Catégorie : Arts de la scène

« En marge du cahier », à partir de « Chemin d’école » de Chamoiseau

Samedi 12 juin à 18h30 au Carbet : Spectacle théâtral de la Compagnie Caravan

Où ? Espace associatif et culturel. Sous l’égide de l’Association Lézard Ti Show.

La Compagnie Caravan vient jouer En marge du cahier au Carbet, et le spectacle est gratuit, mais interdit aux moins de 10 ans ! Un spectacle librement adapté de Chemin d’école, de Patrick Chamoiseau, prix Goncourt en 1992 pour son roman Texaco.

« Les “ti-manmailles”, conquistadors à l’assaut de leur imagination, tout à l’émerveille de vivre, assoiffés de découvrir, d’apprendre et de communiquer se retrouvent sur les bancs de l’école coloniale française. On est à la Martinique, dans les années 1960.
Le maître d’école est raide-piquet dans son déni du créole qu’il abjecte convaincu que l’émancipation des siens passe par la négation de leur langue et de leur culture. Son lyrisme ne sert qu’une seule mission: enseigner, voire imposer de gré ou de force, la langue et la culture françaises dominantes. Gros-Lombric, petit-bougre bleuté, est l’un de ses petits élèves. Petit génie en calcul, il est pourtant vite voué à l’échec. Irrémédiablement incompris, humilié et exclu par le maître qui le rembarre dans les confins de son irréductible “languemanman” et ses origines africaines, Gros-Lombric vise vite d’autres horizons et patiente sur son banc d’écolier aux côtés du Négrillon. 

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« L’oubli que nous serons », un film de Fernando Trueba

À Madiana lundi 14 juin 2021 à 14h VOSTF

Par David Trueba, Héctor Abad Faciolince
Avec Javier Cámara, Nicolas Reyes, Juan Pablo Urrego
Titre original El olvido que seremos

Synopsis :
Colombie, années 1980. Le docteur Hector Abad Gomez lutte pour sortir les habitants de Medellin de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence. Le destin de ce médecin engagé et père de famille dévoué se dessine à travers le regard doux et admiratif de son fils.
Adapté de faits réels, L’oubli que nous serons est à la fois le portrait d’un homme exceptionnel, une chronique familiale et l’histoire d’un pays souvent marqué par la violence.

La presse en parle :

Voici par La Rédaction
Un très beau portrait du vrai Docteur Hector Abad Gomez.

Femme Actuelle par La Rédaction
Difficile de ne pas être remué, voire bouleversé.

Le Figaro par Eric Neuhoff
Dans la veine de Roma, le cinéaste colombien livre une renversante chronique familiale.

Les Fiches du Cinéma par Marine Quinchon
Adapté d’un best-seller colombien, ce beau portrait d’Hector Abad Gómez, médecin de Medellín engagé pour les défavorisés dans les années 1970-1980 et père exemplaire, est aussi celui d’une enfance heureuse qui n’occulte pas la déjà triste réalité du pays.

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« 200 mètres », de Ameen Nayfeh : un grand film sur Israël et la Palestine

— Par Olivier De Bruyn—

Dans son premier film, Ameen Nayfeh met en scène une famille séparée par le mur à la frontière israélo palestinienne… Ce film politique, sans didactisme, témoigne des douloureuses réalités locales et s’inscrit de façon puissante dans l’actualité. Zoom sur une des fictions les plus pertinentes et passionnantes du moment.

Il n’a rien d’un militant belliqueux, mais il refuse pourtant d’obéir docilement aux diktats qui affligent son pays, la Palestine, et son voisin, Israël. En guise de posture de résistant, Mustafa déplore que son jeune fils, un footballeur en herbe, rêve d’endosser le maillot d’un club israélien et, surtout, il n’accepte pas de vivre ailleurs que sur « ses » terres. Mustafa habite à proximité de la frontière et du mur et ne se rend en Israël que pour travailler ponctuellement sur des chantiers. Une démarche qui lui vaut, à chaque fois, de batailler pour obtenir les autorisations nécessaires et de se plier à d’innombrables et fastidieuses vérifications dans les checkpoints.

