Catégorie : Arts de la scène

« En hommage à Bérard Bourdon » de Jandira Bauer

 

 

 

La nature toute entière est une cérémonie continuelle – un festin.

 

Les invités changent, mais la fête continue , elle ne s’arrête pas un seul instant.

 

                          Les acteurs disparaissent aussi, mais leur art demeure.

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Quand les ombres se croisent, encore que difformes,  elles cherchent refuge dans leur propre reflet.

Qui pourrait percevoir si parfaite attraction,

Trame impénétrable de la toile, crépuscule métamorphosé ?

Qui insiste à maintenir la lumière si limpide de l’arc en ciel ?

Les ailes ne volent plus, elles se contemplent et se reproduisent dans le silence de la nuit.

La clarté arrive au galop, la lumière du jour s’enferme dans une boite à surprises, dénuée de magie.

Mes yeux restent ouverts !

Qui plongerait dans l’éclipse de lune ?

Qui suivrait une myriade d’oiseaux ?

Quand je me transformerai en plume, subtilement je n’ouvrirai pas mes paupières. Je fixerai sous la lumière dorée des ombres, les couleurs qui se reposent et dorment libres.

Quando eu me transformarei em pluma,,sutilmente nao abrirei as palpebras.

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« Le coeur des enfants léopards » à l’Artchipel Scène nationale : 08 mars à 9h et 09 mars à 20h

Le jeudi 8 mars, l’auteur animera un atelier d’écriture  gratuit intitulé  « du roman à l’adaptation théâtrale » à l’Artchipel Scène Nationale de 10H à 17H

Dieudonné et Criss Niangouna, frères dans la vie et au théâtre depuis la création de leur Cie Les Bruits de la rue en 1997 à Brazzaville, se retrouvent pour une adaptation intensément théâtrale du Cœur des enfants-léopards, premier roman de l’auteur congolais Wilfried N’Sondé.

Pour rejoindre les gradins, le public doit enjamber le corps allongé en travers de la salle de Criss Niangouna, protagoniste et acteur du spectacle mis en scène par son frère Dieudonné, Le cœur des enfants-léopards. Echo anticipé de ses dernières paroles, au terme d’un monologue qui ne révèle qu’en fin de parcours la raison de sa garde à vue : « Capitaine, je suis parti, tu n’as plus que mon corps. »

Pour Dieudonné Niangouna, « le mental du protagoniste est par essence le lieu propre de la scénographie ». Sur le plateau cerné de cinq pas de portes d’où filtrent les lumières, un puzzle métallique aux pièces disjointes supporte les glissements et errements d’un personnage anonyme sur lequel on ne peut dire que des banalités : jeune de banlieue, pauvre, d’origine africaine, paumé.

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La Demora – le retard

SYNOPSIS

Dans son petit appartement, Maria s’occupe seule de ses trois jeunes enfants et de son père Agustin qui perd peu à peu la mémoire. Elle est dépassée, d’autant plus qu’elle travaille chez elle pour une entreprise textile contre une rétribution médiocre. Le jour où l’on refuse à Augustin son entrée en maison de retraite, Maria sombre…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 20/02/2013

 

Quand une mère courage finit par craquer… María, la quarantaine fatiguée, est une ouvrière du textile, payée à la pièce — et au lance-pierre. Elle vit, ou plutôt survit, dans un modeste deux-pièces de Montevideo où se serrent ses trois enfants et son père retraité. Agustin a 80 ans et la mémoire qui flanche : il ne peut plus rester seul. María tente de concilier vaille que vaille ses rôles de soutien de famille, d’éducatrice et d’aide-soignante. Jusqu’au jour où, à bout de nerfs, elle demande à Agustin de l’attendre dans un jardin le temps d’une course… et prend la fuite.

