Catégorie : Arts de la scène

Sélection « Textes en Paroles » de textes dramatiques pour la jeunesse 2022.

— Communiqué de presse —

Textes En Paroles et son Comité de Lecture Jeune Public ont le plaisir d’annoncer leur Sélection de Textes Dramatiques pour la Jeunesse 2022, issue de l’appel à écriture théâtrale jeunesse lancé en août 2021.

Pour la deuxième fois depuis sa création, l’association Textes En Paroles a lancé, en août 2021, un appel à écriture théâtrale portant sur des textes inédits, en langue française et/ou en langue créole, spécifiquement destinés au jeune public1.

1 Public des collèges ou des lycées

Cet appel à écriture s’inscrivait dans le cadre du 1er Juin des Ecritures Théâtrales Jeunesse, une manifestation participative initiée et coordonnée par Scènes d’enfance-Assitej France, soutenue par le ministère de la Culture, la SACD et placée sous le haut patronage du Ministère de l’Education Nationale.

Pour cette deuxième édition, des œuvres nous sont parvenues de France hexagonale, Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique et de la République Démocratique du Congo (dont les auteur(e)s sont originaires ou résidents).

Parmi ces œuvres, cinq textes ont été sélectionnés, sous anonymat par le Comité de lecture Jeune Public de Textes En Paroles.

ŒUVRES LAUREATES (par ordre alphabétique)

A contre-courant, NOS LARMES !,

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« Le Déparleur »

Au Théâtre Aimé Césaire (T.A.C.), le samedi 5 mars  à 18h:

« Tu sais quelquefois on se demande à quoi que ça sert, tout ça, tout ce mal qu’on se donne. Et les matins qui se répètent. Putain de Dieu. Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou. D’ailleurs j’ai jamais été bien que dans des trous… ». Ainsi débute Le Déparleur. Un personnage se raconte, il est au bout du rouleau, il se remémore les principales étapes d’une vie faite de misères plutôt que de bonheurs qui l’ont conduit là où il est enfin parvenu, sur un bout de trottoir d’où il harangue les passants.

Ce « seul en scène » est un monologue adressé au public, divisé en dix brèves parties, chacune traitant d’un thème particulier, récit d’un épisode vécu ou considérations plus générales (l’alcool, les trafics de drogue, la démocratie, la révolution, la médecine, etc.), tous sujets à propos desquels le personnage « déparle », nourri par son expérience et ses lectures.

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« Arlequin poli par l’amour », m.e.s. Thomas Jolly : un Marivaux plus féroce que bien léché

— Par Dominique Daeschler —

Il n’y va pas de main morte Thomas Jolly ! Le jeune directeur du Centre Dramatique National D’Angers nous avait habitué au festival d’Avignon à sa façon d’aller « farfouiller » dans l’âme humaine sans ménagement ( Thyeste, Henri VI, Richard III ).

En reprenant Arlequin poli par l’amour créé en 2006 avec sa compagnie La piccola famiglia, il décape la pièce de Marivaux, passe le verbe au scalpel, découpe les situations et prend les sentiments au collet. Pas de psychologie mais toujours un punching ball incessant entre « maître et esclave » au sens hégelien, entre faible et fort. C’est aussi le temps d’aujourd’hui ,celui des avatars et des jeux de rôle . Temps de l’amour ou de la manipulation ? Arlequin est bien vite déniaisé quand il comprend ce que peut lui apporter le pouvoir, son amour pour Silvia apparait comme une tocade où la valorisation de sa propre personne par le fait d’être amoureux passe au premier plan . Chacun rêve d’une liberté définie par son propre désir. Folle, inconsciente et impatiente jeunesse : je fais comme je veux, comme je sens…De simples petites ampoules se balancent au bout d’un fil pour éclairer personnages et discours.

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Le cinéma anticolonial de Sarah Maldoror

— Par Dominique Daeschler —

Bel hommage à cette pionnière du cinéma consacré en majeure partie à l’Afrique , conjuguant Marie Galante et le Gers dans sa filiation.

