Catégorie : Arts de la scène

« La Question » texte de Henri Alleg, m.e.s. Laurent Meininger avec Stanislas Nordey

— Par Michèle Bigot —

Le texte de Henri alleg a été écrit en 1957. Ce n’est pas une fiction, c’est le témoignage sans concession de ce que son auteur a subi en fait de torture. Nous sommes en pleine guerre d’Algérie. Henri Alleg est arrêté en même temps que Georges Hadjadj et Maurice Audin. Les trois militants seront torturés impitoyablement et Maurice Audin mourra sous les coups. Henri Alleg résiste à un traitement dont la barbarie est sans égale. Miraculeusement il s’en sort vivant et décide de raconter par le menu les tortures qu’il a subies. Il écrit pour les autres, pour tous ceux qui sont morts sous les coups et pour alerter l’opinion, conformément à son éthique de journaliste. Jérôme Lindon décide courageusement d’éditer ce texte aux éditions de Minuit. Le texte fut écrit par morceaux sur du papier toilette que la femme d’Henri Alleg sortait clandestinement. Alors que les tortionnaires ont tous été amnistiés, Henri Alleg a continué à être inquiété. L’État français lui a longtemps gardé rancune d’avoir raconté ce dont ses sbires étaient capables et il commence à peine à reconnaître sa responsabilité.

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Au Festival d’Almada, « Ventos do apocalipse », de Noé João

Teatro Griot et Artistas Unidos, Lisboa : Un théâtre essentiellement visuel

–– Par Janine Bailly –-

Parlant de la perception du langage, le dramaturge Harold Pinter, passé maître dans l’art d’épuiser et tordre le sens des mots, tint un jour cette affirmation : « Ce que nous entendons est une indication de ce que nous n’entendons pas ». Une définition que l’on pourrait aussi bien appliquer au spectacle Ventos do apocalipse, puisque les très courts passages dialogués, souvent répétitifs, suffisent à ce que le spectateur construise, autour des quatre corps qui, le plus souvent mutiques, évoluent sous ses yeux, construise en sa pensée toute une histoire de guerre, d’exil, de bruit et de fureur. 

Prenant appui sur le roman éponyme de Paulina Chiziane – première femme mozambicaine à être publiée, première autrice africaine à recevoir en 2021, le Prix Camões, la plus importante distinction littéraire du monde lusophone –, le metteur en scène angolais Noé João bâtit un court spectacle étrange, entre danse, musique et théâtre, qui pour être reçu, compris et apprécié, nous demande en quelque sorte de lâcher prise : il ne s’agissait pas, selon Noé João, d’adapter, dans ce qui serait devenu un texte construit pour la scène, cette œuvre dense inspirée de la guerre civile, ce roman au « scénario dantesque », écrit en « paroles fortes crues, incisives, dilacérantes ».

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Prix RFI Théâtre 2023: les douze textes présélectionnés de la 10e édition

Autrices et auteurs francophones sont toujours au rendez-vous avec un nombre important de textes envoyés suite à l’appel à candidatures du printemps. 135 textes venus de 25 pays ont été soumis au comité de lecture avec une forte présence des auteurs de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Benin et d’Haïti. Et toujours davantage d’autrices ! Elles étaient 15 % à déposer un texte en 2022, elles sont 22 % cette année, lors de la dixième édition. Leur présence renouvelle, à n’en pas douter, les grilles de lecture, posant sur les structures sociales et la situation politique de chaque pays un regard neuf et agissant. Le nom du ou de la lauréat(e) du Prix RFI Théâtre 2023 sera annoncé le dimanche 24 septembre et le prix remis à Limoges, dans le cadre du festival Zébrures d’automne. 

Ce théâtre, vivant et adressé, entend porter sur la scène les débats qui traversent notre époque, avec, au centre, un vrai questionnement sur le statut de la parole : entre d’une part la puissance du verbe, la nécessité de dire et de dépasser l’interdit et d’autre part le mutisme comme arme de protestation ou marque de la violence subie.

