Catégorie : Arts de la scène

Arthur Ely : “La vie n’apprend pas à devenir plus sage”

— Par Victor Hache —

Après avoir longtemps chanté dans les bars en guitare-voix, le jeune artiste strasbourgeois Arthur Ely, qui cet été a fait sensation sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle, sort “En 3 lettres”. Un album où il évoque sans pathos les désillusions de l’existence entre mélancolie, humour, chanson, hip-hop et influences littéraires. A découvrir en live lors de son concert au Théâtre des Étoiles à Paris, le 27 novembre, suivi d’une grande tournée au printemps.

Arthur Ely a l’art de mélanger les styles avec décontraction et sourire charmeur. Ses chansons parlent du passage de l’adolescence à l’âge adulte et de ses désillusions. Enfant, il voulait devenir champion de tennis, rêve brisé par une grave blessure. Le jeune strasbourgeois troque alors la raquette pour la guitare qu’il travaille comme un fou, casse les codes mêlant chanson et hip-hop porté par “Plus j’avance” et ” Libre”. Deux titres que le chanteur, repéré par le Chantier des Francos, a interprété sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle en juillet, devant 15 000 personnes, qu’il a aussitôt mises dans sa poche.

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« La Traviata » opéra en trois actes de Giuseppe Verdi

Jeudi 24 octobre 2019 à 19h Madiana

De Simon Stone
Avec Pretty Yende, Benjamin Bernheim, Jean-François Lapointe
Genre Opera
Nationalité Italien
Date de sortie 24 septembre 2019 (3h 05min)

« C’est Verdi et La Traviata qui ont donné un style à La Dame aux camélias ». Marcel Proust

Synopsis :
En ouvrant son opéra par un prélude pour cordes d’une économie de moyens inédite, Verdi affirmait en 1853 sa volonté de bousculer les conventions et les normes. Là n’est pas la moindre des radicalités de son œuvre : sa « Traviata » met implacablement à nu la violence d’une société qui prône la jouissance matérielle et finit par sacrifier une innocente victime sur l’autel de la morale bourgeoise. Simon Stone aime travailler au corps à corps les pièces du répertoire pour les entraîner vers des territoires plus intimes. Ce metteur en scène, qui compte parmi les plus remarqués au théâtre aujourd’hui, fait ses débuts très attendus à l’Opéra national de Paris.

Attention, événement !

L’Opéra de Paris nous invite à découvrir une nouvelle production de l’irrésistible Traviata, de Verdi. Le metteur en scène, Simon Stone, l’un des acteurs les plus passionnants du théâtre d’aujourd’hui, fait ses premiers pas dans l’art lyrique en nous proposant une version 2.0 de cette histoire d’amour tragique : textos, boîte de nuit, chimio… C’est jubilatoire au début et, malheureusement, cela s’essouffle… Mais le trio formé par Pretty Yende dans le rôle de Violetta, Benjamin Bernheim en Alfredo et Ludovic Tézier en Germont père est tellement exceptionnel qu’on est à la fête.

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« J’irai où tu iras », un film de Géraldine Nakache

Jeudi 24 octobre 2019 à 19h 30 Madiana

Avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Patrick Timsit
Genre Comédie
Nationalité français
Date de sortie 2 octobre 2019 (1h 40min)

Synopsis :
Vali et Mina sont deux sœurs que tout oppose, éloignées par les épreuves de la vie. L’une est chanteuse, rêveuse et émotive. L’autre est thérapeute, distante et rationnelle. Leur père aimant finit par trouver l’occasion rêvée pour les rassembler le temps d’un week-end et tenter de les réconcilier : Vali a décroché une audition à Paris et c’est Mina qui va devoir l’y emmener malgré son mépris pour la passion de sa sœur.
C’est une histoire de retrouvailles, une histoire d’amour entre deux sœurs, l’histoire d’une famille qui s’aime mais qui ne sait plus se le dire.

La presse en parle :

Ouest France par Thierry Chèze
Piquante mais jamais moqueuse, émouvante mais jamais larmoyante, cette comédie s’appuie sur la complicité savoureuse du duo pour faire mouche.

