Catégorie : Arts de la scène

« Hit the road », un film de Panah Panahi

Dimanche 19 juin à 19h30 / Madiana

/ 1h 33min / Drame

Par Panah Panahi
Avec Hassan Madjooni, Pantea Panahiha, Rayan Sarlak
Titre original Jaddeh Khaki

Synopsis : Iran, de nos jours. Une famille est en route vers une destination secrète. A l’arrière de la voiture, le père arbore un plâtre, mais s’est-il vraiment cassé la jambe ? La mère rit de tout mais ne se retient-elle pas de pleurer ? Leur petit garçon ne cesse de blaguer, de chanter et danser. Tous s’inquiètent du chien malade. Seul le grand frère reste silencieux.

La presse en parle :
Elle par Françoise Delbecq
Cet exode placé sous le signe de l’amour et de la tendresse est une splendeur.

Femme Actuelle par La Rédaction
Quelle bonne surprise que ce road movie iranien, qui nous téléporte dans la voiture d’une famille en voyage avec le petit garçon espiègle, le grand frère inquiet, la mère émue, le chien malade… Leur destination ? Il faut la faire avec eux, découvrir ce chemin de tendresse et d’humour (…).

Le Journal du Dimanche par Stéphanie Belpeche
Visuellement éblouissant, filmé dans des paysages grandioses, ce road-movie réjouit bouleverse par l’intelligence et l’originalité avec lesquelles il traite le sujet douloureux de l’exil.

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Le virtuose de la kora, Ali Boulo Santo Cissoko, en Martinique du 18 au 30 juin!

Ali Boulo Santo Cissoko, de son vrai nom Dieourou Cissoko, est un musicien sénégalais virtuose de la kora, né griot.

Initié dès son plus jeune âge à l’art de la kora traditionnelle, dans les années 1990, il est le premier à introduire une pédale d’effet sur la kora wah-wah (puis delay, flanger) pour entraîner son instrument vers un univers musical contemporain.

Il développe l’Afrobeat mandingue : kora, basse, batterie, guitare, mixant tradition et des touches rock et ragga.

Biographie
Dieourou Cissoko alias Ali Boulo Santo né à Thiès en 1974, a vécu à Dakar. Il est héritier d’une grande lignée de griots mandingues joueurs de kora. Petit fils de Soundioulou Cissokho le « Roi de la Kora ». L’aïeul avait pressenti le talent de son petit-fils qui semblait son héritier favori mais c’était sans compter sur le caractère rebelle du jeune homme qui prend le pseudonyme d’Ali Boulo Santo laissant à ses frères et cousins le soin de conserver le nom Sissoko et donc de s’inscrire dans un héritage traditionnel prestigieux. Lui se démarque en trouvant sa propre voie.

En 1986 alors âgé de 13 ans, il participe, programmé comme ses célèbres aînés Youssou Ndour, Johnny Clegg et Mory Kanté, au 1er Festival contre l’apartheid, en soutien à Nelson Mandela, sur l’île de Gorée.

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« Frère et sœur », un film d’Arnaud Desplechin

Mercredi 15 juin 20h 30 Tropiques-Atrium

Marion Cotillard, Golshifteh Farahani, Melvil Poupaud

La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Rarement un film aura exprimé avec autant de clarté qu’il n’existe aucune raison valable pour haïr quelqu’un au-delà de soi-même.

Le Figaro par Eric Neuhoff
Cela s’appelle la grâce. Desplechin maîtrise son sujet de A jusqu’à Z. Les images sont sa langue naturelle. Il n’a pas peur des mots non plus. C’est un athlète complet du cinéma. On pensait qu’il était l’héritier de Truffaut. Il est en train de devenir notre Bergman.

Les Echos par Adrien Gombeaud
Un an après « Tromperie », Arnaud Desplechin revient sur un terrain familier et les décors de Roubaix. Entre mélodrame et western, le cinéaste éclaire encore un puits de sentiments enfouis. Histoire d’une haine inexpliquée, « Frère et Sœur » est l’un de ses plus beaux films.

