Catégorie : Arts de la scène

« Armageddon Time », de James Gray

À Madiana  le mardi 29 novembre à 21h en V.O.

1h 55min / Drame
Avec Anne Hathaway, Jeremy Strong, Banks Repeta

Synopsis :
Dans les années 1980, le jeune Paul Graff mène une enfance paisible dans le Queens, à New York. Avec Johnny, un camarade mis au ban de la classe à cause de sa couleur de peau, ils font les 400 coups. Paul pense être protégé par sa mère, présidente du conseil des parents d’élèves, et par son grand-père dont il est très proche. Mais à la suite d’un incident, il est envoyé à la Kew-Forest School . L’établissement est en partie administré par Fred Trump — père du futur président des États-Unis Donald Trump — tout comme une bonne partie du Queens.

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
On s’explique mal pourquoi ce très beau film a été ignoré par le jury cannois.

Bande à part par Emmanuel Raspiengeas
Si les thèmes abordés et la mise en scène du réalisateur restent absolument les mêmes, cette balade mélancolique surprend par sa retenue émotionnelle inédite, loin des grandes envolées lyriques des tragédies précédentes de Gray, qui affine ici son style jusqu’à l’épure.

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Automne au TNB : un festival arc-en-ciel

— Par Janine Bailly 

Du 16 au 26 novembre, une quinzaine de lieux mettent l’agglomération rennaise à l’heure du spectacle vivant.

Sur la voie royale

Nous voici, selon un rituel bientôt immuable, conviés à Rennes au Festival de rentrée du TNB (Théâtre National de Bretagne). Festival arc-en-ciel car dans sa corbeille cohabitent théâtre, danse, cinéma, musique et art de la performance. Arc-en-ciel car ouvert à des artistes venus de tous horizons. Arc-en-ciel car, curieux et sans craindre la prise de risque, aux côtés de troupes et artistes reconnus le Festival donne à d’autres la chance de se montrer et de conquérir un public toujours présent. Et en tous lieux – puisque la manifestation, loin de s’enfermer dans la seule structure du TNB, voyage en différents quartiers de la ville – c’est plaisir de voir les têtes chenues se mêler à nos “chères têtes blondes”… 

Riche de tant de propositions, le festival oblige à faire des choix, d’autant plus douloureux que certains spectacles affichent très vite “complet”, ceux notamment que louent les revues Télérama ou Les Inrockuptibles ! Cette année, je suis entrée dans la ronde par la “porte étroite”, ma première rencontre avec la scène, initiée par le metteur en scène Ludovic Lagarde, étant tout sauf facile ou complaisante.

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Manolo et ses quatre chevaux

— Par Selim Lander —

De part et d’autre de l’immense plateau du Grand Théâtre de Provence, quatre beaux chevaux d’un noir de jais, chacun à côté de son sac de foin où il puise de bon appétit. Sur l’un des quatre monte bientôt une écuyère, Johanna Houe, avec son accordéon, commandant sa monture des jambes et de sa musique, musique complétée par un guitariste et par un Indien au tabla, lequel chante aussi. Le cheval navigue sur une piste rectangulaire qui occupe la plus grande partie du plateau. Arrive un homme, Manolo Bez, dit Manolo, qui prend le relais sur le cheval ; désormais, il sera le seul cavalier, montant successivement les quatre chevaux pour des exercices différents. Un très bon cavalier et les chevaux sont bien dressés : on admire en particulier comment ils peuvent partir au galop sur la piste en diagonale et stopper brusquement, in extremis. On ne verra pas cependant d’exercice de haute école, à part quelques déplacements latéraux.

Le but n’est pas, en effet, la performance ; il s’agit, nous prévient l’artiste, de montrer que l’homme peut exister en symbiose avec l’animal, non pas le faire danser mais danser avec lui.

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« La Gioia », m.e.s. Pippo Delbono : une ode baroque à « Bobo »

— Par Dominique Daeschler —
Le metteur en scène italien Pippo Delbono, habitué du Festival d’Avignon, nous offre avec Gioia un spectacle conçu comme un hommage à Bobo, ce petit homme sourd et muet, aux exceptionnels dons théâtraux, avec il eut un long compagnonnage. Bobo, sauvé de l’hôpital psychiatrique par Delbono fut aussi, paradoxalement son rédempteur et le catalyseur de son inspiration.

