La Maison Rouge – Maison des Arts, vous invite à ses portes ouvertes le 24 septembre de 9h à 13h
Présentation
La Maison Rouge : Maison des Arts est une association loi 1901 fondée en juillet 2011 par la chorégraphe Christiane Emmanuel. La maison familiale où elle a grandi et esquissé ses premiers pas de danse a été transformée en un espace de rencontres et d’échanges ouvert à tous, amateurs et professionnels. Depuis sa création, la Maison Rouge : Maison des Arts s’est développée pour devenir un véritable tiers-lieu social et culturel au cœur du quartier des Terres Sainville. Lieu d’inclusion, de cohésion sociale et de ressource pour la pratique artistique. L’association propose des cours de danse, chant, musique et arts plastiques aux jeunes de 2 à 18 ans dispensés par des professeurs diplômés d’Etat et des artistes professionnels pédagogues. Depuis 2011, la Maison Rouge : Maison des Arts, accueille de jeunes compagnies en résidences de création, des chorégraphes et danseurs interprètes venus des quatre coins du monde. Elle propose également des stages, des masterclasses, des ateliers, des rencontres artistiques et soutient également la formation et la professionnalisation des artistes.
Catégorie : Arts de la scène
Arts de la scène, Cirque
Du (beau) cirque pour ouvrir la saison 2022-2023 de Tropiques-Atrium
–– Par Selim Lander ––
Ouverture en beauté et tout autant en force de cette nouvelle saison avec deux spectacles de cirque dans une salle Césaire pleine à craquer et débordante… d’enthousiasme. Le cirque – le cirque contemporain tout particulièrement – a de quoi séduire tous les spectateurs puisque, au-delà de l’admiration, voire de la stupeur devant des performances physiques inaccessibles au commun des mortels, il se révèle – puisqu’il est aussi un art – capable de nous transporter dans un monde chargé de sensations, d’émotions bien éloignées de nos préoccupations quotidiennes. Il s’apparente ainsi à la musique interprétée par un virtuose dont nous admirerions autant la technique que la sensibilité, le cirque demeurant néanmoins plus accessible que la musique puisque l’on ne saurait vraiment juger de la qualité d’un virtuose sans un long apprentissage.
Au menu de cette soirée inaugurale, deux pièces présentées par deux compagnies différentes mais alliées et dont les distributions se recoupaient partiellement.
Via de la compagnie Les Mélangeurs
Via est centrée sur Ode Rosset, une spécialiste du mât chinois, mais fait également appel, conformément à l’intitulé « Les Mélangeurs », à un musicien, Jérôme Cury (par ailleurs le directeur de cette compagnie du Pas-de-Calais) et une chanteuse, Fatima El Hassouni, auxquels s’ajoutent pour la circonstance deux acrobates de la compagnie Sencirk.
Cinéma
Cinéma. Jean-Luc Godard, en huit films emblématiques
— Par Michaël Mélinard —
La filmographie de Jean-Luc Godard c’est plus de cent films sur quelques soixante années de carrière. Voici une sélection des huit oeuvres qui représentent l’esprit et l’esthétique du réalisateur, souffle du septième art français.
À bout de souffle (1960)
C’est l’emblème de la nouvelle vague, avec un Jean-Paul Belmondo en voyou sans morale traqué par les flics et Jean Seberg en jeune Américaine qui vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Élysées. Sur un scénario de François Truffaut, Godard y fait fi des règles classiques du récit cinématographique. Un pseudo-thriller au montage heurté, avec des travellings véloces, de nombreux faux raccords et des plans-séquences hardis d’où ressort l’amour du cinéma américain. Extrait
Pierrot le Fou (1965)
Marianne (Anna Karina) et Ferdinand-Pierrot (Belmondo) vivent un périple fou. Godard crée un défilé d’images sublimes. Audaces stylistiques, changements de gammes chromatiques, décalage dans la bande-son, nombreuses citations, collages et références cinématographiques. L’œuvre exhale le souffle de liberté du cinéaste filmant comme bon lui semble. Extrait
Le Mépris (1963)
Adapté du roman d’Alberto Moravia, le Mépris réunit, sous le soleil de Capri, le duo Brigitte Bardot-Michel Piccoli.
