Catégorie : Arts de la scène

« Le vol des oies sauvages » par L’autre bord Compagnie

23-24-25 mai 19h30 au T.A.C. 

Après les succès de Jeux de Massacre (2018), Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant (2017) et La Réunification des deux Corées (2016), les ateliers amateurs de l’Autre Bord se confrontent pour la première fois à l’écriture de plateau.
Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 19 comédiens amateurs et les deux professionnels qui les encadrent.
Cette création est fondée sur un travail mêlant recherches documentaires, improvisation et écriture.
23-24-25 mai 19h30 : Théâtre A. Césaire
● 8-9 juin Centre André Aliker (Sainte Thérèse) à confirmer

Deux premières scènes racontent le choc provoqué par la rencontre inattendue et violente de deux mondes que tout sépare. En quoi l’arrivée de ceux qui ont quitté leur pays interroge ce que nous sommes ou ce que nous croyons être ?
La dernière histoire raconte le déracinement d’un jeune garçon forcé de suivre ses parents et de quitter son pays natal.

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« Zanmi », un court métrage de Nadia Charléry à diffuser largement

Belle et sympathique soirée LGBT, après la première du film, le 17 mai

— Par Roland Sabra —

« Zanmi » le court métrage de Nadia Charléry est une réussite. Projeté à Tropiques-Atrium le 17 mai dans le cadre de la journée de lutte internationale contre l’homophobie, il a fait salle comble et n’a pu accueillir tout le monde. D’autres projections sont heureusement prévues. Tourné avec peu de moyens, mais avec une détermination sans faille, le film mobilise des comédiens antillais pour défendre le droit à la différence. Autour de la table du repas qui réunit une douzaine d’amis s’organise un jeu de la vérité. Un convive énonce une affirmation, par exemple je n’ai jamais bu de pastis, et celles et ceux qui sont dans le même cas s’abstiennent de boire tandis que les autres sont tenus de vider leur verre. Ou l’inverse peu importe. Très vite le jeu s’engage sur des thématiques amoureuses et sexuelles, d’autant plus que l’ordonnateur du repas titille un couple de garçons en voulant savoir lequel des deux « fait la femme ». Il lui est répondu qu’il n’aura qu’à participer aux prochains ébats pour savoir.

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« Abeilles » : de la désaffiliation

Si le centre est stable, alors la famille est soudée.

Ngugi wa Thiong`o

— Par Roland Sabra —

Père et fils au bord de la falaise. Ils y sont depuis longtemps. Bien avant que la pièce commence. Il y a du Dédale, Icare et Thalos dans cette histoire de rivalité qui rappelle que le père règle avec son fils ce qu’il n’a pu résoudre avec son propre père. La haine vis à vis du fils peut se manifester par l’indifférence ou la jalousie. Car le père est jaloux de celui qui aura le courage, le talent, ou simplement l’occasion de prendre sa place, dans l’ordre structural des choses. Le père en l’occurrence, est d’un ailleurs indéfini mais qui se devine, d’un pays où domine la structure familiale patriarcale. Il est arrivé en France, pays dans lequel celle-ci est remise en cause. Il est au chômage. En voie de désaffiliation, comme le théorise Robert Castel, c’est-à-dire «écarté des réseaux producteur de la richesse et de la reconnaissance sociales.». Quand le père, pilier de la maisonnée, ne se lève plus le matin, traîne au lit, que reste-t-il de son autorité ?

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«Symphonie Bèlè»

Suivre la Flamme de la Liberté dans le cadre de la Célébration du 22 Mé de la ville de Fort-de-France 

19h – Départ de la Maison d’Aimé Césaire 

La ville de Fort-de-France et le SERMAC,  
vous invitent  à la Cérémonie consacrée à la Célébration de la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage qui se tiendra le Mardi 21 mai 2019 à 19h30  sous le Grand Carbet du Parc Aimé Césaire .

L’entrée se fera côté entrée Place José Marti.

«Symphonie bèlè» est l’intitulé de ce temps de commémoration au cours duquel l’Histoire Martiniquaise contemporaine se contera en musique portée par (des violons, négro-spirituals, tanbou bèlè et marimba) le tout habillé d’installations plastiques évocatrices.

En ce jour symbolique que notre ‘devenu’ nous aide à réaliser ensemble notre devenir, celui d’une société Martiniquaise forte, et extrêmement riche de sa diversité culturelle.

