Catégorie : Arts de la scène

RCM 2019 au jour le jour : 27/28/29/30 mars 2019

Samedi 30 mars 2019 Madiana — 13h 30 —
Spider Man: New Generation
Genre : Animation,Hors compétition,Jeune public

Samedi 30 mars 2019 Salle Aimé Césaire à partir de 19h
Soirée de clôture RCM 2019
Genre : Salle Aimé césaire, Tropiques Atrium –

Samedi 30 mars 2019 Salle Aimé Césaire — 19h —
Ruben Blades is not my name
Genre : Caraïbes,Documentaire, SalleAimé Césaire

Samedi 30 mars 2019 Madiana — 20h 30 —
Ma vie avec John F Donovan
Genre : Hors compétition, International, Long métrage
Synopsis :
Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives.

Samedi 30 mars 2019 Madiana — 22h —
The spy gone north
Genre : Hors compétition, International,Long métrage
Synopsis :
Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti.

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RCM 2019 – « Les oiseaux de passage »

— Par Selim Lander —

Agréable surprise, ce film mexicano-colombien de Ciro Guerra et Cristina Gallego en cinémascope est projeté sur un écran incurvé, autant dire qu’on en a plein les yeux, du moins au début car on oublie la technique assez vite, les réalisateurs des oiseaux de passage ne s’en servant guère. Il reste que bien maniée elle peut à notre avis remplacer avantageusement la 3D et qu’il est dommage que l’on ne voit pas davantage de films réalisés ainsi.

Les oiseaux de passage sont une sorte de thriller en pays indien (d’Amérique du Sud) avec revolvers et 4×4 en veux-tu en voilà et moult gros plans sur les visages menaçants ou inquiets des principaux personnages : au pays de la marijuana, la vie humaine ne vaut pas grand-chose en effet. Le film, qui couvre les dernières décennies du XXe siècle, raconte les conséquences de l’introduction du business de la drogue dans les communautés indiennes. Difficile pour un spectateur comme nous, qui n’est pas un connaisseur des problématiques de l’Amérique Latine, de juger de la fidélité du film par rapport à la réalité.

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« Demain je pars pour Tlemcen », proposé par Karine Bénac-Giroux

Le 28 mars à 18 h. Amphi Michel Louis, Campus de Schœlcher

NOTE D’INTENTION

Un père algérien naturalisé français veut renvoyer sa fille, Soraya, qui va passer le bac en Martinique, à Tlemcen, sa ville natale, pour la marier. Le fils, Renaud, est un « homme sans histoire(s) », jusqu’au jour où… Les lieux communs rencontrent l’imaginaire d’une génération née dans l’Hexagone/en Martinique et sans lien avec ce pays d’origine devenu objet de fantaisie et motif de rêveries.

En partie inspirée de l’histoire de l’autrice, la pièce est ici adaptée et jouée par les étudiants-comédiens-chanteurs martiniquais ou vivant en Martinique. Elle fait se superposer, par un « détour » évoquant celui de Fanon théorisé par Glissant, le contexte martiniquais et celui des Maghrébins « assimilés », histoire coloniale de l’Algérie et héritage colonial d’une ancienne colonie esclavagiste.

Comment porter l’héritage d’un nom oblitéré ? Celui de la langue du dominé ? Comment déjouer l’écheveau de la filiation ? Comment parvenir à se réconcilier – ou pas – avec elle, entre assimilation imposée ou désirée, francisation du nom, origines revendiquées ou fantasmées et rêves d’autonomie et de création de soi ?

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« Choisir de vivre » de Mathide Daudet, dans une m.e.s. de Frank Berthier

Un cri déchirant et bouleversant

— Par Roland Sabra —

« Demain… je… serai une femme. Dans 10 heures 48 minutes et 35 secondes je serai celle que j’ai toujours voulu être. » Dans un hôpital de Bangkok elle attend une opération qui sera une ré-assignation sexuelle. Ainsi commence l’adaptation théâtrale de « Choisir de vivre » réalisée par Mathilde Daudet et Franck Berthier. Le livre dont est issue la pièce porte le même titre. Publié en 2016 il a connu un vrai succès de librairie. Mathilde n’a pas toujours été Mathilde. Elle a été Jean-Pierre Daudet, arrière-petit-fils d’Alphonse, l’auteur des Lettres de mon moulin, fils de Léon, militant de l’Action française et elle a vécu 50 ans dans un corps qui ne correspondait pas à ce qu’elle était. On lira dans Libération le superbe article de Catherine Mallaval consacrée à la biographie romancée de Mathilde Daudet dont le titre est un joli clin d’œil à Jacques Brel : Mathilde est devenue. Il ne manque que la musique.