Après La Zona, son premier film coup-de-poing sur la barbarie des élites friquées au Mexique, ce sont deux autres formes de violence que chronique Rodrigo Plá : la promiscuité aliénante à laquelle sont condamnés les pauvres ; et la logique comptable des services sociaux, qui expliquent à María que peu, c’est encore trop : les maisons de retraites publiques sont réservées aux personnes âgées sans la moindre ressource… Le jeune cinéaste uruguayen a l’intelligence de ne pas miser sur les conflits entre ses personnages (Agustin n’est pas un vieillard ­aigri ou capricieux à la Tatie Danielle) ni sur le pathos.

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« P’tite souillure » : un Enfer sous les oripeaux de l’Eden ou l’inverse…

 — Par Roland Sabra—

Un « Théorème » pasolinien de tous les temps et de tous les lieux voilà ce que nous donne à entendre le texte de Koffi Kwahulé dans la mise en scène de Damien Dutrait et Nelson-Rafaell Madel lors de sa création au Théâtre A. Césaire de Foyal le 28 février 2013. Un inconnu, Ikédia, arrive un soir dans une maison bourgeoise et va servir de révélateur des drames familiaux qui gangrènent la vie d’un père d’une mère et de leur fille, surnommée « P’tite souillure ». Il est venu «  Foutre le feu à la maison » et il le fera. Si la pièce est européenne dans sa structure, son propos dépasse largement cet horizon. Le dramaturge ivoirien dit d’elle : «  C’est la part occidentale, constitutive de mon identité, dont je ne peux me défaire, comme le zèbre ne peut se défaire de ses rayures, que je laisse parler. » « P’tite souillure » est un peu le pendant de « Bintou » l’héroïne éponyme d’une autre pièce de Koffi Kwahulé que la jeune et talentueuse Laetitia Guédon a montée en 2009 à Avignon et présentée peu de temps après à Fort-de-France.

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Rebelle : Paul et Virginie chez les enfants soldats

Par Selim Lander. Les films sur les guerres civiles ou tribales ou ethniques en Afrique constituent aujourd’hui un genre à part entière. Ils ont leurs scènes obligées : les pick-up chargés d’hommes en armes, les campements précaires, les tirs d’armes automatiques, les gros plans sur une kalachnikov, les villageois apeurés, les paysages de jungle ou de savane… et les enfants soldats. La mise en scène de massacres exécutés par des enfants d’abord réticents et effrayés mais vite dressés et transformés en machines à tuer inconscientes ne manque pas de faire son effet sur les spectateurs. Rebelle est donc l’un de ces films, à quelques détails près qui font toute la différence : il focalise sur deux de ces enfants, « Sorcière » et « Magicien » ; il nous épargne les scènes de massacre qui sont simplement suggérées ; et surtout il réussit l’exploit de transformer un sujet sordide en une merveilleuse histoire humaine.

Rebelle

Comme dans nombre de films mettant en scène les enfants, le spectateur est invité à découvrir l’action à travers les yeux de l’un d’entre eux, ici ceux de l’héroïne, Komona, jeune fille à peine nubile, enrôlée dans une troupe de rebelles après avoir franchi l’épreuve initiatique hélas coutumière qui l’a obligée à massacrer – sous la contrainte – ses propres parents.

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L’Opéra lance une formation aux métiers du spectacle

 

Par Ariane Bavelier

 

—Nicolas Joel, actuel directeur de l’Opéra de Paris, souhaite que l’institution devienne un lieu de «formation cohérente» pour toutes les professions qui composent l’univers du lyrique et du ballet.

Mettre la formation de ­jeunes professionnels des métiers du spectacle au cœur de l’Opéra de Paris. Tel est le sens d’Opéra Campus, l’initiative lancée mardi par Nicolas Joel, actuel directeur de l’Opéra de Paris. «Je constate et j’ai ­toujours su que les métiers du spectacle vivant et du théâtre lyrique s’apprennent en côtoyant les professionnels qui les pratiquent», dit-il, rappelant que, des cordonniers aux choristes, l’Opéra de Paris compte une centaine de métiers différents. La maison forme déjà des talents en herbe avec l’École de danse, qui fête son 300e anniversaire cette année et fournit la quasi-totalité des danseurs du ballet, et l’Atelier lyrique créé sous sa forme actuelle par Gerard Mortier.

