Catégorie : Arts de la scène

« Le Chœur » / Fanny de Chaillé-Adami

— Par Selim Lander —

Pour une fois, c’est le théâtre et non la danse qui était l’invité d’Anjelin Preljocaj au Pavillon Noir à Aix-en-Provence. Le Chœur est le fruit du programme « Talents Adami Théâtre » qui invite chaque année un artiste, Fanny de Chaillé en l’occurrence, à produire un spectacle avec dix jeunes comédiens. Fanny de Chaillé, actuellement à la tête du Théâtre national Bordeaux Aquitaine, déclare vouloir pratiquer « un théâtre du corps [séparant] texte et mouvement pour mieux réagencer leur rencontre » : c’est un bon résumé de la pièce présentée à Aix et, sans doute, l’accent mis sur le corps dans ses spectacles n’est-il pas pour rien dans sa présence dans un lieu normalement dédié à la danse ?

Quoi qu’il en soit, la séparation texte/mouvement est sensible à la fois dans les figures mobiles (ou non comme lorsque les danseurs composent du mobilier, par exemple) et dans les prises de parole où ils se tiennent immobiles, groupés (« en chœur ») ou non. Autre principe qui a guidé la construction de la pièce et qui a dû s’imposer naturellement, compte tenu du contrat avec l’Adami, jouer à fond la logique du chœur en multipliant les morceaux en groupe et en faisant en sorte qu’aucun comédien ne se distingue trop par rapport aux autres.

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L’éphéméride du 10 novembre

Première création de l’opéra La forza del destino, de Giuseppe Verdi le 10 novembre 1862

La forza del destino est une œuvre ou un mélodrame en quatre actes, de Giuseppe Verdi, avec un livret de Francesco Maria Piave, tiré de Alvaro o la forza del destino de Ángel de Saavedra.

Genèse
En janvier 1861, Verdi répond à une demande du tsar Alexandre II de Russie, adressée par l’intermédiaire du ténor Enrico Tamberlick. Après avoir initialement envisagé un projet d’opéra sur Ruy Blas, il accepte, le 3 juin 1861, le drame de Rivas, Don Alvaro o la fuerza del sino, que lui soumet le théâtre impérial.

Le livret est confié à Francesco Maria Piave, et la partition composée entre juin et novembre 1861.

Création
En décembre 1861, Verdi se rend à Saint-Pétersbourg pour les premières répétitions. La maladie de la soprano Emma La Grua prévue pour la création du rôle de Leonora et l’impossibilité de trouver une cantatrice à la hauteur pour reprendre le rôle amènent Verdi à envisager de rompre le contrat qui exige que ses œuvres soient chantées par les artistes de son choix.

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La renaissance du cinéma Atlas : un nouveau souffle pour le patrimoine culturel des Anses-d’Arlet

Depuis sa fermeture en 2013, le cinéma Atlas des Anses-d’Arlet est resté en sommeil, victime de la vétusté de son bâtiment et des bouleversements du passage au numérique. Cependant, ce lieu emblématique, qui a marqué l’histoire du cinéma dans le sud de la Martinique, est sur le point de renaître. La mairie s’est engagée dans un ambitieux projet de réhabilitation, visant à redonner vie à cet espace tout en préservant son cachet d’origine.

Un bâtiment chargé d’histoire

Construit en 1903 pour accueillir la mutuelle Le Peuple, ce bâtiment n’a cessé d’évoluer avec le temps, devenant un cinéma en 1905, à l’aube de l’ère du cinéma muet. La salle a gagné en notoriété grâce à Athanase Durival, un homme dévoué qui a porté le projet pendant plus de 70 ans, cumulant les rôles de projectionniste, directeur et gestionnaire. Pendant des décennies, l’Atlas a été un pilier de la culture cinématographique dans le sud de l’île, offrant aux cinéphiles des projections régulières, avant de fermer ses portes en raison de l’usure du bâtiment et des avancées technologiques.

Aujourd’hui, les toitures du bâtiment sont largement endommagées, les infiltrations d’eau ont détérioré les planchers, et certaines zones sont au bord de l’effondrement.

