Catégorie : Arts de la scène

L’influent pianiste de jazz McCoy Tyner est décédé

L’influent pianiste de jazz américain McCoy Tyner, connu pour son travail au sein du quartet de John Coltrane, est décédé à l’âge de 81 ans, a annoncé sa famille vendredi. Comptant parmi les pianistes de jazz les plus respectés de l’histoire, dans la lignée de Herbie Hancock, Bill Evans ou Chick Corea, McCoy Tyner est considéré comme ayant façonné la trajectoire du piano jazz moderne.

«McCoy était un musicien inspiré qui a consacré sa vie à son art, sa famille et sa spiritualité» a indiqué sa famille sur Instagram sans préciser les causes de sa mort. «La musique de McCoy Tyner et son héritage vont continuer à inspirer les fans et les futurs talents pour des générations.» Né Alfred McCoy Tyner à Philadelphie en 1938, l’artiste avait commencé à prendre des leçons de piano à l’âge de 13 ans. Sa carrière a débuté avec le groupe Jazztet, mené par Benny Golson et Art Farmer.

En 1960, l’ingénieux compositeur et pianiste a rejoint le célèbre quartet du saxophoniste John Coltrane, jouant sur des disques désormais légendaires comme A Love Supreme et My Favorite Things.

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« Woman », un film d’Anastasia Mikova, Yann Arthus-Bertrand

Dimanche 8 mars 2020 à 19h en VO à Madiana

Nationalité Français
Sortie : 4 mars 2020 / 1h 48min / Documentaire

Synopsis :
Woman est un projet mondial qui donne la parole à 2.000 femmes à travers 50 pays différents. Cette très large échelle, n’empêche pas le film d’offrir un portrait véritablement intimiste de celles qui représentent la moitié de l’humanité.
Ce documentaire est l’occasion de révéler au grand jour les injustices que subissent les femmes partout dans le monde. Mais avant tout, il souligne la force intérieure des femmes et leur capacité à changer le monde, en dépit des multiples difficultés auxquelles elles sont confrontées. WOMAN, qui repose sur des entretiens à la première personne, aborde des thèmes aussi variés que la maternité, l’éducation, le mariage et l’indépendance financière, mais aussi les règles et la sexualité.
À travers ce film, vous découvrirez la parole des femmes comme vous ne l’aviez jamais entendue auparavant.

La presse en parle :
Ouest France par Gilles Kerdreux
Au-delà de ses qualités esthétiques, ce film est un plaidoyer pour les femmes.

Femme Actuelle par La rédaction
Il y a mille histoires dans ce film, mille destins, et une belle matière à réflexion(s).

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« Murs-murs », de la crédibilité au théâtre

— Par Roland Sabra —

C’est du Nigéria que nous vient ce texte de l’autrice Zainabu Jallo mis en scène et joué par la comédienne, danseuse et saxophoniste belge d’origine rwandaise Carole Karemera, accompagnée de Cécilai Kankonda. Des trois personnages présents dans le texte initial il n’en demeure que deux. Lola, la psychologue clinicienne et Malinda la « criminelle », celle qui par un acte, au dehors d’elle- même, a tué son Daniel de mari, cet homme violent qui la tabassait. Elle attend son procès dans sa chambre du bloc L, celui des individus dangereux de quelque manière que ce soit, et reçoit la visite de Lola qui vient l’«expertiser »(!) L’une sujet connaissant , l’autre objet de connaissance, le cadre ainsi posé ne tiendra pas. Cette opposition va très vitre est subsumée par les conditions vie des femmes au Rwanda. Les violences conjugales dont était victime Malinda ne sont pas étrangères à la situation que vit Lola. Elle aussi est confrontée aux coups d’un mari, Ali. Cette communauté de situation l’emportera sur les oppositions de statuts qui les définissaient. Et Malinda maïeuticienne avérée, délivrera Lola de ce qu’elle n’osait dire dans un renversement des rôles frisant le contre-emploi. 

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« Lura, lumière du Cap-Vert », en concert

Samedi 07 mars 2020 à 20h – Tropiques-Atrium

Lura débute sa carrière à 17 ans ! Suivront rapidement des collaborations avec des pointures comme Bonga, Tito Paris et Cesaria Evora. Elle est repérée en 2004 par le label Lusafrica qui avait révélé cette dernière.

