Catégorie : Arts de la scène

Claude Bolling, référence du jazz en France, s’est éteint

Le pianiste et chef d’orchestre a écrit de nombreuses musiques de films dont les plus célèbres sont celles de « Borsalino » et du « Magnifique ».

Un grand nom du jazz s’en est allé. Claude Bolling, pianiste, chef d’orchestre et compositeur, à qui l’on doit de nombreuses musiques de films comme celle de Borsalino, est décédé à l’âge de 90 ans. Claude Bolling, qui souffrait de différentes pathologies, s’est éteint mardi à l’hôpital de Saint-Cloud, à l’ouest de Paris, a annoncé son entourage à l’Agence France-Presse mercredi 30 décembre.

Né à Cannes le 10 avril 1930, il quitte Paris pour Nice pendant l’Occupation et suit l’enseignement de Marie-Louise « Bob » Colin, pianiste, trompettiste et batteuse dans un des nombreux orchestres féminins à la mode dans l’entre-deux-guerres. Elle l’encourage à revenir à Paris où il crée son premier orchestre à 16 ans et enregistre son premier disque à 18 ans. Disciple de Duke Ellington, le célèbre compositeur de jazz américain, il crée un « big band » de jazz en 1956 qui durera jusqu’à la moitié des années 2010, une longévité exceptionnelle. En France, il est considéré comme une référence dans le monde du jazz. Parmi ceux qui sont passés dans son « big band » ont figuré des musiciens réputés comme son saxophoniste alto Claude Tissendier.

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En salle ou  sur internet, des spectacles pour se divertir et pour réfléchir.

Mercredi 6 janvier à 19h

En salle, au cinéma : « Le lien qui nous unit ».

À Madiana, le 26 décembre de cette bien triste année 2020 avait lieu, en présence du réalisateur Pélagie Serge Poyotte et de ses trois acteurs principaux, l’avant-première du film “Le lien qui nous unit”.

Un titre alléchant s’il en est, en une période de “distanciation physique” nécessaire autant qu’imposée… Un film que l’on peut qualifier tout à la fois de road movie et de thriller psychologique : quelque part sur une route de Guyane, Solange en habit bleu de Touloulou (Jessica Martin) et son père Paul, personnage perdu dans une existence chaotique (Ricky Tribord), marchent, s’assoient un instant, font du stop et d’étranges rencontres. Ils tentent de nouer des liens, il faut le dire jusqu’alors fort inexistants, après de longues années d’absence et de silence… Mais le chemin l’un vers l’autre est difficile, qui sera aussi l’occasion de découvrir le pourquoi de ce costume de Carnaval porté hors saison de Carnaval… D’autres “masques”, rouges ou blancs, feront dans l’histoire de mystérieuses apparitions, accentuant cette impression de décalage et d’étrangeté ressentie par le spectateur.

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Ousmane Sy, « figure de la scène hip hop internationale », est mort

Le chorégraphe âgé d’une quarantaine d’années est décédé dans la nuit du samedi au dimanche 27 décembre.

Le chorégraphe Ousmane Sy, co-directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (CCNRB) et «figure de la scène hip-hop internationale», est mort à l’âge de 40 ans, a annoncé le CCNRB dimanche. Ousmane Sy, qui codirigeait le CCNRB depuis janvier 2019 au sein du collectif FAIR-E, est mort dans la nuit de samedi à dimanche, selon un communiqué de presse. Selon franceinfo, il aurait été victime d’une crise cardiaque.

«Il était une figure renommée et incontournable de la scène hip-hop internationale. Sous le pseudonyme de Babson, il avait intégré le collectif Wanted Posse dans les années 90 et remporté la »battle of the year« en 2001», a souligné la maire (PS) de Rennes Nathalie Appéré, en saluant «un précurseur» qui «a réussi à imposer et faire reconnaître la richesse de la culture hip-hop dans la danse contemporaine».

«Recherche esthétique»

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Kassav en Facebook Live

Samedi 26 décembre 2020 à 16h ( heure de Guyane )

Le groupe Kassav’ a envie de vous faire un peu sortir de la morosité de fin d’année. Quatre de ses membres, Jocelyne Beroard et Georges Décimus en Martinique, mais aussi Jacob Desvarieux et Jean-Claude Naimro à Paris vous donnent rendez-vous, ce samedi, sur la page Facebook et Youtube de Kassav ainsi que plusieurs pages de médias.
 
