Catégorie : Arts de la scène

La plus belle histoire d’amour pour elle

Avec Un jardin de silence, Thomas Jolly, L. (Raphaële Lannadère) et Babx portent le souvenir de Barbara au présent. Entre poésie et humanité.

— Par Gérald Rossi —

Sur le rideau de scène s’écrit le nom du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui va remettre un prix à une jeune auteure interprète. Nous sommes en juin 2011, c’est la 30e édition de la Fête de la musique. Tribune, micros, pots de fleurs, tout y est. Même le ministre, sauf que nous sommes au théâtre, et que c’est Thomas Jolly qui a passé le costume. Il ne singe pas les gesticulations vocales mais s’inspire de la couleur des mots, des abysses de sens, des volutes de phrases qui s’oublient à peine entendues. Et c’est d’une drôlerie formidable. Thomas Jolly enfilera plusieurs habits dans ce spectacle inclassable qu’il a mis en scène. Jamais il n’imite, toujours il grossit le trait, jusqu’au-delà de l’absurde. Toute de noir vêtue, lunettes en prime, souvent devant un micro, comme en récital, L. (Raphaële Lannadère) lui donne la réplique, enfin si l’on veut : c’est bien mieux que cela.

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« Sorry We Missed You », de Ken Loach. À ne manquer sous aucun prétexte!

Diffusion avec des horaires restreints à Madiana.  Mardi 5 novembre 2019 à 19h.

Avec Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone
Genre Drame
Nationalités Britannique, Belge, Français
Date de sortie 23 octobre 2019 (1h 40min)

Synopsis :
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…

La presse en parle :
Elle par Françoise Delbecq
Un film magnifique qui décortique les ressorts de l’ultralibéralisme. Implacable.

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Implacable et poignant.

Le Journal du Dimanche par Stéphane Joby
C’est brillant, implacable, poignant et raconté sobrement, sans discours politique ni pathos.

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« Le Code Noir ». Opéra-Comique de Louis Clapisson, en tournée.

Direction Musicale : Jérôme Correas. Mise en Scène : Jean-Pierre Baro

En tournée 2019-2020

les 7-8-9 novembre 2019 : Théâtre de Corbeil-Essonnes

en partenariat avec le Théâtre-Sénart, Scène Nationale de Lieusaint

le 13 novembre 2019 : Théâtre de Cornouaille, Scène Nationale de Quimper

le 29 novembre 2019 : Centre d’Art et de Culture de Meudon

le 16 janvier 2020 : Centre des Bords de Marne, Le Perreux sur Marne

le 31 janvier 2020 : Opéra de Massy

 

 Production : Les Paladins

Coproduction : Théâtre des Quartiers d’Ivry, CDN du Val de Marne – Théâtre de Corbeil-Essonnes – CDBM Le Perreux – Opéra de Massy – Théâtre de Cornouaille, Scène Nationale de Quimper, Centre de création musicale

Avec le soutien financier de : Conseil Régional d’Ile-de-France – Conseil Départemental de l’Essonne – DRAC Ile-de-France au titre de l’aide à la résidence artistique – l’ADAMI

Avec le soutien de : la Fondation Singer-Polignac

 

Paris, 12 juin 1842. L’Opéra-Comique présente Le Code Noir, fruit de la collaboration entre Louis Clapisson et Eugène Scribe. Sujet brûlant en ces années de combat pour les libertés individuelles, le thème de l’Esclavage est à la mode.

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« 85B », une pièce écrite et mise en scène par Delphine Bernard

Mardi 29 octobre 2019 19h 30 au T.A.C.

Dans le cadre d’Octobre Rose, l’association Ma Tété vous présente ce soir au théâtre municipal Aimé-Césaire à Fort-de-France la pièce « 85B » avec la comédienne et marionnettiste Mélisse Magny.

Créée en 2015, 85B est une pièce « marionnettique » abordant la lutte contre le cancer, de l’annonce aux traitements thérapeutiques, puis à l’ »après » cancer, un moment délicat de la maladie rarement évoqué.