Soyons nombreux à Suivre la Flamme de la Liberté dans le cadre de la Célébration du 22 Mé de la ville de Fort-de-France 

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« Abeilles », de l’intime à l’universel

— par Janine Bailly —

Représentée une seule fois hélas à Tropiques-Atrium, la pièce « Abeilles » semblerait ressortir d’un théâtre de l’intime, et pourtant elle prend une résonance universelle tant elle touche à ce qui en nous reste primordial et constitutif de notre être au monde, je veux dire la famille, qu’on y soit fidèle ou qu’on s’en éloigne, ou que la vie contre notre gré nous en sépare.

Dans un décor minimaliste, ils seront quatre, quatre à se débattre, avec leurs sentiments, leur amours et leurs haines si proches, avec leurs fantômes et leurs rêves, avec les contingences matérielles aussi, auxquelles nul n’échappe, moins encore si l’on est d’un milieu modeste, que le père de famille, venu d’ailleurs, se retrouve désormais sans emploi — jamais on ne nous précisera le nom d’un pays d’origine, ce qui compte étant la notion d’exil —, que la mère doit se lever aux aurores pour un métier que l’on pressent humble et difficile, et que le fils, dans l’espoir d’échapper à la prédestination sociale, a choisi d’exercer une profession rémunératrice parce que dangereuse.

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« On t’appelle Vénus », par Chantal Loïal

Mercredi 22 mai à 17h à l’Habitation du Champ Le Prêcheur

22 mai 2019 – Performance dansée
Commémorations du Prêcheur – Martinique
Dans le cadre de la manifestation Gloryé Romain et des commémorations de l’abolition de l’esclavage en Martinique, organisées par la Ville de Saint Pierre et la commune du Prêcheur en partenariat avec CAP Nord, Chantal Loïal présentera son solo chorégraphique le 22 mai prochain au Prêcheur.
Infos pratiques :
Mercredi 22 mai à 17h à l’Habitation du Champ
Quartier Sainte Philomène, route du Prêcheur – Martinique

Lire sur Madinin’Art : « On t’appelle Vénus » : Rendre sur scène son corps à Sawtche —Par Layla Zami —

Gloryé Romain »

Place  à la 3e édition du « Gloryé Romain ». Les communes de Saint-Pierre et Prêcheur vont pour la 3e année consécutive proposer une animation commune sur l’habitation Duchamp au quartier SaintePhilomène sur la route du Prêcheur. Dès 14h, le groupe Vwa bel Danm sera en live suivi du groupe Migan. En fin de programme à 17h, ce sera la compagnie Difé Kako qui présentera « On t’appelle Vénus » avec Chantal Loïal.

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« Zanmi », court métrage de Nadia Charlery

Vendredi 17 mai 2019 à 18 h Salle Case à Vent Tropiques-Atrium

Dans le cadre de la journée mondiale des luttes contre les LGBTPHOBIES, projection en avant-première du court métrage ZANMI réalisé par la talentueuse Nadia Charlery.

Cette projection vient couronner des mois de travail, depuis les ateliers « d’écriture de scénario » en octobre dernier, jusqu’au tournage en février pour arriver devant vous ce vendredi 17 mai 2019

ATTENTION : les places étant limitées à 60 personnes, les inscriptions sont obligatoires à kap.caraibe@live.fr
Les entrées se feront sur liste.

La soirée se poursuivra au Garage Popular pour une soirée festive avec diverses animations. Ce sera l’occasion de rencontrer l’équipe de KAP

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La France doit rester la tête de pont du cinéma indépendant mondial

50 cinéastes interpellent Franck Riester dans une tribune

Dans une tribune publiée dans Le Monde, plusieurs cinéastes ont interpelé le ministre de la cutlure, Franck Riester. Ils insistent sur la rôle de la France dans le développement du cinéma.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Pedro Almodovar, Paul Verhoeven, ou encore les frères Dardenne ont interpellé le ministre de la culture, Franck Riester. Ils insistent sur la rôle de la France dans le développement du 7e art.

La France doit continuer sa mission « d’exception culturelle »

La France est reconnue pour son « exception culturelle ». Durant le mois de juillet, le ministre de la culture, Franck Riester, présentera en conseil des ministres un plan de réformes pour l’audiovisuel public. Trois volets seront à l’ordre du jour : la régulation du secteur, la refonte de la gouvernance, et le financement de la création.