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Alerte sur une «saison fantôme» en 2023-2024 à cause des restrictions budgétaires

Le monde du spectacle vivant s’inquiète de la situation très précaire des opéras et des orchestres français. Selon les syndicats, près de 500.000 spectateurs pourraient être perdus d’ici 2025.

Touché par des restrictions budgétaires, le spectacle vivant va vivre une «saison fantôme» en 2023-2024, avec quelque 150.000 spectateurs privés d’opéra ou de concert du fait de productions déprogrammées ou réduites, a estimé mardi un syndicat du secteur. «C’est l’équivalent du public de deux de nos maisons», a déploré Aline Sam-Giao, présidente du syndicat professionnel Les Forces musicales, qui regroupe 51 opéras et orchestres.

Cette organisation considère que «près de 200.000 spectateurs ont été perdus» l’année dernière. Si bien que, «si rien ne change dans les prochains mois», ce seront au total «500.000 spectateurs perdus d’ici à 2025», sur trois saisons cumulées. Le syndicat affirme également que «2000 emplois artistiques seront supprimés» sur la saison 2023-2024. Il ne s’agit pas d’emplois permanents à temps plein mais «2000 personnes (…) n’auront pas un emploi sur la durée prévue d’un spectacle, période allant d’une semaine à un mois et demi», a précisé Aline Sam-Giao.

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Zéchas, Vol de nuit au Festival de Fort-de-France

Samedi 8 juillet de 19h à Minuit  ➜ Jardins du Parc Culturel Aimé Césaire

Embarquez sur un vol de nuit 8723 aller-retour entre La Martinique et Le Cameroun. Soyez participants d’un Sommet Culturel entre ces deux pays.
20 € sur datacaraibes.com ou guichet du Grand Carbet

➽ 20h :
Concert Live : Laurent Phénis A.K.A Bambouman (Zéchas)
Scène du Parc Culturel
Bambouman
Kamoata signifie bambou en arawak. C’est un voyage musical que propose Bambouman, avec une panoplie d’instruments de musique qu’il fabrique avec le bambou, la calebasse et des matériaux de récupération.
Auteur, compositeur, multi-instrumentiste autodidacte, c’est au cœur de la forêt qu’il donne naissance à cette musique qu’il nomme Bamboumuzik. Un univers éclectique aux sonorités multiethniques.
Les vents, les cordes, les percussions, les chants, ces sons venus de la nature rejoignent la modernité avec l’utilisation de sampleurs et d’un univers visuel en vidéo-projection interactive avec le live. De chaque instrument naît une musique et de chaque musique une ambiance stimulant les sens. Né à Paris d’une mère métropolitaine et d’un Père Martiniquais Laurent Phenis est métis . Déjà tout petit bercé par le jazz le blues la soul il aime la musique.

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« Kannari ka di chodyè », de Joël Jernidier, m.e.s. José Exélis

Dimanche 9 Juillet 19h ➜ Théâtre Aimé Césaire
➽ 9h Brunch au Théâtre
➽ 19h Pièce de théâtre
L’histoire : 2 hommes, un Martiniquais, Martin et un Guadeloupéen, Ernesto, 2 amis qui se détestent à bord d’un vol transatlantique
Paris Pointe-à-Pitre/ Fort-de-France.
Vol de non retour ? Vol de tous les possibles ?
De fil en aiguille nous est livré un lourd secret liant et déchirant ces deux hommes, où le comique tutoie le tragique et vice versa. La pièce, dans des tonalités tragi comique, sombre et cocasse, nous donne à voir et à entendre toute une cosmogonie de nous-mêmes, entre terre et ciel, entre béton et goudron, entre pawols djoks et pawols qui déparlent..
Dans la pawol de ces 2 Antillais défilent, passé, présent, avenir. Où sont évoqués une série de personnages attachés à leur histoire personnelle, à leur non dits…
Entre Le temps de dire : Aïe coco merlo.
Ou an mitan lanmè, ou pé pa jouwé manman rétjen

– Durée : 1h15
– Auteur : José Jernidier
– Dramaturgie : Alfred Alexandre
– Mise en scène : José Exélis
– Comédiens : Joël Jernidier, José Dalmat.

