Catégorie : Arts de la scène

Avignon 2019. « L.U.C.A. » de et avec Gregory Carnoli, Hervé Guerrini

— Par Roland Sabra —

D’où tu viens ? Quand on pose cette question « cela veut dire que l’on présume que venir de l’étranger et avoir un couleur de peau différente, c’est un peu la même chose. Donc, quand on n’est pas blanc, on n’est pas vraiment français ! » ( Eric Fassin, sociologue). L.U.C.A. ( Last Universal Common Ancestor) l s’inscrit dans la continuité d’un travail entrepris par Hervé Guerrisi il y a une dizaine d’années sur l’immigration et la diaspora italienne et qui a donné lieu à deux prestations, Cincali et La Turnata, sur les conditions de vie et le parcours des mineurs italiens arrivés en Belgique au siècle dernier. Pour L.U.C.A. il s’est associé à Gregory Carnoli pour questionner les réactions hostiles de leur diaspora, aujourd’hui «intégrée» face aux nouvelles vagues migratoires. A leurs pères ils jettent à la face : «  L’histoire de ceux qui traversent la Méditerranée aujourd’hui, c’est la même que la nôtre quand on a passé les Alpes ! ». C’est donc autour du mythe des racines, eurasiennes, africaines ou autres, que s’élabore le spectacle à partir d’entretiens avec d’anciens migrants mais aussi, et c’est beaucoup plus original ayant recours à une analyse génétique de leur ADN.

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« La fin de saison approche pour Jazz à la Pointe ! »

 — Communiqué de presse —
Il ne faudra pas manquer les trois dernières dates de Jazz à la Pointe – édition 2019. Pour clôturer une saison riche en émotions et en rencontres musicales, Art Power, qui organise ce festival permanent et entièrement gratuit de janvier à août, invite les spectateurs à venir découvrir les artistes qui occuperont la scène de la plage de laPointe Faula au Vauclin, les 13 et 27 juillet, ainsi que le 24 août.
Nicolas Lossen, artiste et programmateur du festival depuis 2013, propose dès ce samedi 13 juillet, le duo guadeloupéen zen et envoutant Evaïana avec leur musique caribéenne métissée autour d’instruments inédits comme les flûtes amérindiennes, le Chapman stick ou encore le sifflement délicat de la chanteuse Noëmie. A découvrir sur : https://www.instagram.com/evaiana_music
Samedi 24 juillet, c’est l’artiste Skanky qui prendra possession du son pour présenter son nouvel album « Que dire ? ».

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Avignon 2019. « Désobéir, pièce d’actualité n°9 », m.e.s. de Julie Berès

— Par Michèle Bigot —

Depuis 2014, Le théâtre de la Commune d’Aubervilliers confie chaque année à des artistes le soin de concevoir un spectacle touchant aux problèmes sociaux contemporains, avec l’ambition de faire vivre un théâtre politique. Cette année la mission est dévolue à Julie Berès et à sa troupe « La Compagnie de cambrioleurs ». Pari relevé, et avec quel brio et quelle énergie ! Rien n’est aussi convaincant que cette performance de quatre jeunes femmes issues de l’immigration qui nous content avec humour, avec gravité et émotion les embûches de leur chemin et empruntent chacune à sa façon les voies de la désobéissance. La désobéissance, vertu cardinale dans un univers patriarcal qui cherche à les dominer sinon à les anéantir. Elles ont le feu de leur jeunesse, l’enthousiasme, le courage et l’intelligence. Elles ont appris à parler et ont découvert que le verbe est une arme imparable lorsqu’il est aussi juste que drôle. La satire est chez elles, non un genre conventionnel, mais un mode d’expression naturel.

Jugez-en sur deux traits : elles arrivent, en formation serrée, elles prennent possession du plateau, le traversent en diagonale au pas de charge et en rythme, tout en échangeant des sourires complices avec le spectateur : ça y est vous êtes embarqués !

