Catégorie : Arts de la scène

« Welcome to New York » : Marketing 1 – Cinéma 0

— Par Christophe Carrière —
welcome_to_n-yRefusé par le Festival de Cannes, le long-métrage d’Abel Ferrara avec Gérard Depardieu en ersatz de DSK a été projeté sur une plage de la Croisette. Un événement orchestré de main de maître par le producteur Vincent Maraval, au service d’un très mauvais film.

Il s’appelle Devereaux, est un économiste français mondialement reconnu, est promis aux plus hautes fonctions de l’Etat, et a un appétit sexuel pathologique, au point de violer une femme de chambre dans un grand hôtel new-yorkais. Toute ressemblance avec un personnage existant n’est pas fortuite et ni Gérard Depardieu, interprète principal, ni le producteur Vincent Maraval, ne s’en cachent. C’est même l’élément marketing massue de ce film qui ne sortira pas en salles, mis en ligne sur les plateformes VOD depuis ce samedi 17 mai à 21h. L’autre argument poids lourd promotionnel est inattendu. Refusé par le comité de sélection du Festival de Cannes, Vincent Maraval fait de Welcome to New York un film maudit. Sous entendu ici et là que le Festival aurait subi des pressions pour que le long-métrage ne soit pas au programme officiel…

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Danse en Martinique – Aperçus sur la Biennale 2014

Mon cœur est un château : holà !

Fred-BendonguePar Selim Lander. On n’est pas toujours maître de son emploi du temps. Nous prenons cette biennale en marche, presque à la fin, avec une création de la compagnie Fred Bendongué, du chorégraphe et danseur du même nom. Nous ne le connaissions pas : ce fut une très agréable surprise. Il danse avec un autre garçon, Farid Azzout et une danseuse, Sandra de Jesus : un noir, un « arabe » et une blanche. Ce choix n’est pas innocent puisque la banlieue est au centre de l’histoire, ou plutôt des histoires qui nous sont contées : Venissieux, Les Minguettes… C’est de la danse, n’est-ce pas, et malgré les paroles d’Abd Al Malik qui résonnent de temps à autre, chacun est libre de laisser vagabonder son esprit. De toute façon, l’essentiel n’est pas là. De la triade « sensation- sentiment-connaissance », chère à Pierre Leroux (1797-1871) – que les Français tiennent pour l’inventeur du mot « socialisme » -, Bendongué nous balade du côté des sensations et des sentiments.

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« Kouta » au Tarmac

Splendeurs et misères d'un petit lieutenant mandingue, narrées par un diabaté, contées par un kouyaté.

koutaMassa Makan Diabaté… un auteur majeur d’aujurd’hui au Mali
De retour au Mali, dans sa bonne ville de Kouta, après avoir « baroudé partout où la présence française était menacée », le lieutenant Siriman Keita jouit d’un immense prestige auprès de ses concitoyens, tout auréolé d’une gloire acquise dans les rangs de l’armée coloniale. Mais son crédit va être peu à peu terni par son comportement. Retiré dans sa maison, l’ancien combattant va se livrer à de multiples frasques et errements qui lui valent rapidement l’hostilité de ses concitoyens. Il va de déconvenues amoureuses en déconvenues politiques, pense trouver le salut dans la religion, mais d’autres mésaventures viendront encore ternir une auréole contestée et contestable…
Il y a du Clochemerle, du Jules Romains, du Pagnol dans cette chronique de la vie d’une petite ville malienne mais il y a surtout la tradition et la parole, l’enracinement dans le verbe et le quotidien mandingues. La satire est grinçante, le propos affable, le proverbe sage et moqueur…

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« Potins d’enfer » : bon et après?