Comme celle de tant d’autres Palestiniens, l’existence de Mustafa est assujettie à des règles liberticides qui le contraignent, au quotidien, à devoir user de divers subterfuges pour mener une existence normale.

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« Suzanna Andler » un film de Benoît Jacquot d’après la pièce de Marguerite Duras (1968)

À Madiana vendredi 11/06 à 14h & dimanche 13/06 à 19h30

Avec Charlotte Gainsbourg, Niels Schneider, Nathan Willcocks

Synopsis:
Années 60.
Une villa de vacances, au bord de la mer, hors saison.
Une femme, Suzanna Andler, 40 ans, mariée, mère.
Son jeune amant, le premier, Michel.
La solitude, les doutes, l’envie de liberté, les choix de la vie.
Et l’amour.

La presse en parle :
Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Du théâtre filmé au meilleur sens du terme, qui saisit tout ce que la scène n’aurait pu donner, le relief des visages en gros plan, le choix, toujours miraculeusement juste ici, de mettre en lumière celui-ci plutôt que celui-là, qui n’empêchera jamais la caméra de tournoyer autour des corps, dans de longs plans virtuoses qui semblent porter le texte et ses silences sur un flux continu, créant pour ainsi dire l’espace entre eux.

Positif par Pierre Eisenreich
[…] portrait de femme dont la richesse intérieure est filmée en simultané à travers son conflit avec le monde extérieur, ouverture mentale sur un arrière-monde abstrait et mélancolique au son d’une flûte japonaise shakuhachi, réification sociale de la femme par les hommes interdisant ou autorisant sa liberté érotique, beauté extrême dans la perdition, autant d’ingrédients [du cinéma de Kenji Mizoguchi] que Benoit Jacquot réactualise magnifiquement.

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Les femmes à l’écran, la face cachée du cinéma

— Par David Larousserie —

Seulement 34 % des rôles sont tenus par des actrices révèle une étude portant sur 3 770 films sortis entre 1985 et 2019.

L’intelligence artificielle peut-elle réduire les inégalités femmes-hommes au cinéma ? Sans doute pas, mais elle peut au moins contribuer à objectiver cette question, comme le montre une équipe du Centre Marc-Bloch, à Berlin, dans un article à paraître dans le journal en ligne Humanities and Social Sciences Communications.

Un trio d’informaticiens a évalué la part du nombre de visages féminins dans l’ensemble des visages présents dans plus de 3 770 films entre 1985 et 2019, ce qui en fait la plus grosse étude de ce type. Une telle masse de données aurait été impossible à traiter sans le recours à des algorithmes d’identification automatique du genre, qui est l’une des spécialités des techniques d’intelligence artificielle par apprentissage machine, très performantes depuis les années 2010.

Le verdict, sans surprise, est tombé. En moyenne, seulement 34 % des visages dans ce corpus sont féminins. Mais, plus original, l’étude montre que ce ratio augmente au cours du temps : il est d’environ 45 % pour la période 2014-2019, contre environ 25 % pour la tranche 1995-1998.

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Massilia Sound System: plus de 35 ans de carrière et toujours un « Sale caractère »

Istres – Plus de 35 ans de carrière n’y font rien: Massilia Sound System a toujours « Sale caractère ». Un défaut – ou une qualité?- typiquement marseillais, affirme le trio, qui en a même fait le nom de son dernier album.

« Prends l’exemple des supporters, cette espèce de crise d’urticaire qu’ils ont eue en allant à la Commanderie: bon, ça déborde, évidemment, il y a des choses qui ne sont pas recevables« , commente Gari Greu, l’un des trois chanteurs, en référence aux incidents survenus au centre d’entraînement de l’OM fin janvier.

« C’est ça être marseillais: c’est cette capacité à peut-être gueuler fort des fois« , assène-t-il, crâne rasé, dans un entretien avec l’AFP. Mais « avoir sale caractère, c’est être vivant aussi, c’est vouloir participer au débat« . A ses côtés, son compère Papet J, l’oeil rieur, chapeau de troubadour sur le chef, acquiesce du haut de ses 60 ans.  