Les quatre musiciens et chanteurs animeront « un faitout questions ­ réponses comme à la maison » pendant une heure. L’occasion de retrouver leur public en toute simplicité, un an après le concert des 40 ans et au moment de la sortie du DVD.

Ce samedi 26 décembre Kassav’ offre un beau cadeau de Noël aux internautes de France-Guyane et France-Antilles !

Le groupe Kassav’ a envie de vous faire un peu sortir de la morosité de fin d’année. Quatre de ses membres, Jocelyne Beroard et Georges Décimus en Martinique, mais aussi Jacob Desvarieux et Jean-Claude Naimro à Paris vous donnent rendez-vous, ce samedi, à 16 h (heure de Guyane) sur la page Facebook de France-Guyane.

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Mort d’Ivry Gitlis, violoniste virtuose et légendaire, à l’âge de 98 ans

Mondialement reconnu, surnommé le dernier Tsar du violon, l’extravagant musicien a joué dans les salles les plus prestigieuses et avec les plus grands orchestres.

Violoniste virtuose mondialement reconnu qui aimait partager sa passion avec le plus large public, Ivry Gitlis est décédé jeudi à l’âge de 98 ans, à Paris, a annoncé sa famille.

Sa mort est survenue jeudi matin, a précisé l’un de ses quatre enfants, David Gitlis. 

À l’aise dans tous les styles

Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, créateur de nombreux festivals (Vence, Menton etc.) et premier artiste Israélien à se produire en URSS, le violoniste résidant en France avait une place à part dans le monde musical classique.

Il était notamment réputé pour ses interprétations souvent atypiques du répertoire classique. Mais il était également très à l’aise dans d’autres styles musicaux comme le jazz ou la musique tzigane.

Hommage de Renaud Capuçon

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Hommage à Jeannine Lafontaine, dite JALA

Sur le site MontrayKreyol, L’Association Les auteurs de Martinique proclame : « Lanné tala sé lanné Jala ! »

« Il était une fois deux amies, Sabine et Arlette, qui ont eu une idée géniale : rendre hommage à leur amie Jala de son vivant ! Eh oui, apprenons à dire aux gens que l’on aime, tout simplement qu’on les aime ! Ainsi, avec le groupe « Les Auteurs de Martinique¹ », fort de ses quatre ans d’existence, a été proclamée “Lanné tala sé lanné Jala”. »

Le groupe «Les Auteurs de Martinique», fondé pour fédérer les auteurs indépendants, auto-édités ou sous contrat d’édition, afin de leur donner une visibilité et créer un véritable marché du livre, est heureux de cette belle initiative autour de l’une de ses fondatrices. 

Les fondatrices, dites les «SAJ», sont : S : Sabine ANDRIVON-MILTON, A : Arlette PUJAR, J : JALA

L’hommage à Jala, la célébration d’une œuvre

Jala, ses deux tresses et ses tenues colorées, c’est plus de trente ans d’écriture, plus de trente ans d’animation et de proximité avec son public, avec les petits et les grands, d’ici et d’ailleurs.

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Une sélection d’opéras et de spectacles de danse en ligne

Rossi, Verdi, Shechter, Noureev… De nombreuses propositions sont accessibles sur une variété de plates-formes.

— Par Marie-Aude Roux(opéra) et Rosita Boisseau(danse) —

« Il Palazzo incantato », de Luigi Rossi

Une merveille que cet opéra romain, jamais revu sur scène depuis sa création en février 1642. L’aboutissement d’un rêve caressé depuis vingt ans pour le claveciniste et chef d’orchestre argentin Leonardo Garcia Alarcon, après qu’il l’a découvert par hasard dans la bibliothèque du Vatican. Fleuron de l’opéra de cour, Il Palazzo incantato est, musicalement, d’une munificence absolue. L’homogénéité de la distribution vocale, ainsi que l’aura qui enveloppe choristes et musiciens sous la direction flamboyante, sensuelle et raffinée de leur chef rendent à la musique de Rossi son éclat et son insigne originalité. Première immersion dans l’art lyrique pour le metteur en scène belge Fabrice Murgia, qui signe un travail remarquable d’intelligence et puissamment poétique.