« Lura, lumière du Cap-Vert », avec plus de 25 ans de carrière est solaire sur scène et plonge dans son identité profonde, dans les airs sublimes et sacrés du batuque et du funaná, ces rythmes traditionnels qu’elle porte vers l’universel.
Le funaná, musique de revendication, était interdit pendant l’esclavage et la colonisation. « Je chante l’Afrique dans son entièreté ».

Ses thèmes s’inscrivent dans la musique populaire du Cap-Vert. Avec sa voix mélodieuse, grave et chaude, Lura plusieurs fois primée, sort en 2019 son 10e opus Alguem di Alguem, pour faire danser un funaná endiablé, mais aussi ode au respect, celui de la famille, des femmes, des hommes, mais surtout le respect de soi ! En 2007, la Martinique la découvrait avec bonheur en cette salle !

Chant : Lura
Piano : Humberto Ramos
Basse : Thierry Fanfant
Guitare : Hernani Almeida
Batterie : Tuur Moens

© crédit photo : N’Krumah Lawson-Daku

Lura : la voix qui raconte le Cap-Vert & l’Afrique – Le Point

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Le groupe Genesis de Phil Collins se reforme pour une série de concerts cet automne

— Par Laure Narlian —
Genesis, groupe phare de la pop-rock des années 80, annonce un dernier tour de piste pour cet automne, avec une tournée des grandes arènes au Royaume-Uni et en Irlande.

Les fans britanniques de Genesis ont eu une suprise mercredi 4 mars à l’heure du petit déjeûner : le groupe de Phil Collins a annoncé sa reformation scénique pour une tournée prévue en fin d’année dans l’émission « The Breakfast Show » de Zoe Ball sur BBC 2. Il s’agit du Genesis sans Peter Gabriel, parti en 1975, mais avec ses membres permanents Phil Collins (désormais uniquement au chant), Mike Rutherford (guitare) et Tony Banks (claviers).

« C’est super, c’est le bon moment, on a hâte d’y être », s’est félicité le guitariste Mike Rutherford, soulignant qu’ils sont « toujours bons amis ». Le Last Domino Tour, une tournée de dix concerts dans de grandes arènes au Royaume-Uni et en Irlande, est prévue pour les mois de novembre et décembre 2020. Il s’agira de la première tournée depuis 13 ans du groupe, vu pour la dernière fois sur scène en 2007 à l’occasion des célébrations de leurs 40 ans de carrière.

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« Murs murs », d’après Onions make us cry de Zainabu Jallo

Jeudi 05 et vendredi 06 mars 2020 à 20h – La Terrasse — Tropiques-Atrium

Dans Murs murs il est question de transmission, de ce que silencieusement et implicitement, les grand-mères ont transmis aux mères qui l’ont donné à leur tour aux filles. Comme des tissus qui déteindraient les uns sur les autres, les femmes reçoivent et donnent en héritage une constellation de règles tacites et de systèmes de pensée qui leur interdisent ou déconseillent certains comportements.

La pièce se propose de penser cet héritage du point de vue actuel, de considérer ce qu’il peut avoir d’aliénant et d’imaginer des possibles vies pour les femmes de demain. Depuis ce lieu très particulier qu’est l’hôpital psychiatrique, Murs murs pose la question de la norme entre deux femmes à qui la société rwandaise – ou les règles tacites dont elle est fabriquée – a attribué une place, plus petite que celle que l’on donne aux hommes, plus silencieuse, plus endurante aussi.

Entre elles, il n’est pas question de qui a tort ou raison mais bien d’arriver à se reconnaître parfois dans l’autre…
de trouver un miroir en l’autre pour se voir telles qu’elles sont.

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Philo, son tambour crie, chante, enchante !

— Par Fara C. —

Dans la lignée des maîtres du tambour bèlè martiniquais, le charismatique Philo (notre photo) vient de publier le superbe et palpitant disque, « Lanzdifou », enregistré avec sa formation, Les voix du tambour. Le morceau éponyme rend hommage à l’Anse Dufour, bourg où l’artiste a grandi, au sud-ouest de son île natale. Dès sa tendre enfance, le percussionniste, chanteur, conteur, compositeur et auteur antillais a été initié, par les anciens de sa famille, à l’art du bèlè, en particulier le danmyé, pan martial de ce riche legs né lors de l’esclavage. La musique de « Lanzdifou » a été signée de l’éminent Marion Canonge, invité au piano sur ce titre, les autres compositions étant toutes de Philo. Dès l’introduction, retentit le lamento étrange et pénétrant de la conque de lambi (mollusque apprécié dans les Caraïbes), dans laquelle souffle l’inspiré Franck Nicolas. Selon les plages, aux sept musiciens du groupe Les voix du tambour (dont François Remy au tambour ka et au tibwa, et Nicolas Briant à la tumba), se joignent de motivés invités, à l’instar du fameux polyinstrumentiste Dédé Saint-Prix.