« Sale Caractère« , tout juste sorti, annonce une tournée estivale réduite à une poignée de dates et sans la légendaire tournée de pastis qui clôture généralement les dates – crise sanitaire oblige.

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« Jinpa, un conte tibétain », un film de Pema Tseden

À Madiana, vendredi 11 juin 19h30

Avec Jinpa, Genden Phuntsok, Sonam Wangmo
Synopsis :
Sur une route solitaire traversant les vastes plaines dénudées du Tibet, un camionneur qui avait écrasé un mouton par accident prend un jeune homme en stop. Au cours de la conversation qui s’engage entre eux, le chauffeur remarque que son nouvel ami a un poignard en argent attaché à la jambe et apprend que cet homme se prépare à tuer quelqu’un qui lui a fait du tort à un moment donné de sa vie.

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Mathis Badin
Jinpa cherche littéralement à envahir la conscience et la mémoire du spectateur. Il y parvient à notre insu, moins par les artifices éprouvés de la narration rêvée qu’à partir de sensations ténues, soufflées par la mise en scène.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Enfin, le sens de l’image, du cadre, du plan et du montage habitent un film fascinant, par son mystère et la joie qu’il procure. Exigeant mais une révélation.

Le Nouvel Observateur par François Forestier
Non seulement « Jinpa » est beau à regarder, mais il exprime, en filigrane, la possibilité du karma et d’une réalité poétique qui nous échappe.

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« Des hommes », un film de Lucas Belvaux, Laurent Mauvignier

Lundi 14 et mercredi 16 juin à 19h30 à Madiana

Par Lucas Belvaux,
Avec Gérard Depardieu, Catherine Frot, Jean-Pierre Darroussin

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis :
Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements » en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.

La presse en parle :

Madinin’Art par Roland Sabra
Loin de tout manichéisme, un film sur ce refoulé colonial qui toujours fait retour et insiste, sur l’impossible saisie d’un réel enfoui dans le silence des mots. À voir pour que le passé se constitue en histoire.

20 Minutes par Caroline Vié
Gérard Depardieu a trouvé un réalisateur à sa mesure avec Des hommes.

CNews par La rédaction
A l’aide de flashbacks et porté par le texte de Laurent Mauvignier sur lequel le long-métrage s’appuie, Des hommes raconte l’histoire de ces appelés murés dans le silence qui ne parviennent pas à oublier l’horreur, et peinent à se reconstruire.

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Festival de Cannes 2021: les 24 films en lice pour la Palme d’or

« La sélection a été cette année particulièrement difficile ». Le délégué général du Festival de Cannes a sélectionné 24 longs métrages parmi les plus de 2 000 films candidats pour composer la très attendue compétition 2021. En total, 61 films se trouvent dans cette sélection officielle qui essaie de tourner la page de la pandémie de Covid-19.

Voici la liste des 24 longs métrages en lice pour la Palme d’or au Festival de Cannes 2021 :

Film d’ouverture :

Annette, de Leos Carax (France), une comédie musicale coécrite et mise en musique avec les Sparks, avec Marion Cotillard et Adam Driver.

Benedetta, de Paul Verhoeven (Pays-Bas), avec Virginie Efira dans le rôle d’une religieuse arrêtée pour homosexualité, en plein cœur de l’Italie du XVe Siècle.

The French Dispatch, de Wes Anderson (États-Unis), avec Bill Murray, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Frances McDormand, sur un journaliste américain basé à Ennui-sur-Blasé, une ville fictive française à partir des années 1940.

Tre Piani, de Nanni Moretti (Italie), l’histoire de trois familles vivant dans le même immeuble.

A Feleségem Torténete (« L’histoire de ma femme »), d’Ildiko Enyedi (Hongrie).

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Un rappeur contestataire cubain placé en détention et poursuivi

L’artiste cubain Maykel Osorbo, co-auteur de la chanson contestataire «Patria y vida» qui détourne le slogan révolutionnaire «Patria o muerte», a été placé en détention provisoire pour résistance, outrage à la justice et agression, a confirmé jeudi à l’AFP une source proche de l’artiste.

