Catégorie : Arts de la scène

« Bernarda Alba from YANA », adaptation et mise en scène Odile Pedro Leal

11, 12 & 13 mars 2021 à 19h 30 au T.A.C.

A la mort de son époux, Bernarda Alba s’enferme avec ses cinq filles, pour les huit années que durera le deuil ! Mais le vivant du corps de ses filles la projette brutalement dans une modernité insoupçonnée. Pepe le Romano est ce grain de sel invisible qui fera dérailler la mécanique ; une organisation quasi totalitaire de la destinée des femmes ; un ordre établi…
Angustias, l’aînée des sœurs, doit épouser Pepe le Romano. Cependant, Magdalena, Amélia, Martirio, Maria Josefa, l’aïeule, toutes, dans la logique de leur corps, n’ont qu’une pensée, se « marier avec un beau garçon du bord de la mer ».
Et Adela, la plus jeune des sœurs, prend le maquis de son plaisir « Mon corps sera à qui je voudrai » ! A quelle fin ? La sublime Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca est un microcosme criant de désir et de révolte ! Une révolte qui, quand elle implose, indique la complicité de fait, naturelle, éternelle, des femmes dans ce monde choisi pour elles…
La constance de la nature humaine, à la fois rassurante et surprenante, sert le propos de l’auteur et nous offre nos meilleurs prétextes : le matriarcat, ses forces, ses contraintes ; le pouvoir, l’aliénation, la révolte ; liberté, féminité dans le monde actuel ; le monde des croyances, le monde des lois taiseuses ; le monde politique, le monde économique, le monde des hommes… que vivent les femmes.

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Conte Dogon : Andjogue

CONTE 6

Andjogué est né malade. Il souffre depuis des années. Selon la coutume , une fête a lieu chaque année au village. Cette s’appelle « igina », ce qui veut dire «  veiller étant debout » Mais le pauvre Andjogue ne peut pas veiller debout et, de tristesse et de désespoir, il décide de se suicider. Il alla au marigot pour se jeter dans l’eau. Mais les djinn de l’eau lui ont adressé la parole: – Que fais-tu donc de si bon matin au marigot? Andjogue répond plaintivement: – Ma vie n’a été que maladie. Pas un jour sans souffrance. Je ne peux même pas participer à la « igina » puisqu’il faut rester debout toute la nuit. Je viens me suicider. Esprits de l’eau, aidez-moi à mourir ! Les djinn se consultent entre eux. Cela fait de gros «glouglou» à la surface de l’eau. Finalement l’un d’eux déclare: « Tu n’es pas le plus mauvais des hommes, nous te prenons en pitié. Viens vivre quelque temps parmi nous et sans doute guériras-tu  grâce à nos soins». Et les djinn l’entraînent au fond du marigot. Andjogue a passé à peu près neuf ans dans l’eau avec les djinn .

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Conte Dogon : Yasama et sa grande sœur

Conte 5

La grande sœur de Yasama était mariée depuis plus de huit ans dans un autre village.

Alors un jour, Yasama dit à ses parents qu’elle va rendre visite à sa grande soeur, car depuis qu’elle s’est mariée elle n’est plus revenue au village de ses parents pour leur rendre visite.

Alors Yasama a préparé le nécessaire comme le couscous de mil, le bouillon de pâte d’arachide etc.. pour elle et pour sa fille qui a l’âge de trois ans.

Tôt le matin Yasama et sa fille prennent la route pour se rendre chez la grande sœur.

Elles ont marché deux jours sur les chemins de brousse avant d’arriver chez la grande soeur, mais à l’entrée du village, Yasama vit qu’elle était très sale après deux jours de voyage .

Donc elle a décidé de se laver dans un marigot qui se trouvait à l’entrée du village de sa grande soeur. Yasama se déshabille, entre dans l’eau, commence à se laver et à laver sa fille qui est restée à ses côtés. Mais, contre toute attente l’eau engloutit Yasama et sa fille regarde impuissante sa maman disparaître .

