Catégorie : Arts de la scène

« Mangroove festival »

 

mangroove_fest-1Samedi 14 juin, à la Ferme Perrine au Lamentin, à partir de 18 heures.

L’association a tout repris en main, côté organisation. « Notre but, c’est de promouvoir la musique blues, pop-rock et de permettre à des groupes locaux de se produire. On veut proposer ce style, avec des groupes locaux, qui tournent déjà un peu partout dans l’île » . Les organisateurs espèrent atteindre les 600 personnes, comme l’an passé.

QUATRE GROUPES SUR LA GRANDE SCÈNE, DEUX SUR LA PETITE
Au total, six groupes se succéderont durant cette soirée.
1- Flo’s Jig Saw (un trio blues, avec un jeune d’une quinzaine d’années) remplacera Krazy Kats, absent pour raison de santé.
2- Swingsa (jazz-swing ), qui a participé au Tremplin Zik’la / Un véritable voyage musical : départ Jazz-swing, terminus e fusion funk, électro, hio-hop…
3- Fetish Heads (blues rock) Les six musiciens distillent un son chaud et suintant comme un vieux 33 tours. Wild rythm and hot blues
4- Sex Toyz (hard-rock), dont ce sera l’un des derniers concerts pour cause de départ de son chanteur québecois. Un concentré intense de rock n’ roll et de métal.

→   Lire Plus

« Black Coal » de Diao Yinan : un polar à l’encre de Chine

— Par Alexis Campion —

black_coalLe film, primé à Berlin, orchestre une plongée fascinante dans une modernité insaisissable.

Ours d’or (meilleur film) et d’argent (meilleur acteur) au festival de Berlin cette année, Black Coal part d’un fait divers sordide : la découverte des membres épars d’un même corps, dans des carrières minières aux quatre coins de la Mandchourie. Observé avec une patience dérangeante mais pas vaine, cet événement nous installe d’emblée dans les deux dimensions qui font la grandeur de ce film remarquable.
« Aucune histoire n’est jamais fictionnelle »

Car si d’une part on entre dans le regard de l’inspecteur Zhang, celui qui va mener cette enquête contre vents et marées, parfois au péril de sa vie, de l’autre on ne lâche jamais la vision du cinéaste Diao Yinan sur la Chine d’aujourd’hui, épatante quand elle se fait tout à la fois sociale, documentaire et clairement artistique.

→   Lire Plus

Rideau ! Une pièce de Laurent Bernat, d’après une idée originale de Gladys Arnaud

—  Par Christian Antourel —

gladys-arnaud-2

Jeudi 12 – Vendredi 13 – Samedi 14 Juin 2014 à 19H30 Théâtre  A. Césaire Fort-de-France

Lire la critique de Roland Sabra

La recherche de l’expression

L’habilleuse d’une fameuse chanteuse de boléro s’active aux derniers détails de son prochain concert. Elle lui voue une passion sans borne, mais éprouve aussi une sourde et secrète rancœur vis à vis de celle pour qui elle a sacrifié sa propre carrière d’artiste. Alors elle se prend à rêver tout haut elle fredonne et déclame ses boléros, s’identifiant a sa vedette dans des sentiments équivoques.

Le boléro crée un espace émotionnel aux consonances d’amours tourmentées, contrariées, voire sublimées. Son rythme souvent syncopé et les mots d’un cœur mis à nu disent si bien toute l’exaltation et la rancœur ressentie de l’habilleuse. Le boléro c’est donc cette ambiance qui mène la pièce de bout en bout. Aussi spécifiquement théâtrale soit-elle, cette pièce n’en demeure pas moins perméable à une logique que l’on pourrait qualifier de « picturale. » Et ce à deux niveaux indissociablement imbriqués. En accentuant une dimension transformationnelle et philosophique, certes liée à l’acte théâtral, la mise en scène exprime d’une part son souhait de soumettre l’œuvre à un régime de représentation.