20 Minutes par Caroline Vié
Géraldine Nakache en chanteuse qui se rêve choriste pour Céline Dion et Leïla Bekhti en thérapeute introvertie font une force de leur amitié complice.

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Stéphane Bastry en concert

24 octobre 2019 à 21 h Arobase Schœlcher

Né à Colombes, en région parisienne le 14 novembre 1973, Stéphane Castry est un bassiste, compositeur, arrangeur et directeur musical d’origine Guadeloupéenne. Artiste prolifique, il a bâti son expérience sur de nombreuses collaborations musicales tant aux Antilles que sur la scène internationale. Avec son style très « colorature », son jeu d’une grande technicité et son groove unique, il a su gagner la reconnaissance de ses pairs et de son public.

Si Stéphane Castry est né dans l’Hexagone, c’est en Guadeloupe, dans l’île de ses parents, qu’il a passé toute son enfance. De l’âge de 6 ans et jusqu’à ses 19 ans, il grandit à Basse-Terre au son de la contrebasse, du piano et de la guitare, dans une famille de musiciens amateurs au sein de laquelle il aiguise son sens inné de la musicalité.

Très jeune, il pratique le violon grâce auquel il acquière des qualités précieuses pour la suite de son parcours : précision du jeu, justesse, rigueur et sensibilité musicale. Mais à l’âge de 13 ans, quand sa mère lui offre une Yamaha Rax 300, Stéphane peut enfin se tourner vers son instrument de cœur, la basse, encouragé par son oncle Lucien Castry lui-même bassiste et fondateur du groupe Poker JBZ.

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« Cinema Novo » d’Eryk Rocha

Mardi 22 octobre 2019 à 20h 30 Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon
L’Œil d’or du meilleur long métrage documentaire Cannes 2016

Avec Nelson Pereira dos Santos, Carlos Diegues, Joaquim Pedro de Andrade plus
Genre Documentaire
Nationalité Brésilien
Durée 1h 30min

Synopsis :
« Cinema Novo » est un essai poétique qui interroge un des principaux mouvements cinématographiques latino-américains, à travers les réflexions et des extraits de films de ses principaux auteurs. Le film s’immerge dans l’aventure de la création d’une génération de cinéastes ayant inventé une nouvelle façon de faire du cinéma au Brésil – à partir d’une posture politique qui associe art et révolution – et ayant pour désir un cinéma qui irait dans les rues, à la rencontre du peuple brésilien.

Biographie :
Eryk Rocha, a étudié à l’EICTV et a réalisé en 2002 « Rocha que voa », son premier documentaire qui a connu un grand succès. En 2004, son premier court-métrage, « Quimera », a été sélectionné aux festivals de Cannes, de Sundance et de Montréal. Son premier long-métrage, « Transeunte », a été présenté en compétition au Festival de Biarritz en 2011.

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« Antonio Das Mortes », un film de Gauber Rocha, hommage au cinéma « Novo »

Le 22 Octobre18h30 à Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon

Date de reprise 12 juillet 2006 (1h 35min)
De Glauber Rocha
Avec Mauricio do Valle, Odete Lara, Othon Bastos
Nationalités Brésilien, Français, Ouest-Allemand

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes

Synopsis :
Antonio Das Mortes est un ancien tueur de Cangaceiros. Le colonel Horacio, riche propriétaire terrien, le convoque pour se débarrasser de Coirana, un pauvre agitateur qui se prend pour un grand Cangaceiro… Coirana dirige un groupe de paysans mystiques en compagnie d’un noir nostalgique de l’Afrique et d’une « Sainte » locale.
Antonio arrive au village et provoque en duel Coirana. La foule chante et danse en entourant les deux hommes engagés dans une lutte à mort. D’un coup de machette, Antonio blesse grièvement son adversaire. Cependant, il ne savoure guère sa victoire. Il boit tristement tandis que l’instituteur du village le nargue. Lorsque le colonel Horacio fait appel aux jaguncos, cruels tueurs à gages, afin de massacrer les beatos, Antonio comprend que la justice devrait être du côté des déshérités et change de camp…

La presse en parle :
Le Monde par La Rédaction
Un grand film de Glauber Rocha (1969), le chantre du cinema novo.