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Le ras-e-bol des acteurs de la culture

Plusieurs milliers de professionnels du monde de la culture ont manifesté jeudi en France, sans attirer les foules, pour de nouveau crier leur ras-le-bol et demander la réouverture des lieux culturels, un an après les premières mesures de fermeture.

A Paris, plusieurs personnes sont entrées à la fin de la manifestation dans le théâtre de l’Odéon pour l’occuper. Ils y étaient toujours vers 22H00 et comptent y rester toute la nuit, selon Karine Huet, secrétaire générale adjointe du SNAM-CGT, qui fait partie des quelque « 80 personnes environ qui ont réussi à pénétrer à l’intérieur« .  

« Nous ne sortirons pas avant qu’un conseil national des professionnels du spectacle soit convoqué avec Roselyne Bachelot et Jean Castex« , a-t-elle ajouté.  

« Ça fait un an qu’on est bloqué chez nous« , regrette Louis-Marie Hippolyte, 34 ans, régisseur lumière dans le théâtre, ayant participé au rassemblement à Grenoble. Depuis la crise sanitaire, il travaille « 5 et 10 heures par mois » et vit de l’allocation pour les intermittents du spectacle. 

« Ça fait un an qu’on est au point mort« , abonde Sabine Grislin, danseuse et trapéziste, devant la préfecture, à Strasbourg.

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« Outrage », un film pour parler différemment des hommes et des  femmes. 

Lundi 8 mars à 20H30 et Lundi 15 mars à 16h00, à la Salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium

Tropiques Atrium propose, en lien avec la Journée nationale des luttes pour les droits des femmes, un film américain de fiction, Outrage , réalisé en 1950 par Ida Lupino.

Ida Lupino (1914 ou 1918- 1995) et le monde du cinéma

Grande actrice américano-britannique des années 40 et 50, Ida Lupino s’imposera à Hollywood comme l’une des rares femmes scénaristes, réalisatrices et productrices de son époque. Elle raconte comment, dans ce métier, elle a eu l’impression de s’ennuyer sur les plateaux de tournage, alors que « quelqu’un d’autre semblait faire tout le travail intéressant ». Avec son mari, l’écrivain Collier Young, elle fonde donc la compagnie The Filmakers, alternative au modèle des studios hollywoodiens, ce qui lui permet de traiter en toute indépendance des thèmes peu conventionnels, souvent absents dans ces décennies-là des écrans américains.

Outrage est une commande d’Howard Hughes pour la RKO. Voici un film dont le scénario traite d’un sujet particulièrement inhabituel et hardi pour l’époque, à savoir les traumatismes subis par une jeune femme, victime d’un viol.

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La mort de Patrick Dupond, légende française de la danse

L’ancien danseur étoile et juré de l’émission « Danse avec les stars » est mort vendredi des suites d’une « maladie foudroyante ». Il avait 61 ans.

ex-danseur étoile de l’Opéra de Paris et star de la danse Patrick Dupond est décédé vendredi 5 mars 2021 à l’âge de 61 ans des suites d’une « maladie foudroyante », a annoncé son entourage à l’Agence France-Presse. « Patrick Dupond s’est envolé ce matin pour danser avec les étoiles », a affirmé sa collaboratrice Leïla Da Rocha. «  Il est décédé à la suite d’une maladie foudroyante  », a-t-elle dit, précisant qu’il était «  malade depuis quelques mois  ».

Patrick Dupond était l’une des plus grandes étoiles de l’Opéra de Paris et de la danse en général en France, connu du grand public au-delà du cercle des amateurs de ballet. L’annonce de sa mort a créé une onde de choc chez ses anciens collègues et dans le monde de la culture. Dans un communiqué, l’Opéra de Paris a fait part de son «  émotion  » et de sa «  profonde tristesse  » après la disparition du danseur. «  Sa personne et son nom resteront attachés à un pan de l’histoire de l’institution. 