L’interrogation, la révolte, le regard sur d’autres cultures et modes de vie est au cœur de l’œuvre de Sarah Maldoror. Avec son pseudonyme évoquant le personnage tourmenté de Lautréamont, cette dernière entre de plein fouet dans l’esthétique surréaliste. A la Sorbonne c’est la rencontre avec Toto Bissainthe et Bassori qui sera à l’origine de la fondation de la compagnie des Griots où elle montera Les Nègres de Jean Genet dans la mise en scène de Roger Blin ( voir l’interview faite par Marguerite Duras). Toute son œuvre photographique s’attache à valoriser une identité noire en s’opposant au racisme, à la colonisation , à l’assimilation. Le quotidien des gens et particulièrement ls parcours de femmes sont ses sujets favoris.

Formée à l’école cinématographique de Moscou ( technique de l’œil ciné), elle produit Monazam beé (Algérie 69) puis Sambizanga( Congo 72). Ecorchée vive, méticuleuse au franc parler qui lui ferme des portes, elle est l’auteur de portraits de belles personnalités d’Outremer : Léon Gontran Damas, son ami Aimé Césaire (cinq films de 1997 à 2008) sans oublier Edouard Glissant qui apparaît dans Devoirs de mémoire .Elle

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 « Mi Sé Slam », le 19 février au Lamentin

L’Office de la Culture du Lamentin et le service « Comme chez soi » convient pour « Mi Sé Slam », la scène mensuelle ouverte de slam, les amoureux des mots à venir partager avec les slameurs et, en invités d’honneur, EDS (champion du concours de slam 2021) et Jid, une parole libérée sur le thème « Vavalentin », ce samedi 19 février de 17h30 à 19h30 précises dans les jardins de l’Office de la Culture du Lamentin, 26 rue Pierre Zobda Quitman. Venez avec vos textes et vos oreilles. Gratuit. Contacts : 0596 570218 / 0696738391 Port du masque obligatoire.

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Petit rappel :

Un slam, historiquement poésie orale, déclamé dans des espaces de nature diverse (un bar, un restaurant, un théâtre, un club étudiant, etc.), est un événement, une tribune d’expression, par laquelle les personnes sur scène récitent leur poésie dans la forme qu’elles désirent, chaque événement définissant la palette des formes autorisées. Le Slam est un « outil de démocratisation et un art de la performance poétique » explique la Fédération française de Slam Poésie (FFDSP).

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Palmarès de la 16ème édition Du Cinémartinique Festival 2022

Compétition Court Métrage

Les lauréats

Prix Révélation Court-Métrage :

« Mal Nonm » de Yannis Sainte-Rose (Martinique)

Prix du Public Court-Métrage : 

« Dorlis» d’Enricka MH (Martinique)

 

Prix du Meilleur Court-Métrage Antilles-Guyane :

« Ecoutez le battement de nos images » d’Audrey et Maxime Jean-Baptiste (Guyane)

 

Prix du Jury Court-Métrage : 

« Tjenbé Red » de Chloé Léonil (Martinique)

 

Mention Spéciale du Jury Court-Métrage :

« Twa Fey » de Séphora Monteau et Eléanore Coyette (Haïti/France)

16ème édition Compétition Documentaire

Les lauréats :

 

Prix du Meilleur Documentaire Antilles-Guyane : 

« René Maran, le premier goncourt noir » de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler (France)

Prix du Jury Documentaire : 

« La Opcion Cero» de Marcel Beltran (Haiti)

Mention Spéciale du Jury Documentaire :

« Monchoachi, la parole sovaj» d’Arlette Pacquit (Martinique)

La Bourse du Festival

Le lauréat

« Zwazo Paradi » de Bénédicte Dubuisson

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Superbes « Belles Places »  !