«Il est temps d’étendre à l’orchestre, aux choristes et aux métiers du spec­tacle, dit Christophe Tardieu, directeur général adjoint. Faute de formation cohérente, nous manquons de perruquiers, couturiers, chapeliers pour la direction des costumes ou pour la direction technique de serruriers, sculpteurs sur composite, peintres (pour toiles de décors…).»

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Max Diakok et le gwoka

— Par Selim Lander —

Max DiakokUn danseur venu de Guadeloupe avec ses deux tambourinaires présentait ses créations samedi 23 février au CMAC. Le prologue a déçu : une gestuelle trop souvent visitée de l’homme (l’esclave ?) qui se libère peu à peu de ses chaînes, sur une musique de supermarché, les deux tambours restant dissimulés sous un voile noir. Le danseur est habillé d’un pantalon blanc et d’une chemise en filet qui lui confère une allure androgyne, sans qu’on sache très bien dans quel but. Par contraste, peut-être, la deuxième séquence nous a paru la plus convaincante : les gwoka enfin entrés dans la danse, Max Diakok se lance dans une série de marches, variées, avec des roulades d’yeux particulièrement expressives, l’humour des mimiques renforçant le dynamisme des déplacements. Il a troqué à ce moment-là son haut en filet pour une veste d’homme de meilleur aloi. Dans les deux séquences suivantes, il sera torse nu, exhibant une musculature parfaite sur un corps fin de danseur : plastique parfaite qui n’est pas pour rien dans l’admiration que suscite sa performance. Dans la troisième séquence – les gros ka sont de nouveau au repos –, on entend la mer, des chants d’oiseaux, puis une mélodie douce au piano.

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La première mondiale de l´opéra de chambre « El Cimarrón » de Hans Werner Henze

par Susana Méndez Muñoz
La première mondiale de l´opéra de chambre El Cimarrón, du compositeur allemand Hans Werner Henze, basé sur l’œuvre Biografía de un cimarrón, du poète et ethnologue Miguel Barnet, a eu lieu le 15 février dans la salle de Tito Junco du Centre Culturel  Bertolt Brecht de La Havane.

Initialement conçue pour un récital, c´est la première fois que cette composition est interprétée par un groupe de musiciens, de chanteurs et de danseurs ; sa mise en scène a été à la charge du metteur en scène allemand Andréas Baesler et la direction musicale de la part du maestro Guido López Gavilán.

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L’Afrique fait son cinéma à Ouagadougou, le Fespaco démarre en musique

OUAGADOUGOU (AFP) – Un grand spectacle a donné samedi à Ouagadougou le coup d’envoi du Fespaco, incontournable festival du cinéma d’Afrique, qui pour sa 23e édition est dédié aux femmes puisque tous les jurys auront des présidentes.

Environ 20.000 personnes ont assisté au stade du 4-Août, le plus grand de la capitale burkinabè, à la cérémonie d’ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui s’est achevée à la tombée de la nuit par un feu d’artifices.

Devant de nombreux artistes et officiels, le groupe nigérian à succès Flavour a enflammé la foule.

Puis le chorégraphe burkinabè Seydou Boro et ses nombreux danseurs ont offert un spectacle haut en couleurs, avec derviches tourneurs, salsa, masques et rythmes traditionnels africains. Sans oublier des chevaux pour rendre hommage aux « Etalons », l’équipe nationale burkinabè récemment vice-championne de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Afrique du Sud.

Jusqu’au 2 mars, Ouagadougou est la capitale du cinéma africain et de grands noms sont annoncés comme les cinéastes Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Mahamat Saleh Haroun (Tchad) et le Franco-Sénégalais Alain Gomis.

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Le Festival Prix de Court 2013 : du 12 au 15 mars

Présentation

Le Festival Prix de Court

Un festival du court métrage aux Antilles-Guyane est une nécessité absolue pour aider à l’éclosion de nos talents, permettre la diffusion de nos histoires, favoriser l’expression de notre culture, œuvrer à la valorisation de notre patrimoine.

