Catégorie : Arts de la scène

« Noura rêve », un film de Hinde Boujemaa

Mercredi 5 – Dimanche 9 février à Madiana à 19h30

Avec Hend Sabri, Lotfi Abdelli, Hakim Boumsaoudi
Nationalités Tunisienne, Belge, Française
13 novembre 2019 / 1h 30min / Drame

Synopsis :
5 jours, c’est le temps qu’il reste avant que le divorce entre Noura et Jamel, un détenu récidiviste, ne soit prononcé. Noura qui rêve de liberté pourra alors vivre pleinement avec son amant Lassad. Mais Jamel est relâché plus tôt que prévu, et la loi tunisienne punit sévèrement l’adultère : Noura va alors devoir jongler entre son travail, ses enfants, son mari, son amant, et défier la justice…
La presse en parle :

BIBA par Lili Yubari
Un vrai coup de poing dans le ventre.

Positif par Denitza Bantcheva
La cinéaste nous montre, en filigrane, le quotidien et les moeurs des petites gens de Tunis, d’une façon d’autant plus éloquente qu’elle ne verse jamais dans le film à thèse.

Voici par A.V.
Un portrait fort et sensible.

20 Minutes par Caroline Vié
Une œuvre forte.

Elle par Françoise Delbecq
Haletant comme un thriller.

Femme Actuelle par Amélie Cordonnier
Face à l’adversité, l’histoire de Noura nous invite à ne pas céder au désespoir, mais au contraire à rêver plus fort.

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Casse-Noisette – le rêve de Marie

Mercredi 5 février 2020 à 19h Tropiques-Atrium

Casse-Noisette Ballet des Amériques Carole Alexis Martinique/États-Unis
D’après le cahier d’Alexandre Dumas
Musique : Pyotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie : Carole Alexis et des chorégraphies historiques adaptées de Marius Petipa, Lev Ivanov & Rudolf Noureev © crédit photo : Amy Kerwin
Casse-Noisette a été créé en 1892 sous la forme d’un ballet sur la musique de Pyotr Ilitch Tchaïkovski, chorégraphié par Marius Petipa et Lev Ivanov selon l’adaptation d’Alexandre Dumas du conte de Hoffmann Casse-Noisette et le roi des souris. Carole Alexis nous emmène dans ce qu’elle pense être l’essence de la version de Dumas. Nous sommes accueillis avec une réception dans la maison de la famille Silberhaus, décorée de manière festive pour les vacances. Nous vivons les joies de la famille, de l’amitié et du rassemblement pour la célébration. Marie, la fille de la maison, s’endort agitée d’abord par un cauchemar, qui devient vite un rêve féerique par l’apparition d’anges qui la présentent au Prince Casse-Noisette et à d’autres personnages magnifiques dont la Fée Dragée et son Cavalier. Ces personnages sont en fait les gens dans sa vie… À son réveil, la finale du ballet, Marie est entourée de sa famille et de ceux qu’elle aime.Cette

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« Le photographe » de Ritesh Batra

Lundi 3, Mardi 4, Lundi 10,  Jeudi 13  février 2020. Madiana à 19h30

Avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malhotra, Farrukh Jaffar
Nationalités Indienne, Allemande, Américaine
22 janvier 2020 / 1h 50min / Romance, Drame

Synopsis :
Raphi, modeste photographe, fait la rencontre d’une muse improbable, Miloni, jeune femme issue de la classe moyenne de Bombay. Quand la grand-mère du garçon débarque, en pressant son petit-fils de se marier, Miloni accepte de se faire passer pour la petite amie de Rafi. Peu à peu, ce qui n’était jusque-là qu’un jeu se confond avec la réalité…

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Dans une veine à la fois sociale et sentimentale, à laquelle il nous a habitués, le réalisateur de The lunchbox signe une romance subtile et feutrée.

Bande à part par Olivier Bombarda
Loin des sucreries bollywoodiennes et jusqu’au dénouement final, ce regard cocasse sur une part d’humanité souvent considérée comme dérisoire est sans conteste celui d’un auteur authentique.

