Catégorie : Arts de la scène

Le Reggae Therapy Festival

Les 14, 15 et 16 juillet au stade Louis-Achille à Fort-de-France
Josué Charles-Hélène est un amoureux du reggae depuis toujours. Il est persuadé que l’écoute de cette musique a des vertus thérapeutiques. Avec son équipe il organise donc le premier festival de Reggae en Martinique
7 groupes, 14 artistes invités et de nombreux DJ.
Programme
Vendredi 14 juillet, de 16h à 23h
Queen Omega, Nuttea, E.sy Kennenga et les DJ Selektali, Kaprisson, DJ Tug, South Clash Sound System.

Samedi de 15h à minuit
Romain Virgo, Ras Shiloh, Tiwony, Yeahman’C, David Obadja. Plusieurs DJ seront présents : Selektali, Black Out Sound System, Art N Spirit Sound System, DJ Klyne.

Dimanche 16 juillet de 15h à minuit

Morgan Heritage, Yaniss Odua, Lycinaïs Jean, Lutan Fyah, Norris Man, Legal Votg. Les DJ Selektali, Black Out Sound System et DJ Gil animeront la journée.

Une quarantaine d’exposants et des restaurateurs seront également présents sur place.

« L’idée principale du “ Reggae Therapy Live Show ” est de réaliser des concerts live d’artistes caribéens et internationaux, en Martinique et dans la Caraïbe pour commencer, puis en Europe et dans le monde », explique Josué Charles Hélène.

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« Cion : Le Requiem du Boléro de Ravel » de Gregory Maqoma

Les 14, 15 & 16 juillet à 19h 30 à Tropiques-Atrium. Séances supplémentaires le 15 juillet à 16h (& le 16/07/23 à 16h30)

 Gregory Maqoma revisite le Boléro de Ravel.

Figure de proue de la danse sud-africaine, Gregory Maqoma est de retour avec une pièce chorale qui réussit la symbiose de la voix et du corps. Et revisite avec neuf danseurs et quatre chanteurs l’un des chefs-d’œuvre du répertoire classique occidental.
La force vitale du chorégraphe lui permet d’aborder des thèmes douloureux sans pathos, mais avec une vigueur et une sensibilité incomparables. Les interprètes donnent corps à l’écriture poétique de Zakes Mda, passant de l’immobilité majestueuse à une énergie collective jusqu’à faire surgir des profondeurs le Boléro de Ravel. Compagnon de route de Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan, Dada Masilo ou encore William Kentridge, Gregory Maqoma embrase la scène par son travail mélodique de la danse et sa vision opératique du groupe. Ici, avec les voix des chanteurs d’isicathamiya (chant a cappella provenant des Zoulous d’Afrique du Sud), il signe une épopée exaltante en forme de message d’espoir pour combattre la peur de la mort inhérente à l’humain.

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« Neandertal », texte & m.e.s. David Geselson

— Par Michèle Bigot —

Cette création de David Geselson repose sur une synthèse des recherches sur Néandertal, auxquelles la lecture de l’ADN a donné un nouveau souffle.La question qui hante tous les esprits est de savoir s’il existe une filiation directe entre Néandertal et Homo sapiens. Les résultats de ces programmes montreront que l’on a affaire à deux espèces humaines différentes et qu’il y a eu du métissage entre les deux espèces sur quoi débouche l’homme moderne.

Pourtant ce qui intéresse David Geselson c’est la série d’interférences et de croisements qui se sont opérés entre l’histoire de la recherche et l’histoire politique d’une part , et de l’autre entre la vie des chercheurs et leur recherche. Ces interférences, il en trouve témoignage grace à la biographie du prix Nobel Svante Pääbo, et des vies de Rosalind Franklin, Gregor Mendel Craig Venter et Maja Paunovic. Voilà une démarche d’écriture que le metteur en scène avait déjà éprouvée avec Doreen , adapté à la scène d’après la « Lettre à D. » d’andré Gorz (2017).

Ces croisements sont un matériau parfaitement idoine pour la dramaturgie.

