Catégorie : Arts de la scène

Mort du légendaire trompettiste de jazz, Donald Byrd

 –Il était né Donaldson Toussaint L’Ouverture Byrd II, mais c’est sous le nom de scène Donald Byrd que ce trompettiste de légende a joué avec les plus grands. C’est par la voix de son neveu que l’on a appris son décès lundi 4 février 2013 à l’âge de 80 ans.

Il avait commencé sa carrière auprès des Art Blakey & Jazz Messengers dans les années 50 avant de poursuivre avec des noms comme John Coltrane, Sonny Rollins ou encore Herbie Hancock. Durant sa carrière riche de plus d’une trentaine d’albums, il a exploré de nombreux genres : be-bop, le jazz funk ou le jazz fusion. Il était considéré comme un des artistes phare du label Blue Note. Son influence a continué de se faire sentir à travers de nombreuses reprises de rappeurs comme Public Enemy ou Nas.

 

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Avec «Lincoln», Spielberg blanchit le combat abolitionniste

 

Par Philippe Marlière

Acclamé par les critiques, Lincoln est présenté comme l’un des films les plus achevés de Steven Spielberg : « sobre, complexe et historiquement fidèle » ; ainsi perçoit-on de manière générale cette œuvre. Certaines plumes parlent d’une lecture froide, délibérément antiromantique de la période ; une « esthétique réaliste » qui donne l’apparence du « vrai ». Spielberg n’a-t-il pas jeté une lumière crûe sur le monde interlope de la politique washingtonienne d’alors ; un univers raciste, misogyne, gangréné par les magouilles auxquelles « Honest Abe » prête même implicitement son concours ?

Je ne partage pas cette lecture trompeuse car elle passe à côté de la réalité du combat abolitionniste aux Etats-Unis. En montrant que l’abolition de l’esclavage était le fait de politiciens blancs éclairés et en écartant de cette lutte les Noirs, Spielberg a fait un choix aussi étonnant que tendancieux.

Spielberg récidive

En dépit du titre, Lincoln n’est pas un biopic consacré au seizième président des Etats-Unis. Celui-ci y joue un rôle relativement secondaire et l’histoire mise à l’écran ne couvre d’ailleurs que les quatre derniers mois de la vie du président.

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Le point commun entre «Django Unchained» et «Lincoln», c’est leur problème avec les femmes

Alyssa Rosenberg

Comment se fait-il que les nouveaux films de Tarantino et Spielberg ignorent à ce point l’œuvre accomplie par les femmes noires américaines pour obtenir leur liberté?

La sortie du dernier Tarantino, Django Unchained, un western spaghetti qui narre la revanche d’un esclave, bientôt suivi en France de la sortie du Lincoln de Spielberg, un biopic plus classique (aux Etats-Unis, le second est sorti avant le premier), permet aux spectateurs de se replonger, à un très court intervalle, dans une des périodes les plus sombres de l’histoire des Etats-Unis, qui soulève encore de nombreuses questions.

Les Américains sont-ils en mesure d’être confrontés au racisme de l’un de leurs présidents les plus populaires? La vengeance ou le désir de réconciliation ont-ils présidé à la réintégration des Etats sécessionnistes du Sud –et des propriétaires d’esclaves– au sein de l’Union? Les propriétaires d’esclaves organisaient-ils vraiment sur leurs plantations des combats d’esclaves, jusqu’à la mort?
Keckley n’est qu’un faire-valoir

Mais une autre question est soulevée par ces films, de manière incidente: comment se fait-il qu’ils ignorent à ce point l’œuvre accomplie par les femmes noires américaines pour obtenir leur liberté?

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“Lincoln”, de Steven Spielberg, chef-d’œuvre ou pensum ?

