Catégorie : Arts de la scène

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et théâtre avec « Femmes Combattantes, femmes influentes »

Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et représentations théâtrale de la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes » à la Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Hélène et JACOB et Marie ALBA ont mêlé leur univers, peinture et théâtre, dans un projet commun célébrant la femme.

Rencontre originale et entrelacement entre deux arts riches et complexes pour interpréter l’histoire d’une vingtaine de femmes singulières et uniques qui sont les témoins de plusieurs siècles de lutte et parfois de présence invisible.

Evènement exceptionnel né de la résolution passionnelle d’Hélène Jacob au service des femmes et de sa recherche de liberté par la peinture.

Lumières

Portraits de six femmes, de la révolution française à nos jours. Six portraits de femmes qui font écho et illustrent les textes écrits et mis en scène par Marie ALBA dans la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes ».
Six femmes qui traversent l’histoire pour nous rappeler l’importance pour la liberté, les droits humains.

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Césars 2020 : le palmarès complet de la cérémonie

  • César du meilleur film : Les Misérables de Ladj Ly.
  • César de la meilleure réalisation : J’accuse de Roman Polanski.
  • César de la meilleure actrice : Anaïs Demoustier pour son rôle dans Alice et le Maire.
  • César du meilleur acteur : Roschdy Zem pour son rôle dans Roubaix, une lumière.
  • César du meilleur acteur dans un second rôle : Swann Arlaud pour son rôle dans Grâce à Dieu.
  • César de la meilleure actrice dans un second rôle : Fanny Ardant pour le rôle de Marianne dans La Belle Epoque.
  • César du meilleur film étranger : Parasite du Sud-coréen Bong Joon-ho.
  • César du meilleur premier film : Papicha de Mounia Meddour.
  • César du meilleur scénario original : Nicolas Bedos pour La Belle Epoque.
  • César des meilleurs décors : Stéphane Rozenbaum pour La Belle Epoque.
  • César des meilleurs costumes : Pascaline Chavanne pour J’accuse.
  • César du meilleur espoir féminin : Lyna Khoudri pour son rôle dans Papicha.
  • César du meilleur espoir masculin : Alexis Manenti pour Les Misérables
  • César du meilleur court-métrage d’animation : La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel.

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Cérémonie des César : dans une tribune, des acteurs et réalisateurs réclament une meilleure représentation de la diversité au cinéma

Déjà bousculée par la démission de sa direction, l’Académie des César est aussi interpellée sur la représentation de la diversité dans le 7e Art français

Dans une tribune publiée sur le site internet du jounal Le parisien, une trentaine d’acteurs et de réalisateurs dénoncent la sous-représentation des artistes issus des DROM-COM et de l’immigration africaine et asiatique dans le cinéma français. 

Olivier Assayas, Mathieu Kassovitz, Stomy Bugsy, Julien Clerc, Firmine Richard, Olivier Marchal, Aïssa Maïga, Eriq Ebouaney, Sonia Rolland, Edouard Montoute, Jimmy Jean-Louis, Gabrielle Lazure… Ils sont une trentaine, issus du 7e art à avoir signé cette tribune. 

« Notre cinéma, en ce siècle de globalisation, en ces temps de métissage des cultures et de brassage des populations, nous donne-t-il à voir la réalité et la diversité de la société française ? », interrogent les signataires. 

« Cette invisibilité des acteurs, réalisateurs et producteurs issus de cette frange de la population accentue le malaise et le sentiment d’exclusion déjà vécu dans la vie réelle. A quand l’inclusion ? La démission collective du conseil d’administration des César va-t-elle changer la donne ? »

« Des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César »

A la veille de la cérémonie des César, ce vendredi 28 février, les auteurs de la tribune regrettent que la France « maintienne ses acteurs de couleurdans des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César ».

