Catégorie : Arts de la scène

Le carnaval est la plus vaste scène de comédie créole du monde

— Vu par José Alpha—
carnaval_2014_alphaAnnoncée comme la meilleure édition de la nouvelle année qui a de plus en plus difficilement  du mal à se libérer des turpitudes de l’année passée,  les organisateurs du rituel du carnaval martiniquais qui marque la fin des hostilités et des rigueurs subies par les populations,  entrent dans la transe des préparatifs d’une nouvelle ère à la faveur de la plus grande expression populaire planétaire.
La frénésie  qui s’empare alors des personnes autant que des associations antillaises, caribéennes (Haiti, Saint Domingue, Cuba …) comme au sein des Ecoles de Samba du Brésil, des associations bretonnes, méditerranéennes, africaines, asiatiques, européennes,  italiennes avec  la Venise de Pampiglione (Comédia delarte),  annonce la déflagration sonore, imagée et imaginée qui résonnera en tous lieux placés sous  la voûte céleste percée  par les puissants rayons du Papa Soleil. 

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Le centenaire d’Albert Camus (1913-1960) – Camus et le théâtre

Albert Camus

Par Selim Lander – Hasard, bien sûr : deux auteurs français célèbres dont le nom débute par la lettre « C »  sont nés en 1913 (Camus, Césaire), un troisième (Cocteau) est mort en 1963. Un tel télescopage n’a pas aidé à ce que ces anniversaires fussent commémorés avec toute la ferveur souhaitable. Sans compter que 1913 fut également l’année de la publication du premier volume de la Recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, événement considérable qui n’a pas manqué de faire beaucoup d’ombre aux trois précédents. Dans le cas d’Albert Camus, le brouillage a été encore accentué par la polémique autour de l’organisation de la grande exposition commémorative, à la médiathèque d’Aix-en-Provence qui abrite le Fonds Camus.

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Camille Mauduech réalisatrice : un album de notre histoire

—Par Christian Antourel —
chalvetCamille Mauduech  a choisi d’offrir aux martiniquais  un  triptyque de documentaires, un travail de mémoire, une invitation à méditer ces trois événements qui ont blessé la Martinique. C’est en toute modestie, mais avec la ferme conviction de poursuivre une mission d’information et d’approfondissement de l’actualité qu’elle a pris ce pari.

Nous revenons à un fait divers, qui survient, il ya plus de cinquante ans. L’assassinat le 6 septembre 1948 par 36 coups de coutelas  d’un administrateur blanc d’une habitation sucrière. L’homme, armé  accompagné de gendarmes veut stopper  des  coupeurs de canne en grève pour revendiquer des conditions de travail plus humaines.

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« Debout » Un statut de la liberté

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
photo-spectacleatacantes3Le 28 Février dernier Fabienne Marajo a fait vibrer Le Grand Carbet
Au rythme du corps  qui s’approprie l’espace,  Fabienne Marajo cultive la fusion entre  danse et  psychologie. La chorégraphie puise dans la  syntaxe des émotions humaines, le sens de la nuance et du contraste.

Avec cette  nouvelle création  Fabienne s’attaque aux  calamités dans  l’air du temps, ces ennemis de la liberté des jeunes pris en étau entre  les forces qui œuvrent pour qu’ils soient « à genoux dans les prisons virtuelles de la drogue de l’alcool et de la violence, couchés dans le renoncement,  la mise aux enchères d’eux même et la volonté de ne jamais se soumettre.  Ils dansent leur espoir dans la solidarité et la fraternité, la résistance. »

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« Chants d’exil »

L'épopée de l'intime

— Christian  Antourel & Ysa de Saint-Auret —
chants_d_exil_afficheTrès connu en Allemagne, grâce à son « Opéra de  4 sous » à la fin des années 1920, Brecht est persona non grata de part ses idées  marxistes et se voit  contraint à l’exil en 1933, lors de l’arrivée d’Hitler  au pouvoir et la montée du nazisme. Commence pour lui une période de quinze longues années où apatride, il erre à travers la Scandinavie du Danemark à la Finlande,  aux Etats-Unis puis en Suisse.