Positif par Eithne O’Neill
Faisant écho à Rois et Reine et à Un conte de noël, Frère et Sœur innove par la clarté d’une ligne épurée qui ouvre sur un apaisement possible.

Public par Sarah Lévy-Laithier
Un drame profondément intime et bouleversant.

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Utama: la terre oubliée » un film d’Alejandro Loayza Grisi

/ 1h 28min / Drame
Par Alejandro Loayza Grisi
Avec José Calcina, Luisa Quispe, Santos Choque
Titre original Utama

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Synopsis :
Dans l’immensité des hauts plateaux boliviens, Virginio et Sisa veillent sur leur troupeau de lamas. Jusqu’ici, rien n’a pu les détourner de cette vie âpre, héritée des traditions : ni leur âge avancé, ni le départ des habitants de la région, chassés par la sécheresse. Aussi accueillent-ils avec méfiance la visite de Clever, leur petit-fils de 19 ans, venu les convaincre de s’installer en ville avec le reste de la famille. Réticent à l’idée de quitter sa terre, Virginio se montre inflexible. A tel point que le jour où il tombe gravement malade, il décide de le cacher à Sisa et Clever…

La presse en parle :
Positif par Bernard Génin
Primé à Sundance pour sa splendeur visuelle, Utama : la terre oubliée s’élève au-dessus du simple film de belles images […]. Les personnages existent, le drame de leur incommunicabilité nous touche. Magnifique !

Culturopoing.com par Jean-Michel Pignol
La beauté des images nous transporte dans une terre oubliée par les humains mais célébrée par un soleil dont les variations d’intensité révèlent toute la picturalité.

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« Contes du hasard et autres fantaisies », un film de Ryūsuke Hamaguchi

/ 2h 01min / Drame, Romance
Par Ryūsuke Hamaguchi
Avec Kotone Furukawa, Ayumu Nakajima, Hyunri
Titre original Guzen to sozo
Synopsis : Un triangle amoureux inattendu, une tentative de séduction qui tourne mal et une rencontre née d’un malentendu. La trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un choix…
La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Pierre Eugène
Chacune des trois histoires observe un langage chargé au plus haut niveau d’intensité : appel à l’acte (le souvenir encore vivace d’une relation amoureuse), provocations de langage (la lecture déplacée d’un texte indécent dans un bureau de fac), adresses émotionnelles de plus en plus amples (la reconnaissance et le partage des émotions enfouies de l’adolescence).

L’Humanité par Sophie Joubert
On croirait une scène de théâtre, un plateau dépouillé où le verbe est au premier plan. Il faut une grande confiance en ses interprètes et en l’histoire qu’on raconte pour tenir le spectateur en haleine avec un récit de plusieurs minutes à l’arrière d’un taxi, sans autre image que le visage des actrices en gros plan et en champ-contrechamp.

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« L’école du bout du monde », un film de Pawo Choyning Dorji

Lundi 13 juin à 19h30 à Madiana

Avec Sherab Dorji, Ugyen Norbu Lhendup, Kelden Lhamo Gurung
Titre original Lunana: A Yak in the Classroom
/ 1h 49min / Aventure, Drame, Famille

Synopsis : Un jeune instituteur du Bhoutan est envoyé dans la partie la plus reculée du pays. Loin de la ville, le quotidien est rude, mais la force spirituelle des habitants du village transformera son destin.

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La Presse en parle :

Le Parisien par Renaud Baronian
Le résultat est à la hauteur de cette aventure hors norme : ce film, dont on sort avec une envie irrépressible de tout lâcher, de jeter son smartphone et de s’enfuir loin de tout pour aller caresser des yaks et partir à la rencontre d’enfants merveilleux et d’éleveuses solaires chantant divinement, fait un bien fou.

Voici par La Rédaction
Un film au charme fou, touchant, spirituel et plein d’humour.