→   Lire Plus

Fête de la musique au Théâtre A. Césaire à Foyal , à Schoelcher, aux Trois-Îlets, aux Anses d’Arlet, etc.

fete_de_la_musique_2014

Le samedi 21 juin 2014 à 19h30 au théâtre Aimé CESAIRE

CHORALE CHANTESOLEIL
Chansoleil est une chorale laïque, sous un régime associatif loi 1901, exclusivement a capella.
Notre but est de promouvoir ce type de chant, à découvrir au travers de notre répertoire très éclectique, balayant tous les styles musicaux.
C’est ainsi que depuis 11 ans, une trentaine de choristes se réunissent et chantent sous la houlette de Sandrine LIGER, chaque vendredi soir, au Centre Emma Ventura.
Nous organisons depuis 5 ans un concert spécial, appelé Nuit Enchantée qui regroupe plusieurs groupes vocaux et chorales autour d’un même thème et d’une même exigence : faire découvrir la beauté et la variété du chant a capella.
Nous chantons également régulièrement pour nos ainés, dans les maisons de retraite, et plus spécialement à Emma Ventura, dans les étages, pour « faire venir la musique » à ceux qui ne peuvent plus se déplacer…

Programme
(reprenant le thème de la dernière Nuit Enchantée : Enfance & Musique)

1. Berceuse des Grandes Antilles
2. Berceuse russe
3. L’enfant au tambour
4. Croisade des enfants
5.

→   Lire Plus

Le chien et le moineau, héros de cinéma

Par Selim Lander

Adieu au langage

Adieu-Au-Langage2Dans le dernier film de Jean-Luc Godard (1), l’humanité n’a plus de ressort. Nous sommes en Suisse, souvent dans des paysages magnifiques de lac et de forêt, en automne ou en hiver. Les personnages sur l’écran semblent débarrassés des soucis matériels, leurs voitures sont cossues, leurs appartements confortables. Mais c’est le vide surtout qui remplit – si l’on peut dire – leurs journées, l’attente, des conversations décousues, vite interrompues. La prospérité, recherchée comme un graal par ceux qui en sont dépourvus, apparaît finalement dépourvue de sens. Parmi les nombreux aphorismes qui parsèment le film, empruntés à des auteurs célèbres mentionnés dans le générique de fin (les lettrés reconnaîtront ce qui revient à qui), il en est un qui paraît particulièrement significatif à cet égard : « Il n’a pas voulu, ou pas su, faire de nous des humbles ; alors Il a fait de nous des humiliés » (Il, c’est Dieu, évidemment). Philosophie de quatre sous, sans doute – car si l’humiliation des uns n’est, hélas, que trop réelle, elle a pour contrepartie l’immodestie et la gloriole des autres –, néanmoins utile pour comprendre l’état d’esprit de Godard aujourd’hui.

→   Lire Plus

Projet de comédie musicale SEGPA-DRASED

orfeo_negroProjet financé par le Fond Social Européen
Collège Mont des accords – St Martin
Année 2013/14

Ce projet financé par le fond social européen répond à la volonté de l’éducation nationale de proposer aux élèves les plus “décrocheurs” du système scolaire, des activités autres que celles du cursus habituel, pour leur redonner confiance en eux mêmes et ainsi le goût d’apprendre.
Madame Confiac, chef d’établissement et Mme Dormoy qui s’occupe de ce type d’élèves au collège du Mont des accords ont eu l’idée de contacter Denis Thuleau ( artiste plasticien qui a mené en 2012-13 le projet “Art du recyclage” dans les écoles primaires de St Martin) pour élaborer un projet basé sur l’art.
Ce dernier a répondu positivement en proposant de monter un spectacle vivant dans le genre comédie musicale base sur le film “Orfeu negro”. Il s’est alors entouré des artistes locaux suivants pour mener à bien ce projet:
Artistes intervenants
Choisy Cindy – costume
Le masque, la peinture textile, la récupération, le détournement, la création d’un personnage par son costume.
Moreno Sebastien – théâtre
Expression corporelle et orale, l’écriture de textes, la théorie du jeu, l’adaptation de texte originaux.