–A Madiana–

Critiques | La critique américaine l’a encensé, la rédaction de “Télérama” est partagée. L’interprétation de Daniel Day-Lewis et Tommy Lee Jones en réchappe

Pour : Avec ses douze nominations aux Oscars, le profil de ce Lincoln semble bien peu mystérieux : un grand film prestigieux sur le prestige d’un grand président des Etats-Unis. Heureusement, c’est beaucoup plus intéressant que ça. Plus original aussi.
Le Lincoln que nous montre Spielberg est celui des quelques mois qui précèdent son assassinat, le 15 avril 1865.

La guerre de Sécession fait encore rage, opposant les Etats esclavagistes du Sud aux Nordistes abolitionnistes. L’Amérique est déchirée, mais elle a foi en son Président, aimé, réélu en novembre 1864. Si proche de son peuple qu’il semble presque partager avec lui la même vie, dans la Maison-Blanche, où l’on entre et sort alors librement pour le rencontrer.

Lincoln est pourtant un homme seul, conscient de devoir assumer des responsabilités qui ne pèsent que sur lui – l’interprétation de Daniel Day-Lewis le montre avec finesse. Contre l’avis de tous ceux qui lui conseillent d’entretenir tranquillement sa popularité, il décide de lancer le combat pour l’adoption, par la chambre des représentants, du treizième amendement, qui abolira l’esclavage.

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“Lincoln” vu par un historien : “En simplifiant, Spielberg déforme le sens de la guerre de Sécession ”

 

Entretien | André Kaspi, spécialiste de l’histoire américaine,[…] explique en quoi le réalisateur s’est éloigné de la vérité historique pour raconter la vie d’Abraham Lincoln.

Abraham Lincoln, était-il le grand humaniste abolitionniste dont Spielberg imprime la légende dans son biopic, Lincoln, en salles le 30 janvier 2013 ? Pour distinguer l’homme du mythe, nous avons demandé l’avis d’André Kaspi, professeur émérite à la Sorbonne et éminent spécialiste de l’histoire des Etats-Unis.

Qu’avez-vous pensé du film ?

Le film m’a paru un peu long, parfois émouvant, surtout vers la fin, lorsque le treizième amendement [abolissant l’esclavage] est enfin adopté. Ce qui m’ennuie en revanche, c’est que tout soit centré sur ce treizième amendement. Je comprends que pour des raisons de scénario, de récit, il faille un sujet très fort, mais cela réduit le rôle de Lincoln à un événement qui est très important, je n’en disconviens pas, mais qui n’est pas le seul de sa présidence. Au même moment, le chemin de fer transcontinental est en plein essor : il doit réunir la côte atlantique et la côté pacifique. L’aspect économique de la guerre de Sécession est passé sous silence.

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Culture: une aide financière accordée aux groupes d’amateurs

Le ministère de la culture et de la communication réaffirme son engagement vis-à-vis des artistes amateurs.

Le fonds d’encouragement aux initiatives artistiques et culturelles des amateurs a en effet été signé pour la deuxième année consécutive. Ce fonds a pour objectif de valoriser tout projet de groupe ou individuel témoignant de la diversité et des modes d’expression par le biais de la musique, la danse, les arts plastiques ou encore le théâtre.

Peuvent bénéficier de ce fonds les groupes constitués sous une forme juridique associative, composés d’au moins 3 personnes qui ont une pratique artistique ou culturelle commune et qui existent depuis au moins une saison.

Les sélectionneurs porteront une attention toute particulière aux projets de groupes comprenant des jeunes, des personnes éloignées de la vie culturelle et de l’art vivant et des personnes en situation de handicap.

Les dossiers de candidatures sont à télécharger sur le site www.martinique.pref.gouv.fr, et doivent être adressés, avant le 2 avril 2013, à l’adresse suivante: secretaire.martinique@culture.gouv.fr, ainsi que deux exemplaires papier à : Direction des affaires culturelles – 54 rue du Professeur Raymond Garcin – 97200 Fort-de-France

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Tchok En Doc : une valorisation du cinéma documentaire en Martinique

TCHOK EN DOC est une association visant à valoriser le cinéma documentaire via la réalisation et la diffusion de films.
Depuis sa création en 2008 elle a tissé un réseau qui a abouti en 2011 au premier Mois du film documentaire coordonné, avec une visibilité médiatique, une programmation commune sur 9 lieux, un atelier de réalisation, une conférence et la venue d’invités.

