Catégorie : Arts de la scène

« Contes Dogon », recueillis par Malick Guindo à Endé (Pays Dogon) Mali

Version française et commentaires: Michel Pennetier

INTRODUCTION
Le Pays Dogon, cette falaise de 200 à 300 m de hauteur, arc de cercle de 200 km de longueur , les Dogon, ce petit peuple estimé à 500 000 âmes me tiennent au cœur depuis 20 ans. Suivant l’appel de Marcel Griaule qui décrit dans « Dieu d’eau » les trente jours de conversation avec le vieux sage Ogotomêli, dévoilant l’essentiel de la cosmogonie dogon, je fis un premier séjour en 1999. Le Dieu de l’eau, le Nommo me captiva d’une manière surprenante mais très concrète quand la population du village de Endé où je séjournais, me proposa de les aider à construire un barrage qui leur permettrait de pratiquer les cultures maraîchères nécessaires à leur survie. Il fallut 10 ans de négociations, de problèmes financiers et techniques, pour moi de découverte de la société et de la culture dogon, d’apprentissage de la « Parole dogon » pour que se réalise ce projet : la création d’un périmètre maraîcher de plus de vingt hectares. Aujourd’hui «  Un jardin au Mali » association créée en France pour la gestion de ce projet et « Dikanmonou »( Solidarité pour l’eau) qui réunit la population de Endé continuent à collaborer fraternellement pour l’amélioration de la vie des habitants…

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Sonjé 24 maws 61 : projections du film « La tuerie du 24 mars »

Le Maire de la Ville du Lamentin et l’Office de la Culture vous invitent aux manifestations dans le cadre des 60 ans des évènements de la tuerie du 24 mars 1961

Un peu plus d’un an après les émeutes de Décembre 1959 qui avaient fait 3 morts et de nombreux blessés à Fort de France, c’est au Lamentin que le 24 mars 1961, 3 Martiniquais sont tués et plus d’une vingtaine blessés par les balles des mitraillettes des forces de répression coloniale française.

Il faut rappeler que cette période était celle de la décolonisation surtout en Afrique où nombre de pays sous domination coloniale française accèdent à l’indépendance. C’est la période où courageusement, les Algériens luttent les armes à la main pour recouvrer leur souveraineté.

Le pouvoir colonial a peur que la Martinique aussi ne s’émancipe de cette tutelle coloniale. D’autant que la revendication nationale commence à s’exprimer ici et dans l’émigration.

Ainsi a-t-il pris l’ordonnance d’Octobre 1960 visant à museler ceux qu’il considère comme dangereux pour son système, qu’il va appliquer à Dufond, Guitteaud, Mauvois, nicolas .

En Mars 61, les ouvriers agricoles étaient en grève pour réclamer des augmentations du salaire de misère qui leur était versé, ainsi que des améliorations des conditions de travail et de paiement des salaires.

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« Allen v. Farrow » : un documentaire à regarder pour tenter de comprendre ?

Tenter de faire surgir la vérité, ou relayer l’accusation ? Au sujet de ce film en quatre épisodes, réalisé par Kirby Dick et Amy Ziering, et dans lequel les accusations d’agression sexuelle de Woody Allen à l’encontre de sa fille adoptive Dylan refont surface, la question semble se poser. Quoi qu’il en soit, on peut penser qu’en réalisant Allen v. Farrow, les deux documentaristes ont voulu contribuer à lever le voile sur la culture du viol et de l’inceste qui pèse sur Hollywood, comme sur l’ensemble de la société – c’est en effet une des motivations qui sous-tendait déjà leurs autres réalisations.

Depuis les années 90, la polémique qui oppose Mia Farrow à Woody Allen, divisant la famille et les amis en deux clans ennemis, est exposée sans retenue, parfois même avec indécence dans les médias. Une polémique qui a rebondi en janvier 2018, dans le contexte des révélations suscitées par le mouvement #MeToo. En appelant à la conscience de ce mouvement, Dylan renouvelait alors les accusations contre son père. Moses Farrow, quant à elle, apportait une nouvelle fois son soutien à Woody Allen, dans un long post détaillant plusieurs faits propres à innocenter son père… Si l’on aime, avec raison, les films du réalisateur new-yorkais, en France plus encore que dans son propre pays où il est désormais mis au ban de l’industrie cinématographique, on finit  pourtant par se demander qui est l’homme en lui, et ce qui l’aurait poussé à commettre de tels actes indignes sur l’une de ses filles adoptives.