→   Lire Plus

14°N 61°W – CiNémAtYpic!

cinematypic-400Espace d’art contemporain 14°N 61°W poursuit  en 2014, ses résidences audiovisuelles et invite Yusi Etiman & basso berlin pour 6 mois de projection de films inédits..
projection de films atypiques, cinéma d’auteur, d’art et d’essai en V.O sélectionnés avec Yusi Etiman (basso berlin)
tous les 15 jours, le mardi!
avec / with basso berlin & l’association art unlimited
projection à 20.30/screening at 8.30pm

Prochain rdv: mardi 17.06.2014

Synopsis

Meteorango Kid, Herói Galático (1969), est un film plein de symboles.. Il peut provoquer l’étonnement, le rire et le dégoût et parler de choses un peu plus graves..
Le mouvement underground du cinéma de Bahia à la fin des années 60 a révélé beaucoup de réalisateurs intéressants. André Luiz Oliveira était l’un d’eux. Diplômé de l’école de cinéma UFBA, André est rejoint par les acteurs marginaux du théâtre, du cinéma d’avant-garde et par Novo Baianos (groupe de rock) avec qui il va réaliser un film au sujet de la révolte de la jeunesse de la classe moyenne.
Au centre de tout cela, Lula (Luiz Antônio Martins), un étudiant d’université, le jour de son anniversaire.

→   Lire Plus

Mario Canonge, jazzman en immersion

— Par Fara C. —

mario_canongeLe compositeur et improvisateur antillais se produira au Festival Gnaoua 
et musiques du monde d’Essaouira

De son incandescent concert à la Fête de l’Humanité 2011, nous gardons un souvenir ému et joyeux. Mario 
Canonge, nouvellement quinquagénaire, avait présenté son CD Mitan, sorte de célébration de la mi-temps de sa vie, entre délicatesse et jubilation, éloge conjugué d’un swing à fleur de touches et d’une plantureuse syncope créole. Pour la première fois, l’émérite pianiste, compositeur et improvisateur antillais se produira au Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira. « Passionné par les rencontres, je me sens totalement concerné par la philosophie du festival : les artistes en provenance de l’étranger se confrontent sur scène avec des musiciens gnaouas, en toute fraternité. Un défi stimulant.  » La règle est claire, les artistes internationaux invités jouent d’abord au sein de leur propre formation, puis, en seconde partie, en compagnie d’un groupe gnaoua, avec lequel ils ont auparavant répété.

→   Lire Plus

Molières : une cérémonie réussie

— Annie Chénieux —

les_molieresNicolas Bedos a été le brillant présentateur d’une soirée des Molières joyeuse et enlevée.

La soirée des Molières, retransmise lundi soir [02/06/14] en léger différé sur France 2, a réuni 1,1 million de téléspectateurs, soit 8,2% de part de marché. Pour une seconde partie de soirée, le score est honorable, auquel il faut ajouter les nombreux internautes heureux de visionner la soirée. Dès son texte d’introduction concocté avec une joyeuse dose d’humour second degré, et après avoir chanté sa peur devant la tâche qui lui incombait, Nicolas Bedos, présentateur d’un soir, a désamorcé les clivages d’un claquant « Bonsoir le théâtre privé, bonsoir le théâtre public », saluant d’un côté la photo de Sacha Guitry, de l’autre, celle de Jean Vilar.

Brillant, drôle, l’animateur avait remisé sa casquette de provocateur irrévérencieux et adopté un ton allègre, menaçant non seulement d’introduire une musique tonitruante si les remerciements étaient trop longs, mais d’égorger un, voire deux adorables chatons exhibés au public. Il avait promis la venue « de stars, mais aussi d’acteurs de théâtre », et il y en eut… jusqu’à Jean Dujardin, débarquant sur scène à côté d’Emmanuelle Devos, « parce qu’il aime bien les cérémonies », mais renvoyé aussitôt par le présentateur.

→   Lire Plus

« Les chiens errants » : la tranquille beauté de la mort

Un film immense aux limites de l'insoutenable.