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Avignon 2019. « Le rouge éternel des coquelicots », texte et m.e.s. de François Cervantès

— Par Michèle Bigot —

Avec Catherine Germain

Le Off d’Avignon a déjà reçu naguère François Cervantès, avec un spectacle intitulé « Prison possession ». Il nous revient aujourd’hui avec Le Rouge éternel des coquelicots. Cette pièce est elle-même issue d’un spectacle plus large monté au théâtre du Merlan, Scène Nationale de Marseille, intitulé «L’épopée du grand Nord ». Il s’agissait d’une vaste fresque réunissant sur scène les témoignages des habitants des quartiers Nord de Marseille. Mais cette fois c’est une histoire, celle de Latifa Tir. Latifa est d’origine Chaouïa, ses parents sont arrivés à Marseille dans les années cinquante. Toute sa vie a pour cadre les quartiers Nord dont elle a vécu la construction et l’histoire.

La pièce est un monologue, écrit d’après les conversations que F. Cervantès a eues avec Latifa dans le quartier de la Busserine. Latifa y tient un snack depuis quarante ans, et voilà que « Habitat 13 » a décidé de démolir le snack pour moderniser l’endroit. Il s’agit donc d’une histoire vécue, et le personnage qui prononce le monologue est donc créé à partir d’une personne réelle.

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Avignon 2019. Un « Pelléas et Mélisande » d’une grande beauté plastique.

— Par Roland Sabra —

Julie Duclos a eu la bonne idée de revisiter et dépoussiérer Pelleas et Mélisande ce drame symboliste de Maeterlinck écrit à la fin du 19ème siècle monté avec succès qui donna lieu à la création d’œuvres musicales, comme l’opéra de claude Debussy ou le poème symphonique de Schönberg parmi d’autres. L’histoire se construit autour de l’éternel trio amoureux, Mélisande, Golaud et Pelléas en l’occurrence. Golaud s’est perdu au cours d’une chasse sur les terres de son grand-père Arkel, le roi d’Allemonde. Près d’une fontaine il rencontre Mélisande une très jeune fille en pleurs, craintive, timide et envoûtante. Sauvage comme un bête blessée elle vient de jeter sa couronne dans l’eau et menace de se tuer si Golaud tente de la récupérer. On ne sait d’où elle vient. Elle est cette figure inquiétante de l’étrangeté. Elle dit avoir traversé l’épouvante et l’horreur de situations trop grandes pour elle. Guerres, massacres, persécutions. Elle est cette énigme vivante posée sur le chemin d’un Golaud grisonnant. Il l’emmène avec lui au château et l’épouse. C’est un mariage malheureux. Dans la sombre forteresse « règne l’odeur de la mort ».

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Avignon 2019. « Points de non-retour [quais de Seine] » texte et m.e.s. d’Alexandra Badea

— Par Michèle Bigot —
Ces points de non-retour sont la suite de crimes imputables à la colonisation. En particulier, la guerre d’Algérie, et de façon plus spécifique le crime impuni commis par l’Etat français le 17 octobre 1961, où des centaines de travailleurs algériens sont massacrés et leurs corps jetés à la scène, crime couvert par le silence des autorités, de la presse et des partis politiques. Alexandra Badea se situe d’emblée par rapport à cette histoire à la faveur d’un prologue astucieux : dans le silence et le noir, elle écrit un texte sur son ordinateur qui s’affiche au fur et à mesure sur grand écran. Le procédé est efficace et émouvant, donnant à comprendre l’émotion qui est la sienne dans une confession dramatique. Elle avoue endosser, avec la nationalité française, tout le passé colonial de la France dont elle se sent désormais responsable. Dès lors son travail théâtral vise à exorciser la peur et à rendre justice aux victimes.
La pièce repose alors sur un dédoublement de l’espace scénique censé restituer l’écho que les drames du passé font résonner dans l’esprit des contemporains.