Le Mois du film documentaire en Martinique s’appuie sur la participation de bibliothèques, associations, collectivités locales ainsi que divers espaces de rencontres et projections intérieures, et des séances en plein air.

Qu’est ce que Le Mois du Film Documentaire ?
C’est depuis 14 ans un rendez vous de cinéma riche et foisonnant.
L’objectif est de vous faire découvrir la richesse du cinéma du réel en fédérant les multiples manifestations construites par des programmateurs passionnés, dans des lieux de diffusion très divers.
Mise en lumière de films rares ou inédits, hommages à des réalisateurs, rencontres, avant-premières, débats, expositions et concerts permettent de valoriser ce cinéma.
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Organisation du Mois du film documentaire Martinique :

Tchok en doc définit avec les structures participantes un thème général et une programmation commune de films, d’événements, de rencontres et d’ateliers.

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Le Cmac ou la loi d’airain de l’oligarchie

— Par Roland Sabra —

Poster-TabouLe sociologue italien Robert Michels a montré qu’il existait une loi d’airain de l’oligarchie dans toute organisation. Celle-ci conduit les dirigeants à être plus intéressés par la conservation de leurs positions que par les intérêts initialement poursuivis par l’organisation dont ils ont la charge. On assiste à une captation du pouvoir par un groupe dirigeant qui échappe progressivement au contrôle des organismes institutionnels qui les ont mis en place. L’organisation crée des dirigeants, qui tout en s’appuyant sur les ressources collectives mises à leur disposition dans le cadre originel de leur mission développent des comportements qui tendent à échapper à tout contrôle. «L’organisation est la source d’où naît la domination des mandataires sur les mandants… » ( R. Michels). Des processus de différenciation interne et de division du travail aboutissent à la constitution de pré-carrés inamovibles et intouchables. L’arrivée d’un élément extérieur est presque toujours source de conflit car motif à une nouvelle délimitation des territoires pour ne pas dire une mise en cause des féodalités constituées. La crise de gouvernance du CMAC en est une triste illustration.

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Année du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire : un lancement réussi au lycée Schoelcher

— Par Roland Sabra —

Il était un peu plus de 18 heures vendredi 25 janvier 2013 dans ce qui fut la salle de classe d’Aimé Césaire au lycée Schoelcher quand a débuté la première manifestation organisée dans le cadre de la commémoration du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire. Après l’allocution de bienvenue de Raymond Alger, Proviseur, la centaine de participants s’est dirigée selon un parcours de pas blancs dessiné au sol vers le vernissage d’une fresque réalisée par deux élèves grapheurs et intitulée « Word Power. On y voit en position centrale la tête du poête et une bulle de bande dessinée avec une pensée. «une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation DECADENTE »

La petite troupe est ensuite allée d’un pas lent vers la salle de théâtre, Aimé Césaire, du lycée. La compagnie Téat’Lari y donnait «  Paroles et silences » . Des interventions qui précédèrent le spectacle on retiendra celle de Yves Bernabé, IPR de lettres, qui exprima le vœu pieu que cette année du centenaire soit l’occasion de lire ( vraiment?)

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Marie Tudor, une pièce de Victor Hugo

— Par Selim Lander —

–A quoi tient la magie du théâtre ? Qu’est-ce qui peut bien nous faire croire qu’une reine d’Angleterre est présente devant nous en chair et en os, que les quelques mètres carrés du plateau peuvent devenir successivement un carrefour dans la ville, la salle du trône ou les souterrains de la Tour de Londres avec ses ignobles cachots ? Pour que cela soit possible, on voit bien qu’il faut à la fois un texte digne de susciter l’intérêt, des comédiens sûrs de leur technique et par ailleurs convenablement dirigés, des spectateurs complaisants enfin, c’est-à-dire prêts à accepter les conventions du théâtre. Les humains ont naturellement cette disposition ; il suffit d’observer des enfants aux marionnettes, de voir comment ils réagissent au quart de tour pour défendre le gentil Guignol ou pour accabler le vilain gendarme ! Il n’est donc pas nécessaire que le théâtre se rapproche de la réalité autant qu’il lui est possible, par exemple en habillant les comédiens en costumes d’époque et en les plaçant dans un décor au plus près du cadre supposé de l’action.

