Catégorie : Arts de la scène

« Monsieur Klein », un film de Joseph Losey

Vendredi 23 août dès 21h sur France 5

De Joseph Losey | Par Franco Solinas| Avec Alain Delon, Jeanne Moreau, Michael Lonsdale | 27 octobre 1976 en salle |Date de reprise 6 juillet 2022 | 2h 03min | Drame, Judiciaire

Synopsis
Pendant l’occupation allemande à Paris, Robert Klein, un Alsacien qui rachète des œuvres d’art à bas prix, reçoit, réexpédié, à son nom, le journal Les Informations juives qui n’est délivré que sur abonnement. Il découvre bientôt qu’un homonyme juif utilise son nom, et décide alors de remonter la piste qui le mènera à cet inconnu.

La presse en parle :
Avoir-Alire par Alexandre Trauner :
Delon est superbe dans ce récit kafkaïen des déboires d’un affairiste sous l’Occupation, magistralement mis en scène par Joseph Losey… Monsieur Klein fut un échec public mais séduisit les professionnels qui lui donneront les César du meilleur film, du meilleur réalisateur des meilleurs décors

Dvdclassik par Pierre Charrel
Comptant parmi les chefs-d’œuvre de Joseph Losey, porté par (peut-être) la plus grande composition d’Alain Delon, Mr. Klein continue de s’imposer presque un demi-siècle après sa sortie comme l’un des films de fiction ayant le plus puissamment embrassé la question de la Shoah.

→   Lire Plus

Adieu à Marie-Andrée Lapoussinière, gardienne du Bèlè et trésor vivant de la Martinique

C’est avec tristesse que nous annonçons le décès de Marie-Andrée Lapoussinière, grande figure du bèlè, survenu le 19 août 2024, au lendemain de son 63e anniversaire. Originaire de Sainte-Marie, et plus précisément du quartier Pain de Sucre, Marie-Andrée a consacré sa vie à la préservation et à la transmission de cet art ancestral. Elle a marqué à jamais l’histoire du bèlè par son talent, sa grâce et son engagement indéfectible.

Née le 18 août 1961 à Trinité, Marie-Andrée a grandi entourée de sa famille nombreuse, composée de cinq frères et six sœurs. Dès l’âge de 9 ans, elle a découvert sa passion pour la danse, un talent remarqué très tôt par sa maîtresse d’école. À 11 ans, elle a rejoint le groupe Les Foulards Jaunes sous la direction de Ti Emile, où elle a fait ses premières armes sur scène. Sa carrière a été marquée par des collaborations avec des figures emblématiques du bèlè, comme Ti Raoul, avec qui elle a dansé pendant plus de trente ans, portant la culture martiniquaise sur les scènes internationales.

Marie-Andrée Lapoussinière était reconnue pour sa souplesse, son élégance et sa créativité, notamment pour avoir introduit le « frappé du bassin », une figure qui est devenue emblématique.

→   Lire Plus

« Mélodie en sous-sol », un film d’Henri Verneuil avec Jean Gabin et Alain Delon

Lundi 19 août à 20h55 sur Arte
Mélodie en sous-sol est un film franco-italien réalisé par Henri Verneuil en 1963. Adaptation cinématographique du roman The Big Grab de John Trinian et mettant en scène Jean Gabin et Alain Delon dans les rôles principaux, le long-métrage narre l’histoire d’un vieux malfrat récemment sorti de prison (Gabin) qui s’associe avec un jeune truand (Delon) afin de braquer un casino, le Palm Beach de Cannes. Sorti en salles au début de l’année 1963 en France, Mélodie en sous-sol rencontre un bon accueil critique et obtient un large succès public avec 3,5 millions d’entrées en salles.

Synopsis
Contexte général
Un vieux malfrat, Charles, tout juste sorti de prison où il a tiré cinq ans, décide d’un dernier coup magistral sur la côte d’Azur : braquer le Palm Beach, casino de Cannes. Un jeune voyou, Francis (compagnon de cellule) et Louis, le beau-frère de ce dernier, honnête garagiste, vont être ses partenaires. La préparation du casse est minutieuse et l’opération se déroule on ne peut mieux. Mais une photo malvenue de Francis à la une d’un journal, vient enrayer cette belle organisation…

Résumé
1962.

