Catégorie : Arts de la scène

Les Mille et une nuits, version Preljocaj

Par Selim Lander –

Ingres Bain turcLes Nuits, le dernier ballet d’Angelin Preljocaj, est de retour à Aix-en-Provence pour une série de représentations après sa création au mois de mai. Cette production, qui s’inscrit dans le cadre de Marseille-Provence 2013-capitale européenne de la culture, a reçu jusqu’ici, de la part des critiques spécialisés, un accueil plutôt froid, sinon glacial comme au Figaro qui titre sur des « Nuits de cauchemar », ou au Monde qui évoque des « galipettes » ! Le public qui s’est pressé nombreux lors de la première reprise aixoise ne semble pas avoir été influencé par les oiseaux de mauvais augure. S’il n’y a pas eu véritablement une ovation, des applaudissements nourris et prolongés ont salué la fin du spectacle. Le fait est que Preljocaj nous en met plein les yeux. Il faut dire qu’il n’a pas lésiné sur les moyens : costume d’Azzedine Alaïa, musique arabo-pop de Natasha Atlas ou de Samy Bishal, dix-huit danseurs (douze filles et six garçons), une scénographie (signée Constance Guisset) elle aussi spectaculaire, avec des filles sur des jarres ou sur des talons aiguille, des couples enfermés dans des cages, des tapis d’Orient, des narghilés, des vapeurs de hammam,…

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LES BERLICK Compagnie de Théâtre

les_berlicks-2013

DEVELOPPER LA CONFIANCE EN SOI

 ET DANS LES AUTRES,

OUVRIR LES IMAGINAIRES,

LA CREATIVITE, L’ECOUTE

OSER S’EXPRIMER,

COMMUNIQUER…

PAR UN TRAVAIL

SUR LE CORPS, LA VOIX,

DES IMPROVISATIONS,

DES JEUX ET DES TEXTES.

S’OUVRIR AU MONDE,

RICHE DE TOUTES LES CULTURES

 

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Appel à figurants pour « Une Saison au Congo », mise scène Christian Schiaretti

 t_n_p   Pour ce spectacle nous cherchons des figurants afin de constituer un bataillon de soldats d’Afrique noire. Cet appel s’adresse aux personnes, de nationalité française ou ayant un titre de séjour avec une autorisation de travail, ayant déjà une pratique amateure, ou des velléités dans un domaine tel que le théâtre, le chant, la musique, la danse, les arts martiaux, le sport de combat… Après

trois journées d’audition prévues les 3, 4 et 5 octobre 2013 à Fort-de-France

(le lieu exact sera communiqué par retour de mail) organisée par Baptiste Guiton, assistant à la mise en scène,

la collaboration s’établira en deux temps

: 1–‐ Des répétitions

sur le plateau du Grand Carbet avec l’ensemble des comédiens du spectacle : Trois jours de présence durant les répétitions du 28 au 30 octobre 2013 (sous réserve de modifications)

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“La vie de Galilée “ du 9 au 12 octobre. Théâtre de Foyal

—Dossier de presse—
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Galilée, est le savant qui révolutionna la science au XVIIème siècle. Il démontre que la Terre tourne autour du soleil, mais sa contribution au savoir humain va plus loin : avec lui la vérité devient tout autre chose. Ce qui est vrai n’est plus ce qui est écrit dans les livres depuis des siècles, mais ce qu’on voit et ce qu’on expérimente : la science moderne nait avec lui. Il est écrit par exemple depuis des siècles que la Terre est la seule planète autour de laquelle tournent les astres, puisqu’elle est censée ne pas bouger. Or Galilée découvre avec sa lunette les satellites de Jupiter ; c’est l’une des nombreuses découvertes qui fragilisent les croyances religieuses qui disent que Dieu a placé la Terre au Centre.
Une lutte acharnée se met alors en place entre Galilée et la religion. On lui promet d’être brulé vif ou torturé s’il persiste dans ses recherches. Que fera-t-il ?
La vie de Galilée est l’œuvre testamentaire de Bertolt Brecht. Elle n’a été montée que cinq ou six fois depuis la mort de Brecht en 1956 du fait de sa longueur (4h) et du nombre de ses personnages (43).

