Catégorie : Arts de la scène

« Un fils », un magnifique premier film de Mehdi M. Barsaoui

Mehdi M. Barsaoui – Tunisie, Quatar, Liban, France – 2020
Avec Sami Bouajila, Najla Ben Abdallah, Youssef Khemiri

Synopsis :

Farès et Meriem forment avec Aziz, leur fils de 9 ans, une famille tunisienne moderne issue d’un milieu privilégié. Lors d’une virée dans le sud de la Tunisie, leur voiture est prise pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé…

Horaires : en raison du protocole sanitaire, voir sur www.madiana.com

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra

La paternité est-elle soluble dans la génitalité? La question posée dans la Tunisie d’après la Révolution de 2011 confrontée au terrorisme prend une dimension politique magistrale dans une  tragédie intimiste et intense qui toujours évite le mélodrame avec deux magnifiques comédiens.

Ouest France par Thierry Chèze

Une course contre-la-montre sublimée par les magistraux Sami Bouajila et Najla Ben Abdallah.

Transfuge par Jean-Christophe Ferrari
[…] la mise en scène d’ »Un fils » atteint à une intensité et une douceur qui font souvent penser à Cassavetes.

20 Minutes par Caroline Vié
Ce premier film évite le mélodrame pour évoquer la vie en Tunisie après la révolution de 2011.

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« Les routes de l’esclavage », la série à ne manquer sous aucun prétexte

« Les routes de l’esclavage », formidable série documentaire en quatre volets, ressuscite l’histoire de la traite des êtres humains depuis 476 après J.-C.

— Par Nebia Bendjebbour —

En France, l’esclavage a été aboli en 1848. Et la loi Taubira – qui porte sur la reconnaissance comme crimes contre l’humanité de la traite et de l’esclavage -, promulguée en 2001. Réalisée par Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant, cette ambitieuse série documentaire en quatre volets retrace le système criminel qui a façonné notre monde, dessiné ses frontières et entaché notre histoire jusqu’au XIXe siècle. D’éminents historiens, chercheurs, spécialistes de différents pays y décryptent le système mis en place et les raisons pour lesquelles il a perduré jusqu’à aujourd’hui dans certains pays. Des journalistes de CNN ont en effet révélé en novembre dernier que des migrants africains étaient vendus en Libye. Combien de Noirs sont-ils assassinés par la police aux Etats-Unis ou au Brésil ? Comment sont-ils traités partout dans le monde ? Le documentaire aborde la question de la traite négrière d’un point de vue non pas éthique mais économique.

476 après Jésus-Christ, Rome s’effondre sous la poussée des invasions barbares.

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Tout simplement noir, le film  de Jean-Pascal Zadi

Des critiques élogieuses pour un film qui fait l’unanimité dans la presse

« Tout simplement noir » sort aujourd’hui sur les écrans de Madiana, au même temps que sur ceux de France. Voici quelques exemples de critiques, qui nous incitent vivement à découvrir cet ovni cinématographique !

Les Inrockuptibles et Télérama 

Un état des lieux des identités noires en France en forme de comédie qui n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Des acteurs pleins d’autodérision dans un faux documentaire qui envoie valser les clichés sur les Noirs et le communautarisme. Audacieux et mordant.

C’est dans le sillage d’une tradition d’autofiction chère au stand-up US (Seinfeld, Louie…), et aussi dans celui de ses émules hexagonaux (Inside Jamel Comedy Club, dont on retrouve d’ailleurs plusieurs visages : Claudia Tagbo, Fabrice Eboué) que s’inscrit cette comédie sociétale rassemblant une ahurissante photo de classe du vedettariat noir français. Au centre, le touche-à-tout Jean-Pascal Zadi, passé par le rap, le docu autoproduit, la chronique télé, avant d’accoucher de ce film qui le dépeint dans une version déformée de lui-même : un comédien-youtubeur militant et opportuniste, épris de justice autant que de notoriété, qui décide de rassembler sa communauté dans une grande marche contestataire. 

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Cinediles Carribbean VOD

– Par Cinediles Carribbean VOD –

Ces vacances partez à la découverte de nouvelles émotions caribéennes !

