Catégorie : Arts de la scène

« Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir », adaptation libre, écriture : Felwine Sarr, m.e.s. : Dorcy Rugamba

Vendredi 9 décembre à 19h 30 / Tropiques-Atrium

Debout et libre!

Voilà comment résumer cette création originale qui part à la rencontre de trois hommes ayant choisi l’écriture comme art de toutes les résistances : René Char, le poète, Frantz Fanon, le médecin et Felwine Sarr, l’économiste pour qui la littérature est une nécessité vitale.

À leurs côtés, Dorcy Rugamba, metteur en scène, Marie-Laure Crochant, comédienne, T.I.E et Majnun, musiciens, unis dans une quête incessante de liberté et par la même volonté de nous proposer « des mondes habitables ». Ils donnent corps à cette partition plurielle et sensuelle qui tisse des matières sensibles : récits et chants, images et sons.

« Nous oublions que l’universalisme est pluriversel, que nous vivons la même expérience humaine mais que nous ne pouvons pas tous avoir le même visage de l’expérience humaine. » Comme les figures qu’il convoque, ce spectacle se dresse face à l’abject et propose de toujours articuler conscience individuelle et communauté de destin vers laquelle le futur nous pousse. ( Théâtre Contemporain )

Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir

Adaptation libre, écriture : Felwine Sarr
Mise en scène : Dorcy Rugamba
Scénographie : Matt Deely
Musique : Majnun, T.I.E,

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« Mange-moi »

Vendredi 9 décembre à 19h 30 au T.A.C.

Création Théâtre Jeunesse / Spectacle tout public – Dès 7 ans

La pièce

Alia est une petite fille boulimique harcelée par les élèves de sa classe… Les enfants la traitent de grosse et la trouvent moche. Un jour, poussée à bout, elle décide de partir très loin pour qu’on ne la retrouve jamais. Elle s’enfuit alors en courant jusqu’à l’épuisement.

Sa route croise celle d’un ogre qui refuse de dévorer les enfants. Tous deux rejetés par leur communauté respective, c’est la narration de leur solitude qui fait naître entre eux un lien d’amitié. L’ogre permet alors à Alia de se cacher dans son ventre pour lui faire partager les secrets de son estomac.

Lorsqu’Alia apprend que son ogre risque la mort s’il refuse de s’alimenter, elle part, sans hésitation, en quête d’un remède pour lui venir en aide. Dans ce monde parallèle, son voyage est une course contre la montre qui va lui demander de l’engagement et de l’audace. Alia fera plusieurs rencontres avec des personnages imaginaires qui dévorent toutes sortes de choses.

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En Guyane, l’Opéra de Paris sort de ses murs

Au Conservatoire de Cayenne, sept garçons exécutent des « dégagés » en tendant la jambe sous la houlette d’un danseur étoile, une initiative inédite de l’Opéra de Paris en Guyane, département français d’Amérique du Sud à plus de 7.000 km de la métropole.

Moins nombreux que les élèves filles dans la salle d’à côté, ils sont ravis et surpris par le rythme du cours par rapport à leur classe habituelle de danse. « C’est plus physique et plus rapide », assure Claude Tibere, 16 ans, qui sort essoufflé de la classe.

Depuis le 23 novembre, des danseurs de l’Opéra et des chanteurs lyriques de son Académie participent à « L’Opéra en Guyane », un projet d’ateliers lancé un mois plus tôt.

Une initiative censée favoriser les talents sur ce territoire et, à long terme, la diversité au sein de la vénérable institution.

Pour le moment, l’heure est à la joie de danser.

« On cherche déjà à leur transmettre le plaisir d’essayer des choses, à leur montrer des choses un peu grisantes qu’ils peuvent atteindre », assure le danseur étoile Stéphane Bullion qui vient de faire ses adieux à la scène de l’Opéra.

