Catégorie : Arts de la scène

Mort de Jean-Laurent Cochet, le maître de théâtre de Depardieu, Huppert, Auteuil, Béart…

 Le comédien et metteur en scène a formé des générations d’artistes dans son cours créé en 1965. Il vient de décéder à 85 ans.

— Par Jean-Baptiste Garat —

Jean-Laurent Cochet, comédien, metteur en scène et professeur d’art dramatique est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 85 ans, a annoncé son entourage au Figaro. Il était «le Maître le plus érudit de notre répertoire dramatique et lyrique», selon la formule de Pierre Gaxotte. Mais aussi «la mémoire théâtrale de ces quarante dernières années, et il réussit ce miracle d’en transmettre à lui seul l’essentiel».

À lire aussi : Ces maîtres qui forment des générations de comédiens

Né en le 28 janvier 1935 à Romainville, Très tôt monté sur les planches, il devient pensionnaire de la Comédie-Française au début des années 1960. Il fonde ensuite sa propre école, le cours Cochet en 1966 et forme des générations de comédiens. De Gérard Depardieu à Maxime d’Aboville, en passant par Richard Berry, Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert, Daniel Auteuil, Fabrice Luchini…

Avec Jean-Laurent Cochet, c’est un pan entier de l’histoire du théâtre français qui disparaît, lui qui avait mis en scène Jean Le Poulain, Suzy Delair, Danielle Darrieux, Jeanne Moreau, Claude Brasseur et tant d’autres.

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Mort de Bill Withers, le soleil de la soul s’est définitivement couché

— Par Jean Talabot —
Créateur des tubes interplanétaires Ain’t no sunshine ou Just the Two of Us, la légende s’est éteinte à l’âge de 81 ans.

Un soleil de la soul s’en est allé. Bill Withers est mort lundi 30 mars à Los Angeles de complications cardiaques. Il avait à 81 ans. Auteur des titres à succès Ain’t no Sunshine, Lovely Day, ou Just the Two of Us (avec le saxophoniste Grover Washington Jr), il restera comme l’un des artistes phare de la musique soul des années 1970. Il est aussi l’un des plus repris.

Si Bill Withers s’était retiré du monde musical au milieu des années 1980 après avoir remporté trois Grammy Awards, sa musique, elle, est restée toujours aussi présente sur les ondes, lors des meetings, rassemblements, mariages… Sa mort intervient en pleine crise sanitaire, alors que le public n’avait pas hésité à reprendre à toutes les sauces Lean On Me, un autre de ses tubes incontournables, pour supporter le confinement.

«Nous sommes dévastés par la perte de notre mari et père bien-aimé et dévoué. Un homme solitaire avec un cœur voué à se connecter au monde en général, grâce à sa poésie et sa musique, il a parlé honnêtement aux gens et les a connectés les uns aux autres», a indiqué la famille de l’artiste dans un communiqué.

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Festival éphémère de cinéma : Session 4

#CultureChezVous

Pour notre plus grand plaisir, Tropiques Atrium Scène Nationale continue le « Festival éphémère ». Cette fois-ci découvrez, entre autres, 4 films de réalisatrices caribéennes.

« Cette nouvelle session continue notre exploration du cinéma antillais dans sa diversité.

Des comédies, des drames. Nous avons aussi voulu vous proposer un focus sur des réalisatrices à travers quatre œuvres. Le cinéma sous nos latitudes s’est souvent décliné au féminin !

Continuons aussi à poser un regard bienveillant sur notre avenir avec un nouveau film de lycéens, et puis un générique réalisé par les étudiants de l’école d’animation Parallel 14. »

 

Une sélection « Femmes et Cinéma » » dédiée à Osange Silou Kieffer.

 

Ti Coq, de Nadia Charlery (Martinique 2016), avec Sohan Geneviève et Mayou Luc

Josué, un garçonnet espiègle a développé avec son coq des rapports de complicité particuliers, et il s’est mis en tête de faire de lui un coq de combat redoutable… Mais malgré tous ses efforts et l’aide de sa mamie, qui l’élève avec tout son amour, une suite d’événements inattendus va invariablement contrarier ses projets.

 

La femme qui passe, de Véronique Kanor (Martinique 2010), avec Mayou Luc, Alliou  Cissé

Dans un vieux cimetière créole, un homme et une femme trompent leur solitude en se racontant des histoires d’amour.