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Une seconde femme : film « lacrymo-j’aime »

— par Roland Sabra —

Ce mardi-là, nous devions choisir entre deux films autrichiens: Amour dans le cadre du CMAC à Madiana et Kuma Une seconde femme, déjà projeté un mardi sur la même plage horaire. Inattention  ou désinvolture du programmateur? on ne saura pas. Notre choix s’est porté sur le film d’Umut Dag. Pas sûr que ce fût le bon choix. Autrichien d’origine kurde le metteur en scène, après quelques films publicitaires et des courts métrages, passage obligé, en est à son deuxième long métrage. Le premier en 2011 s’appelait Papa. Toujours dans la fibre familiale il nous propose d’explorer de nouveau la thématique du patriarcat, déclinée sur le mode bon enfant.Le film commence au Kurdistan par une cérémonie de mariage. Fatma et Mustafa, installés en Autriche, marient leur fils, Hasan, au village avec une belle oie blanche, Ayse. C’est un mariage un peu triste : ostensiblement le marié montre qu’il n’est pas à la fête. Des tensions souterraines et qui affleurent au détour d’un regard, dans l’étouffement d’un cri, dans l’avortement d’un geste imposent un climat pesant.

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Benjamin Millepied à la tête du ballet de l’Opéra de Paris

L’Opéra de Paris avait laissé partir en Russie le Français Marius Petipa. Il ramène aujourd’hui Benjamin Millepied, 36 ans, d’Amérique pour diriger sa troupe qui compte parmi les plus belles du monde.

C’est une révolution! Aucun chorégraphe n’avait dirigé le ballet de l’Opéra de Paris depuis Serge Lifar. Et Benjamin Millepied n’est pas le type de danseur rompu aux grands ballets classiques, l’un des fer de lance pourtant, de la compagnie. Et pourtant Benjamin Millepied est indispensable! Dans ce monde qui se montre chaque jour un peu plus sourd à la parole si particulière de la danse, il a décidé d’y consacrer sa vie. Voici quatre ans il disait déjà: «Je deviendrai directeur de compagnie pour remettre la danse au centre des arts, susciter des désirs créatifs et toucher les gens d’aujourd’hui». Ses 36 ans n’y changent rien, il a toujours été précoce. Son mariage célébré cet été avec Natalie Portman, la plus brillante des actrices américaines rencontrée sur le tournage de Black Swan n’ébranle pas davantage sa détermination. Pas plus que la naissance de leur fils Aleph, un an plus tôt.

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Ouverture de l’année Césaire

—Par Selim Lander. —

L’année Césaire a commencé. Après la reprise par Hervé Deluge de son Gueuleur (voir l’article de Roland Sabra), voici Paroles et Silences conçu et mis en scène par José Alpha. Jean-Claude Duverger interprète des textes des « classiques » de la Martinique (Ménil, Lucrèce et bien sûr, et surtout Césaire lui-même) et au-delà (Amadou Hampaté Bâ et Khalil Gilbran).  Après un prologue en voix off, J.-Cl. Duverger ne quittera plus la scène, ni la parole – à l’exception de deux intermèdes assurés par cinq jeunes danseurs et danseuses du groupe Mouv’men Danc’z (sic). L’accompagnement musical, très efficace, est assuré par le percussionniste Christian Charles, bien connu du public martiniquais, accompagné cette fois par Michel Beudard qui a su tirer de son saxophone des accents mélancoliques bien en rapport avec la situation du personnage joué par J.-Cl. Duverger. Lequel personnage, armé d’un balai et d’une poubelle, est en effet chargé du nettoyage d’une gare parisienne. En fond de scène, une vidéo de Raphaël Thine donne à voir les mouvements des trains et des passagers.