—Par Roland Sabra —
potins_d_enfer_courtes-lignSi le théâtre est l’art de prendre de la distance avec les choses il est aussi celui de les regarder en face, sans détours. La mort, et l’au-delà s’il existe, sont des thèmes rarement abordés de front. Jean-Noël Fenwick dans » Potins d’enfer », la pièce présentée par la Compagnie Courtes-Lignes, bien connue des martiniquais s’y colle avec humour. Deux hommes et une femme qui ne s’étaient jamais rencontrés se retrouvent dans une sorte de sas. Il y a parmi eux une journaliste de radio, un homme politique, un coiffeur homosexuel. Voilà ce qu’ils étaient en partie dans le monde des vivants, car la plus futée des trois va vite comprendre et expliquer à ses compagnons de voyage qu’ils sont morts et qu’ils sont en transit vers une destination qui pour l’heure leur est inconnue. Faire rire à propos d’un homme politique, d’une journaliste et d’un homosexuel est une facilité de l’air du temps. Facilité dans laquelle Fenwick plonge avec délectations en faisant du coiffeur un extraverti féminisé à outrance, une folle en un mot. On a bien compris que dans l’association coiffeur et homosexuel c’est le deuxième terme qui est mis en avant avec tous les clichés les plus éculés qui soient.

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Cannes 2014 : le réalisateur de « Timbuktu » fond en larmes

abderrahmane_sissakoLe long métrage a reçu un accueil aussi chaleureux qu’inattendu sur la Croisette. Son réalisateur, Abderrahmane Sissako, n’a pu contenir son émotion devant les journalistes, qui l’ont vivement applaudi.

«Les raisons de faire un film sont toujours multiples», affirme Abderrahmane Sissako. Les raisons de l’aimer également. Le réalisateur mauritanien a surpris les spectateurs cannois, mardi, avec Timbuktu, un film au regard juste et aux acteurs touchants. Mercredi, l’équipe s’est prêté au jeu de la conférence de presse. Exercice pas si facile pour de nombreux acteurs qui tiennent leur premier rôle dans le film, et un moment délicat pour le réalisateur lui-même, qui s’est laissé submerger par l’émotion.

Parmi les multiples motivations du film, une en particulier a pris le dessus: la lapidation à mort d’un couple non marié, survenue quelques mois auparavant. «Ce n’est pas pour ça que j’ai fait le film, mais parce qu’on n’en n’a pas parlé», lâche le réalisateur. Un silence insupportable à une époque où «un nouveau téléphone portable qui sort, c’est tout la presse qui va en parler», et une preuve, pour lui, que l’on «devient indifférent à l’horreur».

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Par Grace principautière la guerre fût évitée…

et le paradis fiscal préservé!

— Par Roland Sabra —

grace_de_monaco-1Apprentis bacheliers ne comptez pas sur le film d’olivier Dahan pour réviser votre cours d’histoire. Vous risqueriez, peut-être d’épater le correcteur de votre copie en lui dévoilant une face cachée de l’histoire de France, mais plus sûrement de le faire grimper aux rideaux pour peu qu’il ait quelques réminiscences de ce qu’il est chargé d’enseigner. Olivier Dahan nous dévoile en effet une page sombre de la Vème République. De Gaulle aurait voulu aligner la fiscalité des monégasques, qui ne payaient pas d’impôts sur celle de la France en décrétant un blocus du Rocher et en menaçant de l’envahir. Mais tout de Gaulle qu’il était, il allait se heurter à une fille de maçon étasunien devenue actrice, puis princesse bien déterminée à résister au blitz fiscal envisagé.
Résumons l’intrigue : Lorsqu’elle épouse le Prince Rainier de Monaco en 1956, Grace Kelly est alors une immense star de cinéma, promise à une carrière exceptionnelle . Six ans plus tard, alors que son couple bât de l’aile Alfred Hitchcock lui propose le rôle principal dans son prochain film «Pas de printemps pour Marnie».

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Malik Bendjelloul le réalisateur de « Sugar Man » s’est suicidé

malik_bendjelloulLe cinéaste suédois d’origine algérienne, oscarisé pour Sugar Man s’est donné la mort, mardi, à Solna, une banlieue au nord de Stockholm.

Ce mercredi matin, la Suède s’est réveillée en deuil. L’émotion dans le royaume est immense: émissions spéciales à la télévision nationale SVT, flash infos et reportages en direct des quotidiens sur Internet, folie sur les réseaux sociaux. Il ne manque plus qu’un communiqué du roi Carl Gustav. Le chagrin est à la hauteur du talent de Malik Bendjelloul. Ce cinéaste de génie s’est suicidé, mardi à Stockholm, âgé seulement de 36 ans, a annoncé son frère à la presse mercredi: «Je peux confirmer qu’il s’agit d’un suicide et qu’il était déprimé depuis quelque temps», a confié Johar Bendjelloul au quotidien Aftonbladet.