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 » La conspiration du Caire », de Tarik Saleh : un thriller époustouflant, à voir à Madiana

Mardi 6 décembre à 14h, Mercredi 7 décembre à 19h30

— Par Roland Sabra —

Il s’appelle Adam, comme dans le mythe des trois monothéismes dominants. Et ce n’est pas sans signification. Il est égyptien, fils de pêcheur et vient d’être admis à la prestigieuse université sunnite Al-Hazhar au Caire. La mort soudaine du grand imam de l’université le fait plonger dans un univers sans pitié où influences religieuses et politiques s’affrontent, en dehors de toute éthique, en ayant recourt aux manipulations, à la corruption, aux meurtres. Après avoir abordé, magistralement les rapports entre police et politique dans Le Caire Confidentiel, le réalisateur suédois, Tarik Saleh, persona non grata en Égypte, aborde dans La Conspiration du Caire les liens intimes et pour le moins troubles entre politique et religion. Le film n’est en rien irréligieux, il ne porte pas sur la croyance, sur son origine, sur sa nature, mais sur son institutionnalisation et les conflits qu’elle génère, qu’elle affronte en tant que pouvoir confronté à d’autres pouvoirs. « Mon but, c’était de faire un thriller politique dans un environnement religieux.

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«EO», chez Jerzy Skolimoswski, l’homme n’est plus le centre du monde

Dimanche 4 décembre à 19h 30  / Madiana

— Par Siegfried Forster —

À 84 ans, Jerzy Skolimowski nous amène sur une autre planète. Né en 1938 à Lodz, cette grande figure du nouveau cinéma polonais vient de très loin. Fils d’un résistant polonais mort au camp de concentration de Flossenbürg, Jerzy aidera sa mère pendant la Seconde Guerre mondiale à cacher des tracts sous son lit… Après la guerre, sa mère travaille comme attachée culturelle à Prague où Jerzy sera un camarade de classe de Vaclav Havel.

Son nouveau film EO, distingué par le prix du Jury au dernier Festival de Cannes, démarre comme une histoire d’amour entre Kasandra et son âne. Mais à la fin de la séance surgit l’amour pour un cinéma capable de nous donner accès à un autre monde, à un monde moins anthropocentrique – à travers des images nouvelles et des hors cadres surprenants, des bruits inattendus et des sans voix subitement audibles, sans oublier les soubresauts de l’âme d’un âne aussi tangibles que le bleu du ciel.

Une odyssée cinématographique

Quand l’histoire d’EO commence, nous gardons encore l’illusion de regarder un film sur un âne.

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Martinique Jazz Festival 2022

Jusqu’au 4 décembre 2022

Brochure Martinique Jazz Festival 2022

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Mercredi 23 novembre 19h – esplanade Eugène Mona | Entrée libre
Jennifer Vermignon
Jennifer Vermignon a toujours chanté depuis son enfance. Elle remporte le concours de chant « Ti Kréyol » à l’âge de 8 ans. Elle est aussi une sportive accomplie.
En 2018, elle participe au Radio crochet « Zik Truck, la plus belle voix de l’Outremer », initié par FranceTV.
Jennifer Vermignon remporte la finale régionale au Grand Carbet. Elle représente la Martinique lors de la finale du concours à Paris, en 2019, face aux vainqueurs de la Polynésie, de La Réunion, la Guadeloupe, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.
En juin 2022, elle publie son 1er single « We Caribbean ». Un titre solaire, une invitation à la danse, une célébration pour le 6e continent éclaté… En juillet 2022, sort son second single « Chayé », un savoureux cocktail Afrobeat et Zouk chanté dans la langue de l’amour…

Chant : Jennifer Vermignon
Piano : Dominique Bérose
Basse – Contrebasse : Alex Bernard
Batterie : Dominique Bougrainville

Jean-Philippe Meyniac Quartet
Martinique
Jean-Philippe Meyniac rencontre le saxophone à 12 ans sous l’impulsion de sa grand-mère Mamie Tilo !

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« Trempette! », de Guillaume Malasné et Rodolphe Delarue

7, 8, et 11 décembre à 18h  Centre Culturel Tangamen Basse-Pointe
Création Martinique 2022
1ER Prix A’zwel Ti Moun 2022

Bruno Le Fermier cherche Désirée, sa vache préférée.
Mais, à l’heure où le soleil se couche, Désirée, elle, veut jouer à cache-cache, son jeu favori. Quelle petite friponne ! Elle se cache dans la mousse et se baigne dans l’eau glacée.
Pour la retrouver, Bruno n’a plus qu’à se mouiller…