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« Les maux de notre alimentation », un film de  Clément Lefer, Maud Koenig O’Carroll, Christophe Guérin

Samedi 16 novembre à 9h 30 à ‘Ecolieu de Tivoli – Chemin Desbrosses la Vallée FdF
Ce film montre que les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée, activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

La vision du film sera suivie d’un débat et d’une animation « banana split » autour du commerce international de la banane.

Film de l’année : Les maux de notre alimentation
Organisateur : CCFD-Terre Solidaire / ccfd06@ccfd-terresolidaire.org
Les maux de notre alimentation
Réalisateur(s) : Clément Lefer Maud Koenig O’Carroll Christophe Guérin
Année de sortie : 2023
Pays : Equateur
Production : Action Aid France Adventis
Durée : 37 minutes
Langue(s) du film : Français Espagnol sous-titré français
Synopsis
Les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée , activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

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L’éphéméride du 8 novembre

Sortie de l’album Led Zeppelin IV, du groupe éponyme le 8 novembre 1971.

Led Zeppelin IV est le titre généralement utilisé mais non officiel pour nommer le quatrième album du groupe de rock britannique Led Zeppelin sorti le 8 novembre 1971 et dont la pochette originale ne comprenait pas la moindre inscription, y compris sur la tranche. L’album, qui comporte de nombreux classiques (Black Dog, Rock and Roll, Stairway to Heaven, When the Levee Breaks, etc.) que le groupe jouera sur scène jusqu’à la fin de sa carrière, est un des albums les plus vendus de l’histoire, avec plus de 23 millions de copies écoulées seulement aux États-Unis1 et 37 millions d’exemplaires vendus dans le monde. En France, il s’est écoulé à 1,1 million d’exemplaires selon les estimations. L’album fut composé et mixé aux Basing Street Studios d’Island Records, à Londres, à Headley Grange, une demeure victorienne isolée dans l’East Hampshire, et à Sunset Sound (Los Angeles).

Réception
Après l’accueil médiocre qu’avait réservé la critique à Led Zeppelin III à l’automne 1970, Jimmy Page décida que l’album suivant du groupe n’aurait pas de titre, hormis quatre symboles à l’intérieur de la pochette et sur le disque, chacun choisi par un membre du groupe.

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« The substance », un film de Coralie Fargeat

Dès le 8 novembre à Madiana
Avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid `| 6 novembre 2024 en salle | 2h 20min | Drame, Epouvante-horreur | Prix du scénario Fedtival de Cannes 2024

Synopsis:
Elisabeth Sparkle, vedette d’une émission d’aérobic, est virée le jour de ses 50 ans par son patron à cause de son âge jugé trop élevé pour la suite de sa carrière. Le moral au plus bas, elle reçoit une proposition inattendue, celle d’un mystérieux laboratoire lui proposant une « substance » miraculeuse : si elle se l’injecte, elle deviendra « la meilleure version » d’elle-même, « plus jeune, plus belle, plus parfaite » grâce à une modification cellulaire de son ADN.

La presse en parle en  🙂 : et en 👿

Bande à part par Olivier Bombarda
POUR – Film politique, coup de force féministe jusqu’au-boutiste, monstrueux, décapant et régénérant, il est sans conteste l’un des meilleurs « body horror movie » de ces trente dernières années.Elle par Françoise Delbecq
Brillant, transgressif, mais aussi drôlissime.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Avec ses décors superbes, son interprétation remarquable, sa photo et ses effets spéciaux de grande classe, « The Substance » réunit tous les atouts pour séduire les amateurs du film de genre.