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Festival d’Almada : Le Théâtre, pour rire, penser, grandir !

Au quarantième Festival d’Almada, huit créations portugaises côtoient douze productions internationales.

— Par Janine Bailly —

Toujours semblable et toujours différent, inscrit dans la durée ou dans l’éphémère du temps, qu’il soit corseté de classique ou tout ébouriffé d’avant-garde, le théâtre reste, en ces saisons troublées plus encore que jamais, une nécessité que je dirais vitale… Parce qu’il lie le passé au présent, le présent au futur, qu’il se fortifie de nos racines mais aussi de nos imaginaires, il nous ouvre les portes du monde, nous initie à d’autres pensées, établit, entre les hommes et chacun de nous, de nécessaires liens et connivences.

L’été revenu, le spectre du Covid éloigné, les festivals battent derechef leur plein. Et les aficionados de courir, anxieux, dans la cité avignonnaise toute couturée d’affiches qui souvent défigurent les vieux murs, courir d’une salle à l’autre, d’un spectacle à l’autre, d’une découverte à l’autre… Loin de ce flux impétueux, il est aussi à Almada, en ce mois de juillet, un Festival international de théâtre, le plus important du Portugal, qui en dépit de sa renommée et de ses succès a su garder sérénité, intelligence, et visage humain.

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1er juillet : Journée Mondiale du Reggae

La diffusion mondiale de la musique Reggae n’a échappé à personne. Ce que l’on sait moins c’est que la journée du 1er juillet est consacrée comme « journée internationale du Reggae » car elle marque l’anniversaire de la création de cette forme d’expression musicale.

Cette date correspondrait en effet au jour où, en 1968, Toots a chanté son célèbre « Do The reggae »… mais tous les spécialistes ne sont cependant pas d’accord et d’autres voient plutôt une lente émergence de ce style de musique au cours des années soixante.

Le Reggae, la résistance contre l’impérialisme

Durant les années 1960, la musique reggae s’est affirmée parallèlement aux différents mouvements de résistance contre l’impérialisme (ndlr: américain) et, si elle est néeà Kingston en Jamaïque, elle a depuis conquis le reste du monde au travers d’icônes incontournables comme Bob Marley, pourtant décedé en 1981.

Le reggae représente toujours aujourd’hui un état d’esprit éloigné de tous préjugés raciaux mais aussi de toute forme d’émeute et de violence.

 Journée mondiale du reggae est célébrée le 01 Juillet 2023. Le reggae est une musique ayant une structure rythmique très marquée.

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« Plein Emploi » de Stéphane Titeca, m.e.s. Eric Delor

– Par Selim Lander —

Plein Emploi ou Pôle Emploi ? Ce n’est pas la même chose et la secrétaire de Plein Emploi commence à en avoir plein le dos des appels pour Pôle Emploi qui arrivent sur son téléphone de la part de chômeurs qui ont confondu les deux termes. Mais comme elle leur dit (à peu près) : est-ce que vous avez déjà entendu quelqu’un au bout du fil quand vous appelez Pôle Emploi ? Non, bien sûr, vous n’avez jamais qu’un répondeur : ici, c’est différent. A ceci près que cette association d’insertion appelée Plein Emploi est pour l’essentiel une arnaque servant à accaparer les fonds publics. Parmi les chômeurs qui appellent il y a un certain M. Marie-Joseph (clin d’œil à l’intention des habitants de la Martinique où un Marie-Joseph célèbre, loin d’être au chômage, est propriétaire de plusieurs entreprises…). La pièce commence, muette, par la secrétaire Philomène (Rita Ravier) qui s’installe en prenant tout son temps. Arrive ensuite Pierre-Antoine (Virgil Venance), le patron de la boite, en tenue de cycliste. Il entreprendra de se changer mais ne metta jamais son pantalon, il restera jusqu’au bout en chemise-cravatte et les jambes nues sous sa culotte de vélo.

