Catégorie : Arts de la scène

Emmanuel Macron accorde l’année blanche et demande d’inventer la reprise

—Par Yves Perennou —

En posture régalienne, le président rassure le secteur culturel sur l’intermittence et lui fixe une mission d’adaptation à la crise et de refondation, mais sans engagement financier.

Sous la forme d’une vague de lettres ou­vertes, la pression est montée avant la rencontre, le 6 mai, entre le président de la République et une douzaine d’artistes dont Catherine Ringer, Sébastien Daucé, Mathilde Mon­nier, Stanislas Nordey, Abd al Malik, Sabine Devieilhe, Norah Krief… Emmanuel Macron a cherché à transformer un sauve­tage en grand chantier de refon­dation. Il a répondu à l’inquié­tude principale du milieu de la culture, accordant la prolonga­tion des droits des intermittents sur une année après l’arrêt de l’activité, posant le terme en août 2021. Comme pour compenser un cadeau, il a redoublé d’in­jonctions : « réenchanter notre pays », « retrouver l’envie [pour les artistes] d’aller au contact des jeunes », « réinventer un été artis­tique et culturel ». Impossible de promettre une date de retour aux saisons normales, mais le prési­dent demande un programme d’éducation artistique et cultu­relle (EAC) copieux pendant l’été, notamment pour les en­fants de banlieue, et une impul­sion collective sur le territoire : « Nous n’aurons pas les festivals, mais rien ne nous interdit de faire autre chose, avec moins de pu­blic ».

→   Lire Plus

Emmanuel Macron et la culture : « Des engagements assez flous, sans vision politique »

— Recueilli par Sabine Gignoux —

Critique à l’égard des annonces du chef de l’État en faveur de la culture, Jean-Michel Tobelem (1) professeur en sciences de gestion, appelle à des États généraux pour repenser, avec tous les acteurs, les objectifs de démocratisation de la culture.

La Croix : Comment réagissez-vous aux premières annonces du chef de l’État en faveur de la Culture ?

Jean-Michel Tobelem : La prolongation des droits des intermittents était attendue et c’est un point de satisfaction. Mais le chef de l’État a évoqué ensuite quelques mesures de détails sans annoncer de plan global, précis et chiffré en faveur du secteur culturel. Au total, ses engagements sont restés assez flous.

On les attendait pourtant. Dans cette crise, l’État s’est déjà impliqué très fortement pour soutenir certaines grandes entreprises comme Air France ou Renault. Pourquoi pas la culture ? Les grandes institutions soutenues par la puissance publique continueront probablement à l’être mais il y a lieu d’être inquiet pour toutes les autres structures, privées ou associatives, des festivals, des théâtres, des orchestres qui dépendent largement de la billetterie.

→   Lire Plus

Emmanuel Macron, la culture et le confinement

Une culture sinistrée

C’est peu dire que le secteur de la Culture est laminé par la crise liée au Covid-19. À ce titre, la prise de parole du président de la République Emmanuel Macron cet après-midi, 6 mai 2020, aux côtés de Frank Riester, le Ministre de la Culture, était très attendue. Au terme d’un échange de deux heures par visioconférence avec douze talents issus de différents secteurs de la Culture (littérature, danse, cinéma, théâtre…), dont Eric Toledano, Olivier Nakache et Sandrine Kiberlain, le président a esquissé les très grandes lignes d’un plan de sauvetage pour le secteur. A charge pour son ministre de détailler ultérieurement les différents dispositifs adoptés.

Si Emmanuel Macron s’est refusé à employer l’expression « d’année blanche » pour le secteur, il n’en a pas moins adopté le principe (…)

Cinéma : Le président de la République a notamment confirmé la création d’un fond d’indemnisation pour les tournages, « qui reprendront au cas par cas » fin mai.

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18689901.html

(D’après Olivier Pallaruelo, le 6 mai 2020, dans « ALLOCINÉ » )

 Macron  souhaite voir les artistes à l’école

Le président s’est laissé filmer sur BFMTV en bras de chemise dans de grandes envolées en faveur des artistes ce mercredi, tandis que Franck Riester a ensuite détaillé ses mesures… sur Internet.

