Catégorie : Arts de la scène

Qui est Michel Zecler, le producteur de rap passé à tabac par des policiers ?

— Par Théo Rampazzo —

Depuis une quinzaine d’années, l’homme de 41 ans originaire de Bagneux (92), codirige la société de production Black Gold Studios. Ses amis mettent en avant son caractère calme et pacifique.

[…]Connu et apprécié dans le milieu des musiques urbaines, Michel Zecler a fondé avec Valérie Atlan la société de production de musique et de clips «Black Gold Studios», il y a quinze ans. Ce label indépendant est d’ailleurs l’un des plus anciens dans le hip-hop en France. Il a notamment produit «L’âge d’or du rap français», un show puis une tournée des zéniths en 2016 qui avait réuni les principaux artistes du genre des années 1990-2000 tels qu’Oxmo Puccino, Assassin, Passi, Kery James ou encore Stomy Bugsy. Aujourd’hui, il produit surtout de jeunes rappeurs.

«Je viens de Bagneux. Aujourd’hui j’ai des studios dans le XVIIe arrondissement de Paris. J’ai eu une jeunesse assez chaotique, je suis passé par la case prison, mais je suis sorti de ça il y a quinze ans et depuis, j’ai tout fait pour être l’homme que je suis aujourd’hui», confiait ce jeudi Michel Zecler sur le plateau de «Touche pas à mon poste».

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Isabelle Huppert, deuxième meilleure actrice du XXIe siècle selon le « New York Times »

Le célèbre quotidien new-yorkais a établi un classement des 25 acteurs et actrices ayant crevé l’écran ces vingt dernières années. Deux Françaises figurent sur cette liste : Isabelle Huppert et Catherine Deneuve.

« Il n’y a pas de formule pour choisir le meilleur (juste se chamailler) et cette liste est à la fois nécessairement subjective et probablement scandaleuse dans ses omissions ». Le New York Times a publié le 25 novembre sa liste des 25 meilleurs acteurs et actrices du XXIe siècle, c’est-à-dire des vingt dernières années. On y retrouve des acteurs hollywoodiens, comme Keanu Reeves, Nicole Kidman ou Viola Davis, quelques noms moins connus du grand public, mais surtout deux actrices françaises : Catherine Deneuve et Isabelle Huppert, respectivement à la 21e et deuxième places. La sélection a été composée par des journalistes mais aussi des artistes comme le peintre Julian Schnabel ou la réalisatrice Marjane Satrapi.

Cette dernière commente la présence de l’actrice Catherine Deneuve à la 21e place du classement. « Si vous vivez en France, Catherine Deneuve en est le symbole. Quand j’étais jeune, elle était le rêve », raconte Marjane Satrapi.

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« Les mille et une nuits » par la Compagnie Tabasco

Les 1001 nuitsS’inspirant d’un des contes des Mille et une Nuits, la Compagnie Tabasco nous raconte avec humour l’histoire d’une famille sur trois générations.
Dans ce spectacle éminemment visuel, les personnages sont incarnés tour à tour par les trois comédiens, des marionnettes ou des ombres.
La magie du conte réenchante notre vision de l’Orient et y rapporte imaginaire et merveilleux.
Au rythme de sonorités orientales interprétées à l’accordéon, le réel se mêle au fantastique pour créer un univers à la fois burlesque et poétique.
 » Drôle, absurde et poétique, cette adaptation est une véritable réussite !  »
– Eklektike –
+ Bande annonce : https://vimeo.com/273194899
+ Site de la compagnie : https://www.compagnietabasco.com

La presse en parle :

EKLEKTIKE :  » Drôle, absurde et poétique, cette adaptation est une véritable réussite !  »
LA CRITIQUERIE :  » Une création raffinée qui fait vivre le Moyen-Orient d’antan. »
ARTISTIKREZO :  » Le réel se mêle au fantastique pour créer un univers à la fois burlesque et poétique. »
LA GALERIE DU SPECTACLE :  » Les comédiens filent la légende, sans oublier jamais de nous dire qu’elle nous touche, nous qui sommes de l’ici et du maintenant. 