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Conte Dogon : Yatanou et l’oiseau diabolique

CONTE 4

Yatanou est une jeune fille qui a un désir ardent de se marier avec un homme sans cicatrice. Ainsi elle refusa tous les prétendants. Un jour, elle rencontra Kouwan, un oiseau diabolique qui s’était transformé en un très beau jeune homme, très attirant avec un corps sans cicatrices.

Yatanou s’est accrochée à ce dernier pour se marier avec lui. Pourtant tout le monde l’a avertie qu’il n’existe aucun homme sans cicatrice. Mais elle s’est entêtée pour se marier avec ce beau jeune homme.

Kouwan, l’oiseau diabolique, l’a emmenée dans sa demeure. Ils marchent jusqu’à un paysage inquiétant sous un baobab et ils habitent là pendant des années. Ils ont eu un premier enfant, Enty c’est un, un second Enloyi, c’est deux , un troisième Entandou, c’est trois, un quatrième Anihi, c’est quatre, un cinquième, Assana, c’est cinq. Quand ils ont grandi, Kouwan ne parvient plus à subvenir aux besoins de la famille. Ainsi il décida de se métamorphoser de nouveau en oiseau avec ses enfants. Ils quittèrent tous Yatanou pour rejoindre le paradis des oiseaux.

Elle reste sous l’arbre pendant des jours, assoiffée, affamée.

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Nicolas Maury, président du jury de la Queer Palm, prix LGBT à Cannes

Le comédien Nicolas Maury, révélé par la série « Dix pour cent » et réalisateur d’un premier film « Garçon chiffon », présidera le jury de la Queer Palm 2021, prix LGBT décerné pendant le Festival de Cannes (6-17 juillet), ont annoncé mercredi les organisateurs.

Créée en 2010 par le journaliste Franck Finance-Madureira, rédacteur en chef de la revue de cinéma « FrenchMania« , la Queer Palm, qui fêtera sa dixième édition, est l’équivalent cannois des « Teddy Awards  » décernés pendant la Berlinale.  

Le prix récompense un film traitant des thématiques LGBT+, « queer » ou féministes, parmi toutes les sélections cannoises. 

La Queer Palm 2019 a récompensé la Française Céline Sciamma pour son film « Portrait de la jeune fille en feu« , une histoire d’amour entre deux femmes, une peintre et son modèle, au 18ème siècle, qui a rencontré un grand succès à l’international.  

L’édition 2020 a été annulée en même temps que le Festival de Cannes. 

« Être président du jury de la Queer Palm cette année, représente pour moi une mission d’une haute importance poétique et politique: nous accueillerons les films comme des fleurs fortes et précieuses en cet étrange jardin qu’est notre +aujourd’hui+« , a confié Nicolas Maury, en lice par ailleurs pour le César du premier film. 

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Conte Dogon : Les filles du village

CONTE 3

Il était une fois un village où les filles rivalisaient beaucoup entre elles, surtout au sujet de la beauté.

Parmi toutes les filles, il y en avait une du nom de Yahedjou (ce qui signifie très belle fille), elle était la plus belle parmi toutes les filles du village.

Et donc, elle était détestée par toutes les autres filles pour sa beauté légendaire que tous les hommes appréciaient.

Une grande fête devait avoir lieu dans le village. Mais les autres filles ont monté un coup dans le dos de Yahedjou, en allant consulter les djinns du marigot.

Elles ont proposé aux djinns de s’en prendre à Yahedjou, la plus belle fille du village, quand elles iront se faire tresser les cheveux au village voisin.

A l’approche de la fête, les filles se sont rassemblées et sont allées voir Yahedjou pour qu’elles partent ensemble chez la coiffeuse .

Quand les filles sont allées chez Yahedjou, elles lui ont dit d’abord que sa maman lui a demandé de piler le mil, et ensuite elles disent encore que sa maman lui a demandé de puiser de l’eau.