Des décisions qui toucheront aussi à la question de la place des nouvelles plate-formes (Netflix, Amazon…), ainsi que celle sur les droits d’auteurs. La chronologie des médias, qui régit actuellement, pourrait bien être remise en cause. Un changement qui bouleverserait le modèle français, qui s’appuie actuellement sur les distributeurs, les diffuseurs et les chaînes de télévision.

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Le Jardin d’Alphonse,  ou la vertu des règlements de comptes !

— par Janine Bailly —

Le théâtre semble fertile en œuvres qui prennent pour lieu de confrontation la famille, qui plus est si elle se voit réunie autour de la table d’un repas. Que l’occasion en soit noces, retrouvailles ou funérailles. La troupe Courtes Lignes a judicieusement choisi, dans ce vivier, une pièce où elle peut donner libre cours à tout son savoir-faire, hérité du théâtre de boulevard. Loin de l’adaptation pour la scène du film Festen de Vinterberg, loin des arcanes subtiles d’un Jean-Luc Lagarce ou d’une Yasmina Reza, plus proche du Dîner de famille visible en ce moment au Café de la Gare, la troupe nous revient cette année de Guadeloupe avec Le Jardin d’Alphonse, comédie écrite, montée et jouée initialement à Paris par Didier Caron lui-même ; un dramaturge contemporain qui selon l’expression populaire, ne fait pas toujours dans la dentelle, encore que son opus Fausse note, vu dans l’interprétation de Tom Novembre et Christophe Malavoy, m’ait paru beaucoup plus subtil que ce Jardin d’Alphonse… jardin fleuri d’hortensias bretons, avec ou sans parfum (sic) et de surcroît représentés sans relief sur leur support…

Courtes Lignes, riche de ses neuf interprètes, les uns bien connus du public martiniquais et fort aguerris, les autres plus novices dans leur approche de la scène mais compensant cela par une belle fougue, a donc porté avec allégresse sur la scène du Théâtre Aimé Césaire cette comédie de mœurs contemporaine.

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« Le Déparleur » au Saint-Esprit le 17 mai à 19h

« Tu sais quelquefois on se demande à quoi que ça sert, tout ça, tout ce mal qu’on se donne. Et les matins qui se répètent. Putain de Dieu. Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou. D’ailleurs j’ai jamais été bien que dans des trous… ». Ainsi débute Le Déparleur. Un personnage se raconte, il est au bout du rouleau, il se remémore les principales étapes d’une vie de misères plus que de bonheurs qui l’ont conduit là où il est enfin parvenu, sur un bout de trottoir d’où il harangue les passants.

Ce « seul en scène » est un monologue adressé au public, divisé en dix brèves parties, chacune traitant d’un thème particulier, récit d’un épisode vécu ou considérations plus générales (l’alcool, les trafics de drogue, la démocratie, la révolution, la médecine, etc.), tous sujets à propos desquels le personnage « déparle », nourri par son expérience et ses lectures. Une chanson enregistrée ouvre la pièce et quelques poèmes en voix off sont insérés au fil du spectacle. Durée : une heure.

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Le Jardin d’Alphonse ou Les Vérités vraies?

— Par Roland Sabra —

La première à Fort-de-France du Jardin d’Alphonse s’est jouée le 15 mai, journée internationale de la famille. Cela ne pouvait mieux tomber. Courtes Lignes connaît bien Didier Caron dont elle a déjà monté « La monnaie de la pièce », « Un vrai bonheur ». Cette comédie, un succès populaire sur le mariage et le remariage  il l’adapte lui-même au cinéma en 2005. Un filon qu’il exploite depuis avec succès puisqu’en 2007 il  propose la suite avec Un vrai bonheur 2. Pourquoi renoncer à une affaire qui marche ? L’auteur se spécialise dans la comédie de mœurs autour des relations de voisinage ( Un pavé dans la cour) ou de travail dans une troupe de théâtre ringarde à souhait (Les Nombrils). A court d’idées il n’hésite pas à refourguer une ancienne pièce sous un nouveau titre. C’est ainsi que Le Jardin d’Alphonse, présentée ici et là comme une création de 2017 n’est en réalité que la reprise d’une pièce créée en 2005 sous l’appellation «  Les Vérités vraies ». Stratégie de marketing qui consiste à présenter sous un nouveau nom un ancien produit.