Ce festival itinérant se déroule EN SIMULTANEE dans les départements de la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane chaque année.

LE COURT METRAGE

MAIS QU’EST-CE DONC QU’UN COURT MÉTRAGE ?

Comme son nom l’indique, le « court » fait directement référence à une durée, courte par définition, et une mesure, le métrage. C’est donc un film d’une durée plus courte que la normale, en général d’une demi-heure maximum.

Mais cela reste un film, un vrai, et surtout pas un sous produit. Ce support est alimenté par tous les genres, fiction, documentaire, animation, sans exclusive. c’est un véhicule d’idées, un moyen de transmission et d’échange, pratique, parce qu’aisément diffusable et déclinable sur tous supports.

L’exercice de style est stimulant car il faut dire beaucoup, faire « fort », en peu de temps et en toute liberté créatrice. L’importance du court-métrage est telle, qu’en France, il y a eu peu d’hésitation et beaucoup de tentation de créer des festivals dédiés à ce format.

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Décès du grand acteur de théâtre kabuki Kanzaburo Nakamura

Il était le 18e tenant du prénom de scène Kanzaburo de la lignée Nakamura, une des plus illustres du kabuki.

L’acteur de kabuki révéré au Japon et applaudi à l’étranger Kanzaburo Nakamura s’est éteint mercredi à l’âge de 57 ans, victime de problèmes respiratoires, a annoncé la société de production Shochiku. Il était le 18e tenant du prénom de scène Kanzaburo de la lignée Nakamura, une des plus illustres du kabuki, forme de théâtre traditionnel japonais où tous les rôles sont tenus par des hommes. Habitués des planches du Kabuki-za à Tokyo, Kanzaburo XVIII (de son vrai nom Noriaki Namino) avait également ses admirateurs à l’étranger, après des représentations à New York et d’autres grandes cités occidentales.

Plusieurs acteurs de kabuki sont allés rendre hommage mercredi matin au corps du défunt à son domicile, devant lequel se recueillaient des fans, selon les images de la chaîne publique NHK. «Le kabuki se transmet de génération en génération, mon grand-père était acteur, mon père aussi, mes fils aussi. Ce système n’existe pour ainsi dire pas à l’étranger, n’est-ce pas ? Je crois que la transmission fait intrinsèquement partie de la culture japonaise et j’espère que cette histoire qui nous lie se voit dans nos représentations», déclarait-il en 2010 dans un entretien filmé.

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C’est Rimbaud revenu du Harar

Par JEAN-PHILIPPE DOMECQ Romancier

Il arrive quelque chose d’exceptionnel à Sugar Man, film de Malik Bendjelloul sur le rockeur Sixto Rodriguez revenu de l’oubli total. Ce documentaire d’emblée repéré par la presse (Libération du 26 décembre) connaît depuis lors une ferveur telle que sa programmation est prolongée de semaine en semaine. De trois écrans en France, on vient de passer à cinquante ; les deux concerts programmés en urgence pour juin au Zénith et à la Cigale affichent complet, un troisième est annoncé ; en Grande-Bretagne, le film vient de se voir décerner un Bafta, et qui sait ce qu’il pourrait décrocher dimanche à Hollywood ? Ventes exponentielles aussi du CD qui collecte ses deux seuls disques autrefois vendus en tout et pour tout à 6 exemplaires aux Etats-Unis, mais à 500 000 dans un pays alors plus clos que l’URSS, l’Afrique du Sud, où la jeunesse se dressa contre l’apartheid au chant de ralliement de ses titres de chansons claquant mat : Cold Fact et Coming From Reality.

Deux figures mythiques sont rameutées par ce fabuleux oubli et retour d’un chanteur qui avait, pour être star, plus que Bob Dylan selon les spécialistes.