→   Lire Plus

Alain Delon : L’idole de l’écran et l’énigme de la vie

— Par Hélène Lemoine —

Alain Delon, né le 8 novembre 1935 à Sceaux, dans la banlieue parisienne, est une figure emblématique du cinéma français et international. Considéré comme l’un des acteurs les plus marquants de sa génération, il a su captiver l’attention du public par sa beauté saisissante, son charisme magnétique, et son talent d’acteur polymorphe. Delon est souvent associé à l’image du « beau ténébreux », incarnant des personnages complexes, souvent solitaires, avec une intensité et une froideur qui ont laissé une empreinte indélébile dans le paysage cinématographique.

Jeunesse et débuts difficiles

Alain Delon n’a pas eu une enfance facile. Ses parents ont divorcé lorsqu’il était très jeune, et il a été élevé par une famille d’accueil avant de rejoindre sa mère et son beau-père, mais l’environnement familial était instable. Après une adolescence tumultueuse, il rejoint la Marine nationale à l’âge de 17 ans et sert en Indochine pendant la guerre. Cette période, marquée par la discipline militaire et les expériences de vie parfois brutales, forge son caractère et sa vision du monde.

De retour en France après son service militaire, Delon travaille comme serveur, portier, et vendeur de fruits pour survivre.

→   Lire Plus

« Le corbeau », un film d’Henri-Georges Clouzot

Lundi 19 août 20h55 sur Arte ★★★★ Déprogrammé en faveur de « Mélodie en sous-sol »

De Henri-Georges Clouzot | Par Louis Chavance, Henri-Georges Clouzot
Avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Héléna Manson | 28 septembre 1943 en salle |Date de reprise 8 novembre 2017  | 1h 32min | Drame, Thriller

Le film raconte une histoire se situant dans une petite ville de province, où un certain nombre de citoyens reçoivent des lettres anonymes qui contiennent des informations diffamatoires, en particulier en ce qui concerne un des médecins de la ville, le docteur Germain, soupçonné par l’auteur des lettres — qui les signe d’un mystérieux « Le Corbeau » — de pratiquer des avortements clandestins. Le mystère entourant l’auteur des lettres finit par se transformer en violence.

Outre sa qualité intrinsèque, ce film est notable pour avoir causé de sérieux problèmes à Clouzot à la Libération. En effet le film est produit par la Continental Films, une société de production française à capitaux allemands, créée le 1er octobre 1940 par Alfred Greven à la demande de Joseph Goebbels. De plus, le film fait référence aux lettres anonymes, qui sont courantes sous l’Occupation.

→   Lire Plus

Le Baccha Festival fête ses 10 ans

Un rendez-vous musical incontournable les 17 & 18 août en Martinique

— Par Hélène Lemoine —

Le Baccha Festival, un événement bien ancré dans la culture martiniquaise, se prépare à fêter son 10e anniversaire les 17 et 18 août 2024 sur la plage de la Pointe Faula au Vauclin. Créé en 2014, le festival a connu une croissance significative, passant d’une audience modeste à près de 16 000 festivaliers attendus cette année. Pour marquer cette décennie, les organisateurs ont conçu une programmation variée qui reflète l’évolution et la diversité du festival.

Cette édition réunira une trentaine d’artistes, dont des figures emblématiques de la scène musicale internationale et caribéenne. Parmi eux, le rappeur américain Offset, connu pour ses titres « Taste » et « Clout », se produira pour la première fois en Martinique. Aux côtés d’Offset, des artistes caribéens comme Spice, la chanteuse de dancehall jamaïcaine, et le groupe de kompa haïtien Kaï apporteront une touche régionale forte à l’événement. La scène locale sera également bien représentée avec des performances de Maurane Voyer, Kwaxikolor, et Ti Couby, illustrant l’importance du festival dans la promotion des talents martiniquais.

