Catégorie : Arts de la scène

6 ème Festival Text’O du Marin

text-o-6Semaine Marinoise de la Parole. Du 30 Mai au 7 Juin 2014

Découvrez le programme détaillé, vous êtes attendus très nombreux…

Vendredi 30 Mai 19h30:
Exposition « Potomitan » de Christophe MERT – Marcaraïmon.

Mercredi 4 Juin 19h:
Soirée Conférence / Slam / Poésie en scène ouverte
« Mythologie, croyances et expression contemporaine dans la société martiniquaise… Quelle interprétation? »

Jeudi 5 Juin 19h30:
Pièce de théâtre « Wopso! » mise en scène par José Exélis interprété par Charly Lerandy et Emile Pelti.

Vendredi 6 Juin 19h:
Soirée Culturelle de contes (invités Haïti, Guadeloupe et Guyane)
avec Dédé Duguet, Joujou Turenne, Raphaël Annerose, Jean-claude Duverger et Rémy Aubert.

Samedi 7 Juin 20h:
Concert d’Hugh Charlec et son groupe.

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État des lieux du cinéma dans les DOM : accablant!

Rapport de la mission ministérielle d’expertise

cinema_domLe code de l’industrie du cinéma et de l’image animée n’a jamais été appliqué dans les DOM et la taxe sur le prix des entrées dans les salles de cinéma (TSA)* en faveur du Centre national du cinéma et de l’image animée, qui conditionne l’octroi de subventions du Centre au profit du développement du cinéma n’y est plus perçue depuis cinquante ans.

Il en résulte que ces territoires – où la sortie cinématographique est ancrée dans une tradition forte et demeure la pratique culturelle la mieux partagée, représentant plus de 3,5 millions d’entrées par an – ont été oubliés par la politique du cinéma telle qu’elle est menée en métropole depuis des décennies.

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9èmes Rencontres Cinéma Martinique

rcm_9Centre des Cultures & des Arts de la Caraïbe
Le CMAC et le CCR Domaine de Fonds Saint-Jacques s’associent pour célébrer le Cinéma caribéen & mondial dans le cadre de « Cinéma sous les Etoiles »
Au programme, deux films inédits issus d’une sélection du Festival de Films de Trinidad & Tobago
18h00 – 20h :
Cinéma sous les Etoiles dans les Jardins du Domaine de Fonds Saint-Jacques
spécial Trinidad & Tobago.

No Bois Man No Fraid
un documentaire de Christopher Laird
Produit par Banyan & The Bois academy of Trinidad & Tobago
Une immersion dans cet art martial unique qu’est la « Kalinda » une tradition trinidadienne des combats de bâton pratiqués dans des arènes appelées « Gayelles ».

After Mas
un court métrage de Karen Martinez

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« Le métro fantôme » dans le sombre tunnel de la dépendance / contre-dépendance

Le Métro fantôme les 30 et 31 mai 2014 à 19h 30 au Théâtre A.Césaire de Foyal

— Par Roland Sabra —

A la lecture de Leroi Jones on peut penser, sans se tromper que la binarité est sœur de la gémellité. L’auteur ne s’embarrasse pas de nuances. Il y a les bons et les mauvais, les noirs et les blancs. Comme le genre est aussi binaire il compose quatre catégories, quatre stéréotypes. Le « mâle » noir est bon s’il est militant, nationaliste culturel, musulman, fier d’être noir, black conscious,. C’est un modèle à suivre. La « femelle » du bon noir est une noire, bien sûr, qui représente la terre nourricière africaine dont elle porte les symboles vestimentaires, la coiffure. Mère avant toute chose elle accepte la domination de son homme devant lequel elle va jusqu’à se prosterner ( Madheart, Leroi Jones). Le « mâle » blanc est mauvais, fondamentalement pervers, c’est souvent un impuissant. La « femelle blanche » est souvent une garce, une putain castratrice ( Lula dans le Métro fantôme) qui n’hésite pas à tuer l’homme noir quand celui-ci ( Clay dans Le Métro fantôme) tente de s’évader de son rôle d’objet sexuel.