C’est sans doute le spectacle le plus italien de Delbono : on y retrouve le Fellini de Huit et demi, les vibratos de l’opéra et côté parcours vers la spiritualité et la transcendance un lien avec les Fioretti de François d’Assise et la Divine Comédie de Dante.

Dans une cage Pippo Delbono danse : quand il sort pour raconter l’histoire, les fleurs ne cesseront de pousser jusqu’à envahir le plateau. Pippo s’installe sur le rebord de scène et égrène d’une voix monocorde ce temps vécu avec Bobo. Ses compagnons, pour la plupart des fracassés de la vie, entrent, sortent dans des séquences sans queue ni tête? Ils chantent, dansent le tango, performent avec des costumes extravagants aux couleurs vibrantes.

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Pablo Milanés, figure emblématique de la musique cubaine, est mort

Le chanteur était l’un des représentants de la « nueva trova », ce genre musical fondé sur des textes poétiques et engagés surgi dans la foulée de la révolution cubaine de 1959. Il est mort à Madrid à l’âge de 79 ans. Quelques chansons emblématiques en bas de cet article. Hasta siempre, Pablo….

Le chanteur et compositeur cubain Pablo Milanés est mort, mardi 22 novembre, à l’âge de 79 ans, à Madrid, où il était hospitalisé depuis plusieurs jours.

« C’est avec beaucoup de douleur et de tristesse que nous avons le regret de vous informer que le maître Pablo Milanés est mort ce matin du 22 novembre à Madrid », a écrit son agence sur la page Facebook officielle du chanteur.

« La culture cubaine est en deuil après le décès » de Pablo Milanés, a tweeté le premier ministre cubain, Manuel Marrero Cruz. A l’annonce de la mort du chanteur, les réseaux sociaux à Cuba ont été inondés de messages en son hommage et de soutien à sa famille, agrémentés de photos et de vidéos de l’artiste.

Pablo Milanés avait été récemment hospitalisé à Madrid.

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« Un monde obèse » : alerte sur l’épidémie d’obésité qui frappe la planète

Mardi 22 novembre à 20h 55 sur Arte
Documentaire réalisé par Sylvie Gilman, Thierry Vincent de Lestrade
France • 2020 • 90 minutes & 52 minutes

En 2030, on estime que la moitié de la planète sera obèse ou en surpoids, entraînant une explosion du diabète, des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Comment expliquer cette épidémie mondiale, qu’aucun pays n’est encore parvenu à enrayer ? Alors que l’obésité charrie son lot de clichés, des gènes tout-puissants aux volontés individuelles défaillantes, et que les industriels comme les autorités publiques continuent de pointer du doigt le manque d’activité physique (« Manger moins, bouger plus »), ce fléau ne serait-il pas le fruit d’un échec collectif mitonné dans nos assiettes ?
À la fin des années 1970, le combat contre le gras, désigné comme responsable des maladies cardio-vasculaires, fait des céréales, riches en glucides et massivement subventionnées, la nouvelle base de notre alimentation. Parallèlement, des produits transformés, allégés en matières grasses mais bourrés de sucre, au pouvoir addictif décuplé par le marketing, déferlent sur le marché. Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer les conséquences funestes de cette révolution, les multinationales de l’agroalimentaire, jamais rassasiées, dépensent des milliards en lobbying pour préserver leur pré carré, tout en répandant le poison de la malbouffe et des boissons sucrées à travers le globe.

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Fantômes et dramaturgie du monologue dans l’œuvre d’Aristide Tarnagda

— Par Aurore Desgranges —

Dramaturge engagé dans la vie publique de son pays, le Burkina Faso, Aristide Tarnagda commence une carrière de comédien dans la troupe du théâtre de la Fraternité (1), créée en 1975 par Jean-Pierre Guingané (2). Lors du festival les Récréâtrales (3) de 2004, l’originalité de son écriture est révélée notamment grâce au soutien de Koffi Kwahulé. Sa production d’œuvres théâtrales dans les années qui suivent confirme sa vocation de dramaturge et de metteur en scène. J’expliciterai dans cet article un de ses dispositifs dramaturgiques de prédilection, commun à trois œuvres Et si je les tuais tous madame ? ; Les Larmes du ciel d’août et Façons d’aimer : le monologue. En effet, ce type de discours structure de manière originale une dramaturgie des laissés-pour-compte, êtres en situation de déréliction à qui il ne reste plus que le verbe, ultime chance de revisiter leur passé. La forme dialogale (4) de l’écriture s’avère un leurre. Comme pour compenser les injustices subies, ces déshérités s’emparent du discours et déséquilibrent la situation d’énonciation en ne laissant jamais à leurs interlocuteurs la possibilité de s’exprimer.

