Catégorie : Arts de la scène

Saline d’Arc et Senans : deux expositions majeures sur le cirque croisent poésie et histoire

— Par Dominique Daeschler —

Présentée dans la grande berne ouest du Centre de Rencontre d’Arc et Senans, l’exposition Le cirque Plume : l’éternité du saut périlleux, conçue par son directeur artistique Bernard Kudlak n’a rien d’un parcours didactique, chronologique ou nostalgique. Dans une joyeuse zizanie poétique, se mêlent photos (et quels photographes !), captations de spectacles, costumes, dessins et petites phrases.

Tracer le cercle, omniprésent dans toutes les mythologies c’est parler des mondes, entrer dans un rituel, dans un schéma cosmologique (cf. Mircea Eliade). Kudlak a conçu l’exposition comme un « poème en actes » où l’humain a la première place : « le spectacle du cirque Plume est fait par des vivants, pour des vivants. Il est joyeux, coloré, profond, poétique, sale, brouillon, extrêmement précis… Il est comme la vie : en sauts périlleux sur des vélos, en souffle sur des rayons de lumière, en invention sur des musiques, en équilibre sur des plumes. Créé en 1989, Plume a apporté au cirque la liberté du vent qui s’insinue, emporte les graines, joue de la brise avec la pluie qui crachote. Avec leur « métier » (trapéziste, jongleur, fil de ferriste…) chaque artiste entre dans une histoire qui a un nom et se déroule, comme au théâtre avec l’impérieuse nécessité d’un collectif soudé et du regard de l’autre.

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Le Théâtre de la Ville à Paris : comment garder ouvert le lien avec le public 

Pendant ce deuxième confinement, une invitation à suivre en direct les spectacles filmés sans public, depuis l’Espace Cardin, à Paris 

Pour garder le lien avec le public, lors du premier confinement, le Théâtre de la Colline proposait l’opération Au creux de l’oreille, et le théâtre de la Ville des Consultations poétiques et musicalespar le truchement du téléphone. Cette fois, le Théâtre de la Ville, à l’instar de la Comédie Française, offre des captations de pièces qui étaient à l’affiche, les artistes ayant été autorisés à répéter dans le respect des règles sanitaires.

Le succès a été immédiat, dépassant même les espérances des organisateurs. Ainsi, le spectacle Le Tambour de soie de Kaori Ito et Yoshi Oïda, qui a fait le bonheur de la Semaine d’art en Avignon, a été diffusé le 30 octobre, rassemblant  2300 spectateurs, plus que le Théâtre de la Ville et l’Espace Cardin réunis — en 2016, la Ville de Paris a mis le Théâtre des Ambassadeurs, à l’Espace Cardin, à disposition du Théâtre de la Ville pendant la rénovation du site, situé Place du Châtelet au cœur de Paris.

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La mort du metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Jean-Pierre Vincent, l’un des plus grands noms du théâtre français s’est éteint cette nuit à l’âge de 78 ans, fragilisé par le Covid-19 contracté au printemps. Le metteur en scène a commencé sa carrière avec Patrice Chéreau et Jérôme Deschamps et dirigé de grandes scènes nationales.

Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore, en 1959, puis s’intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d’Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois de B. Brecht au Théâtre de Bourgogne (1968), Tambours et trompettes de Bertolt Brecht, au Théâtre de la Ville (1969), Le Marquis de Montefosco d’après Le Feudataire de Carlo Goldoni au Grenier de Toulouse (1970), Les Acteurs de bonne foi d’après Marivaux (1970), La Cagnotte d’après Eugène Labiche au Théâtre national de Strasbourg (1971), Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire (1971).

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Le guitariste de jazz Marc Fosset est mort à 71 ans : son ancien complice Patrice Caratini lui rend hommage

Marc Fosset, âgé de 71 ans, se battait depuis plusieurs années contre la maladie de Parkinson. Nous avons recueilli le témoignage de son ami et ancien partenaire Patrice Caratini, célèbre contrebassiste et arrangeur.

Un musicien au jeu fluide et virtuose, un être humain débordant d’humour et de gentillesse, c’est le souvenir que laissera Marc Fosset à ceux qui ont eu le privilège de le croiser. Le guitariste s’est éteint le 31 octobre à 71 ans après des années de combat contre la maladie de Parkinson, un mal qui l’avait éloigné de la scène il y a une dizaine d’années.