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Anatomie comparée de deux modèles de théâtre

Les metteurs en scène Thomas Ostermeier et Stéphane Braunschweig dialoguent par-dessus le Rhin

Thomas Ostermeier est le plus français des metteurs en scène allemands, Stéphane Braunschweig le plus allemand des metteurs en scène français. Tous les deux ont quasiment l’âge du traité de l’Elysée, signé le 22 janvier 1963 : l’un est né en 1968 à Soltau, en Bavière, l’autre en 1964, à Paris. Ils appartiennent à la génération qui s’est construite après la chute du Mur et dirigent chacun un théâtre important : le Théâtre national de la Colline à Paris et la Schaubühne de Berlin. Ils se répondent sur la question des relations franco-allemandes, du théâtre, de l’Europe et d’Ibsen.

Parmi les points importants du traité de l’Elysée, il y a la création de l’OFAJ, l’Office franco-allemand pour la Jeunesse, destiné à faciliter les échanges entre la France et l’Allemagne. Faites-vous partie de ces enfants qui ont découvert le pays voisin grâce à l’OFAJ ?

Stéphane Braunschweig J’ai eu un correspondant allemand, mais c’était dans le cadre du lycée. Il vivait à Lübeck. J’y suis allé deux fois.

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« Paroles & Silences » – Réactions des élèves du lycée Schelcher

Représentation  Dialogue avec les lycéens – jeudi 17 janvier 2013 à 9h30

Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher – Réactions des élèves enregistrées à la sortie de la salle

Prochaines représentations : Salle de  Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher  les 23, 25 et 26 janveir à 18 h 30

 

 

 

  Vanille Emas, seconde (204) Lycée Schoelcher , originaire de Mayotte   Sorensay Nikhaïl-Mokadessi, 204

 J’ai vraiment aimé cette pièce, le texte est touchant et puis l’acteur m’a touché. Mon coup de cœur c’est la rencontre entre le Nègre Pongo et les jeunes sur le quai de la gare. J’avais jamais vu une pièce comme ça…

 

j’ai trouvé la pièce intéressante et je suis admirative de la mémoire de M. Jean Claude Duverger . C’est une bonne idée d’avoir montré l’affrontement des générations.  C’est vrai que nous avons mieux compris les paroles d’Aimé Césaire. Le personnage du Nègre pongo est captivant.

 

  Joany Louis Marie, 204   Jeremy Gore, 204

J’ai vraiment apprécié le jeu de l’acteur surtout pendant la scène d’agression sur le quai. C’est une bonne idée de mettre Aimé Césaire avec les jeunes parce qu’on ne le connait pas ou on pense qu’il est dépassé

 

Dans l’ensemble j’ai trouvé la pièce très intéressante, j’avais jamais vu de représentations des textes d’Aimé Césaire et pour une première fois, ça me parle.

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On a vu “Django Unchained”, de Quentin Tarantino, et c’est vraiment très bien…

par Aurélien Ferenczi–

Un nouveau Tarantino ? Ne pas faire la queue devant la salle toute la nuit. Se garder de toute excitation qui nuirait au jugement. Rester zen, concentré. Se rappeler que ses films furent presque toujours des chocs (Kill Bill 2, pour ma part, est l’exception – il faudrait que je le revoie). Mais à des degrés divers : par exemple, Boulevard de la mort, que je place très haut dans la filmo de Quentin ne m’a-t-il pas pris par surprise justement parce qu’on me répétait que c’était une série B sans grande ambition, un flop aux States ? Et le faux rythme d’Inglourious Basterds, découvert au petit matin dans la grande salle de Cannes, n’a-t-il pas nui, très temporairement, au film avant que je n’en mesure toute l’invention et la richesse ? Bref, ne pas se ruer sur Django unchained mais le savourer.