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Pour un Festival Off d’Avignon d’avenir pour le spectacle vivant

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

Avignon, le 22 novembre 2020

Madame la Ministre,

Lors de votre intervention pendant les Etats Généraux des festivals que nous vous félicitons d’avoir organisés à Avignon les 3 et 4 octobre derniers, vous avez expressément affirmé votre volonté et celle de votre ministère d’accompagner toutes les structures culturelles du pays en adaptant systématiquement son action à la réalité des territoires et de leurs acteurs.

Vous avez usé à cette occasion, avec le sens de la formule qui vous caractérise, de la métaphore des « trous dans la raquette » que vous n’entendiez pas laisser s’imposer à la technostructure inhérente à votre administration et que, « quoi qu’il en coûte », vous veilleriez avec soin à ce que personne ne soit laissé sur le bord de la route et puisse être, justement et avec équité, accompagné par l’Etat pour faire face à cette crise.

Vous vous êtes alors engagée à faire du « cousu-main », de la « haute-couture » pour que les dispositifs généraux n’oublient aucun acteur culturel.

Aujourd’hui, Madame la Ministre, les théâtres indépendants d’Avignon vous interpellent et vous alertent sur deux points :

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Théâtre en direct, bandes-dessinées gratuites et podcasts : 12 idées pour s’évader sans sortir de chez soi

— Par Aude Le Gentil —

Face à la pandémie de coronavirus, les lieux publics « non indispensables à la vie du pays » comme les musées et salles de spectacles sont fermés. Voici donc une sélection d’autres activités à faire chez vous, pour se détendre et se cultiver en toute sécurité.

France Télévisions propose de regarder gratuitement « La Reine des Pommes », le premier film de Valérie Donzelli. (Shellac)

1/Au royaume des pharaons

Remontez le temps jusqu’en Egypte antique grâce au musée Granet d’Aix-en-Provence. Sur Facebook, l’établissement distille de passionnantes vidéos de l’exposition « Pharaon, Osiris et la momie », commentées par le conservateur Bruno Ely. Autre pépite proposée par le musée aixois : des haikus à compléter.

museegranet-aixenprovence.fr

2/En direct des planches

La Comédie-Française s’est lancé un défi : préparer une nouvelle pièce chaque semaine, en six jours seulement, avec une représentation le samedi à 20h30, retransmise en ligne. Samedi soir, vous pourrez regarder Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce. Profitez ensuite de lectures de Proust du mardi au vendredi.

comedie-francaise.fr

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Oscars : le film « Deux », l’histoire d’un amour lesbien, représentera la France

Le premier film de Filippo Meneghetti a été préféré par les sélectionneurs à « Mignonnes » de Maïmouna Doucouré, « ADN » de Maïwenn, et « Eté 85 » de François Ozon.

Ce premier film de Filippo Meneghetti, Deux, avec Léa Drucker, Barbara Sukova et Martine Chevallier, sur l’histoire d’amour entre deux femmes âgées, a été choisi pour représenter la France à la 93e cérémonie des Oscars prévue le 25 avril 2021 à Los Angeles, a annoncé jeudi 19 novembre le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée).

Lire  :« DEUX », un premier long-métrage pour dire les amours différentes — par Janine Bailly —

Amour secret

Deux a été préféré à quatre autres films. Parmi eux, Mignonnes de Maïmouna Doucouré, qui avait fait l’objet de vives polémiques après sa diffusion sur la plateforme Netflix aux Etats-Unis. En pleine campagne présidentielle, les milieux conservateurs avaient accusé la cinéaste et Netflix de faire l’apologie de l’hypersexualisation des enfants, alors que le propos de sa réalisatrice est justement de la dénoncer.

Sorti en février, Deux raconte une histoire d’amour secrète entre deux voisines septuagénaires.