Contes, Musiques
Contes et Théâtre au jardin
Samedi 17 Septembre 2022 à 18h Le Lamentin
« CONTES ET THÉÂTRE AU JARDIN«
Public: Adultes et à partir de 15 ans
Lieu: 60 impasse des Lauriers – Bois Carré – Le Lamentin
Concert avec Bambouman (Laurent Phénis) & Théâtre « Les yeux dorés de Rose » avec Jean l’Océan – Cie Car’Avan
Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique
Apportez chaise, ti-banc, coussin,…
Entrée: Adultes : 10€ – Moins de 18 ans : 5€
Sur réservation au 06 96 40 35 46
*****
Bambouman
Né à Paris d’une mère métropolitaine et d’un Père Martiniquais Laurent Phenis est métis . Déjà tout petit bercé par le jazz le blues la soul il aime la musique.
Artiste Autodidacte complètement éclectique il prend plaisir à jouer tous styles de musiques.Multi instrumentiste, il commence par la batterie jouant dans divers groupes de rock puis suivent la guitare et la basse Très jeune il compose ses premières chansons et part à l’aventure sur sa route de musicien.
Très jeune il compose ses premières chansons et part à l’aventure sur sa route de musicien.
Cinéma
Cate Blanchett, actrice féministe deux fois sacrée à Venise
Paris – Cate Blanchett, actrice et militante féministe habituée des jurys et des palmarès, est une interprète polymorphe, capable de jouer aussi bien une princesse elfe, Bob Dylan qu’une célébrissime cheffe d’orchestre, rôle qui lui vaut un deuxième prix d’interprétation à Venise.
A 53 ans, l’actrice australienne a reçu samedi soir sur le Lido sa deuxième Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine en personnage ivre de pouvoir dans « Tár« , de Todd Field.
Cette grande blonde, au visage diaphane, livre une performance marmoréenne dans ce drame qui évoque les questionnements sur l’identité ou la « cancel culture« . Elle y joue une cheffe d’orchestre ultra-célèbre, en couple avec une violoniste de son orchestre, qui va être rattrapée par son passé.
Un rôle qui porte un regard complexe sur la dénonciation du harcèlement ou l’abus de pouvoir par des femmes sur leurs subordonnées, et fait écho aux engagements de l’artiste.
Quinze ans avant ce rôle d’artiste, elle avait déjà remporté le prix à Venise pour « I’m not There » de Todd Haynes, où elle incarnait, franchissant la frontière du genre, un autre musicien, Bob Dylan.
Arts de la scène, Théâtre
Francis Huster et son Molière
Francis Huster a Molière pour passion. N’a-t-il pas publié quatre ouvrages entièrement consacrés à son idole, dont, récemment, un Dictionnaire amoureux ? Il tourne par ailleurs avec un spectacle à intention pédagogique, Molière étant victime, selon lui, de trop de contre-vérités ou d’approximations qu’il importe de redresser. Si nul ne conteste que la vie de Molière demeure à bien des égards mystérieuse, tenter de rétablir la vérité est pour cette raison un exercice délicat. Nulle hésitation, pas le moindre doute, pourtant, dans l’exposé de F. Huster.
Se présenter, ainsi qu’il le fait, comme seul détenteur de la vérité, prendre à partie sans arrêt le public, lui asséner qu’il n’a appris que des fariboles et que les enseignants racontent donc n’importe quoi, pourrait passer à l’extrême rigueur si ses conclusions s’appuyaient sur des démonstrations, ce qui est loin d’être le cas. Comment affirmer sans aucune réserve, par exemple, que Molière est mort empoisonné à l’arsenic ou que sa tombe au Père Lachaise est vide, son cadavre ayant été jeté aux chiens ? Car si ce scénario a bien circulé, c’est sans la moindre preuve.
Arts de la scène, Arts Plastiques
Guadeloupe : l’avenir du Centre des arts, occupé, en question
Pointe-à-Pitre – Longtemps, le Centre des arts de Pointe-à-Pitre (CAC) a été l’emblème de la culture guadeloupéenne.
Resté vide pendant treize ans après l’arrêt de travaux de réfection, il est aujourd’hui occupé par un collectif d’artistes qui exigent sa rénovation urgente.