— Par Roland Sabra —

les_chiens_errants-2

Immobile… L’immobilité, ça dérange le siècle.
C’est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
Léo Ferré « Il n’y a plus rien »

Il est des films comme des rencontres improbables. Ce soir là, dans la salle n°3 de Madiana, il y avait, au début de la séance, une douzaine de personnes tout au plus. A la fin de la projection les effectifs avaient fondu de moitié. Et pourtant !
Rares sont les moments de cinéma d’une telle intensité. Un long film, sans dialogue, avec une succession de plans fixes, avec pour seuls mouvements les battements de cils d’un homme perdu sous la pluie, le tremblement d’un panneau publicitaire tenu à bout de bras dans la violence du vent, un geste de la main, maintes fois répétées pour remettre en place une chevelure, la contemplation fascinée d’un paysage de ruines illuminées par un soleil nocturne…
Et le spectateur figé dans l’éternité de l’instant, à son cœur défendant, voit convoquer ses monologues intérieurs, ses pensées intimes, ses combats sans cesse oubliés et sans cesse devant lui.

→   Lire Plus

Intermittents, pourquoi ça coince?

intermittentsDECRYPTAGE – A l’approche des festivals d’été, les intermittents mettent la pression. Ils s’opposent à l’accord Unedic sur l’assurance chômage acté le 22 mars dernier et espèrent la réouverture des négociations.

Quel est le régime actuel des intermittents?

Né en 1936 du besoin de l’industrie du cinéma de trouver des artisans et techniciens pour des périodes courtes, le statut des intermittents a par la suite été étendu aux artistes interprètes et aux techniciens du spectacle vivant.

→   Lire Plus

Pas son genre : Chanter et rire à en pleurer

— Par Selim Lander —

Pas son genre4

Lucas Belvaux a porté au cinéma le roman de Philippe Vilain, théoricien de l’autofiction et romancier de l’amour, de ses joies et de ses peines, de ses essais et de ses erreurs. Un professeur de philosophie, Clément, à peine émoulu de l’université, est nommé à Arras pour son premier poste. Il est parisien, issu d’une famille bourgeoise et cultivée, il a déjà publié un livre, alors Arras… ! Trois jours par semaine dans une telle ville, même si l’on éprouve un certain plaisir à (s’écouter) enseigner, c’est « ennuyant ». Donc on se désennuie en allant se faire couper les cheveux, on remarque la jeune personne, Jennifer (!), qui coiffe, on revient la voir, on la séduit.Mais une coiffeuse provinciale et un intellectuel parisien « ça peut pas le faire », a priori. Le film raconte la descente aux enfers de Jennifer : elle n’en est pas bien sûre mais elle croit avoir trouvé l’amour de sa vie. Tandis que lui est totalement incapable de répondre à son amour comme elle le voudrait, non pas tellement à cause de la différence de milieu et de culture, mais à cause d’une incapacité – constitutive ou acquise, peu importe – de s’engager.

→   Lire Plus

Tsai Ming-liang « Après quoi courons-nous ? »

— Entretien réalisé par Dominique Widemann —

les_chiens_errants-2

 Photo Lee Yi-Cheng, Lee Yi-Chieh, Shi Chen

Tsai Ming-liang est l’un des grands cinéastes. La Cinémathèque française lui rend hommage par une rétrospective au moment où son film les Chiens errants sort 
en salles.

Comme à chacun de vos 
films, vous remettez en 
scène l’acteur Lee Kang-sheng, que vous avez filmé pour la première fois encore adolescent. Le voilà 
dans les Chiens errants 
père de deux enfants et dépossédé de tout. Que représente ce comédien 
qui prend de l’âge devant 
votre caméra ?

Tsai Ming-liang. Je crois que je suis impatient de continuer à le voir vieillir. Nous ne tournons pas énormément de films. Depuis Visage, le précédent, quatre ans ont passé. Les traits de Lee Kang-sheng, sa démarche se sont modifiés. Je montre cela à l’écran sans rien épargner, parfois en très gros plans. Dans la vie également je le vois évoluer comme être humain. Il poursuit une performance de marche au ralenti entamée en 2011 et que je souhaitais d’abord destiner à la scène. Il m’a tellement bouleversé que cela a donné lieu au tournage d’une série de courts métrages, des « expéditions au ralenti » réalisées dans différentes villes et qui associent cinéma et installations artistiques.