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« K. », texte, m.e.s. Alexis Armengol & « On n’est pas là pour disparaître », adaptation, m.e.s. Mathieu Touzé, d’après le texte d’Olivia Rosenthal

— Par Michèle Bigot —

K., Alexis Armengol

Alexis Armengol, acteur, scénographe et metteur en scène avec toute sa troupe, Théâtre à cru, créée en 1999, est désormais un habitué des plateaux. Son projet artistique se déploie autour de l’accessibilité des nouvelles formes théâtrales. Sa particularité est de croiser les disciplines, créant ainsi un véritable renouveau formel, une aventure théâtrale dans laquelle l’objet scénique est investi d’un rôle important. Sur le plateau se rencontrent les images vidéo, les dessins sur écran, les formes découpées dans des planches, l’image animée, le son, la musique et une prodigieuse gestuelle des personnages, autant comédiens que danseurs, jongleurs et acrobates. Une sorte de théâtral total où tous les sens sont sollicités pour stimuler l’imagination. Le texte fait partie intégrante de cette circulation de vie, il est pris dans la dynamique du drame, jamais isolé. Il y a là un langage scénique vraiment original et renouvelé autant que l’exige le sujet.

Le sujet est ici l’autisme, ou du moins ce qu’on appelle ainsi, faute d’en avoir une plus exacte compréhension. Le spectacle s’ingénie à déconstruire cette étiquette.

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Au Festival d’Almada 2023 : portraits de femme (2)

–– Par Janine Bailly ––

La soumission à laquelle les femmes furent, au long des siècles, contraintes. La soumission à laquelle les femmes peuvent encore être forcées, selon le pays où elles vivent, la fonction qu’elles occupent au sein de la société, l’environnement politique, culturel, religieux qui est le leur : le théâtre, quand il s’inspire intelligemment de la réalité, sait la dénoncer, et cela sans exclure humour, poésie ni qualité littéraire.

Jogging, ou le théâtre comme agora, de et par Hanane Hajj Al

« Je suis un morceau de ce puzzle qu’est Médée », affirme volontiers Hanane Hajj Ali lorsqu’on l’interroge sur l’omniprésence de cette figure mythologique dans son “seule en scène”, une performance qui allie ses deux passions avouées, le théâtre et le jogging. Artiste, chercheuse et pédagogue, figure incontournable de la scène libanaise, elle se déclare citoyenne engagée, qui œuvre pour briser les tabous, les « tirer de sous le tapis » – sexe, religion, politique, le « triangle des Bermudes libanais ». Activiste convaincue, elle défend la liberté d’expression, la démocratisation et la décentralisation de la culture, dans un pays oppressif où toujours règne la censure.

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Au Festival d’Almada 2023, portraits de femmes (1)

Et si l’on parlait des femmes ?

– Par Janine Bailly –

La femme dans tous ses états… telle qu’on l’a vue, telle qu’on la voit, telle qu’elle se voit, bref la femme telle qu’en elle-même… À Almada, trois spectacles pour affiner notre vision, au travers des âges, et sous des cieux différents.

Não andes nua pela casa, ou le vaudeville revisité

Il y eut Labiche, puis Georges Feydeau pour redonner, après une période d’éclipse, ses lettres de noblesse à ce qui se nomme vaudeville ou théâtre de boulevard. Une forme de comédie pour explorer les liens conjugaux, et la place de la femme au sein du couple traditionnel.

C’est la courte pièce de Feydeau, Mais ne te promène donc pas toute nue, traduite par Luis Vasca sous le titre Não andes nua pela casa, que le metteur en scène portugais João Mota – figure incontournable de la scène théâtrale, à qui le Festival rend cette année hommage – a choisi de nous présenter dans le plus beau lieu de la manifestation, le Palco Grande, théâtre éphémère  de plein air installé dans la cour de l’école D.