« Pour la deuxième fois, la compagnie participe à l’appel à projet de l’A’Zwel à Schoelcher (Martinique), après SALE(S) BÊTE(S) en 2020, je fais à nouveau appel à Rodolphe Delarue pour cette nouvelle création destinée au très jeune public.
​Rapidement, l’idée du duo : du fermier et sa vache nous plait. Apparait ensuite, l’envie de situations surprenantes et poétiques, le bain et sa mousse font alors leur apparition.
Une fois les problématiques techniques surmontées, c’est le jeu enfantin du cache-cache qui nous aide à développer les péripéties de ces deux personnages.
Après plusieurs séances d’immersion en crèche, ainsi que des échanges avec des professionnels de la petite enfance, organisé par l’A’zwel, nous adaptons petit à petit notre écriture aux plus jeunes. 

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Au TNB, « Lavagem », d’Alice Ripoll : comment dire avec le corps

Comment se tenir dans son corps pour dire, se dire, et dire son pays

-— Par Janine Bailly —-

Danse ? Performance ? Pamphlet politique ? Histoire d’un pays, et de soi-même, narrée par le corps ? Toutes les hypothèses sont permises, puisque, dit Alice Ripoll, « les œuvres de danse contemporaine sont abstraites et ouvertes à de multiples interprétations ». Puisqu’elle aime « entendre les spectateurs partager leurs expériences, raconter comment ils ont perçu différemment la pièce, d’une façon qui leur est propre ». Sans nul doute, chacun reconnaîtra que, par elle, un chemin neuf, semé et de fleurs et d’épines, s’ouvre dans le territoire de la danse contemporaine. 

Alice Ripoll ne nous est pas inconnue, nous l’avons découverte au Festival TNB 2021 où elle donnait, avec dix interprètes venus des favelas, la pièce Cria, un «  récit des origines » restitué en « gestes, rebonds, sauts ». Les danseurs, dans la légèreté aussi bien que dans la gravité, nous parlaient d’un pays où tout n’est pas que paillettes et strass de carnaval. Où la dureté de la vie perdure pour une frange trop importante de la population.

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Hommage à la contralto afro-américaine Maria Anderson

Samedi 3 décembre à 19 h à la cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France

Après un témoignage d’admiration, rendu à Christiane Eda-Pierre, la première cantatrice martiniquaise d’envergure internationale, en décembre 2019, à Tropiques-Atrium, la fondation d’entreprise SPhere organise un concert exceptionnel ce samedi 3 décembre 2022 à 19h à la cathédrale Saint-Louis à Fort-de-France dédié à la mémoire de Maria Anderson. L’entrée est libre.

La soprano sud-africaine Zandile Mzazi reprendra les plus grands succès de Marian Anderson. Sous la direction musicale de Peter Valentovič avec le Bratislava String Quartet, Tibor Duriak à la trompette et le Chœur Sainte-Thérèse du Père Louis Élie.

Marian Anderson est la plus grande contralto du 20ème siècle. Cette artiste lyrique de renommée internationale, aussi à l’aise dans un répertoire classique que dans des airs de negro spiritual, a marqué l’histoire des États-Unis tant par sa voix exceptionnelle que par son engagement dans la lutte contre les préjugés raciaux.

Marian Anderson, née à Philadelphie (Pennsylvanie) le 27 février 1897 et morte à Portland (Oregon) le 8 avril 1993, est une contralto afro-américaine. Elle fut l’une des toutes premières cantatrices noires de carrure internationale aux États-Unis et dans le monde aux côtés de Leontyne Price, Grace Bumbry, Jessye Norman, Barbara Hendricks, Shirley Verrett, et Christiane Eda-Pierre.

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« La Ronde », d’Arthur Schnitzler, vue par Arthur Nauzyciel

—- Par Janine Bailly —-

C’est sans conteste la représentation de La Ronde, dans la mise en scène singulière d’Arthur Nauzyciel, qui marquera l’acmé de ce Festival TNB 2022. Imaginée en 1897, publiée en 1903, censurée en 1904, la pièce de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler ne put – bien qu’ayant été un immense succès littéraire – être créée à Berlin qu’en 1920, à Vienne en 1921. Elle suscita alors de telles critiques et attaques antisémites contre son auteur, traité par la presse viennoise conservatrice de « cochon de littérateur juif », qu’il préféra en interdire lui-même les représentations. Plus tard, le livre serait aussi un des premiers brûlés dans les autodafés nazis.