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Épilogue péléen / Concert de clôture de saison 2022-2023

Samedi 1er juillet à partir de 17 h  Tropiques-Atrium / Salle Aimé Césaire
Entrée Libre
RAS DANIEL
CHRIS COMBETTE – KALI – PATRICK JEAN-ELIE : CONCEPT CHAN ÉPI KOD
HIPHOP BÔKAY
RAS DANIEL
Ras Daniel commence la musique en 1986 dans les sound system parisiens avec Pupa Leslie. En 1991, il est l’un des membres fondateurs de Ragga Dub Force et apparait pour son premier hit commercial Education sur l’album Ragga Dub Force Massive.
Pour son retour en Martinique en 1994 il est l’un des 4 chanteurs du groupe Ruff Nèg pour 3 albums à succès aux Antilles et s’impose sur les scènes de la Caraïbe et de France.
Il reprend sa carrière solo en 2000 avec le single Sound System suivi de son premier album Rastafari.
2009. Après la sortie du single Antiyèz-la c’est le tour du second album La famille avec le hit Répatriation. Sortie en 2012 de son single Dans Mon Ile et participe à quelques festivals dont le Uhuru festival en Belgique et les 25 ans de Ragga Dub Force aux Cabaret Sauvage. Il se produit régulièrement jusqu’en 2018 et fait un break de 4 ans.

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L’autobiographie de Pierre-Édouard Décimus

« Pou zót. Kassav’- Love and Ka-dance »

Les éditions JASOR ont le plaisir d’annoncer la sortie de l’autobiographie de Pierre-Édouard Décimus, intitulée « Pou zót. Kassav’- Love and Ka-dance », disponible depuis le 1er avril dernier. Ce livre retrace le parcours exceptionnel de cet artiste guadeloupéen qui a marqué l’histoire de la musique antillaise et caribéenne, notamment en créant le groupe Kassav’ et en contribuant à l’avènement du zouk.

Pierre-Édouard Décimus est un musicien, compositeur et créateur de concepts musicaux novateurs. Il a révolutionné la musique caribéenne en réhabilitant une identité et une langue bafouées, celles des héritiers de l’esclavage, et en affirmant une fierté culturelle. Le zouk, qui est devenu un genre musical majeur, est le fruit de cette révolution identitaire.

Dans son autobiographie, Pierre-Édouard Décimus nous entraîne dans un voyage captivant avec, entre autres protagonistes, l’orchestre Les Vikings et le groupe Kassav‘. Il nous livre des anecdotes et des faits inédits qui révèlent un visionnaire à la fois ancré dans sa terre créole et tourné vers le monde.

L’histoire de Pierre-Édouard Décimus est celle d’une formule, la « passion K » : Kréyol, Ka, Kassav, le fil rouge de son parcours.

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Textes En Paroles : « Construire un budget de production et d’exploitation »,

Dans le cadre du Festival Itinérant de Textes En Paroles, ARTCENA, Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre, présente l’atelier « Construire un budget de production et d’exploitation », le vendredi 30 juin 2023 de 9h00 à 16h30 à la Médiathèque Ernest J. Pépin de Lamentin

Description

Le budget prévisionnel de création est la traduction chiffrée d’un projet artistique ainsi qu’un véritable outil de gestion. Destiné à des porteurs de projet et leurs collaborateurs débutants, cet atelier organisé par ARTCENA, en partenariat avec Textes En Paroles, vise à expliquer et mettre en pratique la construction de budgets de production et d’exploitation dans le spectacle vivant.

Atelier animé par un formateur d’ARTCENA.

Horaire et lieu

L’atelier se tiendra, en présentiel uniquement, le vendredi 30 juin 2023 de 9h00 à 16h30, à la Médiathèque Ernest J. Pépin, Rue de la Mutualité, 97129 Lamentin, Guadeloupe. 

Lieux de restauration à proximité pour la courte pause déjeuner.

Festival Itinérant Textes En Paroles

Cet atelier ARTCENA s’inscrit dans le cadre du Festival Itinérant de Textes En Paroles qui, pour rappel, se déroule du 26 juin au 1er juillet 2023 dans différents lieux de Guadeloupe.

