Catégorie : Arts de la scène

« M Marronnage » : Patrice Le Namouric, un auteur réalisateur martiniquais sur la croisette.

M Marronnage (18’)
Court métrage de Patrice Le Namouric
(Production Compagnie TRACK – Mars 2013)
Le pitch :
2071. Quatre individus fouillent une zone interdite de la métropole du jeune Empire Karaïb FWI. Repérés, ils emportent leur butin au péril de leur vie. Leur seule échappatoire : disparaître !
Patrice Le Namouric : un auteur réalisateur sur la croisette.
L’« étoilé » du Prix de Court 2011 sera sur la croisette pour participer au Short Film Corner de la 66ème édition du Festival de Cannes.
Avec son dernier film autoproduit, M Marronnage, Patrice Le Namouric exploite cette fois-ci le registre du film d’aventure fantastique pour permettre aux spectateurs de (re)découvrir une forme de résistance culturelle « familière méconnue ».
Proposant un univers singulier et un propos très actuel, ce court métrage en Créole ambitionne de « parler de l’intérieur vers l’extérieur ».
Sur le site officiel du Festival de Cannes :
http://registration.cannescourtmetrage.com/filmfiche2.Aspx?id=55948048
Sur votre réseau social : compagnie TRACK
Contact
Patrice Le Namouric : pln.mq@wanadoo.fr / 0696 407 006

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« Ne laissons pas la loi du plus fort priver d’écrans le cinéma indépendant »

Collectif de cinéastes (membres de l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID))

Pour les films indépendants à budget réduit, souvent sans acteurs connus et non financés par les chaînes de télévision , les conditions de distribution et d’accès au public se sont considérablement dégradées. Ces oeuvres, qui tentent de nouvelles formes d’écriture, de représentation, de sujets, véritables viviers du cinéma de demain, sont de plus en plus exclues des écrans. Or, de tout temps, cette « marge », comme certains ont aimé la qualifier, a compté. Avant que leur cinéma ne trouve le chemin d’un plus large public, des cinéastes tels que Renoir, Tati, Truffaut et tant d’autres de différents horizons – Rossellini, Chahine, Almodovar, ou plus récemment Guédiguian, Belvaux, Amalric, pour ne citer qu’eux – s’inventaient dans cette marge. Demain, il n’en sera plus ainsi. Et demain veut dire tout à l’heure.

La faute à qui ? A ces films, entend-on, qui ne seraient plus adaptés aux attentes du « public ». Pourtant, si l’on se penche sur les chiffres, ce prétendu baromètre du goût du public, tout n’est pas si simple.

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Mizikopéyi, « Jazz créole » disponible

Le nouvel album de Mizikopéyi, « Jazz créole », est maintenant disponible sur les plates-formes digitales. Il vous est aussi possible de le commander (paiement Paypal) sur le site www.tonychasseur.com, rubrique « La Boutik Mizik ».
L’album physique sera disponible lors des concerts de Mizikopéyi, le 18 mai au festival Terre de Blues à Marie-Galante, le 19 mai au Lamentin Jazz project en Martinique.
Ce nouvel album regroupe des titres issus des deux précédents albums. C’est donc une sorte de compilation dont le but est d’exposer plus clairement pour les festivals cette nouvelle démarche orientée « Jazz créole » du big band.
Trois titres inédits, 5 titres remaniés pour coller à la nouvelle démarche, 4 titres qui n’ont aucune modification par rapport aux Cds précédents. Les modifications sont indiquées sur le verso du CD (voir visuel ci-dessous), à la suite du titre.
Tout ce qui est indiqué « 2013 » est donc soit nouveau, soit modifié (concernant « Flè bò kay », même si ce n’est pas indiqué « 2013 », le son a été refait pour un son plus réaliste avec ce que Tony  est aujourd’hui vocalement).