Il est privé  de théâtre et de revenus conséquents. 

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La joie d’être de Jacques Schwarz-Bart

—Par Francis Marmande —
jazz_racine_haitiGrand absent du Nouveau Dictionnaire du jazz (Laffont, 2011), Jacques Schwarz-Bart (sax ténor) est une des meilleures nouvelles du jazz au XXIe siècle. Conscience, science, souffle, vie, la leçon des Antilles. Sonorité de messager des dieux, loyauté des rythmes, fureur incandescente, souplesse des mélodies jouées juste, juste la mélodie, capacité physique à rejoindre les sphères, tout concert de Jacques Schwarz-Bart dépasse de loin la musique. Cérémonie ? Oui, mais sans cérémonial. Avec son dernier album consacré aux racines vaudou du jazz, Jazz Racine Haïti (Motéma, Harmonia Mundi), Jacques Schwarz-Bart aggrave son cas.

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« Se battre » ou la parole profonde des laissés-pour-compte

Réalisé à Givors, dans la banlieue lyonnaise, ce film sobre, intense et juste laisse monter les mots de ceux qui font face, chaque jour, au dénuement.

— Par Arnaud Schwartz —

se_battreJean-Pierre Duret, ingénieur du son et documentariste, compagnon de route – entre autres – des frères Dardenne, et Andrea Santana, architecte urbaniste venue du Brésil et passée au cinéma, livrent avec Se battre l’un des films les plus forts et dignes qu’il nous ait été donné de voir sur le thème de la pauvreté. Guidés par un ancien prêtre-ouvrier, ils ont posé leur caméra à Givors, cité industrielle de la banlieue sud de Lyon, ville ayant reçu beaucoup d’immigrants au fil des décennies et perdu nombre d’emplois.
En ce lieu encore marqué par son passé ouvrier et par les solidarités qui en découlent, le couple a pris le temps de se porter à la rencontre de ceux que l’on ne voit ni n’entend. Jeunes et pleins d’espoir, comme Eddy le boxeur, moins jeunes et en reconquête d’eux-mêmes, comme Dénia qui « apprend la patience » en récoltant des choux, âgés comme Élisabeth, qui fut éditrice, ou Agnès, qui nourrit les canards et les ragondins, lève les yeux vers un pont embouteillé et confie : « Je suis exclue de tout, je ne fais plus partie du monde qui bouge.

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L’Etat accorde 20 millions d’euros aux industries culturelles

— Par Alain Beuve-Méry —
clownsC’est l’une des premières mesures concrètes du rapport Lescure sur « l’Acte II de l’exception culturelle » qui prend enfin forme. L’institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) a reçu, mercredi 5 mars, une dotation exceptionnelle de 20 millions d’euros pour aider les industries culturelles.
Dans son rapport, M. Lescure préconisait de faire de cet établissement, qui dispose d’une bonne connaissance de l’économie de la culture et d’une grande variété d’outils d’intervention, « le bras armé de la banque publique d’investissement [BPI] pour le soutien aux services culturels numériques ».
MISSIONS ÉLARGIES
Mais pour cela, il fallait dégager des moyens. A l’été 2013, le gouvernement avait arbitré en faveur de l’IFCIC et autorisé qu’il récupère 20 millions d’euros sur les 90 millions prélevés sur le fonds de roulement du Centre national du cinéma et de l’image animé (CNC).