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Um en concert : charmant et délicieux

— Par Roland Sabra —

Plus que jamais les absents ont toujours tort. La salle Frantz Fanon était remplie, allez disons à moitié mais le plaisir a débordé de l’enceinte des murs de Tropiques-Atrium. Elles étaient déjà venues en 2016, invitées par le percussionniste guadeloupéen Roger Raspail, dans le cadre du Martinique Jazz Festival. Un an plus tard elles formaient le duo UM ( non ce n’est pas l’acronyme de Unaccompanied Minor et cela se prononce Oume!). L’île des revenantes les accueillait donc pour un concert ce samedi 19 octobre 2019 après une prestation fort appréciée la veille au Lycée Victor Anicet de Saint-Pierre. « Elles » sont  plus précisément : Maryll Abbas à l’accordéon chromatique & Anissa Altmayer au violoncelle et au chant. Leur répertoire se compose de créations proches du jazz et principalement de reprises éclectiques de standards qui vont de la Complainte de la Butte de Cora Vaucaire à La Javanaise de Serge Gainsbourg en passant par le Candy Says de Lou Reed et Caravan d’Ellington, dont elles ont le talent de faire (re)découvrir la fraîcheur toujours actuelle.

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Caraïp’-Hop 8e édition

Du 23 au 26 octobre 2019 à Tropiques-Atrium

Si la 1ère édition en 1998 était centrée sur des rencontres-échanges Martinique-Guadeloupe-France, le festival s’est rapidement étendu à la Caraïbe (Saint Vincent, La Dominique, Sainte Lucie, Grenade); aux pays d’Europe, jusqu’à fleurir à l’international avec des participants venus de Corée, de Russie ou des États-Unis.

Des célébrités comme Sidney (pionnier du hip hop en France) ou Nasty (enseignant, chorégraphe Quality Street et historien) n’hésitent pas à faire le déplacement pour soutenir l’organisation et partager leur savoir.

Le festival qui se déroule sur plusieurs jours propose au public des masterclass avec des personnalités reconnues du monde de la danse hip hop, des conférences, des expositions, des démonstrations et performances (rap, graffiti, dj’ing), des battles après des sélections rigoureuses de candidats dans différents pays, des concerts et encore d’autres animations permettant un éclairage de la culture hip hop. A chaque édition son lot de surprises !

Mercredi 23
16h/19h – palais des congrès de madiana
entrée libre
Battle Junior 2 Vs 2

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Privé de projection en Algérie, le film « Papicha » représentera quand même le pays aux Oscars

Sorti sur les écrans français le 9 octobre 2019, le très joli film algérien raconte l’histoire d’étudiantes dans les années 90 à Alger, qui décident de monter un défilé de mode malgré la pression des islamistes.

Le film Papicha (ce qui veut dire jeunes filles coquettes), sorti sur les écrans français le 9 octobre 2019, représentera bien l’Algérie aux Oscars, bien qu’il n’ait pas pu sortir dans son pays, s’est réjoui le coproducteur algérien du film Belkacem Hadjadj.

Remarqué en mai au Festival de Cannes – accueilli par une standing ovation – dans la section Un certain regard, puis récompensé par trois prix au Festival du film francophone d’Angoulême, Papicha, magnifiquement réalisé par Mounia Meddour, raconte l’histoire de Nedjma (incarnée par Lyna Khoudri), étudiante à Alger dans les années 1990, durant la sanglante décennie noire en Algérie.

Sortie annulée en Algérie sans explication des autorités

Ce film plein de légèreté et de couleurs dans un contexte dramatique avait été choisi par le comité de sélection algérien pour représenter le pays dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Mais l’avant-première du film en Algérie prévue le 21 septembre, puis sa sortie sur les écrans (condition requise pour concourir), avaient été annulées au dernier moment et sans explication des autorités algériennes.