→   Lire Plus

Coronavirus : les intermittents du spectacle bénéficieront d’un dispositif de protection pendant l’été, assure Franck Riester

Le ministre de la culture n’a cependant pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament.

Durement touché par les mesures de confinement, le secteur de la culture attend des réponses de son ministre, Franck Riester. Mardi 5 mai au matin, ce dernier a assuré être en train de travailler à un dispositif de protection des intermittents du spectacle durant les mois d’été.

Interrogé par un auditeur au micro d’Europe 1, le locataire de la rue de Valois a réfuté rester inactif, alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer des mesures pour le monde de la culture mercredi.

« Nous avons pris dans l’urgence la décision de repousser de trois mois le délai pour regarder le nombre d’heures obtenues par les intermittents du spectacle pour bénéficier de leur régime d’assurance-chômage et de leur protection sociale. »

 Lire aussi  « Monsieur le Président, cet oubli de l’art et de la culture, réparez-le ! »

Mais Franck Riester n’a pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament, c’est-à-dire une mise à zéro des compteurs sur le décompte des droits. « Nous travaillons avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et le gouvernement à prolonger les dispositifs pour que, notamment pendant l’été, les intermittents du spectacle ne soient pas pénalisés », a-t-il poursuivi. 

→   Lire Plus

Tropiques-Atrium: imaginer la suite

— Par Manuel Césaire —
Imaginer la suite,
Interroger aujourd’hui pour inventer demain,
Un lendemain pour notre communauté culturelle et humaine.
Cette communauté à laquelle nous participons,
Nous, acteur culturel,
Vous, public et partenaires de notre action,
Avec les créateurs et artistes du spectacle vivant, des arts visuels et du cinéma.

Depuis le confinement, si les portes physiques de Tropiques Atrium sont restées closes, notre action s’est déployée grâce au numérique afin de vous faire vivre, autrement, quelques effluves du CinéMartinique Festival, de voir ou revoir les créations théâtrales des précédentes saisons et les temps forts du Martinique Jazz Festival 2019.

Nous avons également maintenu nos engagements et notre accompagnement auprès des artistes en résidence, à Tropiques Atrium ainsi qu’auprès des formateurs et intervenants artistiques en milieu scolaire. « Culture chez vous » vous a également amené dans l’intimité des créations et résidences en cours.

Nous avons communiqué autrement et nous nous sommes rencontrés différemment.

Nous souhaitons maintenir ce lien et continuer d’être les invités de vos journées et soirées confinées et au-delà du confinement.
Chaque jour qui passe, nous réfléchissons aux scénarios de la suite.

→   Lire Plus

Tropiques-Atrium, #Culturecheznous, plus que jamais !

Cinémartinique, festival online. Des films pour aller plus loin : documentaire et débat

Un film de Chloé Glotin : « Gros sur mon cœur » (France / 2011 / 52 mn / VF / Ciné-Sud Promotion)

1 – Découvrez le film.

2 – Posez vos questions à nos invités avant le 5 mai 2020, posez vos questions dès maintenant à nos grands témoins et historiens.

3 – Nous les poserons à ces grands témoins lors d’un débat qui sera diffusé en ligne le 8 mai 2020. 

Qui est Chloé ?

Elle se présente ainsi sur Linkedin :

« Réalisatrice, productrice, chef opératrice, assistante de réalisation, attachée de presse. J’ai construit au fil de mes expériences dans les secteurs de l’audiovisuel et du cinéma, une grande polyvalence. Cheffe d’un projet d’éducation à l’image initié depuis 2015 en Martinique, L’oeil du doc, j’attache aussi beaucoup d’importance à la transmission. »

Le documentaire , « en hommage aux résistants ultramarins »

« Il y a quelques années, je retrouvais des documents qui m’apprenaient que mon grand-père faisait partie de ces soldats martiniquais qui ont rejoint la France Libre en 1943. Il souhaitait être reconnu résistant et je ne savais pas pourquoi.

