Catégorie : Arts de la scène

Nouveaux Regards Film Festival 2023

Comment sélectionner les films qui arrivent sur les grands écrans du NOUVEAUX REGARDS FILM FESTIVAL en Guadeloupe ? Comment choisir parmi les 3101 propositions qui arrivent jusqu’à nous ? Il s’agit tout simplement des films que nous avons envie de partager avec vous, comme avec des amis. Des films qui nous accompagnent longtemps après le visionnage et qui impriment en nous le ravissement ou les questionnements de leurs auteurs.

Il y aussi , ces perles que nous dénichons, ces films que nous pistons tout au long de l’année, que nous négocions, nous sous-titrons pour vous offrir une programmationunique.

Parmi eux, des avant-premières nationales ou encore des films qui ne sortiront peutêtre jamais en France.

Chaque année, les films sont liés par des thématiques fortes qui se dégagent à leur insu, à notre insu…

Preuve que le cinéma est un véritable moyen d’expression nécessaire, une voix capitale.

Les auteurs rendent visible l’invisible, rendent audible l’inaudible, les murmures. Merci aux équipes de films de partager avec cette générosité leurs préoccupations, leurs réponses, leurs imaginaires, leurs regards renouvelés sur ce monde.

Merci donc à eux souvent de nous permettre de voir pour croire et de vivre pour agir.

→   Lire Plus

« Quatre musiciens nés esclaves », un concert de l’ensemble Vox Caribæi

Dimanche 26 mars 2023 à 18h30 au Centre culturel du bourg du Lamentin

Conviant le spectateur à un voyage musical, ce spectacle met en scène les parcours de quatre hommes aux parcours singuliers : Ignatius Sancho, Julius Soubise, Billy Waters et Joseph Antonio Emidy.
L’expérience se présente comme une rencontre avec la diaspora noire, dans l’Angleterre du XVIIIème siècle. « Nous allons rendre hommage à ces quatre artistes qui, après avoir été esclaves, ont pu faire carrière en Angleterre au milieu du XVIIIe et début XIXe siècle », explique Éric Martinel, le fondateur du groupe.

Les personnages principaux
-Ignatius Sancho : compositeur, écrivain, commerçant et abolitionniste
-Julius Soubise : acteur, bretteur, cavalier et violoniste amateur
-Billy Waters : vétéran de la Royal Navy et artiste de rue
-Joseph Antonio Emidy : compositeur, chef d’orchestre et violoniste professionnel

La mise en scène
Développant le principe d’un théâtre dans le théâtre, des scènes miniatures sont peuplées de figurines habillées en costumes d’époque.
En arrière-plan, la musique accompagne, structure et commente l’action.

→   Lire Plus

« Salade, tomate, oignons – Portrait d’Amakoé de Souza » m.e.s. par Jean-Christophe Folly

Mardi 21 mars à 19h – Salle Mobile(Saint-Esprit)

Le Portrait d’Amakoé de Souza est la représentation kaléidoscopique d’une identité en quête d’elle-même. Celle peut-être de son auteur Jean- Christophe Folly qui à l’instar de Fernando Pessoa aime jongler avec des pseudonymes et brouiller sans cesse les pistes entre fiction, auto fiction, réalité, récit, chanson… Le sous-titre de son/ce portrait Salade, tomate, oignons, résonne comme un nom de code. Et c’en est un ! Un signe de reconnaissance entre gens de kebabs. Qui dans sa vie n’est pas passé par un kebab ? À la manière des inconnus qui se rencontrent sur un pont à Paris dans La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, les personnages de Jean-Christophe Folly se rencontrent au Kebab et se fondent en une seule entité, tour à tour homme, femme et Jean Montrouge…

DISTRIBUTION
Avec Jean-Christophe Folly

Production : Comédie de Caen-CDN de Normandie
Coproduction : Compagnie Chajar & Cham’s, Théâtre Dijon Bourgogne
Avec le soutien de la Maison Jacques Copeau, Pernand-Vergelesses, Les Plateaux Sauvages – Paris
Avec l’aide de la Fondation Beaumarchais-SACD.