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Le Système Mako : un vaudeville à la sauce antillaise

syteme_makoIl faut de tout pour faire un monde ; c’est également vrai au théâtre. Tragédie, drame ou comédie – Racine, Shakespeare ou Molière (pour s’en tenir aux vieux maîtres) – ne nous procurent pas les mêmes plaisirs. Le spectateur, cependant, n’est pas pris au dépourvu : sachant ce à quoi il doit s’attendre, il choisit les pièces qu’il ira voir. En d’autres termes, l’amateur « branché » d’aujourd’hui n’aura pas l’idée de se fourvoyer dans un théâtre des Grands Boulevards : il s’en tiendra aux salles subventionnées et, l’été, au « In » d’Avignon. L’amateur martiniquais n’a pas, quant à lui, la possibilité de faire autant le difficile : avec une programmation tournant autour d’une dizaine de pièces par an, jouées chacune deux ou trois soirs, il a intérêt à faire flèche de tout bois, plus précisément à se précipiter sur tout ce qui se présente, s’il veut satisfaire son appétit pour le théâtre.
Cet éclectisme forcé a au moins ce bon côté qu’il permet de vérifier combien les comédiens sont essentiels dans la réussite d’un spectacle. Un texte sublime peut devenir insupportable s’il est mal joué et, inversement, un texte sans grand intérêt peut se révéler plaisant s’il est porté par des comédiens talentueux ayant envie de faire partager leur plaisir de jouer.

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« Orphée nègre » de Daniel Boukman

 

ORPHEE NEGRE

 

À Frantz Fanon

Le document ci-après est la version intégrale et non modifiée d’ORPHEE NEGRE, pièce de Daniel Boukman, écrite en 1962, éditée en 1967, rééditée en 1993 et 2011 ; cette version (revisitée) de la légende d’Orphée, le prince des poètes de la Grèce antique se veut .une approche critique de la Négritude

Orphée nègre n’a jamais été le relevé de faits réels mais, comme l’autorise la liberté de création, cette pièce se voulait tel un lancer de sagaies symboliques.

Sa trame s’inscrit dans la légende d’Orphée et d’Eurydice dont la distorsion baroque à laquelle ce mythe grec fut soumis, signale quelques interrogations toujours en attente de réponses…Aujourd’hui comme hier, il est sain qu’au sein d’un concert de louanges, un son, comme celui-ci, discordant, se fasse entendre.

Daniel Boukman

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Les Pleurnicheurs

Tragicomédie où des agonisants partagent le même espace dans un hôpital qui pourrait être aussi un mouroir . Afin de les distraire et d’alléger leurs souffrances,  l’équipe médicale joue pour eux et avec eux, un spectacle inspiré d’Agamemnon d’Eschyle. Une euthanasie par le théâtre…

 « Les Pleurnicheurs » dernière pièce écrite par Levin avant sa mort,  met en abîme l’ »Agamemnon » d’Eschyle.

 Tout en s’efforçant de créer une tragédie moderne et d’exprimer la souffrance humaine sous une forme théâtrale actuelle, Levin enga­ge, dans ses pièces, un dialogue avec les principaux symboles et les structures fondamentales de la culture occidentale.

 Cette dernière pièce, qu’il a mise en scène lui-même dans l’hôpital où il était soigné, révèle la solitude absolue de l’in­dividu devant sa propre mort. Cependant, par-delà cette division malgré tout schématique entre spectacles politico-satyriques, co­médies, et pièces mythologiques, une analyse approfondie révèle une constance des thèmes et une même vision philosophique de l’existence humaine.

 Levin interroge l’homme : ses espoirs, ses peurs, ses quêtes les plus insensées. Il sait qu’entre ses désirs et le réel il y aura toujours plus qu’un décalage, une faille tragique.

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Jean Claude Théophile Zadith : la vie qui dansait en s’éloignant

— Par Jean-José Alpha —

jean-claude-zadith-theophilChaque jour qui passe est porteur de peine, de joie, de défaites, de réussite, d’audace, d’espoir, de sentiments et d’émotions confuses, mais rien de transcendant ne vient déranger la mélancolie de l’existence si ce ne sont que les toute petites choses, pratiquement invisibles, qui participent à l’équilibre de chacun comme le diable dans les détails ou le bon dieu dans les plus insignifiantes.

Alors on regarde banalement les autres se démener contre la dépression qui lapide les plus faibles sans avoir réellement de prise sur ceux qui ont un job, une activité, une passion, qui s’accrochent pour donner sens à leurs actes, à leurs pensées, aux paroles qu’il faut tourner dans la bouche avant de les dire, à l’odeur des passions qui les maintiennent en vie.

Parce que c’est de la vie dont il s’agit. C’est de la vie qui s’échappe comme une fuite du tuyau d’air à respirer, qui stoppe le geste, le pas, le mouvement, l’élan de vie.

Il était bien à propulser une échappée d’élégance, une feinte à la banalité, une espièglerie à l’ignorance du corps commun; quand il est tombé sur le plancher de la salle de danse face au miroir.