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Avignon 2019. « Dévotion Dernière offrande aux dieux morts »

— Par Michèle Bigot —
Spectacle de sortie de la promotion 2019 de l’ESAD/PSPBB
Ecrit et mis en scène par Clément Bondu

C’est l’histoire de…..oui au fait, c’est l’histoire de quoi et de qui ? Vous me direz que pour faire théâtre, nul n’est besoin d’une histoire. C’est vrai. Ou alors de plusieurs histoires. Comme c’est le cas ici, histoires qui s’enchevêtrent, se croisent, se répondent en un jeu de miroir, inversé ou non. On y voit défiler des anti-héros de notre temps, ersatz de Hamlet (référence oblige) ou de Perdican, ou un idiot à la Dostoïevski, c’est la Samaritaine du personnel dramatique. Quand on est jeune, on a besoin de se justifier, et se justifier, c’est multiplier les rappels, histoire de se concilier le public de théâtre, qui a le malheur d’être exigent. La pièce repose donc sur le portrait d’une génération, une suite de tableaux cousue par deux fils conducteurs, les angoisses existentielles d’Hamlet et celles de l’idiot.
L’amour y tient une place essentielle, comme il se doit pour des héros adolescents, les rôles de femmes reposant dès lors sur les clichés hérités de la tradition, celui de l’amant étant non moins stéréotypé.

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Avignon 2019. « Accompagne-moi » & » Cri de mes racines »

Par Roland Sabra —

Le refus d’assignation identitaire à un genre concerne aussi les Arts de la scène ! Accompagne-moi, texte et m.e.s. de la guyanaise Bérékia Yergeau avec Anne Meyer comme chorégraphe et danseuse en est un exemple tout comme Cri de mes racines mis en scène et dansé par Yna Boulangé avec Josiane Antourel, à la Chapelle du Verbe incarné.
Békia Yergeau propose de revisiter la relation d’accompagnement, on n’ose dire pédagogique entre Soleil Sun un jeune marginal et celle qui doit le guider tout au long d’un chemin/cheminement, un trajet/trajectoire, un parcours tout autant physique qu’intellectuel dans un processus d’intégration dont la nature est somme toute secondaire. Anne Meyer dans son seule en scène donne corps et voix à l’ensemble des personnages qui gravitent autour de cette thématique. Les enjeux de pouvoir, de domination dans la relation entre accompagnant et accompagnés, entre « natif-natif » et exilé, entre errants et établis, sont abordés sur un mode binaire qui emporte l’ensemble des thèmes abordés, au risque de délaisser la complexité des situations et de flirter par moment avec le simplisme.

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Avignon 2019. « Tous mes rêves partent de Gare d’Austerlitz », texte de Mohamed Kacimi, m.e.s. de Marjorie Nakache

— Par Michèle Bigot —
Voici l’exemple d’une réussite totale : un spectacle à la fois actuel et intemporel, drôle et dramatique, émouvant et esthétique, tout y est. C’est l’histoire de six femmes en prison, qui se retrouvent dans la bibliothèque le soir de Noël et tentent de conjurer la tristesse par le jeu et la solidarité. Histoire éminemment théâtrale où l’individu conquiert sa liberté par le jeu, le rôle, le mime et le texte. Drôlerie suprême, les filles choisissent d’investir un drame de Musset, et pas n’importe lequel : On ne badine pas avec l’amour. Mohamed Kacimi nous a déjà habitués à ses performances dramatiques : on a vu à Avignon en 2017 Moi, la mort, je l’aime, comme vous aimez la vie. Il réussit comme personne à s’emparer des thèmes les plus tragiques et les plus actuels sans sombrer dans le pathos. Son écriture se signale par une finesse et une justesse d’analyse hors pair. Elle nous fait vibrer en mêlant brillamment le comique et le grave. Ses personnages sont alternativement touchants et drôles. Barbara, Rosa, Marylou, Zélie, Lily et Frida sont des femmes ordinaires : leur crime est d’avoir trop aimé ou d’avoir été trop pauvres pour élever un enfant.