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Courtes Lignes dans le « Jardin d’Alphonse »

Par Selim Lander

Décourageant.e.s ces sacré.e.s Courtes Lignes. Pour ceux qui l’ignoreraient encore – mais qui en Martinique le pourrait, tant leur renommée y est avérée après des années de tournées triomphales ? – les Courtes Lignes sont des comédiens guadeloupéens spécialistes du Boulevard dans ce qu’il a de meilleur, celui qui fuit la vulgarité et fait rire sans oublier d’émouvoir. Décourageants pour le critique qui ne peut que rendre une fois de plus hommage au talent de cette troupe, celui qu’elle montre en l’occurrence dans le Jardin d’Alphonse de Didier Caron, un huis clos familial (même s’il se passe dans le plein-air d’un jardin) seulement troublé par un couple d’amis « hauts en couleur » (comme dit justement le programme). De cette famille, on ne verra pas l’Alphonse du titre, il en est le grand-père que l’on vient d’enterrer. Il sera donc question d’héritage mais seulement en passant. On s’intéresse plutôt aux secrets de famille, lesquels, comme il se doit au théâtre, finiront par être dévoilés. Pourquoi cette rumeur faisant d’Alphonse un accapareur des biens des juifs sous l’Occupation ? Pourquoi Magali, la petite-fille d’Alphonse est-elle ainsi sur les nerfs et semble tellement en vouloir à Jean-Claude, son père (et fils d’Alphonse) et pourquoi son frère Serge est-il lui aussi sur les nerfs au point de se montrer grossier ?

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Lady Macbeth de Mzensk

Jeudi 16 mai 2019 à 19h Madiana

Opéra de Paris-FRA Cinéma)
Réalisateur : Krzysztof Warlikowski
Acteur(s): Dmitry Ulyanov, Aušrinė Stundytė
Durée 210min
Synopsis :
Du projet initial de Chostakovitch – consacrer une trilogie aux destins tragiques de femmes russes à travers les âges – ne demeura qu’un opéra coup-de-poing : Lady Macbeth de Mzensk. S’il est l’un des puissants ressorts de l’oeuvre, l’intertexte shakespearien est ici bien amer : contrairement à Lady Macbeth, Katerina Ismailova – qui, dans la Russie profonde du XIXe siècle, tombe amoureuse d’un employé de son mari et sera finalement acculée au suicide – est moins manipulatrice que victime d’une société violente et patriarcale. Krzysztof Warlikowski libère aujourd’hui la force de subversion de cette oeuvre brûlante et scandaleuse, qui a marqué les premières années de l’Opéra Bastille.

La presse en parle :
Olyrix par Charles Arden

Warlikowski balance ses porcs : Triomphale Lady Macbeth de Mzensk à BastilleLady Macbeth du district de Mzensk, opéra créé en 1934 par Dmitri Chostakovitch, triomphe à l’Opéra national de Paris dans une nouvelle production placée par Krzysztof Warlikowski dans un abattoir.

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« Abeilles », de Gilles Granouillet, m.e.s. de Magali Léris

Jeudi 16 mai 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Au début de cette histoire, un banal déjeuner entre un père et son fils, perchés haut sur les falaises, face à la mer. On entend le bruit des abeilles qui butinent dans un creux de la roche. Le père a travaillé là avant, qu’il dit. Il allait chercher le miel par kilos pour gagner sa vie, pour nourrir ses enfants. Aujourd’hui, le père ne travaille plus et c’est son fils qui goûte à l’indépendance financière et à une certaine forme de reconnaissance sociale. Aujourd’hui, le père lui en veut parce qu’il a acheté un cadeau trop coûteux à sa soeur pour son anniversaire. Lui n’a pas les moyens. Alors il réagit, il sur-réagit et tout bascule. Une violente dispute éclate, elle ira loin : le fils disparaît.

Dans une succession de scènes ancrées dans la banalité de la vie de tous les jours, Abeilles nous entraîne dans les méandres des relations parents-adolescents. Dans l’intimité du foyer restent le père, la mère, la fille mais aussi le spectre d’un pays quitté il y a bien longtemps et d’un bonheur oublié.