→   Lire Plus

IDIR, le baladin chantre de son pays, s’en est allé

« Ambassadeur éminent des cultures berbère et kabyle », selon l’UNESCO

Le chanteur Idir, l’un des principaux ambassadeurs de la chanson kabyle, est mort, ce samedi 2 mai à Paris, à l’âge de soixante-dix ans. Hospitalisé vendredi à Paris, il a succombé à une maladie pulmonaire et devrait être enterré en région parisienne, selon son entourage.
« Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père [à tous], Idir, le samedi 2 mai à 21 h 30. Repose en paix, papa », est-il écrit dans un message publié sur la page Facebook officielle du chanteur, installé en France.
« J’ai appris avec une immense tristesse la nouvelle du décès d’Idir, une icône de l’art algérien », a salué dans un tweet le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. « Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments. »

 

De l’Algérie à la France

Si Idir connaît une carrière internationale et vient s’installer à Paris, c’est sa chanson, « A Vava Inouva, Papa  Inouva », berceuse en langue berbère qui traduite en 15 langues, diffusée dans 77 pays et faisant le tour du monde, assied sa célébrité.

→   Lire Plus

« Sankara n’est pas mort », sur les traces d’une utopie africaine

— Par Céline Rouden —

Ce road-movie poétique au « pays des hommes intègres », le Burkina Faso, nous entraîne dans un voyage hypnotique sur les traces de l’utopie révolutionnaire incarnée par Thomas Sankara

Sankara n’est pas mort

en e-cinema sur www.25eheure.com

Sankara n’est pas mort. Au Burkina Faso, il est encore bien présent : en ombre chinoise sur les tee-shirts des jeunes burkinabés à la manière de Che Guevara, dans les slogans des manifestants de Ouagadougou réclamant justice contre ses assassins, et dans le souvenir de ses habitants comme un âge d’or lointain et révolu. Jeune réalisatrice formée à la Femis, Lucie Viver a été frappée par l’immense espoir né en 2014 de la chute de Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir et la survivance, dans l’imaginaire collectif de ce pays, de l’utopie révolutionnaire et anti-impérialiste incarnée par Thomas Sankara.

→   Lire Plus

Le festival « Vues d’Afrique », version virtuelle 2020

Le cinéaste sénégalais Mamadou Dia et son acteur Alassane Sy ont reçu les prix de la Meilleure fiction long métrage et du Meilleur acteur au festival « Vues d’Afrique », à Montréal, pour « Le père de Nafi ». 

Le 27 avril 2020 à Montréal, le 36e festival de cinéma « Vues d’Afrique » a dévoilé les lauréats des prix et des mentions de sa compétition, lors d’une cérémonie de clôture virtuelle accessible en direct, ce jour-là, sur sa page Facebook. Ce support a permis à tous les festivaliers et à un large public d’assister à cette cérémonie, et aux réactions des gagnants à travers le monde entier, sur sa plateforme. Animée par Eric M’Boua (animateur canadien d’origine ivoirienne) de Prodzitiv (organisateur d’événements), avec le concours de l’organisation du Festival, la soirée a été l’occasion de célébrer la vitalité et le dynamisme des cinématographies africaines et caribéennes, mises à l’honneur lors de cette 36e édition.

Depuis 36 ans en effet, « Vues d’Afrique » est une vitrine pour tous les grands cinéastes africains et créoles. Ce festival s’affirme comme l’organisme de référence pour l’information et la diffusion de productions culturelles sur l’Afrique, les Pays Créoles et leurs Diasporas, en particulier les productions audiovisuelles sur toutes les plateformes.

→   Lire Plus

Pas de bel été au Théâtre du peuple !