« Il Palazzo incantato », de Luigi Rossi. Fabrice Murgia (mise en scène), Leonardo Garcia Alarcon (direction). Opéra de Dijon. Disponible gratuitement en replay jusqu’au 31 décembre sur Opera-dijon.fr.

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À La Martinique, le Théâtre  à l’école, ou « le blé en herbe » !

–– par Janine Bailly ––

Depuis de trop longues semaines déjà, le théâtre nous manque cruellement, et l’on se languit de reprendre le chemin interdit des salles de spectacle, où seule veille encore « la Servante », cette petite lampe qui la nuit reste allumée sur les plateaux quand le théâtre est fermé… fidèle éclaireuse dans l’ombre, pour que perdure et nous revienne bientôt la magie du rideau qui s’ouvre, ou plus simplement aujourd’hui la magie de l’obscurité qui se fait, laissant place à l’éblouissement des feux de la scène, à l’enchantement des mots, des textes, des voix et des corps. « Pour que la lumière jamais ne s’éteigne », dit Emmanuel Demarcy-Mota, qui sans faillir a maintenu le lien avec son public par des spectacles originaux, transmis en direct depuis le Théâtre de la Ville, précisant aussi que rien jamais ne remplacera le spectacle vivant, l’émotion partagée d’une salle frémissante, complice et, dans l’ombre, conquise.

Certes, ainsi que le dit le proverbe, “faute de grives on mange des merles”, et nous fûmes tenus de nous contenter, pour tromper notre impatiente attente, de captations et visioconférences offertes sur nos écrans… mais ici, à la Martinique, la vie culturelle lentement mais sûrement a repris son cours, puisqu’aussi bien, en raison d’une évolution épidémique différente, nous ne sommes plus soumis aux règles drastiques que la France se voit encore imposer.

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Sur France Inter, la chronique de François Morel

Paris, France, mardi 15 décembre 2020, Les Inrocks : « Rendez-vous est donné à midi sur la place de la Bastille. Les banderoles des syndicats sont portées par des gens en costume de clowns ou de Monsieur Loyal – leurs habits de travail ? – et les slogans pleuvent. “On va mourir, et même pas sur scène”, “Rideau sur la culture”, ou encore “La culture, nourriture essentielle”, peut-on lire sur les pancartes. La foule s’étend du haut des marches de l’Opéra Bastille à l’ensemble de la place, bondée. »

France Inter, vendredi 18 décembre 2020 : Incroyable François Morel ! Qui pour dénoncer une situation tragique passe par l’ironie. Qui dit à sa façon la souffrance qu’éprouvent les artistes à ne pas pouvoir être sur une scène de théâtre, à ne plus apparaître que sur nos petits écrans. Qui le dit avec son élégance, sa singularité et sa sensibilité coutumières. Toujours entre humour et poésie. Et en alexandrins, s’il vous plaît ! 

« Chacun a ses manies, chacun a son histoire.
La mienne comme d’autres est assez dérisoire.
J’aime aller me vêtir vers les huit heures du soir,
En prince ou en mendiant devant un auditoire.

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 » Le Dorlis de ces dames » pour la réouverture du T.A.C. samedi 19 décembre 2020 à 19h 30

Reprise d’un article écrit le 16 juillet 2017.

« Le dorlis de ces dames » : un quart de siècle et pas une ride

— par Roland Sabra —

Deux couples, deux maisons, deux modes de vie, des anciens et des jeunes, des gens du cru et des acculturés. Entre les deux dans une grotte, un ababa qui la nuit venue, fait perdre la tête aux dames du coin, un dorlis en un mot comme en cent. Personnage typiquement martiniquais, il n’existe pas en dehors de l’île aux fleurs, il se glisse la nuit dans le lit des femmes et leur impose des rapports sexuels à faire pâlir d’envie tous les DSK, Rocco Siffredi, et autres queutards de grands chemins. Il fait jouir les femmes et à l’occasion s’autorise quelques extras avec leurs maris. Rêve ou fantasme il a la réalité d’un désir, né sous l’esclavage quand le corps des femmes était nié, ravalé au statut d’objet.