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Chucho Valdés de retour 18 ans plus tard en Martinique

 Le 15 mai 2019 à 20h –  Tropiques-Atrium

Lauréat de six prix GRAMMY® et de trois prix Latin GRAMMY®, le pianiste, compositeur et arrangeur cubain Chucho Valdés est la figure la plus influente du jazz moderne afro-cubain.

Interprète protéiforme, aussi à l’aise à jouer en solo que dans de petits et grands ensembles, son dernier projet, Jazz Batá 2, est une œuvre exceptionnelle dans laquelle il revisite une idée qu’il avait explorée pour la première fois en 1972: un trio piano-jazz mettant en scène des tambours batá. du jeu de pièges conventionnel. Les batá sont les tambours sacrés en forme de sablier utilisés dans la musique rituelle de la religion yoruba, mieux connue sous le nom de Santeria. Sorti le 16 novembre 2018, Jazz Batá 2 marque les débuts de Chucho sur Mack Avenue Records.

Quelques jours plus tôt, le 13 novembre, Chucho avait reçu un prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations décerné par l’Académie latine des arts et des sciences de l’enregistrement lors d’une cérémonie qui s’est déroulée pendant la semaine du GRAMMY en latin à Las Vegas. Chucho a également été intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs latins et a reçu un prix d’excellence du DC Jazz Festival, son nom rejoignant une liste prestigieuse comprenant Kenny Barron, James Moody, Ellis Marsalis, George Wein et Dave Brubeck.

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« Sergio et Sergeï » & « Arythmie »

Sergio et Sergeï — Arythmie

— par Janine Bailly —

Les séances VO de Madiana n’ont qu’un défaut, celui de présenter un film sur une ou deux séances seulement, de sorte que si vous souffrez ces soirs-là d’un quelconque empêchement, vous vous voyez privés de projections particulièrement intéressantes… Entre les deux œuvres vues cette semaine, il était facile de faire un lien, et les programmer l’une après l’autre était une bonne idée, l’Union soviétique devenue Russie étant une de leur composantes communes.

Pour Sergio et Sergeï, Ernesto Daranas, réalisateur et scénariste cubain, s’est inspiré d’une histoire vraie, à partir de laquelle il a bâti, entre sérieux et humour de bon aloi, une fiction qui se déroule dans ces quartiers de La Havane où des immeubles délabrés, autrefois plus flamboyants, abritaient des familles extraordinairement courageuses en ces temps dits de « période spéciale ». On y vivait  en partie sur les terrasses, établissant d’une maison à l’autre des liens d’amitié et d’entraide. Le metteur en scène fait lui-même le point sur le thème traité : « C’est vrai que plusieurs radioamateurs ont contacté différentes stations spatiales et qu’un équipage soviétique a vécu la transition de l’URSS vers la Russie dans l’espace. 

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« The Dead Don’t Die »; film présenté en ouverture du Festival de Cannes 2019

Mardi 14 mai 2019 à 19h 30 V.O. Madiana

De Jim Jarmusch
Avec Bill Murray, Adam Driver, Chloë Sevigny
Genres Comédie, Epouvante-horreur
Nationalité américain

Synopsis :
Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville : THE DEAD DON’T DIE – les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville.

C’est avec la projection en Compétition du nouveau long métrage de Jim Jarmusch, The Dead Don’t Die, que s’ouvrira le 72e Festival International du Film. Mardi 14 mai, sur l’écran du Grand Théâtre Lumière, le film du réalisateur et scénariste américain sera le premier à concourir pour la Palme d’or.

La nouvelle incursion du cinéaste indépendant dans le film de genre (après Dead Man et le western, Ghost Dog et le film de samouraïs, Only Lovers Left Alive et le film de vampires) promet: « un casting à réveiller les morts ».

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L’Œil Du Doc, quatrième édition

Les élèves de l’île ont présenté le 13 mai 2019 le résultat de leur travaux réalisés dans le cadre de la quatrième édition de l’œil  du doc.

L’Œil Du Doc est une résidence d’ateliers de découverte et de réalisation de films documentaires dans plusieurs villes de Martinique.

L’Oeil Du Doc s’adresse à des classes de collèges et lycées, pour des jeunes en manque d’accessibilité à une culture audiovisuelle, en difficultés et face à une absence d’établissements culturels de type cinémathèque, ciné-clubs…
 
Il bénéficie à environ 130 collégiens et lycéens de Martinique, habitant en zone rurale ou sensible, pour certains en lycée professionnel et agricole.
 