Le Théâtre du Peuple de Bussang annule sa saison estivale

L’équipe du Théâtre : 

« Nous travaillons chaque jour afin de trouver des solutions pour nous permettre d’honorer les engagements pris auprès de nos salariés de la saison d’été (intermittents et saisonniers) et nous espérons être en mesure de rouvrir à l’automne, de quelque manière que ce soit. Nous tenions enfin à vous remercier pour vos nombreux messages de soutien. Prenez soin de vous, nous avons hâte de vous retrouver à Bussang. »

Maurice Pottecher (créateur du théâtre), Le Diable marchand de goutte, 1895

« Maintenant le silence est retombé sur l’enclos, le théâtre de bois et de feuillages a remisé pour un an ses portants rustiques (…).
Mais au-dessus de la vision effacée, l’idée reste ; elle couve sous la cendre d’un foyer éteint : elle attend un nouveau souffle qui la fasse jaillir en brillantes étincelles.
Le Théâtre du Peuple est rentré (…) sous la terre à la façon du grain que le semeur confie au sol dans cette saison recueillie pour que l’été prochain en lève la moisson ; il renaîtra, il portera sa récolte. 

→   Lire Plus

Une « année blanche» pour sauver les intermittents du spectacle

— Par Yves Perennou —

C’est un gouffre d’au moins six mois qui s’ouvre devant les artistes et techniciens du spectacle. Durant cette période, pratiquement toutes les représentations professionnelles seront impossibles et les séances de répétition collective presque tout autant, pour la musique, le théâtre, la danse, le cirque, le chant. À l’exception des ensembles à cordes, comment jouer ensemble avec masques et distance physique ? Ce semestre de silence, suivi d’une année de rétablissement pour relancer les projets signifierait l’effacement des droits aux annexes 8 et 10 pour une bonne partie des intermittents du spectacle. L’appréhension est vive. La prolongation des droits à l’assurance chômage décidée par le gouvernement avec report de la date anniversaire ne vaut que jusqu’à la fin du confinement. Les deux pétitions ouvertes parallèlement à la mi-avril (Année noire 2020 et Culture en danger) totalisent quelque 200 000 signatures.

Télécharger le n° 471 du 30 avril de  La Lettre du Spectacle

Elles réclament globalement la reconduction des droits actuels sur une année à partir du moment où il sera possible à nouveau de travailler. « Beaucoup tde gens font leurs heures dans les festivals et certains reports de dates vont avoir lieu jusque dans deux ans, il faut donc permettre à tous les intermittents de reconstituer leurs droit à l’assurance chômage, sur un an, plaide Jean-Claude Fall, à l’initiative de Culture en danger.

→   Lire Plus

La crise sanitaire masque la crise sociale

Vous ne sauverez pas l’absence de travail par l’emploi

Nous, salarié.e.s en emploi discontinu, de la restauration, de l’hôtellerie, du spectacle vivant, du tourisme, de l’audiovisuel, du social, de l’événementiel, des services, et de tant d’autres secteurs utilisant des contrats précaires, sommes les grand.e.s oublié.e.s.

Comme beaucoup, nos activités se sont arrêtées brutalement sans perspective de reprise. L’État débloque aujourd’hui des milliards pour colmater les plaies ouvertes de cette crise… Pas une mesure ne nous concerne !

Nous sommes des millions à passer à travers les mailles du filet

Nous n’avons plus aucun salaire

Nous n’aurons bientôt plus aucun droit au chômage

Nous sommes « le bord de la route »

Nous exigeons que le gouvernement prenne dès maintenant la véritable dimension de cette crise et agisse en conséquence avec des mesures urgentes :

· Pour le Régime Général, neutralisation du décompte du capital de droits acquis et maintien des droits sur la période de confinement et jusqu’à la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

. Pour les Annexes 8 et 10, renouvellement automatique, a minima à hauteur de l’indemnisation journalière précédente, dès maintenant et jusqu’à un an après la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

→   Lire Plus

Se cultiver, réfléchir et se distraire malgré tout !

La « continuité pédagogique », avec le Rectorat de Martinique

Le théâtre vivant, par son aspect ludique, est propre à retenir l’attention des élèves… et des adultes, quand bien même se pose la question de savoir si le qualificatif de « vivant » peut s’appliquer à des captations de spectacles par le moyen de la vidéo.