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Jean-Marie Straub, cinéaste anticonformiste, est mort

L’œuvre de Jean-Marie Straub, réalisée avec son ancienne compagne Danièle Huillet, disparue en 2006, a remis en cause les schémas narratifs et esthétiques traditionnels. Le cinéaste, né à Metz, le 8 janvier 1933, est décédé ce dimanche matin à son domicile de Rolle, en Suisse.

Biographie
Jeune homme, Jean-Marie Straub anime des ciné-clubs à Metz. Il fait une hypokhâgne au lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg puis obtient une licence à l’université de Nancy. En 1954, il retrouve à Paris plusieurs futurs auteurs de la Nouvelle Vague, comme Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut4 et Claude Chabrol.

Il rencontre Danièle Huillet au lycée Voltaire ; élève en classe préparatoire à l’Institut des hautes études cinématographiques, il en est renvoyé après trois semaines. Ensemble, ils préparent plusieurs projets. En 1954, ils proposent le scénario de Chronique d’Anna Magdalena Bach à Robert Bresson, qui leur répond : « Mes amis, c’est votre sujet, c’est vous qui devez faire le film. » En 1956, Straub travaille comme assistant de Jacques Rivette sur le court métrage Le Coup du berger.

Appelé à se battre en Algérie, Jean-Marie Straub déserte en 1958 par solidarité avec les indépendantistes algériens et quitte la France.

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« Poème confiné d’Outre-mer  » de Lolita Monga

Jeudi 24 novembre à 19h dans les Jardins de la Médiathèque Alfred Melon-Degras.

Lolita MONGA, accompagnée de Rémi CAZAL, propose une expérience poétique et musicale exceptionnelle ponctuée d’harmonies australes et de percussions.

Synopsis :
Sur une musique mêlant racines et machines, harmonies australes et percussions, Poème Confiné d’outre-mer nous convie à un voyage intérieur. C’est un texte-chair qui renoue avec les sens confisqués. Si le corps reste immobile, la pensée, elle, chemine et substitue à la géographie de l’île de la Réunion, une géographie du corps, celui de la femme. Ressurgit alors une mémoire-racine enfouie, qui vient « posséder » la carte du corps, la carte de l’île, la carte du monde.

En amont, un atelier d’écriture poétique pour adultes sera proposé ce Mardi 22 novembre à 18h30.

Inscriptions souhaitées au 0596 61 00 07.

Rdv autour de l’œuvre de Lolita Monga, Jeudi 24 novembre à 19h dans les Jardins de la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS.

Jeudi 24 novembre 2022, 19h
(Jardins de la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS)

A propos du spectacle
Poème Confiné d’outre-mer témoigne d’une période inédite dans le monde entier : celle de la pandémie du COVID 19 et du premier confinement.

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« Trois femmes et la pluie » et la mise en scène ?

— Par Roland Sabra —

En matière de théâtre Lolita Monga n’est pas née de la dernière pluie. Auteure dramatique, metteure en scène, comédienne, poétesse, elle a la passion des mots. Les siens, flamboyants qui mêlent français et créole, et ceux d’auteurs qu’elle apprécie. Pour « 3 femmes et la pluie » elle a choisi Remi De Vos, Carole Fréchette et Daniel Keene. Elle voulait «  Dresser la topographie de la mémoire qui reste de l’adolescence à l’âge adulte en les rattachant à des sensations physiques, des lieux, des histoires vécues. » Dans le premier volet du triptyque une femme se souvient des tourments de son adolescence passée dans la ferme de ses parents éleveurs de porcs au beau milieu de nulle part. Elle dit la lubricité des hommes qui la déshabillent du regard, en espérant davantage. Elle dit le machisme de son père qui l’empêche d’aller au bal. Elle dit l’enferment de sa mère dans la dépression. Elle dit le travail d’émancipation nécessaire pour se débarrasser de ses parents et accéder à la réalisation de son désir, quand bien même fut-il celui d’une adolescente de 14 ans d’être déflorée par un homme de 10 ans son aîné.