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Avignon 2019. » Quarante degrés sous zéro Ou la difficulté de s’exprimer + Les quatre jumelles » Texte de Copi m.e.s. Louis Arene

— Par Michèle Bigot —
« Vous voulez que je vous raconte comment j’ai changé de sexe ? » demande Copi. Et voici un texte (du moins le premier,  degrés sous zéro) qui réactualise cette question mise à l’honneur lors du précédent festival d’Avignon. Le second texte (Les quatre jumelles) évoque les questions de la drogue et de l’omnipotence de l’argent. Le premier a pour cadre la Sibérie, le second les States.
Ces deux textes qui datent des années 70, ont été mis en scène à l’origine par Jorge Lavelli. Copi, son compatriote, figure de proue du mouvement gay, s’intéresse ici aux corps en souffrance, celui des trans comme celui des addicts à la cocaïne. Le texte se ressent de ces déchirures, il éructe, il vomit les mots dans des hurlements qui déchirent. Chez Copi, on s’insulte, on se baise, on se tue, et c’est souvent un seul et même geste. Le monde se désarticule, on marche sur la tête, on ne sait plus où on en est. Le tragique voisine avec le burlesque dans un univers qui tient de Jarry et de Kantor.

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Avignon 2019. « After the end » : un huis clos classique et réussi

— Par Roland Sabra —

Louise reprend conscience dans un abris anti-nucléaire sousterrain. La jeune femme a été sauvée par Mark, un copain qui a pu, dit-il, l’emmner évanouie, dans ce bunker avant que n’arrive le nuage radio-actif généré par une explosion nucleaire d’origine terroriste. After the end , la pièce écrite en 2005 par l’auteru britannique, de renommée internationale, Dennis Kelly est donc un huis clos classique dans sa facture, entre un homme et une femme, coupés de toute communication avec le reste du monde, dans un ailleurs insituable au cours duquel vont se dérouler, se déployer, se dévider, toutes les attitudes, sentiments et passions les plus basiques pour ne pas dire les plus archaiques.

On retrouve là, sous l’évocation d’une menace réelle ou imaginaire le déploiement des mécanismes psychiques défensifs et d’attaque, clivages, projctions, identifications projectives, dénégations, dénis, qui participent à la construiction du huis clos. Le périmètre délimité est un véritable dispositif de contrôle, de contrainte et d’emprise afin de maintenir ou m^me détablir un lien fusionnel. Durablement fermé, conçu dans le but de suspendre le temps et l’espace, de réduire ou d’annuler la parole et la singularité de l’autre, le huis clos est énigmatique et donc en tnt que tel un objet de théâtralisation.

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La 14è édition de CARIFESTA

Du 16 au 25 août 2019 à Trinidad et Tobago

— Par Yv-Mari Séraline —

Trinidad et Tobago accueillera du 16 au 25 août, la 14è édition de CARIFESTA, le plus grand festival de la Caraibe en août prochain. 20 délégations de pays membres de la CARICOM et territoires associés non indépendants seront présents, rejoints par des invités, la Colombie, ainsi que des participants de Martinique, Guadeloupe, Guyane.

Depuis 2000 la direction de l’évènement accrédite l’OMDAC structure reconnue pour sa dimension caribéenne, son implication dans la culture,et Club Unesco accrédité. L’association a assuré 6 fois ce rôle sur invitation officielle des autorités de la CARICOM. Néanmoins, aucune prise en charge ni versement de cachet n’étant prévue pour les délégations de territoires nonmembres, cette participation relève du volontariat. Néanmoins, à l’évidence être présent durant 10 jours à CARIFESTA permet d’approcher un concentré des pratiques et valeurs culturelles de la Caraïbe, de rencontrer les promoteurs et opérateurs culturels nationaux intéressés par des artistes et intervenants. Depuis quelques éditions, c’est aussi l’occasion d’être en contact avec les médias caribéens et internationaux, toujours à la recherche de nouveaux contenus.