La pièce martiniquaise « Cyclones »

Créée en 2016, en résidence au Domaine de Fond Saint-Jacques, elle est la plus connue de la Compagnie TRACK. Écrite par Daniely Francisque comédienne de théâtre et de cinéma, metteur en scène et dramaturge, mise en scène par Patrice Le Namouric, elle fut jouée à la Martinique et à la Guadeloupe, dans des salles de théâtre  aussi bien que dans les arènes circulaires des pitts, avant d’être donnée au Festival Off d’Avignon 2017 où elle obtint de l’avis général un vif succès. Inscrite à la programmation du TOMA — Théâtre d’Outre Mer en Avignon —, elle fut à l’affiche du 7 au 30 juillet à la Chapelle Du Verbe Incarné. Daniély Francisque et Gloriah Bonheur en étaient les interprètes.

Bref aperçu de l’histoire : « Par une nuit de tempête, une femme solitaire se barricade lorsqu’une jeune étrangère lui demande refuge.

→   Lire Plus

Quel avenir pour le Festival d’Avignon ?

Toutes les manifestations culturelles étant interdites (au moins jusqu’au 15 juillet ?) le directeur d’Avignon supprime l’édition 2020.  

Contraint à l’annulation

« Je suis en train de vivre la pire soirée de ma vie, celle que je n’aurais jamais voulu vivre. » Au bout du téléphone, la voix d’Olivier Py est blanche. Le directeur d’Avignon, d’ordinaire si bavard, si lyrique, laisse passer de longs silences entre les mots. Le 8 avril dernier, il annonçait fièrement sur le site du festival – avec panache, défi, et peut-être inconscience – sa programmation 2020, et voilà que la déclaration d’Emmanuel Macron, ce lundi soir, ne laisse plus aucun espoir au meilleur festival de théâtre européen.

Le président de la République a en effet annoncé la suppression de toutes les manifestations culturelles au moins jusqu’au 15 juillet. Et « rien n’est sûr après », poursuit Olivier Py, qui avait un temps caressé l’idée d’un festival allégé, qui aurait pu démarrer le 15 juillet.

« Le 20 avril, je vais donc convoquer par Skype un conseil d’administration exceptionnel, à qui je soumettrai mon plan d’annulation.

→   Lire Plus

« Sankara n’est pas mort », un film de Lucie Viver

Sortie E-Cinema le 29 avrilL 2020

Chers tous, chères toutes,

«Sankara n’est pas mort» sortira dès le 29 Avril en E-cinéma et en exclusivité sur la plateforme de la 25è Heure  !

Découvrez l’affiche du film !

Près d’une trentaine de salles ont déjà répondu présentes, nous sommes ravis, espérant que d’autres cinémas s’agrégeront au fur et à mesure du temps !

Concernant le calendrier des rencontres pour la semaine du 29 avril, nous vous proposerons chaque soir à l’issue de la séance de 20h30 un rendez-vous avec l’équipe du film (débat France/Burkina entre Lucie Viver et Bikontine) et en complément le dimanche une projection à 18h00 suivie d’un cadeau de Rodolphe Burger. Nous préconisons auprès des salles partout en France la programmation de « séances de rattrapages ». 

Vous pourrez acheter votre ticket de e-cinéma sur https://www.25eheure.com

La presse soutient notre projet ! Retrouvez la revue de presse sur notre site : météore-films.fr ou sur nos réseaux sociaux !

Mille mercis chaleureux et reconnaissants à toutes les salles qui nous accompagnent dans cette entreprise car nous croyons au pouvoir du collectif pour faire front ensemble et pour initier cette rencontre entre les auteurs et leurs œuvres avec les spectateurs.trices.

→   Lire Plus

Le temps des ouvriers (1/4)Le temps de l’usine

Prochaine diffusion le mardi 28 avril à 21h sur Arte

Les films de Stan Neumann « Le temps des ouvriers » sont désormais disponibles du 21/04/2020 au 26/06/2020 sur @ARTEfr.

