore, de tous ces anonymes qui ont donné leur vie pour ceux qui aujourd’hui attendent ? Serait-ce la peur qui annihile les plumes ? La peur de déplaire aux nouveaux maîtres, la peur d’échouer comme le roi Christophe ou encore Lumumba ? Dans cette réécriture de la tragédie de William Shakespeare, Hamlet, Francine Narèce porte un coup fatal. Ce sont les femmes qui sont mises en avant. Ce sont elles qui ont toujours fièrement porté en secret les ferments de la liberté.

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« Nous sommes tous des Martiniquais »: l’au-delà d’une vision victimaire

— Par Roland Sabra —

La vaste salle du Grand Carbet de Fort-de-France était bien remplie. Elle bruissait des mille et un murmures, entrecoupés d’éclats d’un public peu habitué à la comédie musicale. Collégiens, parents, enseignants et éducateurs constituaient l’essentiel du public pour cette dernière production des élèves de 4° du collège Édouard-Glissant menés par Madame Lima leur professeur d’anglais. On a déjà évoqué la mallette pédagogique utilisée dans ce collège : « une méthode d’ «adéquation par l’image»[…] conçue par DK qui, s’il n’est pas du sérail de l’Éducation Nationale, a une grande expérience des relations humaines . L’image, la dynamique de groupe avec échanges, soutien, auto -évaluation, la prise de parole sont autant d’éléments qui projettent les élèves dans une meilleure connaissance de soi, en créant du partage et de la confiance. Au rendez -vous : une réussite scolaire sans précédent et une appréhension du vivre ensemble qui chasse la violence. », précisait Dominique Daeschler dans Madinin’Art en présentant, il y a peu, le projet.

Sur le plateau côté jardin, en fond de scène un arbre massif surmonté d’un petit bouquet de feuilles, quelques vagues plantes vertes au pied.

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« Voyage en pleine conscience » : sur les pas de Thich Nhat Hanh

Vendredi 14 juin 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

De Marc Francis, Max Pugh
Avec Tchéky Karyo, Benedict Cumberbatch
Genre Documentaire
Nationalité Britannique
Synopsis :
A pleine conscience, qui consiste à ramener son attention sur l’instant présent, est pratiquée à travers le monde. Pour la première fois, les realisateurs capturent le quotidien et la philosophie de vie de la communauté du village des Pruniers, un centre de méditation et monastère bouddhiste situé dans le sud-ouest de la France, fondé en 1982 par deux moines vietnamiens, Thích Nhất Hạnh et Chân Không. Il s’étend sur trois départements limitrophes : Dordogne, Gironde et Lot-et-Garonne. Ce voyage initiatique suit les pas du maître bouddhiste zen Thich Nhat Hanh et nous ouvre les portes de « la pleine conscience ».

La presse en parle:
aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Une exploration fascinante et reposante à travers l’intimité spirituelle et humaniste de moines et de profanes bouddhistes.
Critique complète sur le site aVoir-aLire.com

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Mario Canonge au Montreuil Festival Jazz

Les quatorzièmes Caribéennes avec Mario Canonge au Baiser salé, le Montreuil Jazz Festival, et Cyrille Aimée bientôt au Festival de jazz Django Reinhardt après son succès au Jazz à Saint-Germain-des-Prés : les coups de cœur de notre chroniqueuse.

Les Caribéennes, flamboyantes

Au Baiser salé, vivier des musiques créoles, les 14es Caribéennes braque les feux sur l’inventivité et l’humanité flamboyantes portées par cette culture. On s’est déjà régalé avec le chant sensible de Kareen Guiock, la chevronnée chanteuse Viviane Ginapé, le félin bassiste Thierry Fanfant (en compagnie de son tout aussi magistral frangin Jean-Philippe Fanfant à la batterie et du frère de cœur David Fackeure au piano), sans oublier le jazz éminemment subtil du batteur Jeff Ludovicus.

Le 13 juin, place à l’universel maître tambour Roger Raspail. Les 13 et 14 juin, en clôture, l’astre du piano, Mario Canonge se produira au sein du fameux quartet Kann’.

Vidéo. Solo de Jeff Ludovicus Au Bataclan avec Asa

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« Cendrillon » de Rudolf Noureev

Jeudi 13 juin 2019 à 19h Madiana

Adulte 20€ / Enfant 12€

Rudolf Noureev – avec la complicité du décorateur Petrika Ionesco – s’est amusé à transposer l’histoire de Cendrillon dans l’univers hollywoodien des années 30 : découverte par un producteur de cinéma, la modeste jeune fille, échappant à un père alcoolique et à une marâtre odieuse, fait ses débuts à l’écran, accrochant au passage le cœur de l’acteur-vedette.
Cette « mise en abyme » du ballet, les danseurs – à commencer par Noureev lui-même – ayant peu ou prou le même parcours que cette Cendrillon moderne, est aussi une formidable déclaration d’amour au cinéma et au spectacle, seuls capables de transfigurer les êtres, la danse, en particulier, parvenant à sublimer l’ordinaire.