L’ extrait

→   Lire Plus

« Ma maman à moi », par la Cie Car’Avan

Samedi 25 Mars 2023 à 16h30

La Cie Car’Avan présente « CONTES ET THÉÂTRE AU JARDIN« 

Au programme:

1- Conte avec les conteurs du festival « Graines de Paroles » – AMI

2- Spectacle Danse-Théâtre-Marionnettes « Ma maman à moi » – Cie Car’Avan

Mise en scène de Jean l’Océan – Avec Laurence Couzinet-Letchimy

Coproduction A’zwel

SYNOPSIS:

Ma maman à moi, elle me fait des chatouilles et plein de bisous, elle me lit des histoires et on joue tous les deux… C’est trop bien!

Mais des fois, elle part, elle dit qu’elle va travailler…? Et moi, je reste toute la journée sans la voir. Dur-dur, des fois, d’être petit!

Familial et Intergénérationnel dès 2 ans

Lieu: 60 impasse des Lauriers – Bois Carré – Le Lamentin

Tarif unique: 5

Sur réservation au 06 96 40 35 46

→   Lire Plus

Icare et le père(*)

— Par Silvia Lippi —

RÉSUMÉ À travers l’analyse du rapport entre Icare et Dédale et entre Thalos et Dédale, il sera montré comment l’indifférence et la jalousie du père envers le fils peuvent casser le désir meur­trier de ce dernier à l’égard du père, désir salutaire, indispensa­ble pour que le fils puisse accomplir des actes en son nom. Sera ensuite analysé le rapport triangulaire entre acte, père et nom. Sera aussi démontré que le père qui se prend pour un père, c’est­à-dire qui reste dans la position d’idéal, occupe en réalité la position de fils, fils empêtré dans les méandres de l’Œdipe. Dans la dernière partie, à travers la relation entre Sonny Rollins et John Coltrane, sera déplié de quelle façon la rivalité père-fils conditionne et inspire la production artistique.
MOTS-CLÉS acte, désir, fantasme, fonction symbolique, idéal, interprétation, nom, note, version, père.

« Le héros est celui qui s’est opposé à l’autorité paternelle et a fini par la vaincre. »
Salvador Dali (citation de Freud) [1]

Le point central du complexe d’OEdipe, tel qu’il est conçu par Freud, est constitué par le fantasme parricide : le fils veut prendre la place du père à côté de la mère.

→   Lire Plus

« The Lost King », un film de Stephen Frears

De Stephen Frears
Par Steve Coogan, Jeff Pope
Avec Sally Hawkins, Steve Coogan, Harry Lloyd
29 mars 2023 en salle / 1h 49min / Comédie dramatique, Drame, Comédie

Synopsis :
Inspiré d’une histoire incroyable mais vraie, The Lost King retrace l’extraordinaire aventure de Philippa Langley, passionnée d’histoire à la volonté de fer qui, sur une simple intuition et malgré l’incompréhension de ses proches et la défiance du monde universitaire, a voulu rétablir la vérité autour de Richard III, l’un des monarques les plus controversés de l’histoire.

La presse en parle :

Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Stephen Frears revient sur l’histoire vraie de Philippa Langley, qui découvrit la dépouille de Richard III à Leicester en 2012 et, à travers elle, donne à voir de manière sensible le processus intuitif à l’œuvre. Un film hautement réjouissant !

Culturopoing.com par Thibault Vicq
Sally Hawkins donne tout pour « The Lost King » : la sincère candeur, l’énergie vidée, la tendresse persuadée. Elle mène avec brio les lignes que les scénaristes lui font partager avec tous ses interlocuteurs, et les situations que Stephen Frears balaye d’un arc-en-ciel de caractères.