Par Selim Lander

Deux danseuses noires + deux circassiennes blanches, une pièce 100 % femmes avec une intention féministe affichée. Les danseuses sont souvent quatre en réalité car les deux circassiennes se mettent également à danser dans les tableaux à quatre. Après un prologue superflu au cours duquel est délivré en voix off un premier discours militant (éloge de la « femme djok », i.e. poteau mitan) à la clé, le spectacle commence et sera un enchantement de début à la fin, faisant oublier aussi bien le discours inaugural que celui qui viendra interrompre brièvement la pièce. Dans cette veine, on aura préféré le moment où une danseuse, micro en main, s’adresse à sa partenaire (puis idem pour les circassiennes).

Il n’y a pas si longtemps, on voyait fleurir sur les plateaux des pièces parlant des migrants : c’est sans doute ce qu’attendaient les subventionneurs. Désormais la mode est pour les sujets « woke » (racisés, femmes, lgbtq…). Ainsi va le monde. Toutes ces vertueuses intentions n’empêchent heureusement pas de faire de bons spectacles. Et celui-ci en est un, son ramage sauvé par son plumage.

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Mort de Betty Davis, pionnière de la soul et du funk, à 77 ans

La chanteuse américaine, seconde épouse de la légende du jazz Miles Davis, est décédée ce mercredi 9 février.

— Par Olivier Nuc et AFP agence —

Une voix sensuelle et grave, un groove qui rappelle étrangement ceux de Jimi Hendrix et de Santana, la chanteuse américaine Betty Davis, pionnière du funk et de la soul, icône inspiratrice pour des générations d’artistes malgré une carrière trop brève, est décédée mercredi 9 février à 77 ans. «C’est avec une grande tristesse que je partage la nouvelle du décès de Betty Davis, influenceuse musicale aux multiples talents et pionnière du rock, chanteuse, auteur-compositeur et figure de la mode», a annoncé une amie de longue date de Betty Davis, Constance Portis, sur le site internet de l’artiste.

» LIRE AUSSI – Betty Davis, sauvageonne du funk

La seconde épouse de la légende du jazz Miles Davis aura été une des figures de la scène musicale new-yorkaise des années 1960. Elle a enregistré la quasi-totalité de son œuvre entre 1964 et 1975, notamment sa chanson Get Ready for Betty. Elle a connu un grand succès, car parmi les premières elle a su inventer un lyrisme érotisant, qui deviendra une référence plus tard pour des stars de la magnitude de Prince et Madonna.

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Pour Patrick Womba

— Par Jean-Marc Terrine —

CALYPSO

Dans la nuit j’entends le chant de l’angélus des mornes
les coups de conque m’annoncent ton départ
j’entends déjà l’assemblée des conteurs
leurs pas
dans le cercle de la vie
ils se préparent
pour chanter des calypsos
chants de veillée pour apaiser ton âme
passage
nous sommes là pour t’accompagner
famille parents amis et alliés
là avec nos pensées pour répondre aux yé kric

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« Belles Places » en tournée !

À l’Artchipel le 12 février 2022 à 17 h

Rendez-vous le 12 février prochain à 17h à L’Artchipel – Scène nationale de la Guadeloupe pour découvrir cette nouvelle création danse et cirque contemporain !

Mis en scène par le chorégraphe guadeloupéen Léo Lérus, Belles Places, le tout nouveau spectacle de Métis’Gwa, invite le spectateur à une conversation originale à mi-chemin entre la danse et le cirque contemporain, menée tambour battant par quatre femmes aux personnalités, âges, corps et origines différentes. 

Nouvel opus d’un cycle de rencontres artistiques entre le cirque et la Caraïbe initié depuis 2018 par Métis’Gwa et ses partenaires Le Plus Petit Cirque du Monde et Touka Danses – Centre de Développement Chorégraphique National de Cayenne, Belles Places est le témoin vivant d’une écriture de cirque caribéen qui s’affirme, croisant rythmes, métissages et innovation artistique.