Le rappeur de 37 ans «est à la prison de 5 y Medio, il n’a pu appeler qu’au bout de 14 jours», a déclaré Camila Lobon, une amie proche, via un message audio dans lequel elle indique que son avocat examine les accusations portées contre lui. Citant des sources du ministère de l’Intérieur, le portail officiel d’informations Cubadebate avait indiqué mercredi que le chanteur était «accusé de délits (…) auxquels il a participé le 4 avril 2021».

L’ambassade des Etats-Unis à Cuba a retweeté jeudi un message de l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, dans lequel elle appelle à «mettre fin à cette tentative infâme de réduire au silence la liberté de pensée et de débat», et reprochait à Cuba d’«emprisonner Maykel Castillo et d’autres artistes qui osent réclamer des droits de l’homme».

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Entre cinéma et arts plastiques, les productions de l’école Kourtrajmé s’exposent à Paris

Les étudiants de l’école du réalisateur Ladj Ly présentent leurs œuvres au public, ces jours-ci à Paris puis à Montfermeil.

Sous le centre de vaccination contre le Covid-19 installé au milieu de l’espace du 104, à Paris, les étudiants de l’école de cinéma Kourtrajmé, créée par le réalisateur Ladj Ly, s’activent. Ils proposent leurs œuvres plastiques, autour de la thématique du corps et tournent des remakes de films en direct de l’exposition.

Sur le plateau de tournage, le réalisateur Hugues Taranne explique son travail : « C’est ‘Ghost Dog’, de Jim Jarmusch, la séquence du toit où il s’entraîne au sabre. » Il reste concentré, mais prêt à faire de la pédagogie sur son métier : « Les tournages intéressent toujours, avec le matériel, les prises, les acteurs, ça intrigue toujours. C’est top de voir les gens se balader et kiffer à nouveau regarder des choses, ça fait trop plaisir. »

« Ouvrir les regards et les récits »

De chaque côté de la scène, on se trouve plongé dans le noir avec la mise en valeur des œuvres plastiques d’autres étudiants.

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Festival de Cannes: Jodie Foster Palme d’or d’honneur de la 74e édition

Paris – L’actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster recevra la Palme d’or d’honneur de la 74e édition du Festival de Cannes, qui doit se tenir du 6 au 17 juillet sur la Croisette, ont annoncé mercredi les organisateurs.

Cette distinction, attribuée dans le passé à Jane Fonda, Jean-Paul Belmondo ou encore Agnès Varda, « salue un parcours artistique brillant, une personnalité rare et un engagement discret mais affirmé pour les grands sujets de notre époque« , indiquent les organisateurs dans un communiqué. 

L’actrice aux deux Oscar sera également l’invitée d’honneur de la cérémonie d’ouverture du Festival, qui s’achèvera avec le palmarès du jury présidé par l’Américain Spike Lee. 

« Jodie Foster nous fait un très beau cadeau en venant fêter le retour du Festival sur la Croisette. Son aura est aujourd’hui sans équivalent: elle incarne la modernité, l’intelligence rayonnante de l’indépendance et l’exigence de la liberté« , écrit son président Pierre Lescure, qui loue « une amie fidèle du Festival« . 

En 2001, l’actrice avait renoncé « la mort dans l’âme » à présider le jury du 54e Festival de Cannes pour tourner un thriller avec David Fincher. 

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Juin au cinéma, à Fort-de-France

Il est prudent de consulter le calendrier mensuel de juin, avant les séances, et de vérifier les lieux et les dates de projection, ici : Tropiques Atrium Cinéma, et là : Madiana (notamment pour l’actualisation des horaires de Madiana, notés provisoirement en « soirée »)

Télécharger la brochure Cycle Cinéma 28 mai-18 juin 2021

À Madiana  (Attention : pour des raisons de disponibilité de salles, certains horaires de projection peuvent être modifiés, pensez à vérifier l’heure de votre séance sur le site de Madiana). 

La troisième femme : Vendredi 4 juin à 14h.