→   Lire Plus

« La femme de Tchaïkovski », un film de Kirill Serebrennikov

Lundi 20 mars à 19h en VOST / Madiana

Jeudi 23 mars à 14h / Madiana VOST VF (!)
Avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhailova, Filipp Avdeyev
Titre original Zhena Chaikovskogo
2h 23min / Drame, Biopic

Synopsis :
Russie, 19ème siècle. Antonina Miliukova, jeune femme aisée et apprentie pianiste, épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski. Mais l’amour qu’elle lui porte n’est pas réciproque et la jeune femme est violemment rejetée. Consumée par ses sentiments, Antonina accepte de tout endurer pour rester auprès de lui.

La presse en parle :
Culturopoing.com par Thibault Vicq
Ce que peut le cinéma, Serebrennikov le transcende dans le brio de la sobriété absolue, tandis que la somme des expériences vécues par les personnages gravit à elle seule les échelons d’une émotion intense. On ne salue pas seulement ici l’exceptionnelle résilience d’une femme malmenée ou délaissée, on est aux premières loges d’un amour vampirique, origine de remords et de tristesse destructrice.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
(…) un portrait douloureux et sublime de Piotr Tchaïkovski.

La Voix du Nord par Christophe Caron
Plusieurs séquences oniriques à la beauté funèbre et toxique achèvent de faire de cette Femme de Tchaïkovski, en compétition à Cannes 2022, une œuvre mélodramatique vertigineuse, puissante et ambiguë.

→   Lire Plus

Mort du crooner Bobby Caldwell, l’interprète du tube « What You Won’t Do for Love »

Bobby Calwell est mort mercredi 15 mars des suites d’une longue maladie. Une triste nouvelle annoncée par sa femme Mary via le compte Twitter du chanteur : « Bobby est décédé à la maison. Je le serrai fort dans mes bras alors qu’il nous quittait. J’ai le cœur brisé à jamais. Merci à vous tous pour vos nombreuses prières au fil des ans. Repose en paix, mon amour ».

Robert Hunter Caldwell, né le 15 août 1951 à New York (État de New York) et mort le 14 mars 2023 à Great Meadows (New Jersey), est un chanteur et auteur-compositeur américain qui a enregistré le titre What You Won’t Do for Love en 1978.

Après plusieurs albums R&B et smooth jazz, Caldwell se tourne vers les standards du Great American Songbook et le répertoire de Frank Sinatra. Il demeure très populaire au Japon, où il fait l’objet d’un véritable culte.

Carrière
Bobby Caldwell est né à Manhattan, mais a grandi à Miami. Sa mère était agent immobilier et de l’un de ses clients a été le chanteur de reggae Bob Marley.

→   Lire Plus

Tania de Montaigne :« J’ai découvert que j’étais noire à l’école »

« Noire » de et avec Tania de MontaigneFrance 4 Samedi 18 mars – 21h10

— Propos recueillis par Sandrine Blanchard —

Je ne serais pas arrivée là si …

« Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’écrivaine évoque son enfance, le racisme du quotidien et la rencontre avec son père

Entretien

Écrivaine, autrice de romans et d’essais, dont L’Assignation. Les Noirs n’existent pas (Grasset, 2018), Tania de Montaigne a reçu en 2015 le prix Simone Veil pour son livre, Noire. La vie méconnue de Claudette Colvin (Grasset 2015), A 48 ans, elle monte sur la scène du Théâtre du Rond-Point pour raconter le parcours de cette militante afro-américaine pour les droits civiques.

Lire aussi :« Noire », le rôle primordial des femmes dans les luttes anti-ségrégationnistes — Par Roland Sabra —

Je ne serais pas arrivée là si…

… si ma mère ne m’avait pas inscrite, l’été de mes 17 ans, à une colonie de danse et de théâtre à Avignon. J’ai grandi dans un milieu où il n’y avait pas d’argent.

→   Lire Plus

N’éteignez pas les lumières sur le spectacle vivant !

Destinataire: Ministre de la Culture, Gouvernement

Depuis 20 ans, nous assistons toutes et tous à la bien nommée “crise du service public”. Magistrat·es débordé·es, soignant·es et professeur·es abandonné·e·s, classes et prisons surchargées. Depuis 20 ans nous subissons, par manque de moyens, le délitement des secteurs hospitalier, judiciaire, et éducatif qui garantissaient autrefois la bonne santé de notre démocratie sociale.

