— Par Roland Sabra —
Ils sont plus de cent cinquante à former ce qui n’a de collectif que le nom pour dire leur attachement au label « Scène nationale » et à « une direction indépendante des pouvoirs politiques et de tout groupe de pression« . On ne sait pas trop comment ils se sont trouvés. Une plasticienne martiniquaise a pris son carnet d’adresses, a téléphoné à des amis pour dire son émotion face au risque de disparition du CMAC et s’est entendue dire par ses interlocuteurs des choses qui faisaient écho à ses inquiétudes. Que faire alors? Elle s’est souvenue que le droit de pétition, droit à l’expression de l’individu, est reconnu comme un des droit fondamentaux par les textes constitutionnels depuis 1791 : » Chacun a le droit d’adresser une pétition écrite aux pouvoirs publics afin de provoquer l’examen de problèmes d’intérêt individuel ou collectif « ). La révolution a commencé par des cahiers de doléances. Elle dit qu’il lui a fallu une semaine pour rédiger un texte prenant en compte le point de vue du spectateur et suffisamment consensuel pour qu’en quelques jours plus cent cinquante connaissances la rejoignent.