Cet imposant bâtiment de 6 étages et 4.000 mètres carrés qui se dresse en plein centre-ville « était le coeur, le fleuron de la culture en Guadeloupe pendant trois décennies, des années 1970 aux années 1990« , se souvient Laurence Maquiaba, membre du Kolèktif Awtis Rézistans (collectif des artistes en résistance).
Avec une trentaine d’autres, cette quadragénaire organisatrice de spectacles occupe les lieux depuis le 5 juillet 2021 pour « faire bouger les lignes« . Le chantier de la rénovation et de l’agrandissement du CAC était alors à l’arrêt « après des faillites d’entreprises« .
Depuis, les murs de béton brut ont pris des couleurs, le silence de l’abandon a laissé place à la musique de la création.
« On y a dormi pendant huit mois« , explique Laurence Maquiaba. Ateliers créatifs, spectacles de danse, théâtre, concerts, oeuvres picturales, sculptures, au total « 300 artistes environ, venus de différents pays, ont participé« , raconte l’artiste.
Théâtre
« Molière », texte & jeu de Francis Huster
Le 10/09/22 à 19h 30 (Complet) & le 11/09/22 à 9h (Brunch avec l’auteur) au Théâtre Aimé Césaire (T.A.C.)
Séances scolaires (étudiants) : le 09/09/22 à 14h & le 12/09/22 à 9h
La pièce
Avec sa passion et son engagement Francis Huster nous fait revivre la plus incroyable vie, du rire aux larmes, de la légende à la déchéance, de la révolte à la trahison, de l’amour à la haine, du triomphe à la ruine, de la passion à l’abandon, de la victoire à l’échec, de la lumière à la mort du plus grand de tous les héros français : Molière.
De 1622 à 1673 en un demi-siècle Jean-Baptiste Poquelin est entré dans l’histoire parce qu’au-delà de l’artiste il aura été un homme libre. Qui a osé défier tous les pouvoirs, qui n’a jamais trahi ses valeurs de dignité et de tendresse humaine, qui a sublimé son art de comédien qui fut tout simplement un homme de parole, de vérité et d’amour.
Molière, l’homme
Molière, c’est la parole qu’il faut absolument faire entendre à l’heure du 400ème anniversaire de sa naissance.
Disparitions, Théâtre
La mort de Jean-Claude Idée
Jean-Claude Idée, nom de scène de Jean-Claude Duquesne, né le 27 novembre 1951 à Ixelles et mort le 26 août 2022 à Auderghem, est un metteur en scène, auteur, directeur de deux ASBL de théâtre (le Magasin d’écriture théâtrale et les Universités populaires du théâtre) et dramaturge franco-belge.
Sommaire
Biographie
Jean-Claude Idée est né le 27 novembre 1951. Très tôt attiré par le théâtre, il est admis au Conservatoire royal de Bruxelles en 1968.
En cinquante ans de carrière au service du théâtre, il a signé plus de cent mises en scène en Belgique et en France, tant pour le circuit privé que public.
Parallèlement, il a codirigé avec succès le Théâtre du Résidence Palace à Bruxelles pendant trois ans et le Royal Festival de Spa durant six ans.
En 1989, il crée le Magasin d’Écriture Théâtrale, dans le but de promouvoir l’écriture théâtrale contemporaine. En tant qu’auteur, il a écrit, entre autres, La Maison des dieux morts et La Folie Van der Goes (éditions Le Cri, 1982). Il a également signé de nombreuses adaptations pour le théâtre parmi lesquelles : Don Quichotte de Cervantès, Crime et châtiment de Dostoïevski au Théâtre Mouffetard, ou encore L’Allée du roi de Françoise Chandernagor créée au Théâtre Montparnasse, (édition Gallimard – collection Le Manteau d’Arlequin), qui est nommée à quatre reprises aux Molières en 1995 et jouée 850 fois.
Littératures, Poésies, Théâtre
Rouler l’écho de mon grand rire sur les flots de mon abîme
Jeudi 25 août 2022 à 18h 30 à la Médiathèque Alfred Melon-Degras
BALISAILLE organise une résidence de recherche en vue de l’adaptation scénique du texte de Faubert BOLIVAR, « Lettre à tu et à toi » (Anibwe, Paris, 2014). A cet effet, l’association a le plaisir d’accueillir en Martinique le pianiste montréalais David BONTEMPS pour en composer la musique.