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« La Manière Nègre ou Aimé Césaire Chemin faisant », un film de Jean-Daniel Lafond

Mercredi 28 juin à 19h /Tropiques Atrium
1991 – Canada – 59 min
Documentaire
De : Jean Daniel Lafond

Synopsis:
La manière nègre propose un voyage inusité au pays de Césaire, dans l’oeuvre du grand poète martiniquais qui toute sa vie a lutté pour la dignité et la liberté de son peuple, à l’instar de Nelson Mandela, à qui il rend un vibrant hommage. Ce film devient l’occasion d’une réflexion inédite sur le destin du Québec et de la Martinique. Aimé Césaire se livre en toute confiance au poète québécois Paul Chamberland qui, trente ans auparavant, avait trouvé en lui un modèle et une inspiration dans sa lutte pour l’indépendance du Québec.

Réalisation : Jean-Daniel Lafond
Scénario : Jean-Daniel Lafond
Production : René Gueissaz
Avec :
Aimé Césaire
Paul Chamberland
Lobo Dyabavadra
Joby Bernabé
Cécile Celma
Jean-Paul Daoust
Andrée Ferretti
Gérald Godin
Michaëlle Jean
Dany Laferrière
Serge Legagneur
Alfred Marie-Jeanne
Yves Préfontaine
Yves-Marie Séraline
Evrard Suffrin
Pierre Vallières
Denise Wiltord

En partenariat avec INTEREG CINUCA

Jean-Daniel Lafond, né le 18 août 1944 à Désertines (Allier), est un cinéaste, un essayiste et un philosophe québécois et français.

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« La Réunification des deux Corées » par L’Autre Bord

— Par Selim Lander —

Ils sont quinze, sept dames ou demoiselles et cinq messieurs, disons plutôt sept comédiennes et cinq comédiens, quinze qui étrennent la salle de théâtre toute neuve du lycée Schoelcher, opération immobilière grandiose dont on peut contester l’utilité alors que le nombre des lycéens diminue en Martinique et sachant que, lors des travaux de la reconstruction du lycée, les élèves et leurs professeurs ont été recasés sans difficulté à proximité. Mais cela est une autre affaire, qui n’est pas notre affaire. Tous les amateurs de théâtre ne peuvent que se réjouir que cette salle existe, ceux en particulier qui ont fréquenté à un titre ou à une autre l’ancien théâtre du lycée avant que ce dernier ne soit détruit et reconstruit pour des raisons que la raison ignore peut-être, mais cela, encore une fois, n’est pas notre affaire. Dans l’ancien théâtre, devenu quelque peu vétuste faute d’entretien, des générations de lycéens se sont frottés à la comédie et certains y ont attrapé le virus de la scène au point de devenir des comédiens professionnels. Le signataire de ces lignes – lointain souvenir – y a même fait ses premières armes en tant que comédien amateur dans une troupe constituée par des professeurs (pas tous du lycée) sous la direction éclairée – et oui !

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Le Théâtre du Lycée Schoelcher inauguré avec succès

La pièce « La réunification des 2 Corées » s’est jouée, samedi soir, à guichet fermé

— Par Roland Sabra —

On n’oubliera pas la querelle intense, passionnée qui traversé de part en part la reconstruction du lycée Schoelcher et notamment la question de l’existence d’une salle de théâtre : Fallait-il la supprimer, la réserver uniquement aux enseignements de l’art des planches, la réduire, lui donner plus d’autonomie ?

La bataille a été rude, mais très vite, dès le début, Gustavo Torrès l’architecte, maître d’œuvre du projet, en homme de culture accompli, s’est rangé du coté de ceux qui voulaient pouvoir offrir, en dehors des heures de cours la possibilité d’accès à une salle de théâtre dont la conception serait le reflet du multiculturalisme martiniquais. Bataille gagnée ! Le plateau sépare deux espaces bi-frontaux réservés au public. D’un coté, en léger arrondi, un théâtre à l’italienne et de l’autre un amphithéâtre, évocation d’un pitt, pour cette spécificité antillaise qu’est le conte.

En matière de visibilité quelque soit la place occupée la réussite est totale. Les fauteuils, confortables, font oublier les « tape-culs »(?)