Les vacances seront #Cinedilesandchill #CinedilesVOD #CinedilescaribbeanVOD#caribbean #cinema #caribbeancinema #fwi#Caraibe

Développée par l’APCAG, CINÉDILES CARIBBEAN VOD c’est une porte ouverte sur un 7ème Art vivant et divers. Celui de la Caraïbe en mouvement !
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CINÉDILES CARIBBEAN VOD propose aux spectateurs un catalogue de films courts ou longs, de fiction ou documentaire, avec les Histoires, les Cultures et les Arts de la Caraïbe.
Une plateforme pour mettre à la disposition de tous, des films primés ou non, des découvertes, des coups de coeur dont l’accès est difficile à cause de la multiplicité des productions, des réseaux, des supports, des freins de diffusion.
L’objectif, promouvoir l’industrie en développant le réseau et un catalogue extensif du cinéma caribéen.

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Le mystère des pingouins

Mercredi 8 juillet – 17h Mercredi 15 juillet – 16h – Tropiques-Atrium

Hiroyasu Ishida
Japon – animation – 2019 – 1h48 – couleur – VF

Synopsis : Quand des pingouins apparaissent partout dans sa petite ville, semant au passage une joyeuse pagaille, le jeune Aoyama se dit qu’il y a là une enquête à mener. Ce studieux élève de CM1, accompagné de son meilleur ami, enrôle également sa rivale aux échecs et une énigmatique assistante dentaire pour percer le secret des pingouins. Mais ces petites bêtes ne sont que le premier signe d’une série d’événements extraordinaires. Commence alors pour le jeune garçon une aventure pleine de surprises… et de pingouins !

Réalisation : Hiroyasu Ishida
Scénario: Makoto Ueda (d’après le roman de Tomihiko Morimi)
Musique: Umitarō Abe
Production : Noriko Ozaki Société de production : Studio Colorido

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Craquant, « Le Mystère des pingouins » démontre une fois de plus la maestria du cinéma d’animation japonais.

Ecran Large par Christophe Foltzer
« Le mystère des pingouins » est pareil à un premier amour : maladroit et passionné, pressé et remuant, il laisse un goût doux-amer, une mélancolie joyeuse et nécessaire pour évoluer et grandir.

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Accompagné de Richard Kolinka, Philippe Torreton déclame « La Troisième Révolution » de Fred Vargas

Le claviériste Aristide Rosier, le batteur Richard Kolinka et le comédien Philippe Torreton ont présenté leur spectacle, né pendant le confinement. Une lecture musicale en hommage à la nature que l’homme détruit.

— Par Guénaèle Calant —

Malgré le vent et la menace de pluie, ils sont allés à la rencontre de Philippe Torreton, qui avait pris place, samedi en fin de journée, dans le jardin Bossuet, à Meaux.

« Je suis venue écouter des textes de George Sand », confie une Meldoise. A ses côtés, une autre rêve de voir « le comédien dans ce cadre magnifique », tandis qu’une autre a entendu parler « de ce spectacle créé pendant le confinement » grâce à des extraits diffusés sur les réseaux sociaux.

Le comédien Philippe Torreton a déclamé de magnifiques textes à la gloire de la terre, que l’homme martyrise. Derrière lui, l’ancien batteur du groupe Téléphone, Richard Kolinka, et le claviériste Aristide Rosier l’accompagnaient en musique.

« Nous y voilà, nous y sommes, dans le mur, au bord du gouffre… Nous avons chanté, dansé, quand je dis nous, entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine… Nous avons jeté nos pesticides à l’eau… Nous avons mangé des fraises du bout du monde… Nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche….nous

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Olivier Py : La culture n’est pas un luxe mais un devoir impérieux !

Dans une tribune au journal « Le Monde », Olivier Py, le Directeur du Festival d’Avignon, se positionne pour un Ministère de la Culture ambitieux.

Alors que la crise sanitaire a durement touché le secteur culturel, Olivier Py appelle à un nouveau pacte entre les pouvoirs publics et le monde de la culture :

« Le 3 juillet aurait dû s’ouvrir la 74e édition du Festival d’Avignon. Je partage le désarroi des spectateurs, des artistes et de toutes celles et ceux qui rendent possible ce rendez-vous unique. Je pense à la ville d’Avignon et au Vaucluse qui, depuis soixante-treize ans, deviennent chaque été festival. Le Festival d’Avignon n’est pas qu’une liste de beaux spectacles, il est le lieu où les défenseurs de la culture tous azimuts pensent la culture comme la plus haute ambition politique.