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« Adieu les cons »,un film d’Albert Dupontel

Avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié
21 octobre 2020 / 1h 27min / Comédie

Synopsis :
Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

La presse en parle :
BIBA par Mélanie Klein
Intelligent, engagé, drôle, absurde, doté d’une mise en scène riche et d’effets spéciaux fantastiques et surtout bouleversants, ce film atteint la perfection cinématographique.

Bande à part par Isabelle Danel
Dupontel joue à Bonnie & Clyde dans cette odyssée tendre et caustique, désespérée et drôle. À la vie à la mort…

Culturopoing.com par Carine Trenteun
‘Adieu les cons » est une fable haletante du début jusqu’à sa fin audacieuse, où le burlesque et le lyrisme s’harmonisent. Si l’ineptie est devenue la norme, être à la marge en faisant preuve d’humanité et de solidarité permet de vivre, enfin !

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« Miss », un film de Ruben Alves

Avec Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty
21 octobre 2020 / 1h 47min / Comédie

Synopsis :
Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Alex décide alors de concourir à Miss France en cachant son identité de garçon. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même…

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Alexandre Wetter est éblouissant dans le rôle de cette concurrente pas tout à fait comme les autres.

BIBA par Mélanie Klein
[…] une comédie réjouissante, multigenre et multiculture sur la difficulté d’être femme aujourd’hui.

CinemaTeaser par Renan Cros
Humaniste, drôle et très émouvant, « Miss » négocie tous les virages de la comédie la tête haute.

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« Sans signe particulier », un film de Fernanda Valadez

Avec Mercedes Hernández, David Illescas, Juan Jesús Varela
Titre original Sin Señas Particulares
Prochainement / 1h 35min / Drame

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Magdalena entreprend une traversée du Mexique à la recherche de son fils, disparu lors de son trajet vers la frontière. Durant son parcours, Magdalena fait la connaissance de Miguel, un jeune homme qui vient d’être expulsé des États-Unis. C’est ainsi qu’ils s’accompagnent : Magdalena à la recherche de son fils, Miguel attendant de retrouver sa mère, dans un territoire incertain où déambulent ensemble victimes et bourreaux.

La Presse en parle :
Sens Critique par 6nezfil
un film brutal et parfois à la limite du supportable mais déploie une telle compassion qu’il n’est jamais complaisant dans sa férocité. Mieux, la réalisatrice aménage de nombreux temps de pause où ses images magnifient la splendeur de la nature, comme antidote à la sauvagerie des hommes. Elle trace aussi la voie de la solidarité, souvent féminine, seule lueur d’espoir dans un univers bestial que la société n’a pas les moyens, ni semble t-il la volonté, d’essayer de corriger.

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« Vivre et Chanter », un film de Johnny Ma

Avec Zhao Xiaoli, Gan Guidan, Liu Min
Titre original Huo zhe chang zhe
20 novembre 2019 / 1h 45min / Drame

Synopsis :
Zhao Li dirige une troupe d’opéra traditionnel Sichuan qui vit et joue ensemble dans la banlieue de Chengdu. Quand elle reçoit un avis de démolition pour son théâtre, Zhao Li le cache aux autres membres de la compagnie et décide de se battre pour trouver un nouveau lieu, où ils pourront tous continuer de vivre et chanter. S’engage alors une lutte pour la survie de leur art.

La presse en parle :

Ecran Large par Christophe Foltzer
Malgré quelques longueurs, « Vivre et Chanter » est un très bon film, envoûtant, touchant et beau, tout simplement. Mélancolique, humain et beaucoup plus profond qu’il n’y parait, il constitue autant une mise en garde qu’une recherche d’un temps déjà perdu. Fort.