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« Noirs de France » : Prix du meilleur documentaire de télévision 2012

La série en trois volets de films documentaires Noirs de France vient de recevoir le Prix du meilleur documentaire de télévision 2012, décerné par le Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision

 Cette série documentaire retrace la construction de l’identité noire française et donne la parole aux acteurs et héritiers de cette histoire. Celle-ci, pourtant ancienne, devient visible à partir de l’exposition universelle de 1889. Le récit traverse deux conflits mondiaux, la colonisation, les indépendances et les migrations venues des Antilles, d’Afrique, de l’océan Indien ou encore de Nouvelle-Calédonie, et évoque l’influence afro-américaine depuis l’entre-deux-guerres

 

Le Prix du syndicat français de la critique a récompensé depuis 2005 de nombreux films documentaires prestigieux comme Chirac, Jeune loup et Chirac, Vieux lion de Patrick Rotman en 2006, Elle s’appelle Sabine de Sandrine Bonnaire en 2009, L’Enfer de Matignon de Philippe Kohly en 2010, ou Françafriquede Patrick Benquet en 2011.

Cette année, Noirs de France de Juan Gelas et Pascal Blanchard (produit par la Compagnie Phares et Balise, en coproduction avec France 5 et l’INA)a remporté le prix du meilleur film documentaire de télévision 2012, aux côtés notamment de Amour de Michael Haneke (prix du meilleur film français), de Louise Wimmer de Cyril Mennegun (meilleur premier long métrage français), de Un village français de Frédéric Krivine (prix de la meilleure série française) et d’Agnès Varda pour son coffret sur l’ensemble de son œuvre.

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Escale à Brazzaville pour les Etonnants voyageurs

Au Congo-Brazzaville, le livre coûte très cher et la première tablette numérique africaine ne suffira probablement pas à résoudre les problèmes de l’éducation.

Brazzaville (Congo), envoyée spéciale. Le festival Étonnants voyageurs a eu lieu durant quatre jours au Congo-Brazzaville. Quatre millions d’habitants. La ville fait face à sa sœur Kinshasa, de l’autre côté du fleuve. Onze millions d’habitants. Deux métropoles d’Afrique, chacune ayant été colonisée, l’une par la France, l’autre par la Belgique. Aujourd’hui, par-delà le fleuve, on partage les musiques, les hommes et les femmes et les blagues belges. Si Brazza cultive le roman, Kin a une prédilection pour la bande dessinée et le polar. In Koli Jean Bofane, écrivain né en République démocratique du Congo qui vit en Belgique, nous dit : « La dictature a ralenti notre création littéraire. J’étais éditeur dans la clandestinité. Nos machines étaient régulièrement plastiquées. Je devais déplacer la mienne tous les soirs. J’ai appris la ruse. »

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Le rappeur Rocé passe la quatrième !

 

Rocé est éternel. Depuis près de vingt ans, le rappeur abreuve la scène française de son talent. Et ça continue. Après trois albums unanimement salués par les critiques, le natif de Bab el-Oued revient le 4 mars présenter son nouveau bébé : Gunz N’Rocé. « L’influence pour cet album ? Toujours très hip-hop parce ce que c’est ce que j’aime. Ce sera tout simplement moi, avec toutes mes influences, tout mon vécu… », explique-t-il. Il faut dire que l’artiste ne s’interdit aucun chemin musical. En 2006, il sortait Identité en crescendo, album à grande inspiration free-jazz où il jugeait sans concession la société française. Extrait : « Détacher ma culture et mon nom pour rentrer dans le rang, c’est l’assimilation et c’est de la mutilation. Et devoir s’intégrer à un pays qui est déjà le sien, c’est flairer, se mordre la queue, donc garder un statut de chien. » Le métèque. Rocé tape juste et fort quand il rappe tout en gardant une qualité musicale remarquable. Quand certains médias veulent lui ôter son statut de rappeur pour le rapprocher du slam, jugé moins vulgaire, il ne s’étonne pas.