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« Plein emploi », texte de Stéphane Titeca, m.e.s. Éric Delor

Jeudi 29, vendredi 30 juin & samedi 1er juillet  à 19H
Plein emploi
Mise en scène – Scénographie – Univers sonore : Éric DELOR

Avec
Rita Ravier
Fiona Soutif
Virgil Venance
Marc julien Louka

C’est la veille de Noël. Chez Plein Emploi, c’est la période des bilans, il faut rendre des comptes à tous les « subventionneurs » qui font vivre l’association. Chacun doit aussi faire face à des ennuis personnels. Paule-Anne a un avion à prendre. Philomène a maille à partir avec son fils. Il faut aussi embaucher une nouvelle collaboratrice en vue d’un projet gigantesque que fomente Paule-Anne. Projet qui rend Philomène dubitative étant donné que « Plein Emploi » est exsangue et ne continue à fonctionner que grâce aux amitiés politiques et aux petits arrangements de Paule-Anne. Il ne manquerait plus que débarque un contrôleur de l’Union européenne pour que ce soit la pagaille la plus complète et que le réveillon se transforme en cauchemar… Une soirée qui s’annonce distrayante et à ne pas manquer.
Chez « PLEIN EMPLOI », pour Philomène et Pierre-Antoine c’est l’effervescence !

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La mort de Peter Brötzmann, héros du free jazz

Peter Brötzmann, né le 6 mars 1941 à Remscheid (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) et mort le 22 juin 2023 à Wuppertal (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), est un saxophoniste et clarinettiste de jazz de nationalité allemande.

Brötzmann est considéré comme l’un des musiciens les plus importants du free jazz européen. Il est célèbre pour posséder un son de saxophone puissant, et un jeu énergique. Son disque Machine Gun enregistré en 1968 est devenu un classique du free jazz.

Biographie
Les débuts
Né pendant la Seconde Guerre mondiale, Brötzmann apprend la clarinette en autodidacte à l’adolescence, en écoutant des disques de Kid Ory. Il commence à jouer dans un groupe de dixieland5, puis participe à des formations moins traditionnelles, et se met au saxophone ténor.

Il suit des études d’arts plastiques à Wuppertal et s’implique dans le mouvement Fluxus. Il travaillera même quelques mois avec Nam June Paik en 1963. Il abandonne cependant cette voie, malgré un certain succès, lui préférant le monde musical. Cette expérience reste importante pour lui, car elle lui permet notamment de découvrir le processus de création artistique. Brötzmann y voit une source de ses influences.

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Festival d’Avignon : Vitesse de croisière pour le TOMA : 25 ans déjà !

— Par Dominique Daeschler —

C’est le coup de feu. Le camion du matériel part cette semaine, les stagiaires radio s’accrochent à leurs téléphones pour capter souvenirs et anecdotes. Ça roule. Alors pour fêter ce théâtre installé dans la chapelle du Verbe Incarné et dire au public combien on l’attend, combien la parole théâtrale porte aussi la singularité des cultures ultramarines, on frappe un grand coup. Pas de commémoration surannée ni de nostalgie mais une naissance : le pass 25 qui offre toute la programmation aux jeunes ( jusqu’à 25ans ) pour 25 euros. Avanti !

L’évolution vers un lieu-ressource, alliant création, diffusion, formation est en train de devenir réalité : c’était la mission qui lui avait été impartie dans la longue convention signée avec la Drac Martinique en 2004. Une lecture un peu précise du dossier de presse, avec les éclairages de Marie Pierre Bousquet codirectrice, met en exergue une valorisation des femmes qu’elles soient interprètes, autrices, metteuses en scène.

Citons Arielle Bloesch(Mange-moi) qui travaille depuis longtemps comme metteuse en scène et dramaturge avec les compagnies martiniquaises. Véronique Kanor (je ne suis pas d’ici, je suis ici), autrice, vidéaste, performeuse, présente au Toma pour la troisième année consécutive, revient cette année avec un spectacle abouti ,amorcé en lecture l’an dernier.