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Le théâtre solidaire de deux pays meurtris

Avec deux pièces, « les Afriques à Paris et à Ivry » ont un but : rénover des centres culturels à Bamako et Bangui.

les_afriques_a_parisUne opération de solidarité artistique avec le Mali et la Centrafrique aura lieu, avant une tournée française et européenne, au Grand Parquet et au Théâtre Antoine-Vitez d’Ivry (1). Le Théâtre de la Ville s’y associe, le 10 mars, avec un grand concert. Cela s’intitule « les Afriques à Paris et à Ivry ». À l’affiche, deux pièces de théâtre venues de deux pays meurtris, la Centrafrique et le Mali. Il s’agit de sensibiliser le public et de récolter des fonds pour aider à la reconstruction des deux centres culturels de BlonBa (Bamako) et de Linga Tere (Bangui). Songo la rencontre a été coécrit et co-mis en scène par le Centrafricain Vincent Mambachaka, directeur de l’espace Linga Tere, et le Français Richard Demarcy, à la tête du Naïf Théâtre. Richard Demarcy nous a dit : « C’est un conte universel et emblématique du patrimoine centrafricain. Deux bureaucrates bossus chargés d’annoncer la destruction de la forêt vont être initiés par des esprits… »

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« Un été à Osage County » : mauvais temps!

A Madiana. Drogue, cancer, alcoolisme et inceste sont en ménage. Lourdingue!

un_ete_osage_county-325On pouvait aussi ajouter à la liste un peu d’acomoclitisme, très répandu de nos jours, et une dose d’urolagnie, sans oublier pour les Antilles une bonne rasade de  mécanophilie mais trop c’est trop ! N’est pas Tennessee Williams ou  même Edward Albee qui veut !  Ce n’est pas l’accumulation des thèmes, fussent-ils scabreux qui fait un bon film. C’est bien évidemment la manière de les traiter, de les comprendre et  de les approfondir. L’adaptation cinématographique par l’auteur, Tracy Letts, de la pièce de théâtre étasunienne « Un été à Osage County » et réalisée par John Wells est éprouvante. Plus exactement fatigante. Ce n’est pas faute de beau linge. En effet la distribution réunie Meryl Streep, Julia Roberts, Sam Shepard, Juliette Lewis, Chris Cooper et Ewan McGregor.

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Les Oscars 2014. « 12 Years a Slave » sacré meilleur film

oscarL’Academy of Motion Picture Arts and Sciences ou AMPAS (Académie des arts et des sciences du cinéma en français été fondée le 11 mai 1927 en Californie, sous l’impulsion de Louis B. Mayer, afin d’élaborer une feuille de route pour les grands studios et aider à la médiation au sein des conflits sociaux. Ainsi, elle a défini de nouvelles règles techniques et déontologiques dans la production et la distribution de films sur le sol américain.

L’Académie est composée de moins de 6000 membres, issus de différentes professions cinématographiques et dont la très grande majorité provient des États-Unis. L’Académie accepte néanmoins l’affiliation des professionnels du cinéma du monde entier. En 2004, elle comptait, parmi ses adhérents, des représentants de 36 pays différents.

Depuis 2013, la présidente de l’AMPAS est la directrice marketing Cheryl Boone Isaacs (en), la troisième femme après Bette Davis et Fay Kanin et la première Afro-Américaine à accéder à cette fonction

Selon une enquête du Los Angeles Times, réalisée en 2012, 94 % des quelque 5 700 inscrits étaient blancs, seuls 14 % avaient moins de 50 ans et les trois quarts étaient des hommes.

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Le cinéaste Alain Resnais est mort

alain_resnaisAgé de 91 ans, le réalisateur Alain Resnais est mort samedi soir à Paris « entouré de sa famille », a annoncé à l’AFP le producteur de ses derniers films, Jean-Louis Livi.

D’Hiroshima mon amour (1959) à Aimer, boire et chanter (2014), en passant par On connaît la chanson (1997). Alain Resnais, c’est 60 ans de cinéma. Le réalisateur français est décédé samedi soir à l’âge de 91 ans. « Sa mort est intervenue hier soir (samedi, Ndlr) entouré de sa famille et de ses proches à Paris », a indiqué à l’AFP le producteur Jean-Louis Livi. « Il était en train de préparer, avec moi, un autre film dont il avait écrit le premier scénario », a encore indiqué celui qui avait produit les trois derniers films d’Alain Resnais.