Les ateliers proposent aux élèves d’apprendre à décoder une image et à en fabriquer une pour que, en passant de consommateur à acteur, ils deviennent des citoyens actifs et concernés par le monde dans lequel ils évoluent.
 
Le documentaire accompagne le développement de l’esprit critique et c’est un outil transversal dans lequel toutes les disciplines peuvent se retrouver.
 
Le projet est ainsi l’occasion, dans un cadre éducatif et en lien avec les professeurs, de mêler les savoirs à la croisée de plusieurs matières (histoire, géographie, français, langues, sciences…).

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« Manmzèl Julie »

Le 19 mai 2019 au Lorrain

Le Lorrain accueille la pièce de théâtre Manmzèl Julie , variation caribéenne d’après l’œuvre de Strindberg par Jean-Durosier DESRIVIÈRES le 19 mai à 16h au Centre culturel du Lorrain

Lire la critique de Madinin’Art :« Manmzèl Julie » de Durosier Desrivières, m.e.s. Deluge — Par Roland Sabra —

SYNOPSIS :
Dans un coin de la Caraibe, c’est la nuit de la Saint-Jean, la fête des innocents, qui correspond sans doute à une autre fête. La cuisine de la propriété du Vénérable Maître Auguste se transforme, au cours de cette nuit, en une scène où se déroule de multiples jeux de manipulation avec un trio infernal : Julie, jeune mulâtresse, la fille du Maître, qui s’encanaille avec ses domestiques, notamment Jean, le major d’homme nègre, très ambitieux, plus aristocrate que sa jeune maîtresse qui cherche à le séduire Christine, la cuisinière, la négresse, fiancée de Jean, qui se débat dans les mailles du mysticisme et du bovarysme ambiants, et des intrigues amoureuses entre son fiancé et Manmzèl Julie. L’alcool, la musique, la danse, les faux rires, des « mauvais airs, des esprits vaudous et des maladresses réunis, semblent créer une atmosphère propice à une tragédie qu’aucun des protagonistes ne voient venir..

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Le Molière du déshonneur, à l’unanimité du jury, revient à …

Le texte intégral de la déclaration des Gilets Jaunes et Intermittents qui ont interrompu la cérémonie des Molières ce 13 Mai :

« Mesdames messieurs, Bonsoir,
C’est avec une conviction acharnée que nous, gilets jaunes, intermittentes, intermittents, chômeuses, chômeurs, précaires, tenions à être présentes et présents ce soir, et que nous avons ainsi tout fait pour parvenir jusqu’à vous.
En effet, dans ces temps incertains, il devient de plus en plus difficile de vivre décemment de son art ou de son savoir-faire, et de bénéficier du chômage quand nous n’avons pas d’emploi. Et il y a quelques mois, notre gouvernement nous a annoncé sa volonté de faire encore quatre milliards d’euros d’économie sur notre dos, nous peignant dès lors un avenir encore plus incertain et miséreux.
C’est pour ces raisons que nous désirions viscéralement participer à cette cérémonie pour, nous aussi, décerner deux prix spéciaux. Deux Molières : un digne Molière d’honneur aux oublié·e·s de nos cérémonies officielles et un bien triste Molière de déshonneur.

D’abord notre Molière d’honneur.
Nous voudrions que celui-ci s’adresse aux très nombreuses et nombreux techniciennes, techniciens et artistes qui ne parviennent pas à bénéficier du régime de l’intermittence ou qui le perdront dans quelques mois.

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Molières 2019: le palmarès

La cérémonie qui a débuté à 20h, a été interrompue par des Gilets Jaunes et a pris du retard. La retransmission en différée a démarré à 22h45 sur France 2.

C’est Alex Vizorek, sur scène en ce moment avec Pierre et le loup, qui a été  chargé de donner du rythme et de la bonne humeur à cette soirée de remise de prix. Dans cet exercice périlleux il succèdait à Nicolas Bedos qui a officié plusieurs année avec talent, Alex Lutz et Zabou Breitman. « Je sais je n’étais pas le premier choix, je suis un peu le François Hollande de la présentation » s’est exclamé Vizorek, avant d’ajouter « une année sans Alexis Michalik, c’est comme des élections russes sans Poutine ! »  

Notre coup de coeur du festival d’Avignon 2018, La Machine de Turing de Benoit Solès est le grand gagnant de la soirée avec 4 Molières : Molière du Théâtre privé, Molière de l’auteur francophone et Molière du comédien dans un specacle de Théâtre privé pour Benoit Solès, Molière de la mise en scène pour Tristant Petitgirard. 