De fait, il le mérite : Tarantino y a mis tous ses trucs de vieux singe faiseur d’images et disperseur d’hémoglobine. Ça dure 2h44 et ça précipite, entraîne, immerge dans un récit où il fait bon être – surtout quand on aime les dialogues sur – écrits et les comédiens qui les disent.

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Une tragédie turque : Kuma – Une seconde femme, d’Umut Dag.

Une seconde femme 2Par Selim Lander. Un cinéaste autrichien d’origine kurde a filmé à Vienne un huis-clos dont on ne sort pas tout-à-fait indemne. Son héroïne, la jeune Ayse, a tout en effet de l’héroïne tragique. Courageuse, vertueuse, belle, elle semble avoir tout pour réussir sa vie mais le destin qui l’entraîne est le plus fort, qui la conduira de Charybde en Scylla, même si la fin de son histoire demeure incertaine. Mariée pour la forme, en Turquie, à un beau jeune homme, Hasan, elle sait qu’en réalité elle est appelée à devenir la seconde épouse de Mustafa, le père d’Hasan (un moyen de détourner la prohibition de la polygamie). Derrière ces manigances, la mère, Fatma, première femme donc de Mustafa, laquelle, atteinte d’un cancer, a voulu une épouse de substitution pour son mari et, pour ses enfants, une mère.  Il ne faut surtout pas dévoiler les détails de l’histoire mais l’on peut néanmoins révéler que Ayse verra deux fois l’espoir se lever, après la mort du père, puis quand elle commencera à travailler à l’extérieur, échappant ainsi à l’atmosphère étouffante de l’appartement où est filmée la plus grande partie de l’histoire.

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« La Pirogue » : un « Radeau de la Méduse » sur les mers du XXIe siècle

Par Noémie Luciani

D’un village de pêcheurs près de Dakar part une pirogue. A son bord, un capitaine improvisé, Baye Laye, et une trentaine d’hommes déterminés à rejoindre l’Espagne. Peu d’entre eux ont conscience des dangers du voyage, et certains n’ont même jamais vu la mer… Les heures et les jours passent. D’une vague à l’autre, les rêves perdent de leurs couleurs, la bonne humeur s’inquiète. Les sourires s’estompent sous les regards méfiants.

Ce n’est pas dans sa manière de dire l’histoire que La Pirogue cherche à surprendre. Lisiblement enchaînées les uns aux autres, les péripéties se succèdent et s’accumulent, inévitables, dans la trajectoire d’un destin. Celui que nous suivons, Baye Laye, est parti presque malgré lui, comme le Maximus de Ridley Scott, dans Gladiator. A ses côtés, nous portons un oeil un peu décentré sur les choses. Le temps et la distance du jugement nous sont laissés.

Peinte avec une rigueur documentaire, cette fiction nourrie d’un réel inquiétant est racontée avec une pudeur sans naïveté qui étonne, tant on s’attend à sentir l’urgence de dire, qui excuse tant de maladresses.

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« Placer l’homme sénégalais au cœur de cette histoire »

Entretien avec Moussa Touré, réalisateur du film « La pirogue »

 

 

Comment le film est-il né ?

C’est parti d’un constat très simple et évident : au Sénégal, chaque famille compte au moins un de ses membres qui s’est embarqué dans une pirogue pour tenter sa chance en Europe. Notre peuple grandit avec l’horizon au loin, mais la seule manière de l’atteindre pour les plus jeunes, c’est de partir. La moitié de la population a moins de 20 ans, et il n’y a aucune perspective d’avenir pour elle.

Un jour, j’ai découvert que mon mécanicien, qui est tout jeune homme, avait lui aussi tenté l’aventure. Il était monté à bord d’une pirogue, mais avait été

reconduit au pays deux mois plus tard. Quand je l’ai retrouvé, je l’ai longuement interrogé et j’ai noté des éléments de son récit qui, par la suite, m’ont inspiré pour le film.

À quel stade le producteur Éric Névé, qui a aussi collaboré au scénario, est-il intervenu ?

Il m’avait contacté il y a plusieurs années car il souhaitait qu’on travaille ensemble sur un projet autour de ces jeunes qui fuient le continent africain.