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« Santosh », un film de Sandhya Suri

Vendredi 8 novembre à 14h, Dimanche 10 novembre à 11h, mardi 12 à 14h | Madiana
Avec Shahana Goswami, Sanjay Bishnoi, Sunita Rajwar | 17 juillet 2024 en salle | 2h 08min | Thriller
Synopsis:
À la mort de son mari, tué lors d’une émeute dans un quartier musulman, Santosh (Shahana Goswami) hérite de son emploi au sein de la police indienne, en vertu de la loi de « recrutement compassionnel » en vigueur dans le pays. Sous l’uniforme, elle découvre le sexisme au sein de la police. Elle se retrouve à enquêter sur la disparition d’une jeune paysanne de la caste des Intouchables. Avec le soutien bienveillant et intéressé de sa supérieure hiérarchique Sharma (Sunita Rajwar (en)), elle remonte jusqu’à un potentiel suspect. Son enquête se heurte toutefois à la violence du système de castes et des conflits entre communautés religieuses.
La presse en parle :
CinemaTeaser par Aurélien Allin
Un convaincant portrait de l’Inde à travers le regard d’une femme en colère.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Sandhya Suri s’empare de sa caméra pour dresser au travers de la fiction un tableau saisissant de ces réalités indiennes.

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« Planete B », un film d’Aude-Léa Rapin

Avant-Première jeudi 7 novembre à 19h à Madiana

Avec Adèle Exarchopoulos, Souheila Yacoub, Eliane Umuhire |   Sortei en salle le 25 décembre 2024 | 1h 58min | Science Fiction, Thriller

— Par Hélène Lemoine —
Planète B, réalisé par Aude-Léa Rapin, est un thriller de science-fiction qui plonge le spectateur dans une France futuriste, en 2039, où un État autoritaire traque et écrase les activistes. Le film suit Julia Bombarth, incarnée par Adèle Exarchopoulos, une militante qui se réveille dans un lieu étrange, une planète baptisée « Planète B ». Ce monde mystérieux, entre réalité virtuelle et dystopie, est une métaphore de la surveillance et du contrôle étatique, où la frontière entre réalité et illusion devient floue.

Le film interroge les enjeux de liberté, de résistance et de survie, tout en maintenant un suspense haletant et une ambiance noire. La thématique politique, notamment sur l’écoterrorisme et les migrants, s’entrelace avec un récit centré sur la quête de l’héroïne pour échapper à ce monde virtuel oppressant. « Planète B » mêle la tension d’un thriller psychologique à la réflexion sociale, dans un univers où l’isolement et l’aliénation prennent une dimension inquiétante.

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« Traces. Discours aux Nations Africaines »de Felwine Sarr

Samedi 9 novembre à 19h – Fonds-St-Jacques

« Traces. Discours aux Nations Africaines » de Felwine Sarr est une réflexion engagée qui invite la jeunesse africaine à se réapproprier son histoire et à imaginer une voie autonome, libérée des cadres hérités de la colonisation. Dans ce texte, l’économiste et écrivain sénégalais appelle à une « décolonisation des esprits » pour construire un projet de civilisation proprement africain, affranchi des modèles occidentaux qui ont longtemps dominé.

Sur scène, le comédien Étienne Minoungou prête sa voix à ce texte, incarnant avec sobriété et profondeur le message de Sarr. Face au public, il se dresse, porteur d’un récit de retour et de renouveau : celui d’un homme ayant quitté l’Afrique pour y revenir avec une parole d’espoir. Loin du simple monologue, cette prise de parole devient un dialogue avec la salle, où le public est invité à prendre part à la réflexion et à envisager avec lucidité les défis et les possibilités qui s’ouvrent à l’Afrique contemporaine.

L’accompagnement musical de Simon Winse, avec ses rythmes inspirés des traditions africaines, vient ponctuer et enrichir le texte, soutenant les moments-clés et offrant une texture sonore qui s’intègre subtilement à la voix de Minoungou.

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« Les îles de Raphaël » d’Alexandra Déglise

Jeudi 7 novembre 2024, à 19h à la Galerie Pory Papy (face à la mairie du Carbet)

(Reprise d’un article publié en avril 2023)

Mise en lecture : Alexandra Déglise
À l’occasion de l’enterrement de leur mère, trois sœurs se déchirent et règlent leurs comptes avec la défunte à qui elles n’ont pas osé parler de son vivant.