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« Les Femmes de la maison », écriture et m.e.s. de Pauline Sales

— Pazr Michèle Bigot —

Incontestablement Pauline Salles est la fabuliste d’aujourd’hui, du moins en France, elle n’en est pas à son coup d’essai. Régulièrement présente au off d’Avignon (Normalito en 2011, J’ai bien fait? en 2017 avec son complice Vincent Garanger de la Cie A L’envi ( dans le rôle de monsieur Joris, le seul représentant masculin de l’histoire). Cette fois elle s’empare du mouvement féministe pour en écrire une histoire parodique. L’histoire se déroule sur trois époques de 50 à nos jours, autour d’une seule et unique maison, lieu central de l’intrigue. C’est la Cerisaie d’aujourd’hui, réécrite sur le mode satirique. Au centre, un homme, monsieur Joris, sorte de mécène qui met sa maison à la disposition des femmes artistes, assurant insensiblement son emprise sur elles. Sa seule exigence est qu’on respecte quelques règles de bonne intelligence, laisser une œuvre en fin de séjour et accepter la présence d’une femme de ménage. Mais il reste le maître, le propriétaire et le mécène. Sa domination ne peut être fondamentalement entamée. Les femmes artistes vont s’y succéder, plasticiennes la plupart du temps, (l’histoire s’inspire de Womanhouse, exposition de femmes en Californie de 1972) sauf dans le dernier tableau où la maison devient une résidence d’écriture.

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« Le Songe d’une nuit d’été », adaptation & m.e.s. Jean-Michel d’Hoop

— Par Michèle Bigot —

Avignon ne se lasse pas de Shakespeare, non moins que le théâtre en général. S’il survit aussi merveilleusement (littéralement parlant) , c’est bien sûr grace à son inépuisable richesse mais encore de par sa dimension immédiatement intemporelle et universelle. Chacun y trouvera à boire et à manger, selon sa soif et son appétit. Ses problématiques, aussi vieilles que le monde sont inépuisables. Dans cette comédie, la triangulation fonctionne à plein régime, Lysandre aime Hermia, qui est aussi aimée par Démétrius , qui est quant à lui aimé par Héléna. Et ça va tourner en rond, la machine amoureuse ronronne pour notre plus grand plaisir. C’est prévisible à cent pour cent mais ça fonctionne et ça nous amuse. Le mécanisme est exacerbé par l’intervention par l’intervention de malins génies: Obéron le roi des fées, Puck son fidèle serviteur et Titania, la reine de fées. La confusion qui s’ensuit est étourdissante . Sans oublier l’effet de « théâtre dans le théâtre » cher au monde baroque: c’est l’intervention d’une troupe de comédiens bouffons qui joue Pyrame et Thisbé.

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« Celle qui regarde le monde », écriture, m.e.s. et scénographie Alexandra Badea

— Par Michèle Bigot —

Ce n’est pas la première performance d’Alexandra Badea à Avignon. Elle a participé à l’édition 2019 du festival avec le second volet de sa trilogie Points de non-retour, en l’occurrence Quais de Seine. l’ensemble de la trilogie revisite l’histoire du colonialisme français et Quais de Seine revenait sur le massacre des Algériens à Paris en octobre 1961. Elle pratique donc un théâtre ouvertement politique, ce que nul ne songe à lui reprocher. On peut légitimement estimer qu’elle a largement contribué à une prise de conscience en France, à faire sortir le public du déni où il s’est longtemps réfugié au regard de la guerre d’Algérie. Donc salutaire entreprise de démystification. Les textes portés au plateau étaient alors articulés autour de la confrontation de plusieurs générations face à un drame historique. Quelqu’un se met en quête de la vérité et confronte les témoignages. Mais il semble qu’aujourd’hui une page soit tournée et qu’Alexandra Badea se confronte au monde contemporain.

Celle qui regarde le monde nous expose l’odyssée d’un adolescent de 16 ans fuyant son pays en guerre, traversant la méditerranée et le territoire français pour se retrouver dans la jungle de Calais, espérant passer en Angleterre, puis reconduit en Grèce.

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« Méduse.s », une création du collectif La Gang / What’up

— Par Michèle Bigot —

Elles sont trois sur scène, Sophie Delacollette, Alice Martinache et Héloïse Meire, nouvelle version des trois soeurs, à se partager le rôle de la legendaire Méduse, épaulées par la musique de Loïc Le Foll, présence discrète et efficace sur le plateau. Dans la plus entière complicité, elles vont faire revivre le mythe antique de Méduse, mais en écrivant leur propre version des faits, donnant la parole à Méduse elle-même. Ce n’est plus l’histoire contée par Ovide, ce n’est plus la story, ni l’history mais « l’herstory ». Le point de vue est celui de l’héroïne elle même qui nous conte à la première personne ses parents, ses soeurs, son enfance, son viol par Poseïdon et la haine d’Athéna qui la transforme en monstre.