L’Humanité par Vincent Ostria
Entre menaces de destruction (de la salle de spectacle), demandes de subvention non accordées et bisbilles entre les uns et les autres, ce film plein de vie et de paradoxes a le charme indicible du vieux théâtre et des vieilles intrigues de saltimbanques.

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« Femmes combattantes, Femmes influentes »

Samedi 06 mars à 19h30 : T.A.C.

L’association l’Art Gonds Tout organise des évènements culturels du 05 au 10 mars 2021 : les femmes sont à l’honneur.

Elles sont six, six femmes qui, de la révolution française à nos jours, ont défié les conventions sociales pour défendre la liberté et les droits humains menacés, bafoués et parfois inexistants. Ce combat intègre inexorablement le volet de l’égalité hommes-femmes et son évolution à travers deux siècles et demi.

D’olympe de Gouges à Benoîte Groult en passant par la Mulâtresse Solitude , Lumina Sophie , Harriet Tubman et Voltairine de Cleyre, force est de constater que la lutte pour la reconnaissance des droits tout particulièrement ceux des femmes remonte loin dans le temps et est quasiment la même quel que soit l’endroit du globe où elles se trouvent.

Au cours de ce spectacle sans à priori et sans pathos , ces femmes vont se raconter…exprimer avec force et détermination leur combat et aussi leur espoir de changement. Elles resteront fidèles à leur idéal jusqu’au bout et certaines le paieront de leur vie.

Mais ce combat ne peut avoir de véritable sens qu’à partir du moment où il est conjointement mené avec les hommes.

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Racine à l’honneur : Mithridate, deux fois !

—  par Janine Bailly —

À époque tragique, théâtre crépusculaire. Quand la culture, faute de public, est tenue pour perdurer de se réinventer, on obtient le “film de théâtre­”, ici une coproduction inédite du Théâtre National de Strasbourg et de la chaîne éphémère Culturebox. Une création qui permet à Mithridate, la tragédie de Jean Racine, d’entrer au foyer de chaque  téléspectateur qui le désire. Une pièce du dramaturge classique moins connue et moins jouée que d’autres, mais qui en cette étrange saison se tient deux fois “sur les tréteaux”, car travaillée aussi, de différente façon, à La Comédie Française. 

Que penser du “théâtre filmé” ?

Le “film”, dont Stéphane Pinot assure la réalisation, est produit par la Compagnie des Indes. Si la situation sanitaire le permet, la pièce sera jouée sur la scène  du Théâtre National de Strasbourg du 7 au 18 juin. De la tragédie racinienne, qui n’a pu être représentée en novembre dernier au TNS, cette version filmée est désormais disponible sur la plateforme France.tv, et ce jusqu’au jusqu’au 23 août 2021. Elle sera visible aussi, le 5 mars, sur la chaîne France 5.

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Steve McQueen : « Cette série était un devoir »

« Small Axe, la série coup de poing nommée aux Golden Globes, un chef d’œuvre en cinq actes » 

Steve McQueen, le  réalisateur britannique oscarisé pour Twelve Years a Slave en 2013, propose, sur la plateforme Salto, une anthologie de cinq films pour raconter le racisme qu’a rencontré la communauté noire et antillaise, à Londres, des années 60 aux années 80. Dans le  long-métrage qui lui a valu une réputation bien méritée,  il disait déjà la descente aux enfers d’un homme noir, devenu esclave dans le Sud des États-Unis, au XIXe siècle. Aujourd’hui, il choisit avec soin cinq histoires de vie, cinq histoires authentiques de harcèlement, de racisme, de discrimination et d’injustice, mettant  en scène la communauté de ces immigrés caribéens, partis de leur terre d’origine pour rejoindre l’Angleterre, et parfois aider à la reconstruire.

Télérama : En mettant en lumière des événements souvent absents des livres d’histoire britanniques, et en reconstituant avec soin les conditions de vie de la communauté caribéenne londonienne sur deux décennies, McQueen délivre une œuvre puissante, nécessaire, où l’esthétique est toujours au service du politique.