La restitution des travaux de cette résidence, prévue le jeudi 25 août 2022 à la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS (18h30), se fera également avec la complicité du percussionniste Daniel AJOUP ainsi que du koriste Nicolas PIERREL, avec la participation exceptionnelle de Vladimir DELVA qui apporte un regard extérieur à la mise en scène.
BALISAILLE en profite pour renouveler ses remerciements à la DAC Martinique et à la Ville du Saint-Esprit pour leur soutien à cette activité à laquelle vous êtes toustes convié.e.s.
Lire aussi : Faubert Bolivar, un nouveau surréaliste par Michel Herland
Texte, adaptation et interprétation : Faubert Bolivar
Musique original et piano : David Bontemps
Percussions Daniel Ajoup
Kora : Nicolas Pierrel
Fait au Lamentin, le 18 août 2022
Musiques
La première grande révélation du Big In Jazz Festival 2022
— Par Dubsensei & M’A —
Pour beaucoup de spectateurs il aura été la très belle découverte de la soirée. Il s’était déjà produit en Martinique l’an dernier en juillet à l’invitation de Tropique-Atrium, puis cette année le mois dernier dans le cadre du Festival Culturel de Fort-de-France. C’est l’oreille perspicace de Thomas Boutant le directeur artistique du Big in Jazz Festival qui l’a remarqué. Il à la trentaine, se passionne pour la musique, sous toutes ses formes depuis l’âge de 7 ans, s’est exilé, est revenu au pays il n’y a pas si longtemps et nous dit depuis, en créole, en anglais, en français ce qu’il en est de ce retour et ce qu’il génère d’interrogations. Il refuse les assignations, l’enfermement dans un genre musical, la spécialisation instrumentiste. Il se veut libre, mêle à sa façon le jazz, le Rnb, le hip hop, la soul, le reggae. La ligne mélodique se développe, se brise, renaît semblable et différente, sous une forme imprévue, et captive, de ce fait, l’attention. Ses textes sont drôles, plein d’humour et engagés, percutants et distanciés. Multi-instrumentiste, donc, il s’entoure de musiciens à son image.
Cinéma
Après des années d’oubli, le musée des Oscars réhabilite les films afro-américains dans l’histoire du cinéma
Bien avant Denzel Washington ou Spike Lee, des générations de réalisateurs noirs pionniers et révolutionnaires ont façonné le cinéma américain et cherché à lutter contre les stéréotypes. C’est le sujet d’une exposition du musée des Oscars qui s’ouvre dimanche à Los Angeles.
L’exposition Regeneration: Black Cinema 1898-1971 revient sur les moments clés de l’histoire méconnue du cinéma noir américain au musée des Oscars. Elle porte notamment sur les centaines de longs-métrages indépendants réalisés jusqu’aux années 1960 avec des acteurs afro-américains pour un public afro-américain, appelés « race films », au moment où la ségrégation raciale était encore en vigueur dans les salles.
L’Oscar de Sidney Poitier, les claquettes des Nicholas Brothers…
« Êtes-vous prêts à entendre ce secret ? Que nous, les Noirs, avons toujours été présents dans le cinéma américain, depuis le départ », lance la réalisatrice Ava DuVernay, lors d’une conférence de presse dédiée à l’exposition. « Présents non pas comme des caricatures ou des stéréotypes mais en tant que créateurs, producteurs, pionniers et spectateurs enthousiastes », ajoute-t-elle. « Nous aurions dû montrer cela bien avant.
Musiques
Le Biguine Jazz Collective de retour en Martinique !
Dimanche 21 Août dès 16h30 au Parc des Floralies aux Trois-Ilets.
Après son récent triomphe à Jazz à Vienne, le Big In Jazz Collective est de retour en Martinique pour un concert exceptionnel Dimanche 21 Août au Parc des Floralies aux 3 ilets.
Le Big In Jazz Collective est un ensemble innovant et exceptionnel de 8 musiciens-créateurs originaires de la Martinique, de la Guadeloupe et d’Haïti : Maher Beauroy, Tilo Bertholo, Stéphane Castry, Ludovic Louis, Ralph Lavital, Jowee Omicil, Yann Négrit et Sonny Troupé.