Et ça change tout. Que lui arrive-t-il avant d’être décapitée par Persée? D’ailleurs, sera-t-elle tuée par Parsée ou réussira-t-elle à infléchir le sort? La légende devient tout à coup très moderne, très contemporaine, et les trois actrices ne vont pas se priver de mêler les scènes de la mythologie grecque avec les témoignages de jeunes femmes violées que l’on entend en voix off pour scander les pricipaux moments du drame.

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« L’Ecriture ou la vie », d’après Jorge Semprun, adaptation & m.e.s. Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass

— Par Michèle Bigot —

L’Ecriture ou la vie est un récit publié en 1994 mais que, de son aveu même, Jorge Semprun a commencé à écrire en 1987, le 11 avril 1987, au moment où Primo Levi se donnait la mort. Ce fut l’événement déclencheur, qui l’a décidé à consentir l’effort de se tourner vers le passé, de le laisser refluer en lui avec l’angoisse de mort qui l’accompagne. Au soir de sa vie, il ressent l’urgence de témoigner sur l’horreur du camp de Buchenwald, parce qu’il est un des derniers à en conserver un souvenir vécu dans sa chair. Longtemps, il avait fait le choix de se tourner vers l’avenir, en militant politique, mais voilà qu’avec la mort de Primo Levi, le retour au souvenir est inévitable. Entre écrire et vivre, il choisit alors écrire, car c’est l’unique façon de faire face à l’angoisse de mort qui l’assaille. Après avoir banni de sa mémoire ces heures atroces, voilà q’il y revient, mêlant le récit autobiographique, le dialogue, la poésie et la réflexion philosophique sur le mal absolu. Car comment dire l’expérience des camps?

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« Welfare », par Julie Deliquet d’après le film de Frederick Wiseman

Cour d’honneur du palais des Papes, festival d’Avignon 2023

—Par Michèle Bigot —

Il s’agit de l’adaptation théâtrale du documentaire de Frederick Wiseman (1973). On est à New York dans le bureau de l’aide sociale où vont défiler tour à tour les gens des catégories populaires les plus en difficulté, beaucoup de vieilles femmes abandonnées à leur solitude, des vétérans , des drogués en cure de désintoxication, d’anciens détenus, des chômeurs en fin de droit, tous les plus démunis, qui viennent chercher un chèque ou une place en logement social. L’enjeu était de porter sur le plateau ce défilé de personnes marginalisées, porteuses d’histoires compliquées, douloureuses et toutes désireuses d’être écoutées, entendues, prises en considération. En face d’elles quelques fonctionnaires des services sociaux débordés, mal payés, impuissants et souvent réceptacles involontaires d’une violence verbale ou physique qui ne demande qu’à se déchaîner. On voit l’actualité de la chose…..

Julie Deliquet n’en est pas à son premier exercice d’adaptation théâtrale. Elle a déjà travaillé à partir de Bergman, Desplechin et Fassbinder. Elle avoue être motivée par la puissance des dialogues au cinéma.

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« La Question » texte de Henri Alleg, m.e.s. Laurent Meininger avec Stanislas Nordey

— Par Michèle Bigot —

Le texte de Henri alleg a été écrit en 1957. Ce n’est pas une fiction, c’est le témoignage sans concession de ce que son auteur a subi en fait de torture. Nous sommes en pleine guerre d’Algérie. Henri Alleg est arrêté en même temps que Georges Hadjadj et Maurice Audin. Les trois militants seront torturés impitoyablement et Maurice Audin mourra sous les coups. Henri Alleg résiste à un traitement dont la barbarie est sans égale. Miraculeusement il s’en sort vivant et décide de raconter par le menu les tortures qu’il a subies. Il écrit pour les autres, pour tous ceux qui sont morts sous les coups et pour alerter l’opinion, conformément à son éthique de journaliste. Jérôme Lindon décide courageusement d’éditer ce texte aux éditions de Minuit. Le texte fut écrit par morceaux sur du papier toilette que la femme d’Henri Alleg sortait clandestinement. Alors que les tortionnaires ont tous été amnistiés, Henri Alleg a continué à être inquiété. L’État français lui a longtemps gardé rancune d’avoir raconté ce dont ses sbires étaient capables et il commence à peine à reconnaître sa responsabilité.