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« Théâtre sans animaux  » les 02, 03 04 mai à Fort-de-France

—Par Roland Sabra —

theatre_sans_animauxLa troupe « Les Comédiens » de Julie Mauduech présente un travail qui s’inscrit dans la continuité de ce qu’elle a engagé depuis 2012, faire découvrir au public martiniquais le théâtre de Jean-Michel Ribes. Après «  Batailles » l’an dernier voici « Le Théâtre sans animaux » présenté dans le cadre du festival de théâtre amateur de Foyal. La pièce créée en 2001 a été couronnée de plusieurs Molière en 2002 dont celui de meilleur spectacle comique. Elle est reprise cette année par l’auteur au théâtre du Rond-Point qu’il dirige à Paris. Elle est actuellement en tournée en France. Du genre théâtre de l’absurde elle est composée de huit saynètes. La version que nous propose Julie Mauduech est un peu différente puisqu’on ne retrouve, semble-t-il, que le sketch « Musée » du texte original auquel la metteure en scène à greffé d’autres morceaux choisis de l’auteur. C’est ainsi que l’on retrouve un extrait de « Batailles », « Bataille dans les Yvelines » écrit en 1983, non présenté l’an dernier, « Marché commun, écrit en 1980, « Jeux et joies «  écrit en 1984, «  Tourisme » écrit en 1982.

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Cannes 2013 : Jean Claude Duverger presente « Siméon » d’Euzahn Palcy

simeonFESTIVAL DE CANNES 2013 
Le comédien conteur Jean Claude Duverger s’envole pour le festival de Cannes où sera projeté, le 22 mai prochain, le film d’Euzhan Palcy « SIMEON ». 
Selon la cinéaste martiniquaise, réalisatrice notamment de « Rue Case Nègre » avec Gary Cadenas et Darling Légitimus, ainsi que d’ « Une saison blanche et sèche » avec Marlon Brando, le film a été retenu par le festival de Cannes dans sa sélection officielle pour rendre hommage à Aimé Césaire en cette année du centenaire de sa naissance.
Jean Claude Duverger qui tient le rôle principal du film, montera les marches du célèbre festival aux cotés d’Euzahn Palcy. Il rendra hommage à Aimé Césaire.

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« Lamentin Jazz project 2013 » du 15 mai au 19 mai 2013

lamentin_jazz_project

La 11ème édition du festival Lamentin Jazz project 2013 en Martiniqueest  organisée par la ville du Lamentin. Ce festival se déroulera durant la pentecôte soit du 15 au 19 mai 2013. Les thèmes du programme seront les influences des musiques créoles dans le jazz. Le Lamentin Jazz Project a pour but de promouvoir les projets musicaux originaux et les nouveaux talents. Au programme les groupes After Eight,  Obad quartet, Guy Marc Vadeleux septet, Jean Claude Montredon quintet, Frantz Laurac sextet et Harold Lopez Nussa trio et plus encore !

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Programme des animations

jeudi

Place Antonio Macéo

19h30
Drums Brass Project

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Nymphomaniac: le beau sexe à l’affiche

— Par François Aubel —

nymphomaniacAvec son visuel aussi épuré qu’évocateur, le nouveau film de Lars Von Trier, qui n’a pas pu être prêt à temps pour le Festival de Cannes, «distille toute l’obscénité du long-métrage, dans sa forme la plus simple».

L’affiche de Nymphomaniac, à la symbolique manifeste, enfonce le clou si l’on peut dire: le nouveau film de Lars Von Trier est très porté sur la chose. Avec les parties fines – et non simulées- de Charlotte Gainsbourg, Uma Thurman, Shia Labeouf et Willem Dafoe, il devrait défrayer la chronique, avec ou sans Cannes.

Pour Phillip Einstein Lipski, responsable de la campagne promotionnelle de Nymphomaniac, ce visuel pour le moins évocateur, mis en ligne sur le site du film, «distille toute l’obscenité du long-métrage, dans sa forme la plus simple. Une forme qui, nous l’espérons, engagera le public dans l’univers de ce film». Avant de s’engager dans l’univers, l’internaute engage déjà son pointeur dans le symbole, qui très symboliquement s’entre-ouvre pour déflorer la date du 16 mai. De l’art du (strip)teasing en version Von Trier.