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Le répertoire du conteur Félix Modock Petit planteur antillais (1885-1942)

— Par Véronique Corinus —

Félix Modock (1885-1942), petit planteur de canne à sucre antillais, est un rescapé de l’éruption de la Montagne Pelée (1902), puis des tranchées de la Grande Guerre (1914-1918). De retour au pays, à la suite d’une morsure de trigonocéphale, il dut être amputé d’une jambe en 1923.
Ses contes ont été recueillis en 1924, lors du séjour en Martinique de la folkloriste américaine Elsie Clews Parsons qu’elle publia en 1933 dans un vaste recueil – Folk-Lore of the Antilles, French and English – regroupant des textes provenant de l’ensemble de l’arc antillais. Les trente-neuf textes du conteur martiniquais s’y trouvent disséminés de telle façon qu’il est difficile de se rendre compte qu’ils forment un ensemble original et l’identité même du conteur y est reléguée dans de discrètes notes de bas de page.
Sur ces contes, trente ont été écrits directement en créole par leur auteur. La présente édition, bilingue, présente pour la première fois le répertoire de Félix Modock de façon autonome et exhaustive, dans sa transcription originale.
Nous entendons ainsi restituer au patrimoine littéraire antillais une oeuvre méconnue et donc sous-estimée qui apporte un témoignage inédit sur la culture martiniquaise du début du xxe siècle et sur la façon dont des textes oraux ont pu passer à l’écrit, à une époque où il n’existait pas de graphie normalisée du créole.

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Trio Artemisia

Les 22, 23, & 24 novembre 2022 au T.A.C. à 19h 30

Trois talentueuses musiciennes d’origine Colombienne, Espagnole et Italienne, riches de leur culture personnelle composent la formation Trio Artemisia.
Leur répertoire extrêmement original fait souvent dialoguer le classique et les musiques traditionnelles pour créer un voyage intemporel.
Des collaborations toutes plus originales les unes que les autres donnent une couleur inattendue aux concerts de ce trio captivant. La notoriété de Trio Artemisia a franchi les frontières au-delà de la sphère Européenne, du Brésil à la Chine, en passant par le Paraguay où le Trio était dernièrement l’invité d’honneur du Festival Mondial de la Harpe.
L’expérience inédite convie le bwa wonflé martiniquais, joué par Daniel Bardury, et la flute des mornes, soufflée dans le toutoune banbou par Maitre Max Télèphe.
En invités
Daniel Bardury (bwa wonflé)
Max Télèphe flûte des mornes
(toutoune banbou)
Avec Alessandra MAGRINI (Harpe)
Inès LOPEZ (Violon alto)
Tania CASTRO (flûte traversière et Cajon)
Daniel BARDURY (instrument traditionnels martiniquais dont bwa wonflé)
Max TELEPHE (flûtes des mornes – Toutoune banbou)
Docteur en Langues et Cultures régionales, Daniel-Georges Bardury est aussi un musicien traditionnel qui pratique le bwa wonflé, le tanbou déjanbé, le tanbou dibas, le tibwa, le siyak, le tanbou dé bonda.

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C’ le mois du Doc : ateliers documentaires

Du Lundi 21 au Mardi 29 Novembre 2022

Pour sa 5ème édition en tant que coordinatrice régionale, l’association CADICE Ciné Woulé Company vous propose un atelier itinérant autour des films de Laure MARTIN HERNANDEZ qui est une autrice et une réalisatrice de films documentaires qui vit et travaille en Martinique où elle est installée depuis 1998. elle exerce d’abord comme journaliste de radio et de presse écrite (RFI, Libération, NRJ, RCI, RFO…) avant de se former à l’écriture documentaire et à la réalisation (Doc Monde, Fémis). Ses centres d’intérêt sont la création artistique, la condition féminine et les questions écologiques en Martinique et dans la Caraïbe.