Né en 1977 dans la ville de Ystad en Suède, Malik Bendjelloul comptait à son actif un seul grand succès et pas des moindres.

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« Miscellanées » de Molière,Tchekhov, Ionesco et Dubillard par l’Adapacs

— Vu par José Alpha —
miscellanees-325-bAu sortir de la pièce de Michel Dural placée, selon l’auteur, au service de Molière, Tchekhov, Ionesco et Dubillard, j’ai trouvé sur le web la définition du mot Miscellanées qui titre la pièce : « un genre littéraire composé de textes divers, « mélangés » avec une unité plus ou moins manifeste. C’est une technique de fragments, une sorte de mosaïque littéraire… »
C’est alors que j’acceptai mieux mes interrogations sur le sens qu’a voulu donner le metteur en scène d’une comédie interprétée sous sa direction par les élèves, tout de noir vêtus, de l’atelier théâtre de l’Association pour le Développement des Activités et des Pratiques Artistiques et Culturelles Scolaires (ADAPACS), et dont le prénom de chacun, sur le programme, commence curieusement par la lettre R.
Le spectacle commencerait-il par une devinette ?

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Potins d’enfer

Comédie de Jean-Noël FENWICK dans une mise en scène de Claude-Georges GRIMONPREZ

— Dossier de presse —
potiens_d_enferTHÉÂTRE AIMÉ CÉSAIRE DE FORT-DE-FRANCE
Le 14, 15 et 16 mai 2014 à 19h30
17 mai 2014 à 15h30 et 20h0

Trois personnes qui ne se connaissent pas, se retrouvent dans un lieu étrange, mi-antichambre, mi-vestibule : une vedette de la politique, une autre de la radio nationale et un coiffeur homosexuel. Une constatation s’impose : ils sont morts et tout les oppose. Peut-on en rire ? OUI !!
Est-ce que, comme tentait à le démontrer Jean-Paul SARTRE, « L’Enfer, c’est les autres »; ou bien les autres peuvent-ils au contraire, nous éviter l’Enfer ? Très vite l’émotion et le rire se mêleront à la réflexion.
Jean-Noël FENWICK – auteur français contemporain – fustige avec bonheur les rapports superficiels, la course à l’argent et au pouvoir. L’humour apporté à chaque réplique de cette comédie, sa modernité, sa franchise et son impertinence devant les problèmes posés par notre société, donnent une telle saveur à cette pièce, qu’elle peut être considérée avec les PALMES DE M.

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L’expérience américaine de Rachid Bouchareb

La Voie de l’ennemi, de Rachid Bouchareb. États-Unis, 1 h 58.

— Par Jean Roy —

la_voie_de_l_ennemiAvec « la Voie de l’ennemi », le réalisateur explore des chemins nouveaux qui se déroule à la frontière avec le Mexique, 
un peu comme dans les westerns de Sam Peckinpah.
Un film peut parfois en cacher un autre. À la vision de ce drame 100 % américain qui n’est autre que le second long-métrage produit par la maison Pathé France, nous rappelle un classqiue du cinéma français. Même si La Voie de l’ennemi se déroule dans les déserts du Nouveau-Mexique avec une distribution tout à fait locale qui lui a permis d’être sélectionné sans peine en compétition à la dernière Berlinale, ce film de Rachid Bouchareb, qui nous raconte la tentative de retour à une vie civile et honnête d’un meurtrier sauvé du mal par un retour à sa foi musulmane, fait penser à Deux hommes dans la ville de José Giovanni. Long-métrage franco-italien réalisé en 1973.
[…]

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« Last Days of Summer » de Jason Reitman

A Madiana. Machin maniéré aux coutures très apparentes, le film suscite une forme d’épiphanie écœurante...