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Ces écoliers de l’impossible

— Par Danielle Attali —

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A Madiana à 19 h

Un documentaire raconte la soif d’apprendre de quatre enfants du bout du monde, parfois au péril de leur vie
C’est le genre de récit qui vous chamboule « grave », comme on dit dans une cour de récréation. Pas juste un documentaire. Sur le chemin de l’école palpite de courage, de mérite, de désir d’apprendre. On y voit des mômes magnifiques. Quatre valeureux, Jackson en tête, tels des mousquetaires qu’on devrait montrer en exemple à tous les enfants pour leur donner, à eux aussi, du courage.
Jackson, donc. Il vient de passer quelques jours à Paris, avec sa petite sœur, Salomé. Il a visité la tour Eiffel, fait du shopping, dormi à l’hôtel. Il a 13 ans et arrive du Kenya. Avant de devenir l’un des héros de Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, il n’avait jamais pris l’avion, jamais vu d’eau courante, la télévision, une route goudronnée ou même dormi dans un vrai lit. Lors de sa première nuit à Nairobi, il n’a pas fermé l’œil : « Trop de bruit. 

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Sur un air de KwaZulu-Natal

La programmation musicale sud-africaine du Festival d’Automne s’est ouverte en beauté mardi, au son de deux fascinantes chorales zouloues originaires du KwaZulu-Natal. 

KwaZulu-NatalA l’est de l’Afrique du Sud, le KwaZulu-Natal porte une longue histoire qui, dès le XVI° siècle, croise la route de navigateurs et naufragés portugais, et bien sûr celle du royaume Zoulou qui rayonna sur  toute l’Afrique australe au XIX° siècle. Devenu un « bantoustan », sorte de prison géante réservée aux ethnies noires au temps de l’Apartheid,  ce territoire est celui où se sont constituées deux des chorales qui ont assuré la première, cette semaine, du Festival d’Automne 2013, dont les programmations musiques et danses sont largement consacrées à l’Afrique du Sud.
White Birds à petits pas

L’ensemble Mpumalanga White Birds est constitué de treize hommes tous affublés de costards sombres, gilets rouges brillants et gants blancs. Ils chantent sous la direction de Mlungisi Ngubo, leader vêtu de blanc. L’image de leur apparition à petit pas est immédiatement entraînante, séduisante. Le terme « isicathamiya », qui désigne le genre vocal qu’ils pratiquent et qui s’est imposé dans les mines du Gauteng voici un peu plus d’un siècle, signifie d’ailleurs « marcher doucement, avancer sur la pointe des pieds », rapport à une époque où les chants et danses des mineurs ne devaient pas verser dans le tapage ni déranger les patrons.

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Le théâtre privé retrouve de l’entrain

— Par Alain Beuve-Méry —theatre_placier

Tous les ans, comme ce 11 septembre, les trois coups de la rentrée des théâtres privés parisiens (non subventionnés) sont frappés rue Blanche, au Théâtre de Paris. Dans le hall aux murs rouges et colonnes en stuc blanc, tous les directeurs de salles, producteurs, tourneurs, acteurs, auteurs, attachés de presse se bousculent pour humer l’air de la rentrée. Directeur du Théâtre Edouard VII et président du Syndicat national des directeurs et tourneurs du théâtre privé (SNDTP), Bernard Murat est là pour présenter les évolutions.

En ligne de mire, cette année, le projet de loi d’orientation relatif à la création artistique, « vide dans sa partie consacrée à la préservation de la diversité culturelle » et ne comportant « aucune disposition censée mieux réguler l’activité d’entrepreneur de spectacles ». Les services de la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, sont invités à revoir leur copie.