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La Compagnie Nova face à l’Algérie : « Et le cœur fume encore »

— par Janine Bailly —

1961, École Normale de filles. Nos seize ans vont perdre ce matin-là leur tendre insouciance. À Alger, une partie des militaires de carrière vient de tenter un coup d’état, qu’on appellera « le putsch des généraux », en opposition à la politique du général De Gaulle qui prônait pour l’Algérie, alors colonie française, le droit à l’autodétermination. C’est ce que nous dit notre directrice, interrompant le déroulé d’un cours et demandant aux élèves debout une minute de silence. La guerre, dans un beau déni ordinairement nommée « événements d’Algérie », fait son entrée dans notre quotidien, elle y restera jusqu’à 1962, elle dont nous entendions parler depuis sept longues années déjà sans en bien comprendre les enjeux. Tout en voyant autour de nous partir les appelés du contingent, jeunes hommes qui souvent comme le chantait Aragon n’en reviendraient pas, si ce n’est meurtris dans leur chair et leur âme, le plus souvent réfugiés dans le silence, dans le refus de dire, dire ce qu’ils avaient fait, ou ce qu’ils avaient refusé de faire, ou encore ce dont ils avaient simplement été témoins.

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Saint-Laurent du Maroni: un festival du documentaire dans un ancien bagne

— Par par Albéric de Gouville —

À Saint-Laurent du Maroni, en Guyane, se tient jusqu’à la fin de la semaine le premier Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) qui se déroule dans un ancien bagne, le « camp de la transportation », que la mairie espère inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le camp de la transportation est déjà classé monument historique mais son éventuelle inscription au patrimoine mondial de l’humanité relève d’un long processus qui concerne, plus généralement, les autres anciens bagnes de Guyane.

« La spécificité de Saint-Laurent du Maroni, c’est que c’est une ville pénitentiaire et que c’est la seule au monde, explique David Jurie, le directeur du Centre d’Interprétation de l’architecture et du patrimoine. L’enjeu d’une inscription au patrimoine mondial est international car il y a aussi les bagnes de Nouvelle-Calédonie et ceux d’Australie ».

Racheté en 1990 par la mairie de Saint-Laurent du Maroni après avoir été laissé à l’abandon et livré aux squatteurs depuis sa fermeture au début des années 1950, le camp de la transportation est désormais un lieu à vocation culturelle.

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« Nuit noire, 17 octobre 1961 » un film d’Alain Tasma

Avec Thierry Fortineau, Lyèce Boukhitine, Frank Berjot
Genres Drame, Historique
Nationalité Français

Synopsis :
Le 17 octobre 1961, une foule d’Algériens vient manifester au nom du FLN pour son indépendance au centre de Paris. Ce rassemblement pacifique va s’achever par un bain de sang : des milliers d’Algériens arrêtés et des cadavres repêchés dans la Seine, telle est l’étendue des dégâts provoqués par la manifestation. Les évènements sont racontés par différents personnages : un ouvrier de nuit non militant, un policier syndicaliste, un cadre du FLN. Le film revient également sur l’implication du préfet Maurice Papon dans cette sombre affaire…

La presse en parle :

Le Monde par Jean-Luc Douin
(…) Un film qui retrace ces faits sans caricaturer aucun des camps, dénonçant les excès des uns comme ceux des autres, et qui dit la vérité en faisant se croiser des personnages fictifs (…) Il est si rare que la télévision donne l’exemple.

MCinéma.com par Philippe Scrine
« Nuit noire » parvient à éviter les écueils de la sensiblerie, le manichéisme et la simplification. (…) Alain Tasma multiplie les points de vues comme presque autant de comportements humains, et tous ses personnages, pourtant imaginaires en dehors d’un seul, Maurice Papon, donnent à l’ensemble une impression de vérité.

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UM : un duo accordéon & violoncelle

Samedi 19 octobre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Salle Frantz Fanon, 6, rue Jacques Cazotte, 97200 Fort-de-France
Genre:Musique
-Bal populaire,Classique
UM : un duo accordéon & violoncelle
Tropiques Atrium
Genre : -Bal populaire, Classique, Musique
UM : Duo Accordéon & Violoncelle
Du folklore traditionnel brésilien aux compositions de Serge Gainsbourg, ce duo pétillant ne trouve aucune limite à son inspiration musicale et improvise en toute liberté. Elles multiplient les rencontres et croisent le chemin d’artistes reconnus tels que : Patrice Caratini, Roger Raspail, Vincent Ségal, Magic Malik ou Bojan Z…
Leur complicité ainsi que leur affinité commune pour les musiques du monde et la chanson française les réunissent autour de ce projet entièrement féminin. En 2016, elles accompagnaient Roger Raspail au Martinique Jazz Festival.
Issues de milieux musicaux différents, le classique pour l’une, le bal populaire pour l’autre, elles se rejoignent sur scène pour partager un répertoire aux couleurs panachées. Leurs arrangements singuliers révèlent un grand sens de la créativité et témoignent ainsi d’un éclectisme assumé.