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« Le Cas Richard Jewell », un film de Clint Eastwood

Jeudi 27 février 2020 à 21h  en V.O. à Madiana

Avec : Mike Pniewski, Wayne Duvall, Niko Nicotera, Paul Walter Hauser, David Shae
Sortie : 19 février 2020 / 2h 09min / Drame

« Le Cas Richard Jewell » revient sur l’histoire d’un agent de sécurité érigé en héros puis désigné comme l’ennemi public n°1 par les médias américains.

Synopsis
En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté… de terrorisme, passant du statut de héros à celui d’homme le plus détesté des Etats-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie, sa santé étant endommagée par l’expérience.

La presse en parle :
Critikat.com par Thomas Grignon
L’un des films les plus émouvants d’Eastwood.

Filmsactu par Pierre Champleboux
Un film profondément humain, une œuvre brillante sur l’injustice à mettre sous tous les yeux.

Libération par Camille Nevers
« Le Cas Richard Jewell » laisse une impression limpide et enjouée de grand film discret […].

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La chanteuse Ayo, une lumière royale

Un chant profond et doux, une spiritualité ardente, une beauté radieuse : la chanteuse Ayo, de retour avec l’album Royal, est une des plus fascinantes voix de la folk.

— par Nathalie Lacube —

Joy Olasunmibo Ogunmakin a choisi comme nom de scène Ayo qui signifie « joie » en Yoruba la langue de son père Nigérian. / Sophie Koella

En 2006, Ayo créait une énorme sensation musicale avec Down on my knees. Sur un rythme reggae, seule avec sa guitare, la jeune chanteuse déployait les volutes de sa voix suave et sensuelle sur une complainte dont l’intensité ne cessait d’augmenter jusqu’aux incantations finales : « I’m dying/I’m crying/I’m begging/Don’t leave me » (« Je me meurs/Je pleure/Je supplie/Ne me quitte pas »). Jamais depuis Billie Holiday ou Jacques Brel la brûlure de l’amour non partagé n’avait été clamée avec autant de force et de sensibilité. L’album Joyful qui contenait ce tube, enregistré à New York en 5 jours avec Jay Newland, le producteur de Norah Jones, s’est vendu à un million d’exemplaires dans 40 pays.

Victoires de la musique au féminin : une nouvelle génération audacieuse et talentueuse

Rayonnante à nouveau, la chanteuse allemande revient à 39 ans, avec un sixième disque, lui aussi puissamment émotionnel, aussi Royal que le proclame son titre.

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La BnF et le CNRS lancent un site et un podcast sur la dimension sonore du théâtre

— par Guillemette de Préval —
Grâce à un méticuleux travail d’archives, la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le Centre national de recherche scientifique (CNRS) viennent de lancer le site « entendre le théâtre » ainsi qu’une série de podcasts. Un passionnant voyage sonore à travers le XXe siècle

Au théâtre, on en prend plein les yeux. L’expression, en apparence naïve, révèle pourtant qu’on minimise souvent la dimension sonore de la scène dramatique. De ce constat est né, il y a une dizaine d’années, le projet d’un vaste programme de recherche sur l’acoustique au théâtre entre la BnF et le CNRS.

« Au théâtre, la dimension sonore est multiple, expose Joël Huthwohl, directeur du département des arts du spectacle de la BnF. On pense bien sûr à la voix des acteurs et chacune à son histoire. Elles varient en fonction des accents. Il y a les voix parlées, les voix chantées… Mais le théâtre, c’est aussi de la musique, des bruitages, le bruit des spectateurs, le bruit des pas sur la scène… Or, à tout cela, on ne fait pas beaucoup attention.

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Barbershop Harmony

Samedi 29 Février 2020 à 19 h 30 au Théâtre Aimé Césaire

Pour le première fois, le groupe Jane Tonix se produit seul au Théâtre Aimé Césaire avec un répertoire d’une vingtaine de chansons dans des styles variés.
Un spectacle surprenant et plein d’émotions, l’occasion de découvrir ou redécouvrir des chansons du monde entier en version « à capella – Barbershop ».