Sous-titrage malentendant
Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des « damnés de la terre ».

Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie « industrielle et commerciale », portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d’ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.

→   Lire Plus

La Martinique, culture et patrimoine en ligne

Culture et Patrimoine, avec La Fondation Clément, le Mémorial de la catastrophe de 1902 / Musée Frank A. Perret, l’Habitation Clément

Nous vous proposons de (re)découvrir nos collections et de vous faire voyager depuis chez vous ! Retrouvez-nous tous les jours sur notre page Facebook  

La Fondation Clément

« La Fondation soutient l’art contemporain dans la Caraïbe. Depuis 2005, elle a organisé 111 expositions réunissant 300 artistes. Elle gère des collections documentaires sur l’histoire de la Caraïbe et mène des actions de valorisation du patrimoine architectural ».

9h | Un jour, un catalogue : Feuilletez en ligne les catalogues des expositions de la Fondation Clément.

10h | Un jour, une histoire : Ecrivez une histoire sur une semaine à partir des cartes postales mises en ligne du lundi au vendredi.

11h | Un jour, une vidéo d’artiste : Ecoutez l’interview d’un artiste ou un commissaire à propos d’une exposition de la Fondation Clément.

12h | Un jour, une carte postale  : Voyagez dans la Martinique du début du XXème siècle à travers la collection de carte postale de la Fondation Clément.

→   Lire Plus

Éric Cantona, chômeur au bout du rouleau dans « Dérapages »

La série est diffusée les 23 et 30 avril sur Arte et déjà entièrement disponible sur arte.tv.

Éric Cantona est le héros malgré lui de « Dérapages », la nouvelle série sociale de Arte inspirée de « Cadres Noirs » de Pierre Lemaître. Elle est diffusée les 23 et 30 avril sur Arte, et déjà entièrement disponible sur arte.tv.

Dérapages, la nouvelle série d’Arte, avec Éric Cantona est un portrait vif et sans faille d’une société qui vire sans états d’âme ses cadres et employés de plus de 50 ans. Un thriller social signé Ziad Doueiri, le réalisateur de la première saison de Baron Noir.

Éric Cantona incarne Alain Delorme, un directeur RH

C’est au Portugal où il vit à l’année, que nous avons joint Éric Cantona. Lui aussi en confinement. Même si le Portugal est plutôt épargné par l’épidémie : « C’est un moment très difficile, où tout le monde doit être très solidaire, discipliné. Il ne peut pas y avoir d’autre solution aujourd’hui ; il n’y a pas de vaccin, il n’y a pas de remède, il n’y a rien. »

Éric Cantona, footballeur devenu acteur, est le héros de Dérapages, la nouvelle série d’Arte en 6 épisodes.

→   Lire Plus

Prochainement à l’antenne

Nina Lisa

Mise en scène Thomas Prédour

Réalisation Greg Germain

Lisa Simone emménage dans la villa où sa mère, Nina Simone, a fini ses jours. Dans un coffre, elle découvre l’autobiographie de sa mère. Soudain, quelqu’un apparaît sur le pas de la porte. C’est Nina. Cette nuit, juste cette nuit, elles se parlent à cœur ouvert. Elles ont tant à se dire. À moins que ce soit Nina, seule, qui se parle à elle-même, ressassant son passé et ses échecs ?

Le jazz et la musique classique s’entrechoquent pour interroger la filiation, l’amour, le racisme, la maladie, la lutte pour les droits civiques et l’afro-féminisme. Une odyssée musicale et théâtrale, sans champagne, mais avec un pianiste et deux superbes voix, sur la vie d’une artiste essentielle.