Comme les autres secteurs, le service public de l’art et de la culture connaît lui aussi sa “crise”. 

Depuis 20 ans, les budgets alloués à la culture et à la création artistique se sont asséchés. Les différentes injonctions et responsabilités qui pèsent sur les professionnel·les du secteur, n’ont fait, quant à elles, que s’accroître. Comment faire plus avec moins ? Comment continuer à créer des spectacles, faire venir plus de publics, initier davantage de médiation avec moins d’argent, moins de personnels, moins de temps ? Mais surtout comment le secteur de la culture peut-il accompagner les mutations de notre société ?

A ce stade peut-on réellement continuer à parler de crise ? de période de troubles limitée ? Une crise aussi longue n’est plus une crise : elle devient l’expression d’une volonté politique.

→   Lire Plus

« Debout les femmes », un film de François Ruffin & Gilles Perret

Conférence-débat avec l’U.F.M. / Vendredi 17 mars 2023 à 18h  / Biblothèque municipale de Ducos

De François Ruffin, Gilles Perret
13 octobre 2021 en salle / 1h 25min / Documentaire

Synopsis :
 » Mais qui m’a mis cette tête de con ?  » Ce n’est pas le grand amour entre le député En Marche ! Bruno Bonnell et l’insoumis François Ruffin. Et pourtant… C’est parti pour le premier « road-movie parlementaire » à la rencontre des femmes qui s’occupent de nos enfants, nos malades, nos personnes âgées. Ensemble, avec ces invisibles du soin et du lien, ils vont traverser confinement et couvre-feu, partager rires et larmes, colère et espoir. Ensemble, ils vont se bagarrer, des plateaux télés à la tribune de l’Hémicycle, pour que ces travailleuses soient enfin reconnues, dans leur statut, dans leurs revenus. Et s’il le faut, ils réinventeront l’Assemblée…

La presse en parle :
L’Humanité par Michaël Mélinard
Un beau film touchant, incarné, féministe et souvent drôle.

La Voix du Nord par Catherine Painset
Un film engagé, politique, humain.

Les Fiches du Cinéma par Michel Berjon
Sans militantisme idéologique ni discours sociologique ou technocrate, évitant ainsi les sigles qui cloisonnent et rendent invisibles les métiers du lien, essentiels mais déconsidérés, Debout les femmes !

→   Lire Plus

« La montagne », un film de Thomas Salvador

Lundi 27 mars à 19h/ Madiana
Par Thomas Salvador, Naïla Guiguet
Avec Thomas Salvador, Louise Bourgoin, Martine Chevallier
1 février 2023 en salle / 1h 52min / Drame, Fantastique
Synopsis :
Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa et découvre de mystérieuses lueurs.

La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Après Vincent n’a pas d’écailles, comédie aquatico-burlesque, Thomas Salvador signe avec La Montagne une fable écologiste doublée d’une histoire d’amour. Une expérience organique et sensuelle à vivre en salle absolument.

Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Voilà bien longtemps qu’une telle incandescente magie ne nous avait autant émerveillée au cinéma.

Mad Movies par Gilles Esposito
Ce film déploie l’envoûtement induit par l’atmosphère des sommets jusqu’à toucher des images visionnaires qui engendrent une rare sensation de réel émerveillement.

Marianne par Thomas Bravo-Maza
Le cinéaste Thomas Salvador signe un film qui ne ressemble à aucun autre, transfigurant un voyage initiatique alpin en conte fantastique.