Jane Tonix
Jane Harris s’installe en Martinique en 2015. Cheffe de choeur, harmonisatrice et forte de son expérience en Gironde, elle cherche rapidement des voix pour partager sa passion pour le chant choral et plus particulièrement promouvoir le style Barbershop qu’elle affectionne.
L’ensemble vocal a capella Jane Tonix se forme fin 2016 au Lamentin, il est composé de six solistes : Jane HARRIS, Louise Batby, Ariane Cairoli, Sophie Brenac, Hélène Chappart et Rodolphe Delarue. Le répertoire atteint aujourd’hui une trentaine de titres.

Le Barbershop
La discipline musicale du Barbershop naît chez les barbiers afroaméricains au début du XXe siècle. Des quatuors masculins harmonisent des chansons populaires à quatre voix, le «lead»
chantant la mélodie, le ténor harmonisant au-dessus, la basse conduisant le rythme et le baryton complétant l’accord.

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Eminem : le grand retour du rappeur le plus rapide de l’histoire

— Par Benoît Legemble —

Avec Music to Be Murdured By, l’enfant terrible de l’Amérique revient aux racines du rap qui a fait son succès. Entre idées noires et contes macabres, Eminem frappe fort. Là où l’occident a mal. Un brillant exercice de style et de vélocité, situé dans les pas du maître du suspense, Alfred Hitchcock. Glaçant, sanglant, le nouvel album du Slim Shady. Parler d’Eminem est un exercice périlleux, tant le sale gosse de l’Amérique « White Trash » paraît échapper aux catégories. Originaire du Missouri, où il est né en 1972, le rappeur blanc se distingue rapidement sur la scène de Détroit, où il s’est installé avec une mère instable et un beau-père violent. Tous ceux qui ont vu le prodigieux film autobiographique 8 Miles, en 2002, en connaissent l’histoire. Son quotidien, dès son plus jeune âge, Eminem le passait à perfectionner son art de l’improvisation au cours de joutes verbales appelées « battle », qui consistait à affronter tout ce que Détroit comptait de compositeurs affutés et un rien chambreurs. Eminem a ainsi fait ses armes sur des scènes improvisées et dans des hangars interlopes où il était le seul blanc, pauvre, logeant dans une caravane, éduqué par une mère aux mœurs légères, voire irresponsable.

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Trump critique l’attribution de l’Oscar du meilleur film à « Parasite »

Dimanche 23 février2020 à 19h en V.O. « Parasite » à Madiana

«On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l’année?», s’est exclamé jeudi le président des Etats-Unis, lors d’un meeting de campagne pour sa réélection.

Lire sur Madinin’Art : « Parasite » de Bong Joon-ho

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a critiqué jeudi l’attribution de l’Oscar 2020 du meilleur film à Parasite, un film sud-coréen. Lors d’un meeting de campagne pour sa réélection à Colorado Springs, dans le Colorado, Trump a demandé à la foule «à quel point la cérémonie des Oscars avait été mauvaise cette année?» «On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l’année?», s’est exclamé le président, incrédule.

Mélange de thriller, de comédie familiale et de satire sur les inégalités sociales, Parasite, du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, est le premier long-métrage dans une autre langue que l’anglais à obtenir la récompense phare de Hollywood.

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Paul Lay, pianiste de jazz chercheur et inventeur

Le pianiste Paul Lay a trouvé dès l’âge de dix ans son terrain de jeu idéal: le jazz. Il en explore aujourd’hui toutes les strates, jusqu’à sa genèse, illuminant les mélodies.

« C’est un musicien extrêmement polyvalent, qui a la capacité de jouer dans des styles très différents et qui sait trouver le chemin de la musique dans chaque style« , dit de lui Laurent De Wilde, pianiste et producteur, qui a dirigé l’enregistrement de trois disques où joue Paul Lay: deux comme « sideman » (accompagnateur) dans le quartette de la saxophoniste Géraldine Laurent et son album en duo avec le trompettiste Eric Le Lann. 

  « Peu importe le matériau, l’essentiel est de savoir de quoi on parle« , affirme Paul Lay, dont le champ d’investigation va du jazz contemporain aux chants populaires de la Guerre de Sécession. « Dans mon esthétique, il y a un respect de la tradition, et en même temps j’adore les bifurcations« . 