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Décès d’Osange Silou-Kieffer, « encyclopédie du cinéma antillais et africain »

—  Publié le 1 avril 2020 à 14h10, par Louis Otvas, sur « Outre-mer la 1ère »  —

C’est une grande dame qui a oeuvré pour le cinéma ultramarin qui vient de s’éteindre. La journaliste Osange Silou-Kieffer, née en Guadeloupe, est morte mercredi 1er avril, à Paris. Elle avait 73 ans.

Osange Silou-Kieffer s’est éteinte dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Malade depuis plusieurs mois, elle était âgée de 73 ans.

Pour Firmine Richard, Osange Silou-Kieffer « c’était l’encyclopédie du cinéma antillais et africain. C’est comme si je perdais ma mère pour la seconde fois. Ma seule consolation est de me dire qu’elle connaissait bien Manu Dibango et qu’il saura l’accueillir », soupire la comédienne.

« Irremplaçable »

Car dans le petit milieu du cinéma ultramarin, tout le monde connaissait cette Guadeloupéenne, journaliste, productrice, toujours disponible et« irremplaçable dans le domaine dans  lequel elle évoluait », juge Marijosé Alie. « C’était une soeur d’une extrême solidité intellectuelle et morale et d’une extraordinaire générosité. Elle voyait tout le temps ce qu’elle pouvait faire pour les autres ».

A tel point que la phrase qu’elle a le plus entendue est : « Osange que penses-tu de mon scénario? 

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Tropiques Atrium, #Culturecheznous

En cette période de confinement, Tropiques Atrium – Scène Nationale continue sa mission, souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques, et vous apporte la culture en ligne.

 https://tropiques-atrium.fr/actualites/tropiques-atrium-vous-apporte-la-culture-en-ligne/

LE THÉÂTRE

https://tropiques-atrium.fr/actualites/culturecheznous-cahier-dun-retour-au-pays-natal/

Aimé Césaire, « Cahier d’un Retour au Pays Natal »

Découvrez en intégralité la pièce de théâtre « Cahier d’un Retour au Pays Natal », mise en scène par Daniel Scahaise, du fameux texte d’Aimé Césaire, jouée le mardi 04 avril 2017, à Tropiques-Atrium Scène nationale.

Texte : Aimé Césaire
Avec : Etienne Minoungou 
Mise en scène : Daniel Scahaise
Assistant à la mise en scène : François Ebouelé
Coproduction : Cie La Charge du Rhinocéros, Théâtre en Liberté & Cie Falinga
Production La Charge du Rhinocéros ; Théâtre en Liberté ; Compagnie Falinga
Le Canard Enchaîné : « Minoungou, magnétique, nous touche »

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Théâtre : des captations en ligne

Plus de cinquante captations en ligne

"Architecture", Pascal Rambert…des ressources en ligne pour la connaissance des arts de la scène et des artistes.

En offrant leurs droits, les artistes, les théâtres et les producteurs associés aux captations ont rendu possible leur diffusion gratuite, qu’ils en soient particulièrement remerciés.

« Architecture », Pascal Rambert

CAPTATIONS POUR JEUNES PUBLICS

M comme Méliès
Marcial Di Fonzo Bo, Elise Vigier

Sales gosses
Mihaela Michailov, Michel Didym

L’Amour vainqueur
Olivier Py
CAPTATIONS INTÉGRALES

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« Lettres d’intérieur », par Augustin Trapenard

Annie Ernaux & Léonora Miano

Sur France Inter, dans sa nouvelle chronique intitulée « Lettres d’intérieur », chaque matin à 8h55 Augustin Trapenard lit une lettre qu’un écrivain lui a confiée : c’est une lettre sur le sujet de son choix qu’il adresse à la personne de son choix. Si comme moi vous résidez aux Antilles, que vous n’êtes pas oiseau de nuit ni insomniaque berçant son mal en captant les ondes au tout petit matin, presque « au pipiri chantant » (en raison du décalage horaire actuel), vous pouvez toujours écouter en podcasts ces lettres, superbes, intelligentes, ou tendres, ou indignées, ou justement coléreuses mais toujours teintées d’une humanité véritable… à l’instar de la chronique journalière tenue par Wajdi Mouawad,  le dramaturge et directeur du théâtre de La Colline à Paris, sur le site de ce théâtre précisément. De « Lettres d’intérieur », j’ai retenu aujourd’hui ces deux écrivaines emblématiques : Annie Ernaux, Léonora Miano.