Une création caribéenne danse et cirque contemporain, pour quatre artistes féminines de Guadeloupe, Guyane et France hexagonale et deux roues Cyr.

Propos artistique

Un cheminement collectif questionne la femme dans sa diversité. Empreinte de cultures et de couleurs caribéennes, cette conversation vivante s’articule entre danse, cirque et prises de parole.

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Congo Jazz Band

Par le Groupe de recherche Achac
Chaque année, le Festival des Francophonies, aussi appelé Zébrures d’automnes, réunit à Limoges des artistes francophones venus des quatre coins du monde. Pendant dix jours, musiciens, danseurs, poètes, et comédiens s’expriment à travers leur art et éclairent le monde contemporain. Pour la 37e édition qui s’est tenue en 2020, Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur du festival, a fait appel au romancier et dramaturge Mohamed Kacimi pour co-réaliser l’excellent spectacle Congo Jazz Band. Ponctuée de dialogues puissants et de musique essentielle, la pièce plonge le spectateur au cœur de l’histoire de la colonisation de l’Afrique et plus particulièrement celle du Congo. Après avoir été accueilli à l’opéra de Limoges, Congo Jazz Band sera prochainement joué en Belgique, à Namur et Bruxelles, au mois de février 2022. 

Hassane Kassi Kouyaté, né au Burkina Faso (avant les indépendances : Haute-Volta), a grandi dans le milieu du spectacle en Afrique et en Europe. Il devient metteur en scène et ses création sont jouées partout dans le monde. Dans ses œuvres, il s’intéresse particulièrement à l’histoire, à l’oralité et au conte.

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Difé Kako présente le Festival le Mois Kréyol

Rien ne pourrait empêcher la compagnie Difé Kako, d’honorer son rendez-vous annuel. Des ajustements, des adaptations, mais bien présente.

La compagnie de Chantal Loïal est sur le territoire avec le spectacle Josephine 2b qui traite du problème de chloredécone. Une sensibilisation en direction du jeune public.

Durant ce mois de février, Difé Kako sillonne les écoles pour le plaisir de tous.

(Re)Découvrir le spectacle.

 Le planning des évènements

Vendredi 18 Février : 8h-12h
1 SPECTACLE
École primaire mixte de Fond-Saint-Denis

Vendredi 18 Février : 14h-16h
1 SPECTACLE
Lycée polyvalent de Bellefontaine

Dimanche 20 Février : 10h-13h
STAGE de danse carnaval
l’Espace route des pitons
Le Carbet

Mardi 22 Février : 13h30-16h
2 SPECTACLES
École Morne Lavaleur
Saint Esprit

 

Mardi 01 Février : 9h30 – 11h30
1 SPECTACLE
Collège Emmanuel Saldes
Sainte-Marie

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Lion d’or du théâtre décerné à la Brésilienne Christiane Jatahy

La metteuse en scène et auteure brésilienne Christiane Jatahy a été couronnée ce lundi 31 janvier par le prestigieux Lion d’or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de son œuvre théâtrale. Jatahy est une des figures les plus originales de la vague de théâtre qui a déferlé sur l’Atlantique et régénéré la scène européenne au cours des dernières décennies. Elcio Ramalho l’a jointe par téléphone à Rio pour recueillir sa réaction après l’annonce du prix.

« Je suis vraiment très heureuse avec ce prix, explique Christiane Jatahy. Je le considère comme la confirmation d’une reconnaissance de mon travail artistique que je développe depuis très longtemps. Cela me donne aussi la possibilité de continuer à penser le présent, mais aussi le futur. Donc, je dis merci beaucoup pour ce prix ! Et aussi pour tout le soutien que j’ai reçu pendant très longtemps, des aides reçues des théâtres français, mais aussi des théâtres en Europe, et au Brésil, parce que tout a commencé ici. »

À partir du 5 mars, Christiane Jatahya présentera au Théâtre l’Odéon à Paris sa pièce Entre chien et loup pour laquelle a été invitée en 2021 au Festival d’Avignon.