Elles tentent, par-delà le temps, de renouer le fil de la lignée de femmes qui les a construites.

Mémoires intimes et mémoires familiales, histoire et roman national, oubli et hommage aux Ancêtres : à travers l’archéologie des « non-dits » qui hantent une famille, Les îles de Raphaël interroge la capacité pour chacun et chacune à écrire un libre récit de soi, à l’intérieur des Grands récits que les morts lèguent aux vivants.

Lire aussi : « Les îles de Raphaël », un dénouement perfectible — Par Roland Sabra

La lecture sera suivie d’un temps d’échange avec les autrices et les auteurs.

*Texte présenté pour la première fois en Amérique du Nord lors du Jamais lu Montréal 20eme édition

Artiste du spectacle vivant Martiniquaise et Franco-Américaine, Alexandra Déglise a grandi en Martinique, étudié en France et aux Etats-Unis.

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« Anora », un film de Sean Baker

Dès le 8 novembre à Madiana
Avec Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Yura Borisov | 30 octobre 2024 en salle | 2h 19min | Comédie dramatique | Palme d’Or au Festival de Cannes 2024
Synopsis:
Entre New York et Las Vegas, Anora, dite Ani, une jeune strip-teaseuse de Brooklyn, voit sa vie chamboulée lorsqu’elle rencontre Ivan, le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage…
La presse en parle :
Abus de Ciné par Christophe Brangé
Si son personnage rêvait de changer de vie, ce rôle-là devrait en faire de même pour l’actrice tant elle irradie la pellicule. Une Palme d’Or grand public, sexy, cocasse et surprenante.

Bande à part par Benoit Basirico
Sean Baker nous entraîne dans une odyssée sentimentale à travers les marges étincelantes de l’Amérique, où se mêlent l’amour et la fureur, les éclats de rire et les larmes.

CinemaTeaser par Renan Cros
Porté par l’énergie d’un casting brillant qui donne tout, Anora s’impose comme le meilleur film de Sean Baker et le meilleur d’un cinéma indépendant américain capable de faire du grand cinéma avec des personnages et des récits pas formatés.

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« La petite fille que le soleil avait brûlée », d’Andrise Pierre, m.e.s. Rita Ravier

Mardi 5 novembre à 19h |Terre d’Arts | Parc de Tivoli

« La petite fille que le soleil avait brûlée » d’Andrise Pierre est une pièce de théâtre qui explore la violence patriarcale, la culture du viol et le silence imposé aux femmes dans une société fortement marquée par des traditions répressives. Le texte raconte le retour d’une nièce, qui revient dans son pays natal pour faire une demande particulière à sa tante Yole : porter sa robe de mariée lors de son propre mariage. Cependant, cette robe, tachée de sang et déchirée, ouvre la porte à une réflexion sur la vie de Yole, son histoire personnelle et les stigmates d’une société qui soumet les femmes à une oppression constante.

Lire aussi : Belle rencontre avec les textes d’Andrise Pierre, à Tivoli — Par Roland Sabra —

À travers les souvenirs de Yole et les témoignages de son entourage, la pièce met en lumière les conséquences de la domination masculine et des violences sexuelles, souvent banalisées ou ignorées dans le discours social. La métaphore de la robe de mariée devient ainsi un symbole de malheur, de souffrance et d’emprisonnement dans des codes sociaux qui étouffent la liberté des femmes.

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Quincy Jones, légende de la musique, est décédé à 91 ans

Quincy Jones, producteur, compositeur et arrangeur de génie, est décédé le 3 novembre 2024 à Los Angeles, à l’âge de 91 ans. Son nom restera indissociable de l’histoire de la musique moderne, notamment grâce à son rôle déterminant dans la production de l’album Thriller de Michael Jackson, l’un des plus grands succès commerciaux de tous les temps. Mais la carrière de Quincy Jones dépasse largement ce projet emblématique, tant il a marqué de son empreinte l’ensemble des genres musicaux, du jazz à la pop, en passant par la soul et la musique de film.