Additif, ce 31 mars : quel bonheur ! Ce matin, dernier jour de mars, je constate que l’émission « Boomerang » d’Augustin Trapenard a été déplacée à 14 heures sur la grille de France-Inter, elle est donc audible en direct aux Antilles à 8 heures du matin !

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Rhoda Scott, éloge de la lenteur et du questionnement

— Par Fara C. —
La pasionaria de l’orgue Hammond, 81 ans, dispense sa grâce gorgée de groove, dans son CD « Movin’ Blues ». Et, en ce temps de confinement, nous conseille des disques et livres.

Débarquée en France en mai 1968, en vue de compléter ses études musicales auprès de la fameuse pédagogue Nadia Boulanger, Rhoda Scott a choisi rapidement de s’établir à Paris. Comptant aujourd’hui une cinquantaine d’albums à son actif, la légendaire organiste et compositrice américaine présente le galvanisant cocktail jazz-blues de son nouveau CD « Movin’ Blues », paru sur le label indépendant Sunset Records (https://www.sunset-sunside.com/boutique/cd/), fondé par Stéphane Portet.

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Le saxophoniste Manu Dibango est mort des suites du Covid-19

Les hommages se multiplient en Martinique et dans le monde.

Le 18 mars, un communiqué publié sur sa page Facebook annonçait son hospitalisation, à la suite d’une infection par le coronavirus.

Âgé de 86 ans, ce musicien de légende, auteur de « Soul Makossa », avait été testé positif au Covid-19 et était hospitalisé près de Paris. Manu Dibango « est décédé au petit matin, dans un hôpital de la région parisienne », a annoncé Thierry Durepaire, gérant des éditions musicales du ponte de la musique world, à l’AFP. 

Ses fans l’appelaient « Papa Manu », « Le Doyen » ou simplement « Manu ». Le 18 mars, un communiqué publié sur sa page Facebook annonçait son hospitalisation, à la suite d’une infection par le coronavirus. Les mots se voulaient rassurants (« Il se repose et récupère dans la sérénité »). Manu Dibango, saxophoniste et vétéran des musiciens africains en France est mort mardi 24 mars, a annoncé sa famille. Il avait 86 ans.

« Chers parents, chers amis, chers fans,

Une voix s’élève au lointain…

C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du Covid-19.

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Disparition de la réalisatrice Tonie Marshall

La réalisatrice franco-américaine Tonie Marshall, est morte jeudi 12 mars à l’âge de 68 ans, « des suites d’une longue maladie », a annoncé son agente Elisabeth Tanner.

Premiers pas de comédienne avec Jacques Demy

Fille de l’actrice française Micheline Presle et de l’acteur, réalisateur et producteur américain William Marshall, Tonie Marshall a débuté au cinéma comme actrice en 1972 dans L’Evénement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune de Jacques Demy. Puis a enchaîné une myriade de petits rôles dans les années 1970 et 1980, sans évoquer le théâtre. « J’étais actrice car c’était ce qui me paraissait le plus naturel, mais je m’intéressais beaucoup à l’écriture, à la production », contait-elle.

Le virus du cinéma lui a été transmis par sa mère, qui trouve souvent un petit rôle dans ses films. « Elle m’a communiqué le goût de voir des films, même toute seule, à 2h de l’après-midi », exposait-elle lors d’une rencontre à l’Ecole de cinéma Esra.

Enfant, Tonie Marshall a grandi à côté du cinéma d’art et d’essai le studio des Ursulines à Paris.

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Didier Bezace, comédien et metteur en scène, est mort

Le comédien et metteur en scène Didier Bezace, cofondateur du Théâtre de l’Aquarium et ex-directeur du théâtre de La Commune d’Aubervilliers, est mort à 74 ans des suites d’une longue maladie « qu’il a combattue avec vigueur et courage », a annoncé jeudi 12 mars son attachée de presse.

Le Syndicat national des metteurs en scène a salué « son engagement et l’intégrité de ses spectacles » qui « resteront comme des marqueurs d’une partie de l’histoire de la décentralisation théâtrale dans notre pays ».