Arthur Nauzyciel a souvent travaillé hors de France. Répondant à la demande du Théâtre National de Prague, il a monté là-bas La Ronde, avec une troupe d’artistes tchèques, et dans la langue du pays. Ce sont ces mêmes comédiens qui font le voyage et portent de façon parfaitement accomplie, sur la scène rennaise du TNB, la création d’un metteur en scène inspiré. Si le spectacle est sur-titré en français et en anglais, s’il est parfois ardu de lire des phrases écrites un peu longues, si l’on préfère emplir son regard des corps qui évoluent selon ce que je pourrais nommer chorégraphie de déplacements intelligemment orchestrés, il est possible de se laisser séduire et convaincre par la musique d’une langue sans aspérités, presque caressante, entendue comme en un rêve.

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« Armageddon Time », de James Gray

À Madiana  le mardi 29 novembre à 21h en V.O.

1h 55min / Drame
Avec Anne Hathaway, Jeremy Strong, Banks Repeta

Synopsis :
Dans les années 1980, le jeune Paul Graff mène une enfance paisible dans le Queens, à New York. Avec Johnny, un camarade mis au ban de la classe à cause de sa couleur de peau, ils font les 400 coups. Paul pense être protégé par sa mère, présidente du conseil des parents d’élèves, et par son grand-père dont il est très proche. Mais à la suite d’un incident, il est envoyé à la Kew-Forest School . L’établissement est en partie administré par Fred Trump — père du futur président des États-Unis Donald Trump — tout comme une bonne partie du Queens.

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
On s’explique mal pourquoi ce très beau film a été ignoré par le jury cannois.

Bande à part par Emmanuel Raspiengeas
Si les thèmes abordés et la mise en scène du réalisateur restent absolument les mêmes, cette balade mélancolique surprend par sa retenue émotionnelle inédite, loin des grandes envolées lyriques des tragédies précédentes de Gray, qui affine ici son style jusqu’à l’épure.

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Automne au TNB : un festival arc-en-ciel

— Par Janine Bailly 

Du 16 au 26 novembre, une quinzaine de lieux mettent l’agglomération rennaise à l’heure du spectacle vivant.

Sur la voie royale

Nous voici, selon un rituel bientôt immuable, conviés à Rennes au Festival de rentrée du TNB (Théâtre National de Bretagne). Festival arc-en-ciel car dans sa corbeille cohabitent théâtre, danse, cinéma, musique et art de la performance. Arc-en-ciel car ouvert à des artistes venus de tous horizons. Arc-en-ciel car, curieux et sans craindre la prise de risque, aux côtés de troupes et artistes reconnus le Festival donne à d’autres la chance de se montrer et de conquérir un public toujours présent. Et en tous lieux – puisque la manifestation, loin de s’enfermer dans la seule structure du TNB, voyage en différents quartiers de la ville – c’est plaisir de voir les têtes chenues se mêler à nos “chères têtes blondes”… 

Riche de tant de propositions, le festival oblige à faire des choix, d’autant plus douloureux que certains spectacles affichent très vite “complet”, ceux notamment que louent les revues Télérama ou Les Inrockuptibles ! Cette année, je suis entrée dans la ronde par la “porte étroite”, ma première rencontre avec la scène, initiée par le metteur en scène Ludovic Lagarde, étant tout sauf facile ou complaisante.

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Manolo et ses quatre chevaux

— Par Selim Lander —

De part et d’autre de l’immense plateau du Grand Théâtre de Provence, quatre beaux chevaux d’un noir de jais, chacun à côté de son sac de foin où il puise de bon appétit. Sur l’un des quatre monte bientôt une écuyère, Johanna Houe, avec son accordéon, commandant sa monture des jambes et de sa musique, musique complétée par un guitariste et par un Indien au tabla, lequel chante aussi. Le cheval navigue sur une piste rectangulaire qui occupe la plus grande partie du plateau. Arrive un homme, Manolo Bez, dit Manolo, qui prend le relais sur le cheval ; désormais, il sera le seul cavalier, montant successivement les quatre chevaux pour des exercices différents. Un très bon cavalier et les chevaux sont bien dressés : on admire en particulier comment ils peuvent partir au galop sur la piste en diagonale et stopper brusquement, in extremis. On ne verra pas cependant d’exercice de haute école, à part quelques déplacements latéraux.