« Le dorlis de ces dames » de Jocelyn Régina, écrit il y a 25 ans, ne s’appesantit pas sur le pourquoi et le comment de l’incube, ni sur les différentes figures qu’il a pris de la Mésopotamie à Rome en passant par la Grèce, ni sur son versant magico-religieux, médical ou psychiatrique.

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Disparition de Noureddine Saïl, pionnier du Septième Art marocain

— par Renaud de Rochebrune, dans Jeune Afrique —

Toute sa vie, il s’est battu pour développer l’industrie et la création cinématographique dans son pays, le Maroc, et en Afrique. Le Covid-19 l’a emporté : Noureddine Saïl est mort dans la nuit du 15 au 16 décembre à l’âge de 73 ans. Celui que tout le monde considérait à juste titre comme le « Monsieur-Cinéma » du Maroc, et comme une grande figure du cinéma africain, disparaît. Un homme de caractère mais aussi un homme d’action, parfois craint mais toujours respecté, qui a consacré sa vie au rayonnement du septième art sur le continent.

Impossible de ne pas être frappé par sa personnalité et sa grande culture quand l’on croisait son chemin. La première fois que nous l’avions vu, c’était il y a une trentaine d’années au Fespaco de Ouagadougou, où nous avions été étonné et séduit, lors d’un colloque quelque peu convenu, par la brillante intervention d’un orateur. Capable de disserter sans pédanterie et avec une évidente compétence sur l’avenir du cinéma africain en citant toute une série de grands penseurs, à commencer par Lacan, Noureddine Saïl tranchait assurément avec ses camarades de la tribune.

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À Saint Pierre, du 17 au 20 décembre 2020, deuxième édition du Festival Filao

Fabrice di Falco, chanteur lyrique martiniquais, est amoureux de la ville de Saint-Pierre depuis sa tendre enfance. Il organise depuis 2017 des évènements culturels dans l’Hexagone pour faire connaître cette ville d’art et d’histoire à son public, comme  à ses amis musiciens, comédiens ou journalistes. Il a créé le spectacle « Begin the Beguine » qui retrace l’histoire de Saint-Pierre, entre  musique classique et  musique traditionnelle. Grâce à des films comme Une voix lyrique au delà des mers (Production AxeSud), le chanteur d’opéra met l’accent sur Saint-Pierre car il souhaite rendre hommage à cette ville de culture, anciennement appelée « la Venise tropicale ». C’est pourquoi il a eu la volonté que le concours « Voix des Outre-mer » s’y installe, dès sa création. Depuis deux ans, le chanteur s’implique aussi dans le festival « le Mai de Saint Pierre ». Pour rappel, la ville a obtenu le label « Ville d’art et d’histoire » en 1990.

En ce mois de décembre 2020, Fabrice di Falco présente donc un festival d’art et d’histoire : le festival Filao, organisé par l’Association « Les Contre Courants », que préside Julien Leleu et dont Fabrice est le directeur artistique.

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Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!

Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!, une pièce de théâtre du Nouveau Théâtre expérimental (NTE), sera en diffusion sur le web à temps pour le congé des Fêtes. L’œuvre sera disponible en visionnement gratuit à partir du 18 décembre 2020 sur koute.net. Lancé et créé par plusieurs auteur(e)s, concepteurs, conceptrices et interprètes du Québec et de la Martinique, la pièce « met en scène ceux et celles que l’on a coutume de qualifier de râleurs, râleuses… ou comme on les désigne ici, chialeurs et chialeuses ».

Parce qu’une parole proférée, même pour soi, cherche encore quelqu’un pour l’entendre.

 

La pièce, l’histoire

« Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak! convoque des paroles lancées à la volée sur la place publique qui s’adressent à tout le monde et à personne en particulier; ce sont des cris en quête d’oreilles attentives. Dans toute société, il y a une parole déchaînée, atypique, qui s’élève parfois dans les lieux publics – dont les médias et les tribunes du web — et qui nous déconcerte par son aspect extravagant, transgressif, violent ou pathétique.