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Césars : «Désormais on se lève et on se barre», par Virginie Despentes

 Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture, vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes.

Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ?

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Avec « Jane Tonix », sur les traces retrouvées du « Barbershop »

— par Janine Bailly —

Pour la cinquième année, de concert en concert accrochant sa partition singulière au paysage musical de l’île, le sextuor Jane Tonix trace avec bonheur son chemin de ritournelles. Un chemin qui l’a mené, ce samedi 29 février — date exceptionnelle s’il en fut — jusqu’au théâtre Aimé Césaire, devant une salle comble et bientôt conquise ! Cinq filles et un garçon, que l’on pressent liés par une belle complicité. Et les regards de connivence échangés ne nous démentiront pas ! Assorties au costume du garçon, cinq petites robes déclinant dans cinq coupes différentes la couleur noire, élégance féminine à la Coco Chanel. Sur scène, un plateau légèrement surélevé, estrade où se tenir, où monter, d’où descendre au devant du public ou vers un espace réservé côté jardin : là attendent sur un guéridon six verres et une carafe ; le groupe parfois s’y tiendra, dans un instant de repos, pour s’y rafraîchir d’eau, et comme dans un bistro s’y rencontrer. Car pour ceux qui connaissent par avance Jane Tonix, la surprise est bien dans la forme nouvelle donnée au concert par Guillaume Malasné, metteur en scène talentueux de L’autre Bord Compagnie.

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« Barbershop Harmony », un concert très plaisant du groupe « Jane Tonix »

— Par Roland Sabra —

Une belle découverte au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) ce 29 février avec «  Barbershop Harmony », prestation du groupe vocal « Jane Tonix », fondé il y a moins de cinq ans, en 2016, par Jane Harris. La cheffe de chœur d’origine anglaise, après avoir séjourné dans le Bordelais, s’est donc installée en Martinique avec dans ses bagages une passion pleine et entière pour un genre musical, ou plutôt une forme de chant a capella habituellement à quatre voix, qui connut ses heures de gloire aux États-Unis, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, avant d’être submergée par le Jazz Age des années 1920 et la popularisation de la radiodiffusion. Jane Hjarris prend quelques libertés avec ce qu’on pourrait appeler la tradition du Barbershop, si tant est qu’une tradition fixée et définitive soit possible en la matière, en féminisant sa chorale, la tirant du côté des « sweet adelines » ( hommage à l’une des chansons les plus célèbres du style Barbershop) et en abandonnant le quatuor pour un sextuor, ou plutôt un sextet, sextuor étant réservé à la musique classique.

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Berlinale 2020 :  l’Ours d’or pour « There Is No Evil »  de Mohammad Rasoulof

L’ Ours d’argent de la 70e Berlinale pour Effacer l’historique de Gustave Kervern et Benoît Delépine

C’est le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, interdit de sortie de son pays, qui a été plébiscité par le jury. L’Ours d’or There Is No Evil, n’a pour l’heure pas de distributeur français. C’est le troisième film iranien a recevoir cette récompense sur la dernière décennie, avec Taxi Théréan de Jafar Panahi (2015) et Une séparation d’Asghar Farhadi (2011).

Le jury a attribué son Grand prix à Never Rarely Sometimes Always de Eliza Hittman. C’est Hong Sangsoo, habitué de la Berlinale, qui a reçu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur pour son film The Woman Who Ran.

L’Ours d’argent de la meilleure actrice est revenu à Paula Beer pour son interprétation dans Ondine de Cristian Petzold (Les Films du Losange – 01/04). Celui du meilleur acteur a été remis à Elio Germano pour son rôle dans Volevo nascondermi (Hidden Way) de Giorgio Diritti.

L’Ours d’argent du meilleur scénario a été décerné à Damiano et Fabio D’Innocenzo, réalisateurs de Favolacce. L’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique a récompensé Jürgen Jürges pour son travail sur DAU.

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« La radio des bonnes nouvelles », texte et m.e.s. Gerty Dambury

Les 5, 6 & 7 mars 2020 à 19h 30 au T.A.C.