Culturopoing.com par Bénédicte Prot
Si l’intrigue du film en tant que telle est un classique récurrent, son contexte unique, majestueux, sublime (photographié avec beaucoup de sensibilité et d’élégance par Jigme Tenzing) fait de « L’École du bout du monde » un parangon du genre, une histoire qui, dans un sens, transcende tous les récits similaires qui l’ont précédée.

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Clavier d’un retour au pays natal. Acte 2.

Du 16 au 18 juin 2022 à Tropiques-Atrium

En décembre 2020, pour pallier l’absence du Martinique Jazz Festival, à cause des contraintes organisationnelles liées à la pandémie, Tropiques Atrium a initié ce rendez-vous autour du piano jazz créole. Une manifestation qui a connu une adhésion du public et proposé des concerts de grande qualité, avec en point d’orgue le grand retour de Chyko Jéhelmann après 10 ans de silence.
Clavier d’un retour au pays natal – Acte 2 sera la déclinaison du piano jazz par des musiciens martiniquais de la diaspora, dans leur diversité d’expressions.
Un rendez-vous intergénérationnel qui fera résonner le piano en solo, trio,quartet ou quintet. Il s’ouvre à la Guadeloupe en accueillant la benjamine Clélya Abraham. Issue d’une famille de musiciens, à moins de 30 ans elle est en pleine ascension et présentera son premier album.
Les notes de Mario Canonge ou Grégory Privat sublimeront le piano solo, nouvelle étape pour Grégory Privat avec son album Yonn qui reçoit un bel accueil.
Nous retrouverons Gilles Rosine, de retour au pays, ainsi que Frédéric Lamour, talentueux pianiste qui durant 30 ans a travaillé à New-York aux côtés d’artistes majeurs.

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« Où est Anne Frank! », un film d’Ari Folman

1h 39min / Animation, Drame, Biopic, Historique
De Ari Folman
Avec Emily Carey, Michael Maloney, Sebastian Croft
Titre original Where Is Anne Frank
Synopsis:
Kitty, l’amie imaginaire d’Anne Frank à qui était dédié le célèbre journal, a mystérieusement pris vie de nos jours dans la maison où s’était réfugiée Anne avec sa famille, à Amsterdam, devenue depuis un lieu emblématique recevant des visiteurs du monde entier. Munie du précieux manuscrit, qui rappelle ce qu’Anne a vécu il y a plus de 75 ans, Kitty se lance à sa recherche en compagnie de son nouvel ami Peter, qui vient en aide aux réfugiés clandestins ; elle découvre alors sidérée qu’Anne est à la fois partout et nulle part. Et dans cette Europe différente, désormais aux prises avec de nouveaux enjeux majeurs, Kitty trouvera le moyen de redonner au message d’Anne Frank sens, vie et espoir…

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Transformer Le Journal d’Anne Frank en film d’animation attrayant pour le plus jeune public était une gageure. Où est Anne Frank ! d’ Ari Folman, présenté à Cannes cette année, gagne le pari malgré quelques maladresses.

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Les passagers de la nuit «  », un film de Mkhaël Hers

Dimanche 12 juin 19h30 Madiana
/ 1h 51min / Drame
Par Mikhaël Hers, Maud Ameline
Avec Charlotte Gainsbourg, Quito Rayon Richter, Noée Abita

Synopsis : Paris, années 80. Elisabeth vient d’être quittée par son mari et doit assurer le quotidien de ses deux adolescents, Matthias et Judith. Elle trouve un emploi dans une émission de radio de nuit, où elle fait la connaissance de Talulah, jeune fille désœuvrée qu’elle prend sous son aile. Talulah découvre la chaleur d’un foyer et Matthias la possibilité d’un premier amour, tandis qu’Elisabeth invente son chemin, pour la première fois peut-être. Tous s’aiment, se débattent… leur vie recommencée ?

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La presse en parle :
L’Humanité par Sophie Joubert
Ni nostalgique ni désenchanté, Mikhaël Hers se fraie un chemin dans une décennie mal-aimée, entre désir de liberté et angoisse du lendemain. Il rend aussi un bel hommage au cinéma à travers le personnage de Talulah et sa fascination pour Pascale Ogier, dont la mort prématurée, en 1984, a révélé la face sombre de l’insouciance

Les Échos par Olivier De Bruyn
Cette fiction sensible s’impose comme l’une des plus belles réussites du printemps.