Déception en revanche pour un autre grand favoris.

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« Alienation(s) », au MACT’e, en avant-goût du Festival Théâtre Cap Excellence.

— Par Scralett Jesus —

Ce jeudi 9 mai, deux représentations de la pièce écrite, mise en scène et interprétée par Françoise Dô sont programmées, l’une étant destinée en matinée aux scolaires. Il revient donc à la Martinique d’annoncer l’ouverture du Festival Théâtre Cap Excellence prévue pour le lendemain. La salle est pleine. Dans le cadre de la tournée CEDAC de Tropiques-Atrium, la pièce, qui avait déjà été à l’affiche de L’Artchipel scène nationale, à Basse-Terre, le 18 novembre 2018, a été programmée conjointement le 7 mai, au Moule et le 10 mai, à Baie-Mahault.

La photo d’illustration est de Blind Larcher 

Est-ce la raison pour laquelle le jeu de la comédienne nous donne l’impression d’une certaine lassitude ? Françoise Dô consacre son énergie à une nouvelle pièce dont elle est également l’auteur(e) « A Parté ». « Aliénation(s) » est déjà, en quelque sorte, de l’histoire ancienne. A partir d’une nouvelle, intitulée « Aliénation noire », Françoise Dô, lauréate du concours d’émergence jeunes artistes « En avant la création », avait bénéficié à Fort-de-France d’une résidence d’artiste à Tropique Atrium scène nationale de décembre 2016 à janvier 2017.

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« Wakanda » de Djenm Compagnie

Les17-18-19 mai 2019 / 16h & 18h Espace Wopso à Fort-de-France

à partir de 6 ans 15€/10€
Remontez les premiers temps du royaume du Wakanda et découvrez les aventures extraordinaires de ses habitants.Notamment : Ogoun le forgeron, Tjalla le chat, Djambo le sorcier, Boto le lapin ou encore Tsingélé le danseur.

Pour sa première, Djenm Compagnie propose un spectacle jeune public qui mêle le conte, le théâtre, le chant, la danses et les percussions africaines.

Gilles Jobello, comédien-conteur, originaire de la Martinique. Il compte 20 années d’expériences dans le domaine théâtral. Il a été chargé de mission au Théâtre Nouvelle Génération de Lyon, il est titulaire d’un master en arts de la scène.

Hèlène Gusto, percussionniste-chanteuse, originaire de la Martinique. Elle compte 20 années d’expériences dans le domaine musical et artistique. Elle est aussi marionnettiste et responsable d’une web tv.

► Espace Wopso 31 Route de l’Union – Didier / FDF

► Infos 0596 79 84 24 / 0696 41 62 10

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Pinter : l’important n’est pas ce qui se dit, mais ce qui n’est pas dit.

À propos de « Sept pièces courtes », par la Cie des « Buv’Art »

— Par Roland Sabra —

C’est un choix courageux qu’a fait la Compagnie des « Buv’Art » en présentant sept (+1?) courtes pièces de Pinter dans le cadre du Festival de Th éâtre Amateur 2019. Comme le souligne Janine Bailly dans Madinin’Art, dans l’univers de Pinter l’important n’est pas ce qui est dit mais ce qui est tu et plus précisément dans l’écart entre ce qui est dit d’ un locuteur et ce qui est entendu d’un destinataire. Encore une fois : le Réel toujours est chape. L’impossible à dire de la jouissance. De part et d’autre. A naître dans un «bain de langage»(Lacan) structuré, organisé et déjà là le sujet ne peut que s’y inscrire que divisé. Quelque chose de sa Vérité (celle de son désir, d’être un sujet désirant) lui échappera toujours. Et le silence est un dire, en témoigne leur importance dans le théâtre de Pinter· Ses personnages ne refusent pas de communiquer, ne se réfugient pas dans des dialogues de sourds pour éviter de regarder la réalité, celle du registre de l’Imaginaire, en face.

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