— Par Julien Gester —
last_days_in_summerPlutôt habitué à se trouver porté aux cimes du box-office par ses mécaniques indé climatisées, roublardes et conservatrices juste ce qu’il faut, Jason Reitman (Juno et In the Air) s’est violemment vautré aux Etats-Unis avec Last Days of Summer. Le public américain aura en effet boudé ce mélo sous vide adapté d’un roman de Joyce Maynard, dans le sillage d’une critique locale assez uniformément fielleuse (le New Yorker, par exemple, relevait que «ce premier récit véritablement sérieux et dépourvu de blagues réalisé par Reitman suscite plus de rires que la plupart de ses comédies»). On comprend sans mal pourquoi : seuls ses estimables acteurs Kate Winslet et Josh Brolin, d’autant plus méritants, semblent croire vaguement à cette histoire sans nuances de prisonnier en cavale qui, à la faveur de quelques jours de planque, réconcilie une mère célibataire reconnaissante avec les choses de la chair et éveille son fils prépubère à une virilité suroutillée options bricolage, base-ball, cuisine et fornication.

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« La Marseillaise », le nouveau « Happy » du cinéma français

— Par Fabrice Pliskin —

qu_est_ce_qu_on_a_fait-2Dans le fumoir d’un château de Touraine, trois gendres, un Chinois, un Arabe, un juif, chantent « la Marseillaise » à l’unisson, la main sur le coeur, devant leur beau-père, un notaire catholique de Chinon, aux sympathies gaullistes. C’est dans « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? » de Philippe de Chauveron, la comédie dont tout le monde parle.

Corrompu pour 1 million d’euros par le dictateur du Botswanga, l’agent d’un footballeur doit persuader son joueur, un Français d’origine botswangaise, de lâcher les Bleus et d’intégrer l’équipe du Botswanga. Pour convaincre le jeune champion qu’il n’a aucun lien de coeur avec la France, l’agent fourbe le met sournoisement au défi de chanter « la Marseillaise ». Le jeune homme entonne l’hymne. Non seulement cet enfant de la patrie en connaît tous les couplets par coeur, mais il le chante dans un superbe style gospel R’n’B, avec la flamme de Guy Môquet et la grâce de John

La camionnette d’un fromager se dirige vers l’Elysée. A son bord, les marcheurs de la Marche pour l’Egalité et contre le Racisme, auxquels donne audience François Mitterrand.

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Six choses à savoir sur Conchita Wurst, la « drag queen » qui a remporté l’Eurovision

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Pour la première fois depuis 1966, l’Autriche a remporté l’Eurovision 2014 dimanche 11 mai. Au delà de la performance musicale de l’artiste consacré(e), Conchita Wurst, les regards se posent également sur son identité : celle d’une drag queen devenue un symbole européen dans les débats sur l’homosexualité.

1. Elle s’appelle aussi Thomas Neuwirth

La biographie de Conchita Wurst indique que Thomas « Tom » Neuwirth est né en 1988 à Gmunden, dans les montagnes d’Autriche. Après des études dans la mode commencées très tôt, à l’âge de 14 ans, le garçon s’est lancé dans la chanson, en passant notamment dans des émissions de télévision comme « Starmania » et « The Voice », et en étant membre d’un boys-band pour un temps, sans grand succès.

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8ème Rencontre du Théâtre Amateur

theat_festiv_amat-325«L’amateur» est au sens propre celui qui aime et sa passion mérite d’être encouragée et soutenue.
L’ histoire du théâtre nous a plusieurs fois révélé que certains parmi ceux que l’on nomme ainsi, se sont avérés par la suite aussi talentueux que d’éminents professionnels tel le Théâtre du soleil, Le Bread and Puppet et bien d’autres » ‘
Des auteurs, des metteurs en scènes et des comédiens se mettront au service de leurs troupes pour s’exprimer et apporter à ce terme ses lettres de noblesses.

Planning des représentations

Représentation : «  Miscellanées« 
Comédie de Michel Dural ( au service de Molère, Thékhov, Ionesco, et Dubillard)
Mise en scène : Michel Dural et les comédiens de l’ADAPACS
Dates : 9 et 10 mai 2014 à 19 h 30

Lire la critique de R.Sabra

Représentation : «  Potins d’Enfer« 
Comédie de Jean-Noël Fenwick
Mise en scène : Claude-Georges Grimonprez
Compagnie Courtes Lignes
Dates : 14, 15 et 16 mai 2014 à 19h 30. Le 17 mai à 15h30 et 20h.