→   Lire Plus

« Nomad », « Soul Chain » & « Boxe Boxe Brésil »

— Par Roland Hélié —

Nomad
Sidi Larbi Cherkaoui / Compagnie Eastman

Passée l’ouverture de Vaison-Danses 2024, systématiquement réservée à l’école intercommunale de danse, le festival présentait Nomad de Sidi Larbi Cherkaoui / Compagnie Eastman, l’une des deux compagnies du chorégraphe. Spectacle consacré, sinon au nomadisme à proprement parler, au désert dont il décline parfois brillamment certaines des figures. Pour qu’il n’y ait aucune équivoque, l’image photographique d’une terre désertique et déshydratée, photo animée par la variété des intempéries, couvrait le fond de scène où, de temps à autre – à vue malgré le noir – les onze danseurs se préparaient et entraient sur le plateau. Pour y produire une première partie plutôt enlevée, laquelle prend fin en deux magnifiques tableaux. Le premier voit trois danseurs se couvrir d’une immense robe noire pour hausser l’un deux au rang de Commandeur, de grand orateur des sables alors que s’élevait le chant de Kaspy Ndia. Il en résulte une sorte d’oraison chantée dans une langue non identifiée, l’impression durable de devenir le témoin où le fidèle d’une indéchiffrable liturgie du lointain. Le second quant à lui met en scène deux danseurs convertis en montures d’un bestiaire fantastique ou d’une caravane de l’étrange que chevauchent leurs habiles écuyers.

→   Lire Plus

Kréyol International Film Festival : Un appel à l’union et à la préservation du cinéma créole

— Par Sarha Fauré —

À Paris, le cinéma créole lutte pour son existence et trouve en le Kréyol International Film Festival (KIFF) une vitrine singulière qui célèbre sa richesse tout en embrassant l’universel. Inédit et porteur d’espoir, le KIFF est une mosaïque de visions et de voix, une plateforme inclusive pour les cinéastes de tous horizons.

L’histoire du KIFF

Il y a deux ans, Alexia de Saint-John’s, animée par sa passion pour les langues et les cultures créoles, a lancé ce festival afin de célébrer et de partager la richesse de cet héritage culturel par le biais du cinéma. Le KIFF est né d’un rêve : sauvegarder les langues créoles et mettre en lumière les voix kréyolophones souvent marginalisées dans les grands récits cinématographiques. Chaque film projeté est une fenêtre ouverte sur les cultures de Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Haïti, Dominica, Jamaïque, Saint Lucia, Barbados, et bien d’autres îles et régions créolophones.

Les réalisations du KIFF 2023

En 2023, le KIFF a fait ses premiers pas avec humilité mais prometteur. À Paris, des cinéastes de diverses régions et horizons se sont réunis pour partager leurs œuvres avec un public diversifié.

→   Lire Plus

« Je suis ton homme », un film de Maria Schrader.

 Vendredi 16 août à 20h55 sur  Arte

Avec Dan Stevens, Maren Eggert, Sandra Hüller | 1h 45min | Comédie, Drame, Romance, Science Fiction
Synopsis
Alma, brillante scientifique, se révèle être une parfaite candidate pour se prêter à une expérience : pendant trois semaines, elle doit vivre avec Tom, un robot à l’apparence humaine parfaite, spécialement programmé pour correspondre à sa définition de l’homme idéal. Son existence ne doit servir qu’un seul but : rendre Alma heureuse.

La presse en parle :
Le Monde par Clarisse Fabre
Maria Schrader explore la possibilité de l’attachement à une machine. Mis au point par des hommes et des femmes, les robots nous renvoient à notre condition d’êtres « construits », socialement, culturellement. Et la mélancolie du robot existe.

Ouest France par Thierry Chèze
I’m Your Man se déroule dans un climat social peu à peu dominé par une mélancolie aussi attachante que déstabilisante.

Télérama par Frédéric Strauss
Dans le sillage de ce beau personnage, admirablement incarné par Maren Eggert, I’m Your Man ouvre, sans renoncer à l’humour, est une réflexion sur l’être humain et sur le bonheur.

→   Lire Plus

« Lacombe Lucien » un film de Louis Malle

Lundi 12 août à 20h55 sur Arte★★★★

Par Louis Malle, Patrick Modiano Avec Pierre Blaise, Aurore Clément, Holger Löwenadler
2h 18min | Drame, Romance, Guerre |Date de reprise 10 mai 2023
Synopsis :
En juin 1944, sous l’Occupation allemande, Lucien Lacombe retourne chez ses parents. Son père est prisonnier de guerre en Allemagne et sa mère vit avec le maire du village. L’adolescent demande à son instituteur, devenu résistant, de le faire entrer dans le maquis, mais ce dernier refuse, le trouvant trop jeune. Lorsque le jeune garçon est arrêté par hasard par la police, il dénonce son instituteur et rejoint alors la Gestapo française — corps auxiliaire français de la Gestapo — devenant un agent de la police allemande alors que l’Occupation touche à sa fin. Il tombe amoureux d’une jeune femme juive, France Horn. Lucien finit par s’enfuir à la campagne avec la jeune femme et sa grand-mère.