La Croix par Marianne Meunier
Pour son quatrième long métrage, le réalisateur de The Lunchbox met en scène avec une grande délicatesse la rencontre de deux habitants de la métropole indienne, Miloni et Rafi, tiraillés entre leurs appartenances et leurs aspirations intimes.

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En dix ans, le prix des billets de concert a bondi de 55 %

— par Jean-Philippe Louis —

Avec la baisse des ventes physiques, les artistes se rabattent désormais sur les tournées à échelle mondiale, avec des prix élevés que les fans sont prêts à payer. Les Rolling Stones ont eu la tournée la plus rentable à travers l’Amérique du Nord en 2018, récoltant 177,8 millions de dollars en seulement 16 dates.

Avec l’avènement du streaming , les recettes des artistes sur la musique enregistrée se tarissent, alors que les revenus issus des plate-formes comme Spotify ou Deezer sont bien moindres que ceux issus de l’achat d’un disque. Mais face à cet épuisement du physique, les artistes ont trouvé une nouvelle poule aux oeufs d’or : le live.

Selon le « Wall Street Journal » , qui reprend des chiffres du site spécialisé Pollstar, le prix des billets a augmenté en dix ans de 55 % aux Etats-Unis, à un montant unitaire moyen de 94,83 dollars (85 euros). En 2019, la tournée la plus rentable chez L’Oncle Sam a été celle des Rolling Stones. Le groupe mythique a récolté 177,8 millions de dollars. Ce, alors que le groupe n’a effectué que 16 dates, bien moins que la moyenne des concerts pour une tournée frôlant les 100 concerts.

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« Le photographe », un film de Ritesh Batra

Lundi 3, Mardi 4, Lundi 10,  Jeudi 13  Madiana à 19h30

Avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malhotra, Farrukh Jaffar
Nationalités Indienne, Allemande, Américaine
22 janvier 2020 / 1h 50min / Romance, Drame

Synopsis :
Raphi, modeste photographe, fait la rencontre d’une muse improbable, Miloni, jeune femme issue de la classe moyenne de Bombay. Quand la grand-mère du garçon débarque, en pressant son petit-fils de se marier, Miloni accepte de se faire passer pour la petite amie de Rafi. Peu à peu, ce qui n’était jusque-là qu’un jeu se confond avec la réalité…

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Une « rom-com » délicate autour d’un couple improbable.

aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Dans une veine à la fois sociale et sentimentale, à laquelle il nous a habitués, le réalisateur de The lunchbox signe une romance subtile et feutrée.

Bande à part par Olivier Bombarda
Loin des sucreries bollywoodiennes et jusqu’au dénouement final, ce regard cocasse sur une part d’humanité souvent considérée comme dérisoire est sans conteste celui d’un auteur authentique.

La Croix par Marianne Meunier
Pour son quatrième long métrage, le réalisateur de The Lunchbox met en scène avec une grande délicatesse la rencontre de deux habitants de la métropole indienne, Miloni et Rafi, tiraillés entre leurs appartenances et leurs aspirations intimes.

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« Désirada », de Maryse Condé, m.e.s. d’Antoine Herbez, avec Nathaly Coualy

— Par Roland Sabra —

Désirada a clos, le 1er février le Festival des Petites Formes de Fort-de-France après avoir été créé une semaine auparavant en Guadeloupe. Le roman dont est issu la pièce est publié en 1997, c’est donc 22 ans plus tard que son autrice, «  Prix Nobel Alternatif de littérature en 2018 » voit l’adaptation théâtrale qu’elle a réalisée elle-même, au début des années 2010, mise en scène pour la première fois avec la comédienne qu’elle a choisie et imposée. La romancière, tout le monde l’aura reconnue, est l’immense Maryse Condé. La comédienne s’appelle Nathaly Coualy. Ancien mannequin, reconvertie un temps en chroniqueuse et animatrice de télé- radio, avant de s’essayer au stand-up, au one-woman-show avec Pascal Légitimus en 2008, elle s’aventure pour la première fois sur les planches d’un théâtre en 2013 avec Antoine Herbez comme comédien, dans À l’Homme qui m’a donné envie.