Au cinéma, il a joué dans une trentaine de films dont L.627, Ça commence aujourd’hui, de Bertrand Tavernier et La Petite Voleuse, de Claude Miller, ainsi que dans plusieurs dizaines de téléfilms. Comme metteur en scène, il monte des textes d’auteurs classiques et contemporains comme Luigi Pirandello, Molière ou Bertolt Brecht et en 2001, présente sa version de L’Ecole des femmes, de Molière, à la cour d’honneur au Festival d’Avignon, avec Pierre Arditi.

Molière de la meilleure adaptation

Didier Bezace a créé en 2004 Avis aux intéressés, de Daniel Keene, qui a reçu le Prix de la critique pour la scénographie et une nomination aux Molières pour le second rôle.

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« Un amour exemplaire », d’après la B.D. de Florence Cestac & Daniel Pennac, m.e.s. de Clara Bauer

Vendredi 13 mars 2020 à 20h – Tropiques-Atrium

Années 1960, sud de la France. Le petit Daniel en vacances s’éprend d’un couple d’amoureux. Il s’incruste et de ses 8 ans à ses 23 ans fréquentera Jean et Germaine jusqu’au jour de leur mort. Il y a des lustres, la petite cousette Germaine giflait sa patronne, la mère du jeune marquis Jean, lequel tombait illico amoureux d’elle. Coup de foudre. S’ensuit une vie entière d’un amour fou, improductif, sans enfant ni fortune. Tous deux reniés par leur milieu respectif vivent dans les livres et la rigolade, un amour de résistance totale à toutes les sollicitations consuméristes et mondaines. L’enfant Pennac est fasciné.

Un demi-siècle après, Pennac raconte cette histoire à Florence Cestac, dessinatrice et auteure de BD. Ils en font un livre à images et bulles, une bible exemplaire pour un amour sans faille. Clara Bauer, qui a accompagné Ariane Mnouchkine et Peter Brook, se passionne pour l’oeuvre de Pennac.

Dans la pièce, la musique accompagne les dessins exécutés en direct qui restituent l’histoire de Jean et Germaine, de façon tendre et poignante.

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« De Gaulle », film de Gabriel Le Bomin

Le 9 mars 2020 à 19h 30 à Madiana. (Seule séance programmée)

Avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet
Nationalité Français
4 mars 2020 / 1h 49min / Historique, Biopic, Guerre

Synopsis :
Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.

La presse en parle :

Les Fiches du Cinéma par Christian Berger
Un mois en 1940, où le destin de la France et celui de de Gaulle basculent. G. Le Bomin est aux antipodes du biopic attendu et formaté. Un beau film, intelligent, historiquement rigoureux, à la réalisation subtile et sensible, et remarquablement interprété.

CNews par La rédaction
L’entreprise était audacieuse, mais le pari est réussi.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Ce rapprochement aurait pu alourdir le film mais il évite le pathos, en privilégiant l’émotion avec subtilité et élégance.

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L’influent pianiste de jazz McCoy Tyner est décédé

L’influent pianiste de jazz américain McCoy Tyner, connu pour son travail au sein du quartet de John Coltrane, est décédé à l’âge de 81 ans, a annoncé sa famille vendredi. Comptant parmi les pianistes de jazz les plus respectés de l’histoire, dans la lignée de Herbie Hancock, Bill Evans ou Chick Corea, McCoy Tyner est considéré comme ayant façonné la trajectoire du piano jazz moderne.

«McCoy était un musicien inspiré qui a consacré sa vie à son art, sa famille et sa spiritualité» a indiqué sa famille sur Instagram sans préciser les causes de sa mort. «La musique de McCoy Tyner et son héritage vont continuer à inspirer les fans et les futurs talents pour des générations.» Né Alfred McCoy Tyner à Philadelphie en 1938, l’artiste avait commencé à prendre des leçons de piano à l’âge de 13 ans. Sa carrière a débuté avec le groupe Jazztet, mené par Benny Golson et Art Farmer.

En 1960, l’ingénieux compositeur et pianiste a rejoint le célèbre quartet du saxophoniste John Coltrane, jouant sur des disques désormais légendaires comme A Love Supreme et My Favorite Things.