Dans ses propres ballets, et même lorsqu’il emprunte à Petipa sujet et chorégraphie – tels qu’il les a reçus de la tradition du Kirov – Noureev infléchit le récit en l’enrichissant de résonances freudiennes. Ainsi retrouve-t-on dans Cendrillon plusieurs de ses thèmes de prédilection : le désir de s’évader de la dure réalité, le rêve initiatique, le réel qui rejoint l’imaginaire, l’art comme accomplissement du rêve devenu réalité

Cendrillon vue par Rudolf Noureev

« Lorsque Petrika Ionesco m’a soufflé l’idée d’une Cendrillon hollywoodienne, j’ai commencé par être très réticent : je craignais une déformation abusive du conte de Perrault.

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Mort du rappeur Bushwick Bill, fondateur des Geto Boys

Figure du rap-hardcore, le rappeur est décédé à l’âge de 52 ans dimanche soir des suites d’un cancer. Atteint de nanisme, il n’hésitait pas à se comparer à la poupée tueuse Chucky ou à utiliser l’imagerie des films d’horreurs pour «raconter des contes de ghettos».

Il était le plus petit des grands rappeurs. Le emcee atteint de nanisme Buschwick Bill, co-fondateur du groupe texan les Geto Boys, est mort lundi à l’âge de 52 ans des suites d’un cancer du pancréas. Son décès, annoncé hier dans la soirée par TMZ, avait d’abord été démenti par son fils avant d’être confirmé par son imprésario lundi.

Né à Kingston en Jamaïque en 1966, Bushwick Bill tire son pseudonyme du quartier new-yorkais de Bushwick où il a grandi avant de s’installer dans l’un des ghettos les plus difficiles de Houston. Là-bas, il rencontre Scarface et Willie D, avec lesquels il fonde les Geto Boys en 1986, un groupe de rap hardcore qui s’était fait connaître avec l’album We Can’t Be Stopped, sorti en 1992.

À contre courant du gangsta rap de l’époque qui oppose les rappeurs de la côte ouest à ceux de la côte est, le trio texan jouant avec les codes de l’horreur pour décrire le quotidien dans les quartiers difficiles de Houston, n’hésitant pas à aborder des thèmes comme la violence, le cannibalisme ou encore le satanisme…

Lire la Suite=> LeFigaro.fr

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Quels cours de théâtre pour entrer au Conservatoire?

— Par Louis Heidsieck —

Un théâtre à l’italienne du 19ème siècle située au cœur du 9 ème arrondissement de Paris, doté d’une jauge de 400 sièges en velours comme salle de répétition. Le conservatoire est un joyau architectural de la rive droite parisienne, une école publique dont les origines remontent à 1784 et qui a accueilli, entre autres gloires récentes du sixième art Jacques Villert, Eric Ruf, Catherine Frot et Pierre Niney. Mais ce bijou sous tutelle du ministère de la Culture se mérite. En effet, ils ne sont que 32 des 1467 candidats de la session 2018 à avoir été acceptés, soit un ratio famélique de 2%. Parmi eux, une grande majorité est passée par les cours Florent (Paris 19) et par les différents conservatoires municipaux de la capitale.
Les candidats doivent forcément avoir passé un an dans un cours de théâtre

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« Los Silencios », un film de Beatriz Seigner

Mercredi 12 juin 2019 à 19 h 30 Madiana V.O.

Avec Marleyda Soto, Enrique Díaz, María Paula Tabares Peña,
Genre Drame
Nationalités Colombien, Brésilien, Français
Synopsis :
Nuria, 12 ans, Fabio, 9 ans, et leur mère arrivent dans une petite île au milieu de l’Amazonie, aux frontières du Brésil, de la Colombie et du Pérou. Ils ont fui le conflit armé colombien, dans lequel leur père a disparu. Un jour, celui-ci réapparait mystérieusement dans leur nouvelle maison.

La presse en parle :
L’Humanité par Dominique Widemann
Avec ce second long métrage, la cinéaste Beatriz Seigner s’affranchit des frontières qui démarquent naturalisme et rêve éveillé, délimitent les territoires des vivants et des morts.

Bande à part par Isabelle Danel
Une histoire de vie et de mort, de famille et de fantômes, où, au coeur du drame le plus prosaïque, s’invitent la poésie et la magie.

Cahiers du Cinéma par Ariel Schweitzer
Une manière originale d’affronter le thème douloureux de la nécessité du pardon dans le cadre d’un processus de réconciliation, en l’occurrence celui propre au conflit qui a fait tant de victimes en Colombie.