Ces « bifurcations« , ce Béarnais de 35 ans les emprunte depuis l’enfance.  

« Je ne pouvais pas m’empêcher dans mes cours de piano classique de changer les notes et remodeler la partition« , se souvient-il.

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« Adam », de Maryam Touzani : femmes debout !

— par Janine Bailly —

Si les printemps arabes sont restés des bourgeons mal éclos, si l’on peut dire, parodiant François de Malherbe, que les fruits n’ont pas passé la promesse des fleurs, nul ne peut nier que le cinéma en provenance du Maghreb en a gardé le parfum.

Comme le « Noura rêve », de la réalisatrice tunisienne Hinde Boujemaa, le film « Adam », premier long métrage de la marocaine Maryam Touzani, présent en 2019 à Cannes dans la section « Un Certain Regard », vient nous parler des femmes, et au travers elles, par le destin qui leur est fait, de sociétés où elles sont tenues encore et toujours sous la double dépendance et des hommes et de lois iniques faites en leur défaveur. Scénariste et parfois actrice de son compagnon le cinéaste Nabil Ayouch, Maryam Touzani passe derrière la caméra et signe une œuvre sensible, qui sans poings levés mais avec douceur et efficacité, plaide pour la cause des femmes de son pays. Derrière une apparente simplicité, c’est toute la complexité d’une culture, tous le poids des traditions qui nous sont dits.

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Quatuor Caliente : Liber Tango – Voyage au cœur du Tango Nuevo

Jeudi 20 février 2020 à 20h Tropiques-Atrium

En l’an 2000, quatre jeunes musiciens passionnés par le Tango Nuevo d’Astor Piazzolla forment le Quatuor Caliente. Très vite, le groupe donne ses premiers concerts en France et à l’étranger (Brésil Italie, Belgique, Suisse…). Il élargit alors son répertoire avec des pièces d’Horacio Salgan, Juan José Mosalini, Pablo Ziegler et Gustavo Beytelmann, qui compose à son intention Otras Voces, créée à l’Abbaye de l’Epau avec le vibraphoniste Vincent Maillard.

Lauréat du Piazzolla Music Award, cet ensemble a déjà 4 disques à son actif. Désireux de faire vivre le tango instrumental, le Quatuor Caliente présente en compagnie du vibraphoniste Vincent Maillard Liber’ Tango, véritable hommage à la rencontre du Quintette d’Astor Piazzolla avec le légendaire Gary Burton !

Ce programme témoigne de leur désir de faire vivre le tango de notre temps aux multiples couleurs et influences, nous offrant avec une force rare la musique de Buenos-Aires… Force et fragilité, colère et amour s’expriment dans ce voyage argentin. Un couple de danseurs renforce l’émotion du spectacle.
Laissez-vous porter !

Tous ensemble ils sonnent merveilleusement – Le Monde
de la Musique

Ce très remarquable ensemble, à la frontière de la musique classique et des musiques du monde, signe ses débuts discographiques avec un album entièrement dédié à la musique d’Astor Piazzolla (“ Libertango ” chez Aeon).

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Le festival OFF d’Avignon se met au vert


— Par Guillemette de Préval —
Pour des raisons écologiques et économiques, Pierre Beyfette, président du festival OFF d’Avignon, a annoncé mardi 12 février vouloir diminuer drastiquement le nombre d’affiches collées dans la ville. Une proposition accueillie favorablement chez les compagnies mais qui oblige à inventer d’autres façons de communiquer.
Chaque mois de juillet, Avignon se transforme en théâtre à ciel ouvert. En marge du Festival d’Avignon, le « In », le festival Off, réunit plus de 1 500 spectacles indépendants. Du jour au lendemain, les rues de la ville se tapissent de centaine de milliers d’affiches.