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La saison estivale 2021 au Théâtre du Peuple de Bussang

Simon Delétang a dévoilé le programme de la saison estivale de son Théâtre, dans les Vosges. Une saison qui se déroulera du samedi 3 juillet au dimanche 5 septembre 2021.

-– par Janine Bailly –-

« L’annulation de la saison d’été 2020 a été un profond traumatisme, mais nous avons appris de cette période et ne nous laisserons plus surprendre », explique Simon Delétang, metteur en scène, comédien, et depuis octobre 2017 directeur du Théâtre du Peuple de Bussang. À la sortie de l’été, début septembre 2020, il avait mis en scène Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, de Stig Dagerman, sous la forme d’un oratorio électro-rock, avec le groupe Fergessen (Michaëla Chariau et David Mignonneau), originaire de Saint-Dié-des-Vosges. Ce spectacle, entre deux confinements, avait été pour le public une véritable bouffée d’oxygène. Il sera repris pendant cette saison estivale. Stig Dagerman, né Stig Halvard Jansson, le 5 octobre 1923 à Älvkarleby, mort le 4 novembre 1954 à Danderyd, fut un écrivain et journaliste libertaire. Il reste l’un des auteurs suédois les plus importants des années 1940.

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Sur France Musique, « L’invité du jour : Olivier Py »

« Il n’y a pas de logique sanitaire à la fermeture des salles, c’est donc une injustice »

Au Théâtre des Champs-Élysées, à Paris, Olivier Py met en scène La Voix humaine de Poulenc, sur un livret de Jean Cocteau, et une création mondiale, sur un livret qu’il a lui-même écrit, Point d’Orgue du compositeur Thierry Escaich. L’occasion pour lui d’évoquer aussi l’avenir du Festival d’Avignon, qu’il dirige.

À voir en ligne fin mars, les opéras

La création de Point d’orgue met en miroir La Voix Humaine de Francis Poulenc, offrant une résonance actuelle à cette œuvre phare du XXe siècle. Le spectacle, par lequel Poulenc “dialogue” avec le compositeur Thierry Escaich, sera disponible sur France Musique le 27 mars, et disponible en VOD sur le site du Théâtre des Champs-Élysées.

Olivier Py retrouve pour cette nouvelle production la soprano Patricia Petibon¹, avec qui il aime collaborer : « Elle est comme ma petite soeur…. Elle est éblouissante et a une beauté surnaturelle. Elle donne à cette partition de “La Voix humaine” quelque chose de nouveau, débarrassé du mélodramatique, quelque chose de plus cru, violent et parfois drôle ».

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Conte Dogon : La Tortue et le Dindon

Conte 2

Un jour la tortue et le dindon se sont retrouvés chez une coiffeuse du nom de Sama-Sa, le même jour, à la même heure, à la même minute. La coiffeuse demande par qui on doit commencer la coiffure. Les deux répondent et se présentent comme le premier arrivé, aucun ne veut céder devant l’autre. Alors, la coiffeuse Sama-Sa leur demande de retourner chez eux et demain le premier venu sera le premier coiffé. Ainsi ils retournèrent dans leur village. La tortue a joué au malin en pondant un oeuf sous la chaise de la coiffeuse, un autre à la sortie du village, un autre sur la route loin du village et enfin un encore à l’entrée de son village. Tôt le matin, le Dindon se leva et prit le chemin du village de la coiffeuse espérant arriver le premier. Il vole, il vole et il vole jusque sur l’arbre de la cour de la coiffeuse, pendant que la tortue dormait. Ainsi le Dindon se croyait être le premier. Après des heures, la tortue arrive. Quand la coiffeuse Sama-Sa se réveilla et demanda aux deux qui est le premier arrivé, les deux répondirent «  Moi!Moi! »

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Petit aperçu du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2021

– par Janine Bailly –

Un Festival pour nous parler d’aujourd’hui, des autres et de nous !