Mais l’essentiel des propos ne se situe pas là. Après avoir connu une année noire en 2012, Bernard Murat constate depuis juin « un frémissement » de la fréquentation pour la cinquantaine de théâtres privés, adhérents du syndicat (L’Atelier, Théâtre Antoine, Comédie des Champs-Elysées, Folies-Bergère, Hébertot, Marigny, Michodière, Mogador, Saint-Georges, Poche-Montparnasse, Variétés, Béliers Parisiens, etc.).

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« Le majordome » : un destin en marche

— Par Ysa de Saint-Auret—

le_majordomeA Madiana

Une fresque historique. Une biographie qui s’inspire du parcours d’un domestique noir au service de la Maison Blanche. Cet homme a vraiment existé ; Eugène Allen, (rebaptisé Cécil Gains dans le film) Devenu majordome dans les années 50,  sous sept présidents consécutifs, il a vécu au plus près les changements historiques des droits des noirs, témoin privilégié des bouleversements politiques  sur la violence du racisme qui est encore très répandue à l’époque.

On traverse  l’histoire de la ségrégation au fil de l’itinéraire de ce majordome. Lee Daniels narre l’évolution de la politique américaine et des relations entre les communautés, dans le regard de Cécil Gaines. L’assassinat du président Kennedy, Martin Luther King, Le mouvement des « Black Panthers ». La guerre du Viêt-Nam, le scandale du Watergate….L’élection du président Obama. La relation entre le majordome  et son fils ainé est l’occasion de stigmatiser le fossé des générations, particulièrement dans cette période enflammée. Le père est respectueux des institutions, et le fils est révolutionnaire. Deux modes d’action pour revendiquer la même chose : L’égalité entre les peuples.

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« Kamp », par Hotel Modern : des marionnettes pour montrer Auschwitz

— Par Fabienne Darge —

kampModelés dans l’argile, les visages des figurines s’inspirent du célèbre tableau de Munch, « Le Cri ».

Auschwitz en marionnettes ? La proposition peut légitimement susciter un certain sentiment d’incrédulité, voire de malaise. La compagnie néerlandaise Hotel Modern l’a osé, pourtant, en un spectacle extraordinaire et bouleversant, Kamp, créé à Rotterdam (Pays-Bas) en 2005 et qui, depuis, ne cesse de tourner dans toute l’Europe.

En France, on a pu le voir juste quelques soirs en 2006 à La Ferme du Buisson, à Noisiel (Seine-et-Marne), puis en 2008, à Malakoff (Hauts-de-Seine). Le revoilà au Centquatre, à Paris, où il fait l’ouverture de Temps d’images, le festival qui mêle arts de la scène, arts plastiques et visuels. Il lance une belle programmation placée sous le signe des relations entre l’indicible et les images, avec, notamment, la projection en avant-première du nouveau film du cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh, L’Image manquante (mercredi 18 septembre).

Kamp, c’est donc le camp d’Auschwitz reconstitué dans ses moindres détails, en une vaste maquette qui occupe l’espace de la scène. Les baraquements, la ligne de chemin de fer, les barbelés, le portail où s’affichaient les mots « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »), et même les chambres à gaz et les fours crématoires.

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Une plongée dans un « Lac des cygnes » africain

lac_des_cygnesLa chorégraphe de Johannesburg Dada Masilo s’empare 
du chef-d’œuvre 
de Tchaïkovski avec sa compagnie forte de douze interprètes, très dynamiques, 
qui l’habillent 
de neuf.