Dans cette fiction écrite et mise en scène par Delphine Bernard, une complice de longue date, Mélisse Magny devient Chloé, 33 ans, une passionnée de gastronomie qui vous reçoit dans sa cuisine, lieu convivial par excellence, pour fêter ses cinq ans de rémission. Vous y ferez la connaissance de sa mère-moule à gâteau, de son père-cafetière, de son chou-fleur-médecin ou encore de son compagnon sportif-torchon. La pièce « 85B », remarquée au Off d’Avignon en 2017, lève le voile sur un sujet peu abordé au théâtre, avec humour, tendresse et poésie.

En tant que femme, de quelle manière avez-vous été confrontée au cancer du sein?

J’ai moi-même eu un cancer du sein quand j’avais 27 ans en 2010.

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Dress Code : Habillée comment ?

Quand les femmes se battent pour défendre leur droit de choisir !

Spectacle présenté en public à Montsinery le 12 octobre en GUYANE

La nouvelle création de la Compagnie ACTIV’ART 2 propose une réflexion sur le vêtement féminin, et l’interprétation qu’il peut susciter, ainsi que sur les questions de la pudeur ou de l’impudeur, qui concernent essentiellement le corps féminin.

Chaque projet de la Compagnie est en rapport avec des questionnements sur la société, sur toute société. Alors que débats et déclarations sur les violences faites aux femmes émaillent chaque jour notre actualité , Jandira De Jesus Bauer explore sans frilosité l’impact que peut avoir la façon qu’ont les femmes de vêtir leur corps, et les conséquences qu’elles en subissent : justification d’un viol par une  tenue vestimentaire « provocante », accusation de remise en cause de la laïcité avec le port d’un foulard sur la tête… Tout est prétexte, par les temps qui courent, à culpabiliser, à accuser, et à juger le choix que font toutes les femmes de la façon de couvrir leur corps .

Pour la présentation en Guyane de la première mouture de ce spectacle d’une facture originale et inédite, la Compagnie ACTIV’ART 2 a fait appel à des femmes guyanaises de tous horizons, qui se sont portées volontaires, candidates à l’aventure de jouer le jeu, et motivées par cette cause féminine universelle.

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De « Paternité » en « Addictions », pieds chaussés dans le punch…

Belle soirée de créations chorégraphiques lors du Caraïp’Hop 2019

— Par Roland Sabra —

Trois créations chorégraphiques annoncées sur le programme et quatre présentées au soir de cet avant dernier jour du Caraïp’Hop Festival 2019. Abondance de biens… 

« Paternité »

Tout d’abord «  Paternité » de Flexx, surnom de Fabrice Vaillant, professeur de Hip-hop dont l’une des élèves a été primée et sélectionnée pour le niveau européen lors du dernier concours National de la Confédération Nationale de Danse en juin de cette année. Qu’en est-il de la paternité pour tout homme ? De par le monde ? En Martinique ? Et les impairs du père ? Le danseur s’avance en diagonale du fond la scène coté jardin en proie à des interrogations, des étonnements, des émerveillements, des inquiétudes, devant une radiographie, sans doute l’image d’une échographie, qui mériterait un affichage en fond de scène. La gestuelle donne sur le registre de l’arrondi avec un summum autour de son ventre prenant la forme repérée dans la couvade, ce phénomène qui traverse certains pères en devenir quand ils n’y sont pas préparés. Baisse de libido, identification à une figure maternelle qu’il est inutile de vouloir préciser tant elle est évidente.

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Un cinéma fait de voyages intérieurs.

— par Janine Bailly —

« Le Jeune Ahmed »

« Le Jeune Ahmed », des frères Dardenne, « Atlantique », de Mati Diop« Antonio das Mortes », de Glauber Rocha : trois films éloignés par le lieu, le temps et l’intrigue, mais qui pareillement savent joindre à la transcription d’une réalité sociale, politique ou géopolitique, le récit de cheminements intérieurs personnels et initiatiques. Un cinéma universel, à l’instar de ses réalisateurs, de nationalité belge, franco-sénégalaise ou brésilienne.

