— Par Yves Perennou —
C’est un gouffre d’au moins six mois qui s’ouvre devant les artistes et techniciens du spectacle. Durant cette période, pratiquement toutes les représentations professionnelles seront impossibles et les séances de répétition collective presque tout autant, pour la musique, le théâtre, la danse, le cirque, le chant. À l’exception des ensembles à cordes, comment jouer ensemble avec masques et distance physique ? Ce semestre de silence, suivi d’une année de rétablissement pour relancer les projets signifierait l’effacement des droits aux annexes 8 et 10 pour une bonne partie des intermittents du spectacle. L’appréhension est vive. La prolongation des droits à l’assurance chômage décidée par le gouvernement avec report de la date anniversaire ne vaut que jusqu’à la fin du confinement. Les deux pétitions ouvertes parallèlement à la mi-avril (Année noire 2020 et Culture en danger) totalisent quelque 200 000 signatures.
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Elles réclament globalement la reconduction des droits actuels sur une année à partir du moment où il sera possible à nouveau de travailler. « Beaucoup tde gens font leurs heures dans les festivals et certains reports de dates vont avoir lieu jusque dans deux ans, il faut donc permettre à tous les intermittents de reconstituer leurs droit à l’assurance chômage, sur un an, plaide Jean-Claude Fall, à l’initiative de Culture en danger.