Le but n’est pas, en effet, la performance ; il s’agit, nous prévient l’artiste, de montrer que l’homme peut exister en symbiose avec l’animal, non pas le faire danser mais danser avec lui.

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« La Gioia », m.e.s. Pippo Delbono : une ode baroque à « Bobo »

— Par Dominique Daeschler —
Le metteur en scène italien Pippo Delbono, habitué du Festival d’Avignon, nous offre avec Gioia un spectacle conçu comme un hommage à Bobo, ce petit homme sourd et muet, aux exceptionnels dons théâtraux, avec il eut un long compagnonnage. Bobo, sauvé de l’hôpital psychiatrique par Delbono fut aussi, paradoxalement son rédempteur et le catalyseur de son inspiration.

C’est sans doute le spectacle le plus italien de Delbono : on y retrouve le Fellini de Huit et demi, les vibratos de l’opéra et côté parcours vers la spiritualité et la transcendance un lien avec les Fioretti de François d’Assise et la Divine Comédie de Dante.

Dans une cage Pippo Delbono danse : quand il sort pour raconter l’histoire, les fleurs ne cesseront de pousser jusqu’à envahir le plateau. Pippo s’installe sur le rebord de scène et égrène d’une voix monocorde ce temps vécu avec Bobo. Ses compagnons, pour la plupart des fracassés de la vie, entrent, sortent dans des séquences sans queue ni tête? Ils chantent, dansent le tango, performent avec des costumes extravagants aux couleurs vibrantes.

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Pablo Milanés, figure emblématique de la musique cubaine, est mort

Le chanteur était l’un des représentants de la « nueva trova », ce genre musical fondé sur des textes poétiques et engagés surgi dans la foulée de la révolution cubaine de 1959. Il est mort à Madrid à l’âge de 79 ans. Quelques chansons emblématiques en bas de cet article. Hasta siempre, Pablo….

Le chanteur et compositeur cubain Pablo Milanés est mort, mardi 22 novembre, à l’âge de 79 ans, à Madrid, où il était hospitalisé depuis plusieurs jours.

« C’est avec beaucoup de douleur et de tristesse que nous avons le regret de vous informer que le maître Pablo Milanés est mort ce matin du 22 novembre à Madrid », a écrit son agence sur la page Facebook officielle du chanteur.

« La culture cubaine est en deuil après le décès » de Pablo Milanés, a tweeté le premier ministre cubain, Manuel Marrero Cruz. A l’annonce de la mort du chanteur, les réseaux sociaux à Cuba ont été inondés de messages en son hommage et de soutien à sa famille, agrémentés de photos et de vidéos de l’artiste.

Pablo Milanés avait été récemment hospitalisé à Madrid.

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« Un monde obèse » : alerte sur l’épidémie d’obésité qui frappe la planète

Mardi 22 novembre à 20h 55 sur Arte
Documentaire réalisé par Sylvie Gilman, Thierry Vincent de Lestrade
France • 2020 • 90 minutes & 52 minutes

En 2030, on estime que la moitié de la planète sera obèse ou en surpoids, entraînant une explosion du diabète, des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Comment expliquer cette épidémie mondiale, qu’aucun pays n’est encore parvenu à enrayer ? Alors que l’obésité charrie son lot de clichés, des gènes tout-puissants aux volontés individuelles défaillantes, et que les industriels comme les autorités publiques continuent de pointer du doigt le manque d’activité physique (« Manger moins, bouger plus »), ce fléau ne serait-il pas le fruit d’un échec collectif mitonné dans nos assiettes ?
À la fin des années 1970, le combat contre le gras, désigné comme responsable des maladies cardio-vasculaires, fait des céréales, riches en glucides et massivement subventionnées, la nouvelle base de notre alimentation. Parallèlement, des produits transformés, allégés en matières grasses mais bourrés de sucre, au pouvoir addictif décuplé par le marketing, déferlent sur le marché. Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer les conséquences funestes de cette révolution, les multinationales de l’agroalimentaire, jamais rassasiées, dépensent des milliards en lobbying pour préserver leur pré carré, tout en répandant le poison de la malbouffe et des boissons sucrées à travers le globe.