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Les Bêtes du Sud sauvage : résilience

— Par Selim Lander —

Les bêtes du sud sauvage. Un film primé à Sundance et à Deauville, récompensé à Cannes par une caméra d’or et encensé par la presque totalité de la critique ne pouvait que donner envie de le voir. Il n’était pourtant pas évident qu’il serait montré en Martinique. Grâce au ciel (et à Steve Zebina) il est programmé à Madiana pendant quatre soirs de suite, dans le cadre d’un accord avec le CMAC qui a déjà permis de présenter aux Martiniquais plusieurs films récents de qualité.

Ce film mérite-t-il tous les éloges dont on l’a couvert ? Il est centré du début à la fin sur une petite fille métisse (Quvenzhane Wallis), surnommée Hushpuppy, âgée de 6 ans, positivement adorable et qui joue merveilleusement. La caméra la quitte rarement et nous voyons dans ses yeux, dans ses expressions les sentiments, souvent confus, qui l’agitent. Si besoin est, ses pensées sont là aussi, en voix off, régurgitation, le plus souvent, du discours écologique qu’elle entend de la part des adultes.

Car nous ne sommes pas, comme tant de films américains, dans une banlieue prospère avec ses maisons impeccablement rangées sur leur pelouse, mais dans un lieu improbable de Louisiane, au bord d’un « bassin » inondé lors des ouragans.

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« Les Bêtes du Sud sauvage » : juste avant le déluge

— par Roland Sabra —

Caméra à l’épaule le plan inaugural,celui d’ouverture est saisissant, il donne la coloration à la totalité du propos du film : une maison de bric et de broc accrochée, on ne sait où dans la végétation qui l’entoure, surplombe en partie le vide, prête à verser à tout moment pourrait-on croire. La précarité de l’ensemble est redoublée et illustrée par l instabilité de la caméra. L’image n’est pas fixe, elle tremble. Les plans s’enchaînent, tourbillonnent comme une tourmente, avec maestria.  D’emblée le malaise, la fatigue visuelle, l’insécurité s’installent chez le spectateur. On ne veut pas voir ça. Ça, c’est la vie dans un bayou de Louisiane, dans un temps qui pourrait être celui d’avant la Création quand le ciel, la terre et l’eau étaient encore confondus, quand la limite entre les espèces n’était pas établie, quand les différences entre le monde animal et le monde humain n’avaient pas lieu. On verra plus tard des Aurochs totalement imaginaires, sorte de sangliers sauvages démesurés dotés de cornes, rêvés ou cauchemardés, n’ayant que peu de rapport avec ce qu’ont pu être les ancêtres taurins auxquels le cinéaste les rattache.

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Marie Tudor de Victor Hugo au Théâtre Aimé Césaire de Foyal

Poster-Tabou

 La pièce s’ouvre sur un lord anglais déclarant « Il faut que ce damné italien ait ensorcelé la reine » et se termine sur Simon Renard, légat impérial représentant le prince d’Espagne, proclamant « J’ai sauvé la reine et l’Angleterre« . Entre ces deux phrases, tout au long des trois journées qui constituent ce drame populaire, nous assistons à la chute programmée, méthodique, presque mathématique de Fabiano Fabiani, favori et amant de la reine qui cristallise toutes les haines.

De Fabiano Fabiani, on ne sait que peu de choses. Il est fils d’un chaussetier italien, il a été élevé en Espagne et anobli par la reine. Il est prompt à « faire couper la tête d’un homme qui lui déplaît » ; il est l’amant de Jane, la fiancée de Gilbert, un ouvrier ciseleur ; il n’hésite pas à tuer un homme qui le menace de chantage. L’homme est à plus d’un titre condamnable et sa mort, qui, de surcroît, rend possible la réconciliation amoureuse de Jane et Gilbert, semble faire de « Marie Tudor » un drame à fin heureuse.