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Le sommet des Dieux, un film de Patrick Imbert

/ 1h 35min / Aventure, Animation, Drame
Par Jiro Taniguchi, Magali Pouzol
Avec Lazare Herson-Macarel, Eric Herson-Macarel, Damien Boisseau

Synopsis:
A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Bombarda
Film d’animation, Le Sommet des dieux tient un discours éminent et profond sur le désir des hommes de surpasser la nature. Un conte philosophique esthétique, réaliste, plein de suspense, qui intéressera par-delà les aficionados des sports alpins.

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« El buen Patron », un film de Javier Bardem

Mardi 14 à 19h30 à Madiana.

22 juin 2022 en salle en France/ 2h 00min / Comédie
De Fernando León de Aranoa
Avec Javier Bardem, Manolo Solo, Almudena Amor
Synopsis :
Julio Blanco, propriétaire charismatique d’une entreprise qui fabrique des balances industrielles dans une ville espagnole de province, attend la visite imminente d’une commission qui décidera de l’obtention d’un prix local d’excellence en affaires. Les préparatifs de l’entreprise sont tels que tout doit être parfait pour la visite. Pourtant, tout semble conspirer contre Julio Blanco. Travaillant contre la montre, Blanco essaie de résoudre les problèmes de ses employés, franchissant toutes les lignes imaginables, donnant lieu à une série d’événements inattendus et explosifs aux conséquences imprévisibles.
Un ex-employé viré qui proteste bruyamment et campe devant l’usine…
Un contremaître qui met en danger la production parce que sa femme le trompe…
Une stagiaire irrésistible…
A la veille de recevoir un prix censé honorer son entreprise, Juan Blanco, héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances, doit d’urgence sauver la boîte.
Il s’y attelle, à sa manière, paternaliste et autoritaire : en bon patron ?

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« Compétition officielle », un film de Mariano Cohn, Gastón Duprat

Mercredi 15 à 19h30, mardi 14 à 14h. Madiana.
Avec Penélope Cruz, Antonio Banderas, Oscar Martinez

Synopsis : Un homme d’affaires milliardaire décide de faire un film pour laisser une empreinte dans l’Histoire. Il engage alors les meilleurs : la célèbre cinéaste Lola Cuevas, la star hollywoodienne Félix Rivero et le comédien de théâtre radical Iván Torres. Mais si leur talent est grand… leur ego l’est encore plus !

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La presse en parle :
Voici par La Rédaction
Un regard subtil et drôle sur les coulisses du métier.

20 Minutes par Carolie Vié
« Compétition officielle » réjouit par son humour féroce autour de stars complices.

CNews par Chloé Ronchin
Décapante et réaliste, cette comédie se révèle savoureuse, bien écrite, pleine d’autodérision, et invite aussi les spectateurs à remettre en question leurs attentes et leurs critères de sélection.

Elle par Françoise Delbecq
Une comédie tordue et délicieuse.

L’Humanité par Michaël Melinard
Une comédie loufogue autour des affres de la création servie par un trio d’acteurs éblouissants.

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Une comédie époustouflante par son humour irrésistible, l’élégance de sa mise en scène et l’originalité du traitement.

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Baudelaire jazz !

Avec Patrick Chamoiseau (texte et voix), Raphaël Imbert (saxophones, clarinettes, voix), Yasmina Ho-You-Fat (voix), Pierre-François Blanchard (piano), Celia Kameni (chant), Sonny Troupé (percussions, tambour ka), Nadir, (slam et danse), Solann (chant), Mbaé Tahamida Soly, (slam, poésie)

Patrick Chamoiseau et le saxophoniste Raphaël Imbert ont en commun le goût de la poésie et du jazz. C’est à l’occasion d’une résidence au musée d’Orsay à Paris, que l’auteur martiniquais, l’un des écrivains majeurs du monde contemporain, s’est plongé dans l’œuvre de Baudelaire dont il est certain que la liberté a nourri celle de Césaire, Glissant ou Fanon. La liaison entre la structure rythmique des mots du poète du XIXe siècle et celle du jazz a jailli comme une évidence pour ces deux grands artistes qui n’aiment rien tant qu’aller puiser aux racines d’une œuvre pour mieux
en faire surgir la modernité (on se souvient du merveilleux album Bach Coltrane de Raphaël Imbert).