Né à Chicago en 1933, Quincy Delight Jones Jr. a grandi dans un environnement modeste. Son père, joueur de baseball, et sa mère, qui souffrait de schizophrénie, ont eu une vie difficile, ce qui a poussé la famille à déménager plusieurs fois avant de s’établir à Seattle. C’est dans cette ville que le jeune Quincy fait ses premiers pas dans la musique. Influencé par la scène jazz locale et soutenu par des figures comme le trompettiste Clark Terry, il se lance d’abord dans la trompette, avant de suivre des études au Berklee College of Music à Boston.

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« Miséricorde », un film d’Alain Guiraudie

Jeudi 14 novembre à 19h00 à Madiana
Comédie, Policier | 16 octobre 2024 en salle | 1h 43min |
De Alain Guiraudie | Par Alain Guiraudie
Avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand
Synopsis
Tout public avec avertissement
L’ambiance du film et son histoire sont susceptibles de troubler un jeune public.
Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Élodie Tamayo
En philosophie, on qualifie d’horizontale l’immanence et de verticale la transcendance. Or cette horizontalité-là est sans doute une miséricorde, au sens que lui donne le dernier film, magistral, d’Alain Guiraudie.

Culturopoing.com par Maryline Allliger
Alain Guiraudie nous tient en déséquilibre, nous éblouissant au rebord du noir le plus profond. Conte macabre, « Miséricorde » est aussi une comédie noire, où le mystère s’insinue en lieu de tension dans les corps.

Le Monde par M. Ma
Alain Guiraudie opère ici une greffe inouïe entre la tragédie et le burlesque, entre la gravité du scénario criminel et la banalité des corps qui l’incarnent, entre le poids de la culpabilité et la trivialité des élans quotidiens.

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« City of Darkness », un film de Soi Cheang

En novembre : Mardi 5  à 14h, mercredi 13 à 19h, vendredi 15 à19h
| Par Kin Yee Au, Tai-lee Chan | Avec Louis Koo, Sammo Kam-Bo Hung, Raymond Lam
Titre original Jiu Lóng Chéng Zhài·Wéi Chéng | 14 août 2024 en salle | 2h 05min | Action, Thriller
Synopsis :
Chan Lok-Kwun, réfugié à Hong Kong, survit en participant à des combats clandestins. Trahi par Mr. Big, le chef de la triade, il vole de la drogue et se réfugie dans la citadelle de Kowloon, contrôlée par Cyclone. Après avoir rendu la drogue pour éviter une guerre des gangs, il s’intègre à la communauté locale. Cependant, il découvre qu’il est le fils de Jim, l’ennemi de Cyclone, ce qui le rend vulnérable. Après des conflits tragiques, dont le sacrifice de Cyclone, Lok-Kwun, désormais déterminé à venger ses amis, affronte King et ses hommes dans une bataille finale pour sauver la citadelle.
La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Jérémie Oro
Le nouveau film de Soi Cheang sidère par sa direction artistique vertigineuse et ses scènes de combats dantesques. L’une des meilleures adaptations de manga jamais produites.

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« La dernière graine », un film d’Andrea Gema

Mardi 5 novembre à partir de 18h au Teyat Otonom Mawon (TOM)

La dernière graine
Réalisateur(s) : Andrea Gema
Année de sortie : 2022
Pays : Afrique du Sud
Production : Rosa Luxemburg Stiftung Alliance for Food Sovereignty in Africa PELUM Tanzania Biowatch South Africa
Durée : 79 minutes
Langue(s) du film : Version originale sous-titrée français
Synopsis
Ce film retrace les enjeux liés à l’alimentation et l’agriculture en Afrique au 20e siècle, notamment celui du contrôle des semences. Qu’avons-nous perdu ? Et qui peut nous montrer un meilleur chemin de production ? Des paysans de différents pays africains et des experts témoignent de la durabilité et de l’adaptabilité de leurs pratiques agroécologiques et partagent leur savoirs.
Embarquez dans une odyssée cinématographique au cœur de la saga de l’alimentation et de l’agriculture moderne en Afrique, avec la Dernière Graine.