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« Antigone », un film de Sophie Deraspe

Avec Nahéma Ricci, Rachida Oussaada, Nour Belkhiria
Nationalités Québecois, Canadien
2 septembre 2020 / 1h 49min / Drame

Synopsis :

Antigone est une adolescente brillante au parcours sans accroc. En aidant son frère à s’évader de prison, elle agit au nom de sa propre justice, celle de l’amour et la solidarité.

Désormais en marge de la loi des hommes, Antigone devient l’héroïne de toute une génération et pour les autorités, le symbole d’une rébellion à canaliser…

La presse en parle :

BIBA par Briag Maruani
Fort de vrais moments de grâce, ce film est impossible à oublier.

Ouest France par Gilles Kerdreux
Un bijou de cinéma.

Positif par Yann Tobin
Les acteurs, dont la plupart jouent pour la première fois […], sont d’une justesse saisissante, au service d’un scénario qui évite toute surenchère démonstrative : l’intégrisme au Maghreb, la violence policière occidentale, les contradictions de l’adolescence, le dérapage de l’ascenseur social […], les rouages de la justice, le sort des immigrés en attente de citoyenneté, les pièges de l’emballement sur les réseaux sociaux, la lâcheté politicienne… autant de thèmes égrenés qui auraient pu tourner au didactisme, mais qui se fondent puissamment dans la fluidité du récit.

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Les diffusions en direct du Théâtre de la ville  :  « Un furieux désir de bonheur »

— par Janine Bailly —

Vendredi 26 février. Samedi 27 février à 15 heures (heure de Paris), sur Facebook  et Youtube

En direct, car il ne s’agit pas à proprement parler de “théâtre filmé”, les acteurs jouant à chaque représentation sur la scène, devant une salle privée de spectateurs, jouant jusqu’au simulacre du salut final. Un salut inhabituel, angoissant presque d’être offert et vu dans un si total silence !  Pendant ce mois de février, le Théâtre de la Ville à Paris poursuit son engagement envers la jeunesse, les soignants, les enseignants. Après J’ai trop d’amis, Nos amours bêtes, Alice à travers le miroir, Alice et autres merveilles, voici donc Un furieux désir de bonheur, diffusé en direction des familles, des hôpitaux, des centres de loisirs, et des écoles qui ne sont pas en vacances.

En écho à Olivier Letellier, qui pour présenter ce nouveau  spectacle s’appuie sur la formule « Oser dire ses désirs », Emmanuel Demarcy-Mota, directeur de la structure, initiateur  dès le premier confinement de l’opération “Les Directs”, nous rappelle une fois encore que le théâtre, s’il est empêché, continuera en dépit de la fermeture des établissements au public :  « Rien ne nous arrêtera dans notre désir,  nous ferons tout pour ne pas avoir peur ».

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Marie-Laure Garnier sacrée Révélation artiste lyrique de l’année aux Victoires de la musique classique

C’est une consécration pour la soprano Marie-Laure Garnier ! La jeune chanteuse a reçu la prestigieuse Victoire de la Révélation artiste lyrique de l’année. Une victoire qu’elle dédie à tous les chanteurs en herbe des Outre-mer.

Marie-Laure Garnier a reçu la Victoire de la musique classique dans la catégorie Révélation artiste lyrique de l’année le 24 février 2021

« Venant de Guyane à 14 ans, je n’imaginais pas être là ici ce soir« . C’est avec ces mots que la soprano a commencé son discours lorsqu’elle a été couronnée Révélation lyrique de l’année lors de la 28e édition des Victoires de la musique classique, qui s’est déroulée le 24 février dernier à l’Auditorium de Lyon.
Quelques heures à peine, après avoir reçu son prix, Marie-Laure Garnier revenait sur cette grande soirée au micro de Jean-Baptiste Urbain : « J’étais très émue ! Cette victoire est un réel encouragement. J’ai la sensation que mon travail que j’ai accompli est reconnu. Ça m’encourage à continuer à travailler« .
Lors de la cérémonie, la chanteuse a tenu à dédier ce prix aux chanteurs en herbe des Outre-mer.