Réalisé par Greg Germain pour l’émission Multiscénik pour France Ô

 Épisode inédit de Multiscénik sur France Ô le 21 Avril à 22h25

Allegria de Kader Attou

→   Lire Plus

« On se dirige vers une paupérisation des artistes »

— Par Philippe Gautier, secrétaire général du SNAM-CGT —
Le chômage partiel est-il une solution à l’annulation des festivals d’été ?
Le chômage partiel, c’est valable pour les contrats ou les promesses d’embauche. Pour les festivals, les engagements des artistes à forte notoriété étaient formalisés, mais pas ceux de la masse des artistes. Même pas une formalisation relative, une promesse d’embauche. L’intérêt du chômage partiel va s’estomper avec la fin du printemps, car les contrats ne sont plus signés depuis le 17 mars. Ensuite, le ministère de la Culture a fait savoir que les artistes au cachet seraient éligibles mais le décret a tardé à sortir [il a été publié le 15 avril, NDLR]. Enfin, il y a le GUSO, avec une masse salariale annuelle brute de 150 millions et très important dans la musique. Pour l’instant, il n’y a pas d’interfaçage entre le GUSO et l’activité partielle pour ceux qui avaient des contrats.
Quelles solutions chercher ?
Nous avons entendu le président de la République parler d’aides spécifiques. Jusqu’ici, elles n’étaient pas possibles. Elles vont peut-être le devenir. Nous allons mettre en ligne une pétition sur l’assurance chômage.

→   Lire Plus

Mort de la cinéaste panafricaniste Sarah Maldoror du Covid-19

Sarah Maldoror s’est éteinte lundi 13 avril 2020 à Paris, des suites du coronavirus, à l’âge de 90 ans. Cinéaste, elle a réalisé de nombreux films sur l’histoire de l’Afrique et elle a participé aux luttes des indépendances sur le continent africain, notamment en Algérie, en Guinée et Guinée-Bissau.

Sarah Maldoror naît en 1929 dans le Gers (sud-ouest de la France), d’un père guadeloupéen et d’une mère métropolitaine. La jeune Sarah Ducados, comme indique son nom de baptême, grandit à Toulouse. Très tôt, elle se passionne pour le théâtre. Installée à Paris, elle intègre une École de théâtre et après avoir lu Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont, elle adopte le nom de « Maldoror », en hommage à l’écrivain.

Une femme de théâtre

Sarah Maldoror est souvent engagée pour interpréter de petits rôles et prend conscience des difficultés que rencontrent les comédiens noirs dans le milieu. En 1956, avec trois de ses amis – la chanteuse haïtienne Toto Bissainthe, l’Ivoirien Timité Bassori et le Sénégalais Ababacar Samb -, elle crée la Compagnie africaine d’art dramatique Les Griots. La troupe, composée d’acteurs africains et caribéens, interprète des pièces comme La Tragédie du Roi Christophe d’Aimé Césaire, Les nègres de Jean Genet, ou encore No Exit de l’écrivain Jean-Paul Sartre.

→   Lire Plus

« C’était la dernière séance… »

Plutôt que d’encourir une amende, assez salée ma foi, pour avoir contrevenu aux obligations du confinement ((2025 contraventions déjà, dressées pour non-respect du confinement en Martinique), faites de votre salon un petit cinéma temporaire — en attendant de pouvoir vous retrouver tous devant le grand écran de vos salles préférées !

Communiqué de Tropiques-Atrium 

C’est la dernière session du « Cinémartinique Festival online ». Un festival éphémère, avec des sessions de 48 heures pour découvrir le meilleur des films caribéens en ligne. C’est parti ! Vous avez jusqu’à samedi 18 heures.

Le mot du directeur artistique du festival.

Pour cette dernière session, profitons de quelques rediffusions, d’une ouverture sur un cinéma que nous avons envie de défendre, tel que celui de l’Océan Indien.

Découvrons un grand peintre cubain, explorons les rhizomes de nos identités avec deux films sur l’héritage amérindien dans la Caraïbe.

Rendons hommage à nos techniciens avec un film sur l’expérience de la Télé « Otonom Mawon ».

En quelques films, affirmons encore notre amour du 7ème Art.