Sans concession, avec l’objectivité et la froideur oserais-je dire d’un entomologiste, sans porter davantage de jugement sur leur personnage, Jean-Pierre et Luc Dardenne suivent le parcours d’un garçon de treize ans entraîné dans la spirale infernale de la radicalisation par un imam, intégriste et dont l’inconscience, la lâcheté et l’hypocrisie se feront jour au moment du drame. Influençable aussi bien que doté d’une sensibilité à fleur de peau, en révolte contre une mère qui se laisse tenter par l’alcool et refuse d’obéir à la dictature du voile autant qu’à certains autres codes du même tonneau, le jeune Ahmed, parce que persuadé de lutter contre l’impureté des incroyants, applique au pied de la lettre le discours de haine qui lui est servi.

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Caraïp’hop 2019: Hip-hop & Créations

Vendredi 25 octobre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

La Hip-hop se met au service de la création chorégraphique. Le vendredi 25 octobre 2019, la salle Frantz Fanon de Tropiques Atrium accueille 3 créations hip-hop qui vont faire bouger les lignes et chambouler les corps. Rendez-vous 20h.

Paternité – Flexx (Martinique)

Je me perds à l’idée d’être père, et de faire paire contre… « mes pairs »

« Paternité », est un solo chorégraphique utilisant les diverses techniques de danse hip-hop associées à l’écriture et l’influence de la danse Contemporaine. Cette chorégraphie est née d’une réflexion autour du questionnement de la paternité lancée par les appréhensions, les commentaires et les préjugés dans la société martiniquaise, et partout ailleurs. La vision de la parentalité de l’homme, sa réputation, son rôle, son engagement, sa présence sont en permanence remis en question.

Sodabicachiripunch – Kevin Marie-Jeanne, Flaurent Malakapi et Elias Wokawui (Martinique I Guyane I Togo)

Première! Que ce soit près du fleuve, sur la terre rouge ou en plein centre-ville, le monde subit l’évolution négative de la société. Ce jour où mère Nature reprend ses droits et dévaste notre planète, des rescapés font naufrage sur une terre inconnue, une terre méconnaissable, sans nom.

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« Atlantique », de Mati Diop, un poème sonore et visuel universaliste.

— Par Roland Sabra —

L’être et le faire. Faire ce que l’on est et/ou être ce que l’on fait. Mati Diop et Atlantique symbolisent à merveille cette dialectique. La réalisatrice a la double nationalité. Elle est fille du sénégalais Wasis Diop et d’une mère française. Elle passe son enfance à Paris et renoue avec le Sénégal à l’âge adulte. Entre père musicien et oncle comédien, scénariste et réalisateur, Djibril Diop Mambéty, auquel elle consacra son moyen métrage Mille soleils, elle se découvre cinéaste très attentive à la bande son. Son film Atlantique dont l’action se situe à Dakar a décroché le Grand prix au Festival de Cannes. Ada, une jeune femme de 17ans est amoureuse de Souleymane, manœuvre sur un chantier dakarois et s’apprête à épouser, contre son gré et sur les recommandations intéressées de sa famille, Omar un riche playboy installé en Italie. Souleymane travaille mais comme d’autres ouvriers n’a pas été payé depuis trois mois. Quand, après avoir quitté le chantier, il retrouve Ada il flirte avec elle mais ne lui dit rien de son projet de quitter le pays pour l’Espagne sur un bateau de fortune avec une dizaine d’autres garçons déshérités.

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Cinémawon : « Mon ami Fela », un film de Joel Zito Araujo

Vendredi 25 octobre 2019 à 19h Centre Culturel Le Lamentin

Cinemawon fait sa rentrée avec une projection du film documentaire : Mon ami Fela de Joel Zito Araujo. Une soirée où Cinemawon invite le public à aller à la rencontre de l’icône de la musique et leader politique Fela Kuti. La projection sera suivie d’un échange avec Carlos Moore, intellectuel afro-cubain.