Pour rappel, le Big In Jazz Festival, le 1er festival mondial de Jazz Afro-Caribéen a fondé le Big In Jazz Collective en 2020 lors de la pandémie (annulation du festival oblige !). Il a pour vocation de devenir la principale vitrine du festival, du Jazz Caribéen et de la musique Afro-Caribéenne à travers le monde.
Thomas Boutant, Directeur artistique du BJF et du BJC précise : « La mission principale de ce collectif est de faire rayonner la culture caribéenne à l’international. Pour ce faire, le collectif a pour mission de valoriser une partie du large répertoire musical, des compositeurs marquants de Martinique et de Guadeloupe.
Musiques
Beyonce au sommet des ventes aux Etats-Unis, une première depuis près de 15 ans
(AFP) – La superstar américaine Beyonce s’est propulsée au sommet des ventes aux Etats-Unis avec un titre tiré de l’album « Renaissance », une première pour l’artiste depuis près de 15 ans.
C’est son single « Break My Soul » qui s’est hissé lundi tout en haut du palmarès Billboard Hot 100. Le titre « Single Ladies » avait fait aussi bien fin 2008.
Le disque « Renaissance » sorti le 29 juillet est aussi en tête du palmarès Billboard pour les albums. Deuxième meilleur résultat de l’année, derrière Harry Styles et son « Harry’s House ».
Ce nouveau triomphe de l’artiste de bientôt 41 ans a été légèrement terni par une polémique la semaine dernière sur les réseaux sociaux: Beyonce va devoir réenregistrer le titre « Heated » après des critiques sur un mot d’argot considéré comme une insulte à l’égard de personnes souffrant de handicaps moteurs.
La « reine » Beyonce y chante « Spazzin’ on that ass, spazz on that ass ».
Le terme « spaz » en anglais, dérivé de l’adjectif « spastic » (« spastique »), peut être utilisé pour se moquer de personnes souffrant d’une infirmité motrice cérébrale et peut être associé au sens large aux termes « crétin », « dérangé » ou encore « empoté ».
Disparitions, Musiques
L’auteur-compositeur Lamont Dozier, géant de la soul, est mort à 81 ans
Avec les frères Holland, il est l’auteur de tubes comme Where Did Our Love Go et Stop! In The Name of Love pour The Supremes.
Illustration :Lament Dozier entouré des frères Holland en 2015, la dream team du label Motown – Belga
Lamont Dozier, l’un des plus grands chanteurs et auteurs- compositeurs de soul du label Motown, qui a écrit pour The Supremes, Marvin Gaye et The Isley Brothers, est mort à l’âge de 81 ans, a annoncé son fils mardi. «Repose en paix céleste, papa !» a écrit sur Instagram le fils de Dozier sans dévoiler les causes du décès de l’artiste américain.
Né le 16 juin 1941, élevé dans une famille de Detroit entièrement tournée vers la musique, Dozier triomphe dans les années 1960 en s’associant au sein de Motown Records aux frères Brian et Eddie Holland. Ils y écrivent des tubes comme Where Did Our Love Go et Stop! In The Name of Love pour The Supremes. Le trio enchaîne les succès pour les groupes The Miracles, The Four Tops ou encore Marvin Gaye.
«C’était comme si on gagnait au loto à chaque fois», s’était amusé Dozier dans son autobiographie parue en 2019.
Avignon
Le Off : réflexion et restructuration en marche avec AF&C et FTIAA
— Propos recueillis par Dominique Daeschler auprès d’Harold David et Sylvain Cano-Clémente—
Le Off reprend souffle cette année, après le covid et des turbulences internes, l’heure est au changement. Les réflexions menées tout au long de l’année au sein de commissions largement ouvertes ont conduit AF&C qui assure la coordination générale du festival Off et la Fédération des théâtres indépendants d’Avignon FTIAA à se rapprocher. Au-delà des premiers effets constatés par le spectateur : supports de communication jouant bien leur rôle de facilitateurs dans l’organisation de son parcours théâtral, village du off plus central très fréquenté, équipes d’accueil efficaces, l’état d’esprit général concernant l’organisation a changé. Assumant un rôle différent mais complémentaire, AF&C et FTIAA ont misé sur des présidences collégiales. Harold David, co-président d’AF&C et Sylvain Cano-Clémente co-président de FTIAA ont évoqué avec nous les nouvelles orientations du festival.