Présentation :

Du vendredi 29 janvier au samedi 6 février se tenait, en France à Clermont-Ferrand, le Festival International du Court Métrage. Un festival comme tant d’autres condamné par la pandémie à se dérouler en ligne. Puisque dans une grande partie de l’Europe, la culture est, depuis une année déjà, tenue sous cloche, et qu’à la différence de La Martinique où je réside, les salles de cinéma restent, “là-bas”, désespérément obscures, au sens tragique du terme désormais ! Le Festival de Clermont-Ferrand est aujourd’hui la plus importante manifestation cinématographique mondiale consacrée au court métrage. En terme d’audience et de présence professionnelle, c’est le deuxième festival de cinéma en France, après celui de Cannes. Il a permis de découvrir de nombreux réalisateurs qui se sont ensuite lancés dans le long-métrage avec succès – Klapisch, Podalydès, Jeunet, Zonca, Giannoli… Sur le site Arte.tv, il est possible de voir comment se créent les affiches du festival.

Le court métrage, un format souple, qui doit rester inférieur à une heure, pouvant aller d’une poignée d’instants à une durée de cinquante-neuf minutes.

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Conte Dogon : La fille maligne

Conte1

Autrefois, il y avait une fille maligne qui criait partout vouloir voir Dieu pour lui demander de grosses fesses. A ce propos, Dieu lui a demandé d’aller tuer ses parents, afin de trouver ces belles proportions.

Elle a tenu sa parole, elle est allée tuer ses parents et Dieu a exaucé son vœu.

Au retour, elle a voulu se soulager à côté d’une plante qui lui a déchiré une partie de sa fesse, cette plante lui donne en compensation  un criquet, et elle continue son chemin jusqu’à ce qu’elle rencontre un forgeron qui était en train de travailler et la fille lui a demandé de griller son criquet qui finalement fut grillé et vendu.

Elle se met à pleurer, le forgeron lui donne une daba (pioche) en compensation , elle continue son chemin et arrive à un endroit où elle rencontre des petits bergers qui creusaient un trou avec leurs mains.

Elle dit : « Vous, les bergers, ça vous plaît de creuser avec vos mains? Ou bien vous manque-t-il quelque chose ?» et les bergers lui répondent :« oui. il nous manque quelque chose », alors elle leur prête sa daba , mais au cours du travail la daba a disparu.

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« Contes Dogon », recueillis par Malick Guindo à Endé (Pays Dogon) Mali

Version française et commentaires: Michel Pennetier

INTRODUCTION
Le Pays Dogon, cette falaise de 200 à 300 m de hauteur, arc de cercle de 200 km de longueur , les Dogon, ce petit peuple estimé à 500 000 âmes me tiennent au cœur depuis 20 ans. Suivant l’appel de Marcel Griaule qui décrit dans « Dieu d’eau » les trente jours de conversation avec le vieux sage Ogotomêli, dévoilant l’essentiel de la cosmogonie dogon, je fis un premier séjour en 1999. Le Dieu de l’eau, le Nommo me captiva d’une manière surprenante mais très concrète quand la population du village de Endé où je séjournais, me proposa de les aider à construire un barrage qui leur permettrait de pratiquer les cultures maraîchères nécessaires à leur survie. Il fallut 10 ans de négociations, de problèmes financiers et techniques, pour moi de découverte de la société et de la culture dogon, d’apprentissage de la « Parole dogon » pour que se réalise ce projet : la création d’un périmètre maraîcher de plus de vingt hectares. Aujourd’hui «  Un jardin au Mali » association créée en France pour la gestion de ce projet et « Dikanmonou »( Solidarité pour l’eau) qui réunit la population de Endé continuent à collaborer fraternellement pour l’amélioration de la vie des habitants…

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Sonjé 24 maws 61 : projections du film « La tuerie du 24 mars »

Le Maire de la Ville du Lamentin et l’Office de la Culture vous invitent aux manifestations dans le cadre des 60 ans des évènements de la tuerie du 24 mars 1961

Un peu plus d’un an après les émeutes de Décembre 1959 qui avaient fait 3 morts et de nombreux blessés à Fort de France, c’est au Lamentin que le 24 mars 1961, 3 Martiniquais sont tués et plus d’une vingtaine blessés par les balles des mitraillettes des forces de répression coloniale française.