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Les rencontres « Films Femmes Méditerranée », Marseille, 15e édition

Séances en ligne, du 20 au 26 novembre 2020 : 9 films à visionner gratuitement sur la plateforme UniversCiné.

Elles sont femmes, elles sont d’ici, elles sont d’ailleurs, mais c’est toujours un regard personnel et singulier qu’elles portent sur le monde, avec leurs yeux de femmes grand ouverts, leur sensibilité de femmes, leurs engagements de femmes… Et par la caméra, en documentaire ou en fiction, elles nous découvrent de nouveaux horizons, que nous ne soupçonnions pas, ou que nous méconnaissions, ou que nous refusions de voir. Elles nous emmènent – nous qu’un fort vilain virus a contraints à l’immobilité –, dans leur sillage généreux ici et là-bas, si près et si loin, à la découverte de l’Autre, à la rencontre du Semblable et du Différent ! Regardons ces images fortes, intelligentes et belles, et qui donnent un peu plus de sens à nos vies. Ne laissons jamais s’éteindre les voix des femmes ! (Janine Bailly) 

Communiqué de l’association :

Principe de réalité : nous nous voyons dans l’obligation de renoncer aux séances en salle… Dans cette période d’incertitude et de replis divers liés à la situation sanitaire, nous avions fait le pari de l’engagement et de la résistance, et nous le tenons.

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Christian Boutant change de partition et quitte ses fonctions de délégué régional de la Sacem

— Par Peggy Pinel-Fereol —

C’est avec un petit message intitulé « Dernière note » que Christian Boutant a annoncé son départ de ses fonctions de délégué régional Sacem de Martinique et de Guyane après 35 ans de service. Seul antillais à ce poste, il a oeuvré pour le développement et la professionnalisation de la musique.

Son départ d’ici quelques jours, fin novembre 2020, Christian Boutant le vit « merveilleusement bien« . Dans son petit message qui a fait le tour des réseaux sociaux, c’est « à tous les auteurs, compositeurs, éditeurs, aux professionnels, à la presse et aux médias, à tous les amoureux et défenseurs de la musique » qu’il l’adresse. Il faut dire qu’en poste depuis 1985, l’homme a rencontré et travaillé avec beaucoup de monde. 

J’ai adoré ma fonction au service des artistes, de la création, de la culture. Mais j’ai un âge aujourd’hui et effectivement ça me fait du bien de prendre du recul.
Je devais déjà partir depuis le mois de mars et je suis resté.  C’est vrai qu’il y a cette crise, mais c’est aussi vrai que nous sommes de plus en plus centralisés et ça me fatigue aussi.

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Concert jazz offert en ligne : Grégory Privat

Grégory Privat et Kadans Caraïbe vous invitent à un concert en ligne gratuit le samedi 21 novembre 2020 à 20h00. Soit 15 heures à la Martinique !

Infos pratiques : Lieu : sur Instagram ou Facebook / Tarif : gratuit / Apéro autorisé

La culture – et en particulier le spectacle vivant – souffre de la situation sanitaire. Résistons ensemble pour soutenir les artistes ! L’équipe de l’association « Mamanthé » a souhaité vous proposer la 8ème édition du « Festival Kadans Caraïbe » en version numérique plutôt que de l’annuler totalement. Le premier concert aura lieu ce samedi 21 novembre avec Grégory Privat, un artiste grandiose et généreux qui a illuminé plusieurs de nos soirées depuis le premier confinement, en nous offrant des concerts depuis son salon.

Présentation sur Facebook

Né en Martinique, Grégory Privat est le fils du pianiste José Privat, connu pour sa participation au groupe antillais Malavoi. Il pratique le piano depuis l’âge de six ans, avec d’abord un apprentissage classique de dix ans avant de se tourner vers le jazz et les techniques d’improvisation. Étudiant en école d’ingénieurs à Toulouse, il joue le soir dans les clubs de la ville.

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Les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie

Ce film diffusé en ligne promet de raconter l’histoire secrète de l’épidémie. En réalité, il s’affranchit des faits à de multiples reprises.