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Une vie de trompette sans tambour

Jusqu’au 17 novembre 2019 au Lucernaire

— Par Jean-Pierre Léonardini —

La chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini. Il brode sur les fins dernières de l’artiste qui change de cap sans renoncer. Déjà percé des flèches exquises du succès (en off  à Avignon et en tournée), Emmanuel Van Cappel fait halte au Lucernaire avec son spectacle intitulé Elle… Émoi (1). Elle, c’est la musique, plus spécifiquement celle issue de la trompette sous toutes ses formes (à pistons, en ut, piccolo, bugle, clairon…), dont il est un spécialiste virtuose en rupture de ban, s’étant depuis beau temps évadé de la fosse d’orchestre pour voler ici et là de son propre zèle, sur les scènes qui accueillent à plaisir ce musicien-acteur infiniment spirituel qui, je ne sais trop pourquoi, m’a remis en tête cette délicieuse chanson de Bourvil : « Oh ! Dis, chéri, Oh !  joue moi-z’en/D’la trompette,  D’la trompette… » Cette vieille scie a pour titre le Trompette en bois. Emmanuel Van Cappel ne l’est pas, de bois. Instrumentiste chevronné depuis l’adolescence, partie prenante dans maintes aventures musicales, formé au jeu suivant les principes de l’école gestuelle de Jacques Lecoq, il est l’auteur de son texte qui joue sur les mots avec maestria, avec autant d’aisance qu’il s’empare des cuivres accrochés dans son dos pour en tirer, à point nommé, un régal de sonorités maîtrisées.

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« Les Bruits de Recife », un film de Kleber Mendonça Filho

Vendredi 18  octobre 2019à 19h 30 V.O. Madiana

Avec Irandhir Santos, Gustavo Jahn, Maeve Jinkings
Genres Drame, Thriller
Nationalité Brésilien

Synopsis :
Le quotidien d’un quartier de la classe moyenne de Recife prend un nouveau sens lorsque vient s’installer une entreprise de sécurité privée. La présence de ces hommes transforme le sens du mot « sécurité » et apporte un bonne dose d’anxiété dans une culture où règne la peur. Au milieu de cela, Bia, mariée et mère de deux enfants, doit trouver un moyen de faire avec le constant aboiement du chien de son voisin.

La presse en parle :

Critikat.com par Estelle Bayon
Les digressios fantastiques, notamment dans la dernière partie, orientent peu à peu ce premier long-métrage d’une bluffante maîtrise vers une violence de classe qui vient hanter la prospérité sclérosée de cette caste aisée.

Le Monde par Noémie Luciani
Kleber Mendonça Filho a préféré convoquer la grammaire de la fiction. Célébré au Brésil comme à l’étranger, « Les Bruits de Recife » vaut pour la force du tableau sociétal qu’il propose autant que comme objet cinématographique rare, alliance étonnante d’inventivité et de rigueur

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« Atlantique », de Mati Diop, Grand Prix du Jury Cannes 2019

De Mati Diop
Avec Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traore
Genre Drame
Nationalités Français, Sénégalais, Belge
Sélection Officielle – Grand Prix du Festival de Cannes 2019

Synopsis :
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu’il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.

La presse en parle :

Bande à part par Benoît Basirico
Mati Diop parvient à conjuguer le politique avec le sensible, les combats sociaux avec le charnel.

Libération par Didier Péron et Elisabeth Franck-Dumas
C’est un film à hauteur d’infini, élégiaque et mystérieux, que la mer aurait pu noyer de tout ce que désormais elle charrie, corps sans nom, tragique contemporain.