Il faut rappeler que cette période était celle de la décolonisation surtout en Afrique où nombre de pays sous domination coloniale française accèdent à l’indépendance. C’est la période où courageusement, les Algériens luttent les armes à la main pour recouvrer leur souveraineté.

Le pouvoir colonial a peur que la Martinique aussi ne s’émancipe de cette tutelle coloniale. D’autant que la revendication nationale commence à s’exprimer ici et dans l’émigration.

Ainsi a-t-il pris l’ordonnance d’Octobre 1960 visant à museler ceux qu’il considère comme dangereux pour son système, qu’il va appliquer à Dufond, Guitteaud, Mauvois, nicolas .

En Mars 61, les ouvriers agricoles étaient en grève pour réclamer des augmentations du salaire de misère qui leur était versé, ainsi que des améliorations des conditions de travail et de paiement des salaires.

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« Allen v. Farrow » : un documentaire à regarder pour tenter de comprendre ?

Tenter de faire surgir la vérité, ou relayer l’accusation ? Au sujet de ce film en quatre épisodes, réalisé par Kirby Dick et Amy Ziering, et dans lequel les accusations d’agression sexuelle de Woody Allen à l’encontre de sa fille adoptive Dylan refont surface, la question semble se poser. Quoi qu’il en soit, on peut penser qu’en réalisant Allen v. Farrow, les deux documentaristes ont voulu contribuer à lever le voile sur la culture du viol et de l’inceste qui pèse sur Hollywood, comme sur l’ensemble de la société – c’est en effet une des motivations qui sous-tendait déjà leurs autres réalisations.

Depuis les années 90, la polémique qui oppose Mia Farrow à Woody Allen, divisant la famille et les amis en deux clans ennemis, est exposée sans retenue, parfois même avec indécence dans les médias. Une polémique qui a rebondi en janvier 2018, dans le contexte des révélations suscitées par le mouvement #MeToo. En appelant à la conscience de ce mouvement, Dylan renouvelait alors les accusations contre son père. Moses Farrow, quant à elle, apportait une nouvelle fois son soutien à Woody Allen, dans un long post détaillant plusieurs faits propres à innocenter son père… Si l’on aime, avec raison, les films du réalisateur new-yorkais, en France plus encore que dans son propre pays où il est désormais mis au ban de l’industrie cinématographique, on finit  pourtant par se demander qui est l’homme en lui, et ce qui l’aurait poussé à commettre de tels actes indignes sur l’une de ses filles adoptives.

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« Adieu les cons »,un film d’Albert Dupontel

Avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié
21 octobre 2020 / 1h 27min / Comédie

Synopsis :
Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

La presse en parle :
BIBA par Mélanie Klein
Intelligent, engagé, drôle, absurde, doté d’une mise en scène riche et d’effets spéciaux fantastiques et surtout bouleversants, ce film atteint la perfection cinématographique.

Bande à part par Isabelle Danel
Dupontel joue à Bonnie & Clyde dans cette odyssée tendre et caustique, désespérée et drôle. À la vie à la mort…

Culturopoing.com par Carine Trenteun
‘Adieu les cons » est une fable haletante du début jusqu’à sa fin audacieuse, où le burlesque et le lyrisme s’harmonisent. Si l’ineptie est devenue la norme, être à la marge en faisant preuve d’humanité et de solidarité permet de vivre, enfin !

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« Miss », un film de Ruben Alves

Avec Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty
21 octobre 2020 / 1h 47min / Comédie

Synopsis :
Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Alex décide alors de concourir à Miss France en cachant son identité de garçon. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même…

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Alexandre Wetter est éblouissant dans le rôle de cette concurrente pas tout à fait comme les autres.