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Fantômes et dramaturgie du monologue dans l’œuvre d’Aristide Tarnagda

— Par Aurore Desgranges —

Dramaturge engagé dans la vie publique de son pays, le Burkina Faso, Aristide Tarnagda commence une carrière de comédien dans la troupe du théâtre de la Fraternité (1), créée en 1975 par Jean-Pierre Guingané (2). Lors du festival les Récréâtrales (3) de 2004, l’originalité de son écriture est révélée notamment grâce au soutien de Koffi Kwahulé. Sa production d’œuvres théâtrales dans les années qui suivent confirme sa vocation de dramaturge et de metteur en scène. J’expliciterai dans cet article un de ses dispositifs dramaturgiques de prédilection, commun à trois œuvres Et si je les tuais tous madame ? ; Les Larmes du ciel d’août et Façons d’aimer : le monologue. En effet, ce type de discours structure de manière originale une dramaturgie des laissés-pour-compte, êtres en situation de déréliction à qui il ne reste plus que le verbe, ultime chance de revisiter leur passé. La forme dialogale (4) de l’écriture s’avère un leurre. Comme pour compenser les injustices subies, ces déshérités s’emparent du discours et déséquilibrent la situation d’énonciation en ne laissant jamais à leurs interlocuteurs la possibilité de s’exprimer.

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Jean-Marie Straub, cinéaste anticonformiste, est mort

L’œuvre de Jean-Marie Straub, réalisée avec son ancienne compagne Danièle Huillet, disparue en 2006, a remis en cause les schémas narratifs et esthétiques traditionnels. Le cinéaste, né à Metz, le 8 janvier 1933, est décédé ce dimanche matin à son domicile de Rolle, en Suisse.

Biographie
Jeune homme, Jean-Marie Straub anime des ciné-clubs à Metz. Il fait une hypokhâgne au lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg puis obtient une licence à l’université de Nancy. En 1954, il retrouve à Paris plusieurs futurs auteurs de la Nouvelle Vague, comme Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut4 et Claude Chabrol.

Il rencontre Danièle Huillet au lycée Voltaire ; élève en classe préparatoire à l’Institut des hautes études cinématographiques, il en est renvoyé après trois semaines. Ensemble, ils préparent plusieurs projets. En 1954, ils proposent le scénario de Chronique d’Anna Magdalena Bach à Robert Bresson, qui leur répond : « Mes amis, c’est votre sujet, c’est vous qui devez faire le film. » En 1956, Straub travaille comme assistant de Jacques Rivette sur le court métrage Le Coup du berger.

Appelé à se battre en Algérie, Jean-Marie Straub déserte en 1958 par solidarité avec les indépendantistes algériens et quitte la France.

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« Poème confiné d’Outre-mer  » de Lolita Monga

Jeudi 24 novembre à 19h dans les Jardins de la Médiathèque Alfred Melon-Degras.

Lolita MONGA, accompagnée de Rémi CAZAL, propose une expérience poétique et musicale exceptionnelle ponctuée d’harmonies australes et de percussions.

Synopsis :
Sur une musique mêlant racines et machines, harmonies australes et percussions, Poème Confiné d’outre-mer nous convie à un voyage intérieur. C’est un texte-chair qui renoue avec les sens confisqués. Si le corps reste immobile, la pensée, elle, chemine et substitue à la géographie de l’île de la Réunion, une géographie du corps, celui de la femme. Ressurgit alors une mémoire-racine enfouie, qui vient « posséder » la carte du corps, la carte de l’île, la carte du monde.

En amont, un atelier d’écriture poétique pour adultes sera proposé ce Mardi 22 novembre à 18h30.

Inscriptions souhaitées au 0596 61 00 07.

Rdv autour de l’œuvre de Lolita Monga, Jeudi 24 novembre à 19h dans les Jardins de la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS.

Jeudi 24 novembre 2022, 19h
(Jardins de la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS)

A propos du spectacle
Poème Confiné d’outre-mer témoigne d’une période inédite dans le monde entier : celle de la pandémie du COVID 19 et du premier confinement.

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« Trois femmes et la pluie » et la mise en scène ?