Gerty Dambury met en scène « La radio des bonnes nouvelles », faisant revivre les voix de femmes militantes : Théroigne de Méricourt, Louise Michel, Angela Davis, Gerty Archimède.

Lire : La Radio des bonnes nouvelles » de Gerty Dambury

Il est 23h et il faut précéder les bonnes nouvelles. Les annoncer même si elles n’existent pas encore. Ou alors, rappeler celles qu’on a oubliées. Gerty Dambury met en scène La radio des bonnes nouvelles – pour faire revivre des femmes dont l’existence en soi, aura modifié le cours des choses, des femmes qui ont fait avancer leur société en ne faisant confiance qu’à leur pensée. Sur scène trois comédiennes rejouent les voix de Louise Michel, Théroigne de Méricourt ou Gerty Archimède. Une voix dit : Je propose une radio. Installons la radio. Gerty Dambury ne veut pas d’une histoire triste. Elle veut une histoire différente. Elle veut des voix qui occupent l’espace pour ne pas se le faire confisquer. Elle écrit : Une bonne nouvelle ardente, une bonne nouvelle brûlante.

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Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et théâtre avec « Femmes Combattantes, femmes influentes »

Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et représentations théâtrale de la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes » à la Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Hélène et JACOB et Marie ALBA ont mêlé leur univers, peinture et théâtre, dans un projet commun célébrant la femme.

Rencontre originale et entrelacement entre deux arts riches et complexes pour interpréter l’histoire d’une vingtaine de femmes singulières et uniques qui sont les témoins de plusieurs siècles de lutte et parfois de présence invisible.

Evènement exceptionnel né de la résolution passionnelle d’Hélène Jacob au service des femmes et de sa recherche de liberté par la peinture.

Lumières

Portraits de six femmes, de la révolution française à nos jours. Six portraits de femmes qui font écho et illustrent les textes écrits et mis en scène par Marie ALBA dans la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes ».
Six femmes qui traversent l’histoire pour nous rappeler l’importance pour la liberté, les droits humains.

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Césars 2020 : le palmarès complet de la cérémonie

  • César du meilleur film : Les Misérables de Ladj Ly.
  • César de la meilleure réalisation : J’accuse de Roman Polanski.
  • César de la meilleure actrice : Anaïs Demoustier pour son rôle dans Alice et le Maire.
  • César du meilleur acteur : Roschdy Zem pour son rôle dans Roubaix, une lumière.
  • César du meilleur acteur dans un second rôle : Swann Arlaud pour son rôle dans Grâce à Dieu.
  • César de la meilleure actrice dans un second rôle : Fanny Ardant pour le rôle de Marianne dans La Belle Epoque.
  • César du meilleur film étranger : Parasite du Sud-coréen Bong Joon-ho.
  • César du meilleur premier film : Papicha de Mounia Meddour.
  • César du meilleur scénario original : Nicolas Bedos pour La Belle Epoque.
  • César des meilleurs décors : Stéphane Rozenbaum pour La Belle Epoque.
  • César des meilleurs costumes : Pascaline Chavanne pour J’accuse.
  • César du meilleur espoir féminin : Lyna Khoudri pour son rôle dans Papicha.
  • César du meilleur espoir masculin : Alexis Manenti pour Les Misérables
  • César du meilleur court-métrage d’animation : La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel.

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Cérémonie des César : dans une tribune, des acteurs et réalisateurs réclament une meilleure représentation de la diversité au cinéma

Déjà bousculée par la démission de sa direction, l’Académie des César est aussi interpellée sur la représentation de la diversité dans le 7e Art français

Dans une tribune publiée sur le site internet du jounal Le parisien, une trentaine d’acteurs et de réalisateurs dénoncent la sous-représentation des artistes issus des DROM-COM et de l’immigration africaine et asiatique dans le cinéma français. 

Olivier Assayas, Mathieu Kassovitz, Stomy Bugsy, Julien Clerc, Firmine Richard, Olivier Marchal, Aïssa Maïga, Eriq Ebouaney, Sonia Rolland, Edouard Montoute, Jimmy Jean-Louis, Gabrielle Lazure… Ils sont une trentaine, issus du 7e art à avoir signé cette tribune. 

« Notre cinéma, en ce siècle de globalisation, en ces temps de métissage des cultures et de brassage des populations, nous donne-t-il à voir la réalité et la diversité de la société française ? », interrogent les signataires. 