C’est donc avec le texte théâtral de Maryse Condé sous le coude que Nathaly Coualy s’en est allée à la recherche d’un metteur-en-scène. Il y a là une inversion du processus habituel qui veut que ce soit le metteur-en-scène qui à partir d’un texte qu’il a choisi explore le répertoire des comédiens susceptibles à ses yeux, de soutenir le rôle.

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« Les champignons de Paris­ », pour ne pas oublier…

 — par Janine Bailly —

“1960. La France lance son programme d’essais nucléaires militaires dans le Sahara. Six ans plus tard, elle le poursuit en Polynésie sur les atolls de Mururoa et Fangataufa / 193 tirs, atmosphériques puis souterrains, ont été réalisés sur ce petit bout de monde / Il faudra attendre 1996 pour voir leur arrêt définitif / Sous couvert de protéger la paix, la France s’est dotée d’une arme capable de détruire la Terre”. La réalité constituée de chiffres et de faits précis, très vite s’affichera sur l’écran en fond de plateau ; d’emblée le ton sera donné, il ne s’agira pas de polémiquer ni d’attiser de quelconques ressentiments, mais bien de faire connaître des faits, de dire sans fards et sans haine ce qui fut, et n’aurait pas dû être. Plus tard défilera sous nos yeux la liste des tirs, avec leurs noms —  étrangement poétiques — et leur puissance respective.

La Compagnie du Caméléon, qui pourrait se définir par une appartenance au théâtre citoyen, entend « inviter à l’échange et à l’éveil des consciences… », contribuer à « la libération de la parole et au travail de mémoire dans une recherche de justice et de vérité ».

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« Ciné Tropiques » en février 2020

Les Pharaons de l’Égypte moderne : Nasser

Jihan El-Tahri – Égypte/France – 2015 – 52 min.

En 1952, quand les Égyptiens conspuent le régime corrompu du roi Farouk et l’influence britannique, le Mouvement des Officiers libres, fondé par Gamal Abdel Nasser, saisit l’occasion et organise le soulèvement.

Mardi 4 à 12h30 – Salle Frantz Fanon

Ciné Midi A Dé

3€

 

No – Pablo Larraín – Chili – 2012 – 1h57

Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne.

Mardi 4 à 14h – Salle Frantz Fanon

7 Art Moments 

 

Le Cercle des petits philosophes – Cécile Denjean – France – 2018 – 1h30

Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on vit ? Pourquoi on meurt ? Qu’est-ce-que l’amour ?

Ces questions, le philosophe et auteur à succès Frédéric Lenoir, les a posées à des enfants de 7 à 10 ans, lors d’ateliers philosophiques dans deux écoles primaires durant une année scolaire.

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« 1917 », un film de Sam Mendes

Avec George MacKay, Dean-Charles Chapman, Mark Strong
Nationalités Britannique, Américaine
15 janvier 2020 / 1h 59min / Drame, Historique, Guerre

Synopsis :
Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Virginie Morisson
Un très grand film, qui devrait devenir une référence dans la filmothèque du premier conflit mondial.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
Un film total qui transforme un tour de force technique en outil d’immersion et d’émotions.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Sur un sujet délicat, car historique et traumatique, traité avec art : sans conteste le meilleur film de cette rentrée de janvier.

Culturopoing.com par Benedicte Prot
Non content de s’entourer d’une équipe technique et artistique d’exception et de formidablement diriger des acteurs très bien choisis, il faut souligner que Mendes articule son nouveau film autour d’un scénario (…) qui fait honneur à sa mise en scène, et c’est ça qui fait la différence, une sacrée différence

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Sam Mendes fait revivre son aïeul, la bravoure du simple soldat qui est comme tous les simples soldats de cette guerre : un homme toujours en marche, debout, avançant au péril de sa vie.