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« Paroles et Silences » au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

Poster-Tabou

Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 janvier à 19h--Il nous est agréable de vous convier à participer à l’ouverture de l’Année centenaire Aimé Césaire au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher avec l’acteur Jean Claude Duverger dans la pièce épique Paroles et Silences.

 Vous découvrirez , comme nous l’a dit une lycéenne, l’essentielle de la vision du poète et homme politique de la Martinique à travers l’anthologie poétique et politique conçue par José Alpha qui a su mailler les paroles et les silences issus des oeuvres d’Aimé Césaire, René Ménil, André Lucrèce, Amadou Hampaté Bâ et Khalil Gibran.
Vous découvrirez aussi, la salle Aimé Césaire du Lycée Schoelcher avec ses 80 places où sont préparés les lycéens à l’option Théâtre au baccalauréat; une salle agréable et fonctionnelle jusqu’alors inconnue du public .

Le nègre pongo issu du Cahier du retour au pays natal, balayeur du quai de la Gare saint-Lazare, raconte avec malice l’histoire de « celui qui fut l’infatigable défenseur de la dignité humaine et du respect des droits de l’homme, l’un des plus grands poètes de France, rebelle à sa manière et homme de liberté qui n’a jamais cessé de défendre la valeur et le respect égal dû à toute civilisation » ; notamment par l’affirmation au monde de la Négritude et l’émancipation des peuples opprimés.

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Tiken Jah Fakoly : « En aidant le Mali, la France s’aide aussi »

Poster-Tabou

Le Bob Marley africain vit depuis plus de dix ans à Bamako. À l’heure où le président par intérim se rend à Paris, le chanteur s’exprime sur son engagement.

Le Point.fr : Que pensez-vous de l’appel au secours de Dioncounda Traoré, le président par intérim, qui arrive à Paris pour demander l’aide de la France ?

Tiken Jah Fakoly : La situation du Nord-Mali concerne aussi les Occidentaux. Le combat a été mené en Afghanistan, le Mali est plus proche et il y a urgence. En tant qu’Africain, j’aurais préféré que les forces maliennes et africaines n’aient pas besoin d’aides extérieures, mais aujourd’hui, il faut régler le problème. Nous ferons ensuite notre mea culpa entre Maliens et Africains pour savoir ce qui n’a pas fonctionné. Pour maintenant, il s’agit d’en appeler à la communauté internationale pour renforcer les forces locales. Et en aidant les Maliens, la France s’aide aussi.

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Gérard Depardieu dans « L’Homme qui rit » : un dernier nanar pour la route

–A Madiana–

Par Vincent Malausa
Chroniqueur cinéma

LE PLUS. Ce jeudi 27 décembre, c’est l’anniversaire de Gérard Depardieu ! Et comme cadeau, quoi de plus beau que de jouer dans le nouveau film de Jean-Pierre Améris,  « L’Homme qui rit ». L’ex-monstre sacré du cinéma devenu une bête de foire médiatique réussit-il à faire oublier la polémique ? Vincent Malausa, chroniqueur cinéma au Plus, est loin d’être convaincu.

 L'homme qui rit (Thierry Valletoux / Inognita / Europacorp)

« L’homme qui rit » de Jean-Pierre Améris (Thierry Valletoux/Inognita/Europacorp)

CINÉMA. Il y a au moins une bonne raison d’apprécier « L’Homme qui rit » : celle de constater à quel point tout le délire qui a accompagné l’exil de « Depardiou » (tel qu’on le surnommait du temps de sa tentative ratée de conquête de l’Amérique) n’était que du vent. Du vent, car quand on décide aujourd’hui de mesurer de quelle perte réelle il s’agit pour ce sinistre « art national » dont l’acteur est censé incarner l’esprit et la lettre, le bilan touche au néant absolu.

 

Pars vite et reviens tard

 

Depuis qu’il s’est embarqué dans son rôle médiatique d’usine à gaz ou de citerne ambulante (pets, rots, insultes et arrogance de grand patron se relâchant en public), l’acteur pouvait se défendre au seul nom de son talent démesuré.

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