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Guy Régis Jr et le Nom du Père

« Les cinq fois où j’ai vu mon père », texte et m.e.s. de Guy Régis Jr

— Par Roland Sabra —

Le nom du père Guy Régis Jr le porte plutôt deux fois qu’une et c’est sans doute pourquoi « Les cinq fois où j’ai vu mon père » est certainement le texte le plus intime de Guy Régis Jr. Le pré-nom annonce ce qui doit advenir, ce qui n’est pas encore, avant même de différencier les individus au sein de la famille. L’ adjonction de  Jr au nom du père le souligne avec évidence en supposant une re-production forcément imparfaite de ce qui est déjà. C’est une pratique usuelle aux États-Unis mais aussi dans certaines sociétés arabes dans lesquelles le pré-nom porte la mention « fils de » ( Ben…). Si le père n’existe que par ses actes, l’enfant n’est donc, dans ce cas, que le prolongement d’un des actes du père.

L’auteur le dit très clairement dans son « travail, depuis des années, mère, père, fils, fille, défilent, s’entrechoquent indéfiniment.» Il pose la famille comme «clef du problème humain.»

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Hervé Deluge nous fait revenir « d’Paris »

— Par Gilbert Pago —

Cette année 2022 est celle du centenaire de Georges Éleuthère Mauvois. Sa bien connue comédie « Arrivé d’Paris », a été reprise par une mise en scène d’Hervé Deluge pour fêter cet anniversaire autour de la date du 28 janvier, date de naissance de l’écrivain (1922).

La rédaction de « Arrivé d’Paris » n’a ni le clinquant idéologico-politique d’ « Agénor Cacoul », (production flamboyante des années 60 qui révéla le talent de cet être à la fois littérateur discret et dirigeant communiste actif) ni le charme achevé de « Le Merisier », écrit en 2015 et véritable joyau faisant fulgurance dans la collection de nos textes littéraires à recommander.

« Arrivé d’Paris » a un ton plus léger ; il se donne (croit-on !) pour but de faire rire, y compris avec l’utilisation des traditionnelles bouffonneries du théâtre dit populaire. Pourtant, l’oubli de ce qui se niche dans cet écrit est à proscrire. N’oublions pas qu’on y découvre une langue créole se démontrant ambitieuse en ces années 90 du vingtième siècle. Un créole retravaillé par nos linguistes et nos artistes devenant un outil linguistique enrichissant le corpus de notre parler.

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Penthésilé.e.s – Amazonomachie

Samedi 29 Janvier 18h30 – Salle Frantz Fanon

Compagnie 0,10

La reine-pharaonne Hatshepsout, Anne Boleyn, Elizabeth 1er, Margaret Thatcher, Angela Merkel… la liste pourrait être longue des femmes qui ont été dans leur vie, avec plus ou moins de succès, aux prises avec le pouvoir.
Qu’elles l’aient choisi, qu’elles soient attirées par lui, qu’il leur soit assigné, toutes ont dû mener un combat pour l’exercer, le conserver, s’en défaire ou l’obtenir.

Penthésilée est la reine des Amazones. Cette tribu guerrière n’admet pas les hommes chez elle ou ne s’en sert que lorsque de nouvelles naissances sont nécessaires.
Penthésilée est une figure de la guerre de Troie.
Penthésilée, la reine, l’Amazone, est un mythe.

Penthésilé.e.s – Amazonomachie est un spectacle indiscipliné qui mêlera le théâtre, la danse, la musique/le chant et la vidéo.
Ce spectacle se développe en deux temps, deux parties. Il est séparé, fracturé, coupé en deux. A l’image de Penthésilée, qui doit sans cesse, au-delà de son amour pour Achille, trancher, prendre des décisions impossibles.
Tout commence à la mort de Penthésilée. A la chute de l’héroïne.