Marc Fosset, guitariste gaucher autodidacte, a accompagné le violoniste Stéphane Grappelli sur les scènes du monde dans les années 1980 et 1990. Il a aussi formé un célèbre duo avec le contrebassiste Patrice Caratini (voir notre entretien plus bas), et un trio avec Caratini et l’accordéoniste Marcel Azzola. Parmi ses autres collaborations, on peut citer le pianiste René Urtreger, le batteur Kenny Clarke, le contrebassiste Jean-Philippe Viret… Marc Fosset a également fait partie du groupe Magma dans les années 70

Enfant du quartier de Belleville, à Paris, où il est né le 17 mai 1949, Marc Fosset se met à la guitare en autodidacte après avoir vu jouer sur scène en 1958 Yves Montand et surtout son guitariste, Didi Duprat, gaucher comme lui.

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Toni Morrison et les fantômes de l’Amérique

 Mercredi 4 novembre à 17:40 sur Arte

Vidéo de 53 min à voir ci-dessous.

Disponible du 28/10/2020 au 01/02/2021

Prochaine diffusion le mercredi 4 novembre à 17:40

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

En 1987, six ans avant son prix Nobel, Toni Morrison donnait corps et voix à la mémoire de l’esclavage avec « Beloved ». Retour sur le chef-d’œuvre plus que jamais brûlant d’une grande dame des lettres disparue en 2019. 

Pas un jour ne passe sans que les fractures de l’Amérique ne fassent la une des médias du monde entier. Jamais l’œuvre de Toni Morrison, figure de proue de la littérature afro-américaine contemporaine et grande dame des lettres, n’a autant résonné avec l’actualité, à l’heure où Donald Trump fait campagne pour un second mandat et où son pays s’embrase à nouveau dans une lutte contre les violences racistes. Première femme noire lauréate du prix Nobel de littérature en 1993 pour avoir, selon l’Académie, « rendu morceau par morceau leur histoire aux Africains-Américains« , Toni Morrison n’a eu de cesse pendant cinquante ans de mettre en mots l’indicible : l’emprise de la « color line » sur la société américaine, de l’esclavage au racisme ordinaire en passant par la ségrégation.

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Cinémartinque festival : le palmarès

Palmarès des compétitions

Courts métrages

❖Prix du public du meilleur court-métrage

La K-Z

de Enricka MH (France / Martinique)

Ex-aequo

Fuego Olimpico de Ricardo Soto (Mexique)

❖Mention spéciale du Jury

Planeta Fabrica

de Julia Zakia (Brésil)

❖Prix Antilles-Guyane du meilleur court-métrage

Timoun aw

de Nelson Foix (Guadeloupe)

❖Grand Prix du meilleur court-métrage

Mortenol

de Julien SILLORAY

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Cinémartinique Festival : avant le confinement, finir en beauté ! (2)

— par Janine Bailly —

Et comme l’aurait chanté Eddy Mitchell, « C’était la dernière séquence, c’était la dernière séance, et le rideau sur l’écran est tombé » ! 

Gagarine, le film

Bien ténue semble aujourd’hui la frontière entre documentaire et œuvre de fiction : par sa description d’un univers brésilien particulier, La fièvre pourrait se réclamer du documentaire, et le film Gagarine, qui prématurément a clos le festival, partant d’un fait bien réel dérive quant à lui vers la science-fiction, vers l’impossible et l’irréel.

La Cité Gagarine, barre la plus emblématique de la « ceinture rouge » des mairies communistes, inaugurée par le cosmonaute russe Youri Gagarine en 1963 à Ivry-sur-Seine, parce que devenue vétuste s’est vidée des trois-cent-quatre-vingts familles qui la peuplaient ; qui sont parties, souvent à contrecœur « laissant dans leur sillage des souvenirs et un immense squelette de béton ». Mais avant qu’en août 2019 ne commence la destruction, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, par cette œuvre originale, à mi-chemin entre fait-divers et conte fantastique, ont su nous dire les liens qui unissaient comme au sein d’un village les habitants de la Cité, et mettre en images la nostalgie d’un temps passé, où ces immeubles résidentiels étaient synonymes de plus de confort et de bonheur.