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32e Festival du cirque actuel avec des artistes venus des quatre coins du monde

A Auch du 18 au 27 octobre 2019

Sur les 28 spectacles de compagnies professionnelles, plus de 20 d’entre eux comptent dans leurs équipes des artistes, technicien.ne.s, metteur.
teuse.s en scène, venus de Finlande, de Belgique, Norvège, Espagne, Italie, Angleterre, Israël, Suède…
Et parmi les équipes artistiques, plusieurs d’entre elles ont traversé les frontières pour être présentes à Auch : Pour cette 32e édition, CIRCa met en valeur le lien étroit qu’entretient le festival, implanté au cœur du Gers avec un cirque actuel sans frontières aux écritures circassiennes multiples et éblouissantes.
Cette année, Auch sera plus que jamais une capitale internationale en accueillant des participants (artistes, pédagogues, responsables de structures culturelles, étudiants, programmateurs, institutionnels) venus du monde entier.

Des artistes venus des quatre coins du monde
Sur les 28 spectacles de compagnies professionnelles, plus de 20 d’entre eux comptent dans leurs équipes des artistes, technicien.ne.s, metteur.
teuse.s en scène, venus de Finlande, de Belgique, Norvège, Espagne, Italie, Angleterre, Israël, Suède…
Et parmi les équipes artistiques, plusieurs d’entre elles ont traversé les frontières pour être présentes à Auch :
• L’ équipe de Circus I love you pour son spectacle du même nom nous vient tout droit du Nord de l’Europe avec leur chapiteau (Finlande, Suède, Danemark…)
• Dans le cadre d’une action de coopération, ce sont 3 compagnies italiennes qui viendront présenter leurs spectacles (Ah, com’ é bello l’Uomo, Cie Zenhir / Born to be circus, Circo Zoé / SIC TRANSIT, MagdaClan Circo).

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 La Ribot torpille les frontières de la danse

— Par Muriel Steinmetz —

Le Festival d’automne propose un portrait de la chorégraphe madrilène, avec six productions revisitées et une création, toutes des pièces hors des sentiers battus.

Extravagante, excentrique, cérébrale et rigoureuse, la Ribot (57 ans), chorégraphe madrilène qui vit à Genève depuis 2004, croise les genres (performance, vidéo, installation en direct) avec brio. Le Festival d’automne propose un portrait d’elle. De son vrai nom Maria José Ribot, elle présente six productions, ainsi qu’une création intitulée Please Please Please, avec Mathilde Monnier et le metteur en scène portugais Tiago Rodrigues. La pièce sera montrée demain soir à l’Espace 1789, à Saint-Ouen, puis au Centre Pompidou (du 17 au 20 octobre). On se souvient qu’avec Mathilde Monnier, déjà, la Ribot créait Gustavia en 2009, où, dans le genre burlesque, juchées sur de hauts talons, les cuisses nues, elles semblaient d’antiques figures de la déploration au chevet de la danse contemporaine, faisant mine de pleurer, au point que le public, à la longue, se payait un fou rire général. Si la Ribot vient de la danse classique (pratiquée à Madrid dès l’âge de 13 ans), elle a depuis beau temps jeté par-dessus les moulins le carcan académique.

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La relève de la scène flamande

Au Théâtre de la Bastille, le festival P.U.L.S. met en lumière de jeunes créateurs audacieux.

— Par Marina Da Silva —

La contraction de Project for Upcoming Artists for the Large Stage, P.U.L.S., sonne autant comme un défi que comme un pied de nez… Qui définira ce qu’est la grande scène ou ce que sont les grandes scènes du théâtre ? En attendant, les jeunes artistes flamands qu’on peut voir au Théâtre de la Bastille jusqu’au 18 octobre ont bien l’intention de s’inscrire dans le paysage de la création contemporaine. Timeau De Keyser, Hannah de Meyer et Bosse Provoost ont bénéficié de ce dispositif d’accompagnement, initié en 2017 par Guy Cassiers et le théâtre d’Anvers, le Toneelhuis, et soutenu par Alain Platel, Jan Lauwers ou Ivo Van Hove pour présenter des créations originales et radicalement distinctes.