Représentation : « La soupière« 
Comédie de Robert Lamoureux
Mise en scène : Association Symphonie « Les Amateurs
Dates : 23 et 24 mai 2014 à 19h 30

Représentation : « Le métro fantôme«   (Lire aussi la critique de Serge Mourouvin)
Tragi-comédie de Leroi Jones (Amiri Baraka)
Mise en scène : José Alpha
Téat Lari
Dates : 28, 30 et 31 mai 2014 à 19h 30

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Le Théâtre de la démesure, une compagnie qui dépasse les bornes

—Par J.-P. Thibaudat —
theat_demesureDescendue de son tableau avec son fichu, sa robe et son pot, la laitière de Vermeer verse son lait dans une jatte. Tableau vivant ? Oui, car l’effet est saisissant. Mais non.

L’actrice (elle donne son nom) qui dit être « déguisée en laitière » nous explique que le spectacle que l’on va voir – « Temps de pose » – va nous parler de peinture. En réalité, il parle tout autant de nous, spectateurs, quand on regarde un tableau ou un spectacle, et de ce qui se passe entre elle (la laitière, l’actrice) et nous. Bref :

« […] c’est un spectacle qui parle du problème – très contemporain en fait– de la médiation culturelle ».

Retour d’expédition : le Christ et des lardons

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« Miscellanées » : Comédie de Michel Dural ( au service de Molière, Tchékhov, Ionesco et Dubillard)

Le 9 et le 10 mai 2014 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire

miscellanees-325b— Rencontre de Selim Lander avec Michel Dural —
Selim Lander : Michel Dural, auteur, acteur, metteur en scène…C’est beaucoup pour un seul homme, non ?
Michel Dural. Ce ne sont que des mots, des étiquettes pour désigner des moments, des aspects différents du travail d’une même personne. Au théâtre c’était assez fréquent dans le passé, aujourd’hui aussi.
S.L. Pas tellement! Vous en avez beaucoup d’exemples de ces artistes protéiformes ?
M.D. Mais oui, ici comme ailleurs. Voyez, tout récemment en Martinique, Hervé Deluge, ou bien, c’est plus ancien, Henri Melon. Et puis pensez aux illustres devanciers du répertoire classique, voyez Shakespeare, voyez Molière ! Pour eux, la création théâtrale était un acte global. Ils étaient auteurs, ils étaient acteurs, c’était pareil.

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« Potins d’Enfer », comédie de Jean-Noël Fenwick

–Dossier de presse —

potins_enfer-325Mise en scène de Claude-Georges GRIMONPREZ

Trois personnes qui ne se connaissent pas, se retrouvent dans un lieu étrange, mi-antichambre, mi-vestibule : une vedette de la politique, une autre de ta radio nationale et un coiffeur homosexuel. Une constatation s’impose : ils sont morts et tout les oppose. Peut-on en rire ? OUI !!

Est-ce que, comme tentait à le démontrer Jean-Paul SARTRE,  » L’Enfer, c’est les autres »; ou bien les autres peuvent-ils au contraire, nous éviter l,Enfer ? Très vite l’émotion et le rire se mêleront à la réflexion.

Jean-Noël FENWICK – auteur français contemporain – fustige avec bonheur les rapports superficiels, la course à l’argent et au pouvoir.

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« En marge du cahier » d’après « Chemin d’école » de Patrick Chamoiseau

Un moment jubilatoire. Le 10 mai à 19h 30 à Fonds St-Jacques.

Un moment jubilatoire.

en_marge_du_cahier-2—Par Roland Sabra —

Dans l’adaptation «  En marge du cahier » du deuxième tome d' »Une enfance créole' »de Patrick Chamoiseau on retrouve Man Ninotte ,la maman du petit « négrillon » «  experte en tous ses vices qui soupirait à haute voix :  Mais qu’est-ce qu ce petit bonhomme là a dû faire comme couillonnade, han doux Jésus », la première maîtresse Man Salinière, une « mulâtresse bien en chair, aux cheveux peut-être gris, à beaux-airs, très douce. », Le Maître qui n’a pas la douceur de celle-là et qui « fait plutôt gardien de troupeaux-boeufs. ». Ce maître rouleur de r à n’en plus finir qui initiant le jour de la rentrée les élèves aux techniques des pleins et des déliés déclare : ‘ Obserrvez bien, messieurs, ce qu je viens d’écirre. Ne distinguez-vous pas une élégance de parrties larrge et de parrties qui se font plus étrroites ? N’est-il pas… » On retrouve aussi les copains de classe comme Gros-Lombric, le surdoué en calcul que le système scolaire finira par éteindre.