Conception, mise en scène : Laëtitia Guédon

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« Tabataba » : de Bernard-Marie Koltès, m.e.s. de Stanislas Nordey

— Par Michèle Bigot —

Dans ce court texte datant des années 80, Bernard-Marie Koltès aborde une matière délicate, celle de la relation incestueuse qui peut unir (et opposer) une sœur aînée et son jeune frère. En l’absence de parents, la sœur aînée est investie du rôle maternel, mais elle est aussi une sorte d’initiatrice à la vie affective et sexuelle de son fère. C’est en tout cas la situation de Petit Abou (joué par Emile-Samory Fofana) et Maïmouna (jouée par Jisca Kalvanda). La scène se passe à Tabataba, quelque part en Afrique de l’Ouest, mais ce pourrait aussi bien être dans n’importe quel village. C’est un soir de fête, tous les jeunes se sont fait beaux et s’apprêtent à sortir, boire, danser, flirter, mais pas Petit Abou qui préfère rester dans la cour de la maison à réparer sa mobylette. Maïmouna l’exhorte à sortir, puis elle le supplie, il y va de son honneur de grande sœur. Que vont penser les autres si Petit Abou ne sort pas et refuse de draguer les filles du village? c’est l’occasion d’un échange musclé entre frère et sœur, qui se termine sur une gifle magistrale.

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« Médecin de nuit » reçoit le prix Jacques-Deray du meilleur film policier

Le jury salue un film qui «porte l’empreinte du cinéma de genre : montrer, à travers une histoire particulière, une photographie de son temps ».

Le 18e Prix Jacques-Deray des détectives français est décerné à Médecin de nuit, d’Elie Wajeman avec Vincent Macaigne et Sara Giraudeau, a annoncé ce mercredi l’Institut Lumière, où il devrait être livré en février. “Le jury a distingué ce film pour sa mise en scène, son ambiance, son style nerveux, la qualité de ses interprètes et le traitement direct de son actualité. médecin de nuit porte l’empreinte du cinéma de genre : montrer, à travers une histoire particulière, une photographie de son temps», ont souligné les organisateurs.

Thriller gluant, où Vincent Macaigne fait ressortir le meilleur de sa noirceur, le film voit un médecin de nuit à bout de souffle, se retrouvant seul face à ses démons : sa compagne en sursis, sa jeune amante (Sara Giraudeau) qui prétend , son frère pharmacien (Pio Marmaï) impliqué dans un trafic d’opioïdes… C’est le troisième “film noir” d’Élie Wajeman après alyah (2012) puis anarchistes (2015).

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DEAL : une magistrale mise en demeure de la fraternité du désespoir.

— Par Dominique Daeschler —

Dans la solitude des champs de coton marque le début du long compagnonnage de l’auteur Bernard-Marie Koltès avec Patrice Chéreau . Ce texte est la source d’inspiration de Deal. Jean Baptiste André s’en empare , pour nous donner, entre cirque, théâtre, danse, un spectacle criant d’intelligence et de talent sur la relation à l’autre, sur le désir d’altérité et son rejet.

Dans un lieu improbable, deux hommes, entre chien et loup, errent, se voient, se heurtent, se parlent : sans qu’on ne sache jamais – et ce n’est pas innocent -ce qu’il y a à vendre. S’établit un rapport marchand entre vendeur et client, un deal un peu louche, dans un dispositif scénique carré qui joue joliment de la quadrature du cercle. On se cherche, on se rencontre, on s’esquive, on se détourne : chasse à l’autre mâtinée de danses, d’acrobaties, de bouts de textes proférés dans le souffle de l’effort. Debout ou au sol, le mouvement dit à la fois le refus de l’autre et son désir, le désir du désir de l’autre : juste, pas juste, oui, non.