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« Jénès Débwouya » en avant-première

Samedi 8 juin 2019 à 19h Tropiques-Atrium

de Joris Arnolin

Synopsis :
Qu’est-ce donc qu’être « jeune » et « antillais.e » à l’aube du IIIème millénaire ? Nous tenterons de répondre à cette question à travers les réflexions de jeunes antillais, de spécialistes, et d’une jeune débrouillarde surnommée Madikera.

Note d’intention par Joris Arnolin
Assistée, sacrifiée, violente, perdue… sont autant d’adjectifs négatifs associés à la « jeunesse » plus souvent que rarement dans nos médias nationaux. Les jeunes de la Martinique et de la Guadeloupe, petites îles françaises de la Caraïbe, ne dérogent pas à cette règle.

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La nuit- la brume tropicales

Samedi 8 juin 2019 : 9h30 à 11h et de 15h à 16h30 au musée du Père Pinchon

( tout public réservation conseillé jauge limité)

dans le cadre  » Les rendez-vous aux jardins »

Présenté par : Compagnie 1-0-1 — Arts Plastiques Vivants — Association La Servante

Lire le compte rendu sur Madinin’Art

A partir de 4 ans
Un spectacle numérique vivant, ou les images se déposent sur la brume à la manière d’un hologramme
Une invitation à une exploration visuelle,sonore et poétique de la forêt tropicales.

Une immersion confiante dans les nuits de brumes tropicales ou l’enfant se laisse porter par une ballade rêveuse au cœur de la nature.

Note d’intention

Enfant,je partais la nuit avec mon père dans les forêts tropicales.Il tendait un grand drap blanc et posait une lampe à pétrole.
La nuit tombait, les brumes se levaient, puis dévalaient pentes et coteaux. Les insectes traversaient mornes et vallées, attirés par la lumière. Les animaux de la nuit sortaient prudemment de leurs refuge.
Au creux de la nuit, l apprenti chasseur de papillons que j étais s’endormait dans les fougères, au milieu des brumes et de la chaude moiteur de la forêt.

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« Nous sommes tous des Martiniquais », une comédie musicale

Mercredi 12 Juin 2019 à 18h au Grand Carbet de Fort-de-France

Souvent emporté par un songe
J’entends le son du tambour
Ensorcelant réclamer le jour
Alors je me demande qui suis-je ? »
D.K 
Qui sommes-nous vraiment ? 
C’est la question que nous nous posons tous à travers l’étude de notre arbre généalogique conté à l’ombre du baobab de notre exode par cette fiction culturelle.
La réponse est magistralement apportée le 12 Juin 2019 par une nouvelle comédie musicale qu’interpréteront sur la scène du Grand Carbet, Madame Rosette LIMA, et ses élèves de 4° anglais du collège Édouard GLISSANT.
Toujours en s’inspirant d’un des supports de la mallette pédagogique de l’Adéquation par l’image de D.K « Nous sommes tous des Martiniquais », mise à sa disposition par l’auteur, elle choisit une fois de plus son environnement comme moyen didactique pour initier pédagogiquement ses élèves aux différentes étapes de l’exode du métissage de la Martinique.

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Vus sous L’Œil du Doc

Mardi 11 juin 2019 à19h, campus de Schoelcher

Fin de saison culturelle en images à la BU du campus de Schoelcher, avec, mardi 11 juin, 19h, la projection des mini documentaires réalisés par des élèves de l’académie de Martinique dans le cadre de l’Oeil du doc 2019. Lancé en 2016, cet atelier d’éducation à l’image – et au sens critique- est renouvelé chaque année depuis, avec des établissements différents.

Durant trois mois, de janvier à avril 2019, d’un côté ou de l’autre de la caméra – jusques et y compris durant la phase de montage-, des écoliers et collégiens de l’académie de Martinique se sont attachés à réaliser six courts films documentaires les mettant en scène à partir de thèmes choisis par eux après un vote démocratique en classe : l’historique de leur établissement, la question du handicap en milieu scolaire, la culture du cacaoyer et les secrets de la chocolaterie Lauzéa, le métier de pêcheur ou encore la visite guidée du centre historique de Fort-de-France.

Chaque saison de L’Œil du doc dévoile ainsi son lot de personnalités qui, au contact de la caméra, émergent, émeuvent et interpellent nos certitudes d’adultes cuirassés et omniscients.

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« La Ballade des planches », tout en légèreté et en plaisir partagé

Rire du théâtre au théâtre.