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« Le retour du Roi Lion » :  un conte contemporain

— par Janine Bailly —

Après La forêt des illusions, voici au Festival des Petites Formes un autre spectacle en provenance de la Guyane, Le retour du Roi Lion, mis en scène par Ewline Guillaume. Une œuvre collective de la compagnie KS and CO, adaptée du roman de Joël Roy, Le Lion Réincarné paru à L’Harmattan en 2014, avec pour sous-titre « un conte contemporain, ce que dit le marronnage ». L’auteur, qui vit en Guyane, « s’intéresse à la culture des “Gens du fleuve”, les descendants des esclaves ayant choisi le marronnage plutôt que la soumission aux colons. Ses recherches l’amènent à écouter des témoignages… pour tenter de remonter le fil de la tradition orale… ». Par l’avant-propos, il nous dit quelle fut l’origine de ce roman, une histoire vraie que je résumerai brièvement. À Amsterdam, dans les années 1980, une femme d’origine surinamaise, victime de crises ressemblant à des possessions, fut prise en charge par la psychiatrie. L’ayant entendue, un Gambien originaire de Georgetown, déclara :« Mais ce que la dame hurle, on appelle ça des djats », cris que les Anciens utilisaient au temps des dynasties mandingues, en Afrique Occidentale, pour chasser les lions.

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L’adaptation théâtrale de « Désirada », ou les destins croisés de trois femmes insoumises.

Samedi 1er février 20h – salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium

— Par Scarlett Jesus —

Samedi 25 janvier, L’Artchipel scène nationale Guadeloupe présentait, à l’issue d’une résidence d’artiste dont bénéficia Nathaly Coualy, la première de « Désirada », une adaptation théâtrale du roman de Maryse Condé paru en 1997. Il s’agit là de l’aboutissement d’un projet s’inscrivant dans le cadre d’une co-diffusion avec Tropiques Atrium, scène nationale de Fort-de-France.
Une adaptation, en réalité, que Maryse Condé désirait réaliser avec cette actrice depuis très longtemps. Contrarié à plusieurs reprises, puis longtemps en attente, le projet finit heureusement par trouver le soutien de l’actuel directeur de L’Artchipel, Gérard Poumaroux. Portée par la compagnie « Ah ! » d’Antoine Herbez, la mise en scène de ce dernier a pu bénéficier d’une équipe de professionnels de renommée, avec Charlotte Villermet, issue du TNS (Théâtre National de Strasbourg) à la scénographie, Fouad Souaker responsable (après « Africa Mandela ») des lumières et le conteur martiniquais et artiste polyvalent, Igo Drané aux musiques.
Laissant de côté tout un pan du roman évoquant la vie de son personnage à Savigny-sur-Orge, Maryse Condé a fait le choix de resserrer l’histoire autour de Marie-Noëlle et de la lignée de femmes dont elle est issue -sa mère Raynalda et sa grand-mère Nina-, et qui la dote d’un héritage de malheurs très lourd à porter.

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« Désirada » Création de la Compagnie Ah !

Samedi 1er février 20h – salle Frantz Fanon

L’histoire se passe à Boston. Secrets et mensonges, est-ce le seul héritage que sa grand-mère Nina et sa mère Reynalda, vont léguer à Marie-Noëlle, la narratrice ?
Enfant abandonnée, Marie-Noëlle grandit en Guadeloupe jusqu’au jour où sa mère la fait venir en France. Mère inconnue, terre inconnue.
A Savigny le Cher, elle vit dans une cité sans jamais trouver sa place dans la famille qu’a constituée sa mère. D’autre part, elle est hantée par le secret de sa naissance.
Qui est son père ? Est-elle l’enfant d’un viol ou de l’amour ?
Les aveux de Nina sa grand-mère et de Reynalda sur ce sujet sont contradictoires.
Quelle est donc la vérité ?
Le récit repose sur l’image de trois générations de femmes exprimant, chacune à leur manière, des questions universelles : d’où viennent-elles, où vont-elles, comment vivront-elles leur vie ? à travers ces destins singuliers, c’est une leçon de vie…

Texte : Maryse Condé
Adapté de son roman par l’auteure
Avec : Nathaly Coualy (Marie-Noëlle) et Igo Drané (l’Homme – Musicien)
Mise en scène : Antoine Herbez
Création musicale : Igo Drané
Lumières : Fouad Souaker
Scénographie : Charlotte Villermet
Costumes : Madeleine Lhopitallier
Photo visuel : Jean-Marie Marion

Production : Compagnie Ah !

