Les rock-stars ont le blues, les salles obscures et les musées broient du noir: mis à terre par le confinement, le monde de la culture ne devrait se relever que timidement en 2021. Passage en revue des différents secteurs en cinq points.
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L’envie de lire, et après ?
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Le confinement a donné envie de lire, mais le bilan n’est pas bon pour les libraires et les éditeurs. Après le printemps, catastrophique, de nombreux Français ont tenu à prouver leur attachement à leur librairie de proximité, mais ce rattrapage a bénéficié aux auteurs les plus connus. Les livres et éditeurs à faible exposition médiatique garderont un très mauvais souvenir de 2020.
La numérisation s’est accélérée: les libraires ont dû se plier, bon gré mal gré, au « click and collect » et certains lecteurs se sont mis au livre numérique ou audio. Selon la Fédération des éditeurs européens, « la hausse des ventes en ligne ne compense pas le manque à gagner en magasin ». La crise « a causé des dégâts graves pour le secteur » et fragilisé son « équilibre sain, mais délicat à tenir ».