— Par Roland Sabra —

En matière de théâtre Lolita Monga n’est pas née de la dernière pluie. Auteure dramatique, metteure en scène, comédienne, poétesse, elle a la passion des mots. Les siens, flamboyants qui mêlent français et créole, et ceux d’auteurs qu’elle apprécie. Pour « 3 femmes et la pluie » elle a choisi Remi De Vos, Carole Fréchette et Daniel Keene. Elle voulait «  Dresser la topographie de la mémoire qui reste de l’adolescence à l’âge adulte en les rattachant à des sensations physiques, des lieux, des histoires vécues. » Dans le premier volet du triptyque une femme se souvient des tourments de son adolescence passée dans la ferme de ses parents éleveurs de porcs au beau milieu de nulle part. Elle dit la lubricité des hommes qui la déshabillent du regard, en espérant davantage. Elle dit le machisme de son père qui l’empêche d’aller au bal. Elle dit l’enferment de sa mère dans la dépression. Elle dit le travail d’émancipation nécessaire pour se débarrasser de ses parents et accéder à la réalisation de son désir, quand bien même fut-il celui d’une adolescente de 14 ans d’être déflorée par un homme de 10 ans son aîné.

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Le répertoire du conteur Félix Modock Petit planteur antillais (1885-1942)

— Par Véronique Corinus —

Félix Modock (1885-1942), petit planteur de canne à sucre antillais, est un rescapé de l’éruption de la Montagne Pelée (1902), puis des tranchées de la Grande Guerre (1914-1918). De retour au pays, à la suite d’une morsure de trigonocéphale, il dut être amputé d’une jambe en 1923.
Ses contes ont été recueillis en 1924, lors du séjour en Martinique de la folkloriste américaine Elsie Clews Parsons qu’elle publia en 1933 dans un vaste recueil – Folk-Lore of the Antilles, French and English – regroupant des textes provenant de l’ensemble de l’arc antillais. Les trente-neuf textes du conteur martiniquais s’y trouvent disséminés de telle façon qu’il est difficile de se rendre compte qu’ils forment un ensemble original et l’identité même du conteur y est reléguée dans de discrètes notes de bas de page.
Sur ces contes, trente ont été écrits directement en créole par leur auteur. La présente édition, bilingue, présente pour la première fois le répertoire de Félix Modock de façon autonome et exhaustive, dans sa transcription originale.
Nous entendons ainsi restituer au patrimoine littéraire antillais une oeuvre méconnue et donc sous-estimée qui apporte un témoignage inédit sur la culture martiniquaise du début du xxe siècle et sur la façon dont des textes oraux ont pu passer à l’écrit, à une époque où il n’existait pas de graphie normalisée du créole.

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Trio Artemisia

Les 22, 23, & 24 novembre 2022 au T.A.C. à 19h 30

Trois talentueuses musiciennes d’origine Colombienne, Espagnole et Italienne, riches de leur culture personnelle composent la formation Trio Artemisia.
Leur répertoire extrêmement original fait souvent dialoguer le classique et les musiques traditionnelles pour créer un voyage intemporel.
Des collaborations toutes plus originales les unes que les autres donnent une couleur inattendue aux concerts de ce trio captivant. La notoriété de Trio Artemisia a franchi les frontières au-delà de la sphère Européenne, du Brésil à la Chine, en passant par le Paraguay où le Trio était dernièrement l’invité d’honneur du Festival Mondial de la Harpe.
L’expérience inédite convie le bwa wonflé martiniquais, joué par Daniel Bardury, et la flute des mornes, soufflée dans le toutoune banbou par Maitre Max Télèphe.
En invités
Daniel Bardury (bwa wonflé)
Max Télèphe flûte des mornes
(toutoune banbou)
Avec Alessandra MAGRINI (Harpe)
Inès LOPEZ (Violon alto)
Tania CASTRO (flûte traversière et Cajon)
Daniel BARDURY (instrument traditionnels martiniquais dont bwa wonflé)
Max TELEPHE (flûtes des mornes – Toutoune banbou)
Docteur en Langues et Cultures régionales, Daniel-Georges Bardury est aussi un musicien traditionnel qui pratique le bwa wonflé, le tanbou déjanbé, le tanbou dibas, le tibwa, le siyak, le tanbou dé bonda.