→   Lire Plus

« Eternal daughter », un film de Joanna Hogg

Vendredi 24 mars à 19h / Mardi 28 mars à 19h /Jeudi 30 mars à 14h /À Madiana
Réalisation : Joanna Hogg
Avec : Tilda Swinton, Joseph Mydell, Carly-Sophia Davies
Angleterre | 2022 | 1h36

Synopsis :
Julie, accompagnée de sa mère âgée, vient prendre quelques jours de repos dans un hôtel perdu dans la campagne anglaise. La jeune femme, réalisatrice en plein doute, espère y retrouver l’inspiration ; sa mère y voit l’occasion de faire remonter de lointains souvenirs, entre les murs de cette bâtisse qu’elle a fréquentée dans sa jeunesse. Très vite, Julie est saisie par l’étrange atmosphère des lieux : les couloirs sont déserts, la standardiste a un comportement hostile, et son chien n’a de cesse de s’échapper. La nuit tombée, les circonstances poussent Julie à explorer le domaine. Elle est alors gagnée par l’impression tenace qu’un indicible secret hante ces murs.

La presse en parle :
Culturopoing.com par Eléonore Vigier
Toute la subtilité de Joanna Hogg tient à sa manière de faire naître l’inquiétante étrangeté par des dialogues anodins dont un léger décalage entre le mot et la réalité matérielle suffit à éveiller l’angoisse.

→   Lire Plus

À propos de l’Ur-texte  » Et les chiens se taisaient » d’Aimé Césaire

Peut-on faire lecture publique d’un texte qu’un auteur a désavoué ?

— Par Roland Sabra —

Désavouer: Refuser de reconnaître quelque chose comme sien, le renier. Larousse .

Pendant longtemps, jusqu’en décembre 2008, n’étaient connues que quatre versions du texte d’Aimé Césaire «  Et les chiens se taisaient ». Les deux plus célèbres, publiées en français sont celle de 1946, chez Gallimard, insérée dans le recueil « Les armes miraculeuses », suivie en 1956 d’un « arrangement théâtral » de Présence Africaine. Cette année là deux autres versions, dues au travail de l’écrivain et traducteur Janheinz Jahn voient le jour, Und die Hunde schwiegen , en allemand dans le texte, la première radiophonique dont il existe une transcription et une autre suffisamment ré-élaborée, transformée pour qu’elle soit considérée, par certains, comme le résultat d’une co-écriture entre le poète et son traducteur. « Jahn supprime dans les trois actes environ un tiers du texte original de Césaire […]. Il complète ce qu’il a conservé par des scènes et des indications scéniques qu’il a lui-même rédigées et qui constitueront environ 20 % de la totalité du texte définitif de cette version.

→   Lire Plus

Pourquoi le cinéma africain est à un tournant

Alors que le Fespaco a fermé ses portes, comment se porte réellement l’industrie du film en Afrique ? État des lieux avec les acteurs du secteur.
— Par le correspondant du journal Le Point, à Ouagadougou, Bernard Kaboré —

Le Marché international du cinéma et de la télévision africain de Ouagadougou est devenu un salon professionnel réunissant des acheteurs, distributeurs, producteurs venus des quatre coins de l’Afrique et aussi d’Europe. © Issouf Sanogo / AFP

Le temps d’une édition du Fespaco, Ouagadougou a plongé dans une ambiance de fête. Cela relève d’une tradition. En effet, depuis plusieurs années, chaque édition de la biennale change quelque peu le visage de la capitale burkinabée : par-ci et par-là des rues marchandes qui ne désemplissent pas, des hôtels et restaurants qui débordent de clients tandis que le quartier général de l’événement, le siège du Festival, grouille de monde jusqu’à tard les nuits. Sans oublier ces longues files de cinéphiles devant les (quelques) salles obscures qui, les jours ordinaires, intéressent peu de gens… Dans l’imaginaire de certains, c’est cet enthousiasme qui sert de baromètre de succès d’une édition de Fespaco comparée à une autre.

→   Lire Plus

Leïla Olivesi désignée musicienne française de l’année par l’Académie du Jazz

La pianiste et cheffe d’orchestre franco-mauritanienne âgée de 45 ans devient la 6e femme à recevoir cette récompense en près de soixante-dix ans.