Il a cinq ans, sur un fil à linge, flotte une combinaison en soi beige.

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« Choisir de vivre » : le dur chemin vers soi-même

— Par Janine Bailly —

Le rideau s’ouvre, l’actrice nous donne le dos, vêtue d’une simple nuisette bleue, comme crucifiée au demi-mur blanc qui partage le plateau. Comme attachée sur l’ombre d’une croix. Le ton est d’emblée donné, c’est un chemin bordé d’épines qu’il va falloir suivre. Au bout duquel, si on ne trouve pas « un jardin de roses », on pourra se satisfaire « d’un jardin de géraniums ». Un chemin corporel et spirituel en même temps. Dans Nathalie Mann, on verra et entendra, pour dire la vie de celle qui a acquis si chèrement sa nouvelle identité, ce couple infernal Thierry/Mathilde qui pendant plus de cinquante années a déchiré l’âme et faussé l’être au monde de Thierry Daudet. Lui donnant le sentiment de n’être pas lui-même, mais seulement ce que la société, ce que la famille, ce que l’église — n’a-t-on pas un jour conduit le garçon à l’exorciste de Notre-Dame ? — avaient « gravé sur sa carte-mère ». Lui laissant l’impression de n’avoir vécu qu’en déséquilibre, « sur la crête ».

Ce monologue lourd à porter sans doute, on ne peut le jouer et l’adresser à une salle peu habituée à ce que sur la scène ce sujet responsable de tant de vaines controverses soit abordé, qu’après l’avoir mûri en soi, l’avoir somme toute digéré, et se montrer capable de le restituer avec conviction, sans fausse pudeur mais aussi sans inutile exhibitionnisme.

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RCM 2019 au jour le jour : 26 mars 2019

– Dimanche 24 mars 2019 – 10h – Madiana

Okko et les fantômes

Madiana Genre:Animation, Hors compétition, Jeune public, Long métrage, Madiana

Dimanche 24 mars 2019 – 14h – Madiana

Silent voice

Genre: Animation, Hors compétition, Jeûne public, Madiana

Dimanche 24 mars 2019 – 16h – Frantz Fanon

Sélection courts-métrages Animation

Genre: Animation, Court-métrage, Hors compétition, Salle Frantz Fanon, Tropiques Atrium

 

Dimanche 24 mars 2019 – 16h30 – Madiana

UNTI, les origines

Genre : Documentaire, Madiana

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RCM 2019 – « I Philip », « Have a Nice Day »

— Par Selim Lander —

Les Martiniquais se rendent-ils suffisamment compte de la chance qu’ils ont de pouvoir, grâce aux Rencontres Cinémas Martinique, visionner autant de films, rencontrer autant de professionnels du cinéma ? Une centaine de films sont programmés lors de la présente édition ! De quoi satisfaire tous les âges et tous les goûts.

Fasse au Ciel que les RCM donnent aux jeunes classes l’envie de découvrir d’autres œuvres que les blockbusters débiles vers lesquels ils se précipitent spontanément. Culture de masse / culture élitiste ? Les enseignants constatent avec effarement que le fossé, loin de se combler, est plus profond que jamais. Les déclarations des ministres n’y changeront rien : l’école n’est pas de force pour contrebalancer les médias de masse. Raison de plus pour espérer des RCM – puisque des projections scolaires sont au programme – qu’elles fassent bouger les lignes.

I, Philip : réalité virtuelle

Pour la première fois cette année, une section est consacrée à la réalité virtuelle (VR) avec 6 œuvres au programme (visibles à travers un masque). Bonne pioche : le court métrage I, Philip de Pierre Sandrowicz, film français même si ni le titre, ni la langue qui y est parlée (l’anglais dans les deux cas), ni le nom du réalisateur ne le laissent deviner.

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« Compartiment fumeuses » : Où les bonnes intentions ne suffisent pas.