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Mort de Charley Pride, superstar noire de la country

Originaire du delta où naquit le blues, le musicien ne jurait que par Hank Williams et le Grand Ole Opry. Il est mort du Covid-19 dimanche, à l’âge de 86 ans.

— Par Olivier Lamm —

Ce n’est pas un musicien qui lui fit entrevoir «la voie de sortie des champs de coton» du Mississippi, au cœur du delta où naquit le blues, mais Jackie Robinson, pitcher de génie et premier Noir de la Major league de baseball qui ouvrit la voie pour la révolution des droits civiques. Dès le milieu des années 50, Charley Pride, né en 1934 au sein d’une fratrie de onze enfants, fit tout pour percer comme sportif en espérant briser, comme son héros, le plafond de verre blindé qui le séparait du succès. En vain, jusqu’à un jour plus heureux que les autres de 1963 où, alors qu’il partageait ses journées entre les journées à la fonderie de plomb de Helena, Montana, les matchs au sein d’une équipe semi-pro locale et les concerts dans les honkytonks avec son groupe, The Night Hawks, il fut repéré par Red Sovine et Red Foley.

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Belle rencontre avec les textes d’Andrise Pierre, à Tivoli

— Par Roland Sabra —

Leurs plaintes sont des plaintes portées contre, selon le vieux sens du mot allemand (Anklage).

Sigmund Freud, « Deuil et mélancolie ».

Quel bonheur d’avoir pu retrouver une parole vivante ce samedi dans le Parc Naturel de Tivoli, où nous invitait ETC_Caraïbe pour la mise en espace de quelques extraits de trois textes écrits par Andrise Pierre, cette autrice haïtienne, plusieurs fois récompensée pour une écriture qui  se veut celle d’une dramaturge féministe.

Alexandra Déglise, Rita Ravier et Virgil Venance, d’une voix claire et posée, ont modulé les textes en leur donnant une âme, loin des captations vidéos de travaux de très grande qualité, dont nous sommes abreuvés en ces temps de confinement, mais qui manquent cruellement de vie, figés sur les écrans qui les supportent et parfois nous insupportent.

Trois textes donc, très récents dans leurs factures. Les deux premiers sont Vidé mon ventre du sang de mon fils, Que Dieu ne noircisse pas nos matrices, et dont Janine Bailly fait une belle présentation dans Madinin’Art. Le troisième, « Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus« , vient d’obtenir le prix SACD de la Dramaturgie Francophone 2020.

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Le Théâtre de la Ville, à Paris, toujours au devant de la scène !

Après avoir « laissé la lumière allumée » dans le théâtre pendant toute la durée de ce deuxième confinement, toute l’équipe s’apprêtait dans la fièvre à faire que le rideau se lève, que la salle à nouveau s’emplisse dans le respect strict des mesures sanitaires. Hélas, il n’en fut rien ! Mais d’autres « Directs » maintiendront le lien, et ils seront d’aussi grande qualité que les précédents, n’en doutons pas !

Il me reste, indélébile, le souvenir de Nicole Garcia interprétant de façon magistrale le texte de Marie Ndiaye, Royan, la professeure de français, l’actrice entrant dans les replis les plus secrets de son personnage. Ou celui, vivace, d’un week-end enchanté aux côtés de la danseuse sénégalaise Germaine Acogny !

Oui, d’autres moments viendront pour que ne soit pas rompu le charme, que ne meure pas la culture, Emmanuel Demarcy-Mota nous l’a d’ores et déjà promis, alors que très ému mais non démotivé par la triste nouvelle, il nous présentait en ligne le dernier spectacle en date, Louder is not always clearer. Un moment intense, Jonny Cotsen interprétant sur scène sa propre vie… Un voyage singulier dans le quotidien des sourds, une mise en scène pleine d’esprit et d’humour, qui me fit osciller entre sourires, rires et larmes discrètes : « Jonny Cotsen est papa, consultant et Gallois.