— Par Adrien Sénécat et Assma Maad —

Le Covid-19 ne serait guère plus qu’une « grippette », les mesures sanitaires prises depuis le printemps n’auraient aucun sens et les citoyens du monde entier se seraient fait berner par une élite corrompue. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Hold-up, retour sur un chaos (disponible en version payante en ligne depuis mercredi 11 novembre), réalisé par Pierre Barnérias. Très attendu, il a recueilli plusieurs centaines de milliers d’euros de financement participatif, sa bande-annonce a déjà été vue plus de 400 000 fois sur YouTube et il est très largement partagé sur les réseaux sociaux. Vendredi matin, le film a été retiré de la plateforme Vimeo.

Pendant un peu plus de deux heures quarante, les auteurs prétendent raconter l’histoire secrète du Covid-19. Une ribambelle d’invités y défile, dont certains noms prestigieux comme l’ancien ministre de la santé français Philippe Douste-Blazy, qui a, cependant, pris ses distances avec le contenu du film.

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Aya Nakamura, inspiration pour une nouvelle génération de chanteuses R’n’B

L’artiste française la plus écoutée dans le monde a publié « Aya », son troisième album, vendredi. Dans son sillage, des artistes comme Lyna Mahyem et Wejdene cherchent à se faire une place.

— Par Stéphanie Binet —

Depuis 2018, Aya Nakamura est l’artiste française la plus écoutée dans le monde sur les plates-formes en ligne. Son troisième album, Aya, publié vendredi 13 novembre, ne devrait pas infléchir ce phénomène. Nakamura, son précédent disque, sorti en 2018, porté par les deux hits Djadja et Pookie, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires avec une certification disque de diamant en France (plus de 500 000 copies écoulées), mais aussi d’or ou de platine dans dix-neuf autres pays (Allemagne, Pays-Bas, Canada, Suède, Espagne, Russie, Pérou, Colombie, Venezuela…).

La vidéo du titre Djadja, qui raconte ses déboires avec un menteur, dans un argot propre à sa banlieue d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été vue près de 700 millions de fois sur YouTube

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Le comédien Djédjé Apali est mort, son corps «formellement» identifié

L’acteur guadeloupéen était recherché pour disparition inquiétante depuis un an. Il s’est «selon toute hypothèse» suicidé en juillet 2019, a indiqué vendredi le parquet de Reims.

Ni l’enquête pour disparition inquiétante, ni l’appel à témoins n’ont permis de le retrouver. Capture d’écran YouTube, compte Trace

Le comédien Djédjé Apali, que la police recherchait pour disparition inquiétante, s’est «selon toute hypothèse» suicidé en juillet 2019, a indiqué vendredi le parquet de Reims après que de récentes comparaisons dentaires ont permis d’identifier «formellement» le corps.

Selon un communiqué du parquet, le commissariat de Reims a été informé le 13 juillet 2020 de la disparition du comédien, né en 1975 et connu notamment pour son rôle dans le Gang des Antillais de Jean-Claude Barny en 2016.

Ni l’enquête pour disparition inquiétante, ni l’appel à témoins n’ont permis de le retrouver, «malgré de nombreuses investigations (téléphone, perquisition, comptes bancaires..)», a relevé le parquet.

Mais les enquêteurs ont retrouvé, «par recoupement», «un dossier de mort violente qui avait eu lieu en gare de Bezannes (Marne), le 12 juillet 2019, où une personne s’était manifestement jetée sous un train et n’avait pu être depuis lors identifiée.»

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Mort du dramaturge américain Israël Horovitz, auteur le plus adapté du théâtre français

Ses pièces ont fait les riches heures des théâtres français. Israël Horovitz, dramaturge auteur de Très chère Mathilde et L’indien cherche le Bronx, vient de mourir à l’âge de 81 ans.

Le dramaturge américain Israël Horovitz, auteur de dizaines de pièces de théâtres au succès international, est décédé lundi à l’âge de 81 ans, a-t-on appris mercredi auprès de son agent à Paris.