→   Lire Plus

« Les chiens errants » : la beauté du désespoir

les_chiens_errants

 Il est le cinéaste des limbes, de la solitude urbaine, du désespoir moderne. Né en 1957, héritier revendiqué de la Nouvelle Vague française, petit frère des grands maîtres taïwanais Hou Hsiao-hsien et Edward Yang, qui ont placé, au milieu des années 1980, la petite île rebelle au cœur de la planète cinéphile, Tsai Ming-liang a pensé que ce nouveau long-métrage serait peut-être son dernier.

Gravement malade quand il en conçut le projet, au point qu’il pensait ses jours en danger, il avait rompu avec le cinéma, découragé par l’énergie démesurée que demande, aujourd’hui, la continuation d’une œuvre comme la sienne, mue par la seule croyance dans les puissances de son art. Cette condition n’a pas contribué à donner aux Chiens errants une tonalité riante, mais elle éclaire l’ambition de ce film sublime, qui organise la circulation entre le monde des vivants et celui des morts, entre espace physique et espace mental, entre rêve et réalité.

→   Lire Plus

“Night Moves” : en vert et contre tous

Des militants écolos à l’assaut d’un barrage. Le film noir de la brillante réalisatrice d’”Old Joy” et “Wendy et Lucy”. A Madiana

— par Jean-Baptiste Morain —

nightmovesNouveauté dans le travail de l’un des meilleurs cinéastes américains indépendants, Kelly Reichardt (Old Joy, Wendy et Lucy, La Dernière Piste), Night Moves est un film noir. Mais un film noir d’aujourd’hui, à la sauce Reichardt, avec ce style si singulier qui tient dans la rigueur du cadre et du rythme, dans l’expression maximale avec les moyens cinématographiques les plus réduits.

Josh (Jesse Eisenberg, génial quand il joue la peur) est un jeune militant écologiste. Il travaille dans une ferme bio de l’Oregon. Le soir, on se réunit avec d’autres pour regarder des documentaires, parler de la destruction prochaine de la planète, des moyens de protestation qui s’offrent au citoyen pour réveiller les consciences.

→   Lire Plus

Où sont les jazzwomen?

La chercheuse Marie Buscatto a enquêté.

— Par Fara C. —

jazz_womenMalgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz’Hum’ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre « Femmes du jazz »
Le bilan de l’édition 2014 de Jazz à Saint-Germain-des-Prés confirme, année après année, le succès des femmes artistes que ce festival s’attache à mettre à l’affiche : concerts à guichets fermés (ou quasiment) pour Tricia Evy, Kellylee Evans, Sofie Sörman, Youn Sun Nah, Eliane Elias, Natalia M. King… De même, les rencontres publiques programmées et animées par Helmie Bellini (voir vidéo ci-dessous), par ailleurs talentueuse chanteuse, ont pour la plupart rempli la salle mise à disposition dans le cadre d’un partenariat par le café Les éditeurs.

→   Lire Plus

« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

— Par William ROLLE Sociologue, Professeur de Lettres au Lycée Lumina Sophie —
le_metro_fantome_rolle-2

Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

On ne dira jamais assez que le théâtre doit être consommé vif, comme les huîtres .Ce vif s’entend cependant de plusieurs sortes : la lecture à voix haute, l’exercice d’une mise en scène pour mettre en situation et surtout la représentation théâtrale, dans un lieu, qui a toute son importance.

Être dans le métro dans un petit théâtre à l’italienne foyalais, et en perspective de la mise en scène de José Alpha les stations, les quais du métro parisien qui défilent sur un écran ; arrêt, marche, monter descendre, apparaissent les anonymes voyageurs aussitôt qu’ils disparaissent des regards, d’une fenêtre à l’autre, la rame reprenant son immuable déplacement. Juste parfois le fugace sentiment qu’une brève rencontre aurait pu avoir lieu.

C’est ce qui se joue sur la scène entre deux personnages, Lula, une femme métis, et Clay, un homme noir ; mais là, dans cette violence des gestes et des paroles lors d’une étrange parade funèbre on croit saisir que chaque station, où il serait possible de descendre , n’est qu’illusoire.