Dans Swan Lake, au théâtre du Rond-Point, la chorégraphe sud-africaine Dada Masilo, vingt-huit ans, remet sur le métier à sa façon le Lac des cygnes, de Piotr Ilitch Tchaïkovski, avec sa compagnie forte de douze interprètes. Chorégraphe et danseuse issue de la Dance Factory de Johannesburg, Dada Masilo ne se contente pas de porter un regard critique sur ce ballet classique entré au patrimoine corporel. Elle mêle à la perfection les codes classiques et une danse suggestive à base de mouvements purgés de tout académisme.

 un mélange des genres

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Les acteurs du spectacle vivant doivent s’adapter aux nouvelles sources de revenus nées du Web

— Par Christian Seré-Annichini (directeur général de Digitick) —

specatcle_vivantDiminution du budget de la culture, désengagement des collectivités territoriales, frilosité des acteurs privés à soutenir des manifestations culturelles du fait de la crise économique : autant de facteurs qui confrontent les organisateurs de spectacles vivants à trouver de nouvelles sources de revenus, et plus largement à revoir leur modèle économique.

Si la billetterie demeure un des axes majeurs de revenus du secteur, celui-ci dispose par ailleurs d’une manne financière encore sous-exploitée.

En moins de dix ans, Internet et les réseaux sociaux ont bouleversé la consommation de biens culturels et ont transformé les usages du public à la sphère culturelle.

La vente en ligne de billets de spectacles croît de 15 à 20% par an (selon une analyse du cabinet Roland Berger, Panorama du marché de la billetterie en ligne, juillet 2010). 34% des internautes suivent des artistes musicaux sur les réseaux sociaux ; 35% font souvent ou de temps en temps découvrir à leurs contacts un titre qu’ils aiment, et 32% un artiste ; et enfin près d’un internaute sur cinq partage, régulièrement, en direct via les réseaux sociaux ses commentaires sur un concert ou un spectacle auquel il assiste (étude IFOP, Observatoire des réseaux sociaux, novembre 2012).

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Pour la première fois, le Lion d’or à Venise récompense un documentaire

Par Franck Nouchi

lion_or_veniseAu diable le consensus ! En attribuant le Lion d’or à Sacro GRA, un documentaire du réalisateur italien Gianfranco Rosi, et le Grand Prix du Jury à Jiaoyou (Stray Dogs) du cinéaste taïwanais Tsai Ming Liang, le jury de la 70e Mostra présidé par Bernardo Bertolucci a couronné deux films aussi réussis qu’orignaux.

Sacro GRA tout d’abord. Dans le petit monde des grands documentaristes, Gianfranco Rosi est loin d’être un inconnu. En 2008, il avait réalisé Below Sea Level (Sous le niveau de la mer), sorte d’immense voyage en solitude chez des marginaux vivant en plein désert au sud-est de Los Angeles.

Ce film formidable avait eu un prix à Venise et avait remporté le Grand Prix du cinéma du réel à Paris. Lui aussi primé à Venise (en 2010), le film suivant de Rosi, El sicario – Room 164, était consacré à un narco-trafiquant mexicain, expert en torture et en kidnapping, ayant à son actif plusieurs centaines de morts.

Une image de « Sacro GRA » documentaire de Gianfranco Rosi, Lion d’or de la 70e Mostra

AUTOUR DU PÉRIPHÉRIQUE DE ROME

Retour au pays – même s’il est vrai que Gianfranco Rosi est né à Asmara en Erythrée et qu’il vit à Paris – et changement radical d’ambiance avec Sacro GRA.

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Contre les gaz de schiste, « Gasland II » plus noir, plus fort

Le réalisateur engagé américain Josh Fox est de passage en France pour présenter son nouveau documentaire sur l’exploitation des huiles et gaz de schiste.