La compositrice, pianiste et cheffe d’orchestre Leïla Olivesi a reçu dimanche le Prix Django-Reinhardt de l’Académie du Jazz, devenant la 6e femme à recevoir cette récompense en près de 70 ans d’existence. Le prix est décerné chaque année à un musicien de jazz français qui s’est singularisé au cours de l’année écoulée. Son dernier album, Astral, est sorti en novembre avec un orchestre composé d’une dizaine de musiciens.

« Cela fait vraiment plaisir de sentir que cette passion pour les compositions, pour la musique, pour monter tout un groupe et raconter une histoire musicale, est partagée par l’Académie« , a déclaré l’artiste de 45 ans, qui a six disques à son actif. « Tout ce travail qu’on fait tous les jours en étant musicien prend un sens encore plus important (avec cette récompense) et me donne envie d’aller plus loin« , a déclaré la musicienne franco-mauritanienne.

Selon son label Attention Fragile, l’univers musical de Leïla Olivesi se trouve quelque part entre Paris, New York et le désert du Sahara.

→   Lire Plus

« Les Misérables », d’après V. Hugo, texte Claire Bonifay & Lazare Herson-Macarel, m.e.s. Lazare Herson-Macarel

Vendredi 17 mars à 19h – Tropiques-Atrium 

Note d’intention du metteur en scène :

« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers (…), tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » (préface des Misérables, janvier 1862)
A la fois épopée, drame social et roman d’aventure, Les Misérables sont considérés comme le sommet de l’œuvre de Victor Hugo, et l’un des plus grands romans de la littérature mondiale. Comment porter ce monument à la scène aujourd’hui ?
En écrivant les Misérables, Hugo est porté par une idée : la misère est un enfer. Un enfer où les damnés sont jetés sans avoir commis aucune faute. Un enfer qui, contrairement à celui de Dante, ne répond à aucune justice, à aucune nécessité. Pour Hugo, la misère doit donc être combattue, et, mieux encore, elle doit être éradiquée. Il est animé d’un sentiment d’urgence qui cent cinquante ans plus tard ne nous a pas quittés.

→   Lire Plus

« Graines de Paroles »

Heure du Conte pour les 3 à 10 ans du 15 au 26 mars 2023

Oralité et Écritures Vivantes : le Conte est notre principal outil d’action. Soucieuse de transmettre ce Patrimoine Immatériel, l’AMI facilite la rencontre avec nos enfants et leurs responsables, autour de l’Art et la Culture : Parents, plus tôt ces graines d’images, de paroles seront plantées et mieux pousseront de fructueux et solides Femmes et Hommes de Martinique ancrés dans leur Terre !

Il est temps de nous contacter pour réserver votre prestation en structure, en extérieur ou à domicile. Nous allons semer ensemble des GRAINES DE PAROLES… des crèches aux écoles… Oui, c’est aujourd’hui que demain se prépare – Ensemble.

Chaque année, autour d’un thème, AMI invite des intervenants à faire un état des lieux de la pratique, pour voir demain et se projeter, construire ensemble.
Parents, professionnels, représentants politiques… Tous sont bienvenus !

Cette 3e édition accueillera notamment les artistes invités du Festival Graines de Paroles autour de la question :

« Pourquoi raconter aux Petits et les emmener au spectacle ?»

→   Lire Plus

« Ashkal, l’enquête de Tunis », un film de Youssef Chebbi    

Lundi 13 mars à 14h / Lundi 20 mars à 20h30    
Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon

Étalon d’or de Yennenga au FESPACO 2023 / Antigone d’or au Festival du cinéma méditeranéen de Montpellier
De Youssef Chebbi
Par Youssef Chebbi, François-Michel Allegrini
Avec Fatma Oussaifi, Mohamed Houcine Grayaa, Rami Harrabi
Titre original Ashkal
25 janvier 2023 en salle / 1h 32min / Thriller

Synopsis :
Dans un des bâtiments d’un quartier de Tunis créé par l’ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics découvrent un corps calciné.