Avant de laisser Harold nous exposer méthodiquement le projet conduit par AF&C, Sylvain qui doit vaquer à ses occupations de directeur du théâtre du rempart, avec une fougue toute méditerranéenne, nous balance d’un trait les 1570 spectacles créés cette année avec les 33000 levers de rideau, la nécessité de l’intervention financière de l’État tant en ce qui concerne les moyens et la légitimation à sa juste valeur du 0ff que le projet porté par AF&C et auquel la FTIAA s’associe pleinement, présenté à la ministre de la culture pour la filière du spectacle vivant.
Avignon, Festivals, Théâtre
Festival OFF 2022 : instantanés (2 / 2)
Petite sélection des spectacles vus à Avignon, entre légèreté et gravité
– Par Janine Bailly –
Leurs enfants après eux, d’après Nicolas Mathieu
Adaptée du roman éponyme de Nicolas Mathieu, dont on se souviendra qu’il fut lauréat du Prix Goncourt en 2018, la pièce est mise en scène par Hugo Roux, qui en confie l’interprétation aux jeunes acteurs de sa compagnie Demain dès l’Aube, ex-élèves de l’ENSATT (L’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre).
De cet épais roman, écrit comme un portrait de la Lorraine, qui dans les années quatre-vingt-dix regardait mourir ses derniers hauts fourneaux éteints, de cette région où, reprenant les mots de Bernard Lavilliers, on parlerait de “cheminées muettes, de portails verrouillés, de vieux châteaux forts bouffés par les ronces, le gel et la mort”, Hugo Roux retient en premier ce qui concerne une jeunesse en recherche d’avenir, en mal d’espoir, en quête d’elle-même.
Il y aura ceux qui partent, et ceux qui resteront, ceux qui iront à la ville y poursuivre des études, et les autres. Mais dans ces étés où l’adulte cherche à percer sous l’adolescent, dans la touffeur des jours étirés, dans les fêtes nocturnes comme dans la langueur d’après-midis torrides à soigner son ennui aux rives plus fraîches et plus intimes d’un lac, chacune et chacun cherche qui aimer, d’amour ou d’amitié.
Avignon, Festivals, Théâtre
Festival OFF 2022 : instantanés (1 / 2)
Une petite sélection hasardeuse et non exhaustive des spectacles vus à Avignon
–– Par Janine Bailly ––
Les passagers, de Frédéric Krivine
Frédéric Krivine dit s’être senti “hanté” par un fait divers dont Israël a été le théâtre, « la rencontre explosive entre un homme et une femme, un terroriste et une passagère, le premier sauvant la deuxième avant de tuer à l’aveugle ». De cet épisode tragique, il a fait un huis clos théâtral pour deux personnages, ici mis en scène par Laurent Capelluto.
Emmanuel Salinger en officier de police israélien mène un interrogatoire pervers et sarcastique, en ce sens qu’il suscite, par son intransigeance, l’aveu de ce qu’il sait déjà, ou de ce qu’il pressent après qu’a été menée une enquête minutieuse. Débusquer les mensonges, de part et d’autre ! Le regard bleu se fait d’acier face à Amina, qu’incarne la comédienne chevronnée, Axelle Maricq. Commerçante palestinienne, Amina va poser son étal et vendre son poisson sur la place de Jérusalem, pour ce faire emprunte une ligne de bus fort fréquentée, connaît les arrêts et les fouilles sans raison aux points de passage.