Pour répondre à ces dégradations écologiques, son président Pierre Beyfette a suggéré, mardi 12 février, de limiter drastiquement le nombre d’affiches en vue de la prochaine édition, qui se tiendra du 3 au 26 juillet. « L’affichage est interdit dans les villes. Mais à Avignon, en période de festival, la mairie édite un arrêté pour l’autoriser. On va demander à la mairie de ne plus l’éditer pour mettre fin à l’affichage sauvage », a indiqué à l’AFP Pierre Beyfette, dans la présentation du premier plan environnemental du « Off », étalé sur quatre ans.

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Cirqu’ulez, il y a tout à voir

 Du 14 au 18 février 2020 :  Les arts circassiens à Tropiques-Atrium

Humanoptère

Mardi 18 févier 2020 à 19 h – salle Frantz Fanon

Avec le soutien de l’Onda – Office national de diffusion artistique

Cie La Main de l’Homme

Humanoptère met en évidence l’absurdité, les dérives, qui font du travail quotidien autant une souffrance qu’une libération.

Comment le corps se transforme ? Devient-on « animal » tel des bêtes de travail ou bien nos tâches permettent-elles de nous émanciper ?

Humanoptère n’est pas une réponse, mais une tentative de sublimer notre effort au travail et ainsi questionner notre engagement dans nos métiers, nos fonctions sociales, comme individu et comme groupe.

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« Appuie-toi sur moi », une fort jolie proposition

— par Janine Bailly —

Ce pourrait être une histoire somme toute assez banale : ils se rencontrent, ils se découvrent, ils s’aiment et se haïssent tour à tour… Est-ce qu’ils vont se séparer, et qui, d’Elle ou de Lui, qui donc abandonnerait l’autre ? Mais voilà, derrière l’ordinaire des jours, et si l’on déchire le rideau des apparences, tant de choses essentielles mûrissent et se disent, ou avortent et se taisent, au sein du couple !

Virginie Le Flaouter et Vincent Maillot, dans une mise en piste de Gilles Cailleau (de la « Compagnie Attention Fragile »), échangent pour la première fois leur île de La Réunion contre la nôtre. Cette richesse, cette complexité, ces difficultés et écueils de la vie à deux, ils nous les rendent sensibles, nous permettent de les visualiser par une conjonction d’arts différents et complémentaires : paroles et musiques en live, jeux de lumières, jeux du double corps au sol, acrobaties aériennes sur et autour du mât dressé au centre de la piste. Car piste il y a bien, octogonale, aux côtés délimités par des rampes de spots répondant à ceux disposés en hauteur.

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« Réminiscences » : danser la vie, l’amour, la mort

— par Janine Bailly —

Bruit de couloir

Lui, c’est Clément Dazin. Tellement humain. Tellement proche. Il entre seul en scène, dans le sombre du plateau nu. Seule la lumière viendra dans cette obscurité initiale, que scande l’orage éclaté sur la bande-son, viendra définir des espaces où mouvoir le corps vêtu de noir et ses “partenaires”, trois balles claires de jonglage, que les mains animent mais qui de temps à autre semblent s’échapper pour vivre de leur vie propre. Le danseur-jongleur sera donc comme enserré dans les filets de clarté, faisceau horizontal à suivre, en une marche articulée, décomposée et cassée par des ruptures brusques de rythme, qui évoque — dans sa lenteur et concentration — autant certaines figures du kabuki  ou du bûto, que d’autres issues du hip-hop. Carré à arpenter ainsi sur son périmètre. Cercle où se coucher et continuer au sol la danse jonglée, de souffrance et de solitude.

Car seul, le comédien le restera, interprétant « Bruit de couloir », étrange spectacle à la tonalité tragique, né d’une harmonie entre un homme qui marche lançant les balles au-devant et au-dessus de lui et danse — de ses bras et de ses jambes mais aussi de son dos tout à coup dénudé et curieusement mobile —, une musique inquiétante faite autant de bruits et sons issus d’un quotidien que de notes, des silences soudains, des alternances de ce noir qui sans cesse le disputent à la lumière des projecteurs.