Timeau De Keyser, dans une version flamande surtitrée, explore avec les acteurs du collectif Tibaldus, Simon De Winne, Hans Mortelmans, Ferre Marnef, Lieselotte De Keyzer, Katrien Valckenaers, Hendrik Van Doorn, Sander De Winne, Lieven Gouwy, le Mariage, de Witold Gombrowicz. Entre songe et réalité, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un jeune soldat polonais revient chez lui et s’imagine l’héritier d’un royaume qui n’existe pas, mais qu’il veut soumettre, quitte à exercer sa tyrannie contre ses parents et sa fiancée.

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« Pourvu qu’il pleuve », de Sonia Ristic, m.e.s. Astrid Mercier

Vendredi 18 octobre 2019 / 20h Tropiques-Atrium

— Dossier de presse —

Production Dimwazell’Cie
Texte lauréat de l’aide à la création de textes dramatiques – Artcena
Coproduction Tropiques Atrium Scène nationale de Martinique, Les Francophonies – Des écritures à la scène , Théâtre de l’Union CDN du Limousin (dans le cadre du programme Au-delà de nous) , La Fédération d’Associations de Théâtre Populaire (FATP), la Ville d’Uzerche

Lire sur Madinin’Art à propos de « Pourvu qu’il pleuve 

Avec le soutien du Ministère de la Culture (Dac Martinique), de la Collectivité Territoriale de Martinique CTM, du Ministère des Outre-mer, du Fonds SACD
Musique de Scène, de la Spedidam
Accueil en partenariat avec la Ville d’Uzerche (résidence de création), le Théâtre de l’Union – CDN du Limousin
CRÉATION
France / Croatie / Martinique
Rencontre “
Ici, un café de quartier. Une journée qui pourrait être le condensé d’une année de vie. Les personnages : 3 serveuses, 2 cuisiniers kurdes, le couple de la douze bis, et le chœur des clients.
Donc, un bar. Lieu de vie universel, microcosme où les destins de sept solitudes butent les uns contre les autres, où le monde se réfléchit comme dans un miroir.

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Longue est l’Odyssée

— Par Roland Sabra —

Les 3M ( Le Monde, Mediapart, Marianne ) ont encensé la mise en scène de Pauline Bayle pour le dytpique l’ »Iliade & Odyssée » présenté sur la scène nationale de Fort-de-France comme deuxième pièce de théâtre de la saison à la suite de «Qui a tué mon père ». S’il y a quelque chose que la metteure en scène restitue avec justesse c’est sans aucun doute la durée, la longueur interminable du voyage d’Ulysse.

Le prologue se déroule dans le hall de Tropiques-Atrium. Surgissant du public Agamemnon et Achille s’affrontent. L’un a volé la belle esclave que l’autre avait gagnée. Les héros et les rois sont avant tout de hommes et tout aussi mythiques qu’ils soient leurs soucis, leurs mesquineries participent à leur grandeur. Le prologue hors scène rappelle aussi au public que cette histoire est la sienne, qu’elle est partie prenant de sa culture. Et on le souligne. Quand les deux protagonistes s’éloignent, Ulysse s’adresse à plusieurs spectateurs et les présente comme les rois grecs à la tête de leur flotte dont il énumère le nombre de navires.  

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Trois films d’aujourd’hui : « Bacurau »,« Roubaix, une lumière », « Le Daim »

— par Janine Bailly —

Bacurau

Si par hasard vous subissiez le choc de la rentrée, que vous cherchiez un moyen d’adoucir le traumatisme, qu’à la télévision en famille vous préfériez les émotions distillées sur grand écran, alors ne manquez surtout pas la reprise, en cet octobre chaud, des « Séances VO » programmées par Steve Zébina, reparties cette année encore entre les salles de Madiana et celle de Tropiques-Atrium. Une reprise en beauté, avec trois premières projections qui ont fait salle comble, ou presque, qui ont été suivies dans une belle concentration et un profond silence que j’oserai dire assez inhabituel. Et si, en raison de la gravité des sujets abordés, nous n’en sommes pas sortis forcément le cœur léger, remercions le cinéma de nous ouvrir ainsi au monde, qu’il soit le nôtre ou celui des autres, qu’il soit torturé ou apaisé, qu’il nous laisse sidérés ou réconfortés d’une lueur d’espoir.