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« Jaz », entre cris et murmures, entre aveux et secrets

— par Janine Bailly —

Toujours dans ce Festival des Petites Formes, à la salle Frantz Fanon (bien plus adéquate que le fameux chapiteau installé à Schœlcher), il nous a été donné de voir « JAZ », de Koffi Kwahulé, dans la mise en scène de Ayouba Ali et l’interprétation originale d’Astrid Bayiha et Swala Emati. Une pièce déjà découverte avec bonheur à Fort-de-France en 2017 au Théâtre Aimé Césaire, dans le travail abouti de Jandira Bauer et Jann Beaudry.

Dans cette nouvelle version de « Jaz », il y a — et cela tient à mes préférences personnelles en matière de théâtre et non à la qualité intrinsèque du spectacle — il y a trop de tout, ou trop peu. Trop d’espace, que les deux comédiennes ne peuvent en dépit de leurs déplacements s’approprier, le plateau ne portant par ailleurs pour tout élément de décor qu’une cuvette de toilettes maculée. Trop de vélocité dans la diction, et les finales des phrases ne me permettent pas de bien saisir tout ce qui est dit. Trop de réalisme, à demi assumé cependant dans les choix de mise en scène.

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« Les champignons de Paris », par Cie du Caméléon

Vendredi 31 janvier 19h – Tropiques-Atrium — salle mobile (Schoelcher)

Entre 1966 et 1996, 193 tirs atmosphériques puis souterrains ont été réalisés à Moruroa et Fangataufa.
Ces essais nucléaires ont marqué durablement l’histoire de la Polynésie française. Les bouleversements politiques, économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires engendrés par l’installation du Centre d’Expérimentation du Pacifique ont façonné une nouvelle réalité polynésienne contemporaine.
Revenir sur cette période de notre histoire souvent sujette à controverse, c’est permettre à tous de mieux comprendre l’enchaînement des causes et des effets, sans volonté de juger, mais avec la farouche détermination de mettre à disposition du spectateur les traits saillants de cette aventure.
Trois comédiens relayent la parole des témoins en restituant des actes et non simplement des récits de souvenirs anciens…

Une réussite à la fois émouvante et édifiante – FranceTV

Auteure : Emilie Génaedig
Metteur en scène : François Bourcier
Avec : Guillaume Gay, Tepa Teuru & Tuarii Tracqui
Lumières : Jean-Yves Perruchon

Production : Cie du Caméléon

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« Le Dernier jour d’un condamné », de Victor Hugo

— Par Janine Bailly —  

La lumière est crue, blanche, parfois bleue mais plus rarement. Rouge quand est évoquée la séquence attendue de la guillotine, suggérée par le bruit métallique du couperet qui descend sur son rail, et par le mouvement qui jette au sol le comédien avant que ne se fasse le noir. La lumière est dure, agressive, elle s’oppose à l’idée d’un cachot humide et sombre, qui apitoie lorsque l’on pense aux geôles d’antan. Car ce n’est pas par l’émotion que Victor Hugo entend mener principalement ce réquisitoire contre la peine de mort, mais bien en faisant appel à notre faculté de raisonnement. Le texte est d’abord un plaidoyer, à jouer de façon à ce que les mots fassent en nous leur chemin de réflexion, ces mots d’une langue parfaite et acérée qui viennent sous la plume courroucée de l’auteur. Celui-ci, qui dans la préface ajoutée en 1832 met en avant la « fonction politique et morale de son roman », ne déclarait-il pas en effet : « Le Dernier jour d’un condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort » ?

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« Vivre », dans le sillage de la Compagnie Car’Avan

— par Janine Bailly —

Vu ce mardi 21 janvier, la deuxième création offerte sous le chapiteau, dans ce Festival 2020 des Petites Formes : le « Vivre » sous la direction artistique de Thierry Sirou, chorégraphe et metteur en scène, une production de la Compagnie Car’Avan. De celle-ci, nous avions déjà découvert, sur la scène du Théâtre Aimé Césaire en 2018, « Amniosphère », un spectacle singulier et qui « de la conception à la délivrance, restitue[ait] la prodigieuse amplitude des échanges émotionnels et physiques qui relient la mère, confrontée aux aléas de la vie, et le bébé à naître ».