Récemment Alain Resnais avait été mis à l’honneur lors de la 64e édition du Festival du film de Berlin pour son dernier long métrage. Au cours de sa carrière, il a reçu un grand nombre de récompenses pour son oeuvre, avec plusieurs César.

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Le régime des intermittents n’est pas un privilège

— Par Mathieu Grégoire (Maître de conférences en sociologie à l’université de Picardie-Jules-Verne) —
clownsLes intermittents du spectacle bénéficient-ils d’un régime « privilégié » d’indemnisation du chômage ? On connaît la rhétorique des contempteurs de ce régime : alors qu’ils ne représentent que 3,5 % des allocataires, les intermittents seraient responsables d’un quart du déficit de l’assurance-chômage.

Le hasard fait bien (ou mal) les choses. Car le déficit de 1 milliard d’euros attribué aux intermittents n’a à peu près rien à voir avec le déficit général de l’Unedic (prévu à 4 milliards en 2014). Comme l’a récemment rappelé la Cour des comptes, les intermittents, dont le déficit du régime est très stable, ne sont pour rien dans l’apparition de ce déficit qui s’explique uniquement par l’aggravation du chômage des salariés en CDI et en CDD. Attribuer un quart du déficit de l’Unedic aux intermittents est absurde : ce procédé purement rhétorique vise uniquement à désigner un bouc émissaire.

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Mathieu Grégoire : « Il existe un modèle alternatif plus juste et moins coûteux »

—Entretien réalisé par M.-J. S.—
clownsQue répondre aux arguments employés depuis des lustres qui consistent à dire des intermittents qu’ils sont des privilégiés, qu’ils coûtent chers ?
Mathieu Grégoire. Que ce n’est pas la réalité. Même s’ils bénéficient d’un régime plus adapté à l’intermittence 
de l’emploi, les intermittents 
ne sont pas des privilégiés. 
Ils sont 3,5 % des allocataires 
et représentent 3,4 % des dépenses. Bref, rien d’extravagant. Mais 
l’idée est profondément ancrée. 
Le Medef et une presse à scandale les stigmatisent pour leur prétendu « déficit » d’un milliard d’euros. Pourtant rien n’est plus normal, dans le cadre d’une assurance – a fortiori quand il s’agit d’une assurance sociale – que certains présentent des excédents qui compensent le solde négatif de ceux
qui éprouvent le risque assuré 
et reçoivent plus d’allocations qu’ils ne cotisent.

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Les mots comme résistance à l’oppression et comme rempart contre la mort.

A Madiana : "La voleuse de livres"

 la_voleuse_de_livresPeu de films relatent la seconde guerre mondiale guerre du point de vue de la population allemande, voûtée sous les bombardements, toute à la fois soumise au régime nazi et soutien du pouvoir hitlérien. « La voleuse de livres », le film du Britannique Brian Percival adapté du roman best-seller de l’Australien Markus Zusak est donc une exception. Et ce à plus d’un titre.

 Allemagne donc, 1939. Un train, une femme, deux enfants, une fille d’une douzaine d’année, un garçon de quatre cinq ans, tout trois hantés par la faim. Le garçon ne survit pas, il meurt dans les bras de sa mère. Celle-ci, communiste, est contrainte de laisser sa fille Liesel chez les Hubermann, une famille d’adoption composée de Hans le mari, un père au cœur d’accordéon et Rosa, une mère au cœur colérique. Si le premier intérêt de la famille adoptive est la pension versée par l’État, très vite l’attachement va prendre le dessus. A douze ans Liesel ne sait ni lire ni écrire.