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Le Festival du Cinéma Français à Cuba

— Par Susana Méndez Muñoz —

cuba_festi_film_frLa dix-septième édition du Festival du Cinéma Français à Cuba commence aujourd’hui jusqu’au 25 mai dans toutes les provinces du pays, le festival est organisé par l´Institut Cubain de l’Art et de l’Industrie Cinématographique (ICAIC), Cinemania et l´Alliance Français de La Havane.

Marc de Lehelle d’Affroux, directeur général de l´Alliance Français de La Havane, Camille Barnaud, Attachée Culturel de l´Ambassade de France à Cuba et Antonio Mazón Robau, programmateur de la Cinémathèque de Cuba et du Festival, ont offert une ample information sur cet événement.

Aussi bien Marc de Lehelle d’Affroux que Camille Barnaud ont réitéré l´importance du Festival du Cinéma Français à Cuba, la deuxième en importance de ceux ayant lieu hors des frontières de la France et ils ont remercié toutes les personnes qui collaborent dans l’île à la célébration ininterrompue de celui-ci, année après année,

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« La soupière » de Robert Lamoureux

8ème Rencontre du Théâtre Amateur

la_soupiereVendredi 23et Samedi 24 Mai -19h30

Association Symphonie Les Zamakeurs / Comédie
Troupe : Les Zamakoeurs

Atelier théâtre adultes de l’Association Symphonie

Mise en scène : Marie-Pierre LOISEAU
Distribution :
– Germaine LAPUY : Myriam VIGILANT
– Clément DOUVRE :Serge BRAFINE
-La Tante Violette : Brunette BELFAN t
-Hélène DUBARD : Julia SECQ ALATI
– Brigitte DUBARD :Yvone OCTAVE
-Paul DUBAFID:Daniel NAMRIT
– L’inspecteur BERGER : Bruno BRAFINE
-Jean-François LOUY : Pierre André BORDELAIS
– Monsieur LOUIS : Bruno BRAFINE

Synopsis
A Bordeaux, Paul Dubard possède une usine de robinets qui prend I’eau de toutes parts. Accompagné de sa femme Hélène et de sa fille Brigitte, il rend visite à sa vieille tante, madame Violette Dubard, et lui demande de vendre ses soixante hectares de vignoble, qui ne produit qu’un rouge médiocre, afin de l’aider à renflouer son affaire. Alors qu’une entreprise internationale, la Generale Motors, est prête à acquérir le terrain à prix d’or, la propriétaire refuse net. Germaine, la gouvernante, n’a pas perdu un mot de la conversation. Une idée diabolique germe alors dans son imagination…

Auteur
Robert Lamoureux, né Robert Marcel Adolphe Lamoureux le 4 janvier 1920 à Saint-Mandé (alors département de la Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) et mort le 29 octobre 2011 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)1 , est un acteur, humoriste, auteur dramatique, réalisateur, poète, parolier et scénariste français.

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Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des racistes

A Madiana

— Par Franck Nouchi —

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Plus de trois millions d’entrées en deux semaines ; 32 % de part de marché : Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, le film de Philippe de Chauveron, fait actuellement exploser tous les compteurs du box-office français. Accueil critique ? Inexistant, aucune projection de presse n’ayant précédé sa sortie. Bouche-à-oreille ? Exceptionnel, à tel point que les deux plus gros succès du cinéma français, Intouchables (19,44 millions d’entrées) et même Bienvenue chez les Ch’tis (20,48 millions) ne paraissent pas hors d’atteinte.