Vietnam – 2019 – 1 h36 – VOSTFR – Drame. Réalisation : Ash Mayfair. Avec : Le Vu Long, Tran Nu Yen Khé.

Dans le Vietnam rural du XIXème siècle, May, âgée de quatorze ans, devient la troisième épouse du riche propriétaire Hung. Elle comprend rapidement qu’elle ne peut obtenir un statut social plus prestigieux qu’en s’imposant comme étant une femme capable de donner naissance à un fils. L’espoir de May de changer de position sociale devient réel lorsqu’elle est enceinte

Des hommes : Vendredi 4 juin  à 20h – Jeudi 10 juin à 20h – Lundi 14 juin en soirée – Mercredi 16 juin en soirée. 

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Il est mort, le rebelle…

– par Janine Bailly –

Disparition de Romain Bouteille, ce 31 mai 2021

C’était une autre époque, et ceux que l’on connaissait, comédiens ou faiseurs de spectacles engagés, disparaissent peu à peu, emportant avec eux un certain esprit de résistance. Et qu’importe si tout n’était pas toujours du meilleur goût… leur voix qui s’éteint s’éloigne, contestataire, nous manque mais continue de résonner – raisonner ? – en nous…  Romain Bouteille est décédé à l’hôpital d’une insuffisance respiratoire, à l’âge de 84 ans, lui qui déclarait à un ami : « Si tu n’as pas de colère, tu ne montes pas sur scène », lui  dont la scène hors-norme du Café de la Gare avait pris pour devise provocatrice : « C’est moche, c’est sale et c’est dans le vent ». Né en 1937, Romain Bouteille était une figure des débuts du café-théâtre en France. De son métier, il avait dit un jour : « Ma vocation artistique s’est dessinée vers 1955 sous l’angle : trouver un job qui permette de se lever à n’importe quelle heure et ne suppose ni diplôme, ni réel travail, ni obéissance. 

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« Fabulous », un film fabuleux pour découvrir un monde nouveau !

– par Janine Bailly –

Dernière séance samedi 29 mai à 18 heures à Tropiques Atrium

S’il est des films qui vous découvrent des horizons insoupçonnés, des films documentaires qui vous ouvrent aux arcanes d’un monde parallèle et que jusqu’alors vous avez côtoyé sans le reconnaître, des œuvres qui obligent au décentrement, à la découverte et à l’acceptation pleine et entière de la différence, alors Fabulous est bien de ceux-là ! 

Transgenre, obligé de fuir à cause de la marginalité de son orientation sexuelle, Xavier Barthelemy, né en 1986 en Guyane, ne pensait jamais revenir à Cayenne. Surtout pas depuis qu’il s’est affranchi, et qu’il s’appelle Lasseindra Ninja. Lasseindra, danseuse professionnelle, figure emblématique du voguing en France, dit de cette danse urbaine, inventée par les queers¹ de couleur à New York dans les années 80, qu’elle est symbolique des communautés homosexuelles noires. Elle-même s’est épanouie dans les ballrooms de Harlem où les Afro-américains LGBT ont créé leur propre communauté, autour de confréries hiérarchisées, les Houses, et de rituels dansés codifiés, les Battles. Lors de ses prestations au théâtre du Rond-Point à Paris, on a pu lire que ce type de danse, appelé aussi la vogue, « radicalise jusqu’à la transe un imaginaire tiré des pages glacées des magazines de mode et de la gestuelle des défilés où les corps sans défaut se doivent d’être blancs.

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Et que vive le cinéma !

Après que se sont rallumées les salles du complexe cinématographique de Madiana, avec deux nouveaux films qui valent le déplacement, Falling et Envole-moi, mais encore la reprise de Adieu les cons, c’est au tour de Tropiques Atrium de nous convier à délaisser le canapé du salon, et à troquer nos petits écrans contre un grand ! Voici les premiers films à voir, qu’on ait  7 ou 77 ans !