La presse en parle:
Bande à part par Nadia Meflah
Thriller nocturne fantomatique, traversé de fulgurantes immolations, le premier film de Youssef Chebbi fascine autant qu’il perturbe.

Libération par Lelo Jimmy Batista
[Un] film, à la fois étrange, inquiétant, aux espaces démesurés mais confortables, rassurant, à la manière d’un musée richement meublé dont on se rendrait compte, une fois installés, accoutumés au lieu et à ses bizarreries, que les murs sont en train de se rapprocher et de se refermer sur vous.

→   Lire Plus

Sorcière, pirate et crocodile : un conte malicieusement troussé !

Un spectacle pour enfants au théâtre du Marais

— Par Dominique Daeschler —

Ça commence par  le «  il était une fois » des contes traditionnels et on se dit qu’on est parti pour un cocktail d’épreuves, de mystère, de magie avec bons et méchants, morale et bons sentiments. Eh bien non, tout de suite on prend un chemin de traverse. Les archétypes sont bien là : la sorcière, le pirate, le méchant prédateur … oui mais la sorcière est maladroite, rate tous ses tours mais veut impressionner Maléfique sa marraine , le pirate est peureux et très petit garçon et le crocodile menteur délivrera cependant à point nommé sa bave qui permettra à Maladroite de participer aux « golden crapauds » avec la complicité du capitaine Bourtouga.

Ouf ,on rentre dans le cadre avec une pirouette, une concession bon enfant. Mais ces personnages qui refusent d’entrer dans la légende manient humour, bienveillance, tolérance : ne seraient-ils pas un peu humains, acceptant finalement leurs faiblesses, apportant avec de pseudo standard bien choisis rythme et saut dans le monde d’aujourd’hui. C’est écrit très en jeu par Cecilia Fornezzo qui joue aussi le capitaine en duo avec une sorcière charismatique, rockabilly et un rien titi, ayant un grand sens du jeune public(Manuela Josset).

→   Lire Plus

Paul Rosine, Paulo… ou le parachèvement d’un artiste musicien.

Pianiste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, chef d’orchestre.

— Par Manuel Césaire —

Mes quelques mots ne se réclament d’aucune exhaustivité.

D’autres avant moi ont discouru et disserté.

D’autres après moi, le feront car il faudra continuer à analyser, à comparer pour tenter de saisir, de comprendre l’arborescence de son œuvre et de son génie musical.

Un génie martiniquais et universel.

Ou encore un génie musical universel mis au service de sa « martiniquanité », de son identité profonde.

C’est sur cet aspect que je souhaite m’attarder, aujourd’hui.

Les influences dans l’œuvre de Paulo Rosine, on les entend, bien entendu.

De la musique classique au jazz, en passant par la musique de film et les musiques latino-américaines, ces influences stylistiques, ces procédés d’écriture sont identifiables dans l’orchestration générale, tant pour la section des cordes frottées (violons/alto/violoncelle) que pour la section de cuivres.

Paulo Rosine adaptera souvent la répartition des voix en fonction des pupitres disponibles. 

Le procédé d’harmonisation de la section de cordes s’apparente à la technique du quatuor à cordes. Néanmoins et faute d’avoir un 1er violon, un 2nd violon, un violon alto et un violoncelle, Paulo adaptera son harmonisation en fonction des instruments qu’il a « à sa disposition » ce, avec la contrainte des tessitures.

→   Lire Plus

Une Fanm Doubout

—Par M’A —

Une performance inoubliable ce vendredi 10 mars à Tropiques-Atrium. Ses quatre musiciennes violonistes sont de blanc vêtues, ses deux musiciens, aux claviers et aux percussions sont habillés couleur nuit, comme elle qui arrive juchée sur des chaussures dotées d’immenses semelles compensées. Elle n’a pas pour autant choisi son camp! Détail, à noter tout de même. L’essentiel est ailleurs. Et il est massif!