Pour la culture, le « monde d’après » ressemble au monde d’avant, mais en ruines. L’étendue du désastre, symbolique, politique et financier est sans commune mesure, et il faut commencer par reconnaître l’ampleur des dégâts : l’annulation historique de tous les festivals, le déficit abyssal de grandes institutions, les inquiétudes sur le dialogue avec les publics… Pouvons-nous rêver que « l’après-Covid » soit l’occasion d’un nouveau pacte entre les pouvoirs publics et le monde de la culture ?

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Annulation du festival d’Avignon: une bombe à retardement pour les compagnies de théâtre

— Par Cécile Hautefeuille —

Le 74e festival d’Avignon devait se tenir du 3 au 26 juillet 2020. L’annulation pour cause de Covid plombe la ville, ses théâtres et les compagnies. Si le festival « in » sauve les meubles et les artistes grâce aux subventions, le « off », déjà fragile, pourrait à terme s’écrouler.

Avignon (Vaucluse).– « On a l’impression d’être le 10 août, quand tout est remballé. » Paul Rondin, le directeur délégué du festival, est mélancolique. Cette année, la fin du mois de juin à Avignon ne ressemble pas à la « ruche » habituelle. « Normalement, toutes les équipes sont déjà là. On sent une ambiance électrique. Comme une montée de tension avant un spectacle. » Le festival, côté « in », c’est 282 représentations, 43 spectacles et plus de 138 000 entrées. Avec le « off », deuxième plus grand festival d’Europe après Édimbourg, la ville attire 700 000 personnes en juillet. Sept fois la population avignonnaise !

Ce sentiment de « grand vide » est partagé par tous. « Il manque vraiment ce “truc” dans l’air. » Stéphane regrette surtout la transformation éclair d’Avignon, juste avant l’ouverture du festival. « La ville passe de rien à tout, en une seule nuit.

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Du 3 au 25 juillet : Un rêve d’Avignon, l’événement numérique

L’audiovisuel public se mobilise avec le Festival d’Avignon et propose une programmation exceptionnelle en juillet

« Pour « rêver » d’Avignon au mois de juillet »

« Le ciel, la nuit, le texte, le peuple, la fête » : depuis 1947, Avignon se transforme en forum à ciel ouvert où des artistes, venus du monde entier, partagent leurs expériences avec les festivaliers. Olivier Py, au service de l’esprit originel de la manifestation, précise la vision poétique de Jean Vilar à l’aune des défis artistiques et politiques d’aujourd’hui : « Un ciel qui ne soit pas autoritaire, une nuit qui ne soit pas celle du désespoir, un texte, un geste qui, classique ou inédit, soit nécessairement notre contemporain, un peuple qui soit fier de ses différences et une fête qui soit celle de l’esprit. »

Cette année, pour les raisons sanitaires que nous connaissons, le Festival d’Avignon ne peut se tenir, et ceci pour la seconde fois, après 2003¹, en 74 ans. Nous ne pourrons donc pas physiquement déambuler dans les rues, nous installer dans une cour envahie des chants des cigales, entrer dans la Cour d’honneur au son des trompettes ou encore attendre que les martinets finissent leur danse dans le jour tombant.

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Le retour des séances de cinéma avec Tropiques Atrium !

Tropiques Atrium Scène Nationale propose au mois de juillet des projections à Fort-de-France, à la salle Fanon et au complexe de cinémas Madiana.

Films à voir à la salle Frantz Fanon 

Compte tenu de la crise sanitaire et afin de vous accueillir dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité, nous vous demandons de vous munir de masques. Vous pouvez procéder à vos réservations dès maintenant (les places étant limitées).

Tropiques Atrium termine sa saison avec un cycle de cinéma autour de la jeunesse. Sont proposées des œuvres de toutes les époques pour les tout-petits, les enfants, les adolescents mais aussi pour tous ceux qui aiment des films différents, célébrant cette période de la vie si riche en questionnement, en émerveillement mais surtout en imagination ! Du 8 au 17 juillet.