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Au Parc de Tivoli : Andrise Pierre, écrivaine et femme engagée

Venez découvrir Andrise Pierre ce samedi 12 décembre à 18h, dans le Parc naturel de Tivoli à Fort-de-France, à l’invitation de ETC-Caraïbe, en partenariat avec L’Institut Français et Terre d’Arts

Qui est Andrise Pierre ?  Faisons sa connaissance sur le site D’île en île !

À l’occasion de l’ouverture à Limoges du Festival « Les Francophonies – des écritures à la scène », la SACD a désigné l’écrivaine haïtienne Andrise Pierre lauréate 2020 du “Prix de la Dramaturgie Francophone”, pour son texte Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus !

Partenaire des Francophonies en Limousin, devenues en 2019, sous l’impulsion de leur directeur Hassane Kassi Kouyaté, Les Francophonies – Des écritures à la scène, la SACD¹ défend la francophonie dans le spectacle vivant. Durant Les Zébrures d’automne qui se tiennent à Limoges du 23 septembre au 3 octobre 2020, à l’occasion de la remise de son Prix la SACD met à l’honneur la vitalité des écritures francophones venues du monde entier. Elle réaffirme son soutien sans faille à la défense de la culture et de la diversité, enjeu devenu encore plus fondamental avec cette crise sanitaire qui traverse le monde et qui n’a pas de frontières.

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Lecture exceptionnelle en ligne de « La Peste » d’Albert Camus

Samedi 12 décembre à partir 16h en ligne et disponible jusqu’au dimanche 13 à 23h.

Sur le site web, YouTube et la page Facebook de la Compagnie Oléa.Avec les comédiens
Soundos MOSBAH
Stéphane OLIVIE BISSON
Richard SAMMEL

Mise en scène Clément VIEU 
Adaptation Stéphane OLIVIE BISSON

Durée 30′
 Quand ? Samedi 12 décembre à partir 16h en ligne et disponible jusqu’au dimanche 13 à 23h. Heure de l’hexagone)

Où ? Sur le site web, YouTube et la page Facebook de la Compagnie Oléa.
L’histoire se déroule dans les années 1940.
Elle a pour théâtre Oran durant la période de l’Algérie française.
Le roman raconte sous forme de chronique la vie quotidienne des habitants pendant une épidémie de peste qui frappe la ville et la coupe du monde extérieur.
 
>>> Lecture théâtralisée en français, anglais et arabe / sous-titrée en français. <<<
Captation réalisée en partenariat avec la Région SUD, dans le cadre de l’Acte IV du Forum Méditerranée du Futur.
 
Face à l’impossibilité de présenter ce travail sur scène lors du Forum prévu à Marseille le mardi 1er décembre 2020, une captation a été réalisée ; nous sommes très heureux de pouvoir la mettre à disposition du public le temps d’un week-end !

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Mois kreyol : un festival résistant malgré les restrictions

— Par Dominique Daeschler —
Cette quatrième édition (29 oct-28 nov) axée sur l’écologie et les luttes sociales s’est vue tronquée, covid oblige, de représentations, gardant avec l’évolution des mesures, tables rondes et ateliers.
C’était aussi les 25 ans de la compagnie Difé Kako, conceptrice et organisatrice de ce festival : l’occasion de rencontrer sa directrice, danseuse et chorégraphe, Chantal Loial.

D Daeschler : Comment avez-vous vécu ce réajustement permanent avec notamment des spectacles en ligne ?
Chantal Loial : Avec l’envie encore plus forte du partage. De fait, sur la région parisienne, nous avons pu, grosso modo, respecter notre programme les trois premières semaines d’octobre : l’exposition photographique des 25 ans de Difé Kako, les contes pour enfants (Ymelda Marie-Louise, Valère Egouy, Eric Lauret), le concert de l’orchestre Dokonon de Guyane mais malheureusement pas celui de notre parrain Tony Chasseur… La compagnie n’a pû jouer qu’une seule fois son dernier spectacle « Cercle égal demi-cercle au carré) Une partie du travail commencé sur le patrimoine immatériel des Antilles(films) a été repoussé même si le spectacle sur le quadrille a vu le jour. De même la programmation pour Strasbourg et Bordeaux a été repoussée.