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« Woman », un film d’Anastasia Mikova, Yann Arthus-Bertrand

Dimanche 8 mars 2020 à 19h en VO à Madiana

Nationalité Français
Sortie : 4 mars 2020 / 1h 48min / Documentaire

Synopsis :
Woman est un projet mondial qui donne la parole à 2.000 femmes à travers 50 pays différents. Cette très large échelle, n’empêche pas le film d’offrir un portrait véritablement intimiste de celles qui représentent la moitié de l’humanité.
Ce documentaire est l’occasion de révéler au grand jour les injustices que subissent les femmes partout dans le monde. Mais avant tout, il souligne la force intérieure des femmes et leur capacité à changer le monde, en dépit des multiples difficultés auxquelles elles sont confrontées. WOMAN, qui repose sur des entretiens à la première personne, aborde des thèmes aussi variés que la maternité, l’éducation, le mariage et l’indépendance financière, mais aussi les règles et la sexualité.
À travers ce film, vous découvrirez la parole des femmes comme vous ne l’aviez jamais entendue auparavant.

La presse en parle :
Ouest France par Gilles Kerdreux
Au-delà de ses qualités esthétiques, ce film est un plaidoyer pour les femmes.

Femme Actuelle par La rédaction
Il y a mille histoires dans ce film, mille destins, et une belle matière à réflexion(s).

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« Murs-murs », de la crédibilité au théâtre

— Par Roland Sabra —

C’est du Nigéria que nous vient ce texte de l’autrice Zainabu Jallo mis en scène et joué par la comédienne, danseuse et saxophoniste belge d’origine rwandaise Carole Karemera, accompagnée de Cécilai Kankonda. Des trois personnages présents dans le texte initial il n’en demeure que deux. Lola, la psychologue clinicienne et Malinda la « criminelle », celle qui par un acte, au dehors d’elle- même, a tué son Daniel de mari, cet homme violent qui la tabassait. Elle attend son procès dans sa chambre du bloc L, celui des individus dangereux de quelque manière que ce soit, et reçoit la visite de Lola qui vient l’«expertiser »(!) L’une sujet connaissant , l’autre objet de connaissance, le cadre ainsi posé ne tiendra pas. Cette opposition va très vitre est subsumée par les conditions vie des femmes au Rwanda. Les violences conjugales dont était victime Malinda ne sont pas étrangères à la situation que vit Lola. Elle aussi est confrontée aux coups d’un mari, Ali. Cette communauté de situation l’emportera sur les oppositions de statuts qui les définissaient. Et Malinda maïeuticienne avérée, délivrera Lola de ce qu’elle n’osait dire dans un renversement des rôles frisant le contre-emploi. 

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« Lura, lumière du Cap-Vert », en concert

Samedi 07 mars 2020 à 20h – Tropiques-Atrium

Lura débute sa carrière à 17 ans ! Suivront rapidement des collaborations avec des pointures comme Bonga, Tito Paris et Cesaria Evora. Elle est repérée en 2004 par le label Lusafrica qui avait révélé cette dernière.

« Lura, lumière du Cap-Vert », avec plus de 25 ans de carrière est solaire sur scène et plonge dans son identité profonde, dans les airs sublimes et sacrés du batuque et du funaná, ces rythmes traditionnels qu’elle porte vers l’universel.
Le funaná, musique de revendication, était interdit pendant l’esclavage et la colonisation. « Je chante l’Afrique dans son entièreté ».

Ses thèmes s’inscrivent dans la musique populaire du Cap-Vert. Avec sa voix mélodieuse, grave et chaude, Lura plusieurs fois primée, sort en 2019 son 10e opus Alguem di Alguem, pour faire danser un funaná endiablé, mais aussi ode au respect, celui de la famille, des femmes, des hommes, mais surtout le respect de soi ! En 2007, la Martinique la découvrait avec bonheur en cette salle !

Chant : Lura
Piano : Humberto Ramos
Basse : Thierry Fanfant
Guitare : Hernani Almeida
Batterie : Tuur Moens

© crédit photo : N’Krumah Lawson-Daku

Lura : la voix qui raconte le Cap-Vert & l’Afrique – Le Point

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Le groupe Genesis de Phil Collins se reforme pour une série de concerts cet automne

— Par Laure Narlian —
Genesis, groupe phare de la pop-rock des années 80, annonce un dernier tour de piste pour cet automne, avec une tournée des grandes arènes au Royaume-Uni et en Irlande.