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« Feu Tante Amélie » une comédie de Dominique Eulalie au Vert-Pré

par la Troupe PVKS ( Pa Vini Kon Sa) de Trinité le 29 mai 2014 à 17h 30

pkvs_feu_tante_amelieFeu Tante Amélie une comédie en quatre actes de Dominique Eulalie à la Salle Miroir du Vert-Pré
avec Joëlle Agricole, Rose Séjean, Iris Ramathon, Marlène Martot, Hervé Poilvé, Justin Amar.

La compagnie amateure « Pa Vini Kon Sa » (PKVS) reprend « Feu Tante Amélie » qu’elle avait présentée l’an dernier au Festival de Trinité et qui avait reçu deux « Sucre »  d’interprétation celui d’or et d’argent. Rappelons que ce festival est le seul en Martinique à faire concourir les troupes qui participent et à décerner des prix avec le concours de l’usine du Galion, les fameux « Sucre » d’or, d’argent, de bronze et d’orge. La compagnie PKVS fête cette année ses dix ans d’existence. Créée au moment ou Bérard Bourdon s’éloignait de Trinité, elle a depuis initié et développé un travail de quartier avec une exigence de qualité. Chaque mois de janvier elle offre une représentation de son travail de l’année précédente aux malades hospitalisés pour une longue durée à Trinité.

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« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

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Amiri Baraka, Miami Book Fair International, 2007 – ©Wikimedia common

Mise en scène par Jose ALPHA avec Elisabeth LAMEYNARDIE et Eric BONNEGRACE
Le poète et essayiste Amiri Baraka (alias Le Roi Jones, New Jersay, 7 octobre 1934) est mort le 9 janvier 2014 à Newark. On lui doit entre autres The Blues People. Negro music in white America (trad. fr. Le Peuple du blues, disponible en Folio-Gallimard ) et la pièce “Dutchman (fr. Le Métro fantôme).
Le Métro fantôme (Dutchman) est une pièce de théâtre écrite sous le nom de plume de LeRoi Jones. Elle a obtenu en 1964, à New York, l’Obie Award, récompense décernée à la meilleure pièce de l’année et a rallié à Paris la quasi-unanimité de la critique. Voici l’argument : c’est, dans l’obscurité « ferraillante » d’un tunnel de métro new-yorkais, une nouvelle traversée du Vaisseau fantôme de Richard Wagner. Clay, le noir, en est le nocher (celui qui conduit une embarcation), condamné lui aussi à errer jusqu’au jour où il sera délivré par l’amour : la Senta de ce Daland noir est blanche et de leur rencontre dépendra, un instant, la rédemption du jeune homme.

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La famille du théâtre « range les couteaux » pour Les Molières, le 2 juin

les_molieresLa cérémonie des Molières va renaître le 2 juin sur France 2 grâce aux efforts fédérateurs de Jean-Marc Dumontet, directeur de quatre théâtres parisiens, afin que « la famille du théâtre laisse les couteaux au vestiaire ».

Les Molières, qui récompensaient les meilleurs spectacles du théâtre public et privé, n’ont pu se tenir depuis trois ans, à la suite de la défection de 29 directeurs de théâtres privés, en avril 2011, qui reprochaient aux prix de ne pas refléter les grands succès de la saison. Un « palmarès du théâtre » s’est tenu l’an dernier en direct sur France 2 à l’initiative de ces dissidents, mais n’a pas convaincu.

« Soit Les Molières mouraient, soit ils renaissaient avec une équipe totalement renouvelée », explique à l’AFP M. Dumontet, directeur de quatre salles parisiennes (Bobino, Point Virgule, Grand Point Virgule et Théâtre Antoine).

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Luis Carbonell : le magicien de l´oralité

— Par Teresa Valenzuela |—
luis_carbonellLe remarquable déclamateur cubain Luis Carbonell, connu comme « l´Aquarelliste de la poésie antillaise », est décédé ce samedi à La Havane à l´âge de 90 ans. On publie cet article apparu dans la revue Lettres de Cuba en hommage à cette illustre personnalité de la culture cubaine.
Luis Carbonell, l´Aquarelliste de la Poésie Antillaise, est de ces artistes que tout le monde admire pour son don de soi et son professionnalisme.