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Ce qu’il faut retenir du très beau documentaire « Noirs en France », à revoir sur France.tv

— Par Laure Narlian —

Qu’est-ce qu’être Noir en France ? Dans un très beau documentaire diffusé mardi sur France 2 et visible en replay durant une semaine, la réalisatrice Aurelia Perreau et l’écrivain Alain Mabanckou donnent la parole à des personnes noires de tous âges et de tous horizons, tout en éclairant en contrepoint la fabrique des préjugés grâce à des images d’archives.

Ils sont jeunes, vieux, de Paris, Niort ou Bordeaux, à l’école primaire, lycéen, danseuse, aide-soignant, rapporteure à la Cour des comptes, rappeur, boxeuse, acteur-réalisateur, maîtresse de conférence, tennisman, journaliste ou ancien tirailleur, connus ou inconnus, et ils ont tous un point commun : ils sont Français et Noirs. Dans le très beau documentaire Noirs en France, à voir en replay sur france.tv jusqu’au 25 janvier, la journaliste Aurelia Perreau et l’écrivain Alain Mabanckou leur donnent la parole.

A travers leurs parcours individuels et d’intéressantes images d’archives, se dessine l’imaginaire universel qui nourrit la représentation que les Français se font des Noirs mais aussi la représentation que les Noirs d’ici se font d’eux-mêmes et de la France.

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Avec ‘Adieu hier’, Fabrice Éboué parle terrorisme, cancel culture et grand remplacement

À partir du 19 janvier au Théâtre Dézajet

— Par Julie Guillaud —

Dans son nouveau one man show, Adieu hier, l’humoriste s’attaque volontiers aux sujets qui alimentent cette élection présidentielle. Il jouera à compter du 19 janvier au Théâtre Déjazet à Paris.

Dans Barbaque , une comédie où les bouchers font la chasse aux vegans, Fabrice Éboué traitait d’un militantisme accepté pour certains, plus contesté pour d’autres. Pour son quatrième et nouveau spectacle, Adieu hier, le comédien est nostalgique de cette époque sans Covid et se sent dépasser par «l’émergence d’un nouveau monde». Et ne se lésine pas sur le politiquement incorrect. En près d’une heure et demie de performance, l’actualité est brassée sur fond d’humour noir. : cancel culture, terrorisme, Black Lives Matter, droits LGBT, rien n’est laissé de côté.

S’il est aussi question de l’égalité entre les hommes et les femmes, l’humoriste «ne tape pas sur le féminisme» mais plutôt «sur un militantisme exacerbé et systématique, qui devient contre-productif», explique-t-il pour nos confrères du Parisien . «Sur ce sujet comme sur d’autres, certains en tirent un business, un ego.

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Tropiques-Atrium célèbre Haïti

— Par Selim Lander —

Ce mois de janvier 2022 a permis d’ouvrir au bénéfice du public martiniquais quelques « Fenêtres sur Haïti », selon le titre choisi pour cet ensemble de manifestations : cinéma, théâtre, musique, expositions. Si Haïti est en très mauvais état (et ce n’est, hélas, pas d’hier, on pourra consulter au premier étage de l’Atrium des panneaux sur lesquels sont rappelées quelques-unes des atrocités commises par François Duvalier), sa créativité est intacte. Ainsi ces diverses manifestations ont-elles fait souffler un peu d’air frais sur une Martinique trop longtemps privée d’événements culturels.

René Depestre, on ne rate pas une vie éternelle, un film d’Arnold Antonin

Ce film tourné en 2016 alors que René Depestre avait exactement 90 ans, le montre dans une forme éblouissante. Disert, drôle, avec la modestie qui sied à qui n’a plus rien à prouver. Le simple récit de sa vie, puisqu’il s’agit de cela dans le film, une sorte de « Depestre par lui-même », parle suffisamment en sa faveur sans qu’il lui soit nécessaire d’en rajouter. Lycéen jugé indocile dans sa ville natale de Jacmel, on l’invite à aller voir ailleurs en lui offrant une bourse pour étudier en France.