→   Lire Plus

À la Comédie Française : Lucrèce Borgia, somptueuse et perdue

Lucrèce Borgia3Par Selim Lander – La Comédie Française, comme on sait, a comme première mission de faire vivre les textes du répertoire qui font l’histoire et la grandeur de notre théâtre. Cela ne l’empêche pas, bien sûr, d’excursionner à l’occasion vers des horizons plus modernes, ni de montrer de l’audace dans la manière de montrer les classiques. En montant Lucrèce Borgia (1), Denis Podalydès n’a cherché pourtant qu’à faire de la belle ouvrage et nous lui sommes reconnaissant de nous reposer de tant de tentatives ratées de la part de ceux qui veulent se montrer originaux à tout prix.

→   Lire Plus

Hugo, mélo, travelos

Guillaume Gallienne joue la Lucrèce Borgia de Victor Hugo au Français, dans une mise en scène de Denis Podalydès. Un travestissement convaincant.

— Par Gilles Costaz —

lucrece_borgia-2

Dans l’œuvre de Victor Hugo, y a-t-il mélo plus mélodramatique que Lucrèce Borgia ? Peut-être pas, tant les personnages y sont spectaculairement criminels. Mais sans être tout à fait odieux. C’est l’un des génies de l’auteur que d’avancer sans gêne sur la ligne vertigineuse des antithèses et d’accoler sans artifice le blanc et le noir, le pur et l’impur, le ciel et l’enfer.

Cette pièce est dans l’air et les goûts de notre temps, en témoigne le nombre de mises en scène de Lucrèce Borgia. Il y eut celles de Lucie Berelowitsch (avec Marina Hands) et de Jean-Louis Benoit (avec Nathalie Richard) ; il y aura celle de David Bobée (avec Béatrice Dalle) qui sera donnée aux Fêtes nocturnes de Grignan dès la fin juin. Et il y a celle de Denis Podalydès pour la Comédie-Française. Salle Richelieu, on a choisi la difficulté et le paradoxe : le rôle de Lucrèce est tenu par un acteur de sexe masculin, Guillaume Gallienne, et le rôle de Gennaro (un amant, un fils de Lucrèce ?

→   Lire Plus

Etat de siège : une re-création

camusPar Selim Lander – Lors de sa création, en 1948, par Jean-Louis Barrault, avec vingt-cinq comédiens, L’Etat de siège (avec l’article défini) ne remporta pas le succès escompté. La version de Charlotte Rondelez (sans l’article défini), raccourcie et condensée sur treize personnages et six comédiens, rencontre pour sa part un durable succès. Si 2013, l’année du centenaire de la naissance d’Albert Camus, n’a pas permis de revisiter son théâtre comme on eût pu l’espérer (1),
il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il est donc encore temps de saisir l’occasion de ce qui sera, pour la plupart des spectateurs, une découverte de Camus auteur de théâtre.

→   Lire Plus

Soirée Danmyé – Kalennda

Le samedi 31 mai 2014 à 19 h. Espace Musée de la Pagerie des Trois-Ilets

—Par l’association AM4 —

am4-1

Le danmyé-kalennda-bèlè s’est beaucoup affirmé au sein la société martiniquaiseces vingt dernières années. Certes, la route est encore longue pour vaincre les préjugés, pour réorganiser les repères essentiels, pour trouver « la conduite » qui fait « peuple ».

La culture danmyé-kalennda-bèlè nous invite à « être nous-mêmes ».
La swaré bèlè est l’espace de vie traditionnel et identitaire de la culture bèlè ; là où s’exprime le mieux ce qu’elle traduit profondément : la volonté et la capacité de la communauté martiniquaise à Etre, le besoin du « Vivre ensemble » et de la Communion, l’importance de chacun dans l’affirmation collective. C’est un espace ritualisé d’échange (entre pratiquants, avec les assistants, avec « sa ki alantou »), d’’expression et de créativité, d’apprentissage aussi.

C’est un moment important dans la vie de la communauté bèlè et du peuple martiniquais : nous nous rassemblons autour d’un certain nombre de valeurs (identité, solidarité, respect, liberté/responsabilité, fraternité), nous tentons d’aller au plus profond de nous-mêmes, à la recherche de notre âme collective.