Par Jason Wiels

gasland_IIDans le théâtre municipal de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), plus de 400 personnes, militantes ou simples citoyens, sont venues assister à la première diffusion française de Gasland Part II, en présence de son réalisateur, Josh Fox. Les petites mains du Collectif du pays fertois, organisme anti-gaz de schiste et hôte de la rencontre, s’activent. Le temps de trouver comment éteindre la lumière et d’ouvrir les fenêtres en cette ultime journée estivale, la projection va pouvoir commencer. Encore un dernier souci technique avec les sous-titres… Ça y est : nous sommes de retour au « pays du gaz » que sont devenus, en moins d’une décennie, les États-Unis, en passe de recouvrer leur indépendance énergétique.
Le film étincelle des anti-gaz de schiste

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Ouverture des inscriptions aux ateliers du SERMAC les 08 et 15 Septembre

sermac_logoLes inscriptions aux ateliers se dérouleront à l’Espace Camille Darsières (ex palais de justice) les Dimanche 8 septembre de 8h00 à 16h00 inscriptions aux ateliers DANSES, THEATRE, ARTS PLASTIQUES (dessin, poterie, sculpture…), ANGLAIS, YOGA, PHOTO, CREOLE et Dimanche 15 septembre 8h à 16h00 tous les ateliers musique.

Nouveauté pour cette saison 2013, la création de deux ateliers :  L’un dédié à la création graphique et numérique, et l’autre aux masques créoles contemporains.

Les intéressés doivent se munir obligatoirement de :
•    2 photos d’identité
•    1 certificat médical pour les ateliers danse, théâtre et yoga
•    1 attestation d’assurance extra-scolaire (pour les enfants et jeunes scolarisés).

Renseignements :
Espace Camille Darsières ( ex Palais de Justice) : 0596 60 10 67
http://www.fortdefrance.fr

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Cours des Arts du Cirque

— Dossier de presse —

carib_loisirs-2Les cours des arts du cirque sont dispensés par des professeurs issuent du milieu du cirque et aussi par d’autres intervenants qui ont l’expérience du cirque ou qui ont une activité faisant partie des objectifs de promotion des arts du cirque défendus par Carib Loisirs.

Les disciplines
Gymnastique, acrobatie, jouglage, Equilibre sur boule, Equilibre su monocycle, Diabolo, Assiettes chinoise, slackline, Monocycle, Trapèze, Hooloahoop…

Préambule.
Dès la naissance, un être humain envoie à son cerveau des informations constantes sur ses besoins. Les premiers sont vivre, communiquer, se déplacer, se nourrir. Pour nous permettre cela, le cerveau ouvre des liaisons nerveuses destinées à réaliser ces fonctions. Une fois nos besoins vitaux accomplis, notre cerveau entre en général dans une routine.

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Ateliers de danse à Fort-de-France avec Annabel Guérédrat

bmcLE MERCREDI & LE SAMEDI
Atelier danse à l’attention des femmes, autour de notre féminité avec l’état d’esprit du Body-Mind Centering® en résonance direct avec le plaisir de danser librement dans le ressenti & le lâcher prise.
Aucune technique particulière ni des années de pratique de danse sont nécessaires pour suivre ces ateliers

Ce sont à chaque fois des ateliers de 2h qui peuvent prises séparément – Soit :

mercredi 18 septembre de 15h à 17h
samedi 21 septembre de 10h à 12h

mercredi 25 septembre de 15h à 17h
samedi 28 septembre de 10h à 12h

mercredi 2 octobre de 15h à 17h
samedi 5 octobre de 10h à 12h

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Patrice, chanteur « swag » : cool et stylé

— Par Véronique Mortaigne—

patricePuisque son nouvel album s’intitule The Rising of The Son, le chanteur Patrice a entrepris au début de l’été une série de concerts au lever du Soleil, profitant du jeu de mot rédempteur (sun, le soleil, son, le fils) pour s’amuser de son reggae gracile. A Lille, à Nantes, à Cologne, où il est né il y a 34 ans, et enfin le 2 septembre à Paris, sur le parvis du Sacré-Cœur à Paris, Patrice a pris une guitare, un micro, et il a chanté – des conditions dans lesquelles le jeune métis afro-européen a sillonné l’Europe du Sud avant de construire des tubes, tels How Do You Call It (2002) ou Soulstorm (2005).