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« DEUX », un premier long-métrage pour dire les amours différentes

— par Janine Bailly —

Égérie du nouveau cinéma allemand au tournant des années 70, Barbara Sukowa a brillé chez Fassbinder, Margarethe Von Trotta, Volker Schlöndorff, ou encore Lars Von Trier. Elle est nommée au César de la meilleure actrice pour son rôle dans Deux.  Ce matin, sur France Inter, elle était l’invitée d’Augustin Trapenard. L’occasion pour nous de revenir sur ce film, qu’en ce mois de février nous avons eu le privilège de découvrir sur les écrans de Martinique, dans la programmation proposée par Tropiques-Atrium, et que dans son émission l’animateur définit fort joliment comme « l’histoire d’un amour lesbien caché, jamais conjugué autrement qu’au futur, et qui explose à la face du monde ». Et d’ajouter que « Barbara Sukowa embrase le film “Deux” ». Mais si l’actrice incarne à la perfection le personnage de Nina, qui pour avoir vécu, seule et décomplexée suppose-t-on, dans les grandes villes du monde, est de ces deux amoureuses la plus décidée, la plus confiante – celle qui préside à leur destin commun –, Martine Chevallier dans le rôle de la timide Madeleine sait aussi, par ses silences éloquents, par sa retenue, par la faculté à dire d’un simple regard ce qu’en elle il y a de plus profond, nous rendre complices émus de cette histoire si singulière.

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« 1870: Femmes au Conseil de Guerre », de H. Bellemare & H. Deluge

Vendredi 26 février à 19h30. Maison de la Culture. Le Lorrain

Lecture théâtralisée

La lecture est celle de « 1870, FEMMES AU CONSEIL DE GUERRE », une pièce d’Huguette Bellemare et Hervé Deluge, d’après les travaux de l’historien Gilbert Pago.

Le site « Cases Rebelles » parle de la place des Femmes dans les procès qui ont suivi les événements ; extraits.

Un conseil de guerre : 

L’instruction judiciaire aura lieu alors que le Sud est en état de siège, sous l’entière responsabilité des forces armées coloniales : c’est donc un conseil de guerre « réuni pour juger les accusés compromis dans l’insurrection du Sud ». Aux lendemains de l’insurrection, la bourgeoisie blanche réactionnaire avait réclamé des mesures expéditives et une répression terrible qui devrait « une fois pour toutes, mater toutes velléités de résistance ». 

La place des Femmes : 

Quant aux femmes , elles se signalèrent par leur ardeur, ce qui fit dire au gouverneur  qu’elles « se sont montrées dans la lutte plus cruelles que les hommes ».

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La tragédie de Racine « Mithridate » devient le premier film de théâtre sur Culturebox

— Par Odile Morain —

La pièce devait être présentée au public en novembre 2020, mais la fermeture des salles de spectacle a contraint l’équipe du TNS à inventer une nouvelle forme de production.

Quand la culture, faute de public, se réinvente, on obtient le premier « film de théâtre« . Une coproduction inédite du Théâtre National de Strasbourg et de la chaîne éphémère Culturebox qui permet ainsi à Mithridate de Jean Racine de venir au plus près des téléspectateurs.

En toute intimité avec Racine

Si l’expérience n’a, évidemment, rien à voir avec une représentation en direct, le dispositif, qui puise ses codes dans la réalisation cinématographique, permet au spectateur de se sentir au plus proche de l’intrigue de Mithridate. 

De l’ombre à la lumière, la mise en scène d’Éric Vigner prend une ampleur particulière devant les caméras. Les acteurs, filmés en gros plan, semblent s’adresser personnellement aux spectateurs. « C’est un vrai point de vue, ils ont pensé autre chose qu’une simple retranscription du spectacle, c’est très intime, c’est du théâtre de chambre, Racine », assure Stanislas Nordey qui interprète le rôle de Mithridate.