Elle a subjugué le public martiniquais dans un univers musical envoûtant, inventif, métissant les genres, les cultures et les influences. Elle a su en chantant dans une langue que son public ne parle pas l’émouvoir jusqu’aux larmes… Elle mêle des mélodies orientales déchirantes au trip hop, ce genre musical qui a pour base une rythmique hiphop, sur laquelle viennent se greffer toutes sortes d’influences, notamment jazz, blues, musique électronique. Elle fait dialoguer percussions du Maghreb, violons du Proche-Orient, sonorités électroniques, dans une recherche urgente et passionnée d’humanité et de vérité. Poésie et politique sont pour elle, sœurs siamoises. La forme et le fond ne sont les deux faces d’un même poème, d’une même chanson.

→   Lire Plus

« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, idée originale Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim

Samedi 18 mars 2023 à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.

Lire la critique de Janine Bailly sur Madinin’Art

Pour créer Chasser les fantômes, le collectif ildi ! eldi a passé commande à l’auteur guinéen Hakim Bah. La première étape de son travail a consisté à interroger, en France et en Afrique de l’Ouest, des couples franco-africains. Ces témoignages portaient sur les différentes étapes d’une relation mixte : rencontre, difficultés et joies du quotidien, intégration dans les belles-familles, démarches administratives.

→   Lire Plus

« Guten Tag, Madame Merkel »

Les 8 & 9 mars 2023 à 19h 30 au T.A.C.
— Par Selim Lander —

Qui en France peut se targuer de connaître Madame Merkel (née en 1954, désormais retraitée), celle dont on a pu dire, pourtant, qu’elle était « la femme la plus puissante du monde » mais qui a toujours voulu préserver sa vie privée ? Puissante, certes, elle le fut pendant les seize années (2005-2021) où elle fut la chancelière allemande, puissante comme l’économie de son pays, longtemps premier exportateur mondial et qui se bat désormais avec les Etats-Unis pour la deuxième place derrière la Chine. Nous savons d’ailleurs, même si ce n’est pas dit dans la pièce que lui consacre Anna Fournier que l’objectif premier de sa politique fut de conforter la puissance économique de son pays, sans autre morale que celle de l’intérêt. D’où son attitude systématiquement bienveillante à l’égard de la Chine et de la Russie.

À la fin de la pièce, Angela Merkel fera d’ailleurs contrition à propos de ses relations avec Poutine. Pas cependant en ce qui concerne son attitude lors de l’attitude de la dette grecque (2005), lorsqu’elle contribua par son intransigeance à mettre la Grèce à genoux.

→   Lire Plus

Emel Mathlouthi , Tunis dans la voix

En concert à Tropiques-Atrium le 10 mars à 19h30

— Par Aliette de Laleu —

Emel Mathlouthi (arabe : آمال المثلوثي), aussi connue sous le nom Emel, née le 11 janvier 1982 à Tunis, est une chanteuse, auteure-compositrice et productrice de musique tunisienne. Elle se fait connaître en 2011 avec le titre Kelmti Horra (signifiant en français « Ma parole est libre »).

Elle vit depuis entre son pays d’origine, la France et les États-Unis. En 2020, la vidéo de sa chanson Holm est vue plusieurs millions de fois en l’espace de quelques mois.

Connue pour une vidéo devenue virale après la révolution tunisienne de janvier 2011, la chanteuse Emel Mathlouthi a quitté son pays natal et s’est réconcilié avec ses racines dans son dernier album, enregistré à Tunis pendant le confinement.
Le 14 janvier 2011, Ben Ali quittait le pouvoir en Tunisie après un mois de révoltes. De cette révolution il reste des images marquantes, notamment celle d’une chanteuse.
Habillée tout en rouge, elle se tient debout parmi la foule calme. Ben Ali a quitté le pays mais le peuple tunisien continue de se réunir et ce jour-là, Emel Mathlouthi choisit de chanter une de ses compositions : Kelmti Horra, Ma parole est libre…

En peu de temps, la vidéo d’Emel Mathlouthi fait le tour du monde et devient une sorte d’hymne au cœur des révoltes qui secouent alors de nombreux pays.

→   Lire Plus