Elle travaille régulièrement avec Vianney Sotès avec lequel ils ont cosigné plusieurs films dont Amazones, l’Art de Revivre en 2017 (sur la reconstruction physique et morale d’une femme après un cancer du sein), et Scolopendres et papillons, un film remarqué sur les suites de l’inceste. Il a obtenu plusieurs prix (FIFAC, CinéMartinique Festival, FIGRA).

Son dernier film, sorti fin 2021, La cérémonie d’Ymelda, est un voyage intimiste dans la quête mystique d’une musicienne d’origine haïtienne, et son entrée dans l’univers africain du vaudou.

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« L’homme qui dormait sous mon lit », un travail épuré pour dire l’essentiel

Les 18 & 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

— Par Roland Sabra —

C’est un texte cruel et tendre à la fois, féroce et drôle dans le même élan, et c’est le style même de Pierre Notte, iconoclaste par passion. Ses écrits, ses mises en scène, les chansons qu’il compose, s’appellent « La Chair des tristes culs » « Je ne vous aime pas », « C’est Noël tant pis », « Chansons pour cœurs pourris »etc. La liste est longue. Dans sa dénonciation des hypocrisies, il est infatigable. « L’homme qui dormait sous mon lit » a été créé en 2020 au Théâtre de la Ville à Paris. Il reprend un thème déjà développé dans  une pièce précédente « Un certain penchant pour la cruauté ». La pièce fait le récit d’une fiction d’un devenir proche, dépeignant une société régie par une idéologie totalitaire, et dont le modèle ne doit pas être imité. C’est la définition, au mot près, de la dystopie. Pierre Notte imagine des lendemains au cours desquels une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, et qui obtiendraient une récompense supplémentaire au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait !

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« Héliothrope. Les derniers jours du nègre Pierre », de Valérie Louri

Samedi 19 novembre à 19h30 – Salle Aimé Césaire

Valérie Louri présente une  pièce musicale inspirée de la révolte des esclaves en 1822 dans le nord caraïbe de la Martinique

Le nègre Pierre, prince en son état, issu d’une tribu sur la grande côte ouest du Sénégal, proche du nord de Dakar, s’est vu arraché aux siens, à l’aube de ses 13 ans. Réduit en esclave sur l’île de la Martinique, il sera, à l’âge adulte, une figure emblématique d’une révolte, en 1822, de ses compagnons d’infortune dans la commune du Carbet et ses environs. 

Cette pièce musicale invite, ainsi, à transcender le chaos, les souffrances liées à cette période anémique de notre histoire, à surmonter ces traumatismes et à aller de l’avant. Cette création est née lors de la résidence de Valérie Louri à Tropiques Atrium lors de la saison 2021-2022.

Co-écriture, arrangements, chef d’orchestre, guitare : Ralph Lavital 
Ecriture, chant, direction artistique : Valérie Louri 
Chef d’orchestre, percussions, batterie : José Zébina 
Djembé, petites percussions : Daniel Dantin
Udu, voix : Valéry Denise 
Tambour Bèlè, percussions additionnelles, chœurs : Jimmy Thomasi
Trombone, chœurs : Adélaïde Songeons
Violon : Nona Lawrence
Violoncelle : Anissa Altmayer
Conseillère artistique : Josiane Antourel
Visuel : Valery Denise

Production : Yal Arts

Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale

Avec le soutien de la DAC Martinique, du FEAC (Fonds d’aides Echanges Artistiques et Culturels de l’Outre-Mer – Ministère de la Culture, Ministère des Outre-Mer) et du Centre national de la Musique.

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La Nuit D’outre-Mer / La Nuit Du Kompa

Samedi 19 Novembre 2022 à l’Accor Arena de Paris

Les premières éditions de La Nuit d’Outre-Mer et du Kompa ont connu un tel grand succès, que des dizaines de milliers de personnes ont envahi le lieu pour admirer les couleurs flamboyantes des danseurs et des chanteurs sur les rythmes ensoleillés de la musique Afro-Caribéenne.