Figure du « off Broadway », il est décédé des suites d’un cancer, chez lui, à New York, a-t-il encore indiqué.

Né dans le Massachusetts, il était l’auteur de théâtre américain le plus adapté de l’histoire du théâtre français, où il a joué dans les théâtres les plus importants du pays, avec des pièces interprétées par Gérard Depardieu, Pierre Arditi ou Line Renaud, comme le succès Très chère Mathilde, joué à guichets fermés à Marigny en 2009.

Au total, il aura écrit plus de 70 pièces, dont certaines ont été traduites en une trentaine de langues, comme Le premier, L’indien cherche le Bronx ou encore Quelque part dans cette vie.

Il était connu pour son style allant du réalisme à la parabole, de la fable au mythe.

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Saline d’Arc et Senans : deux expositions majeures sur le cirque croisent poésie et histoire

— Par Dominique Daeschler —

Présentée dans la grande berne ouest du Centre de Rencontre d’Arc et Senans, l’exposition Le cirque Plume : l’éternité du saut périlleux, conçue par son directeur artistique Bernard Kudlak n’a rien d’un parcours didactique, chronologique ou nostalgique. Dans une joyeuse zizanie poétique, se mêlent photos (et quels photographes !), captations de spectacles, costumes, dessins et petites phrases.

Tracer le cercle, omniprésent dans toutes les mythologies c’est parler des mondes, entrer dans un rituel, dans un schéma cosmologique (cf. Mircea Eliade). Kudlak a conçu l’exposition comme un « poème en actes » où l’humain a la première place : « le spectacle du cirque Plume est fait par des vivants, pour des vivants. Il est joyeux, coloré, profond, poétique, sale, brouillon, extrêmement précis… Il est comme la vie : en sauts périlleux sur des vélos, en souffle sur des rayons de lumière, en invention sur des musiques, en équilibre sur des plumes. Créé en 1989, Plume a apporté au cirque la liberté du vent qui s’insinue, emporte les graines, joue de la brise avec la pluie qui crachote. Avec leur « métier » (trapéziste, jongleur, fil de ferriste…) chaque artiste entre dans une histoire qui a un nom et se déroule, comme au théâtre avec l’impérieuse nécessité d’un collectif soudé et du regard de l’autre.

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Le Théâtre de la Ville à Paris : comment garder ouvert le lien avec le public 

Pendant ce deuxième confinement, une invitation à suivre en direct les spectacles filmés sans public, depuis l’Espace Cardin, à Paris 

Pour garder le lien avec le public, lors du premier confinement, le Théâtre de la Colline proposait l’opération Au creux de l’oreille, et le théâtre de la Ville des Consultations poétiques et musicalespar le truchement du téléphone. Cette fois, le Théâtre de la Ville, à l’instar de la Comédie Française, offre des captations de pièces qui étaient à l’affiche, les artistes ayant été autorisés à répéter dans le respect des règles sanitaires.

Le succès a été immédiat, dépassant même les espérances des organisateurs. Ainsi, le spectacle Le Tambour de soie de Kaori Ito et Yoshi Oïda, qui a fait le bonheur de la Semaine d’art en Avignon, a été diffusé le 30 octobre, rassemblant  2300 spectateurs, plus que le Théâtre de la Ville et l’Espace Cardin réunis — en 2016, la Ville de Paris a mis le Théâtre des Ambassadeurs, à l’Espace Cardin, à disposition du Théâtre de la Ville pendant la rénovation du site, situé Place du Châtelet au cœur de Paris.

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La mort du metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Jean-Pierre Vincent, l’un des plus grands noms du théâtre français s’est éteint cette nuit à l’âge de 78 ans, fragilisé par le Covid-19 contracté au printemps. Le metteur en scène a commencé sa carrière avec Patrice Chéreau et Jérôme Deschamps et dirigé de grandes scènes nationales.

Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore, en 1959, puis s’intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d’Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois de B. Brecht au Théâtre de Bourgogne (1968), Tambours et trompettes de Bertolt Brecht, au Théâtre de la Ville (1969), Le Marquis de Montefosco d’après Le Feudataire de Carlo Goldoni au Grenier de Toulouse (1970), Les Acteurs de bonne foi d’après Marivaux (1970), La Cagnotte d’après Eugène Labiche au Théâtre national de Strasbourg (1971), Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire (1971).

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Le guitariste de jazz Marc Fosset est mort à 71 ans : son ancien complice Patrice Caratini lui rend hommage

Marc Fosset, âgé de 71 ans, se battait depuis plusieurs années contre la maladie de Parkinson. Nous avons recueilli le témoignage de son ami et ancien partenaire Patrice Caratini, célèbre contrebassiste et arrangeur.

Un musicien au jeu fluide et virtuose, un être humain débordant d’humour et de gentillesse, c’est le souvenir que laissera Marc Fosset à ceux qui ont eu le privilège de le croiser. Le guitariste s’est éteint le 31 octobre à 71 ans après des années de combat contre la maladie de Parkinson, un mal qui l’avait éloigné de la scène il y a une dizaine d’années.

Marc Fosset, guitariste gaucher autodidacte, a accompagné le violoniste Stéphane Grappelli sur les scènes du monde dans les années 1980 et 1990. Il a aussi formé un célèbre duo avec le contrebassiste Patrice Caratini (voir notre entretien plus bas), et un trio avec Caratini et l’accordéoniste Marcel Azzola. Parmi ses autres collaborations, on peut citer le pianiste René Urtreger, le batteur Kenny Clarke, le contrebassiste Jean-Philippe Viret… Marc Fosset a également fait partie du groupe Magma dans les années 70

Enfant du quartier de Belleville, à Paris, où il est né le 17 mai 1949, Marc Fosset se met à la guitare en autodidacte après avoir vu jouer sur scène en 1958 Yves Montand et surtout son guitariste, Didi Duprat, gaucher comme lui.

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Toni Morrison et les fantômes de l’Amérique

 Mercredi 4 novembre à 17:40 sur Arte

Vidéo de 53 min à voir ci-dessous.

Disponible du 28/10/2020 au 01/02/2021

Prochaine diffusion le mercredi 4 novembre à 17:40

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

En 1987, six ans avant son prix Nobel, Toni Morrison donnait corps et voix à la mémoire de l’esclavage avec « Beloved ». Retour sur le chef-d’œuvre plus que jamais brûlant d’une grande dame des lettres disparue en 2019. 

Pas un jour ne passe sans que les fractures de l’Amérique ne fassent la une des médias du monde entier. Jamais l’œuvre de Toni Morrison, figure de proue de la littérature afro-américaine contemporaine et grande dame des lettres, n’a autant résonné avec l’actualité, à l’heure où Donald Trump fait campagne pour un second mandat et où son pays s’embrase à nouveau dans une lutte contre les violences racistes. Première femme noire lauréate du prix Nobel de littérature en 1993 pour avoir, selon l’Académie, « rendu morceau par morceau leur histoire aux Africains-Américains« , Toni Morrison n’a eu de cesse pendant cinquante ans de mettre en mots l’indicible : l’emprise de la « color line » sur la société américaine, de l’esclavage au racisme ordinaire en passant par la ségrégation.

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Cinémartinque festival : le palmarès

Palmarès des compétitions

Courts métrages

❖Prix du public du meilleur court-métrage

La K-Z

de Enricka MH (France / Martinique)

Ex-aequo

Fuego Olimpico de Ricardo Soto (Mexique)

❖Mention spéciale du Jury

Planeta Fabrica

de Julia Zakia (Brésil)

❖Prix Antilles-Guyane du meilleur court-métrage

Timoun aw

de Nelson Foix (Guadeloupe)

❖Grand Prix du meilleur court-métrage

Mortenol

de Julien SILLORAY

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Cinémartinique Festival : avant le confinement, finir en beauté ! (2)

— par Janine Bailly —

Et comme l’aurait chanté Eddy Mitchell, « C’était la dernière séquence, c’était la dernière séance, et le rideau sur l’écran est tombé » ! 