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Et Paco de Lucía s’en alla…

Décédé au Mexique, l'Espagnol était l'un des plus grands guitaristes flamenco au monde.

paco-de-lucia En 2010, le virtuose confiait au JDD jouer chaque spectacle comme si c’était « peut être le dernier ». « Alors, tu laisses ta peau dans le show et un peu de ta santé chaque soir qui passe », ajoutait-il. A 66 ans, fatigué par des années de scène, Paco de Lucía a été victime d’une crise cardiaque.

« Jouer vous procure un goût fugace d’éternité. » Fin 2010, alors qu’il s’apprêtait à faire le Zénith, Paco de Lucía confiait au JDD son plaisir de vibrer sur scène. A 66 ans, ce guitariste de génie, légende du flamenco, est décédé mercredi au Mexique. C’est la mairie d’Algerciras, sa ville natale dans le sud de l’Espagne, qui a annoncé la triste nouvelle, précisant que l’artiste avait succombé à une crise cardiaque. « La mort de Paco de Lucia transforme le génie en légende. Son héritage restera pour toujours, de même que la tendresse qu’il a toujours éprouvée pour sa terre », a déclaré le maire d’Algeciras, José Ignacio Landaluce, décrétant un deuil officiel de trois jours dans la ville.

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Intermittents : cinq questions pour tout comprendre

— Par Anne-Aël Durand —
clownsLes intermittents du spectacle sont-ils des privilégiés qui creusent abusivement le déficit de l’assurance-chômage ? C’est ce que sous-entend le Medef, qui a proposé mercredi 19 février de supprimer leur régime d’indemnisation, jugé inéquitable par le syndicat patronal.

Cette question sensible a suscité des réactions indignées des premiers intéressés, qui appellent à manifester jeudi, mais aussi du gouvernement, qui défend l’équilibre actuel, et même, plus surprenant, de l’ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, qui juge injustifiée, elle aussi, la proposition de son ancienne organisation.

1/ Qu’est ce qu’un « intermittent du spectacle » ?

Etre “intermittent” n’est ni un métier ni même un statut. C’est un régime spécifique créé en 1936, d’abord pour l’industrie du cinéma, qui employait un grand nombre de techniciens et de cadres pour des tournages, sans pouvoir leur garantir un emploi pérenne.

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« Échos d’amour lointains »

Œuvres vocales de Yoritsuné Matsudaïra III

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— Par Fernand Tiburce FORTUNE, Ecrivain martiniquais —

Le Maître et Yumi

Yumi Nara est une cantatrice japonaise de renommée internationale qui a travaillé avec C. Maurane, N. Perugia, M. Bouvet et tant d’autres grands artistes connus, et qui a chanté ou joué Shéhérazade de Ravel, Harawi de Messian, Pierrot lunaire de Schoenberg par exemple. Elle a chanté sous la direction de P. Boulez, de P. Méfano, de G. Sinopoli. Ses qualités dramatiques, nous dit-on, ont été remarquées dans des spectacles de P. Brooks, C. Confortès, M. Wasserman.1

J’ai fait sa connaissance au dernier colloque organisé, à Fort de France, par le Cercle Frantz Fanon, animé par Victor Permal. Toru Suzuki et elle, avaient accompagné à la Martinique, le professeur japonais Takeshi Ebisaka, spécialiste de Frantz Fanon, dont la communication portait sur l’actualité de la pensée fanoniène à l’heure du désastre provoqué par les diverses explosions des réacteurs de la centrale atomique de Fukushima.

Il faut noter, avant de poursuivre, que Yumi Nara a travaillé sur certaines scènes avec la mezzo soprano martiniquaise, Roselyne Cyrille, qui nous gâte tout au long de l’année, accompagnée de la pianiste cubaine Yolanda Suarez, avec ses prestations de choix, cueillies dans un répertoire varié et de qualité.