— Par Roland Sabra —

Le théâtre est le lieu de l’humour. Des objets incongrus, des accessoires inattendus, peuvent sortir des coulisses, tomber des cintres, surgir des trappes. Le public le sait. Il vient pour être surpris. Il se met en condition de l’être. Tout comme l’acteur se prépare dans la loge à son entrée en scène le public se prépare à recevoir le spectacle. « Soyez les ingénieux chimistes de nos métamorphoses, c’est vous qui mettez la couronne sur la tête de nos rois » (Shakespeare). L’humour porte presque toujours sur un ailleurs du théâtre, transporté, transposé pour la scène. Jean-Paul Alègre lui s’intéresse, dans la Ballade des planches, aux situations comiques générées par le travail d’une troupe de théâtre. Une comédienne attend vainement la réplique d’une remplaçante qui de mots en maux dérive du côté de l’absurde. Trois exploratrices découvrent figés dans une éternité irradiée un théâtre, sa régie et ses spectateurs. Un commercial propose de filmer, avec des inserts publicitaires, la mise en scène du suicide d’un désespéré. Lors d’une répétition des comédiens se perdent dans la complexité, puis dans la confusion des propos abscons d’un auteur.

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Théâtre : restitution de travaux d’ateliers

Mercredi 12 juin 2019 à 17h au C.G.O.S.H. Pointe Faula Le Vauclin

Jacques-Olivier Ensfelder développe depuis 3 ans une approche du théâtre pour la ville du Vauclin. Il a débuté son premier atelier dans cette ville avec 6 élèves aujourd’hui l’activité regroupe trois sections : enfants, adolescents, adultes avec plus de 60 élèves. La volonté politique et culturelle de la municipalité du Vauclin est de rendre accessible la musique la danse, le théâtre à une population qui n’en  peut-être pas les moyens ; aussi les cotisations mensuelles sont relativement basses.

Cette année le travail s’est organisé autour de thèmes contemporains : c’est-à-dire le transhumanisme avec la section enfants, la pièce s’appelle « Théo tomate » un enfant qui construit des robots car il n’a pas de copain. Avec la section des adolescents c’est autour d’une pièce qui s’intitule « Addict aux clic » sur le rapport à l’émergence du virtuel ordinateur portable smartphone tablette et la place de l’homme dans ce monde virtuel. Et avec la section élèves comédiens adultes C’est du thème de l’artiste kleenex et le regard porté autour des émissions comme « The Voice qui a été abordé.

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Certe / Amour(s)*

Dimanche 9 juin 2019 à 19h au Garage Popular à Fort-de-France

Le Martinique Comedy Club présente Amour(s) le one man show de Certea.

Garage Popular 121 rue Lamartine FdF

« Pourquoi ma mère dit que l’amour c’était mieux avant ? »

-« Pourquoi l’expression « se poser », elle donne pas du tout envie de se poser ? »
-« Pourquoi on dit que l’amour dure 3 ans ? »

Après Story Teller, je reviens avec un nouveau spectacle que j’ai écrit suite à une rupture amoureuse, au début, je voulais l’appeler « Inchallah, tu retrouves jamais de mec » mais c’était pas trop long pour l’affiche.

Alors j’ai opté pour Amour(s)*, dans ce spectacle on va rire de l’amour, voir la notion passée et moderne du couple, de la passion, des fantasmes, de la communication, de la fidélité, du Titanic etc… Bref vous allez rire mais aussi apprendre des choses parce que oui j’ai fait plein des recherches scientifiques que j’ai transformées en blagues.

Honnêtement, le spectacle est drôle seulement dans 3 cas : si vous êtes en couple, célibataire ou dans un espace-temps flou entre les deux.

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Un mercredi solidaire et convivial au pavillon Bougenot

— par Janine Bailly —

Ce mercredi 5 juin, le Pavillon Bougenot qui abrite à l’étage « L’Espace Lecture-Écriture Pour Déficients Visuels », accueillait en son rez-de-chaussée, sous l’aile de la responsable Nadine Léopoldie et sous l’égide de la Bibliothèque Schœlcher, un public nombreux désireux de partager le bel hommage rendu, en ce mois qui verra la Fête de la Musique, à Maurice et Thierry Jallier : père et fils, promoteurs et défenseurs du patrimoine musical et artistique martiniquais.

Si ces réunions régulières sont toujours des moments exceptionnels de convivialité et de partage, celle d’aujourd’hui se révéla particulièrement émouvante, Thierry étant présent et représentant aussi son père Maurice, absent en raison de son grand âge et de sa santé. Tous deux déficients visuels, ils prouvent par leur engagement sans failles, leur créativité, leur solidarité agissante, que « perdre la vue n’est pas perdre la vie, sans la vue la vie n’est pas finie », que volonté, courage et désir d’avenir peuvent guider nos pas, qui que nous soyons et quelles que soient nos difficultés. À la jolie question d’un adolescent présent dans la salle « Êtes-vous heureux ? 

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