Accompagnés par plusieurs artistes, évoluant dans des univers musicaux différents (jazz, rap…) , Patrick Chamoiseau et Raphaël Imbert convoquent, deux cents ans après sa naissance, un Baudelaire inattendu qui, à l’instar du blues, fait surgir la beauté du mal.

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Si le théâtre, c’est du mentir, c’est aussi du mentir vrai.

Première édition du Festival Jamais Lu Caraïbe. Soir de clôture.

À contre-courant NOS LARMES !

Texte d’Emmelyne Octavie, mise en lecture par Soleil Launière.

—Par Widad Amra —

La flèche à droite, inter-îles. Bassin de Radoub. Le port de Fort-de-France. Salle D, ils ont dit.

J’y suis. Il y a du monde. Ticket ! Scan. On y est. C’est une salle de départ et d’arrivée, et ce soir aussi salle de théâtre. Des textes jamais lus. L’espace est conséquent. Au fond, une estrade, des spots. Des installations sommaires sur des palettes. Quelques coussins. Bar à droite. Des visages que je connais. Des saluts. Des copains. Les gens sont joyeux de se retrouver. Je suis joyeuse, moi aussi. Enfin, du théâtre ! C’est le troisième jour de cet étonnant festival. De ce fabuleux festival. Un partenariat Montréal- Fort-de-France. Une rencontre autour d’une même passion : le théâtre et d’une même langue, celle de Molière qui fête ses quatre-cents-ans, et de Baudelaire, dont c’est le bicentenaire. Une rencontre en francophonie. C’est le soir de clôture. Avec une nouvelle mise en lecture d’un texte jamais lu.

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« R.A.D (Revolt Against Democraty) », texte de Julien Beauseigle, mise en lecture de Faubert Bolivar

Le Festival Jamais Lu Caraïbe 2ème soir

— Par Roland Sabra —
Amour et Politique sont insaisissables et si la seconde est parente du premier c’est peut-être parce l’un et l’autre abordent, in fine la seule question qui vaille, celle du lien social. Qu’en est-il de l’acceptation de la différence créatrice, de l’acceptation de l’altérité, du partage, de l’égalité ? Unité politique? Union amoureuse ? A chacune leur horizon. L’État et le pouvoir dans le premier cas, la famille dans le second. Badiou, dans « L’éloge de l’amour » le formule ainsi « Il y a entre la politique comme pensée-pratique collective et la question du pouvoir ou de l’État comme gestion et normalisation le même rapport difficile qu’entre la question de l’amour comme invention sauvage du Deux et la famille comme cellule de base de la propriété et de l’égoïsme. » Mais la coexistence de l’amour et de la politique ne va pas sans tensions et si elle a pu revêtir des formes culturelles différentes se pose dans tous les cas de figures la même question : comment concilier le propre (les origines, la famille, le singulier) et le proche (l’amitié, la justice, le pouvoir)?

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« La Route et l’inconnue », texte de Bernard Henri, mise en lecture de Patrick R. Lacharité