L’avis du comité de sélection du Festival Alimenterre
La dernière graine est un beau film, très esthétique, qui traite d’une thématique importante : l’enjeu des semences et du contrôle de celles-ci, notamment en Afrique. La gestion des semences met en cause la responsabilité de l’industrie dans la perte de biodiversité cultivée et les impacts d’une politique agricole de modernisation sur l’agriculture paysanne africaine.

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Le festival ALIMENTERRE les 5, 16 & 27 novembre en Martinique

Un évènement incontournable sur l’alimentation durable et solidaire

Le festival ALIMENTERRE a vu le jour en 2007 dans un cinéma parisien. Depuis, il est devenu un évènement international sur l’alimentation durable et solidaire organisé chaque année du 15 octobre au 30 novembre. Autour d’une sélection de films documentaires, il amène les citoyens à s’informer et comprendre les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde, afin qu’ils participent à la co-construction de systèmes alimentaires durables et solidaires et au droit à l’alimentation. 

90 000 personnes et 2 000 événements dans 600 communes

Durant 1 mois et demi, près de 2 000 événements sont organisés dans 600 communes et une douzaine de pays : projection-débat, marché alimentaire et solidaire, atelier cuisine bio, locale et équitable avec des enfants, exposition, visite de fermes et rencontre avec des professionnels agricoles, jeu pédagogique pour une classe de lycéens, spectacle de rue, etc. Près de 90 000 personnes participent chaque année, dont plus de la moitié des jeunes provenant en majorité de lycées agricoles. Les initiatives jeunesse les plus novatrices et originales sont récompensées dans le cadre du Prix ALIMENTERRE, organisé avec l’enseignement agricole.

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« La Couleur de l’Esclavage » : un prix qui résonne

— Par Sarha Fauré —

Le film « La Couleur de l’esclavage » du réalisateur martiniquais Patrick Baucelin vient de remporter le grand prix du documentaire long métrage lors du Festival International du Film Panafricain de Cannes. Cette distinction s’inscrit dans une série impressionnante de récompenses, puisque le film a déjà été honoré 68 fois et sélectionné dans plus de 25 festivals à travers le monde.

Fruit d’un travail acharné de quatre ans, « La Couleur de l’esclavage » plonge le spectateur dans les méandres de la traite négrière et de l’esclavage aux Antilles. Avec des images puissantes, le documentaire nous emmène de la cale des navires négriers aux réalités quotidiennes sur les plantations, offrant une réflexion poignante sur cette période douloureuse de l’histoire.

Patrick Baucelin, né en 1957 à Fort-de-France, a toujours été passionné par l’image. Photographe amateur dans sa jeunesse, il a fondé son studio de production en 1981, se consacrant à la création de films promotionnels et institutionnels. Toutefois, c’est son engagement pour la mise en valeur de l’histoire et du patrimoine caribéen qui a véritablement façonné son parcours.

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« La poursuite infernale », un film de John Ford

Dimanche 3 novembre à 21h sur Arte

Date de reprise 4 mai 2016
De John Ford | Par Winston Miller, Samuel G. Engel
Avec Henry Fonda, Cathy Downs, Victor Mature
Titre original My Darling Clementine | 30 avril 1947 en salle | 1h 37min | Western
Synopsis
En 1881, à Tombstone (Arizona) (Tombeau en version française), les frères Earp convoient un troupeau de bétail. Un vieil homme du nom de Clanton leur fait une proposition de rachat. Wyatt Earp (William en version française) la refuse. Dans la nuit, alors que les trois frères aînés vont prendre du bon temps à Tombstone, le bétail est volé. Le plus jeune, qui en avait la garde, est tué. Wyatt Earp accepte alors de devenir le shérif de la ville et enquête. Il fait également la connaissance de Doc Holliday, ancien médecin devenu alcoolique, et propriétaire du saloon, dont est amoureuse la chanteuse Chihuahua. Un matin, débarque de l’est Clementine Carter, ancienne infirmière du médecin et également amoureuse de lui, mais celui-ci l’éconduit rapidement. Earp s’oppose au renvoi de la jeune femme, et alors que la situation se tend entre les deux hommes, Chihuahua est blessée par l’un des fils Clanton, après avoir révélé une preuve de la participation du clan Clanton au meurtre du plus jeune frère Earp et au vol du troupeau.