Visible sur Internet, l’efficace bande-annonce laisse présager le pire : 1,58 min de clichés raciaux ou racistes, on ne sait trop, en tous genres. Quel est donc ce film qui fait salle comble aussi bien à Paris qu’en régions ? Un ersatz cinématographique des thèmes chers au Front national ? L’affaire est plus compliquée.

Claude Verneuil, catholique, gaulliste et notaire de son état, et madame vivent dans une splendide maison de maître à Chinon, en Indre-et-Loire. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si trois de leurs quatre charmantes filles n’avaient eu la malencontreuse idée d’épouser l’une un Arabe musulman, l’autre un juif séfarade, la troisième un Asiatique, vraisemblablement d’origine chinoise.

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Le Théâtre de l’Histoire pour le peuple martiniquais

Billet à Mme Joachim Arnaud de la CGTM et à M. José Alpha du Théatlari

— Par Gontran Dumaison —theatre_de_lutte-5

D’abord il faut que je vous dise, Mme Joachim Arnaud et M. José Alpha, que je suis ému et satisfait de l’initiative que vous avez prise de raconter l’histoire du syndicalisme en Martinique à l’occasion du 1er mai 2014. Parce que pour la première fois, les syndicats montrent combien il est important d’associer l’histoire des luttes ouvrières à l’action culturelle. L’enceinte de la Maison des syndicats a été excellent parce que notre « Maison du peuple » est bien le lieu symbolique des rassemblements des combattants autour du théâtre… des opérations. Çà, je l’ai bien apprécié comme beaucoup d’autres personnes présentes.
Votre choix a été bon de créer pendant trois jours la réflexion avec la jeunesse martiniquaise, les seniors que je suis et tous les Martiniquais, sur les luttes, les victimes et les victoires qui ont jalonné ce siècle de revendications sociales et politiques. Pour la première fois, Il fallait raconter ces affrontements permanents entre les ouvriers, les travailleurs, les chômeurs, avec « les possédants ».

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Théâtre de l’Histoire : sé linité travayé ki fos travayé

— Par Roland Sabra —

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Le 30 avril et le 1er mai dans la cour de la Maison des syndicats à Fort-de-France José Alpha a présenté avec cette fougue, cette énergie parfois brouillonne mais toujours pleine de générosité et d’humanité qui le caractérisent, une page documentaire et épique d’un siècle de mémoires et de luttes ouvrières en Martinique. Ils étaient des douzaines sur le grand plateau central et sur les deux plus petits et adjacents à nous faire revivre de manière stylisée et synthétique quelques-unes des pages parfois glorieuses, souvent tragiques qui constituent la mémoire des luttes pour l’émancipation qui jalonnent l’histoire de la Martinique. Pour éviter d’avoir à tomber dans la lourdeur d’un récit linéaire quelque peu fastidieux le travail présenté prend la forme d’un dialogue serré entre l’hier et l’aujourd’hui. Ainsi à la grève de 1870, évoquée tout au début du spectacle, est associée, habilement l’attitude dilatoire de la Justice face à une demande de référé sur l’asphyxie des populations par les gaz d’épandage.

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La Nuit des assassins : des paumés magnifiques

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Par Selim Lander – En compagnie de Yoshvani Medina, puis de Ludwin Lopez et maintenant en solo, Ricardo Miranda a permis au public martiniquais de découvrir un théâtre latino-américain riche d’invention, de fantaisie, de mystère, où le sacré n’est jamais bien loin. Avec La Nuit des assassins Miranda puise une nouvelle fois dans le répertoire cubain. José Triana a écrit là un vrai texte de théâtre moderne, qui captive moins par les ressorts de l’intrigue que par l’étrangeté de la situation dans laquelle les personnages se trouvent plongés. Pourquoi sont-ils réunis, qui sont-ils, que veulent-ils, à quoi jouent-ils ? Telles sont les questions auxquelles chacun est invité à apporter ses propres réponses. À cet égard, on peut se demander s’il est pertinent de donner au futur spectateur, comme fait le programme du Théâtre municipal, autant de clés pour « comprendre » la pièce. N’est-il pas préférable de le laisser se faire sa propre opinion en toute autonomie ? Certes, il faut bien un « pitch » pour le convaincre d’assister au spectacle, mais il ne faut pas moins se garder d’imposer une interprétation a priori.

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