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Le cri d’alarme de la Sacem : « le temps presse pour sauver la scène française, arrêtée depuis neuf mois » par la crise sanitaire

La Sacem a annulé sa cérémonie des Grands Prix pour consacrer ce budget à son fonds de secours pour ses sociétaires. Les récompenses ont quand même été remises virtuellement sur les chaînes YouTube et les réseaux sociaux de la Sacem.

La Sacem s’alarme de la situation des artistes, qui s’expriment sur ses réseaux sociaux et sa chaîne YouTube et a lancé une « journée de solidarité » pour ses sociétaires.  

« L’impact de cette crise se fera encore ressentir sur 2021 et 2022 dans la filière musicale », précise-t-il. Jean-Noël Tronc demande « que sur le budget annoncé de 170 millions d’euros du Centre national de la musique (CNM), il y ait au moins 30 millions qui aillent aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, maillons clé de la création ».

« Une plus grande place pour les artistes français »

La Sacem souhaite également « que les médias et les diffuseurs de musique donnent une plus grande place aux artistes français ». Par ailleurs, la Sacem, « société privée à but non lucratif », comme le rappelle Jean-Noël Tronc, souffre elle-même « d’une perte d’exploitation de près de 30% et n’a pas reçu un euro d’aide »

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Artekino Festival, édition 2020 du festival de cinéma européen en ligne

Du 1 au 31 décembre 2020, chacun peut regarder gratuitement, en ligne, les dix films en compétition, et leur attribuer une note afin de participer à l’attribution du Prix du Public.

LE FESTIVAL

ArteKino Festival est une manifestation innovante lancée en 2016, destinée aux cinéphiles et aux spectateurs de toute l’Europe désireux de découvrir une sélection de productions européennes, récentes, parmi les plus originales et les plus stimulantes.

Depuis sa création, ARTE¹ prône un socle commun de valeurs culturelles européennes en plaçant l’imaginaire et la pluralité au cœur de son projet. Cet idéal européen infuse dans tous ses programmes, et le numérique permet à la chaîne de le partager avec de plus en plus d’Européens. Une vraie politique culturelle ne peut pas en effet se limiter aux initiés et elle n’a de sens que si elle s’adresse à tous et en particulier à ceux qui n’ont pas accès à la culture ou pourraient s’en sentir exclus. C’est pourquoi, ARTE tient à s’adresser au public là où il se trouve, sur les réseaux numériques.Le festival ArteKino, lancé en 2016, est donc un des emblèmes de cette ambition qu’ARTE défend, pour faire rayonner et circuler la richesse du cinéma d’auteur européen au bénéfice du plus grand nombre.

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D’un continent à l’autre, la musique au cœur, et pour changer le monde !

Hélas, je prends connaissance un peu tard de cette opportunité offerte : découvrir d’autres musiques africaines, et réentendre cet hymne, Indépendance Cha‑Cha, que nous avons pu découvrir, ou redécouvrir selon notre âge, en octobre dans le spectacle Congo jazz band, donné à Tropiques-Atrium-Scène Nationale. Un hymne que le journal Le Monde présente ainsi : « Dans les années 60, alors que la plupart des pays d’Afrique noire francophone entraient les uns après les autres dans l’ère des Soleils des indépendances, on entendait en boucle Joseph Kabasele, alias Grand Kallé, qui entonnait les paroles d’Indépendance cha-cha. Qu’est-ce qu’une révolution si elle ne se fait pas en chantant ? ». Vous pouvez entendre ici la chanson dans sa version initiale !

Néanmoins, il nous reste encore quelques dates en décembre, et retenons ce site, Pam, et la page Facebook, qui nous informent sur un monde musical trop peu connu du grand public européen, occidental…

Afrique : Le  festival Africolor : « Sous le soleil des indépendances « 

À retrouver aussi sur sa page Facebook.

Chaque mardi à 21h, et ce jusqu’au 15 décembre, PAM se branche en direct au festival Africolor pour suivre l’histoire des Indépendances africaines, une série en six épisodes, de Vladimir Cagnolari :

« Mais l’indépendance, qu’est-ce que ça voulait dire il y a soixante ans ?