Avignon
Avignon 2022: récapitulatif des comptes-rendus de spectacles
« Leurs enfants après eux », d’après Nicolas Mathieu, m.e.s.Hugo Roux — Par Janine Bailly —
« Fin de partie », de Samuel Beckett, m.e.s. Jacques Osinski, jeu Denis Lavant — Par Janine Bailly —
« Les passagers », de Frédéric Krivine m.e.s. Laurent Capelluto — Par Janine Bailly —
« Un certain penchant pour la cruauté » de Muriel Gaudin, m.e.s. Pierre Notte— Par Janine Bailly —
« Banque centrale », « Jeanne etc. » (OFF) – par Selim Lander –
« Pourquoi les lions sont-ils si tristes ? », » Bananas » — Par Dominique Daeschler —
« Descartes & Pascal », « Téléphone-moi » (OFF) —– Par Selim Lander —
« L’Art de perdre », « Ghazal » — Par Dominique Daeschler —
« La galerie. Machine de cirque », « Ici la nuit » — Par Dominique Daeschler —
« La diversité est-elle une variable d’ajustement? », « Jogging » — Par Dominique Daeschler —
« Richard II », « Una imagem interior (IN) » —Par Selim Lander —
« La mort grandiose des marionnettes », « Double jeu de l’amour et du hasard », « Moi, Kadhafi », « Macbeth » — Par Dominique Daeschler —
« Mon village d’insomnie », « Surexpositions », « Je te pardonne Harvey Weinstein » — Par Dominique Daeschler —
« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, sur une idée de Sophie Cattani, m.e.s.
Théâtre
Comment le théâtre veut faire sa transition écologique : « Il faut que l’on se transforme en profondeur »
— Par Camille Sellier —
INTERVIEW – Nicolas Dubourg, directeur du théâtre de la Vignette de Montpellier et président du Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), analyse pour le JDD les pistes à étudier pour répondre à la problématique de la transition écologique dans le monde du spectacle vivant.
Pour le Syndeac, la préoccupation de la transition écologique fait partie des enjeux que les acteurs culturels doivent prendre à bras le corps.
Face au changement climatique, la question de l’écologie se pose aux professionnels du spectacle vivant. Réutilisation des décors, transformation des parcs de lumière, mobilité du public… Plusieurs pistes sont à l’étude afin de répondre à la problématique de la transition écologique dans le monde de la culture . Pour le Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), la préoccupation de la transition écologique fait partie des enjeux que les acteurs culturels doivent prendre à bras le corps. « Si nous voulons de la neutralité carbone, il faut que l’on se transforme en profondeur », explique au JDD, Nicolas Dubourg, directeur du théâtre de la Vignette de Montpellier, et président du Syndeac.
Théâtre
« Mort secondaire », texte Syto Cavé, jeu Daniel Marcelin
Ne chantez pas la Mort, c’est un sujet morbide
Le mot seul jette un froid, aussitôt qu’il est dit
Les gens du show-business vous prédiront le bide
C’est un sujet tabou… Pour poète maudit
La Mort… La Mort…
Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l’amour
La Mort qui nous attend, l’amour que l’on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours…
Paroles Jean-Roger Caussimon Musique Léo Ferré
« Mort secondaire » est le deuxième élément du triptyque de Syto Cavé consacré au thème de la mort. Il est précédé par « On m’a volé mon corps » et suivi par « Aux champs pour Toto ». Sur le plateau entre paravent,chaise et tabouret un homme qui n’est plus dans sa toute première jeunesse s’avance doucement vers un miroir de cabinet de toilette. Il regarde son reflet, son double, c’est autre lui-même qui n’est pas ou qui n’est plus. Ce double avec lequel il ne faisait qu’Un qu’était-il ? Était-ce Lui ?Était-ce Elle? Fusion et défusion cette éternelle histoire de l’homme est là sur scène.
Avignon
Avignon 2022 : « La Tempesta », « Futur Proche »
— Par Dominique Daeschler —
La Tempesta. Shakespeare, m.e.s. Antonio Serra. Opéra théâtre.
Futur Proche. Chorégraphie Jan Martens. Cour d’honneur Palais des Papes.
*****
***
*
La Tempesta. Shakespeare, m e s Antonio Serra. Opéra théâtre.
Féru des travaux de Grotowski et Brook, Antonio Serra en a gardé la certitude que le théâtre c’est d’abord l’acteur, que c’est lui qui fait sens. Le décor sera minimaliste, se transformant comme un couteau suisse dont on retient d’abord l’efficacité, traçant une aire de jeu où vont se débattre des corps-énergie. L’île où Prospero s’est retiré est un monde oscillant entre sa magie et son bon vouloir. Des pouvoirs qui s’exercent sur les plus faibles (Caliban, Ariel esclaves) à défaut de pouvoir se venger des plus puissants. C’est compter sans la finesse psychologique d’ Ariel et une judicieuse tempête. Voilà le roi de Naples et sa suite à la merci de Prospero ! Se succéderont de joyeuses ripailles, un mariage de Miranda la fille de ce dernier , les pulsions meurtrières de Caliban, l’immersion dans un cérémonial proche de la transe … Lavie de la même essence que nos rêves se joue de ses excès et de ses incessants allers-retours sous l’impulsion discrète d’Ariel.