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Bruncher au T.A.C. avec Manmzèl Julie

Dimanche 7 juillet 2019 le matin à 9h

La compagnie Ile Aimée présente :

Jann Beaudry , Hervé Deluge et Rita Ravier dans Dans un coin de la Caraïbe, c’est la nuit de la Saint-Jean, la fête des innocents, qui correspond sans doute à une autre fête. La cuisine de la propriété du Vénérable Maître Auguste se transforme, au cours de cette nuit, en une scène où se déroulent de multiples jeux de manipulation avec un trio infernal: Julie, jeune mulâtresse, la fille du Maître, qui s’encanaille avec ses domestiques, notamment Jean, le major d’homme nègre, très ambitieux, plus aristocrate que sa jeune maîtresse qui cherche à le séduire; Christine, la cuisinière, la négresse, fiancée de Jean, qui se débat dans les mailles du mysticisme et du bovarysme ambiants, et des intrigues amoureuses entre son fiancé et Manmzèl Julie. L’alcool, la musique, la danse, des “mauvais airs”, des esprits vaudous et des maladresses réunis semblent créer une atmosphère propice à une tragédie qu’aucun des protagonistes ne voient venir…

Lire la critique de Madinin’Art :« Manmzèl Julie » de Durosier Desrivières, m.e.s.

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« Douleur et gloire »

Mardi 2 juillet 2019 à 19h V.O. Madiana

De Pedro Almodóvar
Avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia
Genre Drame
Nationalité Espagnol

Synopsis :
Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra
Entre auto-portatrait et auto-fiction Almodóvar dans son éternel hymne au désir traversé par le temps qui passe est égal à lui-même : ce que l’on aime dans l’autre ne serait-il simplement que ce qu’on y retrouve de soi?

20 Minutes par Caroline Vié
Ce film passionnant, l’un des meilleurs Almodóvar (comme l’appelle Antonio Banderas) depuis longtemps suit la lente réconciliation du héros avec un passé tumultueux après ses retrouvailles avec un comédien avec lequel il s’était brouillé depuis plus de vingt ans.

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 » Les femmes savantes »

Le 28 juin 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Comédie de Molière
Association les Comédiens
Mise en Scène : Julie Mauduech
Lire les comptes rendus de Janine Bailly et Roland Sabra sur Madinin’Art

Philaminte, Bélise (sa belle-sœur) et Armande (fille aînée de Philaminte) sont sous l’emprise d’un faux savant, Trissotin, qui les subjugue de ses poèmes et savoirs pédants mais s’intéresse plus à l’argent de la famille qu’à l’érudition des trois femmes.

Cette situation désole le reste de la famille, à savoir le père (Chrysale), son frère (Ariste) et la cadette des filles (Henriette) ; mais ces derniers ne s’opposent pas frontalement aux chimères des autres femmes de la famille.

Pendant longtemps, Clitandre a courtisé Armande, sœur d’Henriette, mais elle s’est toujours refusée à lui, lui préférant « les beaux feux de la philosophie ». Clitandre est alors tombé amoureux d’Henriette, et tous deux envisagent de se marier.

Dans ce but, ils vont devoir obtenir le soutien de la famille. Chrysale et Ariste sont favorables au mariage, mais les trois « femmes savantes », s’y opposent. Philaminte veut qu’Henriette épouse Trissotin, pour asseoir son alliance avec la science et la philosophie.

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Festival International du Zouk en Martinique

Le 40 ans du Zouk : du 19 au 30 juin 2019

— Présentation par Roselyne Astasie —

Le FIZ (Festival International du Zouk) est un événement d’échange culturels avec une ambition touristique mais c’est avant tout un tremplin pour les amateurs de musique pour la rencontre des arts du zouk afin de créer un échange international autours de sa culture.
Le FIZ, rendez-vous annuel aux Antilles, lieu de rencontre de tous les Arts.

Télécharger le programme complet

Professionnels et amateurs du spectacle, des arts plastiques, de l’artisanat et des autres modes d’expression se réunissent autour de cet évènement… Visiteurs, résidents, amateurs avertis ou initiés ont ensemble, l’opportunité de participer à une manifestation leur
permettant de découvrir les diverses facettes de la culture et du patrimoine de la Martinique.
Le festival se déroule du 19 au 30 juin, nous ferons cette année une place particulière à notre poète disparu il y aura 20 ans Gilles FLORO.
La marraine de l’édition 2019 sera Jocelyne BEROARD et son parrain Frédéric CARACAS.