Festival du Jamais Lu Caraïbe. 2éme soir

— Par Roland Sabra —

Depuis deux ans il vient la voir régulièrement sur son lieu de travail. Un bordel. Elle et pas une autre. Elle dit ne vouloir que des relations professionnelles. Lui dit vouloir plus, autre chose. Il est sur la route, elle dans une chambre de 8m². Il avale des kilomètres. Elle se protège de l’extérieur dans sa piaule. Il est ce qu’elle n’est pas et réciproquement. Elle et lui boivent. De la bière qu’il paie, lui, comme il la paie elle. Ils se parlent. Ils découvrent ce qu’ils ont en commun : la violence conjugale de leurs parents respectifs. Les mères victimes. Toujours les mères. La même terreur qui lui fait prendre la route. S’enfuir. Elle, elle s’enferme, se cache, se protège dans une maison de passe. Ce qui lui fait peur : La route et l’inconnu[e]!
La même blessure, identique et pourtant dissemblable peut-elle elle le ciment de ce qui pourrait les unir. Un peu avant la fin de la nuit, la réponse sera donnée.
Cinéaste, son film son film « Survivants » a été primé au Festival du Film Mobile Haïtien en 2020, auteur de théâtre, remarqué par ETC Caraïbe, lauréat du Prix Deschamps, Bernard Henri, était présent à Fort-de-France lors de la mise en lecture  de  » La route et l’inconnue » par Patrick R.

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« Je crie et aucun bruit ne sort de ma bouche » , texte de Coline Luzac, mise en lecture d’Emmanuelle Jimenez

Festival Jamais Lu Caribéen, 1er soir.

— Par Roland Sabra —

C’est grâce à la pugnacité d’Astrid Mercier que Le Festival québecois « Jamais Lu » à donné naissance à sa version caribéenne, après bien d’autres, notamment à Montréal, Québec, Paris etc. C’est de la fréquentation quotidienne de dramaturges, sans connaître leurs textes que deux jeunes artistes québecoises ont eu l’idée lumineuse de leur proposer d’organiser une lecture publique. L’engouement a été tel que la rencontre qui devait durer un weekend s’est prolongée dix jours de suite. C’était il y a un peu plus de vingt ans. Aujourd’hui le Festival Jamais Lu soutient chaque année plusieurs centaines d’artistes, attire des milliers de spectateurs, parraine plus d’un cinquantaine d’évènements dans le monde francophone et il se décline désormais dans une version caribéenne.

C’est dans un endroit atypique pour le théâtre, le hall de la gare maritime de Fort-de France, lieu de passages, d’arrivées, de départs, de brassages de populations de tous milieux, de rencontres, comme veut l’être ce Festival, que Coline Luzac, c’est son nom de plume, bien connue sous un autre nom en Martinique dans le milieu du théâtre puisqu’elle anime des ateliers dans certains établissements scolaires et propose, presque chaque année, au public une mise en scène, a présenté « Je crie et aucun bruit ne sort de ma bouche ».

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Cinémawon présente la 2ème édition de Diasporama

 Du 4 au 12 juin 2022 en Martinique.

Diasporama est une semaine de rencontres ; des rencontres entre des publics et des films, entre des publics et des cinéastes et entre des cinéastes eux-mêmes. Les cinématographies mises en lumière sont celles que le collectif défend durant toute l’année : celles du continent africain et des diasporas afro-descendantes de la Caraïbe, des Amériques de l’Océan Indien et au-delà.

Cette deuxième édition soulignera le travail de cinéastes issus de ces territoires et sera aussi l’occasion de développer de nouveaux réseaux entre des professionnels venus de tous ces horizons.

Il s’agira de faire découvrir ce qui se fait de mieux dans ces cinémas indépendants, de favoriser la circulation des films entre nos espaces géographiques respectifs et de développer de nouvelles collaborations.

Mercredi 8 juin

Lieu : Centre Culturel du Bourg du Lamentin

Avec l’âme dans l’œil : Regards sur le cinéma afro-brésilien contemporain.” à 19h

Sélection spéciale de courts métrages brésiliens par Janaina Oliveira, fondatrice du FICINE (Forum Itinerante de Cinema Negro) et curatrice du festival Encontro do Cinema Negro Zózimo Bulbul de Rio de Janeiro.

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Flavia Coelho en concert

Vendredi 3 et samedi 4 juin, à 20 heures, au restaurant La Terrasse, Fort-de-France

Flavia Coelho est une chanteuse brésilienne née le 26 juillet 1980 à Rio de Janeiro.