Les Brésiliens Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, sans craindre les excès, dans Bacurau prix du jury au festival de Cannes 2019,  nous parlent d’un pays rongé par la violence, la corruption politique et la misère sociale, et ce pays souffrant est le leur.

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Othello voulait prendre de la hauteur

— Par Gérald Rossi —

Arnaud Churin espérait frapper fort en invitant sur le plateau une troupe de comédiens noirs, mais cela ne suffit pas pour donner à la pièce de Shakespeare la dynamique que l’on pouvait imaginer.

Trois grandes voiles sombres, plus ou moins transparentes, se mouvant au gré des scènes comme les immenses personnages d’un ballet silencieux, constituent l’unique décor. Les lumières adroites de Gilles Gentner font le reste. Othello, écrit en 1604 par William Shakespeare, se situe à Venise et à Chypre. Ici, dans une pénombre voulue, sans autre repère, évoluent les personnages du drame qui se conclura au bout de trois heures ou presque, par la mort de plusieurs des protagonistes. Dans cette description clinique, rappelons que le général Othello, aigre de jalousie, tue sa frêle et jeune épouse, Desdémone, accusée à tort d’entretenir une relation coupable avec le lieutenant Cassio, sur la foi des délires du serviteur Iago.

Arnaud Churin, ne s’est pas contenté de mettre en scène la nouvelle traduction et adaptation que signe Emanuela Pace, mais il a convoqué une distribution particulièrement originale, puisque tous les acteurs, à l’exception du rôle titre, sont des noirs.

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Requiem de Mozart pour orgue & piano

Mercredi 16 octobre 2019 / 20h Tropiques-Atrium

Piano : Loïc Lafontaine
Orgue : Frédéric Ledroit
Né en Martinique, Loïc Lafontaine étudie le piano au Conservatoire de Bordeaux dès l’âge de 4 ans, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Lauréat du Concours international des Grands Amateurs de Piano à Paris et Berlin en 2010. En 2018, il réalise la transcription du Requiem de Mozart en version piano/orgue. Un exercice qui permet de diffuser largement les chefs-d’oeuvre, à l’instar de grands compositeurs tels Liszt, ou Ravel. Ce Requiem de Mozart, « est une oeuvre pour laquelle puissance, volume, amplitude, polyphonie, diversité des timbres, majesté et charisme tout autant que délicatesse, précision et percussion sont indispensables ; autant de qualités qui sont parfaitement réunies par l’association de l’orgue majestueux et de mon instrument de prédilection : le piano, à la fois profond et brillant, tellement polyvalent ! » écrit le pianiste.

Voir ci-après  la vidéo de  la Création mondiale de la transcription du Requiem de Mozart pour piano et orgue par Loïc Lafontaine

A l’orgue Frédéric Ledroit, titulaire des Grandes Orgues de la Cathédrale d’Angoulême et de 5 premiers Prix d’orgue du CNR de Lyon, du concours international de l’UFAM de Paris, du CNSM de Lyon.

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« Roubaix, une lumière », un film d’Arnaud Desplechin

Dimanche 20 octobre 2019 à 19 h 30 Madiana

Avec Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier
Genres Thriller, Drame
Nationalité Français

Synopsis :
À Roubaix, un soir de Noël, Daoud le chef de la police locale et Louis, fraîchement diplômé, font face au meurtre d’une vieille femme. Les voisines de la victime, deux jeunes femmes, Claude et Marie, sont arrêtées. Elles sont toxicomanes, alcooliques, amantes…

La presse en parle :

Madinin’Art par Janine Bailly

Dans un éclairage nocturne et pourtant lumineux, les figures se détachent, souvent en plans serrés, créant avec les personnages une proximité, une intimité rares. Plus qu’un récit policier — se déroule bel et bien une intrigue, dénouée dans les tout derniers instants —, il nous est donné à voir une région sinistrée, une ville en déshérence, où les murs comme les âmes s’écaillent, où les êtres se rouillent d’être les oubliés de la société… Lire Plus =>

Dernières Nouvelles d’Alsace
par Nathalie Chifflet
Arnaud Desplechin n’a pas inventé Roschdy Zem comme acteur. Mais il l’a inventé comme grand acteur. Roschdy Zem n’a jamais aussi bien joué, force tragique tranquille.

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