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«Chimamanda» ou Hamlet revisité côté femmes!

— Par Roland Sabra —

Au fil de sa plume Francine Narèce, revisite les épisodes tragiques de l’histoire de nos îles. Dans «Pour deux francs…», ( voir le compte-rendu de J. Baily) elle interroge: «Que reste-t-il de tous ces sacrifices, Lumina et Ignace, de tant d’autres héros, de tous ces anonymes qui ont donné leur vie pour ceux qui aujourd’hui attendent.». Ce questionnement, tel qu’il est restitué dans les travaux que présentent les Ateliers Théâtre du Sermac, est à mille lieues de tout dolorisme, de toute exaltation de la douleur qui lui attribuerait une haute valeur morale, un rôle transformateur et générateur d’activité créatrice. L’exigence morale de Francine Narèce est autre. Il s’agit d’inscrire l’histoire dans un théâtre de combat jamais terminé, toujours en cours pour l’émancipation. Dans « L ‘habitation Mérida » elle décrit un pays où « où tous les hommes sont Homme », dans l’union, la fraternité et la solidarité et ce sont les femmes qui l’ont inventé, porté en leur sein, mis au monde et qui le font vivre. L’auteure ne verse pas pour autant dans un angélisme béat, elle sait que le fiel de la jalousie et de l’envie ronge la chair de Mérida.

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« Chimamanda » de Francine Narèce , m.e.s. d’Élie Pennont

Samedi 15 juin 2019 à 19h au T.A.C.

Le théâtre est un genre littéraire peu prisé à ce jour par les auteurs sous nos latitudes. Très peu ont osé le « théâtre de combat », le marronnage dans l’écriture.
Francine Narèce relève ce défi. Cette ambition la pousse à planter sa plume dans l’encre sombre de notre histoire. Elle veut sublimer nos héros oubliés, ces combattants morts pour rien qui ont marqué notre histoire en lettres de sang. Notre histoire regorge de tragédies : que reste-t-il de tous ces sacrifices, celui de Lumina, celui d’Ignace et de tant d’autres encore, de tous ces anonymes qui ont donné leur vie pour ceux qui aujourd’hui attendent ? Serait-ce la peur qui annihile les plumes ? La peur de déplaire aux nouveaux maîtres, la peur d’échouer comme le roi Christophe ou encore Lumumba ? Dans cette réécriture de la tragédie de William Shakespeare, Hamlet, Francine Narèce porte un coup fatal. Ce sont les femmes qui sont mises en avant. Ce sont elles qui ont toujours fièrement porté en secret les ferments de la liberté.

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« Nous sommes tous des Martiniquais »: l’au-delà d’une vision victimaire

— Par Roland Sabra —

La vaste salle du Grand Carbet de Fort-de-France était bien remplie. Elle bruissait des mille et un murmures, entrecoupés d’éclats d’un public peu habitué à la comédie musicale. Collégiens, parents, enseignants et éducateurs constituaient l’essentiel du public pour cette dernière production des élèves de 4° du collège Édouard-Glissant menés par Madame Lima leur professeur d’anglais. On a déjà évoqué la mallette pédagogique utilisée dans ce collège : « une méthode d’ «adéquation par l’image»[…] conçue par DK qui, s’il n’est pas du sérail de l’Éducation Nationale, a une grande expérience des relations humaines . L’image, la dynamique de groupe avec échanges, soutien, auto -évaluation, la prise de parole sont autant d’éléments qui projettent les élèves dans une meilleure connaissance de soi, en créant du partage et de la confiance. Au rendez -vous : une réussite scolaire sans précédent et une appréhension du vivre ensemble qui chasse la violence. », précisait Dominique Daeschler dans Madinin’Art en présentant, il y a peu, le projet.