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Cinémartinique Festival : avant le confinement, finir en beauté ! (1)

– par Janine Bailly –

Tombé au champ d’honneur, il avait été supprimé en mars. La passion jointe à l’obstination de ses organisateurs ayant permis de passer outre aux difficultés rencontrées, il nous était donc revenu triomphant en octobre. Voici qu’on nous le reprend prématurément, que l’on nous prive de ses deux derniers jours, et de sa traditionnelle soirée de clôture ! Et qu’importe s‘il fut permis aux seuls porteurs de masque de franchir ce seuil, qui marque le passage des turbulences extérieures au calme presque recueilli des salles obscures, qu’importe si parfois le public resta fort clairsemé, les heures furent si belles à la lumière des écrans reconquis !

Hélas, faisant partie des récalcitrants à la langue anglaise, que je n’ai pas eu l’heur d’étudier en classe, je n’ai pu découvrir ce dernier jeudi de projection le film Nasir, de Arun Karthick, qui m’aurait parlé de Singapour s’il avait été sous-titré en français. En revanche, venu du Brésil, le film de Maya Da-Rin, La fièvre, qui d’incompréhensible façon n’a attiré qu’une petite dizaine d’esprits curieux – alors qu’il eût été bon de profiter de ces dernières séances d’avant confinement, ainsi que l’ont fait de nombreux enfants accompagnés de leurs parents –, ce film singulier a comblé mon cœur de spectatrice avide, tout en m’ouvrant à la connaissance du sort réservé aux populations autochtones d’un certain Brésil, celui du Nord.

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Le Cinémartinique Festival, côté documentaire, aussi !

– par Janine Bailly –

Trois films parmi d’autres, parce que si le Festival nous distrait, il nourrit aussi notre réflexion, et nous ouvre intelligemment au monde qui nous entoure.

White Riot (Rubika Shah, Royaume-Uni, 2020),

Le titre est emprunté au premier single du groupe  The Clash,  qui fait la clôture du film sur des images de la performance réalisée au « Carnaval Rock Against Racism », en avril 1978, à Notting Hill. Mais contrairement aux apparences, plus qu’un film musical le documentaire se présente tel une photographie de la situation sociale et politique qui était celle du Royaume-Uni, à la fin des années 70. Face à la montée de l’extrême-droite, sous l’égide du National Front, parti nationaliste et raciste, largement imprégné par un suprémacisme blanc décomplexé, face à ce déferlement de haine que rendent visible des images d’archives propres à vous soulever le cœur, « un mouvement de contre-culture avait vu le jour dans une petite imprimerie de l’Est de Londres. C’était un lieu pour que les jeunes partagent leurs points de vue. Ils croyaient en l’égalité, la musique, le punk, le graphisme étaient leurs armes », nous apprend Rubika Shah.

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Échos du Cinémartinique Festival 2020

— par Janine Bailly –

Le Festival, comme tout le cinéma d’ailleurs, sait allier avec bonheur légèreté et sérieux, rires et larmes, tragédie et comédie.

Agosto (Armando Capò, Cuba, 2020), film court au moment où les œuvres s’inscrivent souvent dans un format qui avoisine les deux heures, film grave et lumineux, efficace dans sa sobriété, nous donne de la période spéciale à laquelle fut soumise l’île de Cuba dans les années 90, une image juste, plus émouvante encore d’être vue par le regard d’un adolescent que la vie choie, malmène, transforme. Le parcours d’initiation sera double, le garçon s’ouvrant aux émois sexuels autant qu’à une nécessaire et salvatrice conscience politique. Cela commence dans l’insouciance de beaux jours de vacances et d’été, dans la chaleur du cocon familial, et l’affection attentive pour une grand-mère malade mais à l’esprit encore vert. Insidieuse d’abord, bientôt inexorable, la grande Histoire rattrape l’adolescent, bouleverse la vie, gomme les petites histoires et la beauté de ce mois d’août, ouvre le regard de celui qui, s’il parle peu, presque mutique, observe, découvre, comprend, et sur son visage se lit l’évolution de ses sentiments.

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Wendie Renard, de la Martinique à l’Olympique lyonnais, un parcours sans faute

Vendredi 30 octobre, à 18 h, Salle Frantz Fanon

Cinémartinique Festival :

Après leur septième sacre européen, les footballeuses de l’Olympique Lyonnais sont les vedettes d’un documentaire sorti sur les écrans le 9 septembre 2020, « Les joueuses, #paslàpourdanser ».