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Ciné-Récital en hommage aux sœurs Nardal et à Christiane Eda-Pierre.

Vendredi 23 juin 18h30 Salle Frantz Fanon
1ère PARTIE (18h30) :
Récital piano & voix
Avec : la soprano Cécile Achille* et le pianiste concertiste Jeff Cohen.

Conçu pour accompagner la diffusion du documentaire Les Sœurs Nardal, les oubliées de la Négritude, ce programme pour soprano et piano propose de plonger dans la bande originale de la vie de Jane et Paulette Nardal, figures intellectuelles qui ont posé les jalons de la conscience noire.

*(petite nièce des sœurs Nardal et petite cousine de Christiane Eda-Pierre)

Cécile Achille – Soprano

Petite nièce des sœurs Nardal et cousine de la cantatrice Christiane Eda-Pierre, Cécile Achille, fait ses débuts en 2011 à l’Opéra-Comique dont elle devient membre de l’Académie en 2013. Elle mène une carrière internationale éclectique et a chanté sous la directions de grands chefs ou metteurs en scène tels que L. Sow, E. Haïm,Thieû Niang, M. Fau, G. Gallienne ou J. Deschamps.

Elle est passionnée par le répertoire mozartien et a été formée au sein de la Maîtrise Notre-Dame de Paris, puis au CNSMD de Paris. Elle est lauréate de plusieurs concours internationaux : prix de chant Maurice Ravel 2010, Marseille 2017, Benackova Competition 2018, Concours Bellini 2019.

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Le rappeur américain Big Pokey meurt sur scène lors d’un concert, à l’âge de 45 ans

Le rappeur de Houston est mort après s’être soudainement effondré sur scène, dans un bar de la ville de Beaumont samedi soir. Big Pokey avait 45 ans.

Les autorités ont annoncé dimanche matin 18 juin la mort de Milton Powell, plus connu par son nom de scène Big Pokey. Le maire de Houston, Sylvester Turner, lui a rendu un vibrant hommage. « Bien que beaucoup l’aient appelé « discret », sa présence était plus grande que nature pour aider à catapulter notre scène hip hop à l’échelle nationale », a-t-il twitté.

Les causes de son décès sont encore inconnues. La presse américaine ainsi que les proches de Big Pokey ont fait état de la mort du rappeur originaire de Houston après son effrondrement lors d’un concert à Beaumont, au Texas. Les vidéos de la scène circulaient dans les réseaux sociaux dès samedi soir. Selon la presse (lien en anglais), les secours avaient essayé vainement de le ranimer sur place avant de l’emmener à l’hôpital.

Pour le Los Angeles Times (lien en anglais), le Big Pokey, le rappeur pionnier de Houston a contribué à transformer la scène hip-hop de la ville.

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« La réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, m.e.s. Guillaume Malasné

Le 23 juin à 19h30  et le 24 juin à 15h30 & 10h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher

Annulation de la représentation du 22 juin. Les billets sont valables pour une autre date.
Evènement : l’Autre Bord Compagnie revient avec une nouvelle création amateurs, au nou-veau Théâtre du Lycée Schoelcher, première ouverture pour des représentations tout pu-blic.
Après les succès du Vol des oies sauvages en 2019, de Jeux de Massacre en 2018, Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant en 2017 et d’une première adaptation de La Réunification des deux Corées en 2016), les ateliers amateurs de l’Autre Bord se re-plonge dans la pièce de Joël Pommerat.
Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 13 comédiens amateurs accompagnés et dirigés par Guillaume Malasné.
Cette saison, l’atelier amateur de l’Autre Bord Compagnie se replonge dans la pièce de Joël Pommerat avec une sélection de quatorze scènes.

-23-19h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher Tarifs 20€ / 15€
-24 juin  à 15h30 & 19h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher Tarifs 20€ / 15€

Toutes les infos sur: www.lautrebordcompagnie.com

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« Linda veut du poulet ! » remporte le Cristal au Festival d’Annecy

Dans une compétition de longs-métrages au niveau chaque année plus élevé, « Linda veut du poulet ! », de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, a remporté samedi le Cristal d’Annecy, plus haute récompense mondiale – avec l’Oscar – du cinéma d’animation. Du côté des courts-métrages, le jury a couronné « 27 », de Flora Anna Buda, déjà récompensé à Cannes il y a trois semaines avec la Palme d’or de la catégorie.