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Au Festival d’Almada, « Ventos do apocalipse », de Noé João

Teatro Griot et Artistas Unidos, Lisboa : Un théâtre essentiellement visuel

–– Par Janine Bailly –-

Parlant de la perception du langage, le dramaturge Harold Pinter, passé maître dans l’art d’épuiser et tordre le sens des mots, tint un jour cette affirmation : « Ce que nous entendons est une indication de ce que nous n’entendons pas ». Une définition que l’on pourrait aussi bien appliquer au spectacle Ventos do apocalipse, puisque les très courts passages dialogués, souvent répétitifs, suffisent à ce que le spectateur construise, autour des quatre corps qui, le plus souvent mutiques, évoluent sous ses yeux, construise en sa pensée toute une histoire de guerre, d’exil, de bruit et de fureur. 

Prenant appui sur le roman éponyme de Paulina Chiziane – première femme mozambicaine à être publiée, première autrice africaine à recevoir en 2021, le Prix Camões, la plus importante distinction littéraire du monde lusophone –, le metteur en scène angolais Noé João bâtit un court spectacle étrange, entre danse, musique et théâtre, qui pour être reçu, compris et apprécié, nous demande en quelque sorte de lâcher prise : il ne s’agissait pas, selon Noé João, d’adapter, dans ce qui serait devenu un texte construit pour la scène, cette œuvre dense inspirée de la guerre civile, ce roman au « scénario dantesque », écrit en « paroles fortes crues, incisives, dilacérantes ».

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Prix RFI Théâtre 2023: les douze textes présélectionnés de la 10e édition

Autrices et auteurs francophones sont toujours au rendez-vous avec un nombre important de textes envoyés suite à l’appel à candidatures du printemps. 135 textes venus de 25 pays ont été soumis au comité de lecture avec une forte présence des auteurs de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Benin et d’Haïti. Et toujours davantage d’autrices ! Elles étaient 15 % à déposer un texte en 2022, elles sont 22 % cette année, lors de la dixième édition. Leur présence renouvelle, à n’en pas douter, les grilles de lecture, posant sur les structures sociales et la situation politique de chaque pays un regard neuf et agissant. Le nom du ou de la lauréat(e) du Prix RFI Théâtre 2023 sera annoncé le dimanche 24 septembre et le prix remis à Limoges, dans le cadre du festival Zébrures d’automne. 

Ce théâtre, vivant et adressé, entend porter sur la scène les débats qui traversent notre époque, avec, au centre, un vrai questionnement sur le statut de la parole : entre d’une part la puissance du verbe, la nécessité de dire et de dépasser l’interdit et d’autre part le mutisme comme arme de protestation ou marque de la violence subie.

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Alerte sur une «saison fantôme» en 2023-2024 à cause des restrictions budgétaires

Le monde du spectacle vivant s’inquiète de la situation très précaire des opéras et des orchestres français. Selon les syndicats, près de 500.000 spectateurs pourraient être perdus d’ici 2025.

Touché par des restrictions budgétaires, le spectacle vivant va vivre une «saison fantôme» en 2023-2024, avec quelque 150.000 spectateurs privés d’opéra ou de concert du fait de productions déprogrammées ou réduites, a estimé mardi un syndicat du secteur. «C’est l’équivalent du public de deux de nos maisons», a déploré Aline Sam-Giao, présidente du syndicat professionnel Les Forces musicales, qui regroupe 51 opéras et orchestres.

Cette organisation considère que «près de 200.000 spectateurs ont été perdus» l’année dernière. Si bien que, «si rien ne change dans les prochains mois», ce seront au total «500.000 spectateurs perdus d’ici à 2025», sur trois saisons cumulées. Le syndicat affirme également que «2000 emplois artistiques seront supprimés» sur la saison 2023-2024. Il ne s’agit pas d’emplois permanents à temps plein mais «2000 personnes (…) n’auront pas un emploi sur la durée prévue d’un spectacle, période allant d’une semaine à un mois et demi», a précisé Aline Sam-Giao.