— par Janine Bailly —

Déception pour moi que ce spectacle, dont j’espérais beaucoup, en raison des thèmes qu’il aborde, des critiques louangeuses qui suivirent sa présentation au Studio Hébertot dirigé par Sylvia Roux elle-même, du renom aussi de Bérengère Dautun qui à la Comédie Française fit une longue et belle carrière… Les deux autres comédiennes, j’avoue humblement n’avoir pas eu par avant l’occasion de les connaître sur scène.

La pièce a pour mérite de parler des femmes dans un contexte particulier, celui d’une cellule de prison. De deux femmes si dissemblables, et pourtant traitées d’égale façon par les hommes ; violentées toutes deux par une société aveugle, dont les yeux commencent seulement à se dessiller, et qui trop souvent encore campe sur ses positions ! Un choix qui permet de croiser différentes problématiques, certaines étant plus particulièrement dans l’air du temps, d’autres s’avérant plus intemporelles.

Il nous sera parlé des violences faites aux femmes donc, violences faites à l’extérieur dans ce « dehors » désormais  interdit, violences faites autant à l’intérieur entre les quatre murs gris d’une cellule, dont le « cinquième» serait cette matonne  contre qui se fracasseraient les vagues de la révolte.

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« Compartiment fumeuses » et « Choisir de vivre »

— Par Selim Lander —

Compartiment fumeuses : 100% féminine

Une pièce de Joëlle Fossier, M.E.S. Anne Bouvier, avec Bérengère Dautun, Sylvia Roux et Nathalie Mann.

Les indications précédentes indiquent déjà que nous sommes en présence d’une pièce à 100% par les femmes : écrite par une femme, mise en scène par une autre femme et interprétée par trois comédiennes. Compartiment fumeuses – qui se déroule en outre dans une prison de femmes – est-elle aussi une pièce pour les femmes ? Un homme que la pièce ennuie est en droit de se poser la question : peut-être n’a-t-il tout simplement pas la sensibilité requise, qu’elle soit innée ou acquise – ne prenons pas partie ici pour ou contre la théorie des genres – pour apprécier à sa juste valeur les subtilités de l’histoire qui lui est contée.

D’un rapide sondage, il s’avère que la déception produite par Compartiment fumeuses dépasse les différences de genre. Pour ma part, j’incriminerai en premier un texte qui ne quitte jamais le premier degré. Les deux personnages principaux, présents de bout en bout sur le plateau sont deux prisonnières partageant la même cellule : l’une, Blandine, après quelques minauderies, avoue qu’elle est inculpée du meurtre sur son père non sans préciser aussitôt qu’elle a droit à toutes les circonstances atténuantes, puisque ce dernier n’a cessé de la violer depuis l’âge de huit ans.

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 « Le dernier boléro » de Iliana Prieto Jimenez et Christina Rebril Pradas, m.e.s. de Ricardo Miranda

Samedi 30 mars 2019 à 19 H 00 au CDST de St-Pierre

— Dossier de presse—

Le dernier boléro est une comédie tendre avec un fond de nostalgie. C’est une pièce en un acte, écrite à quatre mains par des écrivaines cubaines dans les années 90. Elle raconte les retrouvailles d’une mère, Sofia, partie précipitamment à Miami, et sa fille, Beatriz, restée seule sur l’île. Ces deux femmes ont forgé, de part et d’autre de la mer, deux regards de la vie et de l’amour qui s’opposent.

L’histoire évoque des thèmes qui nous sont proches en Martinique, comme l’insularité, l’exil, la séparation.

Lire : « Le dernier boléro », vu par Ricardo Miranda : du particulier à l’universel— par Janine Bailly —

Cette œuvre gaie et attachante soulève avec toute la verve cubaine l’impact de la grande Histoire et de la politique sur la petite histoire et la vie de famille.

Sofia et Beatriz vous entraîneront avec subtilité et humour sur les chemins du rire et des larmes.

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Y a-t-il deux Cubas ou un seul? Il semble qu’il y en a deux.

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« Grâce à Dieu » de François Ozon

À Madiana avec des horaires particuliers

Avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud
Genre Drame
Nationalités Français, Belge
De François Ozon
Genre Drame (2h 17min)
Nationalités Français, Belge

Synopsis :
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi.
Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.