La presse en parle :
L’Humanité par La Rédaction
Lacombe Lucien, ça sonne comme une fiche d’état civil. Et c’est bouleversant, passionnant, ambigu : l’histoire d’un très jeune homme prisonnier d’une terrifiante aventure.

→   Lire Plus

« Abba Silver, Abba Gold », un docu de Chris Hunt

Mercredi 7 août à 23h sur Arte

— Par Hélène Lemoine —

En 2024, nous célébrons un double anniversaire marquant pour le légendaire groupe de pop, Abba. Cinquante ans se sont écoulés depuis que leur tube « Waterloo » les a propulsés sur la scène internationale en remportant le Concours Eurovision de la chanson en 1974 à Brighton. En outre, nous fêtons les vingt-cinq ans de la comédie musicale « Mamma Mia! », un triomphe planétaire qui continue de séduire des générations de fans.

Abba, formé par deux couples suédois, Björn Ulvaeus, Benny Andersson, Agnetha Fältskog et Anni-Frid Lyngstad, a connu une carrière fulgurante et inégalée. Dès leurs débuts, ils ont choisi de s’exprimer en anglais, une décision stratégique qui leur a permis de conquérir un public bien au-delà des frontières suédoises. Leur musique, nourrie de multiples influences européennes et américaines, est devenue emblématique de la pop des années 70 et 80.

En 1974, leur victoire à l’Eurovision avec « Waterloo » a marqué le début de leur ascension fulgurante. Le succès de « Ring Ring » l’année précédente leur avait déjà donné un avant-goût de la célébrité, mais c’est à Brighton que le monde entier est tombé sous le charme d’Abba.

→   Lire Plus

 » Un héros », un film d’Asghar Farhadi

Grand prix  du Festival de Cannes 2021 : sur Arte mercredi 7 août à  20H 55★★★★

Avec Mohsen Tanabandeh, Amir Jadidi, Fereshteh Sadre Orafaee
Titre original Ghahreman 15 décembre 2021 en salle | 2h 08min | Drame, Thriller
Synopsis : Rahim, calligraphe et peintre divorcé, est emprisonné pour dettes envers son créancier et ex-beau-frère, Bahram. Rahim a un fils, Siavash, et une relation avec son orthophoniste, Farkhondeh, qui découvre un sac d’or et propose de l’utiliser pour payer les dettes de Rahim. La somme étant insuffisante, Rahim décide de rendre le sac à sa propriétaire, attirant ainsi l’attention des médias et des réseaux sociaux, et devenant un héros.
Une collecte est organisée mais ne couvre pas entièrement sa dette. Bahram accepte néanmoins la libération de Rahim, doutant de son héroïsme. Rahim, lors d’un entretien d’embauche, est confronté à des rumeurs et doit prouver la véracité de son histoire. Il demande à Farkondeh de se faire passer pour la propriétaire du sac, mais est discrédité par un message antérieur compromettant. Rahim affronte Bahram, une dispute éclate, et Rahim est filmé en train de l’attaquer.

→   Lire Plus

Pré-inscriptions 2024/2025 à La Maison Rouge : Maison des Arts.

La Maison rouge a le plaisir de vous partager le lien d’inscription à nos activités pour la saison 2024-2025.
Merci de bien sélectionner les frais d’inscription et le ou les cours qui vous intéressent.
Lien : https://www.helloasso.com/associations/la-maison-rouge-maison-des-arts/evenements/inscription-2024-1

Nous vous invitons également à venir tester nos activités durant notre journée portes ouvertes le samedi 21 septembre 2024 à La Maison Rouge de 9h à 14h.

Infoline : 0596 71 45 96

L’inscription se fait en trois étapes :
– Sélectionnez vos cours ainsi que la case « frais de gestion »
– Remplissez le formulaire d’inscription
– Payez en ligne
(Pour inscrire plusieurs enfants, renouvelez l’opération pour chaque enfant!)