« Cette invisibilité des acteurs, réalisateurs et producteurs issus de cette frange de la population accentue le malaise et le sentiment d’exclusion déjà vécu dans la vie réelle. A quand l’inclusion ? La démission collective du conseil d’administration des César va-t-elle changer la donne ? »

« Des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César »

A la veille de la cérémonie des César, ce vendredi 28 février, les auteurs de la tribune regrettent que la France « maintienne ses acteurs de couleurdans des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César ».

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« Le Cas Richard Jewell », un film de Clint Eastwood

Jeudi 27 février 2020 à 21h  en V.O. à Madiana

Avec : Mike Pniewski, Wayne Duvall, Niko Nicotera, Paul Walter Hauser, David Shae
Sortie : 19 février 2020 / 2h 09min / Drame

« Le Cas Richard Jewell » revient sur l’histoire d’un agent de sécurité érigé en héros puis désigné comme l’ennemi public n°1 par les médias américains.

Synopsis
En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté… de terrorisme, passant du statut de héros à celui d’homme le plus détesté des Etats-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie, sa santé étant endommagée par l’expérience.

La presse en parle :
Critikat.com par Thomas Grignon
L’un des films les plus émouvants d’Eastwood.

Filmsactu par Pierre Champleboux
Un film profondément humain, une œuvre brillante sur l’injustice à mettre sous tous les yeux.

Libération par Camille Nevers
« Le Cas Richard Jewell » laisse une impression limpide et enjouée de grand film discret […].

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La chanteuse Ayo, une lumière royale

Un chant profond et doux, une spiritualité ardente, une beauté radieuse : la chanteuse Ayo, de retour avec l’album Royal, est une des plus fascinantes voix de la folk.

— par Nathalie Lacube —

Joy Olasunmibo Ogunmakin a choisi comme nom de scène Ayo qui signifie « joie » en Yoruba la langue de son père Nigérian. / Sophie Koella

En 2006, Ayo créait une énorme sensation musicale avec Down on my knees. Sur un rythme reggae, seule avec sa guitare, la jeune chanteuse déployait les volutes de sa voix suave et sensuelle sur une complainte dont l’intensité ne cessait d’augmenter jusqu’aux incantations finales : « I’m dying/I’m crying/I’m begging/Don’t leave me » (« Je me meurs/Je pleure/Je supplie/Ne me quitte pas »). Jamais depuis Billie Holiday ou Jacques Brel la brûlure de l’amour non partagé n’avait été clamée avec autant de force et de sensibilité. L’album Joyful qui contenait ce tube, enregistré à New York en 5 jours avec Jay Newland, le producteur de Norah Jones, s’est vendu à un million d’exemplaires dans 40 pays.

Victoires de la musique au féminin : une nouvelle génération audacieuse et talentueuse

Rayonnante à nouveau, la chanteuse allemande revient à 39 ans, avec un sixième disque, lui aussi puissamment émotionnel, aussi Royal que le proclame son titre.

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La BnF et le CNRS lancent un site et un podcast sur la dimension sonore du théâtre

— par Guillemette de Préval —
Grâce à un méticuleux travail d’archives, la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le Centre national de recherche scientifique (CNRS) viennent de lancer le site « entendre le théâtre » ainsi qu’une série de podcasts. Un passionnant voyage sonore à travers le XXe siècle

Au théâtre, on en prend plein les yeux. L’expression, en apparence naïve, révèle pourtant qu’on minimise souvent la dimension sonore de la scène dramatique. De ce constat est né, il y a une dizaine d’années, le projet d’un vaste programme de recherche sur l’acoustique au théâtre entre la BnF et le CNRS.

« Au théâtre, la dimension sonore est multiple, expose Joël Huthwohl, directeur du département des arts du spectacle de la BnF. On pense bien sûr à la voix des acteurs et chacune à son histoire. Elles varient en fonction des accents. Il y a les voix parlées, les voix chantées… Mais le théâtre, c’est aussi de la musique, des bruitages, le bruit des spectateurs, le bruit des pas sur la scène… Or, à tout cela, on ne fait pas beaucoup attention.

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Barbershop Harmony

Samedi 29 Février 2020 à 19 h 30 au Théâtre Aimé Césaire

Pour le première fois, le groupe Jane Tonix se produit seul au Théâtre Aimé Césaire avec un répertoire d’une vingtaine de chansons dans des styles variés.
Un spectacle surprenant et plein d’émotions, l’occasion de découvrir ou redécouvrir des chansons du monde entier en version « à capella – Barbershop ».