Au millier de fans recrutés par l’intermédiaire des réseaux sociaux, des croissants, thé, café ont été distribués, et The Rising of The Son présenté, le tout avec un large sourire. Bonnet rasta, filet tricoté au crochet, casquette fluo, T-shirt orné de papillons, de lions de Juda, Patrice a l’élégance tactile, la voix haute et le verbe doux. « Hyppie with gun », chante-t-il, armé de musique en fait.

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« AYA DE YOPOUGON  » de Marguerite Abouet, Clément Oubrerie

    —Par Cécile Mury —

aya_de_yopugon A Madiana

[Film d’animation] Côte-d’Ivoire, à la fin des années 1970. Aya, 19 ans, vit dans à Yopougnon, un quartier populaire d’Abidjian rebaptisé Yop City « pour faire comme film américain ». C’est une jeune fille qui prend plaisir à lire et étudier. Alors qu’elle veut devenir médecin, elle n’est pas du genre à faire la fête toutes les nuits comme ses copines. Aya a une vie bien réglée, entre l’école, la famille et ses deux meilleures amies : Adjoua et Bintou, beaucoup plus délurées qu’elle. Délurée, elles le sont un peu trop d’ailleurs : Adjoua tombe enceinte et n’arrive pas à gérer la situation. Toujours présente pour ses amies, l’astucieuse Aya tente de lui venir en aide…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 17/07/2013

Les amateurs de BD connaissent bien Aya, jolie fille du quartier populaire de Yopougon, alias « Yop City », à Abidjan. Les auteurs, Marguerite Abouet (qui s’inspire de ses souvenirs personnels) et Clément Oubrerie lui consacrent aujourd’hui un dessin animé. En fait, elles sont trois : deux cigales, toujours à courir les « maquis » (les petits bars de nuit où l’on danse) et à rêver d’amour, et Aya, la narratrice, élève studieuse, témoin sage et goguenard des frasques de ses copines.

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Retour en cavale pour le rappeur tunisien Weld El 15

— Par Isabelle Mandraud —
weld_el_15Joint par téléphone, lundi 2 septembre, Weld El 15 paraît à bout.  » Cette fois, c’est vraiment grave, souffle-t-il. La seule chose à laquelle je pense maintenant, c’est de quitter le pays.  » Déjà condamné à deux ans de prison ferme par contumace en mars pour une chanson insultant la police, avant de voir sa peine finalement commuée en six mois de prison avec sursis début juillet, le rappeur tunisien Aladine Yacoubi, 25 ans, a été de nouveau condamné à un an et neuf mois de prison ferme : un an pour outrage à des fonctionnaires, six mois pour calomnie, trois mois pour atteinte aux bonnes moeurs, auxquels s’ajoutent les six mois de sursis précédemment infligés.

La même peine d’un an et neuf mois ferme a été appliquée à un autre rappeur, Ahmed Ben Ahmed alias Klay BBJ, âgé d’une vingtaine d’années. Alerté par des médias, leur avocat, Me Ghazi Mrabet, a eu confirmation de la sentence lundi par le tribunal d’Hammamet et se dit abasourdi.  » C’est un jugement à exécution immédiate, alors qu’ils n’ont même pas reçu de convocation devant le juge, s’insurge-t-il, dénonçant une nouvelle atteinte à la liberté d’expression.

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Théâtre A. Césaire : programmation 2013-2014

—Par Michèle CESAIRE, Directrice artistique—

theat_cesaire_2013-2014_325Cette nouvelle saison sera sans nul doute celle des créations. Elles seront au nombre de sept sur les spectacles programmés et cela sans comptabiliser celles de la rencontre théâtre amateur du mois de mai.
Il s’agit pour la saison 2013-2014 de proposer à nouveau la mise en scène de textes d’auteurs avec en tête de pont Bertolt Brecht, dramaturge incontournable du 20ème siècle.
Le théâtre est un livre d’histoire que nous donnons à lire à notre public. Il est vrai également que la démarche de proposer un théâtre populaire de qualité nous tient à coeur. Toutefois, la programmation du théâtre Aimé Césaire se fait sans complaisance avec le souci de présenter des auteurs incontournables de tous siècles confondus afin que les spectateurs s’immergent dans l’écriture théâtrale et sa transposition à la scène.
Après les cycles Shakespeare et Victor Hugo, nous redécouvrirons donc le théâtre de Bertolt Brecht, ses fables populaires, sociales, humoristiques, simples mais terriblement bien construites.
Un théâtre musical
Un théâtre d’idées
Un théâtre pour tous.