→   Lire Plus

« Les enchaînés », un film d’Alfred Hitchcock

Lundi 5 août à 20h55 sur Arte
Avec Cary Grant, Ingrid Bergman, Claude Rains
Film Suspense (Etats-Unis – 1946)
Titre Original : Notorious
« Les enchaînés » produit en Etats-Unis en 1946. D’une durée de 100 min ce programme est adapté à tous publics.
Synopsis : 24 avril 1946. Huberman, un espion nazi, est condamné par un tribunal américain. Sa fille, Alicia, continue à mener une vie de poule de luxe. Lorsqu’un agent du gouvernement, Devlin, lui propose de réhabiliter son nom en travaillant pour les Etats-Unis, elle accepte. Ils partent pour Rio et tombent amoureux l’un de l’autre. Mais Devlin méprise toujours Alicia en raison de son passé. Pourtant, lorsqu’il l’informe de sa mission – séduire un ancien ami de son père, Sebastian, et infiltrer une bande d’anciens nazis -, il espère qu’elle refusera. Mais Alicia accepte… Lire Plus=>

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Pascal Bonitzer
Ce qu’on aperçoit (…) aujourd’hui est l’efficacité, la force du scénario et la constante intensification que la mise en scène lui procure. N°309, mars 1980

→   Lire Plus

Pedro Soler,légende du flamenco, s’éteint à 86 ans

— Par Hélène Lemoine —

Pedro Soler, né Pierre Alfred Genard, s’est éteint le samedi 3 août 2024 à l’âge de 86 ans à Molitg-les-Bains, où il séjournait régulièrement. Ce grand nom du flamenco, domicilié à Banyuls-sur-Mer, avait donné un dernier concert la semaine précédente au festival de la Rectorie, accompagné de son fils, le violoncelliste Gaspar Claus.

Né le 8 juin 1938 à Narbonne, Pedro Soler a grandi à Toulouse, dans les quartiers où résidaient de nombreux républicains espagnols exilés. Dès l’âge de 17 ans, il commence à se produire sur scène aux côtés de musiciens de flamenco confirmés, notamment grâce à l’enseignement de José Maria, un guitariste gitan réfugié de Grenade.

Pedro Soler s’est imposé comme une figure majeure du flamenco, reconnu pour son jeu « pur » et « archaïque ». Il a été l’un des rares non-gitans à être pleinement accepté dans ce monde exigeant. Son talent lui a permis de jouer aux côtés des plus grands artistes du flamenco comme La Joselito, Pepe de la Matrona, Juan Varea, Enrique Morente, et Jacinto Almaden, qui l’a invité à participer à ses tournées internationales.

→   Lire Plus

Appel à écriture théâtrale tout public 2024 : « Les récits manquants de la Caraïbe »

Pour la première fois depuis sa création, l’association Textes En Paroles lance un appel à écriture théâtrale avec une thématique : « les récits manquants de la Caraïbe1

1 Détails sur la thématique c-après ».

Vous écrivez des textes de théâtre

EN FRANÇAIS et/ou EN CRÉOLE, mettant en lumière des récits manquants de la Caraïbe…

Vos textes dramatiques nous intéressent !

DEVENIR DES TEXTES

  1. Les textes éligibles seront soumis sous anonymat au Comité de Lecture Tout Public de Textes En Paroles (composé de dramaturges, d’universitaires et de professionnels du théâtre), qui aura la charge d’identifier un maximum de 3 textes lauréats.
  2. Le premier prix sera doté d’une bourse d’écriture de 2.000 euros bruts (versée sous forme de droits d’auteur(e), et répartie à parts égales entre auteur(e)s si le texte résulte de la collaboration de plusieurs d’entre eux).
  3. Tous les textes-lauréats seront promus à l’occasion de lectures publiques et de rencontres avec leur auteur(e), dans le but de favoriser leur création.
  4. Les textes-lauréats seront ultérieurement publiés aux Editions numériques Textes En Paroles, Collection Théâtre Caraïbe (www.textes-en-paroles.com).
  5. Tous les auteurs et auteures dont les œuvres auront été admises à la sélection (lauréats ou non), recevront les notices critiques du Comité de Lecture Tout Public de Textes En Paroles.