Jane Tonix
Jane Harris s’installe en Martinique en 2015. Cheffe de choeur, harmonisatrice et forte de son expérience en Gironde, elle cherche rapidement des voix pour partager sa passion pour le chant choral et plus particulièrement promouvoir le style Barbershop qu’elle affectionne.
L’ensemble vocal a capella Jane Tonix se forme fin 2016 au Lamentin, il est composé de six solistes : Jane HARRIS, Louise Batby, Ariane Cairoli, Sophie Brenac, Hélène Chappart et Rodolphe Delarue. Le répertoire atteint aujourd’hui une trentaine de titres.

Le Barbershop
La discipline musicale du Barbershop naît chez les barbiers afroaméricains au début du XXe siècle. Des quatuors masculins harmonisent des chansons populaires à quatre voix, le «lead»
chantant la mélodie, le ténor harmonisant au-dessus, la basse conduisant le rythme et le baryton complétant l’accord.

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Eminem : le grand retour du rappeur le plus rapide de l’histoire

— Par Benoît Legemble —

Avec Music to Be Murdured By, l’enfant terrible de l’Amérique revient aux racines du rap qui a fait son succès. Entre idées noires et contes macabres, Eminem frappe fort. Là où l’occident a mal. Un brillant exercice de style et de vélocité, situé dans les pas du maître du suspense, Alfred Hitchcock. Glaçant, sanglant, le nouvel album du Slim Shady. Parler d’Eminem est un exercice périlleux, tant le sale gosse de l’Amérique « White Trash » paraît échapper aux catégories. Originaire du Missouri, où il est né en 1972, le rappeur blanc se distingue rapidement sur la scène de Détroit, où il s’est installé avec une mère instable et un beau-père violent. Tous ceux qui ont vu le prodigieux film autobiographique 8 Miles, en 2002, en connaissent l’histoire. Son quotidien, dès son plus jeune âge, Eminem le passait à perfectionner son art de l’improvisation au cours de joutes verbales appelées « battle », qui consistait à affronter tout ce que Détroit comptait de compositeurs affutés et un rien chambreurs. Eminem a ainsi fait ses armes sur des scènes improvisées et dans des hangars interlopes où il était le seul blanc, pauvre, logeant dans une caravane, éduqué par une mère aux mœurs légères, voire irresponsable.

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Trump critique l’attribution de l’Oscar du meilleur film à « Parasite »

Dimanche 23 février2020 à 19h en V.O. « Parasite » à Madiana

«On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l’année?», s’est exclamé jeudi le président des Etats-Unis, lors d’un meeting de campagne pour sa réélection.

Lire sur Madinin’Art : « Parasite » de Bong Joon-ho

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a critiqué jeudi l’attribution de l’Oscar 2020 du meilleur film à Parasite, un film sud-coréen. Lors d’un meeting de campagne pour sa réélection à Colorado Springs, dans le Colorado, Trump a demandé à la foule «à quel point la cérémonie des Oscars avait été mauvaise cette année?» «On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l’année?», s’est exclamé le président, incrédule.

Mélange de thriller, de comédie familiale et de satire sur les inégalités sociales, Parasite, du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, est le premier long-métrage dans une autre langue que l’anglais à obtenir la récompense phare de Hollywood.

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Paul Lay, pianiste de jazz chercheur et inventeur

Le pianiste Paul Lay a trouvé dès l’âge de dix ans son terrain de jeu idéal: le jazz. Il en explore aujourd’hui toutes les strates, jusqu’à sa genèse, illuminant les mélodies.

« C’est un musicien extrêmement polyvalent, qui a la capacité de jouer dans des styles très différents et qui sait trouver le chemin de la musique dans chaque style« , dit de lui Laurent De Wilde, pianiste et producteur, qui a dirigé l’enregistrement de trois disques où joue Paul Lay: deux comme « sideman » (accompagnateur) dans le quartette de la saxophoniste Géraldine Laurent et son album en duo avec le trompettiste Eric Le Lann. 

  « Peu importe le matériau, l’essentiel est de savoir de quoi on parle« , affirme Paul Lay, dont le champ d’investigation va du jazz contemporain aux chants populaires de la Guerre de Sécession. « Dans mon esthétique, il y a un respect de la tradition, et en même temps j’adore les bifurcations« . 