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Y aurait-il enfin de la place pour la musique, le culturel et la créativité dans les PIB des DFA ?

 — par Alain Maurin, maître de conférences en économie à l’Université des Antilles et de la Guyane —

 alain_maurinKassav’ qui continue à enchanter un immense public disséminé dans le monde et qui aligne encore des performances, entre autres le renouvellement de son répertoire, les tournées dans les grandes villes de la planète et la création de revenus et d’emplois.

 Malavoi, l’autre groupe mythique à rayonnement international, qui enregistre encore des triomphes sur les scènes internes et externes de la communauté des domiens.

 Mario Canonge, Grégory Privat, Denis Lapassion, Christian Laviso, …, ou l’art de naviguer dans les répertoires rhizomes et de sublimer les mélanges musicaux avec comme ingrédients principaux les souffles martiniquais, guyanais et guadeloupéens.

 Florence Naprix et l’équipe de Jérôme et Stéphane Castry qui livrent actuellement l’une des plus belles couleurs du zouk depuis les heures de gloire des années 1980 et 1990.

 Dominique Coco, Akiyo, Wozan Monza, K’Koustik, Soft, Martine Sylvestre, Eric Cosaque, Jomimi, Casimir Reynoir dit Négoce, Alchimik’S, …, Victor O, Guy Marc Vadeleux, Bwakoré, Baylavwa, Ronald Tulle, Kolo Barst, Marcé, Tony Polomack, Kannigwé, Guy Vadeleux, Gilles Rosine, Karlos Rotsen, Tony Chasseur, Bamboolaz,…, Chris Combette, Yann Cléry, Louis Caristan, Dominique Leblanc, Emile Romain, Eric Bonheur, Djingo, Spoity Boys, Fondering, Etoumba, Komanti,…, têtes d’affiche du bouillonnement des musiques populaires dans les DFA, valeurs sûres pour transformer les étincelles musicales en flammes économiques.

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Le festival Jazz à la Villette, un chatoyant arc-en-swing

jazz_la_villetteBryan Ferry en jazz singer, Seun Kuti et ses hôtes, Tigran l’enchanteur, dance music de Nile Rodgers, hommage à Gil Scott-Heron… Le festival conjugue danse du corps et mouvement de la conscience.

Bryan Ferry lancera les festivités, le 3 septembre à la grande Halle, en revisitant des standards dans le sillage de son CD « The Jazz Age » (2012). Excellente nouvelle, Fip, partenaire du festival, diffusera ce concert, le 7 à 20h30. Le 4 septembre, place à l’envoûtant afrobeat, à la Cité de la musique, où Seun Kuti, fils de Fela, et l’Egypt 80 inviteront le trompettiste de la Nouvelle Orléans, Christian Scott, et le tandem hip hop de Floride, Dead Prez, activiste irréductible. « Seun nous a contactés pour nous proposer de jouer avec des artistes qu’il a rencontrés lors de ses tournées », explique Vincent Anglade, un des deux programmateurs du festival. N’est-il pas réjouissant, quand une manifestation se fait l’écho direct de désirs exprimés par des artistes?