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« Juré n°2 », un film de Clint Eastwood

Mardi 5 novembre à 14h00, 16h30, 22h00 | Mercredi 6 novembre à 11h 30, 16h30, 19h15, 22h etc
Avec :Nicholas Hoult, Toni Collette, Zoey Deutch
Genre :Drame, Thriller | 1h 54min
Synopsis :
Alors qu’un homme se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral, entre se protéger ou se livrer.
La presse en parle :
Elle par Françoise Delbecq
Une mise en scène très sobre avec une émotion palpable qui monte en crescendo jusqu’à la scène finale spectaculaire dans la symbolique et totalement inattendue. Ce film est peut-être le dernier Eastwood mais l’un de ses plus aboutis. C’est juré.

Le Point par La Rédaction
En ces temps de binarité mortifère nourrie par les réseaux sociaux, parasitant toute nuance et vérité dans le rendu de la justice, la démonstration paisible mais ferme de Juré n° 2 fait un bien fou. Et se clôt sur un plan d’une force dévastatrice que l’on n’est pas près d’oublier. À voir de toute urgence.

Public par Sarah Lévy-Laithier
Difficile de garder sa boussole morale intacte dans un film aux ressorts psychologiques si puissants.

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La fabrique du mensonge États-Unis : une élection sous IA

Dimanche 3 novembre à 21h05 sur France 5

Dans le cadre de l’élection présidentielle américaine de 2024, France 5 propose une nouvelle édition de , une série documentaire qui analyse les mécanismes de désinformation. Cette émission, coproduite par France Télévisions, Babel Doc, et Together Media, avec la participation du CNC, est réalisée par Elsa Guiol et sera diffusée à l’occasion de ce rendez-vous électoral majeur, le 5 novembre 2024.

Le documentaire s’intéresse cette fois-ci à l’impact de l’intelligence artificielle générative, devenue un outil d’influence redoutable et accessible. Cet instrument permet aujourd’hui de créer des contenus à faible coût et en très peu de temps, exacerbant les risques de manipulation de l’opinion publique. Pour les partisans de Donald Trump, cette technologie est une arme précieuse dans une campagne particulièrement polarisée. Soutenu par une « armée numérique » de partisans disséminés partout aux États-Unis, le candidat républicain peut compter sur une propagande intense visant directement ses adversaires démocrates, en particulier Kamala Harris, qui gagne en popularité dans les sondages.

Les équipes de « La Fabrique du Mensonge » sont allées à la rencontre de ces militants convaincus que l’élection de 2020 a été volée et déterminés à mener leur combat pour influencer l’électorat américain.

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« Gustave Caillebotte, héros discret de l’impressionnisme » de Lise Baron (Fr., 2024, 55 min)

Vendredi 1er novembre à 22h55 sur France 5
Le documentaire « Gustave Caillebotte, héros discret de l’impressionnisme », réalisé par Lise Baron, propose un portrait riche et nuancé de ce peintre emblématique du mouvement impressionniste. À l’occasion de l’exposition « Caillebotte, peindre les hommes » au Musée d’Orsay, ce film élargit notre compréhension de l’artiste en explorant non seulement sa vie et son époque, mais aussi son engagement indéfectible envers ses contemporains impressionnistes.

À travers un assemblage captivant d’archives en noir et blanc, d’extraits cinématographiques et d’analyses visuelles de ses œuvres, Baron nous plonge dans le Paris en pleine transformation du XIXe siècle. On y découvre les effets de la modernité sur le jeune Caillebotte, dont l’œuvre se nourrit de la dynamique urbaine engendrée par les grands travaux haussmanniens.