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« On ne naît pas quiche, on le devient ! » au Théâtre Aimé Césaire de Foyal

 Jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars 2013 à 19h30. Entrée gratuite, sans réservation.

—C’est la troisième année que les élèves de l’Atelier théâtre post-bac et de l’option musique du Lycée de Bellevue s’associent pour mettre en scène leur talent. Après le succès d’« Au temps pour moi ! » (2011) et de « Tu te rencontres ! » (2012), cette année encore, c’est à partir d’un thème que les jeunes comédiens et musiciens ont laissé libre cours à leur dynamisme et à leur créativité.
C’est en partant du manuel de la bonne épouse des années 1960, fil rouge de la création, que les élèves ont réuni un certain nombre de textes de théâtre et se sont intéressés au statut de la femme à travers le monde et le temps.
Sous la direction de Valer’EGOUY et de Charline Lucazeau, les élèves de l’atelier théâtre sélectionnent et adaptent certains textes dans le répertoire classique et contemporain. Cette année, des saynètes en anglais ont été inclues dans la création. Les jeunes musiciens accompagnés par Thierry Marque réalisent un travail d’improvisation.
«On ne naît pas quiche, on le devient !

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À la Berlinale, un palmarès équitable et logique

La remise des prix pour la 63° édition du festival de Berlin a consacré des films venus de petits pays

La 63e Berlinale s’est achevée samedi 16 février par un palmarès relativement équitable, à l’image de la compétition. Jusque dans la faute de goût finale avec l’attribution surprise et incompréhensible de l’Ours d’argent du « meilleur réalisateur » à David Gordon Green pour un film surtout remarquable par sa bêtise et sa médiocrité (Prince Avalanche). On sent dans cette distinction, qui n’est pas mineure, le résultat d’un compromis introuvable entre les membres du jury qui ont fini par neutraliser les bons metteurs en scène pour couronner, in fine, le pire d’entre eux.

Intuition confirmée par la double mention spéciale attribuée à Gus Van Sant pour Promised Land et à la Sud-Africaine Pia Marais pour Leyla Fourie, un très beau film qui méritait mieux que ce lot de consolation (les lauréats ne sont même pas invités à monter sur scène). En dehors de cet accroc regrettable, le palmarès d’un jury présidé par l’imprévisible Wong Kar Waï a respecté l’équilibre moyen de cette sélection d’où aucun film ne se détachait nettement.

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Syngué Sabour – Pierre de patience

 Drame réalisé en 2012 par Atiq Rahimi

–SYNOPSIS–
Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma ; sa jeune femme à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville ; les combattants sont à leur porte. La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l’autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante. De retour auprès de son époux, elle est forcée à l’amour par un jeune combattant. Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes… Jusqu’à ses secrets inavouables. L’homme gisant devient alors, malgré lui, sa « syngué sabour », sa pierre de patience – cette pierre magique que l’on pose devant soi pour lui souffler tous ses secrets, ses malheurs, ses souffrances… Jusqu’à ce qu’elle éclate !

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 20/02/2013
 

Cela fait plusieurs jours qu’il est là, sans parler, allongé tout près d’elle.

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Israël Galvan : quand un danseur croit être un penseur

Par Raphaël de Gubernatis

–Si le sujet déclaré de l’ouvrage est profondément tragique, le résultat, lui, n’en est que plus affligeant. Que peut-on bien dire du spectacle intitulé « Le Réel / Lo Real / The Real », conçu par le danseur de flamenco Israël Galvan et ses compagnons pour tenter d’évoquer l’effroyable génocide perpétré par les nazis sur les tziganes, sinon que c’est un accablant navet ?

Les niaiseries d’un apprenti

De toute évidence, ni ce pauvre Galvan, sans doute sincère dans sa naïveté, ni ses camarades ne possèdent les moyens nécessaires pour porter un sujet aussi lourd à la scène. Alors même que le thème évoqué est carrément illisible, à l’exception de quelques allusions transmises par des images filmées, l’auteur accumule dans son ouvrage toutes les niaiseries d’un apprenti qui se veut à tout prix novateur et téméraire et qui, pour ce faire, croit devoir passer par mille singeries obligées apparaissant sans doute à ses yeux comme des preuves de modernité.