Sur le plateau côté jardin, en fond de scène un arbre massif surmonté d’un petit bouquet de feuilles, quelques vagues plantes vertes au pied.

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« Voyage en pleine conscience » : sur les pas de Thich Nhat Hanh

Vendredi 14 juin 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

De Marc Francis, Max Pugh
Avec Tchéky Karyo, Benedict Cumberbatch
Genre Documentaire
Nationalité Britannique
Synopsis :
A pleine conscience, qui consiste à ramener son attention sur l’instant présent, est pratiquée à travers le monde. Pour la première fois, les realisateurs capturent le quotidien et la philosophie de vie de la communauté du village des Pruniers, un centre de méditation et monastère bouddhiste situé dans le sud-ouest de la France, fondé en 1982 par deux moines vietnamiens, Thích Nhất Hạnh et Chân Không. Il s’étend sur trois départements limitrophes : Dordogne, Gironde et Lot-et-Garonne. Ce voyage initiatique suit les pas du maître bouddhiste zen Thich Nhat Hanh et nous ouvre les portes de « la pleine conscience ».

La presse en parle:
aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Une exploration fascinante et reposante à travers l’intimité spirituelle et humaniste de moines et de profanes bouddhistes.
Critique complète sur le site aVoir-aLire.com

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Mario Canonge au Montreuil Festival Jazz

Les quatorzièmes Caribéennes avec Mario Canonge au Baiser salé, le Montreuil Jazz Festival, et Cyrille Aimée bientôt au Festival de jazz Django Reinhardt après son succès au Jazz à Saint-Germain-des-Prés : les coups de cœur de notre chroniqueuse.

Les Caribéennes, flamboyantes

Au Baiser salé, vivier des musiques créoles, les 14es Caribéennes braque les feux sur l’inventivité et l’humanité flamboyantes portées par cette culture. On s’est déjà régalé avec le chant sensible de Kareen Guiock, la chevronnée chanteuse Viviane Ginapé, le félin bassiste Thierry Fanfant (en compagnie de son tout aussi magistral frangin Jean-Philippe Fanfant à la batterie et du frère de cœur David Fackeure au piano), sans oublier le jazz éminemment subtil du batteur Jeff Ludovicus.

Le 13 juin, place à l’universel maître tambour Roger Raspail. Les 13 et 14 juin, en clôture, l’astre du piano, Mario Canonge se produira au sein du fameux quartet Kann’.

Vidéo. Solo de Jeff Ludovicus Au Bataclan avec Asa

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« Cendrillon » de Rudolf Noureev

Jeudi 13 juin 2019 à 19h Madiana

Adulte 20€ / Enfant 12€

Rudolf Noureev – avec la complicité du décorateur Petrika Ionesco – s’est amusé à transposer l’histoire de Cendrillon dans l’univers hollywoodien des années 30 : découverte par un producteur de cinéma, la modeste jeune fille, échappant à un père alcoolique et à une marâtre odieuse, fait ses débuts à l’écran, accrochant au passage le cœur de l’acteur-vedette.
Cette « mise en abyme » du ballet, les danseurs – à commencer par Noureev lui-même – ayant peu ou prou le même parcours que cette Cendrillon moderne, est aussi une formidable déclaration d’amour au cinéma et au spectacle, seuls capables de transfigurer les êtres, la danse, en particulier, parvenant à sublimer l’ordinaire.

Dans ses propres ballets, et même lorsqu’il emprunte à Petipa sujet et chorégraphie – tels qu’il les a reçus de la tradition du Kirov – Noureev infléchit le récit en l’enrichissant de résonances freudiennes. Ainsi retrouve-t-on dans Cendrillon plusieurs de ses thèmes de prédilection : le désir de s’évader de la dure réalité, le rêve initiatique, le réel qui rejoint l’imaginaire, l’art comme accomplissement du rêve devenu réalité

Cendrillon vue par Rudolf Noureev

« Lorsque Petrika Ionesco m’a soufflé l’idée d’une Cendrillon hollywoodienne, j’ai commencé par être très réticent : je craignais une déformation abusive du conte de Perrault.