Mon ami Fela donne une nouvelle façon de d’aborder la vie du  musicien nigérian Fela Kuti, afin de contrer le récit le plus souvent décrit de Fela « comme une idole de la pop africaine excentrique du ghetto », selon le réalisateur Joel Zito Araújo. La complexité de la vie de Fela est révélée par les yeux et les conversations de son ami proche et biographe officiel, l’afro-cubain Carlos Moore. Au fur et à mesure que le documentaire se déroule, il révèle les nombreuses influences et forces qui ont façonné la vie extraordinaire de Fela: des relations qu’il entretenait avec sa mère aux nombreuses et problématiques relations qu’il entretient avec les femmes, des liens Afro-américains. En plaçant l’histoire personnelle de Fela dans un contexte panafricain, le film devient non seulement le portrait d’un homme, mais aussi celui d’une génération panafricaine.

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Arthur Ely : “La vie n’apprend pas à devenir plus sage”

— Par Victor Hache —

Après avoir longtemps chanté dans les bars en guitare-voix, le jeune artiste strasbourgeois Arthur Ely, qui cet été a fait sensation sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle, sort “En 3 lettres”. Un album où il évoque sans pathos les désillusions de l’existence entre mélancolie, humour, chanson, hip-hop et influences littéraires. A découvrir en live lors de son concert au Théâtre des Étoiles à Paris, le 27 novembre, suivi d’une grande tournée au printemps.

Arthur Ely a l’art de mélanger les styles avec décontraction et sourire charmeur. Ses chansons parlent du passage de l’adolescence à l’âge adulte et de ses désillusions. Enfant, il voulait devenir champion de tennis, rêve brisé par une grave blessure. Le jeune strasbourgeois troque alors la raquette pour la guitare qu’il travaille comme un fou, casse les codes mêlant chanson et hip-hop porté par “Plus j’avance” et ” Libre”. Deux titres que le chanteur, repéré par le Chantier des Francos, a interprété sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle en juillet, devant 15 000 personnes, qu’il a aussitôt mises dans sa poche.

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« La Traviata » opéra en trois actes de Giuseppe Verdi

Jeudi 24 octobre 2019 à 19h Madiana

De Simon Stone
Avec Pretty Yende, Benjamin Bernheim, Jean-François Lapointe
Genre Opera
Nationalité Italien
Date de sortie 24 septembre 2019 (3h 05min)

« C’est Verdi et La Traviata qui ont donné un style à La Dame aux camélias ». Marcel Proust

Synopsis :
En ouvrant son opéra par un prélude pour cordes d’une économie de moyens inédite, Verdi affirmait en 1853 sa volonté de bousculer les conventions et les normes. Là n’est pas la moindre des radicalités de son œuvre : sa « Traviata » met implacablement à nu la violence d’une société qui prône la jouissance matérielle et finit par sacrifier une innocente victime sur l’autel de la morale bourgeoise. Simon Stone aime travailler au corps à corps les pièces du répertoire pour les entraîner vers des territoires plus intimes. Ce metteur en scène, qui compte parmi les plus remarqués au théâtre aujourd’hui, fait ses débuts très attendus à l’Opéra national de Paris.

Attention, événement !

L’Opéra de Paris nous invite à découvrir une nouvelle production de l’irrésistible Traviata, de Verdi. Le metteur en scène, Simon Stone, l’un des acteurs les plus passionnants du théâtre d’aujourd’hui, fait ses premiers pas dans l’art lyrique en nous proposant une version 2.0 de cette histoire d’amour tragique : textos, boîte de nuit, chimio… C’est jubilatoire au début et, malheureusement, cela s’essouffle… Mais le trio formé par Pretty Yende dans le rôle de Violetta, Benjamin Bernheim en Alfredo et Ludovic Tézier en Germont père est tellement exceptionnel qu’on est à la fête.