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Zéchas, Vol de nuit au Festival de Fort-de-France

Samedi 8 juillet de 19h à Minuit  ➜ Jardins du Parc Culturel Aimé Césaire

Embarquez sur un vol de nuit 8723 aller-retour entre La Martinique et Le Cameroun. Soyez participants d’un Sommet Culturel entre ces deux pays.
20 € sur datacaraibes.com ou guichet du Grand Carbet

➽ 20h :
Concert Live : Laurent Phénis A.K.A Bambouman (Zéchas)
Scène du Parc Culturel
Bambouman
Kamoata signifie bambou en arawak. C’est un voyage musical que propose Bambouman, avec une panoplie d’instruments de musique qu’il fabrique avec le bambou, la calebasse et des matériaux de récupération.
Auteur, compositeur, multi-instrumentiste autodidacte, c’est au cœur de la forêt qu’il donne naissance à cette musique qu’il nomme Bamboumuzik. Un univers éclectique aux sonorités multiethniques.
Les vents, les cordes, les percussions, les chants, ces sons venus de la nature rejoignent la modernité avec l’utilisation de sampleurs et d’un univers visuel en vidéo-projection interactive avec le live. De chaque instrument naît une musique et de chaque musique une ambiance stimulant les sens. Né à Paris d’une mère métropolitaine et d’un Père Martiniquais Laurent Phenis est métis . Déjà tout petit bercé par le jazz le blues la soul il aime la musique.

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« Kannari ka di chodyè », de Joël Jernidier, m.e.s. José Exélis

Dimanche 9 Juillet 19h ➜ Théâtre Aimé Césaire
➽ 9h Brunch au Théâtre
➽ 19h Pièce de théâtre
L’histoire : 2 hommes, un Martiniquais, Martin et un Guadeloupéen, Ernesto, 2 amis qui se détestent à bord d’un vol transatlantique
Paris Pointe-à-Pitre/ Fort-de-France.
Vol de non retour ? Vol de tous les possibles ?
De fil en aiguille nous est livré un lourd secret liant et déchirant ces deux hommes, où le comique tutoie le tragique et vice versa. La pièce, dans des tonalités tragi comique, sombre et cocasse, nous donne à voir et à entendre toute une cosmogonie de nous-mêmes, entre terre et ciel, entre béton et goudron, entre pawols djoks et pawols qui déparlent..
Dans la pawol de ces 2 Antillais défilent, passé, présent, avenir. Où sont évoqués une série de personnages attachés à leur histoire personnelle, à leur non dits…
Entre Le temps de dire : Aïe coco merlo.
Ou an mitan lanmè, ou pé pa jouwé manman rétjen

– Durée : 1h15
– Auteur : José Jernidier
– Dramaturgie : Alfred Alexandre
– Mise en scène : José Exélis
– Comédiens : Joël Jernidier, José Dalmat.

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Festival d’Almada : Le Théâtre, pour rire, penser, grandir !

Au quarantième Festival d’Almada, huit créations portugaises côtoient douze productions internationales.

— Par Janine Bailly —

Toujours semblable et toujours différent, inscrit dans la durée ou dans l’éphémère du temps, qu’il soit corseté de classique ou tout ébouriffé d’avant-garde, le théâtre reste, en ces saisons troublées plus encore que jamais, une nécessité que je dirais vitale… Parce qu’il lie le passé au présent, le présent au futur, qu’il se fortifie de nos racines mais aussi de nos imaginaires, il nous ouvre les portes du monde, nous initie à d’autres pensées, établit, entre les hommes et chacun de nous, de nécessaires liens et connivences.

L’été revenu, le spectre du Covid éloigné, les festivals battent derechef leur plein. Et les aficionados de courir, anxieux, dans la cité avignonnaise toute couturée d’affiches qui souvent défigurent les vieux murs, courir d’une salle à l’autre, d’un spectacle à l’autre, d’une découverte à l’autre… Loin de ce flux impétueux, il est aussi à Almada, en ce mois de juillet, un Festival international de théâtre, le plus important du Portugal, qui en dépit de sa renommée et de ses succès a su garder sérénité, intelligence, et visage humain.