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La direction de l’académie des César annonce sa «démission collective»

— Par Jean-Baptiste Garat et AFP agence —

Contestée pour son mode de fonctionnement et l’opacité de ses comptes, fragilisée par l’affaire Polanski, l’association se retrouve à terre, deux semaines avant la 45e cérémonie annuelle.

En pleine tourmente depuis plusieurs semaines, l’académie des César a annoncé jeudi soir sa démission collective. «Le conseil d’administration de l’Association pour la promotion du cinéma (Académie des arts et technique du cinéma) a pris la décision à l’unanimité de démissionner», indiquent ses membres dans un communiqué transmis à la presse peu après 20 heures. «Cette démission collective permettra de procéder au renouvellement complet de la direction de l’Association», précise le document.

Une nouvelle direction devra être élue lors d’une assemblée générale extraordinaire convoquée après la cérémonie du 28 février 2020 «pour préparer ainsi, sous l’égide du CNC, les modifications des statuts fondateurs de l’Association pour la promotion du cinéma, et mettre en œuvre les mesures de modernisation annoncées».

Selon nos informations, les démissions concernent conjointement la direction et le conseil d’administration de l’association présidé par Alain Terzian. Parmi ses membre, on retrouve la plupart des barons du cinéma français comme Marcel Ophuls, Claude Lelouch, Costa-Gavras, Bertrand de Labbey, Bertrand Blier, Jean-Claude Carrière, Jean-Loup Dabadie, Danièle Thompson, Jean-Jacques Annaud, Tonie Marshall ou Dominique Segall… Un nom encore concentre les critiques : celui du réalisateur franco-polonais Roman Polanski, visé par des accusations de viol et en tête des nominations avec son film J’accuse, ce qui passe très mal auprès des féministes et de l’opinion publique.

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« Pourquoi interroger la race au théâtre ? »

— Par Sylvie Chalaye —

Sylvie Chalaye, anthropologue et historienne, codirectrice de l’Institut de recherche en études théâtrales de l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle (France) est spécialiste des arts du spectacle et des représentions du monde noir dans les sociétés occidentales. À l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage Race et théâtre. Un impensé politique (Actes Sud-Papiers, 15 janvier 2020), l’auteure interroge la persistance d’une distribution stéréotypée des rôles en fonction de la couleur de peau. Elle a également publié « Cirques, scènes et café-théâtre ou le mélange des genres (1850-1930) », in Exhibitions. L’invention du sauvage, Arles/Paris, Actes Sud/Musée du quai Branly, 2011, Culture(s) noire(s) en France : la scène et les images, Africultures, n°92-93, 2013 ainsi que Sexualités, identités et codirigécorps colonisés (CNRS Éditions, 2020)

Le monde du théâtre est loin d’être représentatif de la diversité chromatique de la société française. Alors que les médias, la publicité, la mode sont aujourd’hui soucieux de se faire le reflet de la diversité des consommateurs, le milieu théâtral tente d’expliquer ce manque par la rareté des personnages noirs au répertoire. Mais que connaît-on de la carnation des personnages ?

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« Vini wè mas pasé » : un éblouissement de couleurs

12, 13 & 14 février 2020 à 19h 30 au T.A.C.

Un feu d’artifice de couleurs, des costumes de toute beauté, un très beau jeu de lumières, pour illustrer une multitude de saynètes évoquant les Bèt à fé , “Médsen lopital”, Mariann lapofig, Les diablesses, les Mas lanmô et autres touloulous dans un spectacle qui à Fort-de-France manquait de rythme avec des enchaînements un peu lents et les approximations qui accompagnent très souvent les premières représentations. Il faut dire que la gestion sur scène d’une vingtaine de comédiens devant incarner 75 personnages et endosser 115 costumes n’est pas une mince affaire. De superbes masques défilent dans le silence de la beauté qui les éblouit et soulignent par leur simple présence l’inépuisable richesse inventive d’un peuple qui porte en sa chair ce moment de rires, de délires, de folies réparatrices. Tous les aspects du Carnaval sont évoqués, du plus délicieux mauvais goût au plus léger coup de griffe, pas un seul domaine de la vie antillaise n’échappe à la caricature, à la critique, sociale ou politique, à la dérision, pour que tout puisse continuer comme avant.