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« Mais n’te promène donc pas toute nue! », au Théâtre du Nord-Ouest

—Par Roland Sabra—

feydeauQuand Georges Feydeau écrit en 1911 «  Mais n’te promène donc pas toute nue » il est séparé de son épouse depuis deux ans Fatiguée des incartades de son époux, cocaïnomane avéré et bi-sexuel pratiquant, elle a pris un amant et Feydeau, dépité ou soulagé a quitté le domicile conjugal. Dés lors son écriture théâtrale va s’orienter vers une étude plus approfondie de la comédie de mœurs, genre dans le quel il va croquer avec férocité la médiocrité de la classe bourgeoise. L’argument de «  Mais n’te promène donc pas toute nue » en témoigne.

« Le salon du députe Ventroux. Celui-ci reproche à sa femme de se montrer trop souvent en tenue légère devant leur fils ou devant Joseph, leur domestique.

Lorsque M. Hochepaix, maire de Moussillon-les-Indrets et adversaire politique de Ventroux, vient solliciter une faveur pour ses administrés, Clarisse apparaît encore dans la même tenue, provoquant à nouveau la fureur de son époux.

La jeune femme est piquée à la croupe par une guêpe. Persuadée que son cas est grave, elle prie son mari de bien vouloir sucer la plaie.

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Pour un théâtre populaire de création

Par GUY BENISTY Auteur, metteur en scène, directeur artistique du Groupe d’intervention théâtrale et cinématographique (Gitech), compagnie installée à Pantin dans le quartier des Courtillières, JEAN-MATTHIEU FOURT Metteur en scène du Café culturel de Saint-Denis et cofondateur de la compagnie Octavio

theatre-3Le Festival d’Avignon s’est achevé et avec lui la querelle des nominations à la tête des centres dramatiques nationaux. L’été passera, restera l’impression d’un bal masqué où chacun feint d’ignorer que la décentralisation culturelle n’est plus qu’un édifice rongé par le réel, laissant apparaître l’échec des artistes et des politiques à inviter au théâtre, l’ensemble de la communauté nationale. En France, le théâtre n’est plus ni un enjeu politique ni un enjeu esthétique. Les partis lui réservent deux lignes, en marge de leurs propositions de campagne. Le programme de la décentralisation culturelle et du théâtre populaire est à bout de souffle et le sublime édifice qui nous a tant fait rêver vacille.

Le monde a changé sans que les artistes de l’institution et les pouvoirs publics n’y aient prêté attention et l’on continue de décrire le théâtre avec un lexique fallacieux, parlant de théâtre populaire quand les publics sont dans leur immense majorité le reflet des classes privilégiées, quand les quartiers populaires en sont exclus, quand ni les œuvres, ni les politiques tarifaires, ni les efforts de communication ne parviennent à infléchir la sociologie des spectateurs du théâtre subventionné.

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« Les Apaches », un film déprimant mais nécessaire de Thierry de Peretti

— Par M’A—

les_apachesL’été. La Corse !.Porto Vecchio. 150 000 touristes et autant d’envahisseurs. Cinq adolescents, quatre garçons une fille. Ils sont Corses, de «  souche » comme dirait le borgne, ou issus de l’immigration marocaine, peu importe ils appartiennent à cette île et cette île leur appartient. Le père de l’un d’eux est chargé de l’entretien d’une luxueuse villa. Son fils, Aziz, lui file une coup de main tout en testant les systèmes de sécurité de la maison. Le soir il revient avec ses potes, François-Jo, Hamza, Jo et Maryne. En repartant au petit matin ils emportent, une chaine stéréo démodée, quelques DVD et deux fusils de collection. Quand elle découvre le vol la propriétaire veut porter plainte. Une de ses connaissances, un malfrat, la dissuade : « Les flics ? Si t’as besoin de rien, tu les appelles ». Il se propose de régler ça lui-même. Et c’est le commencement d’une descente minable, incroyablement minable, aux enfers pour les quatre gars de la bande.

Le réalisateur Thierry de Peretti est né à Ajaccio en 1970. Il a été lauréat de la Villa Médicis Hors-les-murs et a obtenu le prix de la révélation théâtrale de la critique en 2001 pour sa mise en scène du « Retour au pays natal de Koltès.

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