Installée en France depuis 2006, elle remporte le tremplin musical Génération Réservoir et est signée par le label indépendant Discograph. Son premier album, Bossa Muffin, sort en 2011.

La chanteuse, dont les parents sont originaires de la région du Nordeste, naît à Rio de Janeiro. Durant deux ans, la famille réside sur l’île de São Luís, dans l’État de Maranhão. Sa mère est maquilleuse-coiffeuse dans les cabarets.

Engagée par un groupe de variétés, Flavia Coelho monte sur scène dès l’âge de 14 ans. En 2002, elle se produit en Europe au sein d’une troupe de carnaval. Elle revient s’installer à Paris en 2006. Elle chante dans le métro et dans un bar de Saint-Ouen, où elle fait la connaissance du musicien camerounais Pierre Bika Bika4. Ils commencent à composer et enregistrent un album grâce au producteur Victor Vagh. Le disque n’intéresse pas les maisons de disques, mais la chanteuse continue de se produire sur scène.

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« Penthésilé.e.s amazonomachie », texte Marie Dilasser, m.e.s. Laetitia Guédon.

— Par Dominique Daeschler —

Quand Laetitia Guédon s’empare de Penthésilée reine des amazones, elle fait équipe avec Marie Dilasser et ça décoiffe !

Juste un petit flash-back : nous sommes en pleine guerre de Troie. Penthésilée entre en combat aux côtés des troyens à la mort d’Hector, tué par Achille, car il a tué Patrocle, l’ami de cœur d’Achille. Œil pour œil, dent pour dent. Au cœur du combat Achille tue Penthésilée et est bouleversé par sa beauté( zoom sur Eros et Thanatos). Cette situation est renversée dans la pièce de Kleist où Penthésilée tue Achille le dévore et se suicide ( grandeur et misère de l’amour vache).

D’Eschyle à Homère les amazones sont des barbares femmes guerrières ne reconnaissant les hommes que dans leur pouvoir de reproduction, leur disputant place et reconnaissance sociales.

De cet héritage, Laetitia Guédon, gardera sans doute le mythe du phénix puisque la pièce commence peu après la mort de Penthésilée dans un au-delà brumeux ( entre Styx, sanctuaire , hammam)où elle règne en figure de proue, interrogeant l’âme d’ Achille qui lui répond sur grand écran.

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« Cendrillon » m.e.s. Joël Pommerat

— Par Dominique Daeschler —

La reprise de Cendrillon au théâtre de la Porte St martin, spectacle créé en 201, nous fait entrer de plein pied dans l’univers de Joël Pommarat , fondé sur un travail entre imaginaire et réel, entre savants jeu de cache -cache, de détournements, de non-dit et de révélé.

Un monde poétique qui part de sa propre écriture où les contes ( cf. le Petit Chaperon Rouge Pinocchio) sont d’âpres morceau de vie où l’on part à la conquête de soi. Cendrillon n’échappe pas à la règle, en apprenant, entre autres, à faire son deuil et à faire « résilience ». Dans une langue qui ne craint pas d’être crue, familière ou cynique nos personnages sont pleins de défauts, le père de Cendrillon est lâche, le prince est un petit rondouillard un peu falot, indécis, réfugié dans le passé, Cendrillon toute au deuil de sa mère se laisse un temps manipuler par sa propre culpabilité et une soumission aux ordres de sa belle-mère …. Tous sont soumis aux mensonges …bref ils nous ressemblent dans leurs faiblesses, leurs doutes, leurs chagrins, leurs rêves ou leurs difficultés à communiquer.

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Écrire un projet de film documentaire

Guadeloupe/Martinique : L’association Varan Caraïbe propose un atelier en ligne pour développer l’écriture de votre projet de film documentaire !
Du 1er juillet au 31 août 2022, l’association VARAN CARAÏBE proposera un atelier de conception et d’écriture pour les auteurs et réalisateurs de Guadeloupe
Pour apprendre à repérer et à énoncer clairement les enjeux d’un film documentaire, structurer son projet en prenant en compte la spécificité de l’écriture cinématographique, mener à bien l’écriture d’un dossier.