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Après les critiques de 200 personnalités contre son fonctionnement, l’Académie des César demande une médiation au CNC

Après la publication, lundi soir, d’une tribune réclamant une refonte des modes de gouvernance de l’Académie des César, celle-ci réagit et demande une médiation.

Le conseil d’administration de l’Académie des César va demander une médiation au Centre national du cinéma (CNC) pour mettre en place « une profonde réforme » de ses statuts et de sa gouvernance, après les violentes critiques sur son fonctionnement exprimés dans une tribune, a-t-il annoncé mardi 11 février dans un communiqué.

« L’Association pour la Promotion du cinéma rappelle qu’elle a pris acte des critiques, questionnements et remarques quant à la gouvernance de l’Académie des arts et techniques du cinéma. Le conseil d’administration va saisir aujourd’hui le président du Centre national du cinéma afin de nommer un médiateur en charge d’une profonde réforme des statuts et de la gouvernance de l’Académie », indique le communiqué. « Nous appelons à présent à un apaisement, afin que ne soit pas mis en danger le bon déroulement de la 45e cérémonie des César », ajoute-t-il.
200 personnalités du cinéma réclament une réforme

Dans une tribune publiée lundi soir sur le site du Monde, 200 personnalités du cinéma français dont Omar Sy, Bertrand Tavernier, Céline Sciamma ou Agnès Jaoui ont réclamé une « réforme en profondeur » de l’Académie des César.

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« Adam », un film de Maryam Touzani

Mardi 11, Mardi 18 février 2020 à 19h30. Madiana

Avec Lubna Azabal, Nisrin Erradi, Douae Belkhaouda
Nationalités Marocaine, Française, Belge
5 février 2020 / 1h 40min / Drame

Synopsis :
Dans la Médina de Casablanca, Abla, veuve et mère d’une fillette de 8 ans, tient un magasin de pâtisseries marocaines. Quand Samia, une jeune femme enceinte frappe à sa porte, Abla est loin d’imaginer que sa vie changera à jamais. Une rencontre fortuite du destin, deux femmes en fuite, et un chemin vers l’essentiel.

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
La réalisatrice Maryam Touzani signe un film sensuel et gourmand sur fond de solidarité féminine.

Elle par Françoise Delbecq
Un premier long métrage bouleversant.

Femme Actuelle par Amélie Cordonnier
Un régal pour les yeux et le cœur.

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Présenté au Festival de Cannes, ce beau film de femmes épouse le dilemme intenable que doivent affronter les filles-mères, toujours bannies dans le Maroc d’aujourd’hui.

Le Journal du Dimanche par Baptiste Thion
[…] un récit engagé et délicat qui vaut autant pour ses qualités d’écriture que pour l’interprétation bouleversante de ses comédiennes.

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Oscars 2020 : quatre récompenses pour « Parasite » de Bong Joon-ho, dont celle du meilleur film

Le film sud-coréen, qui traite du gouffre entre classes sociales, a gagné l’Oscar du meilleur film, ainsi que ceux du réalisateur, du film international et du scénario original.

La 92e cérémonie des Oscars va rentrer dans les annales. Elle a vu triompher, dimanche 9 février, Parasite, de Bong Joon-ho, le premier film sud-coréen récompensé à Los Angeles par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Ce thriller a raflé quatre Oscars : ceux du meilleur film, réalisateur, film international (où il affrontait Les Misérables du Français Ladj Ly), ainsi que scénario original.

Parasite, satire cruelle sur le gouffre entre classes sociales, avait déjà été récompensé par la Palme d’or au 72e Festival de Cannes, puis le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. « Merci, je vais boire jusqu’au matin », a déclaré Bong Joon-ho en acceptant la récompense de meilleur réalisateur.