Lundi 25 mars :14h & 19h
Mardi 26 mars : 14h & 19h
Mercredi 27 mars : 11h
Jeudi 28 mars :13h & 21h 30

La presse en parle :

Bande à part par Pierre Charpilloz
A travers un fait d’actualité, François Ozon signe à la fois un grand film politique, incitant à de grands questionnements de société, et un portrait très juste d’hommes fragiles mais jamais faibles.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
François Ozon démontre de film en film qu’il est un des meilleurs cinéastes français par son art de s’emparer d’un sujet dont il est souvent l’auteur.

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« Compartiment fumeuses »: la vraisemblance en question…

— Par Roland Sabra —

« La violence faite aux femmes » telle est la thématique affichée et revendiquée par l’autrice et la metteuse en scène de « Compartiment fumeuses »« . On ne peut que saluer une telle position. Saluer et approuver. A en croire la composition sexuée ou genrée de la salle lors de la première à Fort-de-France ce « on » était très majoritairement féminin. À croire que la violence faite aux femmes ne concernent pas les hommes de Martinique, à moins que ce ne soit l’inverse qu’elle les concerne peut-être un peu plus qu’ailleurs et que la voir dénoncer une fois de plus, ne serait-ce que sur une scène de théâtre, les renvoie à une réalité, je n’oserai dire une pratique, par trop connue dans notre belle île. J’appelle à témoignage l’UFM et Culture Egalité.

Comment s’articule l’histoire qui nous est contée ? Seule dans sa cellule, Suzanne (Sylvia Roux), une jeune femme de nombreuses fois récidiviste purge une énième condamnation. Habituée des lieux, des us et des coutumes, elle a su construire un rapport de force avec les autres détenues et la gardienne en chef qu’elle tient à distance.

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« Nouveaux Regards Film Festival  2019»,

Quand les femmes font leur cinéma en Guadeloupe

—Par Scarlett Jesus —
Décembre vient de faire la démonstration, avec le Prix Nobel alternatif attribué à Maryse Condé, qu’en Guadeloupe la femme peut désormais investir le champ littéraire et y occuper une place de premier rang.
Dans le domaine cinématographique, les femmes sont tout aussi combattantes en Guadeloupe, et plus particulièrement dans celui de l’organisation de festivals de cinéma. En témoigne le FEMI, créé en 1996 à l’initiative d’une association « Images et cultures du monde » par deux femmes, et dont on a pu voir la 24éme édition en 2018. En témoigne aussi le « Terra Festival », festival de films documentaires sur l’environnement et le développement durable, qu’une équipe féminine porte courageusement à bout de bras et qui fêtera prochainement sa 15ème édition. Deux autres festivals ont, ont vu plus récemment le jour, une fois de plus à l’initiative de femmes. Ce fut, en octobre dernier avec « Mondes en vues », la 3ème édition du Festival des Droits de l’Homme (FIFDH) consacré à des documentaires. Enfin, en ce mois de mars symboliquement consacré à la femme, vient de se dérouler sur 5 jours, du 13 au 17 mars, le festival « Nouveaux regard », lui aussi à sa 3ème édition.

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Rencontres Cinémas Martinique 2019

Du 22 au 30 mars 2019

 —  Par Steve Zébina Responsable RCM 2019, Tropiques Atrium Scène nationale —

Dès ses premiers pas, le 7e Art présentait des œuvres d’animation qui avaient déjà pour enjeu principal de représenter le réel. Elles ont, avec une constante ingéniosité, fait appel à une variété de techniques et de dispositifs. Il est pourtant impossible de les enfermer dans une catégorie en tant que telle : tantôt réduites à ces techniques, tantôt assimilées à un genre. Cette difficulté nous oblige constamment à repenser notre rapport au 7e Art. On peut d’ailleurs noter que le prestigieux Centre National de la Cinématographie est aussi celui de l’Image Animée.

Télécharger le programme

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Compartiments fumeuses & Choisir de vivre

20 & 21 puis 22 &23 mars 2019 à 19 h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel —L’enfermement libère des émotions les plus cruelles, mais également très tendres. Au tréfonds de l’aberration carcérale, deux femmes que tout oppose, hors le cœur, les bons sentiments et l’espoir, détruites par leur passé, vont s’apprivoiser et retrouver leur humanité par ce besoin primordial d’aimer.