Dans tous les cas, le public répond présent pour chanter et danser dans la joie et la bonne humeur.
Soyez présent à ce concert gigantesque, tant par le lieu, les décors, les éclairages et les groupes,
Samedi 19 Novembre 2022, la musique Caribéenne sera à l’honneur à l’Accor Arena. La Nuit d’Outre-mer et du Kompa est un événement majeur sur la capitale. Cet événement est un rendrez-vous unique pour les amoureux de la musique caribéenne.
A noter la présence de nombreux artistes/groupes de prestiges tels que XMAN, NU LOOK, FANNY J, SOCA BOYZ, FRANKIE VINCENT, T VICE, MILCA, T KIMP GEE, T KIMP GEE, WERE VANA, LUCINAÏS JEAN, MC BOX, JEAN-MARC FERDINAND, ALEX CATHERINE, HOLLY G, ARENDI, SANTORINI, DJ MIKE ONE, DJ JAÏRO, et bien d’autres…

À propos de la Kompa

Le Compas Direct, (appelé en créole haïtien Konpa), est un genre musical originaire d’Haïti.

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« Bonjour Ivresse », texte et m.e.s. Frank le Hen

Le 18 novembre à 21h10 sur Culturebox

De et mise en scène
Franck le Hen
Réalisation
Greg Germain
Production
Marie-Pierre Bousquet

Benoît retrouve dans son coffre à jouets une liste de choses qu’il s’était promis de faire avant ses 40 ans. Problème : il a 40 ans demain ! Entre sa soeur coincée, sa meilleure amie alcoolique mondaine assumée et un invité surprise, il va passer une soirée d’anniversaire explosive et pleine d’ivresse au milieu de ses secrets et souvenirs d’adolescent. Juste une mise au point pour pouvoir enfin grandir ? Une comédie décomplexée, aux répliques assassines et au rythme survolté !
Bonjour ivresse a été crée en 2010 et a tenu plus de 8 ans à l’affiche, comptabilisant déjà plus de 2000 représentations !
David Ban incarne actuellement le rôle de Valentin dans la série Plus belle la vie. Il est également connu pour ses rôles dans les comédies musicales à succès Les 3 mousquetaires, Avenue Q, Grease, 1789, les amants de la Bastille, Bernadette de Lourdes…
Laurence Joseph a tenu l’affiche sur scène pendant des années avec ses différents one et son duo Domino (Trianon, Olympia, la Cigale, tournée aux Antilles…) En parallèle on la voit régulièrement à la télé dans des séries et téléfilms aux côtés de Sonia Rolland, Amel Bent, Michèle Bernier.

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« L’homme qui dormait sous mon lit », m.e.s. de Pierre Notte

Les 17 18 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

Écriture et Mise en scène : Pierre Notte
Textes : Kateb Yacine, Édouard Glissant, Jérôme Lindon, Assia Djebar
Avec Muriel Gaudin, Silvie Laguna et Clyde Yeguete
Arrangements musicaux : Clément Walker-Viry
Création Lumière :Eric Schoenzetter
Copyright photos : Scène & Public
L’homme qui dormait sous mon lit esquisse un présent prochain où une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, mais à qui une récompense supplémentaire serait accordée au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait.

Synopsis :
Un bon migrant est un migrant qui se suicide de lui-même, proprement, sans engager la responsabilité de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie. Mais on compatit, on n’est pas des chiens.
L’accueillante (Madame Europe, Muriel Gaudin), le réfugié (le sans domicile accueilli, Clyde Yeguete), et la modératrice (le Politique, la Suisse, la neutralité bienveillante, Silvie Laguna) : trois comédiens incarnent les entités contraires et monstrueuses d’une fantaisie macabre. Pris au piège entre une Europe acculée, incapable, et l’impuissance mondialisée, voilà le monde des humiliés qui appelle au secours.

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« Trois femmes et la pluie », m.e.s. Laurent Fréchuret, jeu Lolita Monga

Vendredi 18 novembre 19h30 – Salle Frantz Fanon

De cette traversée en trois étapes de la vie d’une femme «ordinaire et extraordinaire », Laurent Fréchuret dit qu’elle est « un voyage de son adolescence en révolte, affrontant ses parents pour accéder à sa floraison, jusqu’à l’âge mûr lui offrant l’éveil et la conscience de quelque chose de nouveau, en passant par sa découverte, à la quarantaine, de la marchandisation des corps et des âmes par une société en cours de déshumanisation.»