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« La Cérémonie d’Ymelda », un film documentaire de Laure Martin Hernandez

Le 18 janvier sur Martinique Première

Synopsis :

Ymelda vit dans un monde peuplé d’esprits invisibles qui habitent les grands arbres et les sources de la Caraïbe. Chanteuse née en Haïti, elle a été baptisée dans la religion Vaudou, avant d’émigrer en Martinique puis à Paris. 35 ans plus tard, elle entame une création musicale et un voyage initiatique au Togo en quête de ses racines mystiques.

Un docu de 52 minutes, produit par YN Production/La cuisine aux images (société basée à Lyon) et France Télévisions (via Martinique Première). Les images sont signées Christophe Adélaïde, Vianney Sotès, Teddy Albert et Laure Martin Hernandez. Le montage a été fait par Gaël Dufief. Le film a bénéficié du soutien de la CTM, du CNC et du programme DocMonde . Il a été tourné en Martinique, à Paris et au Togo.

Ymelda Marie-Louise (Martinique)

Ymelda Marie-Louise, auteure, chanteuse, comédienne. Née en Haïti, Ymelda habite en Martinique depuis sa pré-adolescence. Elle a débuté sa carrière de chanteuse dans le zouk et le compas avant de renouer avec ses racines musicales traditionnelles haïtiennes. Elle a signé cinq albums : Deux albums avec le groupe créative, un album compas et deux albums de « mizic rasin » (musique racine) qui mêlent des rythmes vaudou et traditionnels haïtiens au jazz ou au rock.

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BélO en concert

Dimanche16 janvier à 17h  à Tropiques-Atrium

Né à Croix-des-Bouquets à Port-au-Prince, BélO débute la musique à l1 ans, dans ce quartier rempli de musiciens et de sons.

En 2005, il sort son 1er album, Lakou trankil, avec des musiciens de renom dont Richard Bona, qui remporte en 2006 le prestigieux Prix RFI Découvertes. La voie est tracée et BélO s’exporte avec son style, mélange de world music, rock, reggae, jazz et de rythmes afro-haïtiens, dénommé Ragganga. Ses chansons parlent d’éducation, des droits des femmes, de solidarité, de protection de l’environnement ou la paix en Haïti et dans le monde.

 En 2020 BélO remporte le Grand Prix et le Fandemonium avec le titre Eda au concours international de musique organisé aux Etats-Unis par Unsigned Only devant 7000 candidatures de 109 pays !

BélO, l’artiste au cœur immense – L’Express

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« Antigone à Molenbeek & Tirésias » Stefan Hertmans/Kae Tempest/Guy Cassiers

— Par Michèle Bigot —

Dans ce spectacle, Guy Cassiers choisit de faire appel à la tragédie grecque pour réunir deux transgressions, celle d’Antigone et celle de Tirésias. Dans les deux cas, c’est l’ordre patriarchal qui est interrogé, voire franchement bousculé. Antigone met les autorités au défi en choisissant d’ensevelir son frère en dépit de l’interdiction prononcée par le roi. Tirésias outrepasse l’ordre du genre en s’incarnant successivement comme homme puis comme femme. Les deux héros paieront leur transgression de la vie pour Antigone, de ses yeux pour Tirésias. Le don de prophétie qui est accordé à ce dernier en compensation pourrait bien être la plus cruelle des punitions: prophète de malheur, il est condamné à prêcher dans le désert. Des deux tragédies, on se demande laquelle est la plus brûlante en termes d’actualité!

Antigone revit aujourd’hui sous les traits de Nouria, étudiante en droit à l’Université, vivant à Molenbeek et réclamant aux autorités la dépouille de son frère Kamikaze de Daesh. Tirésias s’actualise dans la figure d’un adolescent, qui va connaître une transfromation de genre, avant de terminer sa carrière en prophète de l’effondrement.

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