→   Lire Plus

Soirée Nanni Moretti ce 29 juillet à la télé

Ce soir à la télé : Palme d’or et noté 4,4 sur 5,  » La chambre du fils » signé Nanni Moretti est un modèle de délicatesse
Giovanni Moretti, dit Nanni Moretti , né le 19 août 1953 à Brunico dans le Trentin-Haut-Adige, est un réalisateur, scénariste et acteur de cinéma italien. Il est également producteur, distributeur et directeur de salle via ses sociétés Sacher Film, Sacher Distribuzione et son cinéma le Nuovo Sacher.
Éminente personnalité du cinéma européen, Nanni Moretti a constitué une œuvre cohérente qui développe une forme personnelle d’autofiction et alterne drame, satire et militantisme. Il joue dans tous ses films. Ses longs métrages cherchent à concilier la tradition néoréaliste et les codes de la comédie à l’italienne et forment une chronique vaste et subjective de l’Italie politisée de l’après-mai 68 et du début du XXIe siècle.
Le cinéaste est lauréat de la Palme d’or du festival de Cannes 2001 pour La Chambre du fils, et d’une trentaine d’autres prix internationaux.

« La Chambre du fils », un film de De Nanni Moretti
Par Linda Ferri, Nanni Moretti [ Avec Nanni Moretti, Laura Morante, Jasmine Trinca
Synopsis :
Dans une petite ville du Nord de l’Italie, Giovanni mène une vie paisible, entouré de sa femme, Paola, et de ses deux enfants déjà adolescents : Irene, l’aînée, et Andrea, le cadet.

→   Lire Plus

« La France, Empire », « Historia d’un senglar », « Elisabeth Castello », « Anthocyane »

— Par Dominique Daeschler —

La France, Empire. Texte m e s Nicolas Lambert.

Cie un pas de côté

— Par Dominique Daeschler —

Nicolas Lambert nous revient, pour un spectacle de 2 heures. Il n’en a pas fini avec le roman national . Après Bleu Blanc Rouge, la Pompe Afrique, L’A démocratie … il quitte le pétrole, le nucléaire pour entrer dans le démantèlement de l’empire républicain, dans le déni de l’histoire impériale et coloniale. Il mêle le souvenir de ses grands-parents et leurs ressentis face aux guerres : les bombes qui détruisent ou l’envie d’en découdre, les traumatismes d’une vie passée à la moulinette. La guerre c’est aussi séduire et terroriser . Quand on demande à sa fille de montrer combien l’armée française est au service des valeurs de la république, il monte en mayonnaise et s’y colle. La France d’après – guerre c’est aussi un empire : Maroc, Syrie, Cameroun, Vietnam Cambodge, Niger, Algérie…. Il y a des complots, des insurrections ( Syrie, Cameroun, Madagascar…) Qu’on étouffe sans aucun écho médiatique. On parle de pacification ( Sénégal) ,d’évènements quand il s’agit de guerre ( Algérie) , il y a torture (notamment en Algérie), du lynchage de foule ( le 17 octobre 1961 à Paris ou l’on retrouve quantité de corps d’algériens dans la Seine) et mille exactions qui sont des atteintes à la dignité : les tirailleurs sénégalais remplacés par des blancs pour entrer dans Paris (colonne Leclerc), les soldats africains qu’on tue parce qu’ils réclament leur solde, le classement fait pour les cartes d’identité qui permet de ficher, les confusions qui arrangent entre musulmans et algériens : toujours une seule voix pour raconter pour dénaturer le passé, entretenir un refoulé collectif.

→   Lire Plus

« Reminiscencia », « Zoé » & « Prends garde à toi »

Reminiscencia , théâtre Puente

Texte, m.e.s., video Malicho Vaca Valenzuela

— Par Dominique Daeschler —

Assis devant son ordinateur sur une petite table dans un coin du plateau, grand écran blanc en fond de scène Malico Va Valenzuela raconte, commente les images, les films qu’il a conçu pendant le confinement sur son quartier de Santiago du Chili.

Souvenirs mis en boîte, appel à témoignages de gens du quartier via les réseaux sociaux, utilisation de Google earth pour les cartes et le parcours narratif, la démarche de Malicho n’ a à priori, rien de théâtral.