Le film est non seulement un hommage à l’équipe-phare du foot féminin, mais aussi un plaidoyer pour l’égalité des sexes au sein de notre sport national. Une mise en lumière fort juste et largement méritée, si l’on songe à cet autre documentaire « Les yeux dans les Bleus », qui en son temps vint nous plonger au sein de l’équipe de France, quand Zidane en était la vedette incontestée…

Quelques jours après leur victoire, les Lyonnaises sont en promotion pour le film de la réalisatrice Stéphanie Gillard : si elles consacrent leur vie au football, c’est la première fois qu’on les voit à l’écran, dans des images qui racontent leur quotidien, leur préparation, pendant et avant des compétitions où elles se battent pour gagner des titres importants.

Ce film est l’occasion d’entrer dans l’univers du football au féminin : « Les spectateurs vont voir comment on souffre, la vie d’une footballeuse.

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Haïti :« Ainsi parla la mer », un documentaire récompensé en Bolivie

Lundi 26 octobre, 15 h à la Salle Case à Vent de Tropiques-Atrium, mercredi 28 octobre, 19 h au CDST à Saint-Pierre.

Cinémartinique Festival :

Avec Ainsi parla la mer, le réalisateur et producteur haïtien, Arnold Antonin a remporté, le 5 septembre 2020, le prix du meilleur moyen métrage à la XVIème édition du Festival international du film des Droits de l’Homme en Bolivie.

Men sa lanmè di, Ainsi parla la mer

Le 60ème film d’Arnold Antonin, présenté le 4 mars 2020 à Haïti, avant d’être sélectionné au Festival international du film des Droits de l’Homme de Sucre, en Bolivie, est un documentaire de cinquante minutes sur l’environnement. Il traite des multiples possibilités qu’offre le monde sous-marin, du point de vue économique, mais pas seulement…

Fier de ce prix, qui met en valeur la production du Centre Pétion-Bolivar, Arnold Antonin a déclaré au journal Le Nouvelliste : « Ce prix est une récompense à la persévérance de mon équipe et à la lutte acharnée afin de mener à bon port un projet pour le bien du pays. On a mis le triple du temps prévu.

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« Ponce Pilate, l’histoire qui bifurque », adaptation & m.e.s. de Xavier Marchand

Les 29, 30 & 31 octobre 2020 à 19h 30 au T.A.C.

« Un spectacle en résonance avec la question contemporaine de la relation du politique au religieux. » d’après le récit éponyme de Roger Caillois.

Télécharger le programme de la saison 2020-2021

Le Livre : 

Imaginons que Ponce Pilate ait décidé de faire libérer Jésus. Ainsi le sauveur est sauvé par le courage inattendu d’un fonctionnaire romain, connu pourtant pour sa prudence, sinon pour sa faiblesse. De sorte que Jésus vit jusqu’à un âge avancé, qu’il n’y a pas de christianisme et que presque aucun des événements des deux derniers millénaires ne se produit. Pilate n’a d’estime que pour la sagesse. Il se méfie des religions. Mais est-il sage de compter sur la sagesse pour transformer le monde ? C’est un des multiples problèmes que pose un ouvrage dont l’intérêt touche à la psychologie, à la philosophie de l’histoire et surtout à la théologie, entendue d’ailleurs en un sens très laïc, comme une branche spécialisée des mathématiques.

La Pièce

Faut-il condamner à mort celui qui se prétend le Messie ?

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« Cinéma à la fenêtre »: du 30 septembre au 11 novembre 2020 à Schœlcher 

« Abondance de biens ne nuit pas » dit-on. En sus du Festival International du Documentaire de Martinique et de Ciné-Tropiques se tient à partir du 30 septembre « Cinéma à la fenêtre » à Schœlcher. On ne s’en plaindra pas : la Martinique aime les embouteillages, suivis de disettes.  

Ce mercredi, le département culture de la Ville lance  donc son cycle de projections en plein air, « Cinéma à la fenêtre ». Films documentaires, court-métrages, rencontres avec des réalisateurs et acteurs sont au programme de ce nouveau concept qui s’adapte à la situation sanitaire.