Le Mystère des pingouins (Hiroyasu Ishida Japon – animation – 2019 – 1h48 – couleur – VF)
Le quatuor cornes D’après les albums d’Yves Cotten (France – animation – 2018 – 43 min – couleur – VF)
Sherlock Junior (Buster Keaton USA – classique / burlesque – 1924 – 45 min – noir & blanc – VF)
La Belle (Arūnas Žebriūnas Lithuanie – comédie dramatique – 1969 – 1h06 – noir & blanc – VOST)
J’ai perdu mon corps (Jérémy Clapin France – animation – 2019 – 1h21 – couleur – VF)

 

Films à voir en « Séances VO » à Madiana

Consultez la charte sanitaire des cinémas Madiana pour votre séance ciné en toute sérénité.

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L’Assemblée adopte un plan d’urgence de 95 millions d’euros pour le spectacle, les festivals et l’édition

Ces fonds visent à soutenir les opérateurs et les établissements les plus fragilisés par la crise sanitaire.

L’Assemblée nationale a voté jeudi soir des mesures de soutien pour le secteur culturel, notamment les festivals et le livre, ainsi que la presse, dans le cadre de l’examen du troisième budget rectifié pour 2020 face à la crise du coronavirus. Via un amendement du gouvernement au texte examiné en première lecture, les députés ont voté des ouvertures de crédits de 50 millions d’euros pour la «mission Culture». Ces fonds visent à soutenir les opérateurs et les établissements les plus fragilisés par la crise, ainsi qu’à mettre en place un fonds d’urgence de 10 millions pour les festivals dont les éditions 2020 ont été annulées pour cause de Covid-19.
L’amendement gouvernemental a été adopté sans débat, mais des élus, y compris dans la majorité, à l’instar d’Aurore Bergé (LREM) ont plaidé en vain pour aller plus loin notamment pour soutenir le spectacle vivant. Un autre amendement gouvernemental a été adopté, là aussi sans débat, visant à mettre en place un plan de soutien pour les entreprises des secteurs des médias et de la presse avec 70 millions de crédits supplémentaires.

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« Nous, les filles-mères », réalisé par Sophie Bredier

France 5 (émission « La case du siècle ») dimanche 5 juillet à 22 h 45

Peut-on imaginer à l’heure des procréations médicalement assistées, du mariage homosexuel et des nouveaux combats féministes qu’il fut une époque où l’opprobre pesait sur les « filles-mères », ces femmes rejetées et méprisées parce qu’elles avaient conçu un enfant en dehors des liens du mariage ? Mai 68 est passé par là, avec la contraception et la loi sur l’avortement, et progressivement ces « filles-mères » sont devenues des « mères célibataires » si bien que les nouvelles générations ignorent même jusqu’à ce terme.

Pourtant ce passé occulté, refoulé n’est pas si lointain. Les traces sont toujours là, à vif du combat que ces mères, abusées ou abandonnées, durent mener pour élever seules leur(s) enfant(s) alors qu’elles étaient méprisées et rejetées par la société. Il s’agit de la génération de nos parents et grands-parents.

En mêlant témoignages et archives, ce film raconte à la fois l’évolution et la permanence du regard posé sur les « filles-mères » et leurs « bâtards » et déroule les grandes étapes de la politique familiale en se focalisant sur l’histoire d’une institution méconnue : les établissements maternels.

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« Clameurs » : l’oratorio du mathématicien trompettiste

Également professeur de littérature, l’Antillais Jacques Coursil [avait] enregistré « Clameurs ».

—Par Francis Marmande Publié le 04 mai 2007 —

Belle gueule, rire sonore, 69 ans, lunettes à la Linné et dreadlocks enneigées, Jacques Coursil publie un oratorio. Professeur de littérature à Cornell (Etats-Unis), docteur en mathématique, il l’intitule Clameurs. Composée en 2006, c’est une oeuvre de pure jeunesse. Coursil est antillais, né à Paris en 1938, fidèle aux convictions de son père : la poésie, les luttes..