L’ambition première est de creuser l’histoire du Chili en créant des strates géographiques, en partant d’un quartier central d’où partent les rassemblements politiques, les manifs contre les dictatures. Dans ce quartier, l’auteur-metteur en scène vit tout comme ses grands-parents héros de Riminiscencia, s’évadant de la pauvreté, de l’absence de droits par la chanson.

→   Lire Plus

Hervé Deluge : « Je me considère comme un artisan du spectacle qui essaye de faire le mieux possible… »

ITV d’Hervé DELUGE, metteur en scène, propos recueillis par Rodolf Étienne

Après « l’affaire de l’Atrium » en avril 2017 et les déboires qui s’en sont suivis, Hervé Deluge, metteur-en-scène, dans le cadre de son passage au Festival Off d’Avignon avec « Cette guerre que nous n’avons pas faite » sur un texte de Gaël Octavia, revient sur son parcours d’artiste. Il se livre, ne cachant pas une certaine déception. Mais, heureusement, aujourd’hui encore, pour lui, le théâtre demeure…

Rodolf ÉTIENNE : Après tous ces déboires d’avril 2017, aujourd’hui quel est ton bilan, ton ressentiment ?

Hervé DELUGE : Si c’est à propos de mon désaccord avec les dirigeants passés de la Dac et de l’Atrium : Je n’ai pas de ressentiment. Ils sont repartis. Je me réjoui que cet épisode soit terminé. A cette époque là, je venais d’achever le montage de « Romyo et Julie », 27 artistes et techniciens rémunérés. Je ne reviendrai pas sur les circonstances de tous les sabotages dont j’ai été l’objet. Comment ne pas être révolté face à une situation d’injustice ?

→   Lire Plus

Un élan de solidarité artistique contre la censure médiatique

— Par Hélène Lemoine —

Récemment, une vague de soutien s’est levée pour défendre la chanteuse Zaho de Sagazan, dont les œuvres semblent être retirées des antennes des radios du groupe Bolloré. L’artiste, couronnée aux Victoires de la musique 2024, aurait vu son titre « La symphonie des éclairs » brusquement disparaître des ondes de radios telles qu’Europe 1, Europe 2 et RFM après avoir critiqué publiquement Cyril Hanouna, animateur emblématique de C8, chaîne également détenue par Vincent Bolloré.

Le 2 juillet dernier, Zaho de Sagazan exprimait sa colère contre Cyril Hanouna via Instagram, dénonçant la « diabolisation de la gauche et dédiabolisation de l’extrême droite par les médias ». Peu de temps après, sa musique n’était plus diffusée sur les stations du groupe Bolloré. Face à cette situation, près de 600 artistes, incluant des personnalités comme Angèle, Juliette Binoche et Virginie Despentes, ont signé une lettre ouverte adressée à Vincent Bolloré, demandant des explications et exprimant leurs inquiétudes quant à une éventuelle censure.

Une réponse ambiguë des médias

Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a tenté de répondre à ces préoccupations en mettant en avant la couverture récente de Zaho de Sagazan dans Harper’s Bazaar, un magazine du groupe Vivendi.

→   Lire Plus

« Roméo et Juliette », « La Gaviota » & « Les valises bleues »

— Par Dominique Daeschler —

Roméo et Juliette
Mise en scène Alain Timar, théâtre des Halles
Par Dominique Daeschler
Alain Timar transpose en 2100 l’histoire de Roméo et Juliette avec K’Arts ( Korean National University of Arts de Séoul). Tout se passe dans les clans qui ne comportent qu’un seul sexe : des hommes chez les Montaigu, des femmes chez les Capulet ce qui bannit l’ hétérosexualité. Ce sont des bandes rivales( petit clin d’oeil à West Side Story ? ) qui se jaugent et appellent Roméo d’un côté , Juliette de l’autre, à résister à leur attirance jugée primitive et quasi contre nature. Quatorze comédiens à la fois danseurs et musiciens se partagent le plateau, circulant avec une souplesse de félins dans des déplacements chorégraphiés avec minutie, jouant de références aux arts martiaux, ce qui donne une certaine rigidité aux corps (pas de rapprochement tendre dans les étreintes) à l’unisson d’un dialogue souvent martelé. La parole semble projetée hors du corps, presque dissociée de ce dernier.
La conscience d’être dans une autre culture, dans la prose de parole le jeu, le rôle du silence, de l’attente et de l’observation ( les groupes assis, levés comme des choeurs) est magnifié par la présence constante sur scène du musicien Yougsuk Choi, qui sait, par sa musique, nous rappeler l’existence de cet ailleurs.