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1er juillet : Journée Mondiale du Reggae

La diffusion mondiale de la musique Reggae n’a échappé à personne. Ce que l’on sait moins c’est que la journée du 1er juillet est consacrée comme « journée internationale du Reggae » car elle marque l’anniversaire de la création de cette forme d’expression musicale.

Cette date correspondrait en effet au jour où, en 1968, Toots a chanté son célèbre « Do The reggae »… mais tous les spécialistes ne sont cependant pas d’accord et d’autres voient plutôt une lente émergence de ce style de musique au cours des années soixante.

Le Reggae, la résistance contre l’impérialisme

Durant les années 1960, la musique reggae s’est affirmée parallèlement aux différents mouvements de résistance contre l’impérialisme (ndlr: américain) et, si elle est néeà Kingston en Jamaïque, elle a depuis conquis le reste du monde au travers d’icônes incontournables comme Bob Marley, pourtant décedé en 1981.

Le reggae représente toujours aujourd’hui un état d’esprit éloigné de tous préjugés raciaux mais aussi de toute forme d’émeute et de violence.

 Journée mondiale du reggae est célébrée le 01 Juillet 2023. Le reggae est une musique ayant une structure rythmique très marquée.

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« Plein Emploi » de Stéphane Titeca, m.e.s. Eric Delor

– Par Selim Lander —

Plein Emploi ou Pôle Emploi ? Ce n’est pas la même chose et la secrétaire de Plein Emploi commence à en avoir plein le dos des appels pour Pôle Emploi qui arrivent sur son téléphone de la part de chômeurs qui ont confondu les deux termes. Mais comme elle leur dit (à peu près) : est-ce que vous avez déjà entendu quelqu’un au bout du fil quand vous appelez Pôle Emploi ? Non, bien sûr, vous n’avez jamais qu’un répondeur : ici, c’est différent. A ceci près que cette association d’insertion appelée Plein Emploi est pour l’essentiel une arnaque servant à accaparer les fonds publics. Parmi les chômeurs qui appellent il y a un certain M. Marie-Joseph (clin d’œil à l’intention des habitants de la Martinique où un Marie-Joseph célèbre, loin d’être au chômage, est propriétaire de plusieurs entreprises…). La pièce commence, muette, par la secrétaire Philomène (Rita Ravier) qui s’installe en prenant tout son temps. Arrive ensuite Pierre-Antoine (Virgil Venance), le patron de la boite, en tenue de cycliste. Il entreprendra de se changer mais ne metta jamais son pantalon, il restera jusqu’au bout en chemise-cravatte et les jambes nues sous sa culotte de vélo.

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Épilogue péléen / Concert de clôture de saison 2022-2023

Samedi 1er juillet à partir de 17 h  Tropiques-Atrium / Salle Aimé Césaire
Entrée Libre
RAS DANIEL
CHRIS COMBETTE – KALI – PATRICK JEAN-ELIE : CONCEPT CHAN ÉPI KOD
HIPHOP BÔKAY
RAS DANIEL
Ras Daniel commence la musique en 1986 dans les sound system parisiens avec Pupa Leslie. En 1991, il est l’un des membres fondateurs de Ragga Dub Force et apparait pour son premier hit commercial Education sur l’album Ragga Dub Force Massive.
Pour son retour en Martinique en 1994 il est l’un des 4 chanteurs du groupe Ruff Nèg pour 3 albums à succès aux Antilles et s’impose sur les scènes de la Caraïbe et de France.
Il reprend sa carrière solo en 2000 avec le single Sound System suivi de son premier album Rastafari.
2009. Après la sortie du single Antiyèz-la c’est le tour du second album La famille avec le hit Répatriation. Sortie en 2012 de son single Dans Mon Ile et participe à quelques festivals dont le Uhuru festival en Belgique et les 25 ans de Ragga Dub Force aux Cabaret Sauvage. Il se produit régulièrement jusqu’en 2018 et fait un break de 4 ans.