Clameurs n’a rien à voir avec les clichés antillais. Clameurs ne relève pas du jazz, mais ne peut jaillir que de purs musiciens de jazz. Clameurs n’est pas « world ». C’est une oeuvre de jeunesse, un souffle, une idée : « Tu vois, on a beaucoup moins vieilli que les jeunes ne sont jeunes. »

T-shirt noir sous veste noire, binocles de grand lecteur, Coursil remonte le temps. En novembre 1968, il fait la couverture du numéro 2 d‘Actuel. Aucune nostalgie : la passion pure de la littérature, de la musique, de la poésie, de la linguistique, de la mathématique formelle, de l’informatique.

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La maison de Colette en danger

— par Janine Bailly —

Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette, est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye et morte le 3 août 1954 à Paris. Femme de lettres, elle fut également mime, comédienne, actrice et journaliste, deuxième à être élue membre de l’Académie Goncourt en 1945. Son visage hante à Paris les fenêtres de l’appartement prenant vue sur le Jardin du Palais Royal, où Immobilisée par la maladie dans sa « solitude en hauteur », elle continuait d’écrire à partir justement de ces fenêtres, véritables « portes ouvertes sur le monde ». Colette, une femme libre, sur laquelle les légendes ont fleuri, la romancière en étant parfois à l’origine, qui nourrissait son oeuvre par sa vie et ses amours, durables autant qu’éphémères, licites autant que transgressives, féminines autant que masculines.

La maison natale de Colette

Située à Saint-Sauveur-en-Puisaye, petite bourgade non loin de la ville d’Auxerre, elle est classée monument historique et labellisée « Maison des illustres ». Actuellement propriété d’une association qui s’est mobilisée pour la sauver, elle s’est ouverte au public en mai 2016. Dans « La Retraite sentimentale » parue en 1907, Colette déclare son amour pour ce lieu de l’enfance et de l’adolescence : « Ma maison reste pour moi ce qu’elle fut toujours : une relique, un terrier, une citadelle, le musée de ma jeunesse… »

Mais aujourd’hui, la maison est en danger… Ce fut l’histoire d’une renaissance, c’est désormais le symbole de l’impasse dans laquelle se trouve le petit patrimoine.

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Art, Gastronomie et musique

Avec le WINDIES, l’Hôtel Batelière crée l’événement !

A la croisée de l’art, de la gastronomie, de la musique mais aussi digital, un concept inédit et éphémère va enchanter les Martiniquais à partir de jeudi 25 juin jusqu’en août 2020.
Après une longue fermeture liée à la crise sanitaire, la période estivale sera artistique à l’hôtel Batelière !
« Pour notre réouverture, nous avons voulu frapper fort avec un concept inédit de bar-concerts s’enthousiasme Sébastien Gintz, le Directeur de l’hôtel de Schoelcher. Le WINDIES est né de notre volonté de relancer notre activité de restauration de manière inattendue et surprenante, même si les secteurs du tourisme et de l’évènementiel sont en crise. Nous allons de l’avant dans le respect des nouvelles normes ! »
L’enjeu est effectivement de taille et pour ce faire, la Direction qui a pour ambition de faire rebondir l’activité de son établissement, a fait appel à deux agences évènementielles martiniquaises.
Impacté lui aussi par le confinement, Médhi Valère, le gérant de l’agence évènementielle « Limitless » expérimentée en matière de logistique et de gestion de bar explique : « Quand nous avons été sollicités par la Direction de l’hôtel avec comme objectif de donner envie à nos compatriotes de redécouvrir ce lieu d’exception, nous sommes tout naturellement associés à Arômes Kréyol Event.

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Le Prix Sony Labou Tansi des lycéens

Genèse du Prix :

Depuis 2003, le PREAC (Pôle de Ressources pour l’Éducation artistique et culturelle ), intitulé « Écritures contemporaines francophones et théâtre », a pour mission de fournir des ressources multiples sur la littérature d’expression française, notamment dans le domaine du théâtre contemporain.

Il a pris initialement appui sur le Festival des Francophonies en Limousin — intitulé depuis « Les francophonies, des écritures à la scène » — qui a lieu fin septembre / début octobre, un temps fort permettant d’enclencher des actions pédagogiques, des formations, ainsi que sur sa « Maison des Auteurs » qui reçoit des écrivains en résidence tout au long de l’année.