À défaut de concourir au Festival de Cannes du 15 au 26 mai prochain, les films du Losange, société de production du cinéaste danois, dévoileront sans doute un premiere bande-annonce qui essaimera jusqu’à la Croisette où l’on annonce déjà un 66e Festival très «hot».

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Musique : un secteur en péril ?

— Par Christian Boutant, délégué Sacem Président de la commission culture CCEE —

musicien-2Ce qui se passe aujourd’hui est tout simplement hallucinant. En effet, en peu d’années, le secteur discographique, principal outil de découverte et de promotion, hier extraordinairement actif et productif, s’éteint progressivement mais sûrement dans l’indifférence généralisée.

 Les conséquences sont palpables pour les professionnels du secteur mais surtout de façon plus culturelle pour la création musicale qui s’épuise, impactant toute la chaîne allant de la création aux consommateurs.

On a pu se réjouir des nouvelles technologies, des facultés nouvelles offertes au consommateur, des perspectives d’un marché mondial à nos portes.

La réalité est cruelle : la production musicale martiniquaise comme dans l’ensemble des régions outre mer s’est effondrée de façon dramatique, entraînant disparition de métiers, chute de la création, fermeture d’établissements, affaissement d’un marché avec des conséquences culturelle et économique non négligeables.

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Mort de la conteuse haïtienne Mimi Barthélémy

— Par Philippe-Jean Catinchi —

La conteuse, comédienne et écrivaine haïtienne Mimi Barthélémy est morte à Paris le 27 avril, elle était âgée de 73 ans.

 Honneur et respect, Messieurs Dames la société ! La conteuse, comédienne et écrivaine haïtienne Mimi Barthélémy s’en est allée délivrer ses histoires sous d’autres cieux. Morte à Paris le 27 avril, elle était âgée de 73 ans. Née à Port-au-Prince, le 3 mai 1939, elle quitte son île pour entreprendre des études supérieures en France métropolitaine. Non sans réticence. Quand elle arrive, en 1956, le pays se remet encore lentement de la guerre et le conflit algérien rend l’effort d’assimilation difficile tant l’esprit colonial est encore prégnant.

Elle analyse très justement le paradoxe qui l’enferme :  » Comme je suis une femme excessive, je me suis assimilée totalement et c’est là que je peux parler d’aliénation. Ma voix était totalement nouée, abîmée.  » S’en suit, après un temps de réflexion, un lent parcours de reconstruction. D’abord des ateliers de psychophonie avec la cantatrice Marie-Louise Aucher (1908-1994), qui, forte des correspondances vibratoires entre les sons et le corps humain, établit une échelle qui rejoint sons et points énergétiques tels que les définit la médecine chinoise traditionnelle.

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Musique et danse à l’Atrium.

— Par Selim Lander —

Avec le Requiem de Verdi dans la grande salle, la compagnie de Christiane Emmanuel dans la salle Fanon, la fin de semaine dernière a été particulièrement riche en événements culturels. Le Requiem de Verdi est une œuvre exceptionnelle qui réclame des moyens exceptionnels. On en jugera à l’aune de ceux qui étaient déployés chez nous : cent vingt choristes, un orchestre en formation symphonique de cinquante-huit musiciens, les quatre chanteurs solistes requis pour les parties de basse, ténor, mezzo et soprano ! Ce n’est pas tous les jours que les Martiniquais ont l’occasion d’assister à un tel événement qui sera à nul doute le clou de l’année Césaire ! Le lien entre Verdi et Césaire peut apparaître ténu mais, ainsi que le père Élie – à l’origine de l’événement – l’a remarqué en préambule, le hasard du calendrier (grégorien) fait bien les choses, puisque l’année 2013 est tout autant celle du centenaire de la naissance de Césaire que celle du bicentenaire de la naissance de Verdi. Par ailleurs le Requiem est dédié à Alessandro Manzoni, un ami de Verdi qui fut aussi un écrivain engagé politiquement, tout comme Césaire donc.