Note d’intention par Lolita Monga

« Notre projet de recherche sur les cartographies de l’intime m’a amenée à avoir envie de commencer ce travail en l’envisageant à partir du paysage de mon propre corps de femme de cinquante-six ans.

Tous ces morceaux de moi-même éparpillés ici et là dans le paysage de ma vie.

Ce que j’ai vécu, ce que je n’ai pas su vivre, les images qui me restent des chemins parcourus de l’aube au déclin ;

Dresser la topographie de la mémoire qui reste de l’adolescence à l’âge adulte en les rattachant à des sensations physiques, des lieux, des histoires vécues.

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La chanson populaire brésilienne en deuil : Gal Costa est décédée

Gal Costa (en portugais : /ɡaw ˈkɔs ta/Écouter), nom d’artiste de Maria das Graças Costa Penna Burgos, est une chanteuse et guitariste brésilienne née le 26 septembre 1945 à Salvador de Bahia et morte le 9 novembre 2022 à São Paulo.

Elle est considérée comme une figure emblématique de la musique populaire brésilienne.

Comme il est dit dans l’introduction de l’émission-hommage de France Culture La Série musicale du 13 novembre 2022, Gal Costa « est la première née du « gang des doux barbares », ce surnom donné au groupe de musiciens brésiliens inventeurs du tropicalisme(*), ce mouvement musical qui entendait révolutionner le Brésil par la douceur, l’intelligence et l’audace ».

Gal Costa quitte Salvador en 1964 pour vivre chez sa cousine Nívea, à Rio de Janeiro. Ensuite, elle habite un appartement à Sá Ferreira, avant de se réunir avec les amis au Solar da Fossa, où habitaient aussi Caetano Veloso et Paulinho da Viola.

Un an après, avec Maria Bethânia, elle effectue son premier enregistrement sur disque : le duo Sol negro, suivi de son premier compact avec Eu vim da Bahia (« Je suis venu de la Bahia ») de Gilberto Gil et Sim, foi você « (Oui, c’était toi ») de Caetano Veloso.

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Entretien : « La plus secrète mémoire des hommes », m.e.s. Aristide Tarnagda

Mardi 15 novembre  2022 19h 30 Tropiques-Atrium

Parlez-nous de la genèse de ce projet et des défis entourant l’adaptation du volumineux roman de Mohamed Mbougar Sarr au théâtre.

Aristide Tarnagda : L’écriture de Sarr convoque de la complexité et c’est ce que j’aime beaucoup. Elle habite les hommes et les femmes de son continent par sa beauté et sa justesse. Elle est à la fois incisive et crue, profonde et ancrée dans les problématiques africaines et mondiales. En cela, elle nous restitue notre humanité en nous replaçant dans l’universel.

En 2020, j’ai adapté au théâtre le premier roman de l’auteur, Terre ceinte. Je voulais initialement proposer au FTA (Festival TransAmériques) une traversée de son œuvre par le biais des figures féminines de ses romans, qui me touchent beaucoup. Mais nous avons finalement choisi de partir d’un texte ancré dans l’actualité.

Dans un entretien accordé à France Culture, les griots et hommes de cinéma Dani et Sotigui Kouyaté affirmaient que « L’Afrique ne sait plus écouter ses vieux ». Que pensez-vous de cette déclaration et qu’y a-t-il à ce sujet dans La plus secrète mémoire des hommes ?

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« La plus secrète mémoire des hommes », de Mohamed Mbougar Sarr, m.e.s. Aristide Tarnagda

Mardi 15 novembre 19h30 – Salle La Terrasse

Création

Texte: Mohamed Mbougar Sarr
Adaptation, mise en scène: Aristide Tarnagda
Avec: Odile Sankara, Aristide Tarnagda
Musique: Antoine Berthiaume
Lumières: Daniel Zoungrana

Production : Théâtre Acclamations
Coproductions : Festival TransAmériques et Association Récréâtrales (Burkina Faso)

Suivre les mots à la piste

Aristide Tarnagda et Odile Sankara, deux voix immenses du théâtre burkinabè contemporain, signent une lecture théâtrale du roman de Mohamed Mbougar Sarr, La plus secrète mémoire des hommes (Goncourt 2021). Véritable odyssée bâtie autour d’un enchâssement de récits, ce livre haletant court sur un siècle et trois continents. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, l’auteur pose avec un humour mordant la question de l’authenticité et du pouvoir de la littérature.