Le PREAC et ses partenaires ont mis en place dans l’Académie de Limoges un comité de lecteurs lycéens du théâtre francophone, qui décerne chaque année  le prix SONY LABOU TANSI. Un prix destiné à des œuvres de théâtre francophone contemporaines, créé en 2003, et qui depuis est décerné chaque année par des lycéens de France métropolitaine et d’Outre-mer, d’Algérie, du Bénin, du Maroc, du Vietnam etc.

Devenu aujourd’hui international, le Prix s’est d’abord développé en Nouvelle-Aquitaine, accueillant des lycéens des Académies de Limoges, Bordeaux et Poitiers.

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Le point de vue éclairé d’Hassane Kassi Kouyaté

Les Martiniquais n’ont pas oublié Hassane Kassi Kouyaté, qui nommé en novembre 2014 à la tête de la structure Tropiques Atrium, devenue en 2015 Scène Nationale, nous a quittés en 2019 pour prendre la direction à Limoges de ce qui était le « Festival des Francophonies en Limousin ». Un festival qui porte d’ores et déjà sa marque, puisqu’il l’a  établi sur deux saisons, le nommant « Les Francophonies, des écritures à la scène ». Ainsi, il fixe aux amateurs de textes et de spectacles deux rendez-vous annuels, « Les Zébrures de printemps », dédiées aux écritures, « Les Zébrures d’automne », une manifestation pluridisciplinaire autour du théâtre. Il nous parle ici de la façon dont il appréhende la situation faite aujourd’hui à la culture et au monde artistique dans son ensemble.

 

LE CORONAVIRUS N’EST PAS SEUL RESPONSABLE !

(21 juin 2020 – par Hassane Kassi Kouyaté)

Parler du coronavirus et de ses effets sur l’art et la culture est un sujet très vaste qu’il faudra prendre le temps d’étudier et d’analyser. En tant que metteur en scène, comédien, conteur et directeur des « Francophonies des écritures à la scène » et en tant que personne déjà, j’ai le sentiment que le coronavirus a permis de pointer le doigt aussi bien sur le statut des artistes que sur les politiques culturelles mises en place.

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En souvenir de Jacques Coursil

Son mot à José Hayot

Cher José,
De loin, tout est calme ; de près, ça se complique toujours un peu. C’est vrai qu’au demeurant, ça a l’air limpide ; je joue de la trompette, j’écris et cause ici et là devant des assemblées studieuses et pleines de bonnes intentions. 
Ma promesse d’écrire un papier sur la SPIRALE de Frankétienne est une montagne de craie dont les galeries creusées me retombent souvent sur la tête. Je comprends le peu d’empressement des spécialistes ; à quoi bon emprunter un chemin si complexe qui vrille si profond ? Quand j’en aurai fini avec cette bagarre de plume, tu seras, j’en suis sûr, encore plus ébloui par Frankétienne. Ce type est plus que fou, il est sage. 
La poétique de nos auteurs (Glissant, Frankétienne, Monchoachi) est, avouons le, plus difficile qu’une spirale logarithmique, mais elle est en même temps, si directe, si près du lecteur, si sensible et touchante ; cette double propension ne me laisse aucun répit. Les commentateurs, pour la plupart biographes, embrassent le héros et négligent le texte ; bref, ils journalisent et ne me servent à rien. 

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Mort de Jacques Coursil, jazzman génial et figure méconnue de la modernité noire

Trompettiste de génie, chercheur en mathématiques et en philosophie et ami d’Édouard Glissant, le Martiniquais né à Paris s’est éteint à l’âge de 82 ans.

Jacques Coursil (1938, Paris – 26 juin 2020, Plombières) est un professeur de linguistique, sémioticien, chercheur en philosophie des mathématiques, compositeur et musicien français de jazz. Son instrument de prédilection est la trompette.
Biographie
Né de parents martiniquais, Jacques Coursil écoute beaucoup de jazz durant son enfance. Son père est membre du Parti communiste français de 1921 à 1965, il se passionne pour le mouvement ouvrier, la lutte anticolonialiste et la poésie.