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« Mangrove »: une chorégraphie de Christiane Emmanuel

— Par Roland Sabra —

mangroveChristiane Emmanuel dans, Mangrove, créé en 2011 et donné dans une nouvelle version, les 25 et 26 avril 2013 à l’Atrium, évoque un monde mouvant, dans lequel les frontières entre la terre et la mer son floues, indécises, en perpétuelle recomposition. Fidèle à elle-même la chorégraphe martiniquaise nous parle d’identité avec cette sensualité que l’on retrouve comme un fil conducteur de l’ensemble de son œuvre. Il s’agit là d’identité première. L’identité sexuelle. Problème de tous les temps, posé aujourd’hui avec un peu plus d’acuité, sous la pression débordante d’un individualisme forcené qui prétend en faire une question de choix personnel. La mangrove ce lieu d’indécision est la métaphore d’un univers indifférencié, à l’origine du monde dans lequel humanité et animalité ne sont pas bien séparées.Elle est le royaume d’un personnage extravagant et androgyne (Ricardo Miranda). Doté d’une poitrine phallique, deux énormes cônes dressés et bariolés, l’androgyne règne sur un monde qui ne repose que sur l’absence de différence, sexuelle entre autres. Au début du spectacle, couchés sur le plateau le long d’une diagonale il y a des tas, plus exactement des corps dans des postures désarticulées ou enchevêtrées dans l’horizontalité du plateau.

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Syngué Sabour : le langage est pouvoir même dans un pays en guerre

— Par Roland Sabra —

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Des « homo-loquens », voilà ce que nous sommes, selon la formule du linguiste Claude Hagège. Ce que nous confirme avec force et talent le film de Atiq Rahimi que le cinéaste franco-afghan à réalisé à partir de son roman Syngué Sabour. Pierre de patience, (P.O.L., 2008 ; ISBN 2846822778), prix Goncourt 2008. On rappelle l’histoire : « Dans un pays en guerre, probablement l’Afghanistan, une femme veille sur le corps de son mari, blessé d’une balle dans la nuque par l’un des hommes de sa milice, et plongé depuis trois semaines dans un coma profond. Cet homme, aux yeux grand ouverts et au souffle régulier comme les prières inlassables de son épouse qui le maintient en vie par perfusion d’eau sucrée-salée, est un combattant de toutes les luttes qu’a traversées son pays. Homme d’armes et de guerre, il fut un mari absent, violent, marié en son absence à cette jeune femme dont il a eu deux filles. La femme entame un long monologue avec son mari, faisant de lui selon la culture perse sa syngué sabour, sa pierre de patience, présente pour recueillir les confessions du monde et les absorber jusqu’à son implosion finale.

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Syngué sabour, un drame bourgeois dans l’Afghanistan en guerre

 

Par Selim Lander –

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Grâce à Steve Szebina et au partenariat avec le CMAC, les cinémas Madiana de Fort-de-France offrent de temps en temps au public martiniquais des films de cinéphiles. Rien qu’à voir le taux de remplissage, ces derniers sont plus nombreux qu’on n’aurait pu le croire. Peut-on alors espérer que de telles concessions au cinéma d’auteur deviennent de plus en plus nombreuses, au lieu de se limiter à une séance par jour pendant quelques jours ? Pourquoi en effet ne pas consacrer une salle au cinéma d’art et essai, sachant qu’il resterait encore huit salles à Madiana pour ces films commerciaux, blockbusters ou série b, dans lesquels des automobiles font des cabrioles spectaculaires tandis que les coups de feu éclatent de toute part, sans que jamais le sort du héros soit compromis, évidemment !

Syngué sabour (« Pierre de patience ») fut d’abord un roman d’Atiq Rahimi, couronné par le prix Goncourt en 2008.

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Rencontre des cinéastes français avec la presse cubaine

— Par Susana Méndez Muñoz —

barratierLa délégation française participant à la 16e édition du Festival du Cinéma Français à Cuba a offert une conférence de presse dans l’hôtel Occidental Miramar, à laquelle ont assisté un important groupe de spécialistes, de critiques et de journalistes.

Christophe Barratier, réalisateur et producteur, l´un des créateurs et organisateurs du Festival du Cinéma Français à Cuba, a présenté les acteurs Pierre Etaix et Sandrine Bonnaire, à qui le rendez-vous cinématographique rend hommage ; Pascal Judelewicz, président et producteur de Acajou Films et les cinéastes Emilio Maillé et Stéphane Gluck.

Avec plus de 30 films à son actif depuis 1983, l’année où elle a commencé sa carrière cinématographique, l´actrice Sandrine Bonnaire présente dans l´événement, aussi bien à La Havane qu’à Santiago de Cuba, son premier film comme réalisatrice, le documentaire Elle s´appelait Sabine.