Joëlle Fossier le dit d’entrée de jeu :  Compartiment fumeuses est une pièce dédiée à toutes les femmes qui résistent , s’affranchissent , espèrent briser leurs chaînes et gagnent leur
liberté. La mise en scène colle au texte et crée l’ambiance « sans lacune ni intervalle. »  C’est un fait de société qui va droit au but , l’idée se dégage d’emblée. On regarde, on a compris. La violence faite aux femmes  dit son expression en des termes froids et durs qui peuvent blesser la conscience du genre humain. Deux femmes obligées de partager la même cellule, l’une en attente de son procès, l’autre purge sa peine. son père la violait elle la tué .Une pièce qui révèle un amour non charnel entre deux femmes de conditions différentes.

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« Ouvrir la voix », de Amandine Gay

Samedi 16 mars à 17h 30 au T.O.M. à FdF

— Culture Égalité —

Le Collectif 8 mars Martinique, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, a le plaisir de vous inviter à une soirée spéciale pour libérer la parole des filles et des femmes de la Martinique. Nous organisons la projection du documentaire Ouvrir la Voix, samedi 16 mars au Théâtre Otonom Mawon à la Croix Mission à Fort de France de 17h30 à 20h30. La projection sera suivie de discussions pour raconter à notre tour nos vécus de femmes à la Martinique. Entrée libre, gratuite et sans inscription. Renseignements au 06 96 53 51 16.

Le documentaire filme, sans voix off, 24 femmes noires issues de l’histoire coloniale européenne en Afrique et aux Antilles. Il traite de leur expérience de la différence en tant que femme noire et des clichés qui leur sont associés en tant que « femme » et « noire » dans une optique à l’intersection des différentes discriminations.

« Les intervenantes sont avant tout des personnes que je connaissais : des femmes issues du monde artistique, des femmes avec qui j’ai étudié, des amies d’amies.

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« Choisir de vivre » de Mathilde Daudet

22 & 23 mars 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Tiré du livre Choisir de vivre de Mathilde Daudet
Edition Carnets nord
Mise en scène Franck Berthier
Adaptation pour la scène Mathilde Daudet et Franck Berthier
Avec Nathalie Mann
Lumières Alexandre Dujardin
Décor Vincent Blot

La pièce
C’est l’histoire de deux êtres, un frère et une soeur, un homme et une femme, fratrie siamoise et inséparable.
C’est l’histoire de leurs vies. Ce qui les sépare et ce qui les unit.
C’est l’histoire des rôles qu’ils ont interprétés, forcés d’exister dans la norme tout en suivant les règles sacrées.

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Compartiment fumeuses

20 & 21 mars 2019 à 19 h 30 au T.A.C.

Compartiment fumeuses
de Joëlle Fossier
Mise en scène Anne Bouvier
Assistant metteur en scène Pierre Hélie
Compositeur Stéphane Corbin
Avec Bérengère Dautun, Sylvia Roux, Nathalie Mann,
Equipe artistique Anne Bouvier et Joëlle Fossier
Scénographie Georges Vauraz

La violence faite aux femmes est plus que jamais, hélas, une grande cause nationale. Combien de tragédies secrètes ? De bleus à l’âme ? De dommages intériorisés ? Combien de femmes battues, violées, maltraitées ? Combien meurent, de par le monde, sous les coups de leurs conjoints ?
Une prison : cellules minuscules où viennent s’échouer des femmes meurtries.
Hasard ? Destin ?
Suzanne, la rebelle, fait régner l’ordre « chez elle », jusqu’au jour où, contrainte et forcée, elle accueille Blandine de Neuville. Entre ces deux femmes que rien socialement n’aurait dû rapprocher, éclôt une histoire d’amour sous l’oeil jaloux de la troisième, la surveillante.
L’histoire de Blandine de Neuville est une histoire humaine, universelle. Un authentique témoignage d’espérance : « L’amour » dans lequel elle est plongée, a valeur de révélation. Au travers de cet amour, j’ai cherché l’émerveillement.

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Les Buv’Art et Simone Veil :  une proposition de choix pour un 8 mars !