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Opéra Comique : un Pelléas et Mélisande d’anthologie

—Par Nicole Duault —

pelleas_&_melissandePelléas et Mélisande de Claude Debussy rentre au bercail dans une production fastueuse, un orchestre fougueux et transparent. Créée le 30 avril 1902 dans cette même salle de l’Opéra Comique, l’unique pièce lyrique de Claude Debussy (1862-1918) y revient, jouée par l’orchestre des Champs-Elysées sous la direction du talentueux chef Louis Langrée.

Cette production dans la mise en scène de  Stéphane Braunschweig, directeur du théâtre de la Colline, fut déjà donnée en 2010 dans ce même Opéra Comique. Le succès fut tel qu’une reprise se révélait indispensable. Un amoureux de l’opéra pourrait-il d’ailleurs se passer, une seule saison, de cette œuvre dont on découvre à chaque écoute les beautés sonores, révolutionnaires et annonciatrices du futur de la musique du 20e siècle?

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Youssou N’Dour et Idylle Mamba, pour la paix en Centrafrique

— Par Alexis Campion —

one_africaOne Africa, nouvelle chanson du ministre-chanteur Youssou Ndour en duo avec la chanteuse centrafricaine Idylle Mamba, est un cri pour la paix entre chrétiens et musulmans en Centrafrique.
Toujours ministre-conseiller du président de la République du Sénégal Macky Sall, mais dernièrement libéré des portefeuilles de la Culture et du Tourisme qu’il a tous deux expérimentés en moins de deux ans, Youssou Ndour veut revenir à ses activités artistiques. Cet hiver en tournée dans son pays, il  serait aussi sur le point de se consacrer à l’écriture et à l’enregistrement d’un prochain album… Dans l‘immédiat, c’est au nom de la paix en Centrafrique qu’il veut se faire entendre.
« La situation là-bas m’a meurtri », nous a confié le chanteur de passage à Paris le 13 février. « Comme tout le monde, en regardant à la télé les images terribles venues de la Centrafrique, j’étais abasourdi. Comment l’Afrique peut-elle encore tolérer de telles situations au 21e siècle? Je me suis souvenu de la tournée Amnesty de 1989, à laquelle j’avais participé avec Peter Gabriel, je me suis dit qu’il fallait se bouger. 

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Fruitvale Station : horror movie

Fruitvale StationPar Selim Lander – Ça commence par des images floues tournées sur le quai d’un métro, des images réelles, des images tremblées, celles de flics qui tabassent quatre jeunes noirs assis contre un mur du métro, le BART (Bay Area Rapid Transit). Nous sommes à San Francisco, ou plutôt à Alameda, près d’Oakland, à la station Fruitvale. Un crime atroce va être commis, le spectateur non averti ne le sait pas encore et il vaut mieux en effet ne pas être averti pour apprécier le film. Soudain un bruit sec : est-ce une détonation, un coup de feu ? Changement d’ambiance : un jeune noir se dispute gentiment avec sa petite amie ; leur petite fille vient les rejoindre ; scène de tendresse familiale. Déjà, pourtant, quelque chose de lourd plombe l’atmosphère du film. Nous, spectateurs, sommes mal à l’aise sans véritable raison.

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La construction culturelle en danger

culture_dangerMonsieur le Président,
Par nos engagements culturels, artistiques et citoyens, nous sommes fidèlement attachés à la politique culturelle française que nous entendons voir se développer selon le principe d’invention de la perpétuelle ouverture. Or, nous constatons que cette démarche après avoir marqué le pas connaît notamment par la politique budgétaire de notre pays une situation s’aggravant de jour en jour. Beaucoup de ce qui avait été construit patiemment se fissure, voire se casse et risque même de disparaître. Le patrimoine dans sa diversité, le spectacle vivant dans son pluralisme, l’écriture, les arts plastiques, les arts de l’image et l’action culturelle sont en danger. Faute de crédits suffisants, de personnels, de négociations, de considération et de reconnaissance du travail humain, du respect des métiers, se répandent des malaises, des souffrances, des colères. Le ministère de la culture risque de n’être plus le grand intercesseur entre les artistes et les citoyens. Il perd son pouvoir d’éclairer, d’illuminer. Les collectivités territoriales dont le rôle est devenu immense en culture et en art voient leurs finances brutalisées et réduites par Bercy. L’Europe continue d’avoir une médiocre politique culturelle alors même qu’elle négocie avec les Etats-Unis un Traité de libre échange gravissime pour la culture.