Par sa complexité, son énergie narrative et sa manière d’interroger la transmission des savoirs dans un contexte mondial, le roman de Sarr, profondément humain, déjoue le face-à-face traditionnel entre Afrique et Occident…

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« Trois femmes et la pluie », m.e.s. Laurent Fréchuret

Vendredi 18 novembre à 19h 30 / Tropiques-Atrium
Textes de Rémi De Vos, Carole Fréchette, Daniel Keene
Synopsis :
Trois femmes et la pluie est un triptyque d’auteurs pour incarner trois âges d’une femme qui n’est ni tout-à-fait la même, ni tout-à-fait une autre et qui traverse le temps, avec émotions, drames, humour et rythme propre à la pulsion de jeu et de vie. C’est un voyage de son adolescence en révolte, affrontant ses parents pour accéder à sa floraison, jusqu’à l’âge mûr lui offrant l’éveil et la conscience de quelque chose de nouveau, en passant par sa découverte à la quarantaine, de la marchandisation des corps et des âmes par une société en cours de déshumanisation. Les aventures d’une femme ordinaire et extraordinaire à la fois qui nous donne des armes pour affronter le monde comme il va et comme il ne va pas, pour continuer le dialogue humain.
Note d’intention :
Notre recherche sur les cartographies de l’intime m’a amenée à commencer ce travail à partir du paysage de mon propre corps de femme de cinquante-six ans. Tous ces morceaux de moi-même éparpillés ici et là dans le paysage de ma vie.

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« La nuit caribéenne » mise en scène par Ewlyne Guillaume, ou l’art du ratage !

Comment passer à coté d’un texte!

— Par Roland Sabra —

Tout commence par un poncif. À l’entrée du spectateur ils sont déjà sur scène, Frantz l’aîné sur un bidon et Georges, le cadet, sur une poubelle, face à la salle, de part et d’autre d’un vague échafaudage. Visibles, mais pas pour autant présents. Stanislavski parlait des acteurs qui sont sur scène mais qu’on ne voit pas. La pièce, écrite par Alfred Alexandre, se construit autour du thème de la trahison. Ils sont frères et se sont engagés dans le service d’ordre d’un leader politique, en espérant, la victoire acquise, intégrer les forces de l’ordre institutionnelles, ou obtenir une quelconque reconnaissance. Le leader a trahi, il est passé du coté de l’ennemi. Les deux frères sont des laissés pour compte des promesses d’intégration sociale inaccomplie. Cette trahison politique redouble une autre, familiale celle-là. Frantz est un salop. Il a violé une femme, l’a tué, mis le feu à sa masure pour faire disparaître le corps, et fait endosser l’incendie par son petit frère, en lui confiant au moment de la découverte du crime une boite d’allumette.

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Danse : « Demain c’est loin » par le groupe Grenade

— Par Selim Lander —

Que peut-on bien faire avec des apprentis danseurs dont les âges s’échelonnent entre 12 et 18 ans ? Un spectacle de fin d’année qui récoltera les applaudissements plus ou moins enthousiastes des parents et des quelques amis rameutés pour la circonstance, voilà sans doute, en effet, à quoi il est prudent de s’attendre. Alors comment se fait-il que dans la bonne ville d’Aix, le « Grand théâtre de Provence » qui ne vole pas son nom avec ses 1400 places puisse faire le plein deux soirs de suite jusqu’aux balcons avec un spectacle proposé par les élèves d’une école de danse ? En l’occurrence le Groupe Grenade créé à Aix par Josette Baïz en 1992. Il rassemble actuellement une cinquantaine d’enfants et d’adolescents issus en majorité des « cités » et présente des spectacles qui circulent bien au-delà du berceau natal.

Ils sont quarante-deux à se produire dans Demain c’est loin, quarante-deux qui ont dû travailler très dur pour atteindre un niveau que des professionnels autoproclamés pourraient leur envier. Ils se partagent entre les trois pièces du programme, certains appelés à se produire dans deux d’entre elles, chacune faisant intervenir une vingtaine de danseurs.

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