— Par Janine Bailly —

Simone Veil, ministre de la Santé, icône en 1974 de la lutte pour la dépénalisation de l’avortement, ne se revendiquait pas du mouvement féministe, mais prouvait plutôt que l’on peut être féministe sans être militante. Si la loi promulguée alors permettait « l’avortement après une autorisation d’un expert et une autorisation obligatoire des parents pour les mineures », elle parut à certains, parce qu’assortie de ces restrictions, insuffisante. La loi IVG, telle que présentée, instaurait l’avortement comme « une solution ultime, d’urgence, loin de la libération du corps des femmes ». (Rokhaya Diallo, journaliste). Il n’en reste pas moins que Simone Veil, par son combat acharné au sein de cet antre de fauves qu’était — que reste encore ? — l’Assemblée Nationale, a fait progresser considérablement la condition des femmes, à une époque où il devenait urgent de faire cesser le drame des avortements clandestins. Si l’on n’est plus aujourd’hui condamnée en raison d’un engagement féministe, à l’exemple d’Olympe de Gouges, guillotinée en 1793 pour avoir rédigé le pastiche dénommé « Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne », si Simone Veil est aujourd’hui entrée au Panthéon, il n’en demeure pas moins vrai que dans ce domaine, et comme on a pu le constater récemment, beaucoup reste encore à faire…

C’est pourquoi, alors que “le premier prix Simone-Veil pour l’égalité hommes-femmes” vient d’être remis à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou, militante dans son pays contre les violences faites aux femmes, viols ou mariages forcés, il était judicieux de voir la troupe des Buv’Art reprendre ce 8 mars, sur la scène du Théâtre Aimé Césaire, la pièce d’actualité « Et pendant ce temps Simone Veille ».

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Rolex, Astrid-Maria & Chriss-Morgane Ravaud

Jeudi 14 mars 2019 à 20h – Tropiques-Atrium

Filiaccord
Pourquoi se réunit-on pour faire de la musique ?

Au-delà du plaisir et du partage qu’elle nous apporte, la musique nous unit et nous enrichit.
Quoi de mieux pour cela que de bien se connaître ?

Les Ravaud : Rolex, Astrid-Maria, Chriss-Morgane, père et filles, références de la musique classique en Martinique et qui ont partagé la scène avec des musiciens de renom (Paquito D’Rivera, Désiré N’Kaoua, Olga Valiente…), accorderont leurs individualités pour vous faire découvrir et partager leur passion.

Une famille soudée qui tente de transcender ses émotions, pour mettre au service de la musique, son niveau d’exigence et sa sensibilité.

Au programme : musique écrite, de l’époque Baroque à nos jours et des œuvres en solo,
duo et trio, transposées ou originelles.

Piano : Rolex Ravaud
Flûte traversière : Astrid-Maria Ravaud
Violon Alto : Chriss-Morgane Ravaud
© crédit photo : Agnès Brézéphin-Coulmin

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« Et pendant ce temps Simone veille » par les Buv’Art

— Par Selim Lander —

Salle comble au théâtre municipal, à l’occasion de la Journée de la femme, pour la reprise de cette pièce qui avait déjà connu un grand succès l’année dernière en Martinique. Toujours emmenées par Marie Alba, les comédiennes nous rappellent dans la bonne humeur les principales étapes des luttes des femmes et des avancées du féminisme depuis l’obtention du droit de vote en 1946. Elles sont trois représentatives respectivement du milieu populaire, de la classe moyenne et de la classe supérieure. Trois comédiennes qui incarneront chacune successivement trois générations de femmes prises en 1970, 1990 et 2010. Trois plus une, laquelle, depuis son pupitre, apportera les précisions historiques indispensables (chiffes, dates, lois). Sait-on par exemple que les femmes n’ont été légalement autorisées à porter le pantalon qu’en 2013 ? Encore s’agit-il d’un sujet bénin pour lequel les mœurs avaient depuis longtemps précédé le droit. Mais ce n’est pas toujours le cas, loin de là : jusqu’à l’adoption de la loi Veil légalisant l’avortement, combien de femmes se sont trouvées assumer une maternité non désirée à moins de se remettre entre les mains d’une « faiseuse d’ange » clandestine avec l’angoisse de n’en pas sortir vivantes ?

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Funan : Cambodge, avril 1975

Carnet de route du Cambodge

Funan retrace le parcours de Chou, une jeune cambodgienne séparée de son fils Sovanh dès les premiers jours de la révolution khmère rouge de 1975.