En 1958, pendant la guerre d’Algérie Jacques Coursil part pour la Mauritanie puis au Sénégal à Dakar où il est accueilli par l’entourage de Léopold Sédar Senghor et séjourne pendant trois ans. Il s’intéresse aux indépendances des anciennes colonies françaises. De retour en France, il étudie la musique (notamment la trompette), les lettres et les mathématiques5. En 1965, il apprend que Malcolm X a été assassiné et part pour les États-Unis. De 1965 à 1975, il est musicien de jazz, à New York. C’est une époque mouvementée socialement, où l’avènement du free jazz côtoie les happenings en art et les mouvements hippies.

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Tropiques Atrium : Épilogue d’une saison « extra-ordinaire » !

Samedi 4 juillet & Dimanche 5 juillet 2020 au Parc des Floralies des Trois-Ilets. 

Tropiques Atrium Scène Nationale, en partenariat avec la CTM, nous offre deux jours, un week-end particulier pour marquer « l’épilogue » d’une saison « extra-ordinaire », au Parc des Floralies des Trois-Ilets. 

Communiqué :

La crise sanitaire liée au COVID-19 a rendu cette saison particulière, extraordinaire, par l’arrêt brutal de nos activités le 15 mars. Trois mois durant lesquels les manifestations avec du public n’ont pu avoir lieu. Trois mois d’incertitudes, de doutes, mais aussi de solidarité, de responsabilité et de réinvention de nos activités, de nos pratiques culturelles… Trois mois d’une offre digitale, durant lesquels nous avons nourri autrement le lien avec les publics d’ici et d’ailleurs, faisant de notre programmation une action culturelle transatlantique, transcontinentale, œuvrant pour une mixité des publics autres.

Peu à peu l’horizon s’est éclairci et, après plusieurs mois de contenu en ligne, Tropiques Atrium organisait « La Fête de la Musique » ce 21 juin ! Pari ardu, pari gagné, avec un public heureux et discipliné.

Aussi, pour clôturer sa saison en termes de spectacle vivant,Tropiques Atrium vous invite à cet « Épilogue d’une saison extraordinaire » pour célébrer la vie, la communion entre artistes et public dans une fraternité inter-générationnelle.

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Retour progressif à la vie… culturelle !

L’habitation Clément : le domaine, et l’exposition « Black Forest »

Pour sa réouverture, l’habitation Clément offre l’accès à son site gratuitement pour tous, et ce jusqu’au 30 juin. Après cette date, l’entrée sera de nouveau payante. L’exposition de Marthine Tayou, « Black Forest », présentée avant le confinement, est bien heureusement prolongée jusqu’au 27 septembre 2020

L’artiste :

Pascale Marthine Tayou, né en 1966 à Nkongsamba, est un artiste plasticien camerounais. Il porte un prénom masculin-féminin, adopté par choix, comme en un désir de toujours repousser les limites, qu’elles soient mentales, culturelles ou géographiques… Autodidacte, il a exploré différentes voies : dessin, performance, photographie, vidéo, assemblage, graffiti. Pascale Marthine Tayou ne cesse depuis les années 90 de pratiquer un art sans frontières, nomade et intuitif, qui hybride et assemble toutes sortes d’objets récupérés sur son chemin. Toujours en partance, Tayou est un grand voyageur qui tente de faire le lien entre les cultures, mais aussi entre l’homme et la nature.

L’exposition, telle que présentée par l’artiste :

« Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.

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« PROJET H », un court-métrage de MAHARAKI 

Reprendre enfin le chemin des salles de cinéma, certes… Mais peut-on prétendre que celles-ci soient ouvertes de nouveau au public, quand  par exemple la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium — dont la jauge serait de 276 places —, ne doit en raison des mesures de protection contre le coronavirus recevoir qu’une cinquantaine de spectateurs ? Si tel est le protocole officiel, il n’y a pas là de quoi sauter de joie !  C’est mieux que rien, me direz-vous, c’est un début… et si l’on veut en croire un célèbre fabuliste, « patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » ! Mais la frustration est si grande, d’avoir dû nous contenter toutes ces semaines d’images étrécies sur nos petits écrans, que nous rêvons à présent de longues séances offertes sur les grands, blottis que nous serions, non plus au fond de nos canapés de salon, mais dans les rouges fauteuils de nos cinémas vraiment retrouvés !  (Janine Bailly)

« PROJET H », un court-métrage de MAHARAKI 

Lu, ce compte-rendu, le vendredi 26 Juin 2020, sur Montraykreyol, in « Le bloc-notes de Raphaël Confiant » 

Après deux mois et demi de confinement, retrouver les salles obscures est, paradoxalement, revenir à la normalité, à une certaine forme de normalité en tout cas.