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« J’irai où tu iras », un film de Géraldine Nakache

Jeudi 24 octobre 2019 à 19h 30 Madiana

Avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Patrick Timsit
Genre Comédie
Nationalité français
Date de sortie 2 octobre 2019 (1h 40min)

Synopsis :
Vali et Mina sont deux sœurs que tout oppose, éloignées par les épreuves de la vie. L’une est chanteuse, rêveuse et émotive. L’autre est thérapeute, distante et rationnelle. Leur père aimant finit par trouver l’occasion rêvée pour les rassembler le temps d’un week-end et tenter de les réconcilier : Vali a décroché une audition à Paris et c’est Mina qui va devoir l’y emmener malgré son mépris pour la passion de sa sœur.
C’est une histoire de retrouvailles, une histoire d’amour entre deux sœurs, l’histoire d’une famille qui s’aime mais qui ne sait plus se le dire.

La presse en parle :

Ouest France par Thierry Chèze
Piquante mais jamais moqueuse, émouvante mais jamais larmoyante, cette comédie s’appuie sur la complicité savoureuse du duo pour faire mouche.

20 Minutes par Caroline Vié
Géraldine Nakache en chanteuse qui se rêve choriste pour Céline Dion et Leïla Bekhti en thérapeute introvertie font une force de leur amitié complice.

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Stéphane Bastry en concert

24 octobre 2019 à 21 h Arobase Schœlcher

Né à Colombes, en région parisienne le 14 novembre 1973, Stéphane Castry est un bassiste, compositeur, arrangeur et directeur musical d’origine Guadeloupéenne. Artiste prolifique, il a bâti son expérience sur de nombreuses collaborations musicales tant aux Antilles que sur la scène internationale. Avec son style très « colorature », son jeu d’une grande technicité et son groove unique, il a su gagner la reconnaissance de ses pairs et de son public.

Si Stéphane Castry est né dans l’Hexagone, c’est en Guadeloupe, dans l’île de ses parents, qu’il a passé toute son enfance. De l’âge de 6 ans et jusqu’à ses 19 ans, il grandit à Basse-Terre au son de la contrebasse, du piano et de la guitare, dans une famille de musiciens amateurs au sein de laquelle il aiguise son sens inné de la musicalité.

Très jeune, il pratique le violon grâce auquel il acquière des qualités précieuses pour la suite de son parcours : précision du jeu, justesse, rigueur et sensibilité musicale. Mais à l’âge de 13 ans, quand sa mère lui offre une Yamaha Rax 300, Stéphane peut enfin se tourner vers son instrument de cœur, la basse, encouragé par son oncle Lucien Castry lui-même bassiste et fondateur du groupe Poker JBZ.

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« Cinema Novo » d’Eryk Rocha

Mardi 22 octobre 2019 à 20h 30 Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon
L’Œil d’or du meilleur long métrage documentaire Cannes 2016

Avec Nelson Pereira dos Santos, Carlos Diegues, Joaquim Pedro de Andrade plus
Genre Documentaire
Nationalité Brésilien
Durée 1h 30min

Synopsis :
« Cinema Novo » est un essai poétique qui interroge un des principaux mouvements cinématographiques latino-américains, à travers les réflexions et des extraits de films de ses principaux auteurs. Le film s’immerge dans l’aventure de la création d’une génération de cinéastes ayant inventé une nouvelle façon de faire du cinéma au Brésil – à partir d’une posture politique qui associe art et révolution – et ayant pour désir un cinéma qui irait dans les rues, à la rencontre du peuple brésilien.

Biographie :
Eryk Rocha, a étudié à l’EICTV et a réalisé en 2002 « Rocha que voa », son premier documentaire qui a connu un grand succès. En 2004, son premier court-métrage, « Quimera », a été sélectionné aux festivals de Cannes, de Sundance et de Montréal. Son premier long-métrage, « Transeunte », a été présenté en compétition au Festival de Biarritz en 2011.