Éphéméride : 

Vendredi 28 mai : Mandibules, 17h et 18h30 / Faboulous, 20h30
Samedi 29 mai : La Baleine et l’escargote, 15h / Calamity, 16h / Fabulous, 18h / Afrofuturistyk, 20h
Mercredi 2 juin : Mandibules, 14h et 18h30 / Calamity, 16h
Mercredi 9 juin : La Baleine et l’escargote, 15h /  Mandibules, 18h30 /

FABULOUS : Vendredi 28 mai à 20h30  / Samedi 29 à 18h

France / Guyane – 2019 – 0h46 – Documentaire. Réalisation : Audrey Jean-Baptiste

Inventé dans les clubs underground de New-York dans les années 80, le voguing a permis aux communautés noires, latinos et LGBT+ de s’affirmer et d’affronter le monde extérieur. Lasseindra Ninja est aujourd’hui une icône incontournable de cette danse.

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#noussommestechniciensmartiniquais

Lettre ouverte aux élu(e)s de la CTM

. Légende du trombinoscope :

. Nous, techniciens professionnels « non anonymes »…

. Pour beaucoup c’est une 3ème année d’embauche, pour d’autres le début d’une belle aventure, mais pour tous l’opportunité de faire nos 507 heures indispensables pour conserver notre (fragile) statut d’intermittent.

. Alors OUI une série comme Tropiques criminels, pérennise des emplois directs et indirects et dynamise la filière.

. Et OUI il nous faut continuer à acquérir de l’expérience, se former pour monter en compétences et développer la prometteuse filière du cinéma et de l’audiovisuel en Martinique.

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. Collectif des Techniciens, Comédiens, Figurants et Prestataires « Visibles »

. Chers élu(es)

. Le 06/05/2021 nous avions, par une lettre transmise à travers les réseaux sociaux, réagi à chaud à la « lettre anonyme » que vous avez reçue juste avant la plénière, fustigeant les conditions de travail, dont nous étions soi-disant victimes, sur le tournage de la série « Tropiques Criminels ». Aujourd’hui nous souhaitons, profiter de la prochaine plénière, pour nous adresser directement à vous, dans l’objectif de rétablir la vérité, en témoignant de la réalité du terrain et vous interroger, à propos de votre décision.

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Cité internationale des arts, à Paris :  deux programmes à destination des artistes ultramarins 

Le programme « Cité internationale des arts & DAC Martinique »

La Cité internationale des arts, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de Martinique, déploie un programme de résidences à destination des artistes, auteurs ou commissaires d’exposition résidant en Martinique, et souhaitant développer un projet de recherche et / ou de création dans le champ des arts visuels, du spectacle vivant et des écritures. Grâce à ce partenariat, les résidents bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture.  

Une commission, composée de personnalités qualifiées, a étudié l’ensemble des dossiers de candidature et a sélectionné les deux lauréats  pour une résidence de trois mois chacun, à Paris, en 2021. Outre au parcours professionnel du candidat, les membres du jury ont accordé une attention particulière à la qualité du projet, à la nécessité d’une résidence artistique à Paris, au protocole de travail envisagé et aux contacts déjà établis ou souhaités. 

Le programme offre un atelier-logement sur le site du Marais ; un accompagnement artistique et professionnel ; une bourse de vie de 1 000 euros par mois ; une bourse de production de 2 400 euros ; la prise en charge du montant du transport aller-retour à destination de Paris.

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Théâtres parisiens : La cruelle alternative de mai 2021.

Manifeste de Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre de la Colline, à Paris – 20 Mai 2021

À celles et ceux qui, / Innombrablement innombrables, /  Ne comprennent pas grand-chose, /  Ni à la non-ouverture de certains théâtres, / Ni aux mouvements de contestation qui les occupent, / Ni à ce qui les oppose, /  Ni à ce qui les relie.

Dans la famille des streptocoques, il en est un, fasciite nécrosante¹, mieux connu sous l’appellation de bactérie mangeuse de chair, qui correspond assez bien à la situation. Une dévoration née du piège dans lequel nous, directions des théâtres et occupants, sommes tombés, piège dont nous sommes en grande partie responsables, celui de devoir sacrifier soit le théâtre soit la révolte. Reprendre les activités de l’un, c’est diminuer la nécessité de l’autre, privilégier la force de l’autre, c’est empêcher l’un.