Gagarine, le film

Bien ténue semble aujourd’hui la frontière entre documentaire et œuvre de fiction : par sa description d’un univers brésilien particulier, La fièvre pourrait se réclamer du documentaire, et le film Gagarine, qui prématurément a clos le festival, partant d’un fait bien réel dérive quant à lui vers la science-fiction, vers l’impossible et l’irréel.

La Cité Gagarine, barre la plus emblématique de la « ceinture rouge » des mairies communistes, inaugurée par le cosmonaute russe Youri Gagarine en 1963 à Ivry-sur-Seine, parce que devenue vétuste s’est vidée des trois-cent-quatre-vingts familles qui la peuplaient ; qui sont parties, souvent à contrecœur « laissant dans leur sillage des souvenirs et un immense squelette de béton ». Mais avant qu’en août 2019 ne commence la destruction, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, par cette œuvre originale, à mi-chemin entre fait-divers et conte fantastique, ont su nous dire les liens qui unissaient comme au sein d’un village les habitants de la Cité, et mettre en images la nostalgie d’un temps passé, où ces immeubles résidentiels étaient synonymes de plus de confort et de bonheur.

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Cinémartinique Festival : avant le confinement, finir en beauté ! (1)

– par Janine Bailly –

Tombé au champ d’honneur, il avait été supprimé en mars. La passion jointe à l’obstination de ses organisateurs ayant permis de passer outre aux difficultés rencontrées, il nous était donc revenu triomphant en octobre. Voici qu’on nous le reprend prématurément, que l’on nous prive de ses deux derniers jours, et de sa traditionnelle soirée de clôture ! Et qu’importe s‘il fut permis aux seuls porteurs de masque de franchir ce seuil, qui marque le passage des turbulences extérieures au calme presque recueilli des salles obscures, qu’importe si parfois le public resta fort clairsemé, les heures furent si belles à la lumière des écrans reconquis !

Hélas, faisant partie des récalcitrants à la langue anglaise, que je n’ai pas eu l’heur d’étudier en classe, je n’ai pu découvrir ce dernier jeudi de projection le film Nasir, de Arun Karthick, qui m’aurait parlé de Singapour s’il avait été sous-titré en français. En revanche, venu du Brésil, le film de Maya Da-Rin, La fièvre, qui d’incompréhensible façon n’a attiré qu’une petite dizaine d’esprits curieux – alors qu’il eût été bon de profiter de ces dernières séances d’avant confinement, ainsi que l’ont fait de nombreux enfants accompagnés de leurs parents –, ce film singulier a comblé mon cœur de spectatrice avide, tout en m’ouvrant à la connaissance du sort réservé aux populations autochtones d’un certain Brésil, celui du Nord.

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Le Cinémartinique Festival, côté documentaire, aussi !

– par Janine Bailly –

Trois films parmi d’autres, parce que si le Festival nous distrait, il nourrit aussi notre réflexion, et nous ouvre intelligemment au monde qui nous entoure.

White Riot (Rubika Shah, Royaume-Uni, 2020),

Le titre est emprunté au premier single du groupe  The Clash,  qui fait la clôture du film sur des images de la performance réalisée au « Carnaval Rock Against Racism », en avril 1978, à Notting Hill. Mais contrairement aux apparences, plus qu’un film musical le documentaire se présente tel une photographie de la situation sociale et politique qui était celle du Royaume-Uni, à la fin des années 70. Face à la montée de l’extrême-droite, sous l’égide du National Front, parti nationaliste et raciste, largement imprégné par un suprémacisme blanc décomplexé, face à ce déferlement de haine que rendent visible des images d’archives propres à vous soulever le cœur, « un mouvement de contre-culture avait vu le jour dans une petite imprimerie de l’Est de Londres. C’était un lieu pour que les jeunes partagent leurs points de vue. Ils croyaient en l’égalité, la musique, le punk, le graphisme étaient leurs armes », nous apprend Rubika Shah.