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Message d’Alexander Neef aux spectateurs de l’Opéra national de Paris

En date du 23 février 2021

L’évolution du contexte sanitaire ne nous laissant pas entrevoir de perspective d’accueil à court terme du public dans les théâtres, nous nous voyons malheureusement dans l’obligation d’annuler les spectacles jusqu’au lundi 5 avril inclus.

Toutes les représentations publiques de la nouvelle production d’Aida, qui devaient être données à l’Opéra Bastille, sont ainsi annulées, de même que le concert de musique russe du 4 mars à l’Amphithéâtre, les récitals dédiés au Jeune Public des 4, 5, 23 et 25 mars au Studio Bastille, le spectacle Pingouin programmé à l’Amphithéâtre Bastille du 17 au 22 mars, et le récital de Julie Fuchs prévu le 30 mars au Palais Garnier. Sont également annulées les représentations publiques de Faust, mis en scène par Tobias Kratzer, programmées du 12 mars au 3 avril, ainsi que celles du ballet Notre-Dame de Paris de Roland Petit, prévues entre le 26 mars et le 6 avril. Les spectateurs concernés par les annulations seront informés des modalités de remboursement de leurs billets dans les jours à venir.

Les spectacles programmés au mois d’avril, à l’exception de la soirée Jeunes Danseurs de l’Opéra, sont à ce stade maintenus avec quelques changements de dates.

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Gérard Depardieu mis en examen pour viols

L’acteur français mondialement connu a été mis en examen en décembre dernier pour «viols

Monument du cinéma français, Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour « viols » et « agressions sexuelles », a appris l’Agence France-Presse (AFP), mardi 23 février, de source proche du dossier, confirmée par une source judiciaire.

La plaignante, une jeune comédienne qui dénonce plusieurs viols et agressions sexuelles en août 2018 au domicile parisien de l’acteur, avait obtenu à l’été 2020 que cette enquête, d’abord classée sans suite en juin 2019 par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d’instruction.

L’avocat de l’acteur, Me Hervé Témime, a « déploré que cette information soit rendue publique ». Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, « conteste totalement les faits qui lui sont reprochés », a-t-il précisé. Ce nouveau statut de mis en examen donne à Gérard Depardieu la possibilité de se défendre activement au cours de la procédure mais fait planer la menace d’un éventuel procès contre lui.

L’actrice d’une vingtaine d’années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) à la fin d’août 2018. Sur le procès-verbal, elle accusait l’acteur de deux viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés dans son hôtel particulier du 6e arrondissement de Paris, les 7 et 13 août 2018.

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Dans le monde d’après, les ex-Daft Punk avancent toujours masqués

Paris – Album solo, production pour d’autres, B.O de films ou de jeux vidéo: « tout est ouvert » pour les deux ex-Daft Punk, qui ont toujours « tendance à jaillir là où on ne les attend pas » décrivent pour l’AFP les connaisseurs du groupe.

« Personne n’est jamais arrivé à se mettre dans leurs têtes: c’est dur de percer le casque des robots« , prévient pour l’AFP Patrice Bardot, une des signatures de la bible « Electrorama, 30 ans de musique électronique française » (Marabout). 

« La musique chez eux est très facile à cerner, ultra-référencée, mais pour ce qui est de leur personnalité, c’est plus compliqué« , acquiesce Yves Bigot, co-auteur avec Michel et Camille Goujon de « Daft Punk, incognito » (L’Archipel).  

Nul ne les voit partir en retraite. « Je ne suis pas inquiète pour leur vie artistique future, pour ce qu’ils vont raconter, les Beatles ont continué séparément« , commente l’artiste électro française Yelle, interrogée par l’AFP. 

Poussé à filer la métaphore de deux robots qui disparaissent pour devenir des étoiles, Jean-Michel Jarre, figure tutélaire, a rebondi: « non, les étoiles, ce sont des astres que l’on voit quand ils sont morts, eux sont bien vivants et vont continuer leur carrière« . 

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La mort d’un des pères fondateurs de la musique jamaïcaine : U Roy.