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C’ le mois du Doc : ateliers documentaires

Du Lundi 21 au Mardi 29 Novembre 2022

Pour sa 5ème édition en tant que coordinatrice régionale, l’association CADICE Ciné Woulé Company vous propose un atelier itinérant autour des films de Laure MARTIN HERNANDEZ qui est une autrice et une réalisatrice de films documentaires qui vit et travaille en Martinique où elle est installée depuis 1998. elle exerce d’abord comme journaliste de radio et de presse écrite (RFI, Libération, NRJ, RCI, RFO…) avant de se former à l’écriture documentaire et à la réalisation (Doc Monde, Fémis). Ses centres d’intérêt sont la création artistique, la condition féminine et les questions écologiques en Martinique et dans la Caraïbe.

Elle travaille régulièrement avec Vianney Sotès avec lequel ils ont cosigné plusieurs films dont Amazones, l’Art de Revivre en 2017 (sur la reconstruction physique et morale d’une femme après un cancer du sein), et Scolopendres et papillons, un film remarqué sur les suites de l’inceste. Il a obtenu plusieurs prix (FIFAC, CinéMartinique Festival, FIGRA).

Son dernier film, sorti fin 2021, La cérémonie d’Ymelda, est un voyage intimiste dans la quête mystique d’une musicienne d’origine haïtienne, et son entrée dans l’univers africain du vaudou.

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« L’homme qui dormait sous mon lit », un travail épuré pour dire l’essentiel

Les 18 & 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

— Par Roland Sabra —

C’est un texte cruel et tendre à la fois, féroce et drôle dans le même élan, et c’est le style même de Pierre Notte, iconoclaste par passion. Ses écrits, ses mises en scène, les chansons qu’il compose, s’appellent « La Chair des tristes culs » « Je ne vous aime pas », « C’est Noël tant pis », « Chansons pour cœurs pourris »etc. La liste est longue. Dans sa dénonciation des hypocrisies, il est infatigable. « L’homme qui dormait sous mon lit » a été créé en 2020 au Théâtre de la Ville à Paris. Il reprend un thème déjà développé dans  une pièce précédente « Un certain penchant pour la cruauté ». La pièce fait le récit d’une fiction d’un devenir proche, dépeignant une société régie par une idéologie totalitaire, et dont le modèle ne doit pas être imité. C’est la définition, au mot près, de la dystopie. Pierre Notte imagine des lendemains au cours desquels une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, et qui obtiendraient une récompense supplémentaire au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait !

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« Héliothrope. Les derniers jours du nègre Pierre », de Valérie Louri

Samedi 19 novembre à 19h30 – Salle Aimé Césaire

Valérie Louri présente une  pièce musicale inspirée de la révolte des esclaves en 1822 dans le nord caraïbe de la Martinique

Le nègre Pierre, prince en son état, issu d’une tribu sur la grande côte ouest du Sénégal, proche du nord de Dakar, s’est vu arraché aux siens, à l’aube de ses 13 ans. Réduit en esclave sur l’île de la Martinique, il sera, à l’âge adulte, une figure emblématique d’une révolte, en 1822, de ses compagnons d’infortune dans la commune du Carbet et ses environs. 

Cette pièce musicale invite, ainsi, à transcender le chaos, les souffrances liées à cette période anémique de notre histoire, à surmonter ces traumatismes et à aller de l’avant. Cette création est née lors de la résidence de Valérie Louri à Tropiques Atrium lors de la saison 2021-2022.

Co-écriture, arrangements, chef d’orchestre, guitare : Ralph Lavital 
Ecriture, chant, direction artistique : Valérie Louri 
Chef d’orchestre, percussions, batterie : José Zébina 
Djembé, petites percussions : Daniel Dantin
Udu, voix : Valéry Denise 
Tambour Bèlè, percussions additionnelles, chœurs : Jimmy Thomasi
Trombone, chœurs : Adélaïde Songeons
Violon : Nona Lawrence
Violoncelle : Anissa Altmayer
Conseillère artistique : Josiane Antourel
Visuel : Valery Denise

Production : Yal Arts

Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale

Avec le soutien de la DAC Martinique, du FEAC (Fonds d’aides Echanges Artistiques et Culturels de l’Outre-Mer – Ministère de la Culture, Ministère des Outre-Mer) et du Centre national de la Musique.

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