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Échos du Cinémartinique Festival 2020

— par Janine Bailly –

Le Festival, comme tout le cinéma d’ailleurs, sait allier avec bonheur légèreté et sérieux, rires et larmes, tragédie et comédie.

Agosto (Armando Capò, Cuba, 2020), film court au moment où les œuvres s’inscrivent souvent dans un format qui avoisine les deux heures, film grave et lumineux, efficace dans sa sobriété, nous donne de la période spéciale à laquelle fut soumise l’île de Cuba dans les années 90, une image juste, plus émouvante encore d’être vue par le regard d’un adolescent que la vie choie, malmène, transforme. Le parcours d’initiation sera double, le garçon s’ouvrant aux émois sexuels autant qu’à une nécessaire et salvatrice conscience politique. Cela commence dans l’insouciance de beaux jours de vacances et d’été, dans la chaleur du cocon familial, et l’affection attentive pour une grand-mère malade mais à l’esprit encore vert. Insidieuse d’abord, bientôt inexorable, la grande Histoire rattrape l’adolescent, bouleverse la vie, gomme les petites histoires et la beauté de ce mois d’août, ouvre le regard de celui qui, s’il parle peu, presque mutique, observe, découvre, comprend, et sur son visage se lit l’évolution de ses sentiments.

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Wendie Renard, de la Martinique à l’Olympique lyonnais, un parcours sans faute

Vendredi 30 octobre, à 18 h, Salle Frantz Fanon

Cinémartinique Festival :

Après leur septième sacre européen, les footballeuses de l’Olympique Lyonnais sont les vedettes d’un documentaire sorti sur les écrans le 9 septembre 2020, « Les joueuses, #paslàpourdanser ».

Le film est non seulement un hommage à l’équipe-phare du foot féminin, mais aussi un plaidoyer pour l’égalité des sexes au sein de notre sport national. Une mise en lumière fort juste et largement méritée, si l’on songe à cet autre documentaire « Les yeux dans les Bleus », qui en son temps vint nous plonger au sein de l’équipe de France, quand Zidane en était la vedette incontestée…

Quelques jours après leur victoire, les Lyonnaises sont en promotion pour le film de la réalisatrice Stéphanie Gillard : si elles consacrent leur vie au football, c’est la première fois qu’on les voit à l’écran, dans des images qui racontent leur quotidien, leur préparation, pendant et avant des compétitions où elles se battent pour gagner des titres importants.

Ce film est l’occasion d’entrer dans l’univers du football au féminin : « Les spectateurs vont voir comment on souffre, la vie d’une footballeuse.

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Haïti :« Ainsi parla la mer », un documentaire récompensé en Bolivie

Lundi 26 octobre, 15 h à la Salle Case à Vent de Tropiques-Atrium, mercredi 28 octobre, 19 h au CDST à Saint-Pierre.

Cinémartinique Festival :

Avec Ainsi parla la mer, le réalisateur et producteur haïtien, Arnold Antonin a remporté, le 5 septembre 2020, le prix du meilleur moyen métrage à la XVIème édition du Festival international du film des Droits de l’Homme en Bolivie.

Men sa lanmè di, Ainsi parla la mer

Le 60ème film d’Arnold Antonin, présenté le 4 mars 2020 à Haïti, avant d’être sélectionné au Festival international du film des Droits de l’Homme de Sucre, en Bolivie, est un documentaire de cinquante minutes sur l’environnement. Il traite des multiples possibilités qu’offre le monde sous-marin, du point de vue économique, mais pas seulement…

Fier de ce prix, qui met en valeur la production du Centre Pétion-Bolivar, Arnold Antonin a déclaré au journal Le Nouvelliste : « Ce prix est une récompense à la persévérance de mon équipe et à la lutte acharnée afin de mener à bon port un projet pour le bien du pays. On a mis le triple du temps prévu.

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