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Une histoire de la traite des Noirs, avec Samuel L. Jackson

« Esclaves », saga en six épisodes, mêle quête personnelle de l’acteur, archéologie sous-marine et enquête historique

— Par Catherine Pacary —

Esclaves, réalisé par Simcha Jacobovici (EU, 2020, 6 × 60 min). Épisodes 1 et 2 le 3 décembre, épisodes 3 et 4, le 10 décembre ; épisodes 5 et 6, le 17 décembre.

Connu pour sa filmographie prolifique, de Jungle Fever (Spike Lee, 1991) à sa longue collaboration avec Quentin Tarantino (Pulp Fiction, 1994 ; Jackie Brown, 1997 ; Django Unchained, 2013…), Samuel L. Jackson l’est aussi pour son militantisme : à 19 ans, il est un des nombreux porteurs du cercueil de Martin Luther King lors de ses funérailles à Atlanta, en avril 1968. On le découvre ici en héros d’une superproduction documentaire, Esclaves, qui retrace l’histoire du trafic transatlantique d’êtres humains en six épisodes thématiques, dont les deux premiers sont diffusés jeudi 3 décembre.

Tout commence par un test ADN, qui va permettre à l’acteur d’identifier certains de ses ancêtres : des membres de la tribu benga, originaire de l’actuel Gabon, arrachés à leur terre et vendus comme esclaves de l’autre côté de l’océan, comme 12 millions d’Africains.

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Animations en temps de Covid

À la Martinique, quelques initiatives heureuses, qui montrent comment la vie culturelle est tenace, comment la vie continue en dépit des obstacles sur le chemin… 

Mardi premier décembre, à 17 heures : Orgue et Kora à la Cathédrale de Fort-de-France

Dans le cadre des « Mardis de l’orgue » à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, l’Association pour le rayonnement des orgues en Martinique reçoit Lisette Biron. La musicienne donnera une conférence-concert, de 17 à 19 heures, autour de la kora. L’entrée est gratuite. Toutefois, une libre participation sera la bienvenue.

La kora est un instrument à cordes originaire de l’Afrique de l’Ouest. C’est aussi l’instrument qui accompagne les liturgies à l’abbaye de Keur Moussa au Sénagal. Lisette Biron représente cette abbaye en Europe.

 

Mardi premier décembre, à 20 heures : Film : Les Orphelins de Sankara, à la télévision

Martinique la 1ère : Ce mardi dans l’émission Mémoire Vive, découvrez une histoire incroyable et méconnue, celle des orphelins de Sankara !

Un communiqué  envoyé par « Les Révoltés de l’Histoire-Association Protéa », organisatrice du  Festival International du film Documentaire de Martinique, nous avertit également ce jour :

« Nous vous informons que le film Les Orphelins de Sankara, écrit et réalisé par Géraldine Berger (Les Films d’un Jour et Vosges-Télévision) sera diffusé ce soir à 20 heures, sur Martinique la 1ère.

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Anne Sylvestre est morte

La chanteuse aux œuvres féministes est décédée lundi à l’âge de 86 ans, «des suites d’un AVC». La part enfantine de son œuvre a également beaucoup fait pour sa renommée.

«Y a-t-il une vie après la scène ? Je m’aperçois, après cinquante ans de chanson, qu’à part ma famille et mes amis proches, il n’y a qu’une seule chose qui m’intéresse, écrire et chanter. C’est mon bonheur, c’est ma vie», racontait-elle à Bertrand Dicale dans les pages du Figaro pour ses cinquante ans de carrière, en 2007.

La chanteuse Anne Sylvestre, aux œuvres féministes souvent restées dans l’ombre du succès de ses contes musicaux pour enfants, est décédée lundi à l’âge de 86 ans, «des suites d’un AVC», a indiqué mardi à l’AFP Sébastien d’Assigny, son attaché de presse historique.

Connue principalement pour ses Fabulettes pour enfants, qui lui valent d’avoir laissé son nom à des écoles, son répertoire est également riche de chansons plus engagées, comme Non, tu n’as pas de nom (1973), sur l’avortement, deux ans avant la loi Veil.

Non, non tu n’as pas de nom

Que savent-ils de mon ventre
Pensent-ils qu’on en dispose
Quand je suis tant d’autres choses

Non non tu n’as pas de nom…

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