Les fans britanniques de Genesis ont eu une suprise mercredi 4 mars à l’heure du petit déjeûner : le groupe de Phil Collins a annoncé sa reformation scénique pour une tournée prévue en fin d’année dans l’émission « The Breakfast Show » de Zoe Ball sur BBC 2. Il s’agit du Genesis sans Peter Gabriel, parti en 1975, mais avec ses membres permanents Phil Collins (désormais uniquement au chant), Mike Rutherford (guitare) et Tony Banks (claviers).

« C’est super, c’est le bon moment, on a hâte d’y être », s’est félicité le guitariste Mike Rutherford, soulignant qu’ils sont « toujours bons amis ». Le Last Domino Tour, une tournée de dix concerts dans de grandes arènes au Royaume-Uni et en Irlande, est prévue pour les mois de novembre et décembre 2020. Il s’agira de la première tournée depuis 13 ans du groupe, vu pour la dernière fois sur scène en 2007 à l’occasion des célébrations de leurs 40 ans de carrière.

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« Murs murs », d’après Onions make us cry de Zainabu Jallo

Jeudi 05 et vendredi 06 mars 2020 à 20h – La Terrasse — Tropiques-Atrium

Dans Murs murs il est question de transmission, de ce que silencieusement et implicitement, les grand-mères ont transmis aux mères qui l’ont donné à leur tour aux filles. Comme des tissus qui déteindraient les uns sur les autres, les femmes reçoivent et donnent en héritage une constellation de règles tacites et de systèmes de pensée qui leur interdisent ou déconseillent certains comportements.

La pièce se propose de penser cet héritage du point de vue actuel, de considérer ce qu’il peut avoir d’aliénant et d’imaginer des possibles vies pour les femmes de demain. Depuis ce lieu très particulier qu’est l’hôpital psychiatrique, Murs murs pose la question de la norme entre deux femmes à qui la société rwandaise – ou les règles tacites dont elle est fabriquée – a attribué une place, plus petite que celle que l’on donne aux hommes, plus silencieuse, plus endurante aussi.

Entre elles, il n’est pas question de qui a tort ou raison mais bien d’arriver à se reconnaître parfois dans l’autre…
de trouver un miroir en l’autre pour se voir telles qu’elles sont.

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Philo, son tambour crie, chante, enchante !

— Par Fara C. —

Dans la lignée des maîtres du tambour bèlè martiniquais, le charismatique Philo (notre photo) vient de publier le superbe et palpitant disque, « Lanzdifou », enregistré avec sa formation, Les voix du tambour. Le morceau éponyme rend hommage à l’Anse Dufour, bourg où l’artiste a grandi, au sud-ouest de son île natale. Dès sa tendre enfance, le percussionniste, chanteur, conteur, compositeur et auteur antillais a été initié, par les anciens de sa famille, à l’art du bèlè, en particulier le danmyé, pan martial de ce riche legs né lors de l’esclavage. La musique de « Lanzdifou » a été signée de l’éminent Marion Canonge, invité au piano sur ce titre, les autres compositions étant toutes de Philo. Dès l’introduction, retentit le lamento étrange et pénétrant de la conque de lambi (mollusque apprécié dans les Caraïbes), dans laquelle souffle l’inspiré Franck Nicolas. Selon les plages, aux sept musiciens du groupe Les voix du tambour (dont François Remy au tambour ka et au tibwa, et Nicolas Briant à la tumba), se joignent de motivés invités, à l’instar du fameux polyinstrumentiste Dédé Saint-Prix.

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Césars : «Désormais on se lève et on se barre», par Virginie Despentes

 Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture, vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes.

Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ?

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Avec « Jane Tonix », sur les traces retrouvées du « Barbershop »

— par Janine Bailly —

Pour la cinquième année, de concert en concert accrochant sa partition singulière au paysage musical de l’île, le sextuor Jane Tonix trace avec bonheur son chemin de ritournelles. Un chemin qui l’a mené, ce samedi 29 février — date exceptionnelle s’il en fut — jusqu’au théâtre Aimé Césaire, devant une salle comble et bientôt conquise ! Cinq filles et un garçon, que l’on pressent liés par une belle complicité. Et les regards de connivence échangés ne nous démentiront pas ! Assorties au costume du garçon, cinq petites robes déclinant dans cinq coupes différentes la couleur noire, élégance féminine à la Coco Chanel. Sur scène, un plateau légèrement surélevé, estrade où se tenir, où monter, d’où descendre au devant du public ou vers un espace réservé côté jardin : là attendent sur un guéridon six verres et une carafe ; le groupe parfois s’y tiendra, dans un instant de repos, pour s’y rafraîchir d’eau, et comme dans un bistro s’y rencontrer. Car pour ceux qui connaissent par avance Jane Tonix, la surprise est bien dans la forme nouvelle donnée au concert par Guillaume Malasné, metteur en scène talentueux de L’autre Bord Compagnie.