Les élus et représentants associatifs du comité de réflexion sur le développement de la culture et des arts à Schoelcher, conduit par Christine Aliker, adjointe au maire, ont proposé de relancer dès cette semaine l’action culturelle, avec le « Cinéma à la fenêtre ». Pour la circonstance, l’exEspace Osenat où se situe la bibliothèque municipale, a été réaménagé pour recevoir le public, dans le strict respect des règles sanitaires : distanciation des sièges, sas d’entrée avec contrôle de la température, port du masque exigé.

Le programme

Mercredi 30 septembre à 18h00 à la bibliothèque municipale (ex-Espace Osenat), Case-Navire : Festival international du film documentaire (Protéa) « Les Révoltés du monde » – Film Champion mes parents – Roger Bambuck, Ghislaine Barnay, athlètes engagés, d’Aurélie Bambuck.

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Une lecture de Gaël Octavia, proposée par Hervé Deluge

Vendredi 30 octobre 2020, à 19 heures, Terre d’Arts vous invite au Domaine de Tivoli, pour une présentation en plein air du travail dirigé par Hervé Deluge, sur le texte de l’écrivaine Gaël Octavia, Cette guerre que nous n’avons pas faite. L’entrée y sera gratuite, avec masque obligatoire.

Au Parc de Tivoli, à Fort de France, le Collectif Terre d’Arts organise divers ateliers de pratique artistique. Son objet : « Fédérer et promouvoir les activités artistiques de ses membres, réunis au sein d’un collectif d’associations culturelles existantes et d’artistes indépendants, chacun pouvant agir de façon autonome ou collectivement, en fonction des accords pris en amont et des objectifs à atteindre (…) Organiser des évènements et des manifestations artistiques et culturelles, mettant en avant l’art, sous toutes ses formes, la danse, les arts plastiques, l’audio-visuel, le cinéma, l’écriture, la musique, le théâtre, etc ; créer des actions de médiation culturelle par la mise en place et la gestion d’ateliers d’initiation et de découverte artistique dans les domaines listés ci-dessus, mais aussi d’ateliers professionnels réservés aux artistes confirmés… »

Gaël Octavia

– Extraits de la biographie : Née le 29 décembre 1977 à Fort-de-France, elle vit et travaille actuellement à Paris.

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Le Cinémartinique Festival du 23 au 31 octobre 2020

— Présentation par Manuel Césaire —

D’une intention affermie,

D’une volonté de partage sans faille,

D’un désir éprouvé d’excellence,

D’une conception à l’improbabilité rassurante,

D’une gestation parfois surprenante, souvent encourageante,

D’une promesse digitale au mois de mars,

Le CinéMartiniqueFestival se présente à vous, à nous, en ce début de saison,

Telle une mousson tropicale fertilisante d’interculturalité, d’identités parcourues, d’humanisme lové.

Évènement, certes,Terminaison d’un cheminement volontariste et cohérent,assurément.

Télécharger le programme en pdf

S’intégrant dans un projet rhizomique voué à une offre qualitative dédiée à tous les publics, à une détermination de l’éducation à l’image, d’une territorialisation nourrissant par et nourrie de l’ADN pluridisciplinaire du projet de Tropiques Atrium.

La pluridisciplinarité, par sa mise en œuvre assumée et ses entremêlements provoqués, nourrit, féconde.

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« Dans un jardin qu’on dirait éternel », un film de Tatsushi Ōmori

Samedi 17 octobre à 17h. Salle Frantz Fanon

Avec Kiki Kirin, Haru Kuroki, Mikako Tabe
Nationalité Japonais
26 août 2020 / 1h 40min / Comédie dramatique

Synopsis :
Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D’abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.

La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Dans l’éternité de son jardin, tout en harmonie et délicatesse, Kirin Kiki donne au cinéma un dernier rôle grave et subtil, où l’art de la cérémonie du thé se mue en célébration de l’art d’une actrice, paraissant toucher à l’essence du sacré et de la grâce.

L’Humanité par Michèle Levieux
Avec « Dans un jardin qu’on dirait éternel », le cinéaste Tatsushi Ōmori adapte un best-seller japonais et donne à Kirin Kiki un sublime et ultime rôle.

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« La femme qui s’est enfuie », un film de Hong Sang-Soo

Vendredi 15 à 20h 30 & samedi 16 octobre à 15h. Salle Frantz Fanon.