Comme tant d’autres, Chou sera déportée, contrainte aux travaux forcés.
Un à un, les siens lui seront arrachés. Elle connaîtra l’injustice, le désarroi et l’impuissance. Elle devra affronter la faim, la peur… la mort. Femme, mère et épouse, Chou va devoir trouver la force d’exister, de décider et de survivre. Pour résister à l’atroce quotidien imposé par les Khmers rouges, elle devra se faire violence et apprendre à s’imposer.

Le couple qu’elle forme avec son époux Khuon prendra alors une toute autre dimension. Dans la souffrance et l’adversité, ils vont se déchirer, se redécouvrir, s’aimer et apprendre à lutter. Ensemble.
Pour retrouver ce fils que le régime lui a arraché, Chou va devenir une femme nouvelle. Forte et déterminée, elle va se révéler. Aux autres, mais aussi à elle-même. Malgré le manque, l’impuissance, elle n’abandonnera pas. Parce que là-bas, quelque part, Sovanh a besoin d’elle.

« Funan c’est l’histoire d’une famille.

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« Et pendant ce temps, Simone veille ! » le 8 mars au TAC

Auteures : TrinidadCorinne BerronBonbonHélène SerresVanina Sicurani

 Un spectacle désopilant sur l’histoire des droits de la femme

Un spectacle qui raconte avec humour l’évolution de la condition féminine en France, des années 50 à nos jours, au travers de trois lignées de femmes sous le regard historico-comique de Simone qui veille. 

 De scènes de la vie quotidienne en parodies de chansons, une autre façon de parler des femmes. 

Mi revue, mi comédie, le spectacle est amusant, son grand mérite étant de ne se prendre jamais au sérieux.

Le tour de force de ce spectacle est de faire à la fois rire et réfléchir sur un sujet – la condition de la femme.

Pas de militantisme agressif mais un spectacle hilarant qui rappelle que l’émancipation a été un combat. Comme l’histoire de la femme est aussi une affaire d’hommes, ces derniers y trouveront aussi bien du plaisir !

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Difé Kako : danse traditionnelle, danse actuelle

— Par Selim Lander —

Après un prologue qui faisait appel à quatre élèves d’une école de danse – si nous avons bien compris – et sur lequel il vaut mieux jeter un voile pudique, les danseurs de Difé Kako sont entrés en scène, sept vrais danseurs, plus cinq musiciens-animateurs capables également de bouger avec les danseurs tout de blanc vêtus, pour une pièce intitulée Cercle égal – demi-cercle – au carré, laquelle comme le nom l’indique, fera appel aux danses traditionnelles antillaises issues du quadrille métropolitain, soit notre haute taille martiniquaise (autrement appelée boulangère en Guyane et, plus simplement, quadrille en Guadeloupe). Il s’agit pourtant bien dans cette pièce de danse contemporaine, même si elle est inspirée, innervée, instillée par des réminiscences du quadrille à l’Antillaise. La troupe, guadeloupéenne, mêle des danseurs noirs et blancs, une configuration dont les compagnies martiniquaises devrait s’inspirer, tant le mélange des cultures et des manières d’aborder l’art chorégraphique se révèle, ici, fécond.

On ne sait pas si la pièce dessine vraiment – comme indiqué dans la présentation écrite – « la possibilité d’un ‘Tout-monde’ fécond et jubilatoire ».

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Quatre histoires, quatre comédiens, quatre monologues

Une autre histoire ou le malentendu de Julius-Amédée Laou

— Par Selim Lander —

Avouons notre désarroi face à cette pièce de Julius-Amédée Laou, auteur chevronné à en croire le programme de Tropiques-Atrium. Un thème qui ne peut que susciter l’empathie, une construction originale, des comédiens aguerris : toutes les conditions du succès sont a priori réunies. Il faut croire qu’une mauvaise fée jalouse a soufflé sur ce spectacle car il nous a paru surtout ennuyeux. Le texte, certes, aborde un sujet essentiel, celui de la conquête des Amériques, de la traite et de l’esclavage, mais nous avons quand même le droit de remarquer à cet égard que, à force de lui faire boire la même eau, le public martiniquais finit par n’avoir plus soif. S’il n’est pas faux de le considérer a priori réceptif lorsqu’on lui présente une histoire qui fut celle de ses ancêtres pas si lointains, il vient quand même un moment où il a envie d’autre chose. Ou alors le texte et la mise en scène doivent être suffisamment puissants pour faire passer ce qu’il a déjà si souvent entendu.

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