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Mort du rappeur Bushwick Bill, fondateur des Geto Boys

Figure du rap-hardcore, le rappeur est décédé à l’âge de 52 ans dimanche soir des suites d’un cancer. Atteint de nanisme, il n’hésitait pas à se comparer à la poupée tueuse Chucky ou à utiliser l’imagerie des films d’horreurs pour «raconter des contes de ghettos».

Il était le plus petit des grands rappeurs. Le emcee atteint de nanisme Buschwick Bill, co-fondateur du groupe texan les Geto Boys, est mort lundi à l’âge de 52 ans des suites d’un cancer du pancréas. Son décès, annoncé hier dans la soirée par TMZ, avait d’abord été démenti par son fils avant d’être confirmé par son imprésario lundi.

Né à Kingston en Jamaïque en 1966, Bushwick Bill tire son pseudonyme du quartier new-yorkais de Bushwick où il a grandi avant de s’installer dans l’un des ghettos les plus difficiles de Houston. Là-bas, il rencontre Scarface et Willie D, avec lesquels il fonde les Geto Boys en 1986, un groupe de rap hardcore qui s’était fait connaître avec l’album We Can’t Be Stopped, sorti en 1992.

À contre courant du gangsta rap de l’époque qui oppose les rappeurs de la côte ouest à ceux de la côte est, le trio texan jouant avec les codes de l’horreur pour décrire le quotidien dans les quartiers difficiles de Houston, n’hésitant pas à aborder des thèmes comme la violence, le cannibalisme ou encore le satanisme…

Lire la Suite=> LeFigaro.fr

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Quels cours de théâtre pour entrer au Conservatoire?

— Par Louis Heidsieck —

Un théâtre à l’italienne du 19ème siècle située au cœur du 9 ème arrondissement de Paris, doté d’une jauge de 400 sièges en velours comme salle de répétition. Le conservatoire est un joyau architectural de la rive droite parisienne, une école publique dont les origines remontent à 1784 et qui a accueilli, entre autres gloires récentes du sixième art Jacques Villert, Eric Ruf, Catherine Frot et Pierre Niney. Mais ce bijou sous tutelle du ministère de la Culture se mérite. En effet, ils ne sont que 32 des 1467 candidats de la session 2018 à avoir été acceptés, soit un ratio famélique de 2%. Parmi eux, une grande majorité est passée par les cours Florent (Paris 19) et par les différents conservatoires municipaux de la capitale.
Les candidats doivent forcément avoir passé un an dans un cours de théâtre

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« Los Silencios », un film de Beatriz Seigner

Mercredi 12 juin 2019 à 19 h 30 Madiana V.O.

Avec Marleyda Soto, Enrique Díaz, María Paula Tabares Peña,
Genre Drame
Nationalités Colombien, Brésilien, Français
Synopsis :
Nuria, 12 ans, Fabio, 9 ans, et leur mère arrivent dans une petite île au milieu de l’Amazonie, aux frontières du Brésil, de la Colombie et du Pérou. Ils ont fui le conflit armé colombien, dans lequel leur père a disparu. Un jour, celui-ci réapparait mystérieusement dans leur nouvelle maison.

La presse en parle :
L’Humanité par Dominique Widemann
Avec ce second long métrage, la cinéaste Beatriz Seigner s’affranchit des frontières qui démarquent naturalisme et rêve éveillé, délimitent les territoires des vivants et des morts.

Bande à part par Isabelle Danel
Une histoire de vie et de mort, de famille et de fantômes, où, au coeur du drame le plus prosaïque, s’invitent la poésie et la magie.

Cahiers du Cinéma par Ariel Schweitzer
Une manière originale d’affronter le thème douloureux de la nécessité du pardon dans le cadre d’un processus de réconciliation, en l’occurrence celui propre au conflit qui a fait tant de victimes en Colombie.

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