Ces « bifurcations« , ce Béarnais de 35 ans les emprunte depuis l’enfance.  

« Je ne pouvais pas m’empêcher dans mes cours de piano classique de changer les notes et remodeler la partition« , se souvient-il.

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« Adam », de Maryam Touzani : femmes debout !

— par Janine Bailly —

Si les printemps arabes sont restés des bourgeons mal éclos, si l’on peut dire, parodiant François de Malherbe, que les fruits n’ont pas passé la promesse des fleurs, nul ne peut nier que le cinéma en provenance du Maghreb en a gardé le parfum.

Comme le « Noura rêve », de la réalisatrice tunisienne Hinde Boujemaa, le film « Adam », premier long métrage de la marocaine Maryam Touzani, présent en 2019 à Cannes dans la section « Un Certain Regard », vient nous parler des femmes, et au travers elles, par le destin qui leur est fait, de sociétés où elles sont tenues encore et toujours sous la double dépendance et des hommes et de lois iniques faites en leur défaveur. Scénariste et parfois actrice de son compagnon le cinéaste Nabil Ayouch, Maryam Touzani passe derrière la caméra et signe une œuvre sensible, qui sans poings levés mais avec douceur et efficacité, plaide pour la cause des femmes de son pays. Derrière une apparente simplicité, c’est toute la complexité d’une culture, tous le poids des traditions qui nous sont dits.

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Quatuor Caliente : Liber Tango – Voyage au cœur du Tango Nuevo

Jeudi 20 février 2020 à 20h Tropiques-Atrium

En l’an 2000, quatre jeunes musiciens passionnés par le Tango Nuevo d’Astor Piazzolla forment le Quatuor Caliente. Très vite, le groupe donne ses premiers concerts en France et à l’étranger (Brésil Italie, Belgique, Suisse…). Il élargit alors son répertoire avec des pièces d’Horacio Salgan, Juan José Mosalini, Pablo Ziegler et Gustavo Beytelmann, qui compose à son intention Otras Voces, créée à l’Abbaye de l’Epau avec le vibraphoniste Vincent Maillard.

Lauréat du Piazzolla Music Award, cet ensemble a déjà 4 disques à son actif. Désireux de faire vivre le tango instrumental, le Quatuor Caliente présente en compagnie du vibraphoniste Vincent Maillard Liber’ Tango, véritable hommage à la rencontre du Quintette d’Astor Piazzolla avec le légendaire Gary Burton !

Ce programme témoigne de leur désir de faire vivre le tango de notre temps aux multiples couleurs et influences, nous offrant avec une force rare la musique de Buenos-Aires… Force et fragilité, colère et amour s’expriment dans ce voyage argentin. Un couple de danseurs renforce l’émotion du spectacle.
Laissez-vous porter !

Tous ensemble ils sonnent merveilleusement – Le Monde
de la Musique

Ce très remarquable ensemble, à la frontière de la musique classique et des musiques du monde, signe ses débuts discographiques avec un album entièrement dédié à la musique d’Astor Piazzolla (“ Libertango ” chez Aeon).

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Le festival OFF d’Avignon se met au vert


— Par Guillemette de Préval —
Pour des raisons écologiques et économiques, Pierre Beyfette, président du festival OFF d’Avignon, a annoncé mardi 12 février vouloir diminuer drastiquement le nombre d’affiches collées dans la ville. Une proposition accueillie favorablement chez les compagnies mais qui oblige à inventer d’autres façons de communiquer.
Chaque mois de juillet, Avignon se transforme en théâtre à ciel ouvert. En marge du Festival d’Avignon, le « In », le festival Off, réunit plus de 1 500 spectacles indépendants. Du jour au lendemain, les rues de la ville se tapissent de centaine de milliers d’affiches.

Pour répondre à ces dégradations écologiques, son président Pierre Beyfette a suggéré, mardi 12 février, de limiter drastiquement le nombre d’affiches en vue de la prochaine édition, qui se tiendra du 3 au 26 juillet. « L’affichage est interdit dans les villes. Mais à Avignon, en période de festival, la mairie édite un arrêté pour l’autoriser. On va demander à la mairie de ne plus l’éditer pour mettre fin à l’affichage sauvage », a indiqué à l’AFP Pierre Beyfette, dans la présentation du premier plan environnemental du « Off », étalé sur quatre ans.

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