Un « zapateado » sur une plaque en tôle

Il ne suffit pas de se rouler comme un possédé sur une plaque de tôle perforée après l’avoir traînée sur le sol, de passer la tête par l’ouverture qui y est pratiquée, puis d’y essayer un « zapateado » effréné, pour moderniser le flamenco ou lui conférer quelque éloquence.

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« Wadjda » de Haiffa Al Mansour : la belle surprise de ce début d’année 2013

Par Thibaut Fleuret
Critique cinéma LE PLUS. C’est le premier long-métrage réalisé en Arabie saoudite. « Wadjda », en salle depuis le 6 février, parle du combat d’une petite fille contre le fondamentalisme religieux qui règne dans son pays. Le film, qui a bénéficié d’un très bon accueil dans les festivals où il est passé, est l’une des premières surprises de l’année. Critique de notre contributeur Thibaut Fleuret.

Édité par Sébastien Billard

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La voici la véritable surprise de ce début d’année 2013. Malgré une réputation flatteuse acquise au cours des festivals qu’il a traversé, jamais on n’aurait pensé ce premier film pétri d’autant de qualités. Surtout, il dépasse sa condition. Un véritable boulot de cinéaste.

Des moments de poésie simple

Wadjda, c’est le prénom d’une petite fille qui va à l’école et qui veut un vélo. Le pitch est d’une simplicité désarmante. Il va, pourtant, permettre à la réalisatrice d’embrasser une multitude de thématiques. La première d’entre elles concerne, bien évidemment, la trajectoire de cet enfant. Cela est la première chose qui vient à l’esprit. On ne sera pas déçu.

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Programme du Festival 2013 des Nuits Caraïbes

Musiques Festival des Nuits Caraïbes en Guadeloupe et Martinique – 11ème édition

Pour cette nouvelle édition du festival musical les Nuits Caraïbes, le directeur artistique Yves Henry a réuni un plateau d’une qualité exceptionnelle

 -Les comédiens Alain Carré (auteur d’une trentaine de spectacles épistolaires) et Stéphanie Leclef (comédienne et conteuse)

-le danseur et chanteur originaire de Guadeloupe Yannis François (Opéra de Lausanne)

-les pianistes Boris Berman (Professeur à Yale University) et François Chaplin (acclamé pour ses enregistrements de Debussy et Poulenc)

-le ténor Xavier le Maréchal (directeur artistique du concours international d’Opéra de Paris)

-le flûtiste Vincent Lucas (flûtiste solo à l’Orchestre de Paris)

-le violoniste Gilles Henry (membre également de l’Orchestre de Paris)

Ces artistes se partageront la scène dans trois programmes différents, tissant les styles musicaux et les modes d’expression

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Festival du cinéma de Berlin: le film roumain « Child’s Pose » remporte l’Ours d’or

Ce drame de Calin Peter Netzer a remporté, samedi soir, l’Ours d’or à la 63e Berlinale. Il raconte l’histoire d’une mère de famille qui cherche à protéger son fils responsable d’un accident de la route mortel.
L’Ours d’or pour Child’s Pose. La plus haute des récompenses de la 63e édition du festival du film de Berlin a été décernée, ce samedi soir, à ce drame roumain de Calin Peter Netzer.

Le film, dont le titre original est Pozitia Copilului, raconte l’histoire d’une mère de famille aisée qui cherche à protéger son fils, responsable d’un accident de la route mortel.

Dans ce film minimaliste, tourné en majeure partie dans des appartements privés, l’actrice Luminita Gheorghiu incarne cette mère ultra-possessive, Cornelia, qui use de ses relations et de son argent pour éviter la prison à son fils coupable d’avoir écrasé un adolescent d’une famille modeste.
David Gordon Green meilleur réalisateur

L’Ours d’argent du meilleur réalisateur a été décerné au cours de la même soirée à l’Américain David Gordon Green pour son film Prince Avalanche, avec Paul Rudd et Emile Hirsch.