Luis Carbonell, déclamateur, authentique, plein et simple, est de ces artistes que tout le monde admire pour son don de soi et son professionnalisme. Connu par plusieurs générations de Cubains comme l´Aquarelliste de la Poésie Antillaise, certains expliquent son succès à la création d´un style unique qui le converti en un classique.

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Les Zamakoeurs dans « La Soupière » de Robert Lamoureux

SoupièrePar Selim Lander – Les Zamakoeurs, des « zamateurs » comme on l’aura compris, se sont plongés dans La Soupière de Robert Lamoureux (1920-2011). On a pu craindre, un moment, qu’ils n’aillent s’y noyer, mais non, à force de nager, ils sont arrivés au port, c’est-à-dire au bout de la pièce et Daniel Namrit a pu jeter la dernière réplique : enfin la soupière est cassée ! La pièce réunit neuf personnages dont six parfaits imbéciles et donc, par soustraction, seulement trois individus doués d’un sens un tant soit peu rassis, à savoir la tante (ou tantine, Brunette Belfan), sa bonne qui répond au doux prénom de Germaine (Myriam Vigilant) et sa petite nièce, Brigitte. Nous sommes dans le vignoble bordelais, la tante est riche à millions, ce qui attire la convoitise du neveu, Paul Dubard (Daniel Namrit), lequel est le propriétaire d’un fabrique de robinets structurellement déficitaire.

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Cannes 2014 : Le palmarès !

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– Palme d’or : Winter Sleep, du Turc Nuri Bilge Ceylan
– Grand Prix : Le Meraviglie, de l’Italienne Alice Rohrwacher
– Prix d’interprétation féminine : l’Américaine Julianne Moore, pour son rôle dans Maps to the Stars, du Canadien David Cronenberg
– Prix d’interprétation masculine : le Britannique Timothy Spall, pour son rôle dans Mr. Turner, du Britannique Mike Leigh
– Prix de la mise de scène : l’Américain Bennett Miller pour Foxcatcher
– Prix du scénario : les Russes Andreï Zviaguintsev et Oleg Negin pour Leviathan
– Prix du jury ex æquo : Mommy, du Québécois Xavier Dolan et Adieu au langage, du Suisse Jean-Luc Godard
– Caméra d’or : Party Girl, des Français Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
– Palme d’or du court-métrage : Leidi, du Colombien Simon Mesa Soto

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A partir du « Faust » de Goethe

Un Faust façon vaudou, santeria et candomblé!

— Par Roland Sabra —

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Mise en scène de Jandira Bauer les 23 et 24 mai 2014 à 20h Salle de théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher
Jandira Bauer est une diablesse. Pour qui en doute encore il lui suffit d’avoir vu son travail à propos de « Faust » pour en être convaincu. Définitivement. Que revienne le temps béni où l’on excommuniait les gens de théâtre, les comédiens en tout premier lieu et qu’on en juge. Oh! Jésus, Marie, Joseph, Jandira Bauer sera de la première charrette. Qui aujourd’hui peut affronter une pièce de 4615 vers écrite en allemand au XVIIIème siècle et traduite par Gérard de Nerval en 1828 ? Qui peut avoir maintes fois et maintes fois plongé ses yeux dans ce texte et ne l’avoir lu qu’à la lueur instable et troublante d’une bougie du vaudou, de la santeria et plus précisément du candomblé ? Pour la metteure en scène martiniquaise d’origine brésilienne, le fil narratif du Faust originel n’a d’autre fonction que de détourner le regard de ce que le lecteur européanisé ne veut pas lire. 

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De Johann Wolgang Goethe à Robert Lamoureux ou de « Faust » à « La Soupière »

— Par Roland Sabra —

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Ce week-end les amateurs de théâtre foyalais et d’ailleurs auront le choix entre deux spectacles qui se situent chacun aux extrémités de l’arc théâtral. Johann Wolfgang von Goethe d’un côté et Robert Lamoureux de l’autre ! N’hésitez pas allez voir les deux. Pratiquez l’art du grand écart. Leur point commun? Elles se jouent toutes les deux dans une salle qui porte le nom d’Aimé Césaire à Fort-de France. Forcément à Fort-de-France!
Brève présentation

A partir du « Faust » de Goethe

Mise en scène de Jandira Bauer les 23 et 24 mai 2014 à 20h Salle de théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

Vaclav Havel, écrit dans ses Lettres à Olga que les trois œuvres principales de la culture européenne sont Don Juan, le Golem et Faust. C’est à un de ces trois monuments que Jandira Bauer s’est attaquée.

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Cannes : on parie ? La Palme d’or sera pour « Mommy »

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A tout juste 25 ans, Xavier Dolan livre un film poignant, qui a bouleversé la critique. Le réalisateur québécois était entouré de ses actrices fétiches sur la Croisette.

La star du jour sur la Croisette, c’était le petit génie du cinéma, Xavier Dolan. A 25 ans à peine, le jeune prodige a déjà cinq films à son actif. Son dernier, Mommy, en lice pour la Palme d’or, a produit une onde de choc : un véritable coup de poing, selon la critique, à commencer par Mathieu Charrier, spécialiste cinéma à Europe 1.
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Xavier Dolan n’a que 25 ans et pourtant, il a provoqué l’une des plus fortes émotions de la Croisette avec son film Mommy. L’histoire d’une veuve qui se retrouve avec la garde de son fils et doit apprendre à vivre avec lui. Le film de Xavier Dolan a séduit le public et a soulevé une vague d’enthousiasme sur Twitter.

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Les « Échos d’amour lointains » de Fernand Fortuné, l’écrivain martiniquais, sont traduits et publiés en japonais

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En février 2014 Madinin’Art publiait un très beau texte de Fernand Fortuné à propos des « Œuvres vocales de Yoritsuné Matsudaïra III ». Il était question de sa rencontre avec Yumi Nara, une cantatrice japonaise de renommée internationale faite à Fort-de France lors d’un colloque organisé par le Cercle Frantz Fanon et animé par Vicor Permal. Ce texte est aujourd’hui traduit et publié dans une prestigieuse revue japonaise au titre en forme de clin d’œil : La pléiade!
La beauté du Texte de Fernand Fortuné tient certes à la qualité de sa plume mais plus profondément à la simplicité avec laquelle il nous fait la narration d’une découverte bouleversante et d’un coup de foudre amoureux pour une voix. On ne peut que penser à Lacan et à ce qu’il théorise à la suite des kleiniens comme objet partiel.

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« La voie de l’ennemi » : transposition réussie au Nouveau-Mexique de « Deux hommes dans la ville »

Rachid Bouchareb signe un film intelligent et sensible. A Madiana à 19h en V.O.

— Par Roland Sabra —

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Converti à l’islam au cours des 18 années passées en prison un prisonnier en liberté conditionnelle, Forest Whitaker dans le rôle de William Garnett, essaie de se refaire une vie en tirant définitivement un trait sur son passé. Le Shérif du Comté, Bill Agati ( Harvey Keitel) et son ancien complice, Terence (Luz Guzman) pour des raisons opposées ne l’entendent pas ainsi. Ils vont le harceler sans cesse malgré l’attitude bienveillante d’Emily Smith la contrôleuse judiciaire (Brenda Blethyn) . Le premier pour lui faire payer la mort de son adjoint, le second pour le faire replonger dans la délinquance. Alliance objective de deux contraires pour la ruine d’une rémittence.
Le film est inspiré d’un classique du cinéma français , «Deux hommes dans la ville» de José Giovanni, tourné en 1973 avec Jean Gabin, Alain Delon et Michel Bouquet et qui à partir de la ré-intégration d’un ancien taulard, était un manifeste contre la peine de mort. « La voie de l’ennemi », recentre la thématique sur la réinsertion en y adjoignant celle de l’immigration et celle de la conversion à l’Islam.

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« Jimmy’s Hall »: la Palme d’or pour Ken Loach?

— Par Sophie Benamon —

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Jimmy’s Hall, signé du réalisateur Ken Loach, est à l’affiche ce jeudi à Cannes. Casting parfait, scénario passionnant, le film est un sérieux prétendant au palmarès.
Il y a deux sortes de films de Ken Loach: ceux centrés sur la classe ouvrière ou des laissés-pour-compte pour dénoncer l’injustice de ce monde, comme il l’a fait dans Raining Stones, Ladybird ou Bread and Roses. Les autres, plus rares, sont des portraits de militants, de personnes engagées pour faire changer les choses.

Jimmy’s Hall est de ceux-là. Ken Loach raconte le parcours de Jimmy Gralton, un Irlandais qui, dans les années 20, tenait une sorte de dancing et foyer culturel où les villageois pouvaient librement venir danser, discuter ou apprendre des autres. Comme il l’avait fait avec Le vent se lève, Ken Loach aborde ici un style très différent de celui de ses films contemporains.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/cinema/jimmy-s-hall-la-palme-d-or-pour-ken-loach_1545434.html

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Jimmy’s Hall, un cours d’histoire un peu trop lourd

Loach prouve une fois de plus que la dialectique ne casse pas des briques.
Jimmy’s Hall était attendu au tournant.

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Deux jours, une nuit

Une fable bouleversante sur la violence du monde de l’entreprise : la puissance du système Dardenne à plein régime.

— par Romain Blondeau —

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Deux jours, une nuit des frères Dardenne

A mesure que les années passent, et que les Palme d’or s’accumulent, constituant l’un des palmarès les plus intimidants du cinéma contemporain, les frères Dardenne semblent s’ouvrir à des registres plus populaires, se défaire d’une forme de radicalité et de noirceur qui innervait leurs premiers films. Dans Le Gamin au vélo, déjà, ils faisaient le pari d’une intrigue limpide, résolument plus lumineuse, tandis qu’ils accueillaient un nouveau visage issu du cinéma commercial (Cécile de France y trouvait alors son meilleur rôle).

Cette impulsion populaire, qu’il ne faudrait surtout pas prendre pour une compromission, est encore ce qui guide leur dernière livraison cannoise, Deux jours, une nuit, dans laquelle les deux frères belges atteignent une alchimie merveilleuse entre le documentaire, le film à suspense et la fable sociale telle qu’Hollywood savait en produire par le passé. On pourrait parler de film-somme, tant les Dardenne y résument ce qui constitue l’ADN de leur cinéma, tout en cherchant une formulation plus transparente.

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Un «Sommeil d’Hiver» profond et émouvant de Nuri Bilge Ceylan

Un chef d’œuvre d’un cinéaste réputé pour ses recherches appuyées sur la nature humaine.

— par Siegfried Forster —

sommeil_hiver« Winter Sleep » (Sommeil d’Hiver), de Nuri Bilge Ceylan.

Avec Winter Sleep (Sommeil d’Hiver), en lice pour la Palme d’Or, le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan nous invite dans un petit hôtel en Anatolie centrale pour parler d’un amour plus fort que le froid.

Un enfant lance une pierre qui brise la vitre d’une voiture qui passe et nous voilà propulsés dans cette Anatolie chère au cœur de Nuri Bilge Ceylan. Cette steppe aride, hostile et enneigés représente beaucoup plus qu’un paysage à couper le souffle. C’est un véritable personnage avec ces maisons bâties dans la pierre et le rocher, ces chambres dotées de murs et plafonds galbés comme des grottes.

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« Timbuktu » en route pour une Palme d’or?

timbuktu

COMPÉTITION OFFICIELLE – Le charme, la poésie, la violence, le film d’Abderrahmane Sissako, Timbuktu, grand film anti-djihadiste qui se déroule dans le nord du Mali, ouvre la compétition. Attention chef d’œuvre!
Premier film de la compétition, premier choc et une conviction. Timbuktu pourrait bien remporter la palme d’or. Ce serait alors une première pour l’Afrique noire et la Mauritanie. Kidane, sa femme et sa fille habitent encore sous la tente dans le désert et élèvent leurs vaches, loin du danger de la cité mais pas pour longtemps. Car en ville, la population ne vit plus. Elle survit dans un nouveau monde où tout est interdit : la musique, le sport, le chant… les femmes doivent se voiler totalement, mettre des gants, les hommes ne sont pas épargnés… Les Djihadistes venus d’ailleurs sèment la terreur, la charia fait des ravages, lapidations, coups de fouets, condamnations sans raison. Tandis que l’imam tente de ramener du sens dans ce  monde devenu totalement absurde et que certains résistent à leur façon, le destin de Kidane est scellé quand il tue Amadou le pêcheur à cause d’une bête égarée dans ses filets.

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Animations prévues aux Trois-Ilets et au François.

franc_iletsUn programme riche qui se déroule jusqu’à samedi du côté des Trois-Ilets
Mercredi 21 mai
17 heures, le bourg, place Gabriel-Hayot,arrivée de la première étape du grand prix cycliste du 22 Mai organisé par la Pédale Pilotine.
19 heures, projection d’un film sur les 22 Mai aux Trois-Îlets de 1998 à 2011, organisée par Tifermasc au restaurant chez Yayane,.
Jeudi 22 mai,
6 heures 15 départ de la marche découverte vers la distillerie de l’habitation Vatable. Animée par l’historien Serge Pain et organisée par l’association Chou’s Kampech.
8 heures, ce sera le départ de la deuxième étape du grand prix cycliste du 22 Mai. À la même heure, Narcisse ouvrira les portes de son atelier installé à la Croix (rond-point de Vatable).
Coup d’envoi du tournoi de football « Minipouss » à Beaufond, organisé par la ville, l’Éveil des Trois-Îlets et Beaufond en Mouvement.
Samedi 24 mai
Colloque sur la libération des esclaves au musée de la Pagerie.
De 9 heures à 13 heures, plusieurs conférences programmées avec les historiens Geneviève Léti, Érik Noel, Liliane Chauleau et Héliane Haustant.

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Saint-Pierre – Mai culturel 2014

Jeudi 22 Mai 2014 : LES CONVOIS DE LA RESISTANCE
7h00 : Départ de la marche (Municipalité de Saint-Pierre)
Place Roxelane – Groupe COLIBRI
Arrivée de la marche : Quartier Sainte-Philomène – prise de paroles
Retour Place Bertin – Collation au marché
Traversée du Relais du NEG-MAWON 10ème Edition
Exposition – AADPAS – Maison de la Bourse (du 22 au 28)
9h00 : Grand Village Culturel, Artisanal et Artistique – Place Bertin
10h00 : Prestation de danse : bèlè avec le groupe » BEL’KANMAN »
Projection de films sur le marché couvert : TROPIQUES AMERS (Production de LIZLAND FILMS -52 mn) et CLARA ET LES MAJORS

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Naomi Kawase ouvre «Deux Fenêtres» avec une très grande âme

Still the Water, ce film magistral mériterait bien une Palme d’or !

— par Siegfried Forster —

still_water«Deux fenêtres» («Still the Water»), de Naomi Kawase.

 Sur une île japonaise remplie d’esprits, Naomi Kawase crée des images d’une beauté sidérante. Sa caméra filme les cœurs des corps, les gestes et philosophies des comédiens s’expriment avec une justesse qui semble suffisante pour remplir une mer entière.

Il cherche soigneusement l’endroit au cou qui se prête pour l’incision. Suspendu à un arbre, la chèvre ligotée est à la merci de l’homme. La peau de la bête est blanche comme la neige et comme la barbe du vieux monsieur. Une couleur innocente et pure, perturbée par le sang incarnadin qui coulera dans la coupelle. Saigner une bête à blanc, à l’écran, cette mort longue et pénible se transforme en leçon de vie et poésie. Le calme et la cruauté du geste tranche avec la beauté environnante. Des routes vallonnées nous transportent sur cette île paradisiaque nommée Amami. Les grandes vagues font penser à la célèbre estampe de Kanagawa, la côte sauvage, les collines et forêts vierges rappellent les royaumes de Miyazaki.

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Myriam et Marlène, deux drôles d’oiseaux, à L’Artchipel et au Moule, en Guadeloupe,

Principe de précaution rime avec ... action

— par Scarlett JESUS, critique d’art.—

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Photo Fred Lagnau

 

Face à une menace grave pesant sur la santé et l’environnement, et  sans même attendre d’avoir toutes les données scientifiques,  le « principe de précaution »,  exprimé à Rio en 1992, est une incitation à réagir dans l’urgence.
Pour nous en convaincre, deux danseuses ont fait le choix de s’engager physiquement dans un corps à corps avec le sujet. Quitte à y laisser quelques plumes… à terre. Et, sachant que le rire est le meilleur remède pour exorciser nos peurs, elles vont donner à leur  performance un ton décalé, parfaitement ajusté avec leur propos discordant, le burlesque.
Myriam Soulanges, lauréate 2010 du Concours des jeunes chorégraphes « Danse arc-en-ciel », est guadeloupéenne et vient de la culture hip-hop. Marlène Myrtil est martiniquaise et a été formée à la danse contemporaine. Inséparables, elles constituent un duo qui n’est pas sans évoquer, sur le mode féminin, un couple bien connu du cinéma burlesque, Laurel et Hardy. L’une est grande et brune, tandis que l’autre est petite et « chabine dorée », leur deux visages impassibles affichant la même physionomie « ababa ».

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Courtelignes a donné « Potins d’enfer » de Jean-Noël Fenwick : Au-revoir et à bientôt !

Potin d'enferPar Selim Lander – Pour une fois, l’enfer c’est pas les autres. Enfin, quand J.-N. Fenwick dit « l’enfer », il s’agit plutôt d’autre chose, d’un lieu provisoire où séjournent les âmes des défunts avant de partir vers… un autre ailleurs. Dans la pièce, elles sont trois de ces âmes qui habitent un corps sans vie mais néanmoins capable de parler et de se mouvoir : celles d’un politicien qui ne se prend pas pour rien, d’une journaliste qui ne se prend pas pour rien et d’un coiffeur qui ne se prend pas pour rien non plus. On peut ironiser sur le théâtre du boulevard ! Et il est vrai qu’il ne fait pas dans la dentelle. Au moins a-t-il le mérite de porter sur nous autres, pauvres humains, un regard sans complaisance. Qui mieux que lui sait montrer les petites (?) mesquineries dont sont tissées nos existences, toutes ces bassesses, ces trahisons (j’excepte, cela va de soi, les héros et les saints). Et tout ça pourquoi ? Pour un enjeu habituellement si dérisoire qu’on hésite entre en rire ou en pleurer.

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L’antisémitisme nauséabond de « Welcome To New York »

Hésitant entre le documentaire animalier sur la vie sexuelle des bêtes et le film porno cheap, ce brulôt ajoute à la misogynie des relents antisémites douteux.

— Par Sorin Etienne —

welcome_to_n-yCRITIQUE -Le Figaro a vu le film d’Abel Ferrara inspiré de l’affaire DSK divulgué samedi soir sur la plage cannoise du Nikki Beach.

Pour ceux qui l’ignorent encore, Welcome to New York, s’inspire de la chute de l’ancien patron du FMI Dominique Strauss-Khan. Gérard Depardieu joue DSK, renommé Georges Devereaux. Il joue d’abord son propre rôle dans un prologue qui le montre répondant à des faux journalistes lors d’une fausse interview. «Je ne considère pas que je joue, je suis le personnage», explique l’acteur, précisant qu’il n’aime pas les gens qui font de la politique: «Je les hais». Et dès la première scène, on ne sait pas si on voit Depardieu ou DSK.

Toujours est-il que Devereaux n’a pas le temps de tomber le masque puisqu’il n’en porte pas. Dans son bureau cossu, il écoute à peine son chef de la sécurité lui expliquer le protocole qui l’attend en tant que candidat à l’élection présidentielle.

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