U Roy, né Ewart Beckford le 21 septembre 1942 à Jones Town, Jamaïque, et mort le 17 février 20211 est un deejay reggae jamaïcain, également connu sous les noms de The Originator, Hugh Roy ou Daddy U Roy (en raison de son statut de « parrain » du style deejay).
Sa carrière musicale commence en 1961, quand il devient DJ de différents sound systems. Il travaille ainsi avec King Tubby à l’époque où il expérimente le dub. Avec U Roy comme DJ, le sound system de King Tubby devient extraordinairement populaire et U Roy connaît alors la célébrité. Il enregistre pour la première fois Dynamic Fashion Way en 1969. Il travaille par la suite avec Lee Perry, Peter Tosh, Bunny Lee et Lloyd Daley.

En 1970, le chanteur jamaïcain John Holt remarque la technique de U Roy. En travaillant avec Duke Reid, la renommée de U Roy s’accroît, notamment avec une série de singles historiques, incluant Wake the Town et Wear You to the Ball. Ces deux titres et Rule the Nation atteindront les trois premières places des charts jamaïcains pendant 12 semaines en 19703.

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Daft Punk: les robots se débranchent

Paris – Onde de choc sur la planète musique: c’est par une vidéo énigmatique postée sur les réseaux sociaux, sobrement intitulée « Epilogue », que les Français Daft Punk, duo électro le plus célèbre au monde, ont annoncé lundi leur séparation.

La vidéo d’un peu plus de 8 minutes montre les deux membres, sous leurs traditionnels masques de robots, avancer dans un désert.  

Mais ils ne marchent plus du même pas et après quelques signes de tête évocateurs, ceux d’un renoncement, l’un finit par enclencher le système d’auto-destruction de l’autre, qui se pulvérise. 

Une attachée de presse historique du duo a confirmé à l’AFP le clap de fin du tandem formé en 1993 par Thomas Bangalter, 46 ans, et Guy-Manuel de Homem-Christo, 47 ans. 

« Ils ont toujours cultivé le goût du paradoxe, et quand le monde entier garde son masque, eux l’enlèvent« , a commenté pour l’AFP Jean-Michel Jarre, pionnier de la planète électro, saluant leur « son unique » et cette « manière extrêmement élégante de dire au revoir à leur public« . 

Mais ils ne marchent plus du même pas et après quelques signes de tête évocateurs, ceux d’un renoncement, l’un finit par enclencher le système d’auto-destruction de l’autre, qui se pulvérise. 

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« Au lieu de sortir, je regarde “En thérapie” : les addicts du divan

— Par Guillemette Faure —

Qu’ils aient déjà ou pas mis les pieds dans le cabinet d’un psy, impossible de les faire décrocher des séances de Philippe Dayan, le thérapeute de la série « En thérapie », sur Arte.

Avec ses 35 épisodes qui racontent le défilé de patients chez leur psy, la série d’Arte En thérapie est devenue la préférée de ceux qui ne regardent pas la télé, de ceux qui commencent leurs phrases par « moi qui déteste les séries d’habitude ». Grâce à la couverture médiatique, aux affiches sur les Abribus, parce que, « tu te rends compte, ça s’est vendu dans 19 pays », grâce au bouche-à-oreille, ils se sont imposé de regarder au moins quelques épisodes avant de tomber dedans. Ils ont trouvé douillet, à l’époque du couvre-feu, de pouvoir se réfugier dans un monde où chacun est écouté atten­tivement, un monde de gens conversant sans masque assis si près l’un de l’autre. Depuis, ils en parlent comme d’une série incontournable au point de faire culpabiliser ceux qui ne comprennent pas pourquoi ils n’y trouvent pas leur compte.

Lire la critique d’« En thérapie » : La subtile mise en scène d’un trauma personnel et collectif

A quoi on les reconnaît

Ils l’ont regardé en ligne avant que ça passe à la télé.