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« Antonio Das Mortes », un film de Gauber Rocha, hommage au cinéma « Novo »

Le 22 Octobre18h30 à Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon

Date de reprise 12 juillet 2006 (1h 35min)
De Glauber Rocha
Avec Mauricio do Valle, Odete Lara, Othon Bastos
Nationalités Brésilien, Français, Ouest-Allemand

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes

Synopsis :
Antonio Das Mortes est un ancien tueur de Cangaceiros. Le colonel Horacio, riche propriétaire terrien, le convoque pour se débarrasser de Coirana, un pauvre agitateur qui se prend pour un grand Cangaceiro… Coirana dirige un groupe de paysans mystiques en compagnie d’un noir nostalgique de l’Afrique et d’une « Sainte » locale.
Antonio arrive au village et provoque en duel Coirana. La foule chante et danse en entourant les deux hommes engagés dans une lutte à mort. D’un coup de machette, Antonio blesse grièvement son adversaire. Cependant, il ne savoure guère sa victoire. Il boit tristement tandis que l’instituteur du village le nargue. Lorsque le colonel Horacio fait appel aux jaguncos, cruels tueurs à gages, afin de massacrer les beatos, Antonio comprend que la justice devrait être du côté des déshérités et change de camp…

La presse en parle :
Le Monde par La Rédaction
Un grand film de Glauber Rocha (1969), le chantre du cinema novo.

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Um en concert : charmant et délicieux

— Par Roland Sabra —

Plus que jamais les absents ont toujours tort. La salle Frantz Fanon était remplie, allez disons à moitié mais le plaisir a débordé de l’enceinte des murs de Tropiques-Atrium. Elles étaient déjà venues en 2016, invitées par le percussionniste guadeloupéen Roger Raspail, dans le cadre du Martinique Jazz Festival. Un an plus tard elles formaient le duo UM ( non ce n’est pas l’acronyme de Unaccompanied Minor et cela se prononce Oume!). L’île des revenantes les accueillait donc pour un concert ce samedi 19 octobre 2019 après une prestation fort appréciée la veille au Lycée Victor Anicet de Saint-Pierre. « Elles » sont  plus précisément : Maryll Abbas à l’accordéon chromatique & Anissa Altmayer au violoncelle et au chant. Leur répertoire se compose de créations proches du jazz et principalement de reprises éclectiques de standards qui vont de la Complainte de la Butte de Cora Vaucaire à La Javanaise de Serge Gainsbourg en passant par le Candy Says de Lou Reed et Caravan d’Ellington, dont elles ont le talent de faire (re)découvrir la fraîcheur toujours actuelle.

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Caraïp’-Hop 8e édition

Du 23 au 26 octobre 2019 à Tropiques-Atrium

Si la 1ère édition en 1998 était centrée sur des rencontres-échanges Martinique-Guadeloupe-France, le festival s’est rapidement étendu à la Caraïbe (Saint Vincent, La Dominique, Sainte Lucie, Grenade); aux pays d’Europe, jusqu’à fleurir à l’international avec des participants venus de Corée, de Russie ou des États-Unis.

Des célébrités comme Sidney (pionnier du hip hop en France) ou Nasty (enseignant, chorégraphe Quality Street et historien) n’hésitent pas à faire le déplacement pour soutenir l’organisation et partager leur savoir.

Le festival qui se déroule sur plusieurs jours propose au public des masterclass avec des personnalités reconnues du monde de la danse hip hop, des conférences, des expositions, des démonstrations et performances (rap, graffiti, dj’ing), des battles après des sélections rigoureuses de candidats dans différents pays, des concerts et encore d’autres animations permettant un éclairage de la culture hip hop. A chaque édition son lot de surprises !