Pour les experts, c’est un énorme coup de théâtre : 1917, de Sam Mendes, partait favori de la compétition. L’audacieux film de guerre britannique a toutefois remporté trois prix techniques, que sont le mixage son, les effets spéciaux et la cinématographie.

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An bel moman tradisyon avec Marie-Ange Ravin

— Par Jean-José Alpha —

Magnifique spectacle, ce dimanche 9, en pleine Lune de Fevrier au Grand Carbet du Sermac de Fort de France, de Marie-Ange Ravin qui a émerveillé plus de 1000 spectateurs de tous âges en ouverture du Carnaval 2020.
La recette du succès des comédies musicales ( Place Bertin) de cette grande artiste chanteuse, productrice d’émission de télévision sur le patrimoine musical, repose indiscutablement sur un super combo (orchestre) qui traduit magistralement les fabuleuses compositions et orchestrations de Fernand Donatien, Barel Coppet, Loulou Boislaville, Faissal Vainduc, Vincent Ozier Lafontaine, Guy Vadeleux, Marcé et Eugène Mona. Les exceptionnels chanteurs interprètes tels Céline Fleriag, Willy Rastocle, Marie Ange Ravin(elle même), la belle Fauvette, Maud Masse, la magnifique Zaza, Tony Polomack, Claudy LARGEN, Toro Kaliko entourés des Ballets Balisier, Pomme Chanel et du Grand Ballet Martinique, ont « levé » plusieurs la salle comble avec des biguines-vidées endiablées, des complaintes de chagrin d’amour, des mazouks piqués de clarinettes, de trombone et de la lumineuse guitare de Claudy Novarre. Master Philippe Burdy à la basse et les congas djembé d’Edgard assurent méthodiquement la base rythmique de ces pétillantes orchestrations.

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Série. « Les noirs comme les blancs vont devoir changer leurs imaginaires »

— Par Caroline Constant —

En 2017, la comédie « Il a déjà tes yeux » nous plongeait dans le quotidien d’un couple noir qui adopte un enfant blanc. Le réalisateur Lucien Jean-Baptiste donne une suite à son film avec une série déjantée en six épisodes. Une saga qui déconstruit avec brio les clichés.

Il y a trois ans, je suis allé au ski avec mes gamins. J’ai posé mon fils à l’école de ski, et là un môme m’a demandé : « Pourquoi tu es noir ? » En 2016 ! Je me suis dit qu’il fallait mettre des Noirs à 20 heures à la télé, pour que ce type de gamins arrête de croire que les Noirs sont américains, pour habituer l’œil, en somme. Après le succès du film, la production est venue me voir. Mais les séries, ce n’est pas du tout ma came. Sébastien Mounier, le garçon avec qui j’ai écrit le film, et qui me connaît bien, m’a dit : « Je crois que ce serait historique, une petite famille atypique comme ça, à 21 heures, sur la télévision française. 

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« Femmes combattantes, femmes influentes » : avant tout des femmes debout!

— Par Roland Sabra —

Il en aura fallu du travail et de la passion à Marie Alba pour écrire et mettre et scène la lecture théâtralisée de « Femmes combattantes, Femmes influentes » présentée au public de Fort-de-France ce samedi 8 février 2020 dans l’écrin bleuté du Théâtre Aimé Césaire ( T.A.C.). C’est d’abord à un travail d’historiographe de l’histoire des femmes que s’est attelée l’autrice ( et non pas auteure, dont la prononciation évacue le féminin!). Quels rapports aux hommes, à la famille, à la société et dans leur existence propre en tant qu’individu ? Fallait-il se limiter à mettre en avant la spécificité du groupe social féminin ou pencher du coté de l’histoire du genre et par ce choix faire valoir les relations sociales entre les sexes ? Et puis ici, aux Antilles, terres d’esclavage, terres d’ un traumatisme unique en sa forme, sa violence et sa durée, et qui perdure et se transmet, qu’en est-il de la place des femmes dans le combat abolitionniste ? La dimension féministe bien réelle de ces luttes n’est-elle pas pour autant occultée par le combat d’émancipation de tout un peuple, tout genre confondu ?

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