À croire que c’est une faiblesse de l’orgueil humain, sa démesure, dont les auteurs grecs n’ont eu de cesse de nous mettre en garde, qui nous conduit à retomber sur cette idée christique du sacrifice, ce streptocoque de la destruction qui exige que pour que quelque chose puisse exister, il faille nécessairement égorger quelque chose d’autre.

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« Falling », un film de Viggo Mortensen,

À partir du 21mai à 19h30 à Madiana ( VOST vendredi 🙂 )

De Viggo Mortensen
Avec Viggo Mortensen, Lance Henriksen, Terry Chen
19 mai 2021 / 1h 53min / Drame

Falling est un drame canado-britannique écrit, composé et réalisé par Viggo Mortensen, sorti en 2020. Il s’agit de son premier long-métrage en tant que réalisateur.
Le tournage a commencé en mars 2019 et a eu lieu à Los Angeles et dans le nord de l’Ontario.

Synopsis :
John Peterson vit avec son mari Eric et leur fille adoptive Mónica à Los Angeles, loin de la vie rurale qu’il a quittée voilà des années.. Son père Willis, conservateur et homophobe, étant atteint de démence, John le récupère dans la ferme familiale et le recueille chez lui et son mari, le temps de lui trouver une maison de retraite. Mais Willis ne l’entend pas de cette oreille: entre ses délires, ses vivaces souvenirs de jeunesse qui surgissent à l’improviste, son langage vert et l’inhibition de parole dont il fait preuve, toute la famille va subir les frasques du vieil homme avec une infinie patience.

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Le rappeur Doc Gyneco condamné à 5 mois de prison avec sursis pour violences conjugales

Le rappeur Doc Gyneco a été condamné mardi 18 mai à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et à 2 000 euros d’amende pour violences conjugales.

Condamné à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et à 2.000 euros d’amende, Doc Gynéco a reçu une peine légèrement en-deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé en fin de matinée six mois de prison avec sursis. Il a été jugé pour avoir donné des gifles violentes et insulté son épouse en mars, des faits qu’il a reconnus. 

Sursis probatoire de trois ans 

Le tribunal correctionnel a assorti ces cinq mois d’emprisonnement d’un sursis probatoire de trois ans, durée pendant laquelle l’artiste devra respecter plusieurs obligations : notamment celles de soins et de suivre un stage sur les violences conjugales, ainsi que les interdictions de paraître au domicile de son épouse et d’entrer en contact avec elle.

Le tribunal a prononcé l’exécution provisoire de ces mesures, c’est-à-dire leur entrée en vigueur immédiate. Doc Gyneco a en sus été condamné à une amende de 2.000 euros, une peine qui n’avait pas été requise par le parquet. 

Violences et emprises 

A l’audience, l’artiste de 47 ans, Bruno Beausire de son vrai nom, a reconnu avoir donné quatre gifles violentes et insulté son épouse et compagne depuis 25 ans, avec laquelle il a eu trois enfants, le 10 mars à leur domicile parisien.

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 « The Underground Railroad », sur les sentiers de la liberté

En dix épisodes sans concession, « une aventure à la portée mythologique », de l’enfer des plantations à l’affranchissement.

– par Janine Bailly –

Disponible depuis le vendredi 14 mai 2021 sur Amazon Prim Video, The Underground Railroad, la série réalisée par Barry Jenkins, est une adaptation intelligente et saisissante du roman éponyme de Colson Whitehead. Une histoire qui se déroule au XIXe siècle, aux États-Unis. Une histoire inspirée de la réalité. Mais, puisqu’il n’a jamais existé de « chemin de fer souterrain clandestin » qu’auraient emprunté les fugitifs, pas d’échelles pour descendre sous terre, pas de tunnels secrets, pas de locomotives sur lesquelles monter, pas de conducteurs de trains à rencontrer ainsi que le fait l’héroïne de la fiction, pour cela l’histoire peut se lire, et la série se voir, comme une métaphore : celle d’un réseau clandestin qui permit à des milliers d’esclaves de partir vers des horizons qu’ils pensaient plus doux, vers des lieux à l’allure de terre promise. The Underground Railroad imagine et trace la sombre épopée de Cora Randall – jouée par l’actrice sud-africaine Thuso Mbedu –, une femme jeune, généreuse et combative, poursuivie par un chasseur d’esclaves après qu’elle s’est enfuie de la plantation de Géorgie, où elle vivait prisonnière depuis sa naissance.