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A trop vouloir prouver…

"Fruitvale station", un film de Ryan Coogler à Madiana

— Par Roland Sabra —

fruitvale_stationC’est avec regret qu’il faut l’écrire mais les bonnes intentions ne font pas forcément  les très bons films. Dénoncer l’assassinat totalement gratuit d’un jeune noir de 22 ans sur le quai d’une station de métro à Oakland par un policier blanc qui l’avait arrêté et qui le maintenait plaqué au sol est tout à fait justifié. Cette scène filmée  avec les téléphones par des passagers de la rame, visible sur Internet est à l’ouverture du film. Comme dans les tragédies raciniennes  l’issue est connue et annoncée, il s’agira dès lors de nous y conduire ou mieux de nous faire comprendre le pourquoi et le comment du chemin qui y mène. Et c’est là que pèche le film de Ryan Coogler. A trop vouloir épouser la cause honorable qu’il défend, la dénonciation des injustices et des haines raciales qui labourent la société étasunienne il ne fait vibrer  qu’une seule corde  celle de l’émotion et verse dans une accumulation de scènes mélodramatiques, tout en faisant l’impasse sur une véritable analyse d’une société dans laquelle le meurtre de sang froid d’un nègre coûte onze mois de prison, une société dans laquelle, comme le montre «Rêves d’or », le film de de Diego Quemada Diez ( voir la critique de Selim Lander), on peut aller sans plus de formalités à la chasse aux migrants hispanophones le long de la frontière mexicaine et les abattre, avec un fusil à lunettes, en toute impunité.

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Stage d’initiation à la marionnette avec Jala

jala_marionnettesÇa repart ? Avec vous, je peux redémarrer ! On essaye ?
Lundi 3, mardi 4 et mercredi 5 mars 2014 de 9h à 14h : 15h pour un forfait de 150 euros. Réservé aux adultes à partir de 18 ans.
Lieu : Espace Art et Culture – Zac de Rivière-Roche – Bât. D1 – 2e étage – Fort-de-France.
Contact : Jala 0696 92 97 07. editions.lafontaine@wanadoo.fr – Places limitées.
Je compte sur vous !

http://www.editions-lafontaine.com

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Workers : un film postmoderne

WorkersPar Selim Lander – Après les jeunes migrants guatémaltèques lancés dans une mortelle randonnée vers leur Eldorado nordique (Rêves d’or de Diego Quemada Diez), un autre film qui nous vient du Mexique, Workers de Jose Luis Valle, aborde le monde du travail, cette fois, et sur un mode plutôt optimiste. Car si l’exploitation est bien là et les différences de richesse aberrantes, tout finit bien pour les travailleurs du film. L’un, ouvrier (« agent de surface », plus précisément), s’est sorti de l’analphabétisme et va enfin toucher une retraite bien méritée ; les autres héritent une copieuse somme de leur patronne sous la condition suspensive qu’ils devront s’occuper de « Princesse », sa chienne adorée, jusqu’au décès de cette dernière. Si le film ne s’inscrit pas à 100 % dans l’idéologie néolibérale (il ne présente pas les inégalités comme tout-à-fait normales, quoique l’exploitation soit atténuée par « l’humanité » des maîtres), il est en tout cas une œuvre postmoderne. La perspective de la Révolution en est totalement absente. Il n’y a pas de solution du « problème social », le salut ne peut être qu’individuel.

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