→   Lire Plus

« Olympe », texte et m.e.s. Franck Salin, Cie du Grand Carbet

— Par Dominique Daeschler

Firmine Richard est sur scène comme un poisson dans l’eau. Olympe de Gouges, elle se la joue tranquille, en féministe et défenseuse pugnace de la place des acteurs et actrices domiens dans les productions françaises. Elle va, vient de son petit lit d’où elle écrit fébrilement au-devant de la scène. Elle est dans sa cellule et elle raconte sa vie : fille d’un noble qui ne l’a pas reconnue mais éduquée, mariée à un homme modeste, elle lutte pour les droits des femmes et l’égalité, quelle que soit la nationalité, des êtres humains tout spécifiquement de ceux qui ont connu l’esclavage.

Firmine Richard ne joue pas d’éclats, de coups de gueule mais assène une parole tranquille empreinte de ce qu’on appelle aux Antilles « le respect » à la connotation plus complexe que le mot. Elle bouge, danse dans la même énergie.

Bien trouvé : se couvrant le visage de blanc elle retourne à son profit les « black faces ». Dans le sud des Etats -Unis, tout particulièrement en Caroline et en Louisiane des planteurs blancs jouaient aux noirs, esclaves ou serviteurs, en étalant du noir sur leur visage.

→   Lire Plus

« Un Démocrate », texte et m.e.s. Julie Timmerman

Par Dominique Daeschler —

Comme à son habitude, au théâtre de l’Oulle, Julie Timmerman empoigne le plateau et le spectateur. Pas de décors : le juste nécessaire ( une table, un fauteuil, un grand tableau) qui permet les changements à vue. De façon quasi obsessionnelle, les murs sont recouverts d’affiches, de photos, de cartes : il convient d’expliquer pour bien comprendre, pour convaincre, faire exister sa pensée. Et il faut aller vite, vite, pardon papa Brecht, car aujourd’hui c’est le temps des fake news, du Big Data.

C’est comme ça que se raconte, face public, l’histoire d’Edward Berneys, neveu de Freud, parti aux États-Unis, pour devenir un manager. Il y a des mots « couverture » à large spectre, comme relations publiques par exemple, qui vont permettre, sans faire peur, de manipuler le désir et l’ envie. On parle de segment, d’émotion. Rien à vendre je vous dis :le tour de force c’est de faire croire à l’autre que c’est lui qui décide, choisit. Tour de passe-passe : introduire une idéologie dans le choix.

Quatre comédiens se démènent, chacun à son tour est Berneys ; ils racontent comment appeler les femmes à fumer dans la rue pour augmenter la vente sous couvert d’égalité et d’émancipation, comment on achète les politiques et les hommes d’affaires ( Guatemala).

→   Lire Plus

« Une ombre vorace », « Kal », « Elles avant nous »

— Par Dominique Daeschler —

Une ombre vorace, texte et m.e.s. Mariano Pensotti

— Par Dominique Daeschler —

L’argentin Mariano Pensotti, réalisateur et fondateur du groupe Marea, à travers une ascension interrompue de l’Annapurna par la mort de l’alpiniste(Jean Vidal), part à conquête de soi et de ses zones obscures. Aller plus loin que le souvenir, vouloir comprendre, se mettre dans la « peau de »c’est ce que fait le fils de Vidal en partant sur les traces de son père. Parallèlement, un comédien, cherche dans un film sur la vie de Vidal, comment jouer Vidal. Le jouer ? Le vivre ? Le comédien a le même dilemme que le fils : à tarauder le souvenir, à exacerber la mémoire, voilà le réel qui ne sait plus qui a le dessus.

Les récits s’entrechoquent : le fils est le père, le père est le fils, le comédien est Vidal, le fils est le comédien qui devient le fils…tournis… Tout se croise, plusieurs récits, deux monologues se font face. Le double devient obsédant, comme l’idée d’un corps jamais retrouvé. L’argentine n’en a pas fini de chercher ses disparus des années de dictature.

→   Lire Plus