Elle a commenté que le documentaire n´a été pas conçu pour traiter le sujet de l´autisme, mais pour refléter la situation dans laquelle se trouvent de nombreuses familles confrontés à ce problème ; « J´ai utilisé de nombreux témoignages car il ne s’agit pas seulement l´histoire de Sabine mais de beaucoup, c’est ce qui m’a poussé à réaliser le documentaire.

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L’exception culturelle ne sera pas négociée avec les Etats-Unis

Bruxelles, 22 avr 2013 (AFP) -:

L’exception culturelle ne fera pas partie des negociations de libre-echange entre l’Union europeenne et les Etats-Unis, a annonce lundi la Commission europeenne, repondant aux objections de la France qui menace de bloquer le projet de partenariat transatlantique.

« L’exception culturelle ne sera pas negociee », a souligne dans un communique le Commissaire europeen au Commerce, Karel De Gucht. Les pays europeens qui le souhaitent « resteront libres de…

intenir les mesures existantes, et la France en particulier restera parfaitement libre de maintenir ses mécanismes de subventions et de quotas », promet-il.

« L’Europe ne mettra pas en péril l’exception culturelle par une négociation commerciale. Rien dans l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis ne pourra porter préjudice, ni même risquer de porter préjudice, à la diversité culturelle », assure encore le commissaire européen.

« Les négociations prendront en compte les différentes sensibilités et spécificités sectorielles de l’Union européenne. Le secteur audiovisuel en fait évidemment partie », ajoute-t-il.

Pour autant, cela ne signifie pas que l’audiovisuel sera exclu des négociations, a assuré à l’AFP le porte-parole de M.

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La parole en spectacle au lycée de Batelière

—Par Serge Mourouvin —

Les comédiens de la Cie Téat’Lari, Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et le metteur en scène José Alpha, ont animé jeudi dernier, et durant trois heures, un atelier théâtre au Lycée professionnel Lumina Sophie de Batelière à Schoelcher, sur les personnages de la  pièce «  Le métro fantome »  écrite par le dramaturge afro américain, Leroy Jones mieux connu comme Amiri Baraka. La pièce a été créée en Martinique au mois de novembre dernier par José Alpha,  metteur en scène du Théâtre des cultures créoles, au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher où elle fut bien accueillie autant par les lycéens  lors des séances scolaires que par l’important public en soirées. Le huis clos conflictuel  entre le nègre et la belle métisse (femme blanche dans la version d’origine) a constitué le support pédagogique de l’action « la parole en spectacle » développée par William Roll, sociologue et professeur de Lettres pour la Terminale TPC .

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« La Messe de requiem » de Verdi à l’Atrium les 24 & 25 avril 2013

La Messa da requiem de Giuseppe Verdi (plus communément appelée Requiem de Verdi) est une messe de requiem pour solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et basse), double chœur et orchestre, créée le 22 mai 1874.

Genèse de l’œuvre :
Alessandro Manzoni en l’honneur de qui Verdi composa le Requiem

Pour le compositeur, elle devait à l’origine signifier la fin et le couronnement de sa carrière. Après avoir connu le succès avec l’opéra Aida en 1871, Verdi composa la Messa da requiem en mémoire de son compatriote le poète Alessandro Manzoni, mort en 1873 et qui s’était engagé comme lui pour l’unité italienne au sein du Risorgimento, dans un idéal de justice et d’humanité. Verdi fut si ébranlé par la mort de Manzoni qu’il ne put se joindre au cortège funèbre.

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Les danseurs occupent la rue arabe

— Par GILLES JOBIN Chorégraphe —

Si le «printemps arabe» a déclenché un véritable tsunami politique, une autre révolution, celle des corps, est en cours et c’est la danse qui en est l’un des principaux vecteurs. On assiste en ce moment dans les rues de Tunis ou du Caire à la revendication d’un espace démocratique à travers «les signes de la danse» où les corps en mouvement revendiquent la liberté et la démocratie. Danseurs urbains et contemporains se retrouvent ensemble dans la rue, devant les souks ou lors des manifestations, parfois sous les gaz lacrymogènes pour défendre la liberté. La force d’évocation silencieuse de la danse se trouve ainsi au centre du débat démocratique dans les pays arabes.