Quand le spectacle « Vivre » commence, on devine sur la scène baignée dans une semi-obscurité des origines, deux présences, Elle et Lui. Homme, Femme. Rien d’autre. Les corps seuls, dans leur éphémère densité, pour occuper l’espace. Dans un premier temps, émouvant et beau, ces corps se cherchent, se trouvent et se perdent, se prennent et se déprennent. Ils s’imbriquent, puis se détachent, ils s’accordent puis se rejettent, et sous le pont des jambes écartées de l’autre, l’un parfois se glisse.

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« Saveurs confondantes » : exposition éphémère.

Exposition éphémère, proposée par l’association « Conquérantes Intemporelles »

Vendredi 31 janvier 2020 à 18h30 à la bibliothèque Schoelcher

« Fondre de plaisir ! » 

 

6 FEMMES et 1 CONCEPT : FAIRE SENS AUTOUR DES MOTS :

 

Les « Conquérantes Intemporelles » proposent depuis décembre 2016, dans un propos intellectuel et artistique, une alternative au mode d’expression lié à la nécessité de compétition, de comparaison de nos sociétés. « Dans cette formule six femmes placent l’expression de leur féminité, de leurs attentes, de leurs interrogations intimes, de celles qui fondent leur rapport au monde dans une expérience artistique inédite où les arts font sens. Conquérir mais conquérir quoi et pourquoi, pour qui, avec qui et comment ? Comment ? Mais dans l’empathie. L’empathie absolue, érigée en principe, en principe fondateur, en principe moteur… Nous sommes vraiment dans un enchevêtrement et une continuité, une chronique annoncée de ce qui doit venir. Métaphore filée du sens qu’on peut donner à nos vies, à travers l’art. »

 Autour des mots de la poétesse Françoise FOUTOU : une musicienne : Giliane COQUILLE et quatre plasticiennes : Roseline EMONIDES, Nathalie MILIA, Jade AMORY et Nadia BURNER présentent, l’espace d’une soirée, leur vision du monde.

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Au théâtre Aimé Césaire : Femmes combattantes, Femmes influentes

Le 8 février 2020, à 19h30, au Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France

— par Marie Alba —

« Femmes combattantes, Femmes influentes » est un spectacle présenté par « Les BUV’ART », une troupe composée d’une dizaine de comédiennes et comédiens qui chaque année se retrouvent dans un esprit de convivialité et de partage, pour mettre en scène une ou plusieurs pièces de théâtre. Cette troupe fait partie de l’association loi 1901 « L’Art Gonds Tout », présidée par Fabrice Gérardin, domiciliée à Case-Pilote, et dont l’objet est la promotion des arts et de la culture sous toutes ses formes, mais aussi la création de lien social par le biais des rencontres, des échanges et du partage.

Partant de l’adage chinois selon lequel « les femmes portent sur leurs épaules la moitié du ciel et elles doivent le conquérir », Marie Alba a imaginé le spectacle après avoir fait des recherches sur les Figures de Femmes dans l’histoire. Parce que leur combat l’a particulièrement interpellée, elle a sélectionné six d’entre elles, et les faisant parler à la première personne, a écrit leur vie de combattantes.

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« La forêt des illusions » : faisons un rêve !

— par Janine Bailly —

Il fallait, pour entrer dans « La forêt des illusions » laisser au seuil du chapiteau les certitudes de l’âge adulte, se défaire des règles que la raison impose et retrouver, à défaut de son âme d’enfant, sa capacité à croire et à s’émerveiller. Accepter de faire le voyage dans le monde des Esprits, descendre avec l’auteur et metteur en scène Grégory Alexander « dans le tréfonds de l’imaginaire guyanais », se laisser guider par deux acteurs merveilleux au cœur de la verte forêt hantée de mythes et de légendes : c’est à cela que nous conviait la Compagnie des Cueilleurs de Brume, venue de Cayenne, et ce nom seul déjà invite au rêve !