BIBA par Mélanie Klein
[…] une comédie réjouissante, multigenre et multiculture sur la difficulté d’être femme aujourd’hui.

CinemaTeaser par Renan Cros
Humaniste, drôle et très émouvant, « Miss » négocie tous les virages de la comédie la tête haute.

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« Sans signe particulier », un film de Fernanda Valadez

Avec Mercedes Hernández, David Illescas, Juan Jesús Varela
Titre original Sin Señas Particulares
Prochainement / 1h 35min / Drame

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Magdalena entreprend une traversée du Mexique à la recherche de son fils, disparu lors de son trajet vers la frontière. Durant son parcours, Magdalena fait la connaissance de Miguel, un jeune homme qui vient d’être expulsé des États-Unis. C’est ainsi qu’ils s’accompagnent : Magdalena à la recherche de son fils, Miguel attendant de retrouver sa mère, dans un territoire incertain où déambulent ensemble victimes et bourreaux.

La Presse en parle :
Sens Critique par 6nezfil
un film brutal et parfois à la limite du supportable mais déploie une telle compassion qu’il n’est jamais complaisant dans sa férocité. Mieux, la réalisatrice aménage de nombreux temps de pause où ses images magnifient la splendeur de la nature, comme antidote à la sauvagerie des hommes. Elle trace aussi la voie de la solidarité, souvent féminine, seule lueur d’espoir dans un univers bestial que la société n’a pas les moyens, ni semble t-il la volonté, d’essayer de corriger.

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« Vivre et Chanter », un film de Johnny Ma

Avec Zhao Xiaoli, Gan Guidan, Liu Min
Titre original Huo zhe chang zhe
20 novembre 2019 / 1h 45min / Drame

Synopsis :
Zhao Li dirige une troupe d’opéra traditionnel Sichuan qui vit et joue ensemble dans la banlieue de Chengdu. Quand elle reçoit un avis de démolition pour son théâtre, Zhao Li le cache aux autres membres de la compagnie et décide de se battre pour trouver un nouveau lieu, où ils pourront tous continuer de vivre et chanter. S’engage alors une lutte pour la survie de leur art.

La presse en parle :

Ecran Large par Christophe Foltzer
Malgré quelques longueurs, « Vivre et Chanter » est un très bon film, envoûtant, touchant et beau, tout simplement. Mélancolique, humain et beaucoup plus profond qu’il n’y parait, il constitue autant une mise en garde qu’une recherche d’un temps déjà perdu. Fort.

L’Humanité par Vincent Ostria
Entre menaces de destruction (de la salle de spectacle), demandes de subvention non accordées et bisbilles entre les uns et les autres, ce film plein de vie et de paradoxes a le charme indicible du vieux théâtre et des vieilles intrigues de saltimbanques.

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« Femmes combattantes, Femmes influentes »

Samedi 06 mars à 19h30 : T.A.C.

L’association l’Art Gonds Tout organise des évènements culturels du 05 au 10 mars 2021 : les femmes sont à l’honneur.

Elles sont six, six femmes qui, de la révolution française à nos jours, ont défié les conventions sociales pour défendre la liberté et les droits humains menacés, bafoués et parfois inexistants. Ce combat intègre inexorablement le volet de l’égalité hommes-femmes et son évolution à travers deux siècles et demi.

D’olympe de Gouges à Benoîte Groult en passant par la Mulâtresse Solitude , Lumina Sophie , Harriet Tubman et Voltairine de Cleyre, force est de constater que la lutte pour la reconnaissance des droits tout particulièrement ceux des femmes remonte loin dans le temps et est quasiment la même quel que soit l’endroit du globe où elles se trouvent.

Au cours de ce spectacle sans à priori et sans pathos , ces femmes vont se raconter…exprimer avec force et détermination leur combat et aussi leur espoir de changement. Elles resteront fidèles à leur idéal jusqu’au bout et certaines le paieront de leur vie.