La petite Linda réclame du poulet aux poivrons. Et sa mère, Paulette, ne peut pas lui refuser, elle qui cherche à se racheter auprès de sa fille après l’avoir injustement punie. Mais où trouver la précieuse volaille un jour de grève générale en France ? « Linda veut du poulet ! », film familial joyeux et émouvant, a remporté, samedi 17 juin, le Cristal d’Annecy, prestigieux prix lui permettant d’être automatiquement en lice pour les Oscars l’année prochaine.

Une nouvelle célébration du talent de Sébastien Laudenbach – déjà prix du jury à Annecy en 2016 avec le magnifique « La Jeune Fille sans mains » – qui coréalise le long-métrage avec Chiara Malta.

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Et les chiens se taisaient d’Aimé Césaire

Vendredi 23 et Samedi  24 juin à 19h Annulé
Lundi 26 juin à 19h (jour du 110ème anniversaire)

Pour rendre hommage au Grand Homme qu’était Aimé Césaire et qui aurait dû célébré son 110ème anniversaire le 26 juin prochain. »

Cette pièce, c’est la vie d’un homme, d’un révolutionnaire, revécue par lui au moment de mourir au milieu d’un grand désastre collectif. Il revit (ou ressasse) ses hésitations, ses élans, ses rêves, ses défaites, ses victoires : d’abord, la naissance en lui du héros dans le décor colonial et son initiation à la solitude (mieux à l’abandon que par avance il accepte) parmi les sollicitations contradictoires de l’esprit de vie et de l’amor fati ; puis son combat spirituel – aux prises qu’il est avec les forces du sentiment et les forces du passé ; enfin, dans l’acte 3, c’est la confrontation avec la mort. Ici la force héroïque prend son essor du contact rétabli au plus profond avec le fond obscur et terrestre de l’être.

Une pièce écrite par Aimé CÉSAIRE et mise en scène par Élie Pennont un de ses plus grands disciples

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Fête de la Musique 2023

Lancée en 1982 par le ministère de la Culture dans l’objectif de faire descendre dans la rue les cinq millions de Français qui jouaient d’un instrument de musique, la Fête de la musique est célébrée le 21 juin, principalement le soir et la nuit jusqu’au lendemain matin, dans le monde entier.
Gratuite et ouverte à tous les musiciens, amateurs et professionnels, la Fête de la musique s’adresse à tous les publics et met en valeur tous les genres musicaux.
Une fête annuelle qui célébrait en 2022 ses 40 ans et qui est devenue l’événement culturel le plus fréquenté de l’année avec les Journées européennes du patrimoine. Tous les ans, la manifestation rassemble plusieurs millions de spectateurs dans les rues, les bars, restaurants et salles de concert de toutes les villes de France.

La petite histoire derrière la création de la Fête la musique
Plusieurs éléments et acteurs ont donné l’impulsion pour créer une grande fête de la musique annuelle et nationale.
L’idée d’une date pour célébrer la musique viendrait partiellement du luthiste et ancien assistant du directeur de France Musique, Joël Cohen.

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Le steel pan, les chants traditionnels haïtiens et le reggae, pour la fête de la musique

Mercredi 21 juin à  partir de 18h 30 au Parc Culturel Aimé Césaire

Le Sermac, dans le cadre de la fête de la musique présente : « Ymelda and Guest chantent Haïti » le mercredi 21 juin à 20h 30

A partir de 18h30
Prestation des stagiaires du Steel pan
Pelouse du parc culturel Aimé CESAIRE

A partir de 20h30

Concert de Ymelda et guest Malou BEAUVOIR, chantent Haïti.
Grand carbet (Places assises)

A partir de 22h30,

Bilan des élèves du studio de Chateauboeuf
Pelouse du parc culturel Aimé CESAIRE

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