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Résister toujours, sur le front du théâtre

« Les esprits sans culture et sans lumières qui ne connaissent d’autres objets de leur estime que le crédit, la puissance et l’argent, sont bien éloignés de soupçonner même qu’on doive quelque égard aux talents, et qu’il y ait du déshonneur à les outrager ». (Jean-Jacques Rousseau)

La Nuit des Molières 2020

À quand une cérémonie qui brillerait par son inventivité, son intelligence, sa subtilité ? Qui nous tiendrait éveillé dans notre canapé, nous mettrait des paillettes dans le regard et du baume au cœur ? Une fête arc-en-ciel, qui nous donnerait envie de nous précipiter dès le jour venu aux guichets des théâtres ? Faisons un rêve… Ou disons-le avec les mots de Niels Arestrup, meilleur comédien dans un spectacle privé pour « Rouge », joute verbale entre le peintre Rothko et son assistant. « Je n’aime pas parler. Je ne voudrais pas être top chiant. Je rêve d’une fête du théâtre sans compétition, hiérarchie ou rendement. ».

 

Journal « Le Monde » :

La 32e Nuit des Molières devait être, selon ses organisateurs, une soirée « pour réveiller » le monde du théâtre, un « message d’espoir » pour un secteur à l’arrêt depuis le quinze mars.

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Christian Hecq et Simon Abkarian couronnés par des Molières pas si déconfinés

La 32e Nuit des Molières a dévoilé ce mardi soir sur France 2 les 19 récompenses du monde du théâtre. Une cérémonie fortement contrainte qui a manqué de souffle.

— Par Sylvain Merle —

Évidemment, le pari était sacrément ardu : une Nuit des Molières sans public, sans montée sur scène, sans maître de cérémonie, sans ce petit frisson du direct et des accidents possibles… « Il y aura de l’émotion », avait prédit Jean-Marc Dumontet, le président des Molières. Parce que les nommés étaient présents au Théâtre du Châtelet, où a été enregistrée l’émission. Parce qu’ils apprenaient sur le moment leur victoire ou non.

Et il y a eu de l’émotion, des explosions de joie, des moments forts, des messages et des appels. On pense à Simon Abkarian, un des grands gagnants avec trois statuettes pour son « Electre des bas-fonds » — metteur en scène et spectacle dans le théâtre public, meilleur auteur —, acteur connu du grand public et artisan infatigable d’un théâtre populaire humaniste. « Le théâtre et la beauté sauveront le monde », lâche-t-il, les yeux brillants.

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En juin, retrouver le chemin des salles obscures !

Le Premier Miinistre a confirmé la réouverture ce 22 juin 2020 des cinémas, en France. Après plus de trois mois d’attente, rendez-vous est enfin donné aux cinéphiles, qui vont pouvoir retrouver les salles obscures — tout en respectant certaines mesures de sécurité sanitaire. L’occasion de voir des films dont la diffusion avait été interrompue par le confinement le 14 mars 2020, mais aussi de découvrir les nouveautés qui inaugureront l’été 2020. Quarante à cinquante films, selon les sources, offerts à notre curiosité, une liste dont voici quelques titres, sachant que les cinq premiers seront projetés au complexe Madiana, quand il ouvrira ses portes le mercredi 24 juin à Fort-de-France.

 

De Gaulle, de Gabriel Le Bomin

Un biopic sur une personnalité marquante de l’histoire de France… un film à voir dans le cadre des 80 ans de l’appel du 18 juin. Lambert Wilson y incarne le chef de la « France Libre », dans son exode à Londres pour continuer à se battre contre l’occupation allemande.

Nous, les chiens, film d’animation  de Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek

Pour un retour au cinéma en famille, à voir à partir de 7 ans.…

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