Quand Besma Khalfaoui*, la veuve du syndicaliste tunisien Chokri Belaïd assassiné le 6 février 2013, vient à Genève quelques semaines après l’assassinat de son mari, elle déclare dans la presse que «des jeunes à Tunis utilisent en ce moment la danse, dans la rue, comme moyen de résistance. C’est ce type d’action que nous allons soutenir (1)». C’est le message du corps, la danse des signes que Basma Belaïd revendique car elle sait que dans son pays la voix de la jeunesse s’exprime désormais à travers cet art.

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L’opéra et le devenir de l’Europe

—Par BERNARD FOCCROULLE Directeur du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-provence, ambassadeur culturel européen 2013 —

A l’occasion de la conférence du réseau Opera Europa qui s’est tenue à Vienne (Autriche) du 3 au 6 avril, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, s’est adressé aux directeurs d’opéra européens : non seulement l’opéra a servi de ciment à l’identité européenne au cours des siècles, nous a-t-il dit, mais aujourd’hui l’Europe a besoin des artistes et des intellectuels pour l’aider à écrire une nouvelle page de son «histoire». Comment parvenir à dégager les grandes lignes d’un projet commun pour les décennies à venir ? Quelle peut être la contribution du monde de l’art, et de l’opéra en particulier ?

A vrai dire, les préoccupations des directeurs de festivals et d’opéra sont aujourd’hui essentiellement tournées sur les conséquences d’une crise dont l’ampleur est probablement beaucoup plus profonde que nous ne le reconnaissons. Aux aspects financiers et économiques s’ajoutent la rapide dégradation de l’environnement, ici les tensions sociales, ailleurs des guerres interminables, et une difficulté croissante à maîtriser le cours des choses.

Faut-il encore parler d’une «crise» dont l’issue permettrait éventuellement de revenir à une situation comparable à ce que nous avons connu précédemment ?

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7 èmes rencontres de Théâtre amateur à Foyal

Les rencontres du théâtre amateur reviennent pour la septième fois au théâtre de Foyal en maI. On y retrouve des habitués, des talentueux, souvent aussi bons que certains se disant professionnels. Le bonheur de jouer est toujours là et il se communique aisément. Les salles sont souvent combles. Il faut réserver. Quatre pièces sont programmées. Présentation.

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« théâtre sans animaux »

DISTRIBUTION

Anne-Laurence de Pompignan (jeux et joies –monologue)

Julie Mauduech, Marisa Claude et Lionel Rosalie (bataille dans les Yvelines)

Olivier Cugny (Marche Commun-monologue)

Anne- Laurence de Pompignan, Marisa Claude, Lionel Rosalie (Tourisme)

Murielle Dromard, Annie-Claire Fédière, Eddy Ericher, Lionel Rosalie, Anne-Laurence de Pompignan,

Marisa Claude, Olivier Cugny (Musée)

SYNOPSIS

Ce recueil de scènes courtes est un festival de situations poétiques et absurdes ouvrant, dans la sombre pièce du réel formaté, toutes les fenêtres du possible le plus fantaisiste. Ces saynètes subtiles et burlesques, qui laissent éclater la magie du langage à chaque réplique, dénotent une vision décalée du monde, où le rire règne en maître. Credo artistique, le comique est aussi une métaphysique : manifestant avec cuité la violence et l’agressivité du réel, il exprime au plus haut degré le tragique de la condition humaine.

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Hommages à Francisco : André Lucrèce, Jean-José Alpha, Patrick Chamoiseau

Salut à Francisco

— Par André LUCRECE —

Je ne peux que saluer Frantz Charles-Denis, celui qui constamment mettait en mouvement le monde dans l’affinité de la matière qui était la sienne, la musique. Je ne peux que saluer celui qui a su répondre à la question : comment rendre le génie d’une forme musicale – la biguine – par l’exploration des possibles sous la bannière de la liberté de l’esprit.

Francisco a su puiser aux sources des profonds essentiels, chose indispensable pour qui veut animer le feu de l’art, de la poésie et de l’esprit. En d’autres circonstances, j’ai eu l’occasion de saluer son génie musical : d’abord dans la préface intitulée Francisco, Quasi une fantasia, préface au livre de Dominique Cyrille consacré à Francisco, puis en écrivant la préface qu’il m’avait demandée pour le livre de sa vie Inmin lavi, écrit par Francisco lui-même qui voulait, dans l’épreuve de la maladie, affirmer sa volonté de vivre.

Ce bel hidalgo à la chevelure noire et aux yeux rieurs s’en est finalement allé de ne pouvoir respirer qu’une très faible brise issue de la vie.

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