L’histoire, inspirée des mythes créoles et amérindiens, a tous les aspects du conte traditionnel, du conte qui fait peur, du conte qui étonne et émerveille. Elle nous dit le chemin d’apprentissage du garçon, joué avec ce qu’il faut de candeur par Devano Bathooe, quand il s’enfonce au cœur de la forêt profonde et sombre, ce domaine de Massala où a disparu sa grand-mère.

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« Le dernier jour d’un condamné », d’après l’oeuvre éponyme de Victor Hugo

Les 23, 24, 25 janvier 2020 à 19h 30 au T.A.C.

— Dossier de presse —
La pièce est extraite du Roman de Victor Hugo écrit en 1829.
Elle se focalise sur l’indignation d’un condamné à mort qui croupit dans sa cellule avec l’espoir d’une grâce. Le talentueux comédien William Mesguich interprète avec brio le rôle du condamné.
Ce « seul en scène » hugolien extrêmement poignant est accueilli au Théâtre Aimé Césaire !
La prestation de William Mesguich est éclatante, le comédien dans une interprétation bouleversante estentièrement au service de l’auteur et du texte.
La scénographie nous montre une prison moderne imaginée par le metteur en scène François Bourcier, d’un blanc immaculé avec ses grilles rouges comme la braise.
1h10 de sensibilité, de révolte, de passion et de générosité dans une incroyable performance qui nous amène à nous interroger sur un sujet encore d’actualité : la peine de mort.
d’après l’oeuvre éponyme de Victor Hugo
Le dernier jour d’un condamné Janvier

Adaptation David LESNE
Mise en scène François BOURCIER
Avec William MESGUICH
Lumières et vidéo Romain GRENIER
Production Théâtre de l’Étreinte
Serge PAUMIER Production

Note d’intention
D’un seul coup, le spectateur se trouve propulsé dans la tête du condamné et voit par ses yeux.

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« Le collier d’Hélène », généreuse ouverture au Festival des Petites Formes

— par Janine Bailly —

Dramaturge québécoise, Carole Fréchette a imaginé « Le collier d’Hélène » en mai 2000, à la suite d’un séjour d’un mois au Liban où elle résidait dans le cadre du projet « Écrits nomades », en compagnie de huit autres auteurs issus de la francophonie. Dans une interview, elle dit y avoir perdu un collier, que cela lui a donné l’idée de la pièce, que par le théâtre elle « prend la parole pour interpeller les contemporains ».

Interpellés, nous le sommes d’emblée par la scénographie qu’adopte Lucette Salibur pour cette nouvelle mise en scène à la salle Frantz Fanon de Tropiques Atrium — après celles de 2007, de 2009 dans ce même  lieu et au festival d’Avignon, de 2017 à nouveau à l’A’Zwel. Ici, quelques blocs gris épars sur le plateau, bientôt reliés par des rubans de chantier rouges et blancs, qui se croiseront et qui entremêlés en tous sens par le contremaître évoqueront le labyrinthe d’une ville à reconstruire, défigurée par la guerre, mais tout autant l’esprit d’Hélène dont la confusion se marque par des interrogations, des hésitations en points de suspension, des affirmations d’ignorance — « Pourquoi j’ai fait ça, je ne sais pas, c’était plus fort que moi » —, ou des cris de colère et de plainte.

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«Les cultures du monde sont toutes le fruit de métissages et d’influences diverses »

— Par Pierre Barbancey —

A l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Mescla » (1), réalisé avec le Roccassera Quartet qu’il a fondé, rencontre avec le musicien niçois Jean-Louis Ruf-Costanzo qui parle de ses choix musicaux, de ses influences et de l’importance des cultures populaires.

Quelle est la genèse de la formation du Roccassera Quartet?

Après avoir joué pendant 18 ans avec Melonious Quartet, quatuor de mandoline moderne, sous la direction de Patrick Vaillant, j’ai souhaité monter mon propre projet, qui jouerait mes compositions. J’ai sollicité des musiciens que je connaissais et que j’appréciais. On a fait une première rencontre où j’ai amené quelques morceaux, on a joué et de suite ça a sonné. Vu qu’humainement le courant est bien passé, ce qui est très important, on a décidé de continuer.