Mercredi 23
16h/19h – palais des congrès de madiana
entrée libre
Battle Junior 2 Vs 2

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Privé de projection en Algérie, le film « Papicha » représentera quand même le pays aux Oscars

Sorti sur les écrans français le 9 octobre 2019, le très joli film algérien raconte l’histoire d’étudiantes dans les années 90 à Alger, qui décident de monter un défilé de mode malgré la pression des islamistes.

Le film Papicha (ce qui veut dire jeunes filles coquettes), sorti sur les écrans français le 9 octobre 2019, représentera bien l’Algérie aux Oscars, bien qu’il n’ait pas pu sortir dans son pays, s’est réjoui le coproducteur algérien du film Belkacem Hadjadj.

Remarqué en mai au Festival de Cannes – accueilli par une standing ovation – dans la section Un certain regard, puis récompensé par trois prix au Festival du film francophone d’Angoulême, Papicha, magnifiquement réalisé par Mounia Meddour, raconte l’histoire de Nedjma (incarnée par Lyna Khoudri), étudiante à Alger dans les années 1990, durant la sanglante décennie noire en Algérie.

Sortie annulée en Algérie sans explication des autorités

Ce film plein de légèreté et de couleurs dans un contexte dramatique avait été choisi par le comité de sélection algérien pour représenter le pays dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Mais l’avant-première du film en Algérie prévue le 21 septembre, puis sa sortie sur les écrans (condition requise pour concourir), avaient été annulées au dernier moment et sans explication des autorités algériennes.

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La Compagnie Nova face à l’Algérie : « Et le cœur fume encore »

— par Janine Bailly —

1961, École Normale de filles. Nos seize ans vont perdre ce matin-là leur tendre insouciance. À Alger, une partie des militaires de carrière vient de tenter un coup d’état, qu’on appellera « le putsch des généraux », en opposition à la politique du général De Gaulle qui prônait pour l’Algérie, alors colonie française, le droit à l’autodétermination. C’est ce que nous dit notre directrice, interrompant le déroulé d’un cours et demandant aux élèves debout une minute de silence. La guerre, dans un beau déni ordinairement nommée « événements d’Algérie », fait son entrée dans notre quotidien, elle y restera jusqu’à 1962, elle dont nous entendions parler depuis sept longues années déjà sans en bien comprendre les enjeux. Tout en voyant autour de nous partir les appelés du contingent, jeunes hommes qui souvent comme le chantait Aragon n’en reviendraient pas, si ce n’est meurtris dans leur chair et leur âme, le plus souvent réfugiés dans le silence, dans le refus de dire, dire ce qu’ils avaient fait, ou ce qu’ils avaient refusé de faire, ou encore ce dont ils avaient simplement été témoins.

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Saint-Laurent du Maroni: un festival du documentaire dans un ancien bagne

— Par par Albéric de Gouville —

À Saint-Laurent du Maroni, en Guyane, se tient jusqu’à la fin de la semaine le premier Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) qui se déroule dans un ancien bagne, le « camp de la transportation », que la mairie espère inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le camp de la transportation est déjà classé monument historique mais son éventuelle inscription au patrimoine mondial de l’humanité relève d’un long processus qui concerne, plus généralement, les autres anciens bagnes de Guyane.

« La spécificité de Saint-Laurent du Maroni, c’est que c’est une ville pénitentiaire et que c’est la seule au monde, explique David Jurie, le directeur du Centre d’Interprétation de l’architecture et du patrimoine. L’enjeu d’une inscription au patrimoine mondial est international car il y a aussi les bagnes de Nouvelle-Calédonie et ceux d’Australie ».

Racheté en 1990 par la mairie de Saint-Laurent du Maroni après avoir été laissé à l’abandon et livré aux squatteurs depuis sa fermeture au début des années 1950, le camp de la transportation est désormais un lieu à vocation culturelle.