Mais ce combat ne peut avoir de véritable sens qu’à partir du moment où il est conjointement mené avec les hommes.

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Racine à l’honneur : Mithridate, deux fois !

—  par Janine Bailly —

À époque tragique, théâtre crépusculaire. Quand la culture, faute de public, est tenue pour perdurer de se réinventer, on obtient le “film de théâtre­”, ici une coproduction inédite du Théâtre National de Strasbourg et de la chaîne éphémère Culturebox. Une création qui permet à Mithridate, la tragédie de Jean Racine, d’entrer au foyer de chaque  téléspectateur qui le désire. Une pièce du dramaturge classique moins connue et moins jouée que d’autres, mais qui en cette étrange saison se tient deux fois “sur les tréteaux”, car travaillée aussi, de différente façon, à La Comédie Française. 

Que penser du “théâtre filmé” ?

Le “film”, dont Stéphane Pinot assure la réalisation, est produit par la Compagnie des Indes. Si la situation sanitaire le permet, la pièce sera jouée sur la scène  du Théâtre National de Strasbourg du 7 au 18 juin. De la tragédie racinienne, qui n’a pu être représentée en novembre dernier au TNS, cette version filmée est désormais disponible sur la plateforme France.tv, et ce jusqu’au jusqu’au 23 août 2021. Elle sera visible aussi, le 5 mars, sur la chaîne France 5.

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Steve McQueen : « Cette série était un devoir »

« Small Axe, la série coup de poing nommée aux Golden Globes, un chef d’œuvre en cinq actes » 

Steve McQueen, le  réalisateur britannique oscarisé pour Twelve Years a Slave en 2013, propose, sur la plateforme Salto, une anthologie de cinq films pour raconter le racisme qu’a rencontré la communauté noire et antillaise, à Londres, des années 60 aux années 80. Dans le  long-métrage qui lui a valu une réputation bien méritée,  il disait déjà la descente aux enfers d’un homme noir, devenu esclave dans le Sud des États-Unis, au XIXe siècle. Aujourd’hui, il choisit avec soin cinq histoires de vie, cinq histoires authentiques de harcèlement, de racisme, de discrimination et d’injustice, mettant  en scène la communauté de ces immigrés caribéens, partis de leur terre d’origine pour rejoindre l’Angleterre, et parfois aider à la reconstruire.

Télérama : En mettant en lumière des événements souvent absents des livres d’histoire britanniques, et en reconstituant avec soin les conditions de vie de la communauté caribéenne londonienne sur deux décennies, McQueen délivre une œuvre puissante, nécessaire, où l’esthétique est toujours au service du politique.

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« Antigone », un film de Sophie Deraspe

Avec Nahéma Ricci, Rachida Oussaada, Nour Belkhiria
Nationalités Québecois, Canadien
2 septembre 2020 / 1h 49min / Drame

Synopsis :

Antigone est une adolescente brillante au parcours sans accroc. En aidant son frère à s’évader de prison, elle agit au nom de sa propre justice, celle de l’amour et la solidarité.

Désormais en marge de la loi des hommes, Antigone devient l’héroïne de toute une génération et pour les autorités, le symbole d’une rébellion à canaliser…

La presse en parle :

BIBA par Briag Maruani
Fort de vrais moments de grâce, ce film est impossible à oublier.

Ouest France par Gilles Kerdreux
Un bijou de cinéma.

Positif par Yann Tobin
Les acteurs, dont la plupart jouent pour la première fois […], sont d’une justesse saisissante, au service d’un scénario qui évite toute surenchère démonstrative : l’intégrisme au Maghreb, la violence policière occidentale, les contradictions de l’adolescence, le dérapage de l’ascenseur social […], les rouages de la justice, le sort des immigrés en attente de citoyenneté, les pièges de l’emballement sur les réseaux sociaux, la lâcheté politicienne… autant de thèmes égrenés qui auraient pu tourner au didactisme, mais qui se fondent puissamment dans la fluidité du récit.

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