– Accompagner des auteurs de Guadeloupe et de Martinique dans leur travail d’écriture, questionner leurs projets pour poser les bases d’un récit structuré.

– Le travail s’organise autour de séances collectives et individuelles : visionnage de films de référence, analyse de projets, exercices d’écriture, rédaction supervisée.

– L’Atelier comporte un important travail personnel afin d’approfondir et de nourrir le projet de nouveau repérages pour aboutir à la rédaction d’un dossier consolidé (Synopsis, note d’intention, note de réalisation, traitement …).

– Les auteurs des projets les plus aboutis pourront être sélectionnés pour participer aux Rencontres de Co production lors du prochain FIFAC en Guyane en octobre 2022.

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6ème Festival La Toile des Palmistes

Le festival de cinéma en plein air « la Toile des Palmistes », rendez-vous annuel incontournable en Guyane, revient en 2022 pour sa 6eme édition !

Une nouvelle édition en préparation avec toujours ces mêmes fondations solides qui lui sont chères : Présenter des miroirs, bâtir des ponts et tisser du lien. Trois missions encore plus cruciales en ces temps incertains où jamais notre liberté de mouvement n’aura été autant remise en question.

Dans la continuité des années précédentes, la toile sera une fenêtre ouverte sur tous les horizons avec des films qui viendront des 4 coins du monde cette année ! L’appel à films est lancé pour offrir au public une programmation relevée, éclectique et au cœur de ses imaginaires .

Le concours de court-métrage tout public sera lancé en mai avec deux sections bien distinctes, une catégorie adulte, et un prix spécial junior pour les 14-18 ans.

Cette édition sera marquée par le partenariat inédit avec la Mostra Pan-Amazônica à Belem et la poursuite de notre partenariat avec le FIFAC. Ainsi, plusieurs films documentaires primés à Saint-Laurent du Maroni seront aussi projetés à Cayenne.

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Procès des rappeurs à La Havane : « Le régime cubain est impitoyable avec les Noirs »

— Par Axel Gyldén —

Les auteurs du titre « Patria y Vida », récompensé aux Grammy Awards, sont jugés lundi et mardi à La Havane. Ils risquent dix ans de prison ! Leur crime ? Ils s’expriment en chanson.

En novembre dernier à Las Vegas, le rappeur Maykel Osorbo et l’artiste-performeur Luis Manuel Otero Alcantara reçoivent deux Latin Grammy Awards pour leur morceau Patria y Vida sacré « meilleure chanson de l’année ». Pendant ce temps-là à Cuba, où ces deux Afro-Cubains sont emprisonnés depuis un an, le gouvernement leur réserve un tout autre genre de… « récompense ». Jugés à partir de lundi 30 mai et jusqu’au lendemain pour diffamation contre l’Etat, ils risquent jusqu’à… dix ans de goulag tropical. Comme tous les procès politiques à sur l’île communiste, la procédure n’aura rien d’équitable. 

Le crime de « Maykel » et de « Luis Manuel » ? Avoir composé une chanson qui détourne le slogan révolutionnaire Patria o Muerte (la patrie ou la mort) pour parler d’un avenir meilleur. Plus grave: leur hymne à la liberté est vite devenu un hit.

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Festival de Cannes 2022 : deuxième Palme d’or pour le suédois Ruben Östlund

Kore-eda, Skolimowski, Dardenne, Abbasi… Quels sont les films, leurs auteurs et acteurs qui ont été récompensés par le jury de cette 75e édition ?

Le palmarès de la 75e édition :

Palme d’or : Sans filtre de Ruben Östlund (Suède)

Synopsis : Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.

Grand prix : Close de Lukas Dhont (Belgique)

Synopsis :Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…

et 

Stars at Noon de Claire Denis (France)

Synopsis :Une jeune journaliste américaine en détresse bloquée sans passeport dans le Nicaragua d’aujourd’hui en pleine période électorale rencontre dans un bar d’hôtel un voyageur anglais.

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