Ce film était d’ailleurs la seule comédie parmi les 19 longs-métrages en compétition officielle.

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« Félicité » d’Olivier Choinière : le Québec se montre à Paris

Par Selim Lander. Les lecteurs de Madinin-art connaissent-ils l’existence du Tarmac, ce théâtre de l’Est parisien voué à la francophonie ? Il s’y donne en ce moment L’Humanité tout ça tout ça, un monologue de Mustapha Kharmoudi (que nous n’avons malheureusement pas pu voir), en parallèle avec une pièce d’Olivier Choinière, jeune auteur québécois déjà prolifique. Félicité, montée pour la première fois à Montréal en 2007, est déjà passée par plusieurs pays avant cette nouvelle création parisienne. La mise en scène est assurée par Frédéric Maragnani, directeur de « la Manufacture atlantique », lieu bordelais voué aux écritures nouvelles. Maragnani, qui se déclare avant tout partisan du « théâtre qui parle », explique ce qu’il entend par là : « inviter le spectateur au plaisir direct du rapport au jeu, à l’écoute, au regard et au rythme des voix… en sollicitant fortement son imaginaire ». On comprend bien, dès lors, pourquoi il a eu envie de monter Félicité, une pièce sans action ni dialogues véritables, les comédiens se renvoyant simplement la parole pour construire un récit. Il y a néanmoins un argument : l’histoire vraie – hélas presque banale, pour incroyable qu’elle puisse paraître – d’une jeune québécoise séquestrée et abusée par sa famille.

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Au fil des voix du monde

Fort de son affiche exigeante et bariolée (Antonio Zambujo, Cheick Tidiane Seck, Vinicio Capossela), le festival Au Fil des Voix réunit le meilleur des musiques du monde à Paris au cœur de l’hiver.

Depuis cinq ans, Saïd Assadi, directeur du label indépendant Accords Croisés, programme chaque hiver LE rendez-vous parisien des musiques du monde. Incontournable, et pour cause. Avec des artistes de la trempe d’Antonio Zambujo, ce portugais qui réinvente le fado avec sa voix d’ange, ou encore Vinicio Capossela, cet italien déjanté qui tient plutôt de Tom Waits, on aurait tort de s’en priver!

C’est à guichet fermé que Zambujo a présenté vendredi dernier Quinto, son cinquième album. Sa démarche, à la fois respectueuse des traditions et innovante, reflète bien l’esprit des artistes sélectionnés par Saïd Assadi. Samedi, dans un tout autre style, tonitruant et décomplexé avec son jazz Mandingue, c’est Cheick Tidiane Seck qui levait le voile sur Guerrier, son dernier opus solo. Connu pour ses collaborations avec Salif Keïta ou Amadou et Mariam, ce claviériste et arrangeur hors pair est l’un des piliers de la scène malienne parisienne, où on le surnomme Black Buddha à cause de sa bouille ronde et toujours joviale.

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J’aime le rap : je vais redoubler et devenir délinquant

Par Pierre Mercklé
La musique adoucit les mœurs, dit-on. Mais est-ce vraiment le cas de toutes les musiques ? C’est ce qu’ont sans doute voulu déterminer des hercheurs de l’université d’Utrecht (Pays-Bas), dont les conclusions viennent d’être publiées dans la prestigieuse revue de médecine américaine Pediatrics. A partir d’une étude longitudinale sur un panel de 309 adolescents, ils « démontrent » que ceux qui, au début de l’adolescence, appréciaient les genres musicaux « bruyants » ou « rebelles » (rap, rock, punk, metal, électro…) auront une plus forte tendance à développer des comportements déviants au cours de l’adolescence, tandis que ce n’est pas le cas de ceux qui préféraient des genres musicaux conventionnels (R & B, variétés commerciales) ou « intellectuels » (classique, jazz).

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