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« Dans les cordes », texte et m.e.s. de Pauline Ribat

Pauline ibat, autrice et metteuse-en-scène, formée au CNSAD, présente son second texte Dans les cordes prochainement. Avant cela elle a écrit et mis en scène Depuis l’aube (ode aux clitoris), un titre provocateur, pour un spectacle aussi salutaire que réjouissant. 

Pauline Ribat aborde les sujets frontalement, tant dans l’écriture que dans le jeu qu’elle convoque chez les acteurs. Elle manie la banale (et cruelle) grossièreté du quotidien avec courage et humour…sans pour autant céder à la vulgarité.  Dans les cordes a émergé d’un constat : Aujourd’hui, une personne sur quatre est inscrite sur un site de rencontre. Là, on peut choisir l’âge, le sexe, la taille, la couleur de peau, de cheveux… jusqu’au caractère, au film préféré ou même au revenu mensuel du partenaire idéal.  À l’inverse, on peut aussi choisir de dévoiler ce que l’on veut de soi. 
  Dans les cordes s’attache à décortiquer les mécanismes et les conséquences de « l’amour via le net » à travers l’histoire d’un couple – celui d’Alix et R.-, une femme et un homme d’une trentaine d’années. Du simple site de rencontres à ceux qui sont clairement pornographiques, quelles sont les conséquences de ces fréquentations dans les couples de la « vraie vie ».

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Théâtre en pitt avec la Cie Track

Samedi 11 janvier 2020 à 19h – Pitt Colonnnette à Ducos

« Cyclones »

De et avec : Daniely Francisque et Gloriah Bonheur
Mise en scène : Patrice LeNamouric
Production : Compagnie T.R.A.C.K

Par une nuit de cyclone, une femme solitaire se barricade dans sa case délabrée, lorsqu’une jeune étrangère lui demande refuge…

Pluie forte. La radio annonce l’approche d’un cyclone.  Leyna s’affaire à barricader sa maison délabrée afin qu’elle résiste aux fortes rafales. Elle cloue des planches aux portes et aux fenêtres puis s’abrite sous une table, se préparant à une nuit tumultueuse, en serrant un verre d’alcool entre ses doigts fébriles.

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On frappe à la porte. Leyna se redresse. Personne ne vient jamais chez elle. Elle a fermé sa porte au monde. On frappe en criant son nom. Elle se lève, arrache les clous et ouvre, armée d’une planche.
Une jeune étrangère grelotte devant elle, valise à la main, lui demandant refuge : Aline, 16 ans, qui déclare être sa soeur, photos de famille à l’appui. Leyna n’a pas de soeur.

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« Cri des Nago », une île en danse et en transe

— par Janine Bailly —

Dix ans après le séisme qui ébranla Haïti, Tropiques-Atrium nous propose de porter notre attention sur l’île voisine. De l’appréhender non seulement par le cinéma, mais aussi par la danse et la musique.

Cri des Nago, présenté par le chorégraphe Jeanguy Saintus, nous invite à suivre une heure durant dix-neuf danseurs et musiciens présents sur scène, à décentrer notre regard, à oublier un instant notre culture et nos préjugés, bref à ouvrir notre esprit sur une conception autre du monde. Entre danse et cérémonie, entre profane et sacré, entre ombre et lumière, ce qui nous est donné à voir et à entendre — à comprendre peut-être —, parce qu’il est fait appel à l’irrationnel, que « les chorégraphies explorent aussi le vaudou », garde une aura de mystère qui déstabilise et remet en cause les certitudes. Les Nago, ethnie africaine installée au Bénin, proche des Yoruba, sont à l’origine de religions pratiquées en Haïti et au Brésil, où vit une diaspora importante. Ainsi les orishas peuvent se comparer aux loas haïtiens, esprits priés, honorés et servis au moyen de chansons, de danses et d’offrandes diverses, chacun ayant droit à ses rythmes particuliers.

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