Le documentaire met en lumière la dualité de Caillebotte : à la fois artiste créateur et soutien financier de ses amis Monet, Degas, Renoir et Pissarro. En soulignant son regard unique sur la masculinité et son approche audacieuse de la couleur et de la lumière, Baron réussit à capturer l’essence d’un homme dont la vision et les choix artistiques ont joué un rôle clé dans l’émergence de l’impressionnisme.

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 » Les Théâtrales de Novembre 2024″ : le programme

Du 4 au 9 novembre 2024
L’Université des Antilles et ETC Caraïbe_Centre caribéen des dramaturgies contemporaines présentent le Festival culturel universitaire Les Théâtrales de Novembre

Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre

ÉDITO
Chaque saison, d’ici et d’ailleurs,  des artistes, le temps d’une oeuvre, entrent en compagnonnage artistique avec ETC Caraïbe.
En novembre, entre scolaires et tout-public, le festival les réunit.
Et nous invite à la rencontre.

Alfred ALEXANDRE
Écrivain, dramaturge
Directeur artistique de ETC Caraïbe

Un programme riche et plein de surprises : Lectures théâtrales | Rencontres | Spectacles | Maquette de création | Et bien sûr le stand de livres | En partenariat avec Kazabul | Évènements ouverts au public et en entrée libre

Les théâtrales de Novembre
Rencontre des écrivains et des écrivaines de théâtre
Du 4 au 9 Novembre 2024

Programmation ouverte au public

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« 3 fous dans la rue parlent », texte Francine Narèce, m.e.s. Sylvie Monlouis-Bonnaire

Samedi 9 novembre à 19h / au T.O.M. (Téyat Otonom Mawon)

Avec les comédiens de l’atelier théâtre du SERMAC.

La parole ne s’enferme pas. Quand bien même on chercherait à l’emprisonner, elle se libérerait derrière le paravent de la folie. Elle se clamerait encore plus fort dans la rue. Quand il n’existe plus rien, le retour aux origines devient cathartique : au commencement était le verbe. Les personnages que Francine Narèce dépeint dans cette pièce n’attendent plus rien de la vie. Pilone, Ligote et Dédicace se sont installés dans la rue où ils vont reconstruire une existence en se racontant, en s’écoutant, en prenant le temps qui s’évanouit aussi léger que les mots.

Ils ne supporteraient pas d’être emprisonnés entre les cloisons protectrices d’une maison, mais accueillent comme un nouvel épiderme cet ultime refuge, où chaque fou y trouve son compte, que leur offre l’œuvre de Maxime Jean-Baptiste. S’ils portent un masque, ce sont les autres qui les voient, c’est leur regard qui les rend fous. Ce n’est pas rien de ne plus s’accommoder des lambeaux crasseux d’un monde qui foule au pied les valeurs de la justice et de prendre, d’accaparer la parole en pleine rue.

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Théâtre : Rambert, Goupil, Van Gogh, Pirandello

Par Selim Lander —

Quelques jours à Paris, l’occasion de voir un peu de théâtre au hasard des disponibilités, car les salles sont généralement bien remplies. Certes, il y a une majorité de têtes blanches parmi les spectateurs mais le théâtre a encore de l’avenir.

Clôture de l’amour

La pièce la plus prestigieuse de ce petit échantillon, reprise parisienne du texte de Pascal Rambert couronné par deux prix (Syndicat de la critique, Centre national du théâtre), interprété par Stanislas Nordey et Audrey Bonnet, les deux comédiens pour lesquels il fut spécialement écrit et qui l’ont créé lors du festival d’Avignon en 2011, joué depuis plus de deux cents fois.

Comme le titre l’indique, il s’agit d’une rupture amoureuse. Sa particularité : deux monologues séparés par un bref intermède musical (la chanson Happe d’Alain Bashung interprétée par une chorale de collégiens). L’homme tire en premier, la femme en second. Comme la pièce dure deux heures, on mesure la difficulté de l’exercice pour les comédiens, d’autant que le texte, profus, répétitif doit être particulièrement difficile à apprendre. Mais encaisser le texte de l’autre, tout en exprimant pratiquement sans bouger les sentiments qu’il provoque est également un exercice difficile.

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