Avignon, Théâtre
Avignon 2022-9 : Banque centrale, Jeanne etc. (OFF)
– par Selim Lander –
Banque centrale de et avec Franck Chevalley
Cette pièce qui a déjà beaucoup tourné dans des théâtres et des lieux associatifs est un modèle de théâtre politique, à la fois instructif et très distrayant car mené avec beaucoup d’humour et un sens du jeu étonnant. Il faut dire que Franck Chevalley est un ancien de l’école du TNS et qu’il a bénéficié des conseils d’Alexandre Zloto, assistant à la mise en scène d’Ariane Mnouchkine.
La pièce est sous-titrée « Histoire de la monnaie racontée par un fou ». Le narrateur, qui est en effet pensionnaire d’un asile, est censé changer de service et d’étage quand il change de rôle : de simple trafiquant dans un système d’échange local jusqu’à l’Europe en passant par l’État et la banque centrale. Il donnera d’ailleurs largement la parole à un banquier, à la fin, pour expliquer la crise des subprimes. Il serait fastidieux de raconter cette pièce, nous manquerions du sens de l’humour qui la caractérise. Car le fond est des plus austère puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de l’abrégé d’un cours d’économie sur la monnaie et la finance.
Avignon, Théâtre
Avignon 2022-8 : Descartes & Pascal, Téléphone-moi (OFF)
—– Par Selim Lander —
L’Entretien de M. Descartes avec M. Pascal le Jeune de Jean-Claude Brisville
Mesguich père et fils, Daniel et William, qui sont présents dans plusieurs pièces, ensemble ou pas lors de ce festival, soit pratiquement non stop (!), interprètent à deux (et mettent en scène) en milieu d’après-midi la rencontre entre Descartes et Pascal telle qu’imaginée par J.-Cl. Brisville. Car s’il est attesté qu’une telle rencontre a bien eu lieu et qu’on en connaît la date, le 24 septembre 1647, on ignore tout de son contenu sinon qu’elle ne s’est pas bien passée. Tandis que le Descartes de Brisville est un monument de bon sens, son Pascal est présenté au contraire comme un dangereux dogmatique. Pour nous en convaincre, Brisville, très intelligemment, utilise tout ce qu’il peut trouver dans la vie de Pascal comme l’affaire Saint-Ange qui surgit dans la pièce comme un coup de Jarnac (le jeune Pascal, à Rouen, s’était acharné contre un malheureux capucin qui se distinguait par des positions théologiques quelque peu hétérodoxes). Autre élément mis en avant, le livre De la fréquente communion d’Antoine Arnaud (qui date de 1643 et qui était donc connu par les deux protagonistes lors de leur rencontre).
Avignon
Avignon 2022 : « Pourquoi les lions sont-ils si tristes ? », » Bananas »
— Par Dominique Daeschler —
Pourquoi les lions sont-ils si tristes ? Leila Anis, Karim Hammiche, m.e.s. K.Hammiche. Le 11.
Bananas. Julie Timmerman, texte et m e s. La Factory .
*****
***
*
Pourquoi les lions sont-ils Leila Anis, Karim Hammiche, m.e.s. K.Hammiche. Le 11. si tristes ?
La pièce écrite sur les mutations de la société du travail suit un processus désormais courant. Tout d’abord une collecte de témoignages (avec vidéo) dans différents milieux professionnels et statuts (santé, agriculture, industrie, cadre, ouvrier, retraité … ) suivie d’ une recherche documentaire, d’une première écriture modifiée au plateau constituent les étapes du travail. L’inter- vention de l’acteur sur le texte au plateau est désormais courante et change le rôle de ce dernier dans le processus de création. La plongée dans le réel, dans la connaissance de la vie des autres ( cheminement personnel, territoire) est l’axe de création choisi par la compagnie de l’œil brun : nous n’allons pas rêver, nous allons constater, nous faire une opinion pour mieux comprendre les hommes et la société dans laquelle nous sommes.