Avec Kim Min-Hee, Seo Young-hwa, Saebyuk Kim
Nationalité Sud-Coréen
30 septembre 2020 / 1h 17min / Drame

Synopsis :
Pendant que son mari est en voyage d’affaires, Gamhee rend visite à trois de ses anciennes amies. A trois reprises, un homme surgit de manière inattendue et interrompt le fil tranquille de leurs conversations…

La presse en parle :

Le Monde par Mathieu Macheret
La Femme qui s’est enfuie, le dernier film du duo, marque en ce sens une sorte d’apogée, ouvrant pour ses héroïnes une parenthèse de douceur et de mélancolie, une ma­gnifique « surface de réparation » féminine.

Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Il y a quelque chose de délicieux à contempler cette complicité qui n’a guère besoin de trop de mots, ces conversations banales à table auxquelles excelle depuis toujours Hong Sang-soo, et cette proximité physique qui rappelle la sororité ouatée qu’avait mise en place « Hotel by the River », le précédent film du Sud-Coréen, sorti fin juillet, dont la sérénité semble ici provenir de la nature environnante autant que de l’absence d’hommes.

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Martinique: couvre-feu « commercial » de 22h à 5h

Le Comité de Pilotage (Copil) Covid s’est réuni ce jeudi soir (15 octobre) en préfecture pour examiner et discuter les mesures annoncées la veille par le préfet. Plusieurs changements importants ont été opérés.

C’est finalement un « couvre-feu commercial » qui s’appliquera à la Martinique. Le Comité de Pilotage (COPIL), composé du préfet, de représentants de différents services de l’Etat et d’élus locaux (CTM, parlementaires, maires…) a trouvé un consensus.

La mesure s’appliquera de 22 heures à 5 heures aux restaurants, bars et salles de sport et, plus généralement, à l’ensemble des commerces. Le grand changement par rapport aux mesures annoncées ce mercredi 14 octobre, c’est que les bars et les salles de sport sont autorisés à ouvrir en journée, sous réserve de répondre à un protocole strict exigé.

Le couvre-feu débutera dès ce samedi 17 octobre.

Rendez-vous dans 15 jours

Le Copil a néanmoins acté une clause de revoyure dans 15 jours afin « d’évaluer si la mesure a permis de faire infléchir la courbe du Covid-19 », a indiqué Stanislas Cazellles. Pour le préfet, il s’agit de trouver « le bon dosage » entre les impératifs sanitaires et l’activité économique.

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« Les fleurs de Shanghai », un film de Hou Hsiao-Hsien

Jeudi 15 octobre 2020 à 20h 30 Salle Frantz Fanon

Avec Tony Leung Chiu Wai, Carina Lau, Michele Reis
Nationalité Chinois
18 novembre 1998 / 1h 54min / Drame
Date de reprise 22 juillet 2020

Synopsis :
Dans le Shanghai du siècle dernier, entre l’opium et le mah-jong, les hommes se disputaient les faveurs des courtisanes qu’on appelait les fleurs de Shanghai. Nous suivons les aventures amoureuses de Wang, un haut fonctionnaire qui travaille aux affaires étrangères, partagé entre deux courtisanes, Rubis et Jasmin.

La presse en parle :
Slate.fr par Jean-Michel Frodon
La reprise sur grand écran du film de Hou Hsiao-hsien déroule avec une douceur surréelle les violences d’un monde clos où se manifestent les ressorts les plus intimes de la comédie humaine.

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« Le capital au XXIè siècle », un film de Justin Pemberton, Thomas Piketty

Mercredi 14 octobre 2020 à 13h. Salle Frantz Fanon.

Nationalités Français, Néo-Zélandais
22 juin 2020 / 1h 43min / Documentaire

Synopsis :
Le capital au XXIè siècle est l’adaptation d’un des livres les plus importants de ces dernières années.
En mélangeant références à la pop culture et interventions d’experts parmi les plus influents de notre époque, le film est un voyage à travers l’histoire moderne de nos sociétés. Il met en perspective la richesse et le pouvoir d’un côté, et de l’autre le progrès social et les inégalités. Une réflexion nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

La presse en parle :
Culturebox – France Télévisions par Carine Azzopardi
Ce documentaire sur l’histoire des inégalités […] reste plus que jamais d’une actualité mordante en disséquant les ressorts historiques et économiques des différentes crises qui jalonnent le capitalisme. L’adaptation très efficace d’un essai paru en 2013.

Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
Adaptant pour le grand écran le best-seller de Thomas Piketty, Justin Pemberton décrypte avec virtuosité, pédagogie et un sens narratif lumineux, le système capitaliste depuis le XVIIIe siècle et ses enjeux pour demain.

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Appel à écriture théâtrale tout public

Pour la saison théâtrale 2020-2021, l’association lance un nouvel appel à écriture théâtrale tout public. Où que vous soyez et qui que vous soyez… Vous écrivez des textes de théâtre EN FRANÇAIS et/ou EN CREOLE, en lien avec la Caraïbe ou les Amériques… Vos textes dramatiques nous intéressent !

DEVENIR DES TEXTES

Les textes sélectionnés seront soumis sous anonymat au Comité de Lecture Tout Public de TEXTES EN PAROLES (composé de dramaturges, d’universitaires et de professionnels du théâtre), qui aura la charge d’identifier un maximum de 6 textes lauréats.

Parmi les textes sélectionnés, le Comité de Lecture distinguera le PRIX TEXTES EN PAROLES DU MEILLEUR TEXTE DRAMATIQUE TOUT PUBLIC 2021.

Tous les textes-lauréats seront promus à l’occasion de lectures publiques et de rencontres avec leur auteur/auteure, dans le but de favoriser leur création.

Les textes-lauréats se verront ultérieurement publiés au format numérique aux Editions Textes En Paroles (www.textes-en-paroles.com).

Tous les auteurs et auteures, dont les œuvres auront été admises à la sélection (lauréats ou non), recevront les notices critiques du Comité de Lecture Tout Public de TEXTES EN PAROLES.

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Léonora Miano à propos de « Décolonisations. Du sang et des larmes »

— par Mehdi Derfoufi, le 13 octobre 2020, sur le site « De l’autre côté » —

Mehdi Derfoufi : Je relaie ici cet excellent texte de Léonora Miano¹, qui contribue avec pertinence au débat sur les productions Blanchard.

« Signer à la pointe du zizi.

Monsieur Pascal Blanchard fulmine de rage. J’ai osé émettre à propos de son travail quelques réserves, dire qu’il serait bon que d’autres s’expriment sur la question coloniale et offrent un regard différent. La tâche ne requiert pas que l’on soit pourvu d’un zizi pour la réaliser, ne serait-il pas temps que des femmes soient financées pour s’y atteler et que, comme votre servante, elles aient des attaches subsahariennes fortes ? Avec les même moyens, j’affirme que je produirais des œuvres plus justes, plus profondes, plus utiles à l’édification de lendemains féconds.

Mais revenons à l’enragé. Une voix dissonante dans un concert de louanges, et l’ami des opprimés prend le monde à témoin de l’outrage. Est-ce parce que la critique émane des rangs de ce public supposément captif qui devrait faire la révérence et remercier ?

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Haïti au TNB : « Médée, poème enragé », de Jean-René Lemoine

Le spectacle « Médée, poème enragé », du dramaturge haïtien Jean-René Lemoine, est repris au Théâtre National de Bretagne, à Rennes,  du mardi 13 au samedi 17 octobre 2020

« Médée, poème enragé », de Jean-René Lemoine, est un texte paru aux éditions Les Solitaires intempestifs. Interprètes du spectacle : Jean-René Lemoine et Romain Kronenberg. Metteur en Scène : Jean-René Lemoine.

Jean-René Lemoine : Né en Haïti, il passe sa petite enfance au Zaïre et son adolescence en Belgique. Après un parcours d’acteur entre l’Italie et la France, il se consacre essentiellement à l’écriture et à la mise en scène. Il s’installe définitivement à Paris en 1989, enseigne au Cours Florent, collabore avec l’Académie expérimentale des théâtres, et dirige régulièrement des ateliers de formation pour comédiens. Le dramaturge revisite les classiques du théâtre à la lumière du métissage culturel, leur conférant ainsi une force nouvelle, une portée personnelle et singulière. Sa pièce Erzuli Dahomey, déesse de l’amour a reçu le prix SACD de dramaturgie de langue française en 2009. Elle est entrée au répertoire de la Comédie-Française en 2012. Nous avons pu la voir à Fort-de-France, en 2017, au Théâtre Aimé Césaire, dans une mise en scène de Nelson-Rafaell Madel.

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