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« Barbershop Harmony », un concert très plaisant du groupe « Jane Tonix »

— Par Roland Sabra —

Une belle découverte au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) ce 29 février avec «  Barbershop Harmony », prestation du groupe vocal « Jane Tonix », fondé il y a moins de cinq ans, en 2016, par Jane Harris. La cheffe de chœur d’origine anglaise, après avoir séjourné dans le Bordelais, s’est donc installée en Martinique avec dans ses bagages une passion pleine et entière pour un genre musical, ou plutôt une forme de chant a capella habituellement à quatre voix, qui connut ses heures de gloire aux États-Unis, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, avant d’être submergée par le Jazz Age des années 1920 et la popularisation de la radiodiffusion. Jane Hjarris prend quelques libertés avec ce qu’on pourrait appeler la tradition du Barbershop, si tant est qu’une tradition fixée et définitive soit possible en la matière, en féminisant sa chorale, la tirant du côté des « sweet adelines » ( hommage à l’une des chansons les plus célèbres du style Barbershop) et en abandonnant le quatuor pour un sextuor, ou plutôt un sextet, sextuor étant réservé à la musique classique.

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Berlinale 2020 :  l’Ours d’or pour « There Is No Evil »  de Mohammad Rasoulof

L’ Ours d’argent de la 70e Berlinale pour Effacer l’historique de Gustave Kervern et Benoît Delépine

C’est le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, interdit de sortie de son pays, qui a été plébiscité par le jury. L’Ours d’or There Is No Evil, n’a pour l’heure pas de distributeur français. C’est le troisième film iranien a recevoir cette récompense sur la dernière décennie, avec Taxi Théréan de Jafar Panahi (2015) et Une séparation d’Asghar Farhadi (2011).

Le jury a attribué son Grand prix à Never Rarely Sometimes Always de Eliza Hittman. C’est Hong Sangsoo, habitué de la Berlinale, qui a reçu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur pour son film The Woman Who Ran.

L’Ours d’argent de la meilleure actrice est revenu à Paula Beer pour son interprétation dans Ondine de Cristian Petzold (Les Films du Losange – 01/04). Celui du meilleur acteur a été remis à Elio Germano pour son rôle dans Volevo nascondermi (Hidden Way) de Giorgio Diritti.

L’Ours d’argent du meilleur scénario a été décerné à Damiano et Fabio D’Innocenzo, réalisateurs de Favolacce. L’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique a récompensé Jürgen Jürges pour son travail sur DAU.

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« La radio des bonnes nouvelles », texte et m.e.s. Gerty Dambury

Les 5, 6 & 7 mars 2020 à 19h 30 au T.A.C.

Gerty Dambury met en scène « La radio des bonnes nouvelles », faisant revivre les voix de femmes militantes : Théroigne de Méricourt, Louise Michel, Angela Davis, Gerty Archimède.

Lire : La Radio des bonnes nouvelles » de Gerty Dambury

Il est 23h et il faut précéder les bonnes nouvelles. Les annoncer même si elles n’existent pas encore. Ou alors, rappeler celles qu’on a oubliées. Gerty Dambury met en scène La radio des bonnes nouvelles – pour faire revivre des femmes dont l’existence en soi, aura modifié le cours des choses, des femmes qui ont fait avancer leur société en ne faisant confiance qu’à leur pensée. Sur scène trois comédiennes rejouent les voix de Louise Michel, Théroigne de Méricourt ou Gerty Archimède. Une voix dit : Je propose une radio. Installons la radio. Gerty Dambury ne veut pas d’une histoire triste. Elle veut une histoire différente. Elle veut des voix qui occupent l’espace pour ne pas se le faire confisquer. Elle écrit : Une bonne nouvelle ardente, une bonne nouvelle brûlante.

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