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« La Vengeance d’un acteur » un film de Kon Ichikawa

Avec Kazuo Hasegawa, Ayako Wakao, Fujiko Yamamoto
Titre original Yukinojô Henge

25 avril 1979 / 1963

Synopsis :
Au cours d’une de ses représentations kabuki, Yukinojō Nakamura, acteur oyama (comédien masculin incarnant des rôles de femme), reconnaît parmi le public le seigneur Dobé et deux de ses complices, Kawaguchiya et Hiromiya, tous coupables d’avoir mis en faillite son père, d’avoir poussé celui-ci au suicide par pendaison et d’avoir conduit sa mère à se trancher la gorge. Yukinojō peut ainsi venger sa famille. Avec l’aide d’un « généreux voleur » et en dépit des obstacles dressés par un ancien rival et un groupe de voleurs menés par une jeune femme, Yukinojō parvient à ses fins. En effet, introduit auprès de Dame Namiji, la fille du seigneur Dobé et favorite du shogun, l’acteur travesti peut ainsi, en se servant d’elle, arriver à ses fins. Le serment de vengeance coûtera la vie à la très belle jeune femme. Vengé, mais inconsolable, car épris d’amour pour la jeune femme, Yukinojō décide alors d’abandonner le théâtre.

On en parle :
Dans son ouvrage consacré au cinéma japonais, Donald Richie écrit : « La Daiei, mécontente des résultats des deux précédents films d’Ichikawa, décida de freiner les tendances dispendieuses du réalisateur ».

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« Be Natural, l’histoire inédite d’Alice Guy-Blaché », un film documentaire de Pamela B. Green

Avec Evan Rachel Wood, Andy Samberg, Geena Davis
Titre original Be Natural: The Untold Story of Alice Guy-Blaché
22 juin 2020 / 1h 42min / Documentaire

Synopsis :
Première femme réalisatrice, productrice et directrice de studio de l’histoire du cinéma, Alice Guy est le sujet d’un documentaire mené tambour battant telle une enquête visant à faire (re)connaître la cinéaste et son œuvre de par le monde.

La presse en parle :

Madinin’Art  par Janine Bailly

Des hommes qui se fardent, paradent dans leurs beaux habits, s’occupent des tâches ménagères et des enfants, pendant que les femmes, au café, boivent, fument et draguent, volant même au secours d’un pauvre garçon qui se fait importuner… La scène se passe en 1906, dans un court-métrage d’Alice Guy de sept minutes, intitulé Les Résultats du féminisme. Lire l’article sur Madinin’Art

Comment se peut-il qu’un film aussi précurseur et éloquent ne soit pas universellement connu, au même titre que ceux des frères Lumière, de George Méliès ou de Louis Feuillade ? Par quel sortilège une cinéaste louée de son vivant par Hitchcock et Eisenstein est-elle sortie de l’histoire officielle du cinéma ?

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« Outrage », un film de Ida Lupino

Avec Mala Powers, Robert Clarke, Tod Andrews
5 décembre 1950 / 1h 15min / Drame
Date de reprise 9 septembre 2020

Synopsis :
Une jeune employée de bureau, Ann Walton, ne cesse de fuir, tel un être traqué. Violée, à la veille de son mariage, elle sillonne les routes sans but précis. Une entorse à la cheville la cloue bientôt au sol et lui fait perdre connaissance. Elle est alors recueillie par un pasteur, Bruce Ferguson, qui tente de lui redonner goût à la vie. Mais, lors d’un bal de campagne, un homme l’invite à danser et cherche à l’embrasser. Elle croit revoir son agresseur d’autrefois et, à l’aide d’une clef anglaise, lui assène de terribles coups. Récupérée, elle est arrêtée. Le shérif, Charlie Hanlon, raconte à Ferguson le dur passé d’Ann. Le pasteur prend, dès lors, la défense de la jeune femme devant le juge d’instruction et se porte garant de son rétablissement psychologique.…

La presse en parle :

Madinin’Art par Janine Bailly
Ida porte en quelque sorte la parole des femmes, elle est celle qui inverse les codes du cinéma hollywoodien, – dont elle possède, de par sa carrière, une profonde connaissance –, en montrant « des mâles dangereux et irrationnels, semblables en cela aux femmes telles qu’elles sont représentées dans la plupart des films noirs d’Hollywood dirigés par des hommes ».

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