Paris – Elle est depuis des décennies une figure de la danse militante au Brésil. Dans son dernier spectacle, Lia Rodrigues se fait l’écho de voix d’indigènes qui se sentent menacés par « un président génocidaire » et « pas écoutés » par l’Europe en matière d’environnement.
« Encantado« , le titre du spectacle présenté à Paris, peut surprendre. Une création sur l’enchantement, dans un Brésil étouffé à la fois par une crise politique et sanitaire?
Mais les « encantados » (les enchantés), ce sont aussi des entités mystiques appartenant à la cosmogonie de peuples indigènes au Brésil.
« Ils vivent entre le ciel et la terre, dans la nature; ils enchantent et désenchantent, comme de la magie« , explique à l’AFP la chorégraphe dont le spectacle est présenté au Théâtre National de Chaillot puis au Centquatre, deux scènes où elle est artiste associée.
Ces entités ont « guidé » la création du spectacle en pleine pandémie à Maré, ensemble de favelas à Rio de Janeiro où depuis 2004, Lia Rodrigues a fait installer sa compagnie, créé une école de danse et un centre d’art.