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L’autobiographie de Pierre-Édouard Décimus

« Pou zót. Kassav’- Love and Ka-dance »

Les éditions JASOR ont le plaisir d’annoncer la sortie de l’autobiographie de Pierre-Édouard Décimus, intitulée « Pou zót. Kassav’- Love and Ka-dance », disponible depuis le 1er avril dernier. Ce livre retrace le parcours exceptionnel de cet artiste guadeloupéen qui a marqué l’histoire de la musique antillaise et caribéenne, notamment en créant le groupe Kassav’ et en contribuant à l’avènement du zouk.

Pierre-Édouard Décimus est un musicien, compositeur et créateur de concepts musicaux novateurs. Il a révolutionné la musique caribéenne en réhabilitant une identité et une langue bafouées, celles des héritiers de l’esclavage, et en affirmant une fierté culturelle. Le zouk, qui est devenu un genre musical majeur, est le fruit de cette révolution identitaire.

Dans son autobiographie, Pierre-Édouard Décimus nous entraîne dans un voyage captivant avec, entre autres protagonistes, l’orchestre Les Vikings et le groupe Kassav‘. Il nous livre des anecdotes et des faits inédits qui révèlent un visionnaire à la fois ancré dans sa terre créole et tourné vers le monde.

L’histoire de Pierre-Édouard Décimus est celle d’une formule, la « passion K » : Kréyol, Ka, Kassav, le fil rouge de son parcours.

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Textes En Paroles : « Construire un budget de production et d’exploitation »,

Dans le cadre du Festival Itinérant de Textes En Paroles, ARTCENA, Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre, présente l’atelier « Construire un budget de production et d’exploitation », le vendredi 30 juin 2023 de 9h00 à 16h30 à la Médiathèque Ernest J. Pépin de Lamentin

Description

Le budget prévisionnel de création est la traduction chiffrée d’un projet artistique ainsi qu’un véritable outil de gestion. Destiné à des porteurs de projet et leurs collaborateurs débutants, cet atelier organisé par ARTCENA, en partenariat avec Textes En Paroles, vise à expliquer et mettre en pratique la construction de budgets de production et d’exploitation dans le spectacle vivant.

Atelier animé par un formateur d’ARTCENA.

Horaire et lieu

L’atelier se tiendra, en présentiel uniquement, le vendredi 30 juin 2023 de 9h00 à 16h30, à la Médiathèque Ernest J. Pépin, Rue de la Mutualité, 97129 Lamentin, Guadeloupe. 

Lieux de restauration à proximité pour la courte pause déjeuner.

Festival Itinérant Textes En Paroles

Cet atelier ARTCENA s’inscrit dans le cadre du Festival Itinérant de Textes En Paroles qui, pour rappel, se déroule du 26 juin au 1er juillet 2023 dans différents lieux de Guadeloupe.

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« La Manière Nègre ou Aimé Césaire Chemin faisant », un film de Jean-Daniel Lafond

Mercredi 28 juin à 19h /Tropiques Atrium
1991 – Canada – 59 min
Documentaire
De : Jean Daniel Lafond

Synopsis:
La manière nègre propose un voyage inusité au pays de Césaire, dans l’oeuvre du grand poète martiniquais qui toute sa vie a lutté pour la dignité et la liberté de son peuple, à l’instar de Nelson Mandela, à qui il rend un vibrant hommage. Ce film devient l’occasion d’une réflexion inédite sur le destin du Québec et de la Martinique. Aimé Césaire se livre en toute confiance au poète québécois Paul Chamberland qui, trente ans auparavant, avait trouvé en lui un modèle et une inspiration dans sa lutte pour l’indépendance du Québec.

Réalisation : Jean-Daniel Lafond
Scénario : Jean-Daniel Lafond
Production : René Gueissaz
Avec :
Aimé Césaire
Paul Chamberland
Lobo Dyabavadra
Joby Bernabé
Cécile Celma
Jean-Paul Daoust
Andrée Ferretti
Gérald Godin
Michaëlle Jean
Dany Laferrière
Serge Legagneur
Alfred Marie-Jeanne
Yves Préfontaine
Yves-Marie Séraline
Evrard Suffrin
Pierre Vallières
Denise Wiltord

En partenariat avec INTEREG CINUCA

Jean-Daniel Lafond, né le 18 août 1944 à Désertines (Allier), est un cinéaste, un essayiste et un philosophe québécois et français.

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