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« Nuit noire, 17 octobre 1961 » un film d’Alain Tasma

Avec Thierry Fortineau, Lyèce Boukhitine, Frank Berjot
Genres Drame, Historique
Nationalité Français

Synopsis :
Le 17 octobre 1961, une foule d’Algériens vient manifester au nom du FLN pour son indépendance au centre de Paris. Ce rassemblement pacifique va s’achever par un bain de sang : des milliers d’Algériens arrêtés et des cadavres repêchés dans la Seine, telle est l’étendue des dégâts provoqués par la manifestation. Les évènements sont racontés par différents personnages : un ouvrier de nuit non militant, un policier syndicaliste, un cadre du FLN. Le film revient également sur l’implication du préfet Maurice Papon dans cette sombre affaire…

La presse en parle :

Le Monde par Jean-Luc Douin
(…) Un film qui retrace ces faits sans caricaturer aucun des camps, dénonçant les excès des uns comme ceux des autres, et qui dit la vérité en faisant se croiser des personnages fictifs (…) Il est si rare que la télévision donne l’exemple.

MCinéma.com par Philippe Scrine
« Nuit noire » parvient à éviter les écueils de la sensiblerie, le manichéisme et la simplification. (…) Alain Tasma multiplie les points de vues comme presque autant de comportements humains, et tous ses personnages, pourtant imaginaires en dehors d’un seul, Maurice Papon, donnent à l’ensemble une impression de vérité.

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UM : un duo accordéon & violoncelle

Samedi 19 octobre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Salle Frantz Fanon, 6, rue Jacques Cazotte, 97200 Fort-de-France
Genre:Musique
-Bal populaire,Classique
UM : un duo accordéon & violoncelle
Tropiques Atrium
Genre : -Bal populaire, Classique, Musique
UM : Duo Accordéon & Violoncelle
Du folklore traditionnel brésilien aux compositions de Serge Gainsbourg, ce duo pétillant ne trouve aucune limite à son inspiration musicale et improvise en toute liberté. Elles multiplient les rencontres et croisent le chemin d’artistes reconnus tels que : Patrice Caratini, Roger Raspail, Vincent Ségal, Magic Malik ou Bojan Z…
Leur complicité ainsi que leur affinité commune pour les musiques du monde et la chanson française les réunissent autour de ce projet entièrement féminin. En 2016, elles accompagnaient Roger Raspail au Martinique Jazz Festival.
Issues de milieux musicaux différents, le classique pour l’une, le bal populaire pour l’autre, elles se rejoignent sur scène pour partager un répertoire aux couleurs panachées. Leurs arrangements singuliers révèlent un grand sens de la créativité et témoignent ainsi d’un éclectisme assumé.

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Une vie de trompette sans tambour

Jusqu’au 17 novembre 2019 au Lucernaire

— Par Jean-Pierre Léonardini —

La chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini. Il brode sur les fins dernières de l’artiste qui change de cap sans renoncer. Déjà percé des flèches exquises du succès (en off  à Avignon et en tournée), Emmanuel Van Cappel fait halte au Lucernaire avec son spectacle intitulé Elle… Émoi (1). Elle, c’est la musique, plus spécifiquement celle issue de la trompette sous toutes ses formes (à pistons, en ut, piccolo, bugle, clairon…), dont il est un spécialiste virtuose en rupture de ban, s’étant depuis beau temps évadé de la fosse d’orchestre pour voler ici et là de son propre zèle, sur les scènes qui accueillent à plaisir ce musicien-acteur infiniment spirituel qui, je ne sais trop pourquoi, m’a remis en tête cette délicieuse chanson de Bourvil : « Oh ! Dis, chéri, Oh !  joue moi-z’en/D’la trompette,  D’la trompette… » Cette vieille scie a pour titre le Trompette en bois. Emmanuel Van Cappel ne l’est pas, de bois. Instrumentiste chevronné depuis l’adolescence, partie prenante dans maintes aventures musicales, formé au jeu suivant les principes de l’école gestuelle de Jacques Lecoq, il est l’auteur de son texte qui joue sur les mots avec maestria, avec autant d’aisance qu’il s’empare des cuivres accrochés dans son dos pour en tirer, à point nommé, un régal de sonorités maîtrisées.

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