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« Napoléon », la restauration titanesque d’un film fou

Paris – Une restauration titanesque, pour un film fou. Depuis douze ans, dans les tréfonds d’un fort du XIXe siècle se prépare la renaissance d’un chef-d’oeuvre du cinéma muet, totem des cinéphiles: le « Napoléon » d’Abel Gance.

« C’est une dinguerie« , résume Georges Mourier, le maître d’oeuvre de cette reconstitution d’un budget de 2 à 2,5 millions d’euros, dans la petite pièce voûtée et semi-enterrée qu’il partage dans la grande banlieue parisienne depuis 2008 avec sa monteuse, Laure Marchaut. 

Sous la houlette de la Cinémathèque française, ils mettent la dernière main à la restauration de cette pièce majeure et inclassable du patrimoine cinématographique, vénérée par nombre de cinéphiles et cinéastes, au premier rang desquels Francis Ford Coppola. Une tâche homérique qu’ils espèrent terminer d’ici la fin de l’année. 

Relatant la jeunesse de Napoléon, jusqu’aux débuts de la campagne d’Italie, le film, projeté pour la première fois en 1927, dans une version de sept heures, est porté par un souffle épique, truffé d’innovations visuelles et narratives (dont une fameuse fin en triptyque, sur trois écrans en simultané). 

« Abel Gance est très audacieux pour son époque, il mélange le sublime et le trash, le combat dans la boue et le combat au sabre« , synthétise Georges Mourier, à propos de cette « dernière superproduction » de l’ère du muet: « à chaque séquence, c’est une révolution cinématographique« . 

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La biguine, une histoire créole

Par Clémence Guinard —

Issue de la culture créole, la biguine est une musique et une danse devenue le symbole d’une identité aux Antilles. Retour en vidéo, avec Bertrand Dicale, sur ses origines et son héritage.

« Vous savez, aux Antilles, on aime bien se frapper la poitrine en disant : ‘C’est notre musique !’. C’est évident que la biguine, c’est notre musique. », commence Bertrand Dicale, journaliste et commissaire de l’exposition Traces musicales de l’esclavage à la Sacem. « C’est la musique de nos parents, de nos grands-parents, de nos arrière-grands-parents. Si je voulais être romantique, je dirais que c’est une musique qui nous coule dans les veines. »

L’emblématique biguine est apparue aux Antilles, et notamment à Saint-Pierre en Martinique, à la fin du XIXe siècle, quelques décennies après l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Ce genre mélange deux cultures musicales : européenne et antillaise. « Se rencontrent dans la biguine : le bèlè, qui est un rythme rural martiniquais, et la polka, qui est un rythme urbain européen », développe Bertrand Dicale.

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Un album posthume du rappeur américain DMX sortira le 28 mai

Un album posthume de DMX sortira le 28 mai, a annoncé lundi son producteur, Swizz Beatz, moins de deux mois après le décès du rappeur américain des suites d’un infarctus, à 50 ans.

Ce huitième opus officiel est intitulé « Exodus » et ne comprendra que des titres inédits, a indiqué, dans un communiqué, le producteur, précisant qu’il serait distribué par le label Def Jam Recordings.

Exodus est le prénom de l’un des fils de DMX, qui a eu 15 enfants de plusieurs femmes différentes.

« Mon frère X était une des âmes les plus pures et les plus rares que j’aie jamais rencontrées », a écrit Swizz Beatz, qui a produit l’un de ses premiers « beats » de DMX pour le morceau phare « Ruff Ryders’ Anthem », sorti en 1998.

« Mais surtout, il donnait généreusement et aimait ses fans au-delà de toute mesure », a poursuivi Kasseem Dean, le vrai nom de Swizz Beatz. 

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