Le festival éphémère est terminé, mais rendez-vous sur la page de Tropiques- Atrium pour de nouvelles propositions artistiques. 

Prenez soin de vous afin de nous retrouver rapidement dans les salles obscures et de célébrer ensemble le 7ème Art.

→   Lire Plus

Suzanne Césaire, Fontaine solaire / Culture chez vous

En cette période de confinement Tropiques Atrium Scène Nationale souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques et vous invite à découvrir ou redécouvrir sa programmation gratuitement !

Découvrez en intégralité la pièce de théâtre « Suzanne Césaire, Fontaine Solaire« , de Daniel Maximin. Cette Création Tropiques Atrium, Scène Nationale a été mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté, d’après « Les écrits de Dissidence » de Suzanne Césaire (Ed. du Seuil 2009,

Voir l’ensemble des articles déjà publiés sur Madinin’Art  à propos de cette pièce

« Trois femmes, sans chaperon, figures d’un féminisme assurément assumé, devisent, parlent, en toute liberté.
Trois pour une seule voix. Cette voix à l’entendre nul ne restera intact. Cette voix c’est celle de Suzanne Roussi Césaire » : « Il est maintenant urgent d’oser se connaître soi-même, d’oser s’avouer ce qu’on est, d’oser se demander ce qu’on veut être ».
Portés à la scène pour la première fois, ces écrits de l’intellectuelle et écrivaine martiniquaise, grande figure de la dissidence contre le Régime de Vichy,
jouèrent un rôle majeur dans l’émergence des Antilles contemporaines. À travers eux, s’affirme une identité littéraire, culturelle et politique propre mais profondément ouverte.

→   Lire Plus

4 heures du matin / Culture chez vous

4 heures du matin (1)En cette période de confinement Tropiques Atrium Scène Nationale souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques et vous invite à découvrir ou redécouvrir sa programmation gratuitement !

« Quatre heures du matin »

Texte Ernest J. Gaines
Mise en scène, scénographie Hassane Kassi Kouyaté
Avec Abdon Fortuné Koumbha
Lumières Cathy Gracia
Costumes Anuncia Blas

Lire les Critiques de Madinin’Art lors de la création en janvier 2017 à Fort-de-France

Dans Madinin’Art de février 2016 on pouvait lire

Ernest James Gaines était en Martinique il y a plus de dix ans à une époque où nobelisable il avait accepté à l’invitation d’une professeur d’anglais de se rendre dans des classes d’élèves. Le souvenir qu’il a laissé est celui d’un homme d’une grande gentillesse, d’une disponibilité infinie et d’une grande attention à l’égard de son public. Ce n’était pas son premier séjour sur un territoire relevant de la République Il a enseigné à l’Université de Rennes en Bretagne . Son roman publié en 1993, Dites-leur que je suis un homme (A Lesson Before Dying), a remporté le National Book Critics Circle Award et a été nommé au Prix Pulitzer.

→   Lire Plus

Pour que la vie continue…

Pour que la vie continue, la culture de chez nous entre chez nous, généreusement offerte par ses divers acteurs, par ses diverses structures…

Le Sermac :

Livia Gercé est professeure de jazz dancehall au Sermac. Comme ses collègues, elle assure ses cours en ligne.

« Nous avons essayé différentes méthodes, au début j’avais opté pour un cours collectif aux heures et jours habituels, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas la solution idéale car, même si tous sont confinés à domicile, il était difficile de récupérer tous les élèves en même temps. J’ai donc opté pour des cours enregistrés que je diffuse selon les niveaux.»

Mais attention, la professeure est très attentive : « Je donne des exercices à faire et je demande que l’on me renvoie une vidéo afin que je puisse corriger les mouvements de la semaine. Je suis très exigeante car je prépare mes élèves au spectacle de fin d’année. Pas question donc de manquer un cours sans une bonne excuse. On me paye pour faire progresser les enfants et les adultes, je vais m’appliquer et faire tout ce que je peux pour que nous ayons tous progressé à la sortie du confinement. 

→   Lire Plus