→   Lire Plus

6 ème Festival Text’O du Marin

text-o-6Semaine Marinoise de la Parole. Du 30 Mai au 7 Juin 2014

Découvrez le programme détaillé, vous êtes attendus très nombreux…

Vendredi 30 Mai 19h30:
Exposition « Potomitan » de Christophe MERT – Marcaraïmon.

Mercredi 4 Juin 19h:
Soirée Conférence / Slam / Poésie en scène ouverte
« Mythologie, croyances et expression contemporaine dans la société martiniquaise… Quelle interprétation? »

Jeudi 5 Juin 19h30:
Pièce de théâtre « Wopso! » mise en scène par José Exélis interprété par Charly Lerandy et Emile Pelti.

Vendredi 6 Juin 19h:
Soirée Culturelle de contes (invités Haïti, Guadeloupe et Guyane)
avec Dédé Duguet, Joujou Turenne, Raphaël Annerose, Jean-claude Duverger et Rémy Aubert.

Samedi 7 Juin 20h:
Concert d’Hugh Charlec et son groupe.

→   Lire Plus

État des lieux du cinéma dans les DOM : accablant!

Rapport de la mission ministérielle d’expertise

cinema_domLe code de l’industrie du cinéma et de l’image animée n’a jamais été appliqué dans les DOM et la taxe sur le prix des entrées dans les salles de cinéma (TSA)* en faveur du Centre national du cinéma et de l’image animée, qui conditionne l’octroi de subventions du Centre au profit du développement du cinéma n’y est plus perçue depuis cinquante ans.

Il en résulte que ces territoires – où la sortie cinématographique est ancrée dans une tradition forte et demeure la pratique culturelle la mieux partagée, représentant plus de 3,5 millions d’entrées par an – ont été oubliés par la politique du cinéma telle qu’elle est menée en métropole depuis des décennies.

→   Lire Plus

9èmes Rencontres Cinéma Martinique

rcm_9Centre des Cultures & des Arts de la Caraïbe
Le CMAC et le CCR Domaine de Fonds Saint-Jacques s’associent pour célébrer le Cinéma caribéen & mondial dans le cadre de « Cinéma sous les Etoiles »
Au programme, deux films inédits issus d’une sélection du Festival de Films de Trinidad & Tobago
18h00 – 20h :
Cinéma sous les Etoiles dans les Jardins du Domaine de Fonds Saint-Jacques
spécial Trinidad & Tobago.

No Bois Man No Fraid
un documentaire de Christopher Laird
Produit par Banyan & The Bois academy of Trinidad & Tobago
Une immersion dans cet art martial unique qu’est la « Kalinda » une tradition trinidadienne des combats de bâton pratiqués dans des arènes appelées « Gayelles ».

After Mas
un court métrage de Karen Martinez

→   Lire Plus

« Le métro fantôme » dans le sombre tunnel de la dépendance / contre-dépendance

Le Métro fantôme les 30 et 31 mai 2014 à 19h 30 au Théâtre A.Césaire de Foyal

— Par Roland Sabra —

A la lecture de Leroi Jones on peut penser, sans se tromper que la binarité est sœur de la gémellité. L’auteur ne s’embarrasse pas de nuances. Il y a les bons et les mauvais, les noirs et les blancs. Comme le genre est aussi binaire il compose quatre catégories, quatre stéréotypes. Le « mâle » noir est bon s’il est militant, nationaliste culturel, musulman, fier d’être noir, black conscious,. C’est un modèle à suivre. La « femelle » du bon noir est une noire, bien sûr, qui représente la terre nourricière africaine dont elle porte les symboles vestimentaires, la coiffure. Mère avant toute chose elle accepte la domination de son homme devant lequel elle va jusqu’à se prosterner ( Madheart, Leroi Jones). Le « mâle » blanc est mauvais, fondamentalement pervers, c’est souvent un impuissant. La « femelle blanche » est souvent une garce, une putain castratrice ( Lula dans le Métro fantôme) qui n’hésite pas à tuer l’homme noir quand celui-ci ( Clay dans Le